IV.01 - Sea, Sex and Sun

Dimanche 15 mai….

Dis donc...c'était dingue comme le temps passait vite. Genre vraiment très vite. Ça faisait déjà un an (et six jours en ce qui concerne le 15 mai) que Serena et Lucy étaient ensembles. Pour ceux du fond qui ne suivent pas : Oui. Il s'agit d'une fille et d'un garçon. Un an. 365 jours. Il avait parfois un peu de mal à réaliser. Il avait pris un an de plus, la veille de leur....un an officiel. Au revoir les 31, bonjour les 32. Durant quelques mois...il aurait dix ans de plus que la gamine. Oh God. Au moins, c'était facile à se rappeler. Le 8, il devenait vieux. Le 9, leur relation se prenait une année de plus.

Du coup, elle avait choisi d'utiliser son cadeau de noël. A savoir, un bon pour des vacances à l'endroit de son choix. Ils avaient arrêté la date....les dates même, sur la semaine du 14 au 21 mai. De Samedi à Samedi, donc. Ils avaient trouvé un hôtel pas trop mal, surement mieux entretenu que la plupart des hôtels qu'il avait fréquenté...et pas si cher que ça. Bon, le mois prochain....ainsi qu'en juillet et aout, les prix ne seraient probablement pas les mêmes. Ah et ! Ils avaient laissé Bubble Wrap chez Brian et Christopher. Ils avaient intérêt à en prendre soin, sinon...il se chargerait personnellement de leur cas. Non en fait, Serena participerait surement.

En tout cas....ils avaient pris l'avion, parce que vingt-deux heures de routes ? Non merci ! Ils étaient arrivé assez tard, vers dix heures alors....ils s'étaient surtout posé, détendu....avait probablement baptisé le lit avec des Câlins, surement...ouais, sans l'ombre d'un doute. Ils s'étaient surement nourri aussi, à un moment donné.

Quant au dimanche, ils avaient profité du petit déjeuner compris dans la formule de leur séjour et...ils avaient décidé de se rendre à la place alors...ils étaient remonté pour enfiler leur maillot, Lucy en avait acheté un à Huntfield avant de partir. En fait, Serena avait surement dû insister un peu...parce que monsieur s'était vu aller à la mer sans forcément se baigner. Un miracle qu'il sache nager, tiens. Comment, d'ailleurs ? Surement une chasse qui l'avait poussé à plonger dans un lac, ouais surement. Bref. Une fois prêt, ils étaient partis. Au moins, la plage n’était vraiment pas loin. En fait, ils l’apercevaient de loin…de leur fenêtre. A pied, ça donnait à peu près une dizaine de minutes….à peine.

Enfin…Ils étaient arrivés, avaient installé leur serviette. Si le soleil tapait trop…il louerait ou achèterait probablement un parasol, ça devait bien se trouver quelque part dans le coin. Il avait détaché sa chemise, sans doute allait-il la retirer et n’enlèverait son bermuda (ouais, en mode touriste jusqu’au bout) tirant dans les tons sable, s’il décidait d’aller dans l’eau. Sauf que ouais, il s’était arrêté une fois qu’elle avait été déboutonnée parce que la gamine….la gamine, elle était déjà en maillot.

Blanc. Deux pièces. Joliment découpé. Il la mettait en valeur. Comme-ci elle en avait besoin. Son regard s’attardait sur le corps de sa copine…ses courbes, tout ça. Elle était belle. Elle était….oh. Fallait garder un minimum de contenance. Il se racla la gorge, détournant le regard vers le sac qu’ils avaient emmené….

_ Tu veux de la crème solaire dans le dos ?

Non, ce n’était pas du tout une excuse pour la toucher en….tout innocence. Non, pas du tout.

Toi, Serena L. Donnelly, des brillants dans les yeux, ta main dans celle de ton amoureux prête à prendre l’avion… une première en vrai. La dernière fois que tu avais pris l’avion c’était pour revenir de chez la sœur de ta mère. Elle t’avait essayé en famille d’accueil un peu après la mort de ta mère et ça n’avait pas fonctionné. Pas du tout en fait. Fallait pas casser le nez de ton cousin il parait, c’était mal vu, tout ça. Bref, c’est quand même à cette époque que tu avais décidé de devenir médecin pour t’offrir ce genre de vie, c’était aussi là-bas qu’on t’avait appris que l’école du cirque existait et c’était eux qui t’avait acheté Roger. Maintenant, avec du recul, c’était bien cette époque-là, tu n’étais juste pas capable d’assumer ce genre de vie, pas à ce moment.

Bref, l’avion ce n’était pas trop ton truc, mais en appuyant ta tête sur l’épaule de Lou, jouant avec ses doigts, ça passait bien. Vous veniez de fêter l’anniversaire de Lou et votre anniversaire de couple, c’était… étrange comme le temps passait vite tout d’un coup. Un an que vous étiez en couple, un peu plus que vous vous connaissiez. Tu avais repensé à Bubble, seul avec les tes deux zigotos préférés. Tu savais pertinemment que ton chien était le plus adulte des trois, ce qui t’inquiétait un peu, fallait l’avouer.

L’arrivée à l’hôtel fut salvatrice, tu n’étais pas le genre de fille qui appréciait de voyager. La raison était simple, tu n’avais pas l’habitude de le faire. Alors, retrouver un lit te plaisait bien. Ce n’était peut-être pas le tien, mais une fois Lou dedans, c’était du pareil au même. Les Câlins de cette nuit-là furent les premiers d’une longue lignée, tu le savais et tu adorais l’idée.

Il faisait beau cette journée-là. La plage était chaude, le sable était doux et le vent juste ce qu’il fallait de frais, tu n’allais pas te faire prier pour retirer tes vêtements et aller te baigner. Parce que tu étais du genre active et que tu n’avais jamais eu honte dans un maillot de bain. C’était toujours un peu bizarre pour toi, t’étais plutôt musclée, mais ça ne se voyait pas trop. Tu espérais du moins, t’aimais pas les filles trop musclées, c’était moche. C’est à ce moment que tu tournas ton regard vers Lou, tout sourire. T’étais bien et déjà, tu sentais la caresse du soleil sur ta peau, le regard de ton Lou aussi, fallait bien l’avouer. Alors, tu t’étais rapprochée de lui, chassant savamment ses lèvres pour obtenir un baiser. Il te proposait de la crème solaire et tu souriais.

-Je suppose que… si je t’en demande partout, c’est faire ma princesse?

Quoi! Tu étais en vacance, tu avais tous les droits de l’embêter un peu. Vous étiez loin d’Huntfield, loin du surnaturelle, juste vous deux. Seule au monde et c’était parfait comme ça. Tu voulais passer du temps avec lui. Parce que s’il y avait bien une chose que vous n’aviez pas toujours entre ton boulot et le sien, c’était du temps ensemble. Du moins, du temps de qualité. En prime, tu aimais bien qu’il te touche.

-Ensuite, c’est moi qui t’en mettrai. Parce que j’ai pas envie que tu finisses rouge comme une tomate au début de la semaine.

Genre, tu l’imaginais très bien ton Lou, tout rouge, en douleur à ne plus vouloir sortir du lit. Alors non, valait mieux éviter.

Il était une fois dans une forêt enchantée (Merci Ana pour ce début) un couple qui s’aimait très très fort. Si fort, qu’ils avaient décidé de quitter les arbres de bétons magiques, que si….Pour aller dans le désert fantastique bordé du merveilleux océan régit par le Dieu Poséidon. Ou peut-être pas, parce que si tel était le cas…le chasseur (non pas celui de Blanche-Neige) tenterait probablement de l’occire. C’est qu’on n’aimait pas trop les Dieux Païens par ici, ni même par-là ! Et pourquoi donc avoir abandonné le confort douillet de leur cabane dans les bois ? Pour profiter de vacances bien méritées pardi ! La forêt était certes enchantés….mais ce n’était pas de gentille fée et lutin qu’on y trouvait, à ça non….mais plutôt des loups garous et autres truc bien dangereux et sanguinaires. Donc….Ouais ! Du repos, il en fallait.

Ils étaient arrivées un samedi, cette histoire se passait un dimanche. Oui, le lendemain. Bravo. Comme il faisait beau et chaud, en même temps….c’est ce qu’on attend de….Ils sont où déjà ? Miami, il me semble. Ils avaient décidé de profiter de leur vrai première journée loin du tumulte de Huntfield, ville officiellement aimant à surnaturel (Comme Serena, oui. Serena tu es une ville). …Pourquoi, soudainement j’ai une chanson en tête ? Tu sais Quand on arrive en ville. Tout l'monde change de trottoir. On a pas l'air virils Mais on fait peur à voir. Non, mais…Je te jure que je n’ai rien pris avant d’écrire cette réponse ! Ou alors, cette bouteille d’Orangina n’est pas très claire. BREF ! Je vais réussir à devenir sérieuse….Si. Je peux. Voilà….

Ils étaient arrivés sur la plage, Lucy avait commencé à déboutonner sa chemise (manquait plus que du Barry White) ….et s’était arrêté, une fois celle-ci ouverte…pour fixer, regarder….pardon, admirer….Serena. Parce que la gamine, elle était rapide….elle était déjà en maillot de bain et….Oh. Comme elle le portait bien. Comme elle était belle. Comme il se devait de regarder ailleurs avant de perdre toute contenance….Hem. Le Sac. Il était joli ce sac et pratique. Et surtout, il y avait de la crème solaire dedans….et la crème solaire, il fallait l’étaler et dans le dos, ce n’était pas pratique. Oh. Elle s’était approché pour obtenir un baiser, ce qui lui avait donné avec plaisir….heureux, comme toujours de ces petits échanges entre eux. Quant à la crème, il lui avait proposé de donc lui en mettre dans le dos…un léger sourire aux lèvres.

Sa réponse le fit rire, vraiment…. « Ça me va ! Si c’est le cas, ça veut dire que je suis un prince. Tout le monde sait qu’il faut être de sang royal pour épouser une princesse » avec un immense sourire, avant de lui voler un baiser d’un air taquin. Et…Attendez. Quoi ? On rembobine là ! Suis un prince non pas ça, plus loin ! une princesse non mais avant ! pour épouser ….Oh. Il venait de dire ça ? Il venait d’évoquer l’éventualité de….est-ce qu’il était du genre mariage, en fait ? Il n’en savait fichtrement rien.

Hem bon. Du coup, il était passé derrière elle pour commencer à lui mettre la crème dans le dos. Comme ça, elle ne le voyait pas….Ce n’était pas si mal. S’il était gêné ? Un peu. Pourquoi ? Il ne savait pas trop. Elle lui proposait d’ailleurs de lui en mettre à son tour lorsqu’il aurait terminé, parce qu’elle ne tenait pas à le voir devenir rouge comme une tomate « Je suis sûr que ça m’irait bien au teint » ….Ouais de l’humour, de l’humour nul. Il était définitivement gêné….alors que franchement, il n’y avait pas de quoi l’être. Ce n’était qu’une plaisanterie, il ne lui avait rien demandé du tout ! Il n’y avait même encore jamais songé mais….maintenant, l’idée s’insinuait dans son esprit et….elle était plaisante, très.

Non, tu n’allais pas parler de forêt enchanté toi. Tu n’allais pas le faire et puis c’est tout. Sauf que si on ne fait pas d’intro quelconque, on n’arrivera pas en nombre de mots à la fin. Bref, tant pis. Les vacances c’étaient le bien, tu adorais ça. En prime, c’était la première fois que ça t’arrivait des vacances! Genre, de vrai de vrai! En plus, fallait souligner que tu étais en bonne compagnie, alors ça aidait vachement à apprécier tes vacances. La chambre était bien, mais tu n’étais pas difficile, l’idée d’y dormir t’y plaisait, mais… vous aviez généralement autre chose en tête, fallait bien l’avouer.

Donc, la plage. Le sable, le soleil et la chaleur. Tout pour te rendre heureuse. Tu voulais sentir la caresse du soleil sur ta peau, alors tu avais retiré tes vêtements rapidement. Tu avais abandonné l’idée de trouver un maillot qui cache totalement ton tatouage, c’était limite impossible, mais pour la peine, ce maillot t’allait à ravir. Genre, tu étais vachement mignonne dedans. Tu n’étais pas du genre superficielle, mais… tu t’étais trouvé une nouvelle ambition, plaire un peu plus à Lou. Ouais, c’était ridicule, parce qu’il n’était pas objectif, mais… tu aimais bien voir son regard se perdre sur toi. Son corps réagir à l’appel du tien.

Il t’avait finalement proposé de la crème et tu avais bien envie. Autant que tu avais envie de l’embrasser, alors tu l’avais fait avant de lui demander si c’était trop d’exigence de le lui demander. Tu t’étais comparé à une princesse pour le coup et sa réplique te fit sourire. Il rajoutait que si tu étais une princesse, lui serait un prince, parce qu’il fallait être de sans royale pour t’épouser. Il était adorablement con. Tu aimais ça.

-Je te croirai quand j’aurai vu la bague, petit prince. Oh et… tu pourrais être un prince et qu’on soit frère et sœur hein.

Et tu éclatas de rire avant de chercher à nouveau ses lèvres des tiennes.

-Sauf que ça serait un peu bizarre comme ça. Malgré qu’ils le font biens dans games of trone.

Vraiment. Donc ouais, fallait que tu lui mettes de la crème aussi, sinon il allait devenir une tomate ou un homard. Surtout que, s’il gardait ses vêtements comme ça… ça allait finir avec un drôle de motif et là, c’est toi qui allait rire souvent dans tout ça et lui qui grognerait surement avant que tu te jettes dessus pour des baisers. Donc, ouais, crème solaire, son teint et puis :

-Je suis sûr que oui, mais va falloir enlever plus de morceau pour ça. Sinon tu vas bronzer en touriste.

Et tu souriais à cette image, toujours marrante. Tu t’étais finalement installé devant lui, ramenant tes cheveux d’un côté pour libérer ton dos et une épaule. Ouais, tu étais prête à ce qu’il te crème, tout ça. Tu étais une petite copine très sage pour une fois. Il se devait donc d’en profiter.

Et pourquoi pas ? La forêt enchanté, c’était bien ! Ils y étaient très heureux, à ce que je sache. Bon, d’accord…ils y auraient sans doute été mieux sans tous ces monstres et démons. Oh  Comme un monde purgé de toutes ces horreurs auraient été merveilleux, vraiment ! Malheureusement, ça ne risquait pas d’arriver alors…on se contenterait de vacances. Pas que Miami était dépourvu de surnaturel mais…comparé à Huntfield, c’était probablement très….très paisible et toute façon, quoiqu’il s’y passe d’étrange….ça ne serait pas un cas dont il s’occuperait….il n’était pas le seul chasseur sur terre. Espérons seulement que….si affaire surnaturel il y avait dans le coin, ça ne viendrait pas gâcher leur vacances. Mieux valait que ça reste éloigner de leur périmètre, voilà.

Les amoureux étaient donc sur la plage, l’une déjà en maillot de bain (J’avais écrit Mayo….Je te laisse deviner ce que j’ai eu en tête) et l’autre la chemise tout juste déboutonnée. Ce dernier peinait quelque peu à garder contenance et pour s’y aider il proposait de la crème solaire à la première qui demandait si…ça ne serait pas faire sa princesse que d’en demander partout. Là, le chasseur avait souri, ri même…tout en répliquant que ça lui allait….mais que dans ce cas, ça faisait de lui un prince puisqu’il était connu que seul ces derniers pouvaient épouser une princesse…avant de lui voler un baiser et de….lentement réaliser ce qu’il venait de dire. Oh. Au moins, la gamine souriait. En revanche, sa réponse lui fit doucement écarquiller les yeux. Qu’est-ce que ? Est-ce qu’elle ? Elle y croirait lorsqu’elle verrait la bague ? Il avait un doute, soudain. Plaisantait-elle ou parlait-elle sérieusement ? Sur le coup, son cerveau ne savait pas très bien sur quel pied danser. Il fronça un sourcil, frère et sœur ? Cligna plusieurs fois des paupières en l’entendant rigoler. Eh oh ! Fallait se remettre sur la bonne fréquence et arrêter de buguer là. Game of Thrones, hein ?  Cette étrange série qu’elle avait insisté pour qu’ils la regardent ensemble. Bon, au fil des épisodes…il avait accroché bien mieux qu’au départ même si…ça ne restait pas vraiment son genre de série, quand même. Néanmoins, ça restait un bon moment…même s’il passait son temps à se demander et à demander si le petit con de prince allait mourir et….Serena devait probablement lui répliquer qu’elle découvrait la série en même temps que lui. Bref….ce n’était pas la question.

_ Je ne crois pas que Cersei et Jaime soient des exemples à suivre, Princesse.

Avec un sourire, encore. Quant à son propre cas….elle lui disait qu’il lui faudrait de la crème aussi, parce que sinon il finirait rouge comme un homard, ceux à quoi il répliquait qu’il était certain que ça lui irait très bien. Apparemment, elle pensait qu’il faudrait mieux qu’il retire plus de vêtements que ça sinon, il bronzerait en touriste, en même temps…. « On est des touristes, ça serait totalement approprié ! » souriant autant qu’elle avant de s’emparer de la fameuse crème, s’en mettre dans la main et, une fois qu’elle eut dégagé son dos de ses cheveux, commencer à lui en mettre. Délicatement, caressant la peau au passage pour que la crème s’étale comme il le fallait. Et…il fit ainsi pour chaque parcelle de peau qui avait besoin de crème, venant lui déposer un baiser ou deux de temps à autre, chercher ses lèvres à d’autres lorsqu’il se retrouve plus devant elle que derrière. Une fois qu’elle fut protégée bien comme le fallait, il se frotta les mains pour chasser l’excédent de crème en l’imprégnant à sa peau avant de retirer sa chemise et même le bermuda, se mettant à son tour en tenue pour pouvoir aller dans l’eau. Il lui vola un autre baiser, s’attardant un peu, avant de se tourner pour s’asseoir sagement devant elle…

_ Ça va, mes cheveux ne te gènent pas ?

Et il secoua la tête comme pour s’en dégager le dos alors que…il n’y avait absolument rien. Oui, il était con….complètement. Il était fort probable que lorsqu’elle en aurait terminé avec lui, qu’il se lève pour lui lancer un défi, le dernier à l’eau serait le perdant. La crème était résistante à l’eau. Ils pouvaient bien laisser leur affaire, il n’avait pas pris son téléphone….rien qu’une vieille montre pour avoir l’heure, un peu d’argent néanmoins… et…en plus Serena avait trouvé une chouette idée, cacher le reste de leur affaire importante dans une bouteille factice de crème solaire. Ça devrait donc aller.  Et donc….hm, une bague hein ?....

_ Exactement, et c’est comme ça que tu m’aimes . – Quoi ? Lui aussi pouvait abuser de ce genre de remarques pré-faites. Il était conservateur, et c’était très bien ! Il n’était pas un yaourt ou un quelconque produite périssable (Bien qu’il soit techniquement périssable comme tout être vivant mais ne nous égarons pas) duquel on pouvait vanter le mérite d’être sans conservateur, et…non mais attend, ça n’a rien à voir…là. Oublie ça. Lucy était conservatrice, point. Quand il le fallait du moins. Il pouvait être plein de surprise, autrement. Comme partir en vacance, c’était une première pour lui, comme quoi…il était capable de sortir des sentiers battus.

Quant à bronzer en touriste, franchement, puisqu’ils en étaient…ça serait approprié, non ? Si. Bien sûr, il plaisantait. Souriant avant de s’emparer de la crème solaire pour s’occuper d’en étaler contentieusement partout sur le corps de sa copine en commençant par ses épaules et son dos. Elle était finalement d’accord, à condition de lui écrire dessus avec la crémeuse protection (Ouais, t’as vu comme je cherche des synonymes pour pas répéter trente-six fois les deux mêmes mots, bon…on fait comme on peut !) … « Non merci, tu seras capable d’écrire n’importe quoi. Je préfère abandonner le look touriste dans ce cas et m’adapter » …Genre, oui. Il ne tenait pas à aborder la marque de bêtises pendant des jours...ça aurait été drôle sur un autre, pas sur lui. Quoi ? Lui aussi pouvait avoir un côté pas complètement gentil, bon. Ou alors….il se serait venger et lui aurait fait subir le même sort. Pourquoi pas, après tout ? Enfin, se faisant….Lucy avait crémé correctement Serena (Ouais, dit comme ça, c’est pas glamour mais…bon, promis ça l’était bien plus que cette phrase) tout ne lui déposant un baiser par-ci par-là. Avant de se frotter les mains pour chasser l’excédent et se débarrasser des derniers morceaux de tissu qui le séparait de son vêtement de baignade.

Il s’était installé, s’inquiétant du fait que…si ses cheveux la gênait ou pas. Une boutade, bien sûr. Tout en secouant la tête comme pour s’en dégager. Riant doucement à la réponse de sa copine… « Coupe les courts et je laisse pousser les miens, on sera bien assorti comme ça » …En vrai, elle n’avait pas intérêt à se couper autre chose que les pointes ! Bon, faudrait pas que ça devienne trop long non plus….ça deviendrait chiant, il n’avait pas envie de se faire étouffer par une crinière lorsqu’il dormait mais….il tenait à ce qu’elle garde un minimum de longueur, quand même ! Mais ça allait, il en croyait pas vraiment qu’elle les couperait. Du coup, autant continuer dans la plaisanterie. Ils passaient un bon moment.

Finalement, une fois tout bien protégé, il s’était levé pour lancer un défi. Le gagnant étant le premier arrivé dans l’eau, avant de s’élancer vers celle-ci….rapidement talonné par la gamine. Ce n’était pas pratique de courir dans le sable mais ça avait le mérite d’être drôle. Arrivé à quelques centimètres de l’eau, Lucy se tourna presque brutalement pour attraper Serena comme une mariée (SOON, Lucy, SOON. Hem.) et avancer dans les vagues du mieux qu’il pouvait avec le poids qu’il portait à présent.

_ Semblerait que j’ai gagné ! Je suis le premier à toucher l’eau…

Quoi ? S’il trichait ? Mais non, pas du tout ! Et comme l’eau lui arrivait à présent sous les hanches, il lâche Serena dans un plouf qui l’éclaboussa. Au moins, elle n’était pas froide, loin de là. Bien qu’elle restait rafraichissante, un peu. Un sourire aux lèvres, alors qu’il pliait les jambes pour se laisser couler dans l’eau jusqu’au menton, poussant du pied contre le sable pour s’éloigner de quelques centimètres….allait-elle le chasser ? Allait-elle se venger ?

Oh si. C’était ainsi qu’elle l’aimait ! Fallait arrêter de nier et ce n’était pas inutile de le souligner. Quant à son regard fâché et sa remarque, lui…il lui avait rétorqué un « Pas vieux, mâture » affublé d’un sourire qui allait bien avec.

Sinon, elle était hyper fermée d’esprit et refusait qu’il bronze n’importe comment avec des marques, comme un touriste pas très doué. Pfeuh ! Jamais le droit de rien faire comme il voulait. Les joies d’avoir une copine, vraiment. Du coup, c’était sous la menace de se voir écrire n’importe quoi dessus qu’il avait capitulé et avait accepté de s’adapter. L’idée de se venger un peu en lui étalant la crème lui avait quelque peu effleuré l’esprit mais lui, lui…il était gentil. Du coup, il s’était plutôt contenté de lui déposer quelques baisers par-ci et par-là. Après quoi, ça avait été son tour. Le tout en discutant, et en…balisant un peu aussi, parce qu’elle avait dit qu’elle voulait une bague et…et…pour de vrai ou ? Il n’en avait aucune idée et ça l’avait quelque peu stressé pendant quelques minutes, dans sa tête. Heureusement, ça avait dérivé sur une sombre histoire de cheveux et…comme avait exprimé le souhait de ses les couper très court, il lui avait répliqué que dans ce cas là…il se laisserait pousser les cheveux pour s’accorder. Et là ! Là, la vilaine ! Déjà, chance qu’il ne pouvait pas lire dans ses pensées, parce qu’il aurait été véritablement vexé et aurait fait la gueule pendant des jours. Il en était parfaitement capable, pour des vacances ça n’auraient pas été terrible. Bref, ça il ne le savait pas mais en revanche n’étant pas sourd…il avait parfaitement entendu la…menace, celle de lui couper les cheveux dans son sommeil. Ce qui était horrible ! Tu te rends même pas compte de la porter de tout ça, non vraiment pas. Du coup, il avait pris un air offusqué…il aurait presque pu obtenir un oscar pour sa performance, si si c’est vrai… « Tu n’oserais pas ! Et si tu l’oses, je te colle des rallonges de cheveux à la super glue » ….Bonjour le bordel pour enlever ça, faudrait couper mais…il pourrait recommencer, ça pourrait durer longtemps…très longtemps. Ouais, lui aussi il pouvait faire dans la menace, non mais oh. Elle n’en avait pas le monopole.

En plus de ça, comme elle en avait terminé avec lui…avec la crème là, il avait balancé un défi où le dernier à l’eau perdait avant de s’élancer. Elle avait tenté de le ralentir…alors, il avait décidé de l’attraper dans ses bras pour une fois arrivé dans l’eau, balancer qu’il avait gagné parce qu’il la touchait…en premier donc, et pas elle. Avant de, bien évidemment, la lâcher. Bien sûr, elle s’était débattu mais en vain. Ce qui l’avait amusé, vraiment…tout ça n’était qu’un jeu en vérité, alors…il avait ri aussi. Par réflexe, il avait tourné la tête lorsqu’elle lui avait lancé de l’eau…vraiment, ce qu’elle était mauvaise perdante ! En plus, elle l’accusait de tricher…

_ Je n’ai pas de triché, aucune règle interdisait de te porter !

Avec un immense sourire. Parce qu’en plus, eh bien…c’était vrai. Et là, attaque en fourbe…elle lui sautait dessus. Non mais ?!!! Il n’allait pas se laisser faire, il allait répliquer…se défendre, l’arroser, la couler, l’embrasser tout en essayant de ne pas boire la tasse de son côté. En plus, l’eau salé…c’était clairement dégueulasse et…God, ça piquait les yeux cette merde. Mais il y faisait abstraction, il s’amusait…et passait un si bon moment avec la gamine…gamine qu’il arrosa encore après lui avoir volé un autre baiser. Non mais oh.

Et d’ailleurs, après la plage…ils allaient faire quoi ? Rentrer à l’hôtel ?