Nous sommes en Novembre et Décembre 2018. En Novembre il fait encore plutôt bon même si certaines gelées arrivent. En Décembre, la neige arrive mais les températures stagnent entre -5 et 5°C.
Le monde a tremblé... Du sang a coulé et ce qui n'aurait jamais du avoir lieu s'est produit : Une porte des enfers a été entrouverte.
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Noël approchait déjà à grands pas. Début décembre et Evalenn regardait par la fenêtre d’un air enjoué. S’il y avait bel et bien une saison qu’elle appréciait, c’était bien celle-ci. Les courtes journées d’ensoleillement et plus d’ombre, il faisait froid, mais elle préférait cela aux grandes chaleurs crevantes de l’été. Un fort vent soufflait dehors, créant un blizzard de neige, mais ce n’était pas cela qui empêcherait la belle blonde d’aller faire ses emplettes au magasin. Elle mit son manteau et ses longues bottes d’hiver aux genoux, ses mitaines et une tuque, tout en prenant à la dernière minute son foulard, avant d’aller affronter la température extérieure.
En route à pied vers le magasin de la ville, Evalenn appréciât le silence qui régnait dans les rues et le froid qui rougissait ses joues. Lentement, elle atteignit le magasin de Huntfield. Elle fixa la porte d’un léger air mélancolique et inquiet. L’hiver dernier, elle, un ange, Calli et une humaine, s’étaient faites piégées avec des humains à l’intérieur de ce magasin même avec pour bourreau, un esprit frappeur assez machiavélique et cruel en son genre. C’était dur à oublier. Toutefois, c’était le seul magasin vraiment attrayant pour elle. Ils étaient quand même dans une petite ville de rien du tout. Ce n’était pas comme à Québec ou à Montréal par exemple!
La blondinette prit son courage à deux mains et entra dans le magasin. Elle évita soigneusement l’allée des jouets où le mauvais souvenir était un peu trop prenant à son goût et se dirigea vers l’allée des bijoux. Elle voulait un collier, quelque chose de beau. Ni trop long, ni trop court, ni trop terne, ni trop brillant. Difficile la demoiselle? Juste à point! Elle regarda les bijoux avant de s’arrêter sur un collier avec pour pendatif une feuille d’arbre en argent, mais dont les nervures de la feuille étaient brillantes. Il coûtait 250$, mais il n’était pas question pour elle de passer à côté. Elle s’en saisie et le paya directement dans cette section-ci du magasin, à la petite caisse enregistreuse de la section. Evalenn ôta son foulard et déboutonna son manteau et le mit. La feuille alla se loger au creux de sa poitrine. Satisfaite du résultat, elle reboutonna son manteau et remis son foulard. Premier achat effectué! Elle parcouru l’allée suivante à la recherche du cadeau parfait pour son amie Calli. Vingt minutes plus tard, elle n’avait rien trouvé, donc elle retourna dans l’allée des bijoux. À force de chercher, elle trouva un collier dans les même tons que le sien, hormis que celui-là était doré, avec un pendentif en forme d’œil égyptien, dont la pupille était agrémenté d’un rubis. Elle le paya le prix fort, mais c’était pour lui rappeler Valafar et aussi pour la ‘’consoler’’ du collier égyptien dangereux que possédait Evalenn, objet que Calli n’avait pas eu le droit d’obtenir, car même le démon avait reconnu qu’il aurait trop dangereux pour la sorcière de l’avoir. Satisfaite de ce deuxième achat, elle le glissa dans sa poche intérieure de manteau avant de se figer soudainement. Evalenn leva le nez en l’air et renifla doucement. La vendeuse lui jeta un drôle de regard, mais la jeune femme n’en tint cure. Elle suivit l’odeur avant de déboucher dans l’allée des produits d’arts. Qui y vit-elle? Nul autre que Logan.
- Hey Logan!, dit-elle doucement, ça va? Tu regardes pour te trouver de nouveaux articles pour tes créations?
Jeu 4 Déc - 2:23
Invité
Invité
La venue d'un peu de simplicité dans une vie n'avait absolument rien de dérangeant, bien au contraire, surtout qu'il s'avérait que j'en avais pas mal besoin en ce moment. Ce que je faisais aujourd'hui était certainement l'une des actions les plus banales de l'humanité, à savoir parcourir les allées d'un magasin à la recherche de plusieurs articles dont j'avais besoin pour mon travail. En effet, dans peu de temps, j'allais devoir traiter une assez grosse commande alors il fallait que je sois certain de posséder suffisamment d'outils, histoire de pouvoir respecter les délais qui m'étaient imposés. Heureusement, le magasin dans lequel je me trouvais à l'heure actuelle contenait exactement ce dont j'avais besoin, tout dans les moindres détails. Il suffisait de voir toutes les couleurs qu'il proposait dans cette allée. Il y avait toutes les nuances de bleu que je cherchas depuis quelques jours, et j'allais en avoir bien besoin pour cette fameuse grosse commande, qui portait sur un paysage de mer en majeure partie. Afin de réaliser le dégradé que j'avais envie de faire sur cette toile, j'allais avoir besoin de plusieurs nuances, au moins trois ou quatre d'entre elles, histoire de les combiner et de donner du relief à une mer, qui pourtant allait être dessinée sur une toile assez plate. En observant ces différentes couleurs, je songeais à cette fameuse beauté que je recherchais, une beauté que j'avais en tête depuis plusieurs jours maintenant et que j'avais envie de représenter cette image dans les moindres détails. Mon instinct d'artiste se décida alors en portant son choix sur les trois plus belles nuances de l'allée, les trois qui me plaisaient le plus. Mélangées ensembles, elles ne pourraient être que magnifiques.
Mes recherches de stock se poursuivirent sur un plan plus "simple", car je devais à présent acheter deux toiles. Pourquoi deux alors que j'en avais besoin qu'une seul ? Il s'agissait là tout simplement d'une mesure de précaution. Beaucoup de précision était réclamée dans mon métier, mais je n'étais pas à l'abri d'un accident, alors je préférais en prendre deux, histoire d'être sûr de ne pas être dans l'embarras en cas de bêtise faite de ma part. Malheureusement, l'allée ne regorgeait pas de la mesure dont j'avais besoin. Il me manquait pour ainsi dire une bonne vingtaine de centimètres, ce qui me gênait pas mal moi qui tenait à l'exactitude dans une commande, histoire de pouvoir mieux toucher le client visé. C'était peut-être un brin perfectionniste, mais je tenais au respect de ce petit détail de mesure. Ainsi, je m'étais renseigné auprès d'un vendeur, histoire de voir si ma mesure n'était finalement pas rangée ailleurs dans le magasin. Malheureusement, il n'y en avait plus, mais ce dernier m'assura que le stock devrait être approvisionné demain. Finalement, je n'allais peut-être pas être dans la merde tout de suite. Je n'aurais qu'à revenir demain pour les toiles et prendre simplement le temps de choisir les peintures dont j'avais besoin pour ma commande, ce serait déjà une avance plutôt salutaire à mon sens.
Ainsi, après avoir remercié le vendeur pour le renseignement fourni, je me mis en quête de la peinture jaune, mais les nuances proposées ne me plaisaient qu'à moitié. Peut-être allais-je devoir également prendre le temps de faire des mélanges pour obtenir la teinte que je souhaitais, même si cette issue ne me plaisait pas trop. Malheureusement, il fallait bien que j'en arrive là, histoire de pouvoir atteindre le niveau de beauté que je souhaitais. Je posais le regard sur deux teintes différentes, avec un regard plutôt interrogatif. Mélangées ensemble, qu'allaient-elles bien pouvoir donner ces deux teintes ? C'était une très bonne question. Dommage que les tests ne puissent pas être autorisés dans ce magasin. Cela m'aurait pas mal avancé de connaître le résultat avant l'achat, mais je n'avais malheureusement pas le choix que de décider de prendre deux nuances sans savoir ce qu'elles allaient donner, mais j'hésitais pas mal. Ma petite plage n'allait peut-être pas avoir la teinte reflétant l'image de ce que je voulais...
Tout d'un coup me vint une petite révélation, pourquoi m'axer simplement sur le jaune pour la plage ? Ce serait absurde, car le sable n'était pas jaune. Il ne l'était que lors des énièmes clichés des dessins d'enfants, mais pas en vrai, alors pourquoi choisir la facilité ? J'avais besoin du beige qui, mélangé à ce jaune plutôt foncé allait donner le résultat que je souhaitais.
- La réflexion est le gage de la beauté.dis-je tout bas, avant d'être surpris par la venue de quelqu'un de connu. Evalenn était là et cela me faisait plutôt plaisir de la revoir ainsi, complètement par hasard.
- Pour une surprise, en voilà une bien belle. Cela me fait plaisir de te voir.lui dis-je avec sincérité, et surtout avec un sourire montrant que tout n'allait pas si mal dans ma vie.
Pour répondre à sa question, concernant la raison de ma présence dans ce rayon, la simplicité était de mise.
- J'ai une grosse commande de paysage estival, et il me manque certaines teintes, alors il faut bien que je réapprovisionne mon stock d'outils d'artiste.
Pour poursuivre la conversation dans un sens plus simple, je lui retournais sa question.
- Et toi ça va ?
Jeu 4 Déc - 4:33
Invité
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Evalenn avait approché Logan avec plus de douceur, ne souhaitant pas lui refaire la peur de sa vie comme lors de leur dernière rencontre en forêt. Elle était bien contente de le voir plus détendu que la dernière et plus joyeux. L’air triste, apeuré et mélancolique semblait l’avoir quitté. Il y avait quelque chose de plus serein dans son regard, ce qui rassura Evalenn grandement. C’est avec un sourire qu’elle se fit accueillir par son ami, qui lui fit part de sa joie de la voir. Puis, répondant à la question qu’elle venait de lui poser, il lui expliqua qu’il avait une commande pour une œuvre et qu’il avait besoin de nouvelles couleurs.
- Hum… Un paysage estivale? Il porte sur quelle saison exactement?, dit-elle en s’avançant pour voir s’il avait déjà commencé à choisir de nouvelles teintes. Auquel cas, elle aurait eu une meilleure piste. Je voudrais bien t’aider pour les couleurs, mais je ne suis pas une artiste comme toi. D’ailleurs, il faudrait que je te fasses une commande un de ces jours!
Puis, son ami lui demanda comment elle allait. Evalenn prit le temps de méditer sur la question. Plusieurs évènements s’étaient produits, pas tous positifs, certains franchement perturbants, d’autres plutôt sympa. Comment lui faire une synthèse de tout cela sans l’endormir?
- Eh bien, moi ça va. De façon général s’entend. Dernièrement, j’ai eu de la chance en même temps que d’avoir de la malchance. Brian m’a avoué qu’il m’aimait et donc je suis en couple avec lui, mais… Son cousin Lucy nous a… choppés dans le parc. Les deux ce sont battus et Lucy voulait ma mort. C’est la deuxième fois que je le rencontre ce type, et c’est la deuxième fois qu’il veut me faire la peau. Sincèrement, il me fait peur, dit-elle sans détour tout en évitant le regard de Logan, et dernièrement… Brian semble avoir légèrement changé. Je ne sais pas ce qu’il a… Si c’est son cousin qui l’influence. Vois-tu, un chasseur qui aime une créature, ce n’est pas vendeur. Ce qui fait vendre, c’est la mort de cette bestiole.
Evalenn prit en main un paquet de crayons, regarda distraitement les couleurs et le déposa de nouveau sur l’étagère. S’énervant elle-même, elle mit les mains dans ses poches et regarda de nouveau Logan, mais avec un sourire franc cette fois.
- Tu ne sais pas quelle merveilleuse découverte j’ai fait l’autre nuit?, demanda-t-elle en laissant un silence planer quelques bref instants entre eux, J’ai découvert que me maitrise maintenant! C’est fini les transformations intempestives! Je me contrôle!, dit-elle avec un sourire radieux, Ne reste plus qu’à savoir comment… me procurer ce dont j’ai de besoin plus discrètement, mais je vais enfin pouvoir me mêler aux humains sans craindre qu’ils découvrent ce que je suis vraiment. Je vais pouvoir essayer de me trouver un emploi normal!
Jeu 4 Déc - 20:25
Invité
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Le fait d'avoir pu faire la rencontre d'Evalenn dans ce magasin, complètement par hasard, m'avait évidemment surpris, mais cela me faisait surtout très plaisir. Au fond, il était bien mieux de faire une bonne rencontre sous l'effet du hasard plutôt qu'une mauvaise, qui serait bien plus douloureuse à supporter. À la vue de comment je me sentais à l'heure actuelle, il s'agissait certainement de la façon la plus appropriée de me changer les idées, alors autant en profiter non ? Après tout, cela ne pourrait certainement pas être pire. Je me sentais bien, et surtout capable de lui parler de n'importe quoi en ce moment précis. C'était plutôt un bon signe non ? Peut-être étais-je sur la bonne voie, la fameuse voie de la guérison que je cherchais tant à emprunter...
- Pour faire simple, le client a envie de rêver devant une plage de rêve avec les cocotiers, une belle mer tout propre et le soleil qui tape sur le tout. En gros, il a envie d'avoir un paysage devant lequel il peut s'évader tout en étant allongé dans son lit, vu qu'il veut accrocher la chose dans sa chambre. C'est assez original de réaliser son rêve, mais il faut bien que j'ai les nuances de couleurs dont j'ai besoin. Il me manque quelques couleurs, notamment pour la mer, et évidemment la toile à la bonne mesure, alors c'est pour ça que je suis venu faire des emplettes ici, histoire d'avoir du stock.lui dis-je, par rapport à ma commande actuelle, avant d'ajouter ceci, concernant son envie de passer une commande auprès de moi.Je serais ravi de faire quelque chose pour toi si jamais l'envie te prend un de ces jours.
En même temps, j'aimais réellement mon travail, mais une partie de mon être l'appréciait encore plus quand il était fait pour une personne que j'appréciais réellement, et Evalenn était l'une de ces personnes. Ce serait alors un réel plaisir de pouvoir m'occuper de la commande d'une oeuvre pour elle.
Evalenn me parla alors de la tournure qu'avait prise son existence, qui s'était enfermé en même temps dans la chance et la malchance. C'était assez triste, d'apprendre cela. La belle avait rencontré l'amour, mais dans le même une influence négative du cousin de cet homme...et par conséquent une évolution négative. Cela n'avait pas du être facile pour elle.
- Je suis désolé, pour tout ce qui s'est passé. Cela n'a pas du être facile pour toi...lui dis-je, avec sincérité. J'aurais aimé pouvoir être davantage expressif, mais je ne voyais pas quoi d'autre ajouter. En même temps, je ne souhaitais pas être trop intrusif. Mon but n'était pas de me mêler de ce qui ne me regardait pas. Je ne voulais pas l'obliger à me dire des choses qu'elle n'avait pas forcément envie de me dire, mais je souhaitais lui montrer que j'étais là pour elle. Cette réponse avait été faite dans ce but : lui dire que cette découverte était triste, mais que je restais quand même présent pour elle, si elle en avait besoin.
Une bonne nouvelle vint tout d'un coup éclaircir toutes les mauvaises notes, quand Evalenn m'annonça qu'elle parvenait désormais à maîtriser ses transformations. C'était une très bonne nouvelle. J'étais évidemment content pour elle. Le contraire serait étonnant, en même temps.
- Oh mais c'est génial !lui dis-je, avec le sourire.Je suis vraiment content pour toi Evalenn
En même temps, comment ne pas l'être ?
- Si tu veux, on pourra tenter d'y réfléchir ensemble pour la manière de te nourrir discrètement. Qu'en penses-tu ?
Soudain, mon sourire disparut, sans aucune explication. Je sentais quelque chose d'étrange, que je n'aimais pas du tout. J'étais comme nourri d'un mauvais pressentiment...sans comprendre pour quelle raison.
- Je ne sais pas ce qui se passe...j'ai comme un mauvais pressentiment....je n'aime pas ça.
Ven 5 Déc - 1:21
Invité
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Evalenn était sincèrement curieuse quant à la commande que Logan devait réaliser. Quel type de paysage estivale notamment? On avait quand même quatre saisons dans une année! C’est alors qu’il lui répondit que son client voulait une plage avec cocotiers et mer assortie.
- Tellement kitsch! Des fois je me demande si les personnes prennent le temps de sortir de leur salon. De vraiment prendre le temps de regarder la beauté du monde. Je suis allé au Caire avec un ami pour.. un truc. Ça c’est du paysage! Le désert avec des dromadaires ou l’intérieur d’une chambre d’une pyramide. La plage… c’est juste trop de déjà vu. Il manque d’originalité ton client. Je ne dis pas que ta création sera raté hein!, dit-elle avec un sourire, Je dis juste que vu ton talent, tu devrais avoir droit à au moins des commandes originales qui seraient pour toi une épreuve et qu’une fois réussie, t’aurais un sentiment de réel accomplissement. Je suis certaine que t’en a marre des plages.
Evalenn lui avait aussi raconté en très bref les points négatifs de sa vie actuelle. Encore une relation amoureuse qui partait à tout va! Logan tenta de lui donner du soutien, mais Evalenn posa un regard triste sur lui :
- Ce n’est malheureusement pas fini cette histoire. Je suis avec Brian, même si Lucy nous a mit en garde. S’il me revoie avec lui, je suis morte.
La jeune femme détourna le regard, brièvement dégoûté, mais surtout atterré. N’avait-elle donc pas droit au bonheur comme les petites gens qui peuplaient ce monde? Parce qu’elle était une créature, devait-elle absolument faire face à autant de négativité dans sa vie? Ce chasseur lui reprochait d’être un loup-garou et c’est juste par ce qu’elle était une louve qu’il voulait la tuer. Il avait une dent contre son espèce visiblement. La blondinette lui annonça quand même la merveilleuse nouvelle. Elle se maitrisait enfin! Après tout le bordel qu’elle avait fait depuis des années, elle avait enfin réussie à y arriver. Logan manifesta sa joie face à cette nouvelle. Il lui proposa même de l’aider avec son nouveau dilemme : se nourrir discrètement.
- Oui! Je crois qu’apprendre du meilleur ne pourra ne m’être que bénéfique, dit-elle d’un ton flatteur, mais sincère.
Soudain, le sourire sur le visage de Logan disparut. Evalenn le regarda avec surprise. Qu’est-ce qu’il avait? Avait-elle dit quelque chose de mal? C’est alors qu’il lança qu’il ne savait pas ce qui était en train de se produire, mais il avait un très mauvais pressentiment.
Evalenn se figea. Comment ça un mauvais pressentiment? Elle ne ressentait rien. Était-elle devenu aveugle au danger? Au contraire, ses sens auraient dû s’être aiguisé puisqu’elle vivait avec chasseur pour l’instant.
- Logan… t’es pas en train de me refaire l’épisode de la bibliothèque hein?, demanda-t-elle avec inquiétude.
Puis, comme elle termina sa phrase, toutes les lumières s’éteignirent d’un coup. Au son, c’était clairement une panne d’électricité. Par contre, cela fit tomber dans le silence complet tout le magasin. Personne ne dit mot pendant une dizaine de secondes, avant que ça se mette à hurler dans tous les sens. Les humains paniquaient assez rapidement.
Les battements de cœur d’Evalenn montèrent crescendo. Sa respiration devint haletante et elle agrippa l’étagère d’article contenant les carnets à dessin.
- Oh non… pitié, pas ça, murmura-t-elle.
La jeune femme se remémorait assez rapidement les évènements de l’année dernière dans ce même magasin. Avait-elle vraiment envie de revivre les cauchemars de Noël dernier dans ce même magasin? Seul point positif, elle n’était pas dans la même rangée que l’autre fois. Si elle avait de la chance, aucune poupée possédé n’essaierait de l’étrangler et aucun ours en peluche ne serait menaçant.
Evalenn entendait les gens courir et demander qu’on allume les lumières. En se concentrant plus encore sur les sons ambiants, elle entendait les gardiens de sécurité communiquer entre eux. Ceux-ci se demandaient pourquoi la génératrice ne fonctionnait pas. Ils envisageaient de descendre au sous-sol de la bâtisse pour vérifier la machine, mais sans lumière, ils risquaient de se casser le cou dans les escaliers.
- La génératrice ne fonctionne pas…, dit-elle laborieusement à l’encontre de Logan. C’est alors qu’elle se rendit compte du mutisme de son ami. Evalenn attendit quelques secondes et voyant que Logan ne semblait pas avoir envie de lui répondre, la jeune femme reprit : ‘’ Logan, je te parles! ‘’ avec une légère pointe d’énervement causé par la peur qui lui serrait les entrailles.
Ven 5 Déc - 2:30
Invité
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Le schéma des événements actuels était d'une simplicité qui me plaisait et qui me permettait d'oublier toute cette souffrance qui m'envahissait depuis quelques temps. Pour preuve, je parvenais même à sourire, sans me dire que je me cachais derrière un masque. J'avais même su rire et découvrir qu'Evalenn avait les mêmes pensées que moi concernant la commande du paysage estival sur laquelle j'allais travailler. Moi aussi je trouvais cela un peu trop commun, mais je n'allais pas faire ce genre de réflexion devant un client. Après tout, c'était lui le roi, lui qui commandait une oeuvre et surtout lui qui me faisait vivre. Moi, j'étais là pour pouvoir lui faire plaisir, rien d'autre.
Apprendre par contre qu'Evalenn connaissait des hauts et des bas dans son existence me préoccupait pas mal. Je n'aimais pas le fait de savoir qu'une menace pesait sur sa tête en la personne de Lucy, un chasseur qui n'aimait pas trop voir son cousin, Brian, fréquenter Evalenn. En même temps, le chasseur ne devait pas vraiment aimer l'idée de savoir son cousin sortir avec une créature qu'il devait normalement chasser, mais Evalenn était gentille...je ne comprenais pas ces menaces. Je lui ferais bien comprendre mon désaccord, mais je ne voyais pas trop l'intérêt de le faire sur le coup. Je voyais bien que le sujet était plutôt pesant et difficile à aborder du point de vue d'Evalenn. En même temps, cette histoire était plutôt difficile. C'était compréhensible, qu'elle se sente aussi mal.
Par contre, j'étais heureux de savoir qu'Evalenn parvenait enfin à maîtriser ses transformations. C'était une très bonne nouvelle, qui m'avait inspiré dans la proposition que je venais de lui faire. Cela me faisait plaisir de venir en aide à Evalenn, histoire de la soutenir dans ce sacré progrès qu'elle venait d'accomplir. C'était important pour moi. Par contre l'idée qu'elle me considère comme "le meilleur" n'était peut-être pas la meilleure appellation à m'attribuer. Je ne me sentais pas ainsi, même si c'était le cas pour elle. Ainsi, ma mine s'était soudainement changée pour adopter celle du "gars gêné" en entendant ces paroles avant de connaître un nouveau changement, bercé par la peur.
Un mauvais pressentiment m'avait tout d'un coup envahi, car j'avais une impression désagréable que quelque chose allait se produire, une chose que je n'allais pas aimer. Malheureusement quand ce genre d'impression se mettait tout d'un coup à m'envahir, j'avais le plus souvent raison, même si j'espérais la plupart du temps avoir tort...pour mon bien-être personnel. En me voyant ainsi, soudainement effrayé, Evalenn me demanda si je n'étais pas en train de refaire l'épisode de la bibliothèque. Ce n'était assurément pas cela. J'avais un mauvais pressentiment, mais cela n'avait rien à voir avec la bibliothèque...c'était autre chose...mais quoi ? Je n'en savais malheureusement rien.
- Je ne sais pas ce qui se passe...je sais juste que quelque chose de mauvais se prépare et je n'aime pas ça...
En même temps, apprécier un mauvais pressentiment venant de ma part serait difficile, vu que j'avais malheureusement le plus souvent raison quand une impression pareille m'envahissait.
Et là, l'obscurité envahit tout d'un coup tout le magasin. À la vue du son, il s'agissait clairement d'une panne d'électricité, et rien que cette perspective ne me réjouissait pas du tout. Pire, j'étais même mort de trouille. L'obscurité et moi-même ne faisaient pas vraiment bon ménage, surtout depuis ce qui m'était arrivé. Les ténèbres étaient une notion de rappel directement reliée à mes deux enlèvements. Cela me faisait penser à Kazran et à Kierkan...aux douleurs...et à tout le reste.
Progressivement, la panique s'emparait de moi, me faisant trembler d'une façon incontrôlable. J'avais beaucoup trop peur et cette peur m'enfermait dans un mutisme horrible. Evalenn avait beau me parler, aucune réponse ne sortait de ma bouche. J'étais enfermé dans ma peur. Je ne l'entendis réellement que lorsqu'elle haussa le ton, sous l'effet de la peur.
- Pas ça...pitié...tout sauf ça...lui dis-je, toujours en tremblant de peur.Rallumez les lumières...pitié...rallumez les...
Il était facile de comprendre à quel point l'obscurité me terrorisait mais il était compliqué de comprendre les raisons de cette peur.
Par réflexe, un réflexe plutôt dangereux d'ailleurs, je me guidais dans l'obscurité afin de rejoindre le bout de l'allée, pour m'y asseoir, mort de peur.
- De la lumière...pitié...pitié...il faut de la lumière...
L'obscurité me ramenait vers mes deux enlèvements...et je n'aimais clairement pas ce que je ressentais. Je voulais m'enfuir, quitter cette horrible torture, mais j'avais peur. Je ne pouvais plus bouger...je ne pouvais que trembler...
Ven 5 Déc - 4:50
Invité
Invité
Evalenn avait commencé à s’inquiéter sérieusement lorsque Logan avait mentionné avoir un mauvais pressentiment. Ce ‘’mauvais sentiment’’ se mua rapidement en une panne d’électricité. Ce qui suivit fut la panique générale. Mine de rien, les humains présent eux aussi à Noël dernier se souvenaient des bizarreries et des horreurs qui avaient eu lieu en ce magasin. Certains d’entre eux étaient là, tout comme Evalenn, car elles les entendaient se lamenter plus fortement que leurs compères. Avoir un choc post-traumatique dans cette ville était devenu tellement commun, qu’il en devenait presque autant populaire que le rhume. On vivait dans une ville de fou et tout le monde était en train devenir ‘’malade’’ psychologiquement. Après on s’étonne de voir les démons avoir un plaisir fou dans ce bled… mouais.
La blondinette était paralysée ou presque sous l’effet de la peur, et une légère panique commençait à prendre possession de son être. Un réel stress avait prit possession de ses moyens et elle ne savait pas trop comment le gérer. En quête de solutions, elle se tourna vers Logan, mais voilà. Lui-même était en train de craquer en plus de s’être mué pendant de longues minutes dans un mutisme alarmant.
Après avoir haussé le ton à son encontre, Logan sembla sortir de sa léthargie, mais ce ne fut pas pour le mieux. Il se mit à supplier le vide tout comme elle, quelques instants plus tôt, qu’on rallume les lumières. Elle l’entendit se déplacer comme un automate répétant inlassablement sa requête. Il lui passa à côté, mais ne sembla pas s’en apercevoir.
- Logan?, demanda-t-elle d’une voix inquiète, mais elle n’eut aucune autre réponse que sa litanie concernant les lumières.
Evalenn entendait le cœur battre de son ami. Il était terrifié, largement plus qu’elle. Il s’était arrêté de nouveau, mais ne cessait de répéter les mêmes mots en boucle.
- De la lumière… ok je… je vais aller te chercher ça. Je reviens, ne bouge surtout pas!, dit-elle à l’intention de Logan. N’obtenant aucune réponse, elle demanda : ‘’ Tu m’as bien compris? Je reviens. Ne bouge pas. ‘’ Seul le silence accueilli ses paroles et Evalenn compris qu’il devait faire face à ses pires démons psychiques.
L’heure était grave et Evalenn décida de ne pas perdre de temps. Elle se laissa guider à peu près pas les rayons, tentant de s’aider de ses yeux de loups, mais ça ne donna pas grand-chose. Il n’y avait pas de fenêtre dans ce trou à rats et donc aucun moyen qu’il y ai ne serait-ce, qu’un seul réfléchissement de lumière. Il faisait noir comme dans un poêle. Yeux surnaturels ou non, ils avaient eux aussi une limite.
Grommelant des injures envers l’inefficacité de son espèce dans pareil situation, Evalenn se guida à l’oreille jusqu’à un gardien. Ce dernier était en train d’essayer de rassurer une femme qui était devenue hystérique. Une ancienne de l’épisode de l’an dernier. C’était un cas perdu. Evalenn s’approcha du gardien et demanda : ‘’Dites, vous avez une lampe de poche?... J’aurais besoin d’une lampe de poche… Monsieur?... ‘’
Evalenn n’obtint pas de réponse, car le mec était trop occupé avec la cinglée. Perdant patience, elle s’avança et agrippa la malade à la gorge. Elle compressa de toute ses forces la trachée de la femme jusqu’à ce qu’elle perde connaissance. Elle ne l’avait pas tué. Elle saisit le gardien et lui fit le même coup. Elle procéda ensuite à une fouille et dégota ce qu’elle cherchait.
Elle revint sur ces pas et su qu’elle était au bon endroit lorsque ses doigts touchèrent des toiles pour peinturer.
- Logan? J’ai de la lumière!
Le silence accueillie de nouveau ses paroles. Elle fixa le vide et se rendit compte qu’elle n’entendait plus les battements de cœur erratiques du loup-garou. Se souvenant de ce qu’elle avait entre les mains elle se sermonna : ‘’ Espèce d’idiote! T’as une lampe de poche et t’es même pas fichu de l’allumer! ‘’
Lorsqu’elle alluma la lampe et pointa le faisceau à l’endroit où aurait du se trouver Logan, elle retint un juron. Il était disparu. Dans l’état où il était, elle craignait le pire pour les clients du magasin.
- Logan?, cria-t-elle et Evalenn s’enfonça dans l’allée suivante en espérant tomber sur lui bientôt.
Ven 5 Déc - 17:23
Invité
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À peine venais-je de plonger dans l'obscurité que mes nerfs cédaient déjà à la panique, car cette situation n'était autre que l'une des plus puissantes références possibles à ce qui m'était arrivé et qui m'avait surtout brisé, vu que j'avais été quasiment plongé dans le noir autant avec Kazran qu'avec Kierkan. L'obscurité me ramenait en effet tout droit à ces pans de souvenirs qui me restaient de leurs tortures. J'étais littéralement mort de trouille mais je ne pouvais tout simplement pas m'en empêcher. La panique était bien plus puissante que le semblant de force qui me restait. Je ne pouvais que la laisser me dévorer, sans la combattre, car j'étais impuissant face à elle. Il suffisait de me regarder pour comprendre la justesse de ce que j'avançais. De mon être ne restait qu'une carcasse tremblante et quasiment muette.
Le fait de me laisser dévorer de la sorte me rendait extrêmement vulnérable. Normalement, dans un magasin en panne d'électricité il ne devrait pas y avoir de danger intense, mais je risquais de les créer en étant mort de trouille, car la peur était certainement l'état le plus imprévisible existant chez l'humain, combiné au somnambulisme dont je n'étais pas atteint. J'étais dangereux, surtout pour moi-même en vérité, car les autres étaient épargnés dans mon état. En fin de compte, j'avais de la chance de savoir maîtriser mes transformations. Si je n'avais pas atteint ce niveau de maîtrise, un meurtrier aurait été carrément relâché dans ce magasin sans électricité, à savoir le contraire de ce que j'étais. Je n'avais rien à voir avec les tueurs...je voulais sauver les autres et non les tuer, et cet état de fait dominait toujours mon esprit, même en crise de panique.
Pour tenter de retrouver mes esprits, j'avais besoin d'un peu de lumière, pour sortir de cette obscurité trop pesante et donc de cette référence à mes deux périodes de captivité en la présence de ces psychopathes. Evalenn se proposa d'aller la chercher...ce qui allait forcément pouvoir me soulager, une fois la lumière en ma présence, évidemment... Après l'évacuation de ce besoin, je ne pouvais malheureusement plus parler. Mes pensées étaient noyées dans les souvenirs pesants, m'empêchant de me concentrer sur la réalité, et par conséquent sur les paroles d'Evalenn, qui me disaient de ne pas bouger de là où je me trouvais, le temps qu'elle m'apporte un peu de lumière.
De toute manière, dans l'état dans lequel je me trouvais, je ne risquais pas de bouger. J'étais littéralement tétanisé, prisonnier de ma peur, alors l'idée de me voir bouger comme avant, ancré dans la réalité, était une hypothèse très peu probable. Pourtant, la réalité n'avait pas définitivement pris ses distances. Elle vint me frapper de nouveau, avec force, lorsque j'entendis un cri, très proche de moi...le cri d'une femme, qui me fit penser à Jessica. Après la perception de ce son, je sortis de ma crise, sans réellement comprendre comment je m'y étais pris, mais cette référence avait sans doute contré celle de l'obscurité. Je ne savais pas qui venait de hurler, mais cette femme venait de me sauver sans qu'elle le sache.
Mon premier réflexe, maintenant que je me trouvais de nouveau en pleine possession de mes moyens, était de chercher Evalenn. Le magasin était grand, peut-être un peu trop, et les clients paniqués nombreux, alors les recherches n'allaient pas être faciles, mais je devais la trouver. C'était vital...car elle était la seule personne que je connaissais à être là. Il fallait à tout prix la retrouver..
- Evalenn...?l'appelais-je, d'une toute petite voix...encore influencée par la peur mais moins que tout à l'heure. Un cri serait plus approprié pour avoir une réponse plus immédiate, mais je n'avais pas la force de crier. Je tentais alors de me fier à mes sens de loup, en tentant de retrouver l'odeur d'Evalenn, histoire de me rapprocher plus rapidement d'elle. Heureusement, mes sens ne me trahissaient pas. Je pus retrouver l'odeur, et commencer à la suivre, mais je n'allais malheureusement jamais arriver jusqu'à elle.
Un homme d'une corpulence assez importante, complètement paniqué, me rentra dedans en courant et entraîna ma chute sur le sol. Je n'allais certainement pas grogner contre lui, vu que j'étais dans le même état, mais bon il aurait pu quand même faire attention.
Je me relevais, du mieux que je pouvais, en prenant appui sur un truc un peu au hasard, mais j'avais évidemment perdu l'odeur à cause de ma chute. L'homme apeuré m'avait pour ainsi dire déconcentré, au mauvais moment...
Me voilà parlant à une odeur maintenant ? Original...
Je continuais à marcher dans le noir, sans repère, et surtout incapable de remettre le nez sur l'odeur d'Evalenn, quand quelque chose me figea, sur place. Je parlais d'une chose, car ce que je touchais n'avait rien d'humain. Cette chose venait de m'attraper, au niveau des épaules, comme pour me retenir, et lorsque je mis ma main sur ce qui semblait être un bras, une surface un peu trop poilue pour la normale me perturba. Un humain pouvait être poilu, mais pas à ce point-là. Cette chose c'était autre chose...mais quoi ?
Sur le coup, ce que je devais faire était évident. Il fallait que je parte...que je prenne la fuite. Je me mettais alors à courir, au hasard, sans savoir où je me rendais, avant de cogner encore une fois quelqu'un, le même homme, et être encore une fois bousculé. Cette fois mon corps vint cogner l'allée avec force, me rendant très étourdi. Sans doute avais-je pris un coup sur la tête.
- Au secours...dis-je, encore avec une voix un peu trop faible pour être entendue.
Sam 6 Déc - 2:59
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Evalenn fixa l'allée sans dire un mot de plus. Logan n'était plus là, c'était un fait, une parfaite évidence. Même la personne la plus aveugle de ce monde l'aurait compris. La jeune femme pesta contre elle même. Pourquoi ne l'avait-elle pas forcé à se remettre sur pied tout simplement? On disait que gifler quelqu'un qui était en état de panique leur ramenait les idées claires. Est-ce que ça aurait fonctionné avec Logan? Qui sait au fond... Peut-être n'aurait-elle qu'empiré la situation. Elle ignorait totalement que dans son état de panique, il aurait pu devenir très dangereux. Il se contrôlait, mais Evalenn reconnaissait elle-même qu'en pleine panique, elle laissait libre cours à sa lycanthropie et à ses instincts. Logan faisait peut-être pareil?
Ces sur ces questions qu'Evalenn avança avec sa lumière. Elle tenta de suivre son odeur, mais bientôt se devint impossible lorsqu'un hystérique tenta de lui prendre sa lampe de poche. Evalenn essaya de se dégager de cette personne, mais elle fut rejointe par deux autres humains qui avaient le même but : prendre la lampe de poche. Evalenn commença à perdre patience et se mit à jouer des poings pour les éloigner, mais c'est alors que les trois se figèrent comme des statues. Intrigué, Evalenn cessa de bouger aussi et les observa avec attention. Ses cheveux sur sa nuque se dressèrent lorsque les yeux des trois humains noirs. Des démons? Pourtant, il n'y avait aucune odeur de souffre... Hallucinait-elle? Était-ce un autre type de créature qu'elle n'avait encore jamais eu à affronter? Les trois humains s'avancèrent comme un seul homme dans sa direction et chargèrent. Evalenn laissa tomber la lampe qui percuta le sol avec un bruit métallique. Elle leva les bras pour se protéger en un premier temps, puis donna des coups de poings bien placé. Elle fit appel à sa lycanthropie et se mit à griffer l'air. Elle atteignit le visage d'un humain et le perça bien profond dans la joue. Elle donna un coup de tête à l'assaillant sur sa droite et un coup de coude pour briser le nez du suivant sur sa gauche. Lorsque l'un d'entre eux se saisit d'elle, elle se démena comme une diablesse et quand elle se retourna, elle plongea ses crocs dans la gorge de son assaillant et tira. Elle recracha le lambeau de peau et plongea sa main dans la poitrine de ce dernier. Le coeur arraché, elle le balança à la figure de celui au nez brisé et lui fonça dessus, tout en ignorant le troisième assaillant. Elle agrippa celui au nez brisé et lui brisa la nuque. Par précaution, elle lui arracha le coeur aussi. Finalement, le dernier lui sauta sur le dos et elle se retrouva plaqué au sol contre le cadavre de celui au nez brisé. Furieuse, elle grogna et roula sur la côté entrainant avec elle son assaillant. Lorsque l'occasion se présenta elle l'agrippa par les cheveux, l'éloigna d'elle et lui arracha le coeur à son tour. Exténué, elle projeta mollement le cadavre sur le côté. Elle venait de dépenser pas mal d'énergie. Elle se releva donc et agrippa un des trois coeur au hasard et le dévora comme si c'était une pomme. Elle s'essuya à peu près les mains sur son manteau maintenant ensanglanté et repris sa lampe de poche. Elle essuya avec sa manche sa bouche et tapota sur la lampe. Celle-ci clignotait.
Evalenn marcha, continua d'éclairer les allées et tenta de suivre l'odeur de Logan, mais elle l'avait perdu. Sa tête lui tournait et elle ne savait pas pourquoi. Elle croisa d'autres humains et commença à avoir peur. Ils avaient tous les yeux noirs! Elle s'arrêta dans l'allée des jouets lorsqu'elle vit cinq gamins qui la fixaient avec un air froid et vide. Ils lui montrèrent les dents et lui foncèrent dessus. Tout portait à croire que c'était des loups-garous, mais leurs yeux étaient noir comme le poêle. Elle les tua après un rude combat, et hurla de peur lorsqu'une maman loup-garou aux yeux noirs se pointa au bout de l'allée.
Dim 7 Déc - 3:09
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J'étais suffisamment lucide pour savoir que je n'avais pas rêvé, lorsque cette chose m'avait attrapé avec force au niveau des épaules, dans le but de me retenir et de m'empêcher d'avancer. Ce n'était clairement pas une hallucination et encore moins un rêve. J'étais absolument certain que cette créature anormalement poilue était là et elle semblait vraiment chercher à me faire souffrir, à un point qui me faisait peur. C'était pour cette raison et seulement pour cette raison que j'avais pris la fuite, en tentant de me guider à travers l'obscurité. Malheureusement, avec mon orientation faussée et cette frayeur qui m'habitait, je n'avais pas réussi à me sauver et à demeurer intact. Le hasard obscur m'avait en effet conduit une nouvelle fois sur le chemin de l'homme qui m'avait fait tombé tout à l'heure. Ma deuxième chute m'avait plongé dans un fort étourdissement dont je n'arrivais pas encore à me remettre, alors que ma situation n'avait rien de bien rassurant. Alors que je ne m'étais pas encore relevé, j'entendais cette chose s'approcher peu à peu de moi. Elle m'avait suivi...et il s'agissait là d'une preuve de ma lucidité pas vrai ?
- Non...ne t'approche pas de moi...laisse-moi...pitié...laisse-moi...disais-je, de plus en plus effrayé à l'idée de savoir cette chose s'approcher de moi.Ne me fais pas de mal...laisse-moi tranquille...pitié...pitié...
Même si je la suppliais, de toutes mes forces, j'entendais cette chose s'approcher de plus en plus de moi. Il était clair que c'était moi qu'elle voulait. J'étais la cible de son plan...un plan que j'ignorais certes mais que je rangeais d'avance dans la catégorie des plans machiavéliques. Je ne voyais pas cette chose, mais je sentais qu'elle était profondément méchante. Je ne disposais pas d'un pouvoir d'empathie, mais il était évident que cette créature méchante. À mes yeux, cela ne pouvait pas être autrement. Ainsi, mon "mode survie" se mettait en marche et la fuite était une bien meilleure issue que l'immobilisme éternel. Pour preuve, la chose poilue avait vraiment l'air de vouloir ma peau. Elle s'approchait beaucoup trop de moi. Je n'aimais pas cela du tout...
- Non...non...arrête de t'approcher...pitié...je ne veux pas de toi auprès de moi...laisse-moi tranquille...
Malheureusement, la chose poilue refusait de m'écouter. Elle continuait de venir vers moi...de plus en plus. Quand je la sentis à une proximité bien trop dangereuse, je pus tout d'un coup retrouver mes forces et me relever. Il fallait à tout prix que je m'échappe. Mon bien-être en dépendait clairement.
Ainsi, il ne fallait pas traîner. Je pris appui sur un truc au hasard, histoire de soutenir ma fuite, qui risquait de devenir aléatoire à la vue de l'étourdissement dont j'étais actuellement atteint. Heureusement pour moi, la chose ne semblait pas me suivre en courant, alors je ne prenais pas trop de risques. Dans mon malheur, on pouvait dire que j'avais un peu de chance.
Je m'enfonçais dans le magasin, me guidant au mieux dans l'obscurité. Je recherchais une nouvelle fois l'odeur d'Evalenn. Je devais la retrouver. Cette priorité était claire à mes yeux.
- Evalenn...où es-tu...où es-tu...disais-je, en la cherchant...un peu désespérément.Je t'en supplie dis-moi où tu es Evalenn...
Son odeur revint titiller mon nez avec force. Je la sentais clairement à présent. Evalenn n'était pas loin de moi. Il fallait que je trouve la force de la rejoindre...de la retrouver avant que la chose ne me retrouve.
Quelques minutes plus tard, je vis une sorte de lumière venant d'une lampe torche. C'était Evalenn...c'était elle.
- Evalenn...tu es là...lui disais-je, visiblement ébranlé et encore étourdi. Pour preuve j'avais conscience de sa présence à elle, mais pas du reste, alors que cela devrait pourtant me sauter aux yeux.Mais...qu'est-ce qui s'est passé...? Tu vas bien...?
J'entendais encore ces fameux pas qui m'effrayaient tant, mais ils étaient cette fois loin de moi. Avais-je semé la chose ou bien s'était-elle désintéressée de moi ? La seconde issue me plaisait bien davantage. En même temps...c'était normal, à la vue des circonstances, car quelque chose ne tournait visiblement pas rond dans ce magasin.
Mer 10 Déc - 1:46
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Evalenn était paralysée de peur. Elle venait de tuer des enfants et qui se pointait au bout de l'allée? La mère! Tous une bandes de loups-garous, mais tous avec des yeux noirs. C'était quoi cette histoire?! La jeune femme ne bougea pas et cessa presque complètement de respirer. Cette femme à l'autre bout fulminait, mais ne pleurait pas. Elle tendit la main et Evalenn glissa sur le plancher pour atterrir devant elle, à genoux. La femme l'agrippa à la gorge et lui planta ses ongles dedans. Evalenn poussa un cri, mais il eût de la difficulté à ne faire qu'un gémissement tant la femme serrait fort.
Elle tenta de se défaire des mains de son assaillante, en vain. Elle fit donc pousser ses griffes sur chacune de ses mains et laboura le ventre de son assaillante. Drôlement, là ça réussit. La créature la lâcha en hurlant et Evalenn toussa. Lorsqu'elle releva la tête, elle ne vit plus rien. La femme s'était volatisée. Plus effrayant encore, lorsqu'elle se retourna, les cadavres d'enfants avaient changés. C'était toujours des enfants, mais tout crocs ou griffes avaient disparus! Inquiète, elle s'avança à quatre pattes vers le plus proche et découvrit avec horreur qu'elle s'était trompé. Ce n'était pas une créature! Aussi horrible encore, les quatre autres bambins se révélaient être parfaitement humains. L'horreur de la situation lui sauta au visage. Elle venait de massacrer des humains et des enfants en plus.
Terrifiée, elle se releva en tremblant et retourna sur ses pas. Où avait-elle laissé les corps des trois hommes au regard noir et vide déjà? Ah oui! Ça lui revenait maintenant. Elle fonça en trébuchant sur des objets que des gens paniqués avaient fait tomber au sol et déboucha dans l'allée concernée. Elle jeta un oeil aux trois cadavres et découvrit à l'odeur leur parfaite humanité. Huit humains parfaitement innocents. Que se passait-il donc?
En tremblant, elle marcha dans les allées, cherchant à trouver l'odeur de Logan. Elle ne l'a trouva pas. La lampe torche n'illuminait pas très bien depuis son choc sur le plancher. Elle clignotait, mais ça faisait l'affaire. Seul soucis, ça lui faisait penser aux films d'horreurs.
Evalenn croisa d'autres humains et ne vit que des yeux noirs partout qui essayaient de la tuer. Dans un premier temps, elle prit la fuite. Dans un second temps, elle se traita mentalement de cinglée et décida de les éviter. Dans un troisième temps, alors que les sueurs froides lui coulaient dans le dos et que la peur commençait vraiment à la gagner, elle avait tenté de fuir de nouveau en leur hurlant de la laisser tranquille. Dans un quatrième temps, elle était tombé dans l'allée des ustensiles de cuisine et avaient suppliés en fermant les yeux qu'ils la laissent vivre. Dans un cinquième temps, complètement terrorisé, mais encore en vie, elle était partie se réfugier dans l'allée des jouets... des ours en peluche plus précisément. Dans un sixième temps, avant que Logan ne débarque dans l'allée, Evalenn serrait contre elle un ours en peluche dans lequel elle avait caché son visage tant elle avait peur.
La voix de Logan perça la noirceur et sa tourmente, et elle l'entendit lui demander si elle allait bien et qu'est-ce qui s'était passé. La jeune femme releva légèrement les yeux de son ours en peluche, toute recroquevillé qu'elle était dans cette allée. Elle avait l'impression d'avoir reculé à ses cinq ans.
- Je pète la forme, dit-elle d'une voix tremblante et à peine audible, et toi? T'étais passé où?
Evalenn était consciente que Logan finirait par percevoir l'odeur de sang qu'elle dégageait. Disons que huit meurtres ne se faisaient pas sans laisser du sang. Elle en était couverte. Logan lui, sentait la peur. Hormis ça, il avait l'air de s'en tirer. La jeune femme elle, se demandait si elle était en train de venir folle et si ce magasin avait une malédiction tout simplement. Ça aurait expliqué bien des événements.
Mar 16 Déc - 2:37
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En me trouvant prisonnier de cette interminable obscurité, j'avais eu l'occasion de comprendre la mesure de la gravité de mon état, et surtout de découvrir à quel point il était préoccupant, sans que je ne parvienne réellement à me parler. J'avais conscience du fait que ma situation était complexe et que je ne pouvais malheureusement rien faire dans le but de combattre ce danger qui menaçait ma tête. Face à mes démons je n'étais qu'une proie vulnérable. Pour preuve, si ce cri féminin ne m'avait pas fait penser à Jessica, je serais probablement encore coincé, assis sur le sol de cette fameuse allée dédiée aux outils artistiques. C'était uniquement grâce à ce cri que j'étais parvenu à me lever, même si je me demandais si j'avais bien fait de bouger et désobéir à Evalenn. Ma frayeur n'avait fait que s'aggraver à cause de mon geste, car il m'avait conduit à cette rencontre avec la "chose anormalement poilue" qui m'avait carrément foutu la trouille. Sans bouger, peut-être ne l'aurais-je pas rencontré après tout...mais je ne pourrais jamais en être sûr.
Par chance, mon parcours hasardeux dans les ténèbres n'avait pas duré bien trop longtemps, car après un moment passé à chercher à m'échapper et à semer cette "chose anormalement poilue", j'avais pu enfin retrouver Evalenn, et mettre un terme à ma solitude. Cela signifiait-il tout de même que j'étais sauvé, définitivement à l'abri de tout ce qui pouvait se révéler dangereux, mais également capable d'aggraver ma visible vulnérabilité ? Malheureusement, cette protection était loin d'être assurée avec une infinie certitude. Une horrible odeur venait en effet de semer le doute dans mon esprit déjà troublé. Du sang...j'avais l'intime conviction de sentir du sang...mais pourquoi en sentais-je ? Qu'avait-il bien pu se passer ? J'étais certes lucide, mais bien trop troublé pour comprendre naturellement quelles étaient les réponses à mes questions. Je ne pouvais que les poser à voix haute, mais y répondre me semblait être une mission impossible.
Pourtant, autant de sang aurait du me mettre la puce à l'oreille non ? Cela devrait me fournir une compréhension immédiate de la noirceur des événements, mais la peur elle-même me tourmentait bien trop. J'étais lucide, en tout cas j'en avais bien l'air, mais je restais tout de même vulnérable, tel le prisonnier de l'intensité désastreuse de ma frayeur que j'étais. Mine de rien, mon esprit restait assombri par les dégâts provoqués par la panne de courant, des dégâts bien plus puissants que la simplicité apparente de l'événement. C'était idiot, mais mes moyens allaient sans doute me revenir à un moment donné, tout comme l'électricité. Tout me semblerait bien plus clair à ce moment-là.
- Un cri m'a sorti de ma crise...la voix elle ressemblait à celle de Jessica, alors ça m'a comme ramené à la réalité, d'une façon surprenante...sauf que ce cri ne m'a pas rassuré pour autant. J'ai eu peur...que quelque chose de plus grave que la panne de courant se produise, alors j'ai bougé, comme pour m'enfuir, sauf qu'après j'ai fait une rencontre bizarre...quelque chose d'anormalement poilu, de bizarre...qui avait l'air de vouloir me faire du mal alors j'ai couru, enfin j'ai essayé... Je suis tombé, à plusieurs reprises...je me suis fait un peu mal mais ce ne sont que des coups. J'espère juste avoir pu semer cette chose, car je ne veux pas qu'elle te fasse du mal à toi aussi...dis-je à Evalenn, afin de lui raconter ce qui m'était arrivé depuis notre séparation.Il y a quelque chose qui se cache dans le noir...et je sais que je ne peux pas avoir rêvé d'une chose pareille. Je suis sûr et certain de ce que j'ai pu toucher et sentir. Le principal problème, là-dedans, c'est que je ne sais pas ce que c'est...ou qui c'est...en même temps c'est assez difficile, dans le noir.
Une odeur vint soudainement attirer mon attention. J'avais l'impression qu'il s'agissait d'une de ces preuves de pertes abondantes de sang, et cela ne me rassurait pas du tout. Ce fut en sentant un pied inanimé non loin du mien. La personne ne bougeait plus, et il n'y avait pas besoin de se pencher sur son corps pour savoir qu'elle était morte.
- Viens avec moi...faut qu'on s'éloigne de tout ça.
Sans lui laisser le temps de réagir, j'entraînais Evalenn sur le chemin de l'allée la plus lointaine du magasin, là où il n'y avait personne et encore moins la "chose anormalement poilue". Il fallait que personne n'entende la réponse à cette question que je souhaitais tant lui poser.
Une fois là-bas, et assurément caché, je me mis enfin à lui parler.
- S'il te plait, raconte-moi ce qui s'est passé. Tu sais bien que je ne vais pas te juger et encore moins te blâmer...alors parle-moi Evalenn, parle-moi sans crainte. Personne ne s'est réfugié là où nous sommes.
Mer 24 Déc - 0:55
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Evalenn était contente d'avoir Logan de nouveau près d'elle. Elle tremblait comme une feuille, mais sa voix était rassurante. Logan lui expliqua le contexte de sa fuite et comment il avait réussie à émerger de sa transe lors de la coupure d'électricité. Il lui fit mention aussi des choses étranges qui lui étaient arrivés dans le noir, notamment la rencontre avec un être anormalement poilu. Il souhaitait que cette chose ne lui fasse aucun mal à elle, et même s'il souhaitait connaitre l'identité de la bestiole tapis dans le noir, il ignorait ce que c'était. Odeur, texture, rien ne lui laissait sous-entendre qu'il connaissait la chose. Il ajouta quand même que dans le noir, ce n'était pas le plus facile non plus. Evalenn acquiesça, mais le loup-garou ne pouvait pas le voir de toute façon. Il y eut un moment de silence avant qu'il lui dise qu'il fallait quitter cette allée. En fait, il lui en intima presque l'ordre puisqu'il se saisit d'elle et la guida avec beaucoup de facilité jusqu'à une allée très reculée. Les sons étaient moins perceptible, mais elle trébucha tout le long sur des objets anodins. Lui, semblait trop savoir où aller et ne trébuchait pas. Étrange.
Arrivée dans l'allée silencieuse, il lui intima de lui raconter ce qui s'était produit, il ne la jugerait pas et il n'y avait personne pour les entendre. Evalenn hésita, recula légèrement de sa poigne et d'une main, dans le noir, tâtait les objets sur les étagères proche.
- J'étais à ta recherche... une lampe de poche en main. Objet que j'ai d'ailleurs... perdue., dit-elle avec hésitation dans la voix, J'ai vu... des humains aux yeux noirs. Après avoir manger le coeur de l'un d'entre eux... tout le monde avait les yeux noirs. J'ai... confondu des enfants avec des... membres de notre espèce. La maman... comme eux... enfin, ils sont ... morts. C'est leur odeur que tu as sentie. Celle que j'ai sur moi.
Evalenn toucha alors avec sa main un objet qu'elle reconnu rapidement. Le manche d'une hache. En explorant un peu plus, elle vit que la hache était complète, donc pas brisé. Parfait.
- Je ne sais pas... pourquoi leurs yeux sont noirs, murmura-t-elle, Ils voulaient me tuer, me mordre... je ne sais pas. Les enfants eux, étaient affamées.
La jeune femme se défit complètement, mais avec douceur, de la poigne de Logan. Elle saisit à deux mains cette fois la hache et la brandit au-dessus de sa tête, prête à frapper.
- Tout ce que je sais... c'est qu'ils avaient beaucoup de facilités à se repérer dans le noir!, lança-t-elle tout en abattant son arme.
C'est alors que la lumière revint, pas entièrement, mais clignotante. Comme si les ampoules avaient de la difficultées à trouver une source complète d'énergie. Toutefois, cela permit à Evalenn de dévier à la dernière seconde la trajectoire de l'arme et l'abattit sur l'étagère juste à côté de Logan.
Interloquée, elle fixait les yeux de son ami. Ils étaient normaux, pas noirs.
- Logan?, murmura-t-elle
Elle lâcha alors l'arme et recula, regarda ses mains pleines de sang. En fait, elle était pas mal rouge tout court de pied en cap, mais c'était son geste à elle qui venait de l'effrayer.
- Oh mon dieu... Pardon... je croyais que tu étais..., dit-elle précipitamment.
C'est alors qu'un ''bang'' plutôt sonore retentit, puis ils entendirent des humains hurler. La seconde suivante, la lumière se coupa. Les cries fûrent alors pire que les précédents, Evalenn sentie ses os se glacer, puis la lumière revint. Clignotantes encore, mais au moins elle se battait pour revenir.
- Qu'est-ce qui se passe?, demanda-t-elle à Logan, comme s'il pouvait déjà en connaitre la réponse.
Ven 26 Déc - 20:09
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L'obscurité était la source des pires frayeurs de l'humanité, car chaque conscience pouvait s'imaginer n'importe quoi en étant plongée dans le noir. C'était certainement ce qu'il y avait de plus grave dans ce piège : le fait qu'on puisse le façonner nous-mêmes. L'obscurité n'était qu'un reflet du vide qui ne se remplissait que par nos soins. C'était en tout cas ainsi que je voyais les choses. J'étais convaincu de l'existence de la chose anormalement poilue pour être certain de l'avoir touchée, et d'avoir surtout été assez lucide pour la croire réelle, mais peut-être n'avais-je fait que rêver. Au fond, je ne savais pas ce que j'avais vu...car je ne pouvais justement ne rien voir à la vue des ténèbres trop présentes, alors l'hypothèse du rêve restait plausible après tout, et certainement bien plus rassurante que l'idée de voir réellement un monstre rôder dans ce magasin. Malheureusement, je ne pouvais pas m'empêcher d'être atteint par ma propre panique, celle qui visait mes peurs les plus profondes. Peut-être que les yeux noirs vus par Evalenn étaient une sorte de symbole d'une peur qui la rongeait, mais je ne pouvais que le supposer, sans savoir si j'avais raison ou tort. Allais-je en effet oser lui poser une question aussi personnelle ? Non...je n'allais jamais le faire, car cela ne me regardait pas. Après tout, j'avais moi aussi mes peurs, mes propres secrets, mais je ne m'en vante pas à tout bout de champ.
- C'est étrange...c'est vraiment très étrange tout cela...étrange dans la mesure du fait que cela ne me paraît même pas possible en fait...je ne comprends rien du tout.
En même temps, comment pouvais-je réagir à l'écoute d'une histoire pareille ? Il était tout simplement impossible de savoir si ce qu'avait vu Evalenn était un reflet de la réalité ou bien un horrible mensonge, car l'histoire en elle-même était hors du commun, rendue étrange par l'obscurité.
- Il faut à tout prix qu'on parvienne à récupérer de l'électricité...il n'y a que grâce à cela qu'on comprendra ce qui réel et ce qui est faux dans toute cette histoire...
Demandais-je la Lune ? Oui. Allais-je l'avoir ? Non... Si le courant avait pu revenir, il l'aurait certainement déjà fait...
Evalenn se dévia tout doucement de ma main, un geste qui n'inspirait rien de bon. Qu'allait-elle faire ? Aucune idée...mais cela n'était guère un bon signe. Quand je compris qu'elle venait d'attraper la hache, là je commençais à avoir réellement peur.
- Evalenn...qu'est-ce que tu fais...? Arrête...c'est moi...
Le retour bref de la lumière, clignotante mais malgré tout présente, put me sauver. Evalenn me frapper avec cette hache, mais elle ne le fit pas grâce justement à cette lumière, qui lui permit de comprendre que c'était bien moi juste en face d'elle.
- Qu'est-ce que tu as vu Evalenn ? J'aimerais comprendre...
Aux sons de ce "bang", des cris des humains et d'une énième coupure d'électricité, une panique plus forte qu'avant s'installa. La lumière n'était pas assez forte pour revenir...pas encore. Je n'aimais pas ce qui se passait...
- Si seulement il y avait une issue, tout s'arrangerait. Quand la lumière quitte une pièce, il faut chercher une issue où elle existe encore, mais je ne sais pas où il y en a une... Il faudrait vraiment trouver une issue et sortir de là...
Je demandais certainement encore une fois la Lune, mais c'était sans doute la meilleure issue à espérer pour toutes les personnes présentes dans le magasin.
Jeu 1 Jan - 1:51
Invité
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Evalenn racontait avec multiples balbutiements et hésitations son histoire courte et à la fois longue. Elle lui expliquait ce qui s’était produit dans le noir et ce qui l’avait effrayé. Logan ou l’être qui prétendait être Logan, semblait sincèrement perplexe. Il ne pouvait pas comprendre que ce qu’elle ai pu voir soit possible. C’était certain que c’était bizarre, pour elle la première! Il ajouta qu’il fallait qu’ils récupèrent l’électricité. Elle était complètement d’accord, mais l’endroit semblait en avoir décidé autrement. Encore une fois. La malchance s’abattait souvent dans des moments inopportuns. C’était sa vie quoi!
Elle avait agrippé une hache après s’être retiré de sa poigne. Légèrement paniqué, il lui demanda d’arrêter et tenta de la convaincre que c’était bel et bien lui. Elle, n’était pas prêt de le croire. Oh non! Ces yeux noirs l’avaient pourchassés sans relâche alors franchement… elle ne serait plus dupe. Quand la lumière revint alors qu’elle allait le tuer, elle fit dévier l’arme et le sauva. Elle s’était reculé, complètement terrorisée et effrayée. Que foutait-elle? Tuer son ami? Elle délirait!
Elle laissa échapper un gémissement d’angoisse alors que Logan lui demandait ce qu’elle avait vu. Exactement. Un bruit retentissant et des cris coupèrent la parole à Logan, puis la lumière revint. Elle, elle lui demandait ce qui se passait. Logan ajouta qu’il fallait bien qu’il y ai une sortie et un moyen de garder cette fichue lumière, qui était plutôt salvatrice lorsqu’elle était présente.
- Je ne sais pas ce qu’ils était d’accord!, cria-t-elle en proie à la panique, Ils avaient des yeux noirs! Ils voulaient me tuer!
Evalenn recula et s’accota dans une étagère. C’est alors qu’elle vit du coin de l’œil une porte. Elle n’attendit pas Logan et fonça vers celle-ci. Elle tenta de l’ouvrir, mais elle était barrée.
- Ce n’est pas une fichue serrure qui va m’empêcher de sortir!, pesta-t-elle contre la porte.
Elle se mit à grogner furieusement et tira de toute ses forces sur la fichue poignée. Elle lui resta dans la main. Elle la laissa tomber au sol et ouvrit la porte. Il faisait noir comme dans un poêle et il y avait un escalier en métal qui descendait dans cette noirceur.