III.02 What brings you to here?

Serena était seule ce soir, comme à son habitude en semaine et elle avait terminé son quart de travail. Elle était bien, elle c’était fait des pâtes végétariennes, parce que ouais, elle et la viande… ils n’étaient plus amis depuis un moment déjà, donc non, pas de viande. Elle pouvait en manger chez les autres, mais chez elle… elle n’en avait jamais racheté en fait. Donc ouais, elle avait mangé, dessiné et ensuite, elle c’était ennuyée, elle avait tenté de se coucher tôt… genre minuit et n’avait pas réussi à fermer l’œil, elle avait somnolé un peu, mais rien. Elle n’y arrivait pas et quand elle commençait à sombrer, elle avait cette stupide sensation de chute qui la réveillait en sursaut. Sinon, elle se réveillait en sueur, ne se souvenant plus par qu’elle cauchemar elle avait été assaillit. Elle savait c’était quoi le problème, elle n’avait plus d’oreiller démoniaque, mais en même temps… c’était le mieux pour elle, elle le savait. L’idée de se trouver un nouvel oreiller la prit, mais elle l’a chassa rapidement, non, elle pouvait y arriver toute seule… ou ne plus jamais dormir, ouais, c’était une excellente idée ça, vraiment.

Donc, elle se leva de son lit, s’habilla de façon confortable, mais jolie, descendit à la cuisine et grignota une tartine à la confiture, ouais c’était une gamine, quelqu’un avait quelque chose contre? Elle quitta une fois nettoyé et tout rangé. Elle avait ramassé son sac rapidement par habitude et quitta son nouvel appartement anti-démon, c’était bien quand même et… c’était une bonne façon de pas récupérer d’oreiller, plus jamais. Donc ouais, il devait être deux heures du matin quand elle décida d’aller prendre un verre. Pour une fois qu’elle avait l’âge et l’envie, en même temps, aussi bien en profiter. Elle entra donc dans un bar, rien de miteux, elle n’avait pas trop confiance vu l’heure et elle prit place au comptoir, elle n’avait pas trop envie d’être abordé, mais les tables étaient toutes sales ou prises, donc bon. Le barman vient la voir rapidement, un sourire charmeur, mais faux aux lèvres et lui demanda ce qu’elle voulait. Ce qu’elle voulait, c’était une bonne question quand même…

-Un scotch s’il vous plait. Elle lui fit un sourire léger que seule elle pouvait comprendre en rajoutant un -plus vieux que moi si possible.

Il l’a jugea du regard et parti lui faire son verre. Elle se glissa une main dans les cheveux, ouais… elle manquait affreusement d’amis. En fait, c’était bien la première fois qu’elle ressentait le besoin d’avoir des amis, alors… ouais, c’était perturbant, mais un lieu public allait lui enlever l’envie non? Parce que bon, les gens étaient cons, fallait juste lui rappeler que l’humanité était conne, c’est tout. Elle allait bien réussir à s’en rappeler, ensuite, elle tenterait de somnoler devant un film pour le reste de la nuit. C’était un plan comme un autre, elle travaillait à midi en plus le lendemain, ouais… les journées étaient longues quand on ne dormait pas, mais genre… vraiment longue. Le serveur revint finalement avec le verre lui demandant de payer, c’était si cher un truc plus vieux qu’elle, mais… Percy avait du bon, elle ne manquait plus vraiment d’argent, elle pouvait donc se le permettre un peu.

Donc ouais, Serena était dans un bar pas très chic, mais pas totalement miteux pour autant, elle venait de commander un sotch plus vieux qu’elle et le serveur était parti lui chercher, elle restait donc sagement assise, attendant. Elle ne s’amusait pas spécialement, elle était tranquille et ne faisait rien pour attirer l’attention de personne, mais pourtant, un homme l’aborda, il était plus âgé qu’elle, costaud et… il fallait l’avouer, il devait faire tourner les regards sur son chemin et lui, décidait de venir voir la gamine? Il les prenait au berceau? Non mais, fallait être sage hein. Il ne croyait pas vraiment qu’elle puisse avoir ce qu’elle demandait, pas dans un endroit comme ici. Elle lui fit un sourire léger, surtout parce que son verre arrivait, verre qu’elle paya. Elle le fit tournoyée, elle l’huma, elle aimait le scotch, elle avait surtout apprit à l’aimer, fallait l’avouer. Elle le gouta et ne put s’empêcher de sourire un petit peu plus. Ça lui rappelait Meph, c’était bien. Donc, elle tourna son regard vers l’homme et lui mentionna simplement :

-Je viens dans celui-ci exactement parce que je sais qu’il en a. C’est l’alcool préféré du propriétaire à ce que j’ai compris, alors j’en profite et ça va… ce n’est pas bien difficile d’être plus vieux que moi.

Ouais bon, comme ça on mentionnait bien qu’elle était jeune, qu’elle n’était pas du genre à aller avec les vieux et qu’elle n’allait pas tomber dans son lit, aussi carré que pouvait être sa mâchoire, aussi charmeur que pouvait être son regard, Serena n’était pas du genre à tomber dans le panneau donc …

-Si vous cherchez à vous désennuyer, la jeune femme là-bas cherche un homme, elle s’est séparée. Je suis sûr que vous êtes son genre.

Si Serena venait d’envoyer balader l’homme gentiment? Oui totalement. Elle n’y pouvait rien, elle n’allait pas lui entretenir des histoires de sexe torride ou pire, elle n’allait pas le laisser approcher de son verre et elle n’allait pas lui parler.

-Parce que bon, avec moi ça ne le fera pas, ma maman m’a toujours dit que je ne devais pas parler à des inconnus.

Et sur ce, elle prit une autre gorgée de son verre. La sensation brûlante lui faisait un bien fou. Elle aimait bien le scotch. Elle lui fit un léger sourire, mais espérait qu’il parte. Elle n’aimait pas que les gens se tapent l’incruste. En même temps, c’était elle la plus désagréable des deux quand même, mais… elle s’en fichait, elle voulait juste la paix et savourer son petit bout de Meph scotch en paix. Ouais, elle n’avait pas des goûts de gamine, mais elle s’en fichait. Elle se devait de faire son deuil non? Bah c’est ce qu’elle faisait! Elle aurait bien aimé le faire seul par contre. Parce que bon, elle avait envie de dormir et elle ne pouvait pas, elle ne pouvait pas parce qu’elle n’avait pas d’oreiller, mais… elle ne pouvait plus avoir d’oreiller, c’était mal les oreillers, Lucy n’approuverait pas, mais… fallait dormir et elle n’y arrivait pas. Elle aurait bien prit des somnifères, mais c’était déconseillé pour les gens dans un métier qui demandait de la motricité fine, elle était dans une impasse là.

Donc, Serena expliquait au type qui l’avait plus ou moins abordé qu’elle n’était qu’une pauvre gamine sans intérêt qui ne méritait pas vraiment qu’on s’y intéresse. En prime, elle ne voulait pas de compagnie. Elle tenta même de le référer à une autre fille (ce qu’elle ferait plus 10 lignes plus bas, mais… je me suis langé et j’ai la flemme de corriger! En prime, la parenthèse rajoute en longueur, c’est tu pas merveilleux la vie!), mais rien à faire, il restait là et il donnait l’impression de vouloir rester et discuter avec elle. Bon d’accord, elle tenterait le coup, mais s’il avait qu’un seul geste déplacer, elle lui arrachait les yeux. Il y avait des limites à tenter d’être gentille non mais oh. Il avait commandé la même chose qu’elle, c’était normal, elle venait de lui montrer qu’il y avait des trucs bons derrière le comptoir, alors ça allait. Elle n’allait pas en faire un cas. Il rajouta qu’elle avait l’air bien jeune.

-Alors pour trouver de l’alcool avec plus de 21 ans d’âge, ce n’est pas si difficile. Ça va commencer à me couter cher quand j’en aurai 45 par contre.

Si elle se rendait jusque-là bien entendu parce que bon, parfois elle en doutait. Pas qu’elle allait se tuer, ah ça non, mais puisque le surnaturel avait une fâcheuse habitude de lui tomber dessus… elle pourrait ne pas s’en sauver un moment donner. Tout le monde en avait conscience quand même. Ce n’était donc pas la nouvelle du siècle. Là, ils parlèrent de l’autre fille, la divorcée, parce que se débarrasser de l’homme c’était une bonne chose quand même. L’homme se justifia en disant qu’il n’était pas venu pour consoler une femme épeurée, il ne venait que pour prendre un verre et qu’il voulait sortir, sa chambre d’hôtel, c’était nul et il n’aimait pas y être seul. L’idée d’y amener la femme en peine pour lui faire oublier, non? Fallait faire don de soi un peu quand même! Ouais, c’est l’hôpital qui se fout de la charité, vraiment. Elle continuait de boire son verre tranquillement, comme elle avait appris à si bien le faire à force d’observer son oreiller. Ouais non, il n’avait plus de nom, sinon c’était chiant parce qu’elle était humaine et que même s’il était un con fini, manipulateur et mauvais… c’était son oreiller à elle, donc bon. On allait passer et prendre une gorgée, ça allait passer. Elle allait oublier et ne plus jamais dormir de sa triste vie… ou se trouver un nouveau démon… Non! Elle allait se faire tuer si elle trouvait un nouveau démon. Non, ne pas dormir était la meilleure solution, vraiment. Ensuite, il se présenta, Friedrich Stern… c’était un Frederick allemand c’est ça? Parce que bon, ce n’était pas super clair, mais bon. S’accusant de ne plus être un inconnu, donc sa mère lui permettrait de parler un peu.

-Ça va, ma mère ne peut pas vraiment m’empêcher de faire ce que je veux de toute façon.

Pas qu’elle voulait lui parler, mais… sa mère était morte et surement qu’elle trainait quelque part en Enfer ou elle était peut-être devenu un démon qui sait. Parce que bon, on est d’accord qu’elle n’avait pas vraiment vécu une bonne vie hein, alors bon. On assumait et c’est tout. Maintenant, fallait voir ce qu’elle comptait faire parce que la conversation n’était pas vraiment son fort à elle hein. Donc, une nouvelle gorgée de cet alcool qu’elle avait appris à apprécier avant d’ajouter simplement :

-Mais je t’avertis, je suis nulle pour faire la conversation et je ne vais pas me forcer pour un presque qu’inconnu.

Elle lui lança quand même un petit sourire, elle était adorable la gamine, mais… détestable à la fois, c’était drôlement fait la vie.

Ouais bon, elle c’était faite abordée. Ça arrivait un peu trop souvent à son goût, fallait l’avouer. On se souvient que sa première rencontre avec Percy était dans un bar. Là où il avait payé des crétins pour pousser les nerfs de la gamine à bout par seul plaisir malsain. C’est là aussi ou elle, elle l’avait poussé à bout lui, risquant sa vie sans le savoir. Elle était de plus en plus certaine qu’elle devait mettre Percy aux complets dans la partie mauvais souvenir, c’était le mieux pour elle. Elle devrait y balancer Meph aussi, mais… c’était vachement plus dur avec lui. Pourquoi? Parce que si on enlève les listes - qui avaient soigné des gens mourant en prime- il n’y avait rien de négatif! C’était surement le plus chiant dans l’histoire. Il avait été le démon le moins démoniaque qu’elle avait rencontré. C’était perturbant. Donc ouais, elle était maintenant en face d’un mec, elle buvait son scotch, il avait commandé pareil. Elle voulait bien discuter avec lui, mais elle était nulle dans ce domaine, donc aussi bien lui mentionné. En prime, elle n’allait pas se forcer, c’était un vieux qui cherchait de la compagnie, mais Serena n’était pas du genre compagnie, loin de là. Le serveur rapporta finalement le vers au monsieur, ouais monsieur parce que son nom… il est pas écrivable et que j’ai la flemme d’aller voir dans les réponses précédente, donc ouais, il avait finalement pu prendre une première gorgée, savourer pour ensuite parler. Il souriait, il proposa même de faire la discussion à la place de la gamine. Elle releva un sourcil interrogatif quand même sur ce coup. Il voulait faire ça comment? Elle aurait bien voulu savoir, mais il répondit avant… Elle retint son petit sourire joueur naissant, parce que bon, c’était un presqu’inconnu, elle n’allait pas tomber dans le panneau aussi rapidement hein! Donc ouais, il avait répondu à sa propre question,., prenant une voie criarde, plus aigu, l’aigu ne lui allait pas si bien.

-Tu devrais éviter les aigus, ça nuit à ta virilité.

Elle tua son sourire joueur dans une gorgée de scotch, vraiment. Sa paraissait quand même qu’il l’avait gagné un peu avec sa blague.

-Et t’as raison, le fond de mon verre est très intéressant, mais c’est pas vraiment parce que j’aime pas qu’on me fasse la conversation, c’est plus que j’ai peur que tu sois un connard. Y a une nuance importante.

Quoi? S qui osait provoquer? Meuh non voyons, jamais elle ferait ça. Bon d’accord en même temps, elle souriait réellement là, elle n’était pas méchante, juste qu’elle manquait de savoir-vivre d’après Lucy! C’était très divertissant comme situation en prime, alors aussi bien en profiter, elle ne s’était pas attendue à ce genre de chose en venant ici. Donc ouais, elle allait profiter un peu.

-Maintenant, faut répondre à ma question monsieur… Stern. Êtes-vous un connard?

Elle faisait tournoyer le liquide ambré dans son verre s’amusant un peu comme une gamine, mais avec de l’alcool trop cher pour son revenu, en fait… trop cher pour son ancien revenu, parce qu’elle avait quand même des ressources de côtés depuis la mort de Percy, encore là… fallait remercier Meph pour ça. C’est qu’il lui manquait un peu l’imbécile de démon, c’était chiant la vie. Bon d’accord, elle avait un presqu’inconnu pour passer le temps, mais… ne n’était pas tout à fait pareil. Même si bon, il dégageait plus ou moins la même chose. Lui ce n’était pas un démon, c’était déjà ça. En fait… avec sa chance, s’en était un… vraiment, on tente le Christo à quelque reprise pour rire?

Oui bon, il fallait lui donner son point, il avait réussi à dérider un peu la gamine, mais ce n’était pas une raison pour passer plus loin que le stade d’inconnu bon, ouais, il était un inconnu, mais juste un peu moins. Disons que c’était un inconnu intéressant, pas plus. Donc ouais, elle craignait que le mec soit un connard. Elle aimait bien brusquer un peu les gens, c’était sa façon à elle de faire la conversation, sans s’impliquer, donc ouais, elle était comme ça. Elle lui demanda finalement, comme s’il allait clairement lui répondre par oui ou par non, s’il était un connard. Elle avait le droit de savoir quand même! C’était quelque chose d’important… ou pas. Au moins, ça l’amusait tout ça, c’était déjà ça de gagné. Donc, comme prévu, il ne lui répondit pas par oui ou non, mais comme il ne s’assumait pas, non mais. Donc d’après lui, quoi qu’il réponde, elle n’allait pas le croire, ça c’est un fait, elle avait déjà fait son propre opinion depuis qu’il l’avait abordé hein, on ne se le cachera pas. Il c’était mis dans le trouble aussi à ce moment-là, vous savez, quand il l’avait abordé. Il ne voulait pas avouer être un connard, ça impliquait qu’il ne puisse plus parler avec elle. S’il disait qu’il ne l’était pas, elle n’allait peut-être pas le croire, donc ne plus être intéressé à lui parler, on pourrait même dire le divertir rendu là hein, on assume ou on n’assume pas. Il n’était pas du genre à rester silencieux –triste quand même- alors il ne savait pas quoi faire autre que de lui retourner la conversation, était-il un connard? Elle se retourna vers lui, pour pouvoir plonger son regard dans le sien, mais juste avant, elle l’avait regardé de la tête au pied, mais genre, trainant le regard, pesant même, comme si elle réfléchissait ou cherchait la réponse à même le physique de ce monsieur.

-Donc, par définition connard veux dire : Quelqu’un qui se comporte de façon déplaisante ou déplacée, par manque d’intelligence, de savoir-vivre ou de scrupules. Donc, vous ne vous comportez pas de façon déplaisante, loin de là, manque d’intelligence, j’en doute. Peut-être légèrement suicidaire de venir me parler, mais ça… vous ne pouviez pas deviner.

Elle lui fit un petit sourire intriguant pour appuyer son dire, pourquoi pas le menacer? C’est toujours drôle!

- Ensuite, manque de savoir-vivre, je ne crois pas. Je crois que vous savez vivre, mais vous avez une gueule du mec qui ne l’applique pas tout le temps. Sinon, pour les scrupules… je vous donnerais un 2 sur 10 pour l’effort hein, vous n’en avez surement aucun vu les chaussures. Donc, par définition je dirais que vous pouvez être un connard, mais juste quand ça vous chante et que si ça arrive, vous n’aurez pas de scrupule à l’être. Je me trompe?

Elle lui souriait, en même temps, depuis quand Serena ne parlait pas à quelqu’un parce qu’il était un connard hein? La terre était peuplé d’imbécile fini, lui au moins… il avait de l’intel et du charisme! On ne disait pas non à ça.

-Et vu la belle gueule, le style et le parler, si vous n’êtes pas un connard, vous êtes minimum un profiteur et peut-être même un salopard, mais ça, c’est poussé l’expertise hors de mon champ de connaissance. Ensuite, la question est : Est-ce que vous vous assumez ou pas? Parce que dans tous les cas, connard ou pas, quelqu’un qui ne s’assume pas, c’est triste quand même.

Ouais, elle était lancée, elle s’amusait pour de bon et rien n’allait changer ça. En prime, elle se permettait des petites piques envers l’individu, mais s’il était bon joueur, il l’accepterait parce qu’elle était persuadé qu’elle n’avait pas tout à fait tort!

Oui bon, ça serait mentir de dire qu’elle ne s’amusait pas en ce moment. C’était bien, l’homme était agréable et surtout… amusant. En fait, c’était surement pour cela qu’il était agréable, sinon tous les autres étaient chiant, sauf Lucy, mais lui il se comportait comme un gamin, alors ça ne comptait pas. Et si on pensait à Logan, bah ça ne comptait pas non plus, il ressemblait trop à Serena pour que sa compte. Oui, elle arrangeait sa logique pour que ça fonctionne, faut pas poser de question.

Donc, Fredrich,… Friedrich ou quelque chose comme ça. Oui, elle essayait d’apprendre son nom par coeur, il était gentil, aussi bien se forcer un peu. Bon, elle doutait que gentil soit le terme exact, mais… c’était le mieux pour le moment, peut-être agréable serait plus simple. Genre, il n’est pas gentil, mais agréable. Parce que bon, on est d’accord qu’elle le comparait un peu à un connard là, donc il ne pouvait pas vraiment être gentil. Il expliqua quand même avoir très peu de scrupule. Donnant ainsi raison à Serena. Tu vois Lucy! Lui donner raison ne tuait personne, non mais. Bref, il était journaliste, alors ça expliquait le manque de scrupule. Elle plissa les yeux, comme si elle réfléchissait, le scrutant au passage. C’est simple, elle se demandait s’il avait une tête de journaliste.

-Je t’imaginais plus vendeur de voiture ou d’assurance. Le genre beau gosse capable de vendre n’importe quoi à n’importe qui, mais… journaliste ça pourrait le faite aussi.

Parce que bon, on est d’accord qu’il avait une tête à vente sous pression hein. Mais ouais, ça allait aussi journaliste. S’il cherchait un scoop ce n’était pas avec elle qu’il en trouverait.

-Si tu es viré de ton job un jour… tu pourras te recycler dans un des deux autres, tu as la tête pour.

Elle lui souriait et oui, elle l’embêtait volontairement. C’était ça le but. À quoi bon parler avec les gens si ce n’était pas pour les embêter un minimum quand même? Ouais, Serena était nulle dans les relations interpersonnelles et rien ni personne ne changerait ça, elle n’allait pas vraiment devenir sage pour plaire aux conventions. Donc, elle n’était pas la gamine la plus sage du monde, mais lui fit quand même un sourire, légèrement joueur faut l’avouer, avant d’ajouter un :

-Maintenant, à toi de trouver mon job monsieur le journaliste. Tu as trois chances. Si t’es pas cap, tu dois embrasser la personne de mon choix.

Elle souriait, quoi? Elle pouvait l’embêter comme elle voulait, au pire… il partait hein! Pas son problème à elle. En prime, si elle n’était pas contente, elle pouvait aussi partir! C’était vraiment bien fait la vie. Oui, elle était joueuse, mais c’était de sa faute à lui, elle ne savait pas pourquoi elle se sentait à l’aise de faire des bêtises avec lui. Au moins… il n’était que de passage, c’était déjà ça.

Ouais bon d’accord, si on lui aurait dit en partant de chez elle qu’elle risquait de s’amuser avec un inconnu en partant, elle ne l’aurait pas cru, mais pourtant… c’était le cas! C’était horrible! Infâme! Complètement impossible et terriblement effarant. En fait, non, c’était juste très drôle et divertissant. Surprise, Serena commençait à s’assumer d’apprécier un peu plus l’humanité. Bon d’accord, le jour où elle saurait que c’était encore avec un démon qu’elle s’entendait bien, elle pourrait dire que les vieilles habitudes ont la vie dur, mais d’ici là, elle avait récupéré fois en l’humanité un peu, si peu. En fait, pas vraiment en l’humanité, elle y allait une être humain à la fois, mais c’était déjà mieux qu’avant! Faut pas juger non mais oh! Quoi femme, tu crois que je suis fatiguée et que je devrais aller me coucher? Ouais, t’as surement raison… demain là.

Donc, elle s’amusait bien, elle les aimait elle les emplumés, donc on va sauter tout ce que Meph pense de ça, il pense beaucoup, mais n’agit pas hein, je le souligne juste comme ça, pour mettre des mots tu comprends. Donc ouais, Serena était une gamine qui adorait les défis, surtout les donner en fait, parce que les faire, parfois c’était chiant et en plus, elle avait plein de blocage psychologique qui lui nuisait dans l’accomplissement de sa quête, mais au finale elle lui avait donné le premier challenge, alors ça allait bien pour elle. Le journaliste embarquait dans le jeu. Elle lui fit un sourire pour lui mentionner qu’elle en était heureuse. Et heureusement pour lui, sinon elle n’aurait pas autant eu de plaisir, fallait l’avouer. Donc, il l’observa rapidement. La détaillant même, fallait l’avouer. Il s’avança donc, disant qu’elle était jeune, donc étudiante. Dans ses dernières années. Bah, ça dépendait du point de vu ça. Il demanda s’il devait trouver le domaine d’étude. Elle releva les yeux au ciel. Parce que c’était con comme question quand même.

-Ne pas te demander le domaine, ça serait comme de dire… tu portes des chaussures à semelle, donc tu sais marcher. Ça manque de précision quand même.

Vrai quoi, tout le monde sait que les gens en chaise roulante préférait de loin les pantoufles. Donc, c’est ça. En prime, la Serena, elle avait des mains d’artistes, toujours avec un peu de peinture, de feutre ou de crayons, on oubliait rapidement que son job, c’était d’utiliser un scalpel, mais genre… vraiment. Alors elle avait ces chances de gagner, vraiment.

-Donc, mon métier d’après toi? C’est quoi? Ou du moins… mon domaine d’étude?

Parce que ouais, elle y travaillait déjà dans son domaine d’étude, c’était important de le mentionner hein. Donc, il fallait qu’il trouve ou du moins sans rapproche pas mal. Genre, infirmière ça passerait peut-être, mais elle n’en était pas sur encore. C’était quand même en dessous ce que qu’elle était vraiment, donc ouais, elle ne demanderait peut-être pas sa spécialité, mais la médecine… ouais, au moins. Donc, c’était à lui de se creuser la tête.

Donc ouais, Serena s’amusait bien avec Fried’ –oh oui, je vais oser réduire ton nouveau nom comme ça- elle lui avait même proposé un petit jeu, mais elle ne savait pas s’il allait participer et encore moins s’il allait apprécier. Parce que bon, il n’y avait pas beaucoup de chance pour qu’il y arrive non? Qu’est-ce qui, chez Serena pouvait hurler qu’elle était médecin? Bah… rien en fait, elle était très secrète la gamine, donc ouais, elle s’amusait un peu au dépend de l’autre type, mais… il l’avait mérité, c’est lui qui l’avait abordé. La gamine, elle était calme dans son coin avant que monsieur ne fasse son apparition. Il tenta avec une artiste, ce qui fit sourire la gamine, mais ça ne sonnait pas comme un métier. Ah bon?

-Parce que tu ne me crois pas assez douée pour vivre de mon art? C’est pas très gentil tout ça.

Elle lui fit un sourire joueur, parce que ouais, elle n’y pouvait rien, c’était con de jouer à ça, surtout que bah…

-Mais t’as raison, ce n’est pas mon métier. C’est juste mon hobby.

On allait être franche au moins, Serena était une menteuse, mais pas quand elle jouait, sinon ce n’était pas très pratique tout ça. Donc ouais, elle attendait les hypothèses de l’homme, parce que bon, il avait eu raison sur ce coup, alors elle n’allait pas le décréter perdant du premier coup, mais surement le prochain. Parce qu’il n’y avait pas vraiment de chance qu’il trouve, pourtant… il balança sa nouvelle hypothèse et… il avait raison. What? Mais il pouvait comment? Elle fixa son regard sur lui, méfiante, elle plissa même les yeux pour tendre vers un regard suspect. Elle ce qu’elle c’était fait avoir et il l’a connaissait finalement? Parce que sérieusement, elle n’aimerait pas ça… elle pourrait passer à la téquila hein et lui balancer du sel pour vérifier…

-Tu peux pas avoir deviné comme ça, y a rien qui l’indique. T’as triché, c’est sûr.

Ouais, la gamine, elle détestait perdre, surtout contre un simple journaliste. Donc, il avait triché et elle avait raison! Parce que son sac, il était fermé, donc le monsieur il l’avait surement ouvert avec son pied comme un fourbe hein! Genre, les journalistes, c’était tous des pas gentil! Tout le monde le savait ça quand même! Bon d’accord, la réputation des médecins, ce n’était pas vraiment mieux au final, on disait souvent d’eux qu’ils jouaient à Dieu et qu’il était snob ou prétentieux. Après avoir vu un ange soigner un malade, je vous jure qu’un médecin… c’est loin de jouer à Dieu, genre… qu’il retourne jouer avec ses billes le médecin et qu’il laisse travailler les adultes. C’était injuste quand on y pensait.