V.03 - Nouvelle vie, nouvel appart, nouveau voisin
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V.03 - Nouvelle vie, nouvel appart, nouveau voisin

Lun 12 Mar - 13:16
Invité
Anonymous
Invité

Dans la journée, un camion de déménagement avait traversé l'artère principale afin de gagner les nouveaux quartiers construits depuis peu dans la ville. Huntfield s'agrandissait d'année en année et l'équipe de la ville se devait de trouver des solutions pour accueillir toutes ces nouvelles têtes qui allaient dynamiser toujours plus le commerce. En plus, ce jour là, le chauffeur était assez heureux de l'adresse de livraison car il s'agissait des nouveaux immeubles construits autour d'un des grands parcs de la ville. La vue était magnifique et les bâtiments ne possédaient pas plus de trois étages ce qui était une chance pour un livreur : En cas d'absence d’ascenseur l'effort serait moindre. Le véhicule tourna à l'est du parc et se gara juste devant un immeuble architectural jouant sur le blanc et le noir. Ce nouvel espace habitable de la ville était vraiment réussi. Le téléphone sonna et l'un des passagers décrocha.

Oui Monsieur Fiedler ? Nous venons justement d'arrivé. Le temps de repérer les lieux et de savoir où se situe votre appartement. Comment ? Au troisième ? Ah et bien parfait ça nous fera gagner du temps. Vous pensez être là pour quelle heure ? D'accord. Je pense que nous aurons terminé avant votre arrivée du coup. Dans ce cas nous ferons comme nous avons convenu : les clés seront mises dans votre boite aux lettres. Oui. Bien sûr. A plus tard M.Fiedler. Raccrochant, le livreur adressa un large sourire à ses collègues : Les gars, pas de propriétaire sur le dos aujourd'hui. ça va être tranquille ce déménagement.

Euphorique, les trois hommes qui étaient installés confortablement dans le véhicule sortir pour commencer la tâche qui les attendait. Il leur fallut trois heures pour tout amener dans l'appartement du nouveau locataire. Ils ne firent aucun effort de rangement dans les pièces malgré les indications notées sur les cartons. Le couloir était un vrai dépotoir et une partie avait même envahi la pièce de vie. Mais peu leur en importé : Leur travail était d'amené les colis d'un point A à un point B dans un état parfait. Et c'était le cas. Le chef d'équipe fit alors un dernier tour d'horizon, ferma la porte à clé et inséra le trousseau dans la boites aux lettres. Leur travail était fini... Celui de Paul était sur le point de commencer.

D'ailleurs, le taxi qui conduisait le nouveau locataire croisa le camion de déménagement à l'entrée même du quartier. Le timing était quasi parfait. Payant le chauffeur, Paul s'avança avec hâte vers l'immeuble qui devenait le sien à dater de ce jour. Il en profita pour récupérer les clés laissées dans sa boite aux lettres et prit l’ascenseur pour rejoindre le troisième et dernier étage. Au ding, il pénétra dans un couloir qui donnait sur deux appartements. A gauche, il s'agissait de celui de son futur voisin. Un certain Monsieur Yuzman à en croire les noms écrits sur les boites aux lettres. A droite, son nouveau chez lui. Excité, Paul s'empressa de rejoindre sa porte d'entrée, d'y insérer la clé dans la serrure et d'ouvrir. Ses yeux s'écarquillèrent laissant l'excitation s'estomper face à l'angoissante réalité.

Whoa ! Je suis pas prêt de profiter tranquille de mon appartement ! S'exclama-t-il pour lui même.

Figé sur le pas de sa porte, le chasseur lança ses yeux sur tous les cartons et les meubles qui s'amoncelaient dans le couloir qui en était presque devenu impraticable.
Lun 12 Mar - 16:35
Invité
Anonymous
Invité

Petit à petit, le codage de ce site internet prenait une forme intéressante, puisque mes améliorations semblaient avoir mis un terme aux ralentissements connus lors de la navigation, la rendant fluide et plutôt normale, ce qui allait permettre à ce site de vente en ligne spécialisé dans la décoration intérieure de récupérer des bénéfices perdus d'une manière plutôt stupide. Je m'étais même permis de rajouter quelques nouveautés, notamment une gestion des recherches plus simples, pour pas que le consommateur ne se perde dans l'éventail des produits un peu trop vaste à mon goût. Il fallait toujours tout faire pour faciliter la vie des visiteurs du site, même limite leur mâcher le travail. Les gens n'étaient pas stupides, mais il ne fallait pas qu'ils s'énervent s'ils avaient l'intention de faire des achats dans votre commerce. Le client était roi, même si ce principe était stupide, mais il allait être au moins un peu plus apaisé en découvrant la nouvelle apparence du site, plus belle, mais surtout plus simple d'utilisation. Je venais de terminer l'enregistrement de l'intégralité du codage. Le verdict final allait avoir lieu le lendemain, mais je restais plutôt confiant.

Cette journée plutôt tranquille jusqu'à présent, connaissait un bouleversement dans son déroulement, au moment où je pus entendre un certain bruit venant du couloir. Quelqu'un avait du visiblement prendre l'appartement voisin du mien. Curieux, je pris le temps de verrouiller mon ordinateur, laissant un bel écran de verrouillage au thème d'un jeu vidéo nommé OneShot colorer les trois écrans, avant de me diriger vers la porte d'entrée de mon appartement et l'ouvrir. Je pus ainsi découvrir le visage de mon futur voisin, mais aussi l'ampleur de la tâche qui l'attendait.


- Le premier jour dans un nouvel appartement est toujours le plus compliqué n'est-ce pas ?

Le mien avait été bien plus simple, car je m'étais enfui de ma ville d'origine avec peu d'affaires, mais je pouvais aisément comprendre ce qu'il traversait. J'en profitais pour me présenter, dans la politesse de rigueur.

- Je m'appelle Ezel et visiblement nous allons être voisins. Avez-vous besoin d'aide ?

Je n'allais pas le laisser patauger dans ses affaires et galérer tout seul quand même...
Mar 13 Mar - 12:01
Invité
Anonymous
Invité

Mister Fiedler resta sur le pas de sa porte durant quelques secondes en constatant l'ampleur de la tâche qui l'attendait. Il commença à refuser l'aide que lui avait proposé certains de ses amis proches prétextant qu'il voulait leur faire la surprise d'un appartement flambant neuf et parfaitement décoré. Ce qu'il avait oublié dans tout cela c'est que les cartons ne se videraient pas d'eux même. Il n'était pas une Mary Poppins des temps modernes qui n'aurait eu qu'à claquer des doigts et à chanter pour que tout prenne parfaitement sa place.

Les rêveries terminées, il fallait maintenant agir si le chasseur ne voulait pas finir la première étape de son emménagement à pas d'heure. Tel un équilibriste, il chercha à arpenter le couloir pour rejoindre la pièce principale et y déposer ses affaires. Une fois ceci fait et qu'il fut à l'aise, il s'attaqua d'abord à la première pile de cartons, qui par chance, étaient tous destinés à la chambre. Il alla les entreposer dans cette dernière avant de s'attaquer à un petit meuble qui lui était attribué au salon. Seulement, bloqué par un autre meuble, Paul dut redoubler d'effort pour tenter de le libérer et sa maladresse lui fit se cogner le pied contre une barre à rideau mal placée.

Fais chier, pesta-t-il à haute voix avant de sauter sur une jambe et se masser le pied endolori. Ça commence bien.

Toutes les techniques furent bonnes pour apaiser la douleur. Mordillement des lèvres, chaussures retirées ou encore penser à autre chose. D'ailleurs c'est à cet instant que le nouveau locataire comprit qu'il gagnerait en efficacité s'il se faisait un peu plus de place pour circuler dans son couloir. Reprenant sa motivation, il ressortit de l'appartement et mit dans le couloir tout ce qui le gênait pour le moment. De toute façon, au dernier étage de l'immeuble et avec juste un voisin de palier, il n'y avait que peu de chance qu'on vienne lui voler quoique ce soit. Son désencombrement avançait bien avant que sa maladresse ne lui face renverser le contenu d'un carton sur le pas de sa porte. Il ne s'agissait que de casserole mais le bruit fut assez conséquent. Râlant à nouveau, Paul ramassa le tout avant de voir avec plaisir qu'il pouvait à présent ranger plus facilement tout ce que les déménageurs avaient ramené chez lui. C'est à cet instant qu'une voix s'éleva non loin de lui.

J'avoue que je l'avais oublié, répondit Paul en rigolant et se frottant la sueur qui commençait à se voir sur son visage.

L'individu se présenta comme étant son voisin et il lui serra la main tout en lui déclinant son identité à son tour. Il alla même jusqu'à surprendre le chasseur en lui proposant son aide. Une gentillesse qui sa faisait rare de nos jours à moins que cela n'était que pour installer dès le départ de bon rapport de voisinage afin de camoufler d'éventuels soucis futurs. Quoiqu'il en soit, Paul accueillit cela avec une réelle bienveillance.

Si vous avez un moyen rapide de faire bouger des cartons et des petits meubles pour qu'ils se rangent d'eux même dans les bonnes pièces je suis preneur, plaisanta-t-il dans un rire à peine dissimulé. Non mais j'avoue que j'avais pensé aux déménageurs mais pas à l’emménagement. J'ai refusé l'aide d'amis en omettant que ce qui proviendrait de mon ancien appartement serait aussi conséquent. Mais je ne vais pas vous imposer tout cela. Pas après quelques minutes de connaissances. Et de toute façon, ne dit-on pas qu'on profite d'un chez soi après avoir galéré pour s'y installer ? Le plaisir en serait tout autre si ça n'était pas le cas.
Mer 14 Mar - 1:13
Invité
Anonymous
Invité

Cette perspective d'avoir un nouveau voisin ne me choquait pas, puisqu'il s'agissait d'une idée pour laquelle je m'étais préparé, mais je ne savais pas concrètement si j'étais capable de reprendre une existence normale au point d'avoir des interactions avec un voisin, le genre de relation que n'importe qui . Au fond cette nouvelle tête, même si j'ignorais son nom pour l'heure, était une sorte d'évaluation à mes yeux, histoire de voir si j'étais vraiment capable de recommencer ma vie à Huntfield. Cet homme ne semblait pas mauvais, à première vue, mais il était toujours difficile pour moi d'être pleinement en confiance avec un inconnu après ce que j'avais vécu. Chaque relation connue dans cette ville était à mes yeux l'accomplissement d'un sacré effort pour moi, un fait que les inconnus ne pouvaient guère comprendre sans avoir connaissance de mon histoire. C'était comme si je portais un imposant masque, à chaque fois, mais j'essayais de faire en sorte que cette idée ne devienne qu'un mauvais souvenir à la longue. Je faisais des efforts, bien que cela ne soit pas encore tout à fait rétabli. Je me considérais comme une machine, même si ce n'était pas la plus flatteuse des comparaisons, bien que je sois plus fragile qu'elle.

En présence de Paul, j'essayais de faire preuve de la politesse la plus légitime. Mes pensées demeuraient sincères, et étaient dévoilées malgré l'ampleur de la tâche qui s'annonçait. Je ne me voyais simplement pas le laisser patauger dans ses cartons, tout seul, car j'aurais sans doute aimé, à sa place, être aidé par mon voisin. D'ailleurs, ce dernier semblait avoir un brin d'humour plutôt appréciable, et cela me permettait de me détendre de plus en plus.


- Je pense que la télékinésie est un don que beaucoup de personnes rêvent d'avoir sans jamais réellement l'obtenir mais nous savons au moins se servir de nos mains, n'est-ce pas ? J'ai du temps devant moi, et puis je ne me vois pas vous laisser galérer tout seul. Du coup, je peux vous offrir ma paire de mains, si vous le désirez. Il suffit juste de me dire en quoi je peux vous aider, et je m'exécute.

Je n'étais peut-être pas le colosse le plus puissant de l'humanité, mais je pouvais tout de même être utile, même si je me considérais limite comme une machine dans ma dernière phrase, un fait plutôt logique à en juger par mon métier.

Spoiler:
Lun 19 Mar - 22:12
Invité
Anonymous
Invité

Persuadé que la proposition du dénommé Ezel n'était qu'un effort de gentillesse pour imposer de bonnes bases de voisinage dès le départ, Paul détourna son attention de son interlocuteur en cherchant à reprendre là où il en était. Les casseroles ! Il récupéra les différents ustensiles de cuisines qui trainaient encore sur le sol et les rassembla dans le carton qu'il prit soin de refermer comme il faut cette fois ci. C'est à cet instant qu'il fut surpris d'entendre à nouveau la voix de son voisin. Un peu surpris, il le regarda pour mieux se concentrer sur ce qu'il lui disait. Paul alla même jusqu'à rire face à la boutade que l'homme fit sur le don de télékinésie qui était en effet le rêve de tous. La vie en serait tellement plus simple. Mais ce qui l'étonna davantage fut le renouvellement de son aide face à l’emménagement du chasseur.

Mister Fiedler devait l'avouer : Il n'avait jamais connu de voisin aussi prévenant et amical au premier abord. Ce soutien se créait d'ordinaire après un temps de connaissance et quelques soirées arrosées. Même quand il vivait en résidence avec sa femme et son fils, il n'avait jamais eu de telles relations avec ses voisins avant au moins deux années de présence. Alors c'est dire qu'en arrivant dans un tel immeuble, Paul s'était imaginé croiser les autres résidents et leur souffler un rapide bonjour sans plus de courtoisie. Ezel faisait mentir son imaginaire et quelque part il en fut ravi. La chance lui souriait dans cette nouvelle vie qu'on venait de lui offrir.

Oh je.. euh et bien c'est super gentil, bégaya Paul ne s'attendant vraiment pas à recevoir une telle aide. Alors... Oui avec plaisir. Si vous pouvez alors juste m'aider à désencombrer mon couloir pour dispatcher mes cartons et les petits meubles restant ça me fera déjà gagner un sacré temps. C'est vraiment gentil à vous.

Tout sourire, Paul abandonna ce qui trainait dans le hall pour rejoindre l'intérieur de l'appartement. Il se faufila au travers du chemin qu'il avait réussi à mettre en place dans le couloir et s'arrêta au beau milieu en observant les diverses piles de cartons qui l'entouraient. Cela laisserait le temps à son voisin de le suivre tandis que lui calculait déjà la quantité de travail qui les attendait. Une fois Ezel derrière lui, il poursuivit sa route pour se retrouver au cœur de la pièce à vivre qui était ouverte sur une cuisine à l'américaine. De là, il y avait une vie sur presque toutes les pièces de l'appartement.

Bien. Je ne veux pas vous embêter trop longtemps. C'est déjà super gentil de votre part de m'aider. D'ailleurs, je vous propose qu'on se tutoie, ça sera plus simple.

Paul avait à cœur de rendre au mieux toute la gentillesse que son voisin lui offrait.

En fait c'est simple, sur la gauche vous avez la chambre, la salle de bain et les toilettes. A droite un bureau. Et l'autre porte dans le couloir est une chambre d'ami. Logiquement j'ai noté sur chaque carton la pièce à laquelle il est destiné. On a qu'à commencer par ça et on finira en déplaçant les deux petits meubles qui gênent dans l'entrée. Ça te va ? Promis après je ne t'embête plus et je t'inviterai à boire un verre une fois le tout mis en place.

Notre ami attendit que son acolyte d’emménagement surprise lui réponde avant de se mettre en route.
Mar 20 Mar - 22:56
Invité
Anonymous
Invité

Cette démarche d'offrir mon aide à Paul était un véritable effort de ma part, car je comptais sur cela pour réussir à retrouver des "réflexes normaux", mais ma proposition demeurait surtout sincère. Je n'avais pas eu cette initiative pour accomplir une corvée et avoir des rapports de bon voisinage. Certes, je préférais mieux m'entendre avec mon voisin de palier plutôt que d'être détesté, mais je ne souhaitais pas être malhonnête, et mentir à cette personne que je ne connaissais qu'à peine. Il fallait simplement que Paul comprenne que je voulais réellement l'aider, ce qui ne semblait pas être le cas au début, puisqu'il était retourné au rangement de ses casseroles. Ma persévérance permit quand même de le convaincre de me laisser l'aider à désencombrer le couloir, et donc à emménager dans son nouveau domicile. Cette idée de tutoiement me détendait.

- Promis, tu ne m'embêtes pas car j'ai tout mon temps.

Je suivis Paul, qui me fit une brève description de la structure de son appartement, montrant la direction de chacune des pièces, où les cartons devaient finir leur voyage. On allait commencer par le transport de ces derniers, avant de passer à celui des deux petits meubles gênant dans l'entrée. Une idée me survint.

- Je possède un outil qui pourrait nous faciliter la tâche, et au passage nous faire gagner pas mal de temps. Je vais aller le chercher.

Je m'esquivais un bref instant dans mon appartement, pour récupérer le saint outil dont je parlais, avant de revenir vers Paul.

- Je n'avais certes pas énormément de choses à transporter lors de mon emménagement, mais une amie m'a laissé ce diable, bien utile pour empiler plusieurs cartons dessus et gagner un peu de temps. Si tu veux, l'un de nous peut l'utiliser pour transporter certains cartons, et l'autre utilise simplement ses mains. De cette façon, on pourrait gagner du temps, qu'en penses-tu ? Ce truc peut supporter une charge assez lourde.

Pour le prouver, j'avais pris l'initiative d'empiler trois cartons sur le diable, en espérant que l'idée séduise Paul.

Spoiler:
Sam 24 Mar - 20:01
Invité
Anonymous
Invité

Plantés au beau milieu de la pièce à vivre, les deux nouveaux voisins faisaient le point sur la meilleure façon de dispatcher rapidement ces piles de cartons qui les entouraient. Paul restait le regard fixé sur Ezel en espérant que ses explications rapides concernant la disposition des pièces de l'appartement n'étaient pas trop brouillonnes. Mais au vu du tour d'horizon de l'individu qui semblait déjà s'intéresser aux cartons, les choses annoncées avaient du être assez claires. Mieux encore, il indiqua qu'il avait peut être un moyen de gagner du temps et décida d'aller le chercher. Amusé par cet excès de gentillesse, Paul décida de débuter le rangement en attendant que son voisin ne revienne. Le gros carton qu'il empoigna était stabiloté d'un gros chambre noté en rouge. Il marcha donc pour rejoindre la fameuse pièce et le déposa dans un coin.

Il répéta l'opération avec le second carton qui croisa sa route et à son retour, Ezel refaisait irruption dans l'appartement avec un étrange outil rouge qu'il tirait derrière lui. Gêné par la silhouette du jeune homme, Paul fut obligé d'attendre qu'il pénètre dans la grande pièce pour voir apparaître un diable, outil génial pour le déplacement de gros objets. Bien qu'il doutait fortement de l'efficacité d'un tel outil dans un appartement où les distances étaient assez courtes pour déménager les choses, le nouvel arrivant dans l'immeuble accueillit avec joie cette idée. Il était vraiment agréablement surpris par la gentillesse dont faisait preuve son voisin. Ce dernier fit même l'effort de lui montrer l'utilité de son engin ce qui le fit sourire.

Génial ! Par contre je te le laisse, je suis un peu monsieur catastrophe à mes heures perdues.

Ouvrant la voie à son comparse d’emménagement, Paul poursuivit ses efforts en s'attaquant à la première pile qui se trouvait dans le couloir. Cette fois-ci les affaires concernaient la salle de bain. Au fur et à mesure, l'appartement commença à mieux respirer. Les choses gagnaient une à une leur place et on y voyait plus clair. Une petite demi-heure s'écoula où les deux hommes travaillèrent tout en échangeant de temps à autres. En observant quelques secondes Ezel, Paul fut d'ailleurs obligés d'admettre que son diable lui avait permis d'être aussi rapide que lui alors qu'il avait une connaissance moindre de l'appartement et de ses affaires. Le laissant terminé un dernier aller-retour dans le futur bureau, il décida de s'octroyer une pause et alla voir ce qu'il avait dans le frigo. Par chance, la cuisine équipée était celle de l'ancien locataire. Notre ami avait donc pu y déposer quelques courses afin de tenir le temps de l’emménagement. Il en sortit une bière, de l'eau et une bouteille de soft qu'il déposa sur l'ilot central. A cet instant, Ezel sortit du bureau et il décida de l'interpeller.

Tu veux boire quelque chose ? Je pense qu'on a mérité une petite pause. A voir, il ne nous reste plus que les meubles du couloir et les cartons que j'ai posé dans le hall de l'immeuble.

En attendant que son voisin ne le rejoigne, mister Fiedler alla chercher des verres dans un carton posé non loin de lui. Il dut en retirer le journal dans lequel il les avait emballé pour les protéger. Puis, après les avoir passer sous l'eau, il se servit un verre de soft et attendit de savoir ce qu'Ezel souhaitait.

Au fait, je ne t'ai pas demandé : tu vis seul ? Car j'espère que tu ne fais pas attendre ta femme en m'aidant ici, indiqua-t-il avec ironie. Et comment sont les autres résidents de l'immeuble ?
Dim 25 Mar - 0:16
Invité
Anonymous
Invité

Je ne m'attendais clairement pas, en me réveillant ce matin, de m'improviser aménageur professionnel pour l'assistance de mon nouveau voisin, mais cette idée ne me dérangeait pas en fin de compte. Même si je n'étais pas le spécimen d'humain le plus sociable de l'univers, je restais quand même conscient des problèmes rencontrés par les autres, et je me serais senti mal si j'avais laissé Paul dans sa galère. Au moins, cet événement avait le mérite de me permettre de me sentir utile, et de servir une bonne cause. Pour l'heure, cette rencontre avec Paul semblait bien positive.

L'espace, restreint à l'origine, commençait progressivement à retrouver une sensation de liberté, grâce à nos divers allers-retours effectués en collaboration. L'emménagement se passait plutôt bien, entre transport et quelques petites paroles échangées de temps en temps. Ces circonstances nous permettaient de faire connaissance lui et moi, avant qu'une pause ne soit décrétée. Mine de rien, à nous deux, nous avons libéré pas mal de place et il était bon de s'arrêter un peu pour éviter de finir cassé en deux. J'ignorais quelle horreur devait infliger au corps un lumbago, et je n'avais pas envie de le découvrir tout de suite.

Paul me proposa de boire quelque chose, une idée qui me fit aller le rejoindre avec plaisir. Mon choix allait probablement surprendre, mais je restais dans la simplicité de l'eau, tandis que Paul s'était pris un verre de soft. La discussion entre nous se poursuivit, dans un climat toujours aussi sympathique.


- Je vis seul dans cet appartement, donc personne ne m'attend. Je suis surtout davantage marié à mon ordinateur qu'en pleine relation amoureuse.

En tenant ce genre de discours, je me surprenais mine de rien, car j'arrivais à garder le sourire et à tenir une conversation normale, avec une personne que je ne connaissais qu'à peine, mais que j'allais devoir fréquenter souvent à l'avenir. Je faisais des progrès.

- Les autres résidents de l'immeuble sont plutôt tranquilles, et il n'y a franchement pas besoin de se plaindre. J'avais peur de cela lors de mon emménagement, mais je crois que cet immeuble est l'un des domiciles les plus calmes que j'ai pu avoir.

Le calme avait le mérite d'être reposant et pas "intrusif".

- Je n'habite pas depuis si longtemps que cela à Huntfield, puisque je ne suis arrivé qu'au début de cette année, de San Francisco, alors cela me soulage d'être tombé sur la perle rare en guise d'appartement dès le début, car je pense que j'aurais bien fait la gueule dans le cas contraire.

Si je n'avais pas trouvé le bon appartement, je ne serais même pas resté à Huntfield.
Mar 3 Avr - 22:03
Invité
Anonymous
Invité

Verre en main, Paul attendit la réponse de son partenaire d’emménagement qui ne se fit pas attendre longtemps. Il opta pour un bon verre d'eau rafraichissant. Un choix qui montra aux yeux du nouvel arrivant le sérieux de son voisin. A l'instar d'un peu tout le monde, Paul avait dans ses connaissances des amis qui auraient sauté sans hésiter sur le pack de bières comme si il s'agissait de la boisson officielle de ce genre d'évènement. Curieuse habitude qu'il avait du mal à comprendre. Quoiqu'il en soit, il servit le verre demandé par Ezel et lui déposa dans les mains.

La discussion s'engagea dans la direction où la curiosité de Paul les avait poussé. Sans aucune réticence, son interlocuteur joua le jeu du question réponse. L'effort qu'ils avaient donné jusque là avait sans doute fait tomber des barrières. Limite le chasseur était content de ce premier contact original qui permettait de faire rapidement connaissance. Il s'installa sur l'un des tabourets qui entouraient l'ilot central et prêta toute son attention à ce que lui disait le jeune homme.

De ce qu'il comprit, Ezel était donc une sorte de Geek qui passait la plupart de son temps sur un ordinateur plutôt que de profiter de réels liens sociaux. Étrange. De visu, au vu de la facilité où ils avaient noué contact, le professeur des écoles ne s'attendait pas à ce genre de profil. Peut-être avait-il mal compris ce qu'il avait voulu dire par relation amoureuse avec l'informatique. Il fut cependant content d'apprendre que cet immeuble était aussi tranquille qu'on lui avait dit. C'était l'un des critères de Paul lors de ses recherches et en avoir la confirmation par un des locataires était rassurant.

C'est une bonne nouvelle. J'avoue que c'était un peu ma hantise. J'ai toujours apprécié les endroits calmes rétorqua Paul à ce sujet avant qu'Ezel ne continue de parler.

La suite de son discours lui révéla d'ailleurs qu'il était en quelque sorte un nouveau aussi en ville et qu'il avait été autant soulagé que pouvait l'être Paul. Ce point commun avait quelque chose de rassurant et limite l'idée que son voisin pourrait devenir prochainement un ami n'était pas chose exclue de l'esprit torturé de notre ami. Il but la moitié de son verre afin de vraiment se désaltérer et prit la suite de leur échange.

Si ce n'est pas trop indiscret tu viens de où du coup ? Ça serait amusant que tu me dises de Lawrence car je viens de là. Toi aussi tu es arrivé ici pour raison professionnelle ? En tout cas, je sais que si j'ai besoin de bonnes adresses pour un nouveau venu je n'aurais qu'à frapper à la porte d'à côté.

Détendu et un tantinet blagueur, Paul appréciait vraiment ce petit mot de pause après une telle journée. Il savait en plus que c'était l'ultime arrêt avant la dernière ligne droite avant de se poser définitivement. Le vidage des cartons attendraient le lendemain c'était une certitude.
Dim 8 Avr - 18:32
Invité
Anonymous
Invité

Cette nouvelle rencontre, plutôt raffraichissante, me permettait d'être assez surpris de mes capacités à entretenir une conversation plutôt sereine et amicale, avec une personne que je connaissais qu'à peine, et avec qui je prenais un verre à l'heure actuelle, même s'il ne s'agissait que d'un verre d'eau, mais rien n'empêchait une boisson sans alcool d'être un gage de convivialité assurée non ? Du moins, c'était de cette manière que je voyais les choses personnellement. Mon nouveau voisin semblait en tout cas être rassuré par le fait que l'immeuble soit plutôt calme, une réaction que je pouvais aisément comprendre, car personne n'aimerait vraiment découvrir que cette nouvelle résidence allait être bien trop bruyante, et ainsi épuisante pour les nerfs. Au moins, Paul ne risquait rien à ce sujet. Ce dernier se montra par la suite assez curieux, souhaitant découvrir d'où je venais. Je pus ainsi découvrir qu'il venait de Lawrence pour des raisons visiblement professionnelles. Sur ce fait-là, on ne se rejoignait pas vraiment, puisque ma fuite n'avait rien à voir avec le travail.

- Oh non, cela n'a rien à voir avec le travail. Je suis venu pour ma part habiter à Huntfield dans le but de changer d'air, mais aussi de vie, parce que je ne supportais plus vraiment l'atmosphère de là où j'étais, même si beaucoup ne comprennent pas pourquoi je déteste cette ville. Je viens de San Francisco.

Cela devait se voir sur ma mine que le sujet était assez sensible...

- Si tu es ici pour raison professionnelle, puis-je me permettre de te demander ce que tu fais dans la vie ?

En tout cas, il n'était certainement pas informaticien, du moins cela m'étonnerait.

- J'avoue que tu as l'air d'avoir une tête à exercer un peu n'importe quel métier...

Il s'agissait d'une réponse typique et très maladroite pour expliquer que je ne cernais pas vraiment Paul.
Sam 14 Avr - 22:27
Invité
Anonymous
Invité

Buvant de temps à autre une petite gorgée de son verre de soft, Paul prêtait toute son attention à la discussion qu'il avait mis en place avec son voisin. Si de son côté le mode détente était activé, il se rendit bien compte que les questions qu'il venait de poser génèrent quelque peu son acolyte qui parut tracassé en lui répondant. Peut-être avait-il été trop indiscret pour un premier échange entre voisin. Légèrement embêté par la réaction qu'il avait provoqué chez Ezel, notre ami s'interrogea sur le fait de couper court à cet échange afin de dissiper tout malaise et passer à autre chose. Seulement, son comparse décida tout de même de se prêter au jeu ce qu'apprécia Paul.

Une tête à exercer n'importe quel métier, répéta-t-il en rigolant de bonne foi. Je pense que c'est un bon compliment que tu me fais là. Enfin je l'espère, plaisanta-t-il avant de poursuivre. Et bien je suis professeur des écoles. Pour tout te dire, des problèmes de santé m'ont obligé à quitter mon ancien poste pour me rapprocher d'Huntfield. Et comme je me suis attaché à l'endroit j'ai fait les démarches pour y être rattaché.

Tout ce que venait de raconter Mister Fielder n'était pas forcément vrai, mais ça n'était pas faut non plus. Il avait romancé son histoire pour lui permettre de la raconter à tout le monde sans devoir se justifier en parlant de sa possession. C'était plus plausible et les ignorants du monde surnaturel ne le traiteraient pas de fou au moins. Paul se resservit un deuxième verre de soft après avoir constaté que son verre était déjà vide.

Et du coup en ce qui te concerne, si j'ai bien compris, tu travailles beaucoup sur ordinateur. Genre du télétravail ou plutôt gamer en test constant des dernières nouveautés ?

Paul n'avait pas voulu approfondir le sujet de la provenance d'Ezel. Il avait bien compris qu'en parler n'était pas chose agréable et il ne le connaissait pas encore assez pour le pousser dans le sentier des confidences. Le temps développerait leur lien et s'ils devenaient amis peut-être qu'ils en dévoileraient davantage sur leur vie respective. Pour l'heure, leur de la prise de connaissance avait sonné pour prendre l'avantage sur tout le reste.

Tiens pendant que j'y pense. Ça me ferait plaisir si tu venais à ma crémaillère. J'ai pas encore fixé de date je dois t'avouer mais inviter mon voisin de palier me semble une bonne idée. Tu m'as l'air de quelqu'un de fort sympathique qui gagne à être connu. Sincèrement, ça me ferait plaisir de te compter dans les invités.
Mer 18 Avr - 1:45
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Ma réflexion était maladroite, certes, mais elle avait eu le mérite de faire rire Paul, une réaction à laquelle je ne m'attendais clairement pas, surtout sur un accident pareil. Au moins, j'avais détendu un minimum l'atmosphère sans vraiment le vouloir, ce qui était assez étrange à admettre, mais cela me réconfortait. Je me considérais comme nul, sur le plan des relations humaines, ayant clairement perdu de ma magie après mon traumatisme, mais mon cas n'était pas forcément le plus désespéré. J'arrivais à entretenir une sorte de discussion, ce qui n'était pas un effort négligeable. En tout cas, ma maladresse me permit d'apprendre un peu plus de choses sur la vie de mon voisin, un professeur des écoles qui n'avait pas vraiment eu la vie facile à priori. J'ignorais la nature des soucis de santé, qui avaient été les siens, mais cela n'avait pas dû être simple pour lui.

- J'espère juste que ces soucis de santé se sont arrangés depuis, ou bien qu'ils s'arrangeront, si jamais tu n'es pas encore tiré d'affaire...

La discussion migra assez rapidement sur le sujet de mon propre métier.

- Au fond, dès qu'un ordinateur a un problème, j'interviens. Sinon, je suis capable de personnaliser des tours, pour qu'elles aient les configurations rêvées pour un utilisateur.

Le meilleur résumé de mon métier !

- Après, rien ne m'empêche d'être un passionné dans mon temps libre, entre codage informatique, jeux vidéos et d'autres petites choses.

Seule la partie la plus obscure d'Internet était au courant des "autres petites choses"!

- Au moins, dans ce genre de vie, j'arrive à plutôt bien gérer mon temps, et je préfère de loin ce genre d'emploi du temps, plutôt qu'une journée de travail remplie un maximum. C'est plus...relaxant disons.

Paul évoquait la tenue future d'un événement auquel il m'invitait. Une crémaillère impliquait forcément la venue de quelques personnes, un fait auquel je n'étais pas vraiment préparé. Je ne savais pas vraiment si j'allais être capable de gérer cela, mais Paul semblait tenir à m'inviter, alors je n'allais pas lui dire non. J'habitais à côté de chez lui, et je n'avais pas vraiment d'excuse pour me défiler.

- Si jamais tu arrives à fixer une date pour ta crémaillère, tiens-moi au courant et je viendrai avec plaisir.

Après, allais-je avoir du plaisir à être à une crémaillère ? Aucune idée.
Cela impliquait du monde, oh oui du monde, et je ne voyais pas Paul ne pas avoir d'amis.
Ven 20 Avr - 17:04
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Attentif à la moindre parole qui sortit de la bouche de son voisin, Paul avait vraiment à cœur de mieux connaître ce dernier. Il avait une personnalité intrigante qui lui donnait envie d'en découvrir davantage. Doté d'une bienveillance évidente, il faisait pourtant parti de ces gens qui donnaient l'impression de ne pas être sûr d'eux. Excès de timidité ou choix personnel de se dissimuler derrière une carapace, là était toute la question. Pour l'heure, Paul avait un bon ressenti sur cette personne et ne voyait donc pas pourquoi il se priverait d'une nouvelle connaissance. D'autant qu'ils allaient être voisin pour une durée indéterminée. Alors il était préférable de démarrer sur de bonnes bases.

Moins de contrainte et un travail sur ce qui nous passionne, dieu que je te comprends.

Ce fut la réponse qu'il lui avait faite quand il lui expliqua un peu plus en détail les spécificités de ce qu'il faisait dans la vie. Il força d'ailleurs le respect du chasseur car de son côté il se savait très mauvais dans la technologie. Bien sûr il l'utilisait comme tout le monde, savait y faire deux ou trois petites choses. Mais il ne fallait pas lui demander de réparer quoique ce soit ou d'installer une mise à jour : il était capable de faire empirer le dysfonctionnement.

Lorsque la réponse d'Ezel se fit pour sa crémaillère, Paul eut un grand sourire qui rayonna sur son visage. Ça lui faisait vraiment plaisir de le compter parmi ses invités et il était persuadé que sa personnalité attachante intéresserait plusieurs de ses convives. Dans un « super » plein de peps, il descendit de son tabouret et chercha du regard sa veste. La repérant sur une pile de carton, il s'en approcha pour fouiller sa poche intérieur et en extirper son portefeuille. A l'intérieur, il trouva l'objet de sa convoitise : une carte de visite où il y avait toutes ses coordonnées. Il reprit route vers l'espace cuisine et la tendit à son acolyte.

Tiens ! Tu as toutes mes coordonnées dessus. N'hésites pas à m'appeler ou à m'envoyer un message. Comme ça j'aurais ton numéro et je pourrais t'envoyer l'invitation. Je pense faire ça par SMS. C'est plus pratique.

Se séparant de sa petite image cartonnée, Paul allongea le bras pour se saisir de son verre et en avala ce qu'il restait. Il était temps de reprendre leur activité pour ne pas finir à une heure trop tardive. Avec sa folle journée, il commençait à sentir la fatigue arriver. Et de toute façon, il ne voulait pas abuser de la gentillesse de son voisin.

On s'y remet ? Je te propose de rentrer d'abord les quelques cartons dans le hall de l'immeuble et on termine par les deux meubles du couloir qu'on mettra ici et là, indiqua-t-il en pointant deux coins de la pièce. Après promis, je te libère.
Jeu 3 Mai - 2:18
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Les relations humaines n'étaient pas nécessairement mon point fort, depuis ma sale histoire vécue à San Francisco, mais je tentais de faire des efforts et de m'améliorer sur la durée. Je n'avais pas encore énormément avancé sur le chemin des très bonnes relations sociales sur l'avenir, mais je ne perdais pas espoir. Paul était en quelque sorte un bon moyen pour moi de "m'entraîner", même s'il était étrange de le percevoir de cette manière, mais c'était ainsi que je voyais les choses. Après tout, ce gentil voisin allait être une partie de ma vie pour une durée indéterminée, alors il serait dommage de s'enfuir sans arrêt, surtout qu'il habitait à côté quoi ! Du coup, je faisais des efforts surhumains, mais je tentais de me rendre sur le chemin de la guérison durable. J'avais accepté de venir à sa crémaillère, même si j'ignorais encore comment j'allais bien pouvoir gérer cet événement, mais je l'avais fait dans le but d'une part de faire plaisir à Paul, et également de me tester sur un grand événement. Au pire, si je me sentais incapable de gérer cette histoire, la fuite restait une option, bien que très triste.

Paul semblait en tout cas ravi de savoir que j'allais venir, à en juger par ce sourire que je voyais sur son visage. Il m'offrit une carte de visite, avec ses coordonnées.


- Merci beaucoup.

Je sortis le téléphone de ma poche, écrivant vite fait un message de type "C'est Ezel", avant de l'envoyer au numéro de Paul. Une bonne chose de faite !

- Voilà, comme ça tu as tout ce qu'il faut pour ton invitation. Tu es libre de me contacter autant par SMS que par appel. Je ne suis pas compliqué pour cela.

Je finis mon verre, en même temps que Paul, avant que ce dernier ne propose de s'y remettre. En effet, il ne faudrait pas finir trop tard non plus ! Il restait aussi deux meubles à faire entrer dans l'appartement mine de rien, et ils ne devaient pas passer la nuit dans le couloir.

- D'accord, allons-y ! D'abord les cartons, et ensuite les meubles.

Je superposais quelques cartons sur ma superbe machine de transport, pour pouvoir continuer l'emménagement, en dirigeant ces petites choses dans les pièces dans lesquelles elles étaient destinées. Les choses évoluaient très bien, mais les meubles ? Comment allions-nous gérer le transport de ces trucs ?

- Par quel meuble commençons-nous du coup ?
Ven 11 Mai - 18:43
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Parfait ! Merci j'ai bien reçu.

L'heure de se remettre à la tâche avait sonné. Toutefois, auparavant, Ezel eut la bonne idée d'envoyer de suite un message à Paul grâce à la carte qu'il lui avait donné. Une petite sonnerie s'était manifestée tout en faisant vibrer l'intérieur de la poche du chasseur. En observant brièvement son téléphone il avait pu voir que leur échange de numéro était une réussite. Ainsi, il pourrait sans problème lui faire parvenir l'invitation prévue pour sa future crémaillère.

Ravi, le nouveau propriétaire se remit au boulot tout en poursuivant sommairement leur discussion. Entre deux transports de carton, chacun confiait une petite chose de son quotidien ce qui permettait aux deux voisins de mieux se connaître. Très vite, les derniers colis furent déposés dans les pièces correspondantes et la question du déplacement des meubles revint dans leur priorité.

Il vaut mieux commencer par le premier qui se présente dans le couloir car je nous vois mal le passer au dessus de l'autre. Autant jouer la carte de la facilité, plaisanta Paul en se moquant quelque peu de la question amusante d'Ezel.

Il est vrai que même si la réponse attendue était évidente, son voisin avait peut-être estimé que les meubles n'étaient pas trop larges pour passer tous les deux dans le couloir de l'appartement. Mais le professeur des écoles n'avait pas envie de se lancer dans des paris à la mode tetris. Il valait mieux s'occuper du premier meuble qui croiserait leur chemin. Les directives données, les deux hommes se placèrent de chaque côté de ce qui était au final un vaisselier. Serrant les dents car la prise en main n'était pas évidente, ils parvinrent toutefois à déposer le meuble assez facilement à la place que Paul avait choisi. Ne restait donc plus que la commode ce qui serait des plus simples comparé à ce qu'il venait de déplacer.

Ça va aller ? Demanda-t-il à Ezel dont il abusait de la gentillesse malgré lui. Sincèrement encore merci pour tout ça.

Les deux hommes terminèrent rapidement le dernier effort de leur journée. Le meuble posé, Paul remercia une nouvelle fois chaleureusement son binôme inattendue et lui rappela qu'il ne manquerait pas de le convier à sa crémaillère. Il lui devait au moins ça. Dans une poignée de main amicale et chaleureuse, ils se séparèrent en sachant pertinemment que serait amené à se revoir très vite.

Fin pour moi
Merci mon cher voisin !! Un réel plaisir de t'avoir croisé sur le palier de nos demeures respectives !
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