V.06 - Everything is temporary
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V.06 - Everything is temporary

Dim 2 Déc - 22:45
Invité
Anonymous
Invité

Vendredi 6 Décembre 2013,

C’est dingue.
On pourrait même dire que c’est drôle.
En vérité, c’est…terrible, horrible, épouvantable, violent et...insupportable....

Effroyable comment un simple coup de fil, une simple conversation téléphonique peut à jamais changer votre journée, votre humeur, votre vie entière.

Lucy était à la maison, il était onze heure deux minutes et cinquante-quatre secondes lorsque son portable avait sonné alors qu’il était en train de mettre de l’ordre dans son bureau, d’éplucher les articles afin de dénicher les affaires dont il pourrait informer ses connaissances chasseurs pour les mettre sur le coup. Le nom de La Gamine qu’il n’avait jamais modifié depuis qu’il l’avait changé de Serena L.Donnelly des années plus tôt , c’était affiché sur l’écran alors il avait décroché et dans un sourire lâché un « Alors, tu as trouvé ? » Parce qu’elle était partie, avec Eileen dans sa poussette, faire une course afin de dénicher une certaine sorte de champignons pour un plat qu’elle souhaitait cuisiner.

Il perdit son sourire…
Ce n’était pas Serena à l’autre bout du fil.
C’était un homme.

Vingt minutes plus tard, aussi vite que cela avait été possible…Il se trouvait à l’hôpital.

Il se voyait, comme complètement déconnecté de la réalité, comme-ci il s’observait hors de lui-même comme dans un rêve. Il voyait un homme, en blouse blanche, lui parler. Il percevait ses paroles bien qu’elles lui paraissent lointaines, comme entendue depuis l’intérieur d’un aquarium où on l’aurait plongé pour l’y noyer. Il avait l’impression de ne percevoir que des brides. Ses mots lui paraissaient irréels. Quelques choses dans son esprit ne cessaient de lui hurler qu’il comprenait mal, qu’il y avait une erreur. Son crane bourdonnait, il était incapable de réfléchir, de réagir.

Un quart d’heure plus tard, il avait récupéré Eileen qui jusqu’à là avait été prise en charge par une infirmière, une collègue de Serena, une amie à elle. Cinq minutes après, il téléphonait à Brian pour lui demander de venir le plus vite possible, sans rien préciser, il avait raccroché avant que son cousin n’ait pu lui demander de plus amples explications.

Il ne pourrait pas dire combien de temps s’écoula avant qu’il n’aperçoive Brian franchir les portes coulissantes de la bâtisse. Il se leva, Eileen dans les bras, se précipita presque vers lui. Il avait l’air complètement désemparé. Soudain, alors qu’il avait pourtant passé une très bonne nuit de sommeil, il semblait être exténué. L’effroi, la crainte, l’inquiétude était plus que visible sur son visage.

_ Brian !

Il marqua une pause, ouvrit la bouche, la referma…chercha ses mots. Il secoua la tête…

_ C’est Serena. Elle, ils m’ont dit qu’elle était tombée en pleine rue et…

Les mots semblèrent se perdre au fond de sa gorge, il se la racla… « Ils…n’avaient pas l’air très positifs et… » Il soupire, déboussolé « Ça va faire une heure, pourquoi est-ce qu’ils disent rien… ? »

Eileen, devait ressentir l’état dans lequel se trouvait son père. Elle était agitée, et il faisait de son mieux pour la calmer, l’apaiser.
Dim 2 Déc - 23:12
Invité
Anonymous
Invité

Alix étant sortie chasser avec un ami à l'extérieur de la ville, Brian avait décidé de filer à sa forge pour poursuivre son travail sur le sabre qu'il avait débuté plusieurs semaines auparavant. Fasciné par les armes blanches, le chasseur s'était lancé dans un projet un peu farfelu, motivé à reproduire un katana puisque cette arme l'avait toujours fasciné. Un mois auparavant, il avait rassemblé la matière première pour la faire chauffer, l'avait martelée encore et encore, puis chauffée à nouveau, jusqu'à ce qu'une forme grossière se dessine. Aujourd'hui, il avait prévu travailler sur le manche; une étape importante de la fabrication de l'arme.

Brian venait tout juste de s'installer lorsque son téléphone portable sonna. Croyant qu'il s'agissait d'Alix, il attrapa rapidement son appareil, content d'avoir de ses nouvelles or il en fut tout autrement puisque ce n'était pas sa bien-aimé qui tentait de le rejoindre mais plutôt son cousin Lucy. Lorsqu'il décrocha pour lâcher le traditionnel "allo?", la voix perturbée de celui-ci se fit entendre, urgente, pressée, terrifiante. Un ordre de venir le rejoindre à l'hôpital lui fut donné et ce, sur un ton qui ne laissait place à aucune discussion. Quand Brian voulut obtenir plus de détails, Lucy avait déjà raccroché.

En mode panique, le chasseur sortit de sa forge en courant et grimpa dans son 4 x 4 pour filer en direction de l'hôpital. Mais qu'est-ce qui venait de se passer, nom de Dieu? Est-ce qu'il était arrivé un accident à Lucy? Eileen? Serena? Et pourquoi, bordel de merde, est-ce que les gens avaient tout à coup décidé de rouler à vingt kilomètres heure? Pourquoi tous les feux de circulation tournaient au rouge? Pourquoi est-ce qu'il n'y avait aucun stationnement de disponible près de l'entrée de l'hôpital?

Il fallut quinze minutes à Brian pour se rendre au centre hospitalier. Dès qu'il fut à l'intérieur, il chercha Lucy ou Serena, son cœur battant si rapidement qu'il avait l'impression qu'il allait lui sortir de la poitrine. Quand son regard repéra finalement son cousin, il accouru vers ce dernier en même temps que Lucy se levait pour le rejoindre, Eileen dans ses bras. Dans la tête de Brian, une analyse se fit immédiatement : Lucy semblait physiquement fonctionnel mais exténué, la petite paraissait irritée et impatience, mais tout de même en forme. Visiblement, aucun des deux ne n'était blessé. C'est là que le vieux cœur du chasseur eu un raté. Où était Serena?

- Lucy, qu'est-ce qui se passe?

Il déposa sa main sur le bras de son cousin, comme pour le rassurer, puis fit une brève caresse à Eileen qui s'était mise à gigoter en criant "Bioche, Bioche!" Son cousin cherchait ses mots, était complètement choqué. Ce qu'il balança à Brian n'avait pas de sens et manquait de détails.

- Tombée? Elle a été frappée par un véhicule tu veux dire? C'est grave?

Apparemment, oui puisque les médecins n'avaient pas eu l'air très encouragés en s'adressant à Lucy, surtout qu'ils ne donnaient pas de nouvelles depuis un bon bout de temps.

- Attends je vais m'informer.

Brian fila au poste de garde, s'adressa à la préposé en lui résumant l'histoire du mieux qu'il le put, entendit parler de réanimation et de soins intensifs puis se fit gentiment prier d'aller s'asseoir et d'attendre. Frustré, il se retint de frapper le comptoir de son poing, inspira fortement puis revint auprès de Lucy qui tentait tant bien que mal de calmer Eileen.

- Viens voir Brian ma puce.

Il lui ouvrit les bras et la petite s'y réfugia mais retourna aussitôt vers son papa. Comme si elle sentait qu'il avait besoin de s'accrocher à elle. Comme si elle savait que qu'un truc ne tournait pas rond. Que des choses allaient changer.

- Monsieur Keynes?

En simultané, Lucy et Brian se retournèrent pour faire face à un médecin qui marchait vers eux tout en retirant le masque qu'il avait au visage. Son regard, éteint et triste, n'annonçait rien de bon. Lorsque sa tête remua de gauche à droite, la bouche de Brian s'ouvrit tranquillement sans laisser s'échapper de son. Déjà, il pouvait deviner ce que l'homme s'apprêtait à leur annoncer et rien que d'y songer amenait une horde de frissons d'horreur à parcourir son corps tout entier.
Dim 2 Déc - 23:13
Invité
Anonymous
Invité

Brian était enfin arrivé et Lucy s’était presque précipité vers lui, Eileen dans les bras. Cette dernière, voyant son oncle et parrain, s’était mise à s’agiter l’appelant par le surnom que son père donnait à celui-ci, avant de se calmer en sentant la…gravité de la situation malgré son très jeune âge. Lucy renseignait son cousin du mieux qu’il pouvait sur la situation mais…lui non plus était dans une ignorance quasi-totale. Personne n’avait été clair avec lui, personne ne s’arrêtait pour l’informer. Tout le monde semblait avoir plus important à faire…

Il secoua doucement la tête aux questions de son cousin, caressant en même temps les cheveux de sa fille pour se rassurer plus que pour la calmer « Non. Elle est tombée, Brian. Juste tombée. En plein trottoir, qu’on m’a dit… » Il inspira doucement… « Ça a l’air… » Il se mordit la lèvre inférieure, déglutit avec difficulté…il n’en savait trop rien…il ne pouvait que le supposer…

Il s’était reculé pour retourner s’asseoir sur les sièges en plastique alors que Brian allait se renseigner. Il doutait qu’il puisse avoir plus de chance que lui mais bon. En revenant, il ouvrir les bras à la petite qui allait s’y réfugier quelques instants avant de le réclamer à nouveau. Définitivement, elle devait sentir, comprendre, que quelque chose n’allait pas. Lucy l’a cala à nouveau sur ses genoux, essayant de l’occuper avec son doudou qui ressemblait à Bubble Wrap. Mise à part ça, il restait silencieux. Il ne savait pas trop quoi dire. Soudain, il se redressa, ayant besoin de marcher un peu, à nouveau. Il n’arrêtait pas de passer d’un extrême à l’autre, besoin de s’asseoir, marcher, s’asseoir, marcher. Il fallait qu’il calme ses nerfs. Il avait à peine fait quelques pas qu’il entendit une voix l’appeler. Il se retourna, en simultané avec Brian pour faire face à un médecin.

Lucy analysa le visage de ce dernier. Il n’aimait pas ce regard, il ne prédisait rien de bon. Doucement, il confia Eileen à Brian. Pour le moment, le médecin n’allait vouloir s’adresser qu’à lui. Il fit quelques pas, le médecin également pour les éloigner un peu. Si Brian observait la scène, il ne voyait son cousin que de dos…écouter, sans sembler réagir, les paroles du médecin. Encaisser, sans rien dire, ce qu’il était en train de lui annoncer. Si ce n’est sa tête qui s’agita, à un moment, doucement de gauche à droite. Un instant, le médecin lui toucha l’épaule puis…après quelques secondes, s’éloigna…

…Et soudain, le monde s’arrête. Plus rien n’existe. Il ne se rend plus compte des gens autour de lui, du mouvement et des plaintes de certains patients qui en ont marre d’attendre. Il ne réalise pas que Brian et Eileen se sont rapprochés de lui. Il fixe le vide, un point inexistant au loin, il est déphasé complètement en état de choc et déconnecté de la réalité. Si on lui parle, il ne le réalise même pas. Ses oreilles bourdonnent, tout semble devenir flou. Il cligne des yeux pour réaliser que ce sont des larmes qui lui obstruent la vue.

Et tout se remet en marche. Les gens autour existent à nouveau, il les entend…tout comme il entend Brian et réalise qu’il est près de lui avec sa fille. Il tourne la tête vers lui, la détourne, il déglutit difficilement. Il ouvre la bouche, la referme. Il inspire, inspire encore…bloque sa respiration. Il n’arrive pas à se laisser aller, les larmes ne font que couler sur ses joues sans qu’il ne puisse rien y faire.
Dim 2 Déc - 23:16
Invité
Anonymous
Invité

Est-ce que c'était un cauchemar? Oui, assurément! Un putain de cauchemar qui devait prendre fin immédiatement. Dans quelques secondes, Brian allait se réveiller, se frotter le visage, tenter de retrouver une respiration normale et se coller sur Alix qui serait à dormir tout contre lui. Après, il refermerait ses yeux et se rendormirait tout en caressant délicatement le bras de son amoureuse. Fin.

Mais non.

Non.

Ce n'était pas un cauchemar mais bien la réalité. Planté au milieu de nulle part dans cet hôpital immaculé, Brian patientait tant bien que mal en tenant compagnie à son cousin Lucy qui trimbalait une petite Eileen plutôt perturbée dans ses bras. Une petite fille qui ne comprenait pas du tout ce qui était en train de se passer et qui sentait la nervosité de son papa et de son parrain. Une adorable fillette qui débutait à peine dans la vie et qui ne se doutait pas que son petit monde risquait de s'écrouler d'une seconde à l'autre… mais le comprendrait-elle réellement, s'il arrivait malheur à sa maman? Brian l'ignorait. Après tout, elle venait de franchir son année et demie de vie. Dix-neuf mois, c'était bien trop jeune pour perdre sa mère. Oh et puis pourquoi pensait-il à tout ceci hein? Serena avait eu un petit accident, elle était tombée dans la rue mais elle avait été secourue. Maintenant elle était entre bonnes mains et le personnel médical allait la sauver, n'est-ce pas? Eileen ne serait pas orpheline, Lucy ne serait pas veuf et les choses rentreraient dans la normale d'ici peu. Bon!

Le temps rampait, depuis que le chasseur était allé s'informer au secrétariat. Personne ne savait dans quel état se trouvait Serena. Personne n'était en mesure de les rassurer, de les calmer. Ils ne pouvaient qu'attendre, encore et encore, leur moral dépérissant à chaque tic tac que l'horloge murale émettait. Tic, on courbe le dos. Tac, échange de regard paniqué. Tic, on retient notre souffle. Tac, on déglutit nerveusement. Tic, on tourne en rond. Tac, petite sueur froide qui traverse le corps… et ainsi de suite.

Enfin, un médecin paraissant plutôt troublé se dirigea vers eux, amenant Lucy à confier sa fille à Brian qui la prit et la pressa contre lui tout en la berçant doucement. Le regard éteint du docteur n'annonçait rien de bon. Nerveux, Brian laissa son cousin discuter avec l'homme, non sans les surveiller de près. De son point de vue, il apercevait Lucy de dos, le médecin caché par sa silhouette. Impossible donc, de deviner ce qui se passait. Toutefois, lorsque son cousin secoua la tête et que le médecin déposa sa main sur son épaule, Brian sut immédiatement que ça n'allait pas.

- Non…

Un "Bioche", suivi d'un câlin de peluche à son visage l'amena à regarder Eileen. Aussitôt, les yeux de Brian se remplirent de larmes mais par miracle, aucune ne s'en échappa. Pour tenter de contenir les battements effrénés de son cœur, le chasseur pressa la petite fille tout contre lui et lui caressa délicatement les cheveux tout en lui soufflant un long "chuuutt". Cette dernière cala sa petite tête châtaine sur l'épaule de Brian puis soupira. Le chasseur s'approcha de Lucy et se positionna devant lui, la mine inquiète. Tant que les mots n'avaient pas été prononcés, tout espoir était permis. Tant qu'il n'entendrait pas "elle est morte" ou "c'est trop tard" ou "c'est fini", le chasseur continuerait de croire que rien n'était terminé. Toutefois, lorsqu'il parvint à la hauteur de son cousin, ce dernier n'eut aucunement besoin de prononcer ces horribles mots. Sa figure à elle seule annonçait le drame, plus particulièrement les larmes qui glissaient silencieusement sur ses joues humides.

- Lucy…

Son regard fora le sien, qui décrocha de celui de Brian pour lorgner ailleurs. Choqué, Lucy ne parvenait pas à articuler un seul mot. Il restait planté sur place, incapable de sortir de cette affreuse torpeur qui avait avalé son être tout entier.

- Lucy…

Enfin, le bras de Brian remua, se leva et se déposa sur celui de son cousin pour y effectuer un petit frottement de haut en bas. Incrédule, le chasseur secouait à son tour sa tête de gauche à droite, incapable de croire que Serena n'était plus parmi eux, incapable de se mettre en tête qu'Eileen n'avait plus de maman et que Lucy n'avait plus de conjointe. C'est à ce moment que la petite se mit à réclamer sa mère en lâchant des "où maman?". Démoli, Brian la conserva dans ses bras et s'approcha pour faire une accolade à son cousin. Il se sentait mal, avait la nausée, ne parvenait pas à croire que la petite Serena, la gamine, celle à qui il avait enseigné un paquet de trucs... venait tout bêtement de les quitter alors qu'elle avait toujours été une battante redoutable, une guerrière, une fonceuse, une boule d'énergie qui obligeait tout le monde à sourire et à s'épanouir. La gorge serrée par l'émotion, il parvint difficilement à articuler quelques mots :

- Je suis désolé Lucy.

C'est pile ce moment que choisit une infirmière pour s'approcher d'eux et inviter Lucy à la suivre. À voir sa mine ravagée, il n'était pas difficile de deviner qu'il s'agissait d'une collègue de travail de Serena. La femme avait le visage boursouflé et rouge, signe qu'elle avait beaucoup pleuré.

- Vas-y, je vais rester ici avec Eileen, à moins que tu veuilles l'amener avec toi.

Mais ce n'était peut-être pas une bonne idée. Ça serait à Lucy de décider.
Dim 2 Déc - 23:16
Invité
Anonymous
Invité

Il y avait eu le contact, ce frottement sur son bras qui l’avait sorti de sa torpeur, ramené à la cruelle réalité. Il avait porté son regard sur son cousin, sur sa fille, avant de le détourner et d’essayer de parler sans rien réussir à en faire. Il avait déglutit, avec difficulté, inspirant l’air qui lui manquait d’une inspiration buccale, bloquant…s’empêchant de se laisser éclater en sanglots…

Maintenant, il y a des mots, pas les siens ceux de Eileen Où maman ? …C’est le coup de trop, il serre les poings pour ne pas craquer, pas maintenant, pas devant la petite, même s’il n’arrive déjà pas à contrôler les larmes qui coulent mais qu’il ralenti d’un revers de manche. Il profite de l’accolade de son cousin pour souffler, doucement…lentement, essayer de sa calmer. Il se racle la gorge, inspire encore une fois, reprend un peu contenance alors que Brian lui dit être désolé. Il ne dit rien, se contente d’acquiescer subrepticement d’un mouvement de la tête.

C’est à ce moment, qu’une infirmière qui s’approche d’eux et l’invite à la suivre. Elle a une sale mine, les yeux, les joues et le nez rouges, ces premiers sont également bouffis. Une collègue…ancienne…collègue à Serena, pour sûr. Un instant, il ne réagit pas. Un instant, il ne sait pas s’il doit y aller, s’il veut y aller. Il a peur de rendre…tout ça réel. Allez la voir, c’est accepter, allez la voir…c’est reconnaitre l’inéluctable. Brian lui dit d’y aller, qu’il va rester ici avec Eileen à moins qu’il ne préfère l’amener avec lui. Il secoue la tête…articule un « Non, garde-la… » dans un murmure étouffé par la peine.

En silence, il suit l’infirmière. En silence, il pénètre dans la salle où…sur un lit, repose Serena. Serena, la Gamine, son amoureuse, une partie de son monde qui vient de s’éteindre et s’écrouler comme un château de cartes. L’autre partie, c’est Eileen. Heureusement qu’elle est là. Sans elle, Lucy ne sait pas comment il aurait pu réagir à cette tragédie. Il avance de quelques pas, se rapproche de S’. Elle a l’air…si paisible, ainsi. Elle a l’air…seulement endormi. Il secoue la tête, refoule une montée de larmes alors que la vérité s’impose à son esprit alors qu’il glisse sa main dans la sienne pour la dernière fois. Elle n’est plus là. Elle est partie. Il ne reste…il ne reste plus que son enveloppe charnelle. Il se laisse tomber, sur le bord du lit, il serre la main dans la sienne alors qu’il cache son visage dans l’autre et…éclate, les vannes s’ouvrent pour laisser les larmes s’écouler sans plus aucune gènes. Il y a les sanglots, la respiration qui devient saccadée et la voix qui part en vrille à chaque fois qu’il tente d’articuler un mot, à chaque fois qu’il tente de…lui dire combien il l’aime et comme elle lui manque déjà, comme il veut qu’elle soit là, réveillée, en forme et…vivante. Il s’accroche à sa main comme il s’accroche à l’espoir d’un miracle, d’une erreur médicale, qu’elle va se réveiller et lui sourire en lui balançant qu’il n’est qu’un crétin pour avoir cru qu’elle allait se laisser mourir comme ça à cause d’une stupide rupture d’anévrisme.

Mais ça n’arrive pas…elle ne se réveille pas…et elle ne se réveillera pas…

Il ne sait pas combien de temps passe avant qu’on ne vienne le chercher, lui glisser quelques mots et qu’il ne se lève pour quitter la chambre pour revenir jusqu’au hall où il y a Brian et Eileen. Il ne sait pas ce qu’il doit faire, les derniers pas qui le séparent de son cousin et de sa fille servent à déterminer comment il va devoir gérer ça pour cette dernière.

_ Tu…Si tu veux aussi aller…

Il a du mal à parler, il chuchote à moitié pour dissimuler le fait que sa voix est devenue complètement incontrôlable. Il récupère sa fille, la serre dans ses bras, tout contre lui et prend une décision. « Je vais dehors, avec la petite…Tu pourras ramener sa poussette après ?... »

Ceci étant dit, il sort de l’établissement après avoir remis son manteau à Eileen et son bonnet. Il a longuement hésité quant à savoir s’il devait la laisser voir sa mère une dernière fois mais…elle ne comprendrait pas. Il préfère s’y prendre autrement. C’est d’une voix douce, peinée et…chuchotant toujours qu’il prononce ces mots « Regarde trésor » Il lui montre le ciel, agréablement bleu et parsemé de nuages pour un mois de décembre « Maman, elle a dû partir. Il y a…trop d’anges sur Terre alors…ils ont besoin de gens pour aider Là-Haut.» Il regarde la petite, il ne sait pas si elle comprend mais il continue… « Elle ne pourra pas revenir, mais maman t’aime fort…tellement fort… » Il se mord la lèvre inférieure. Eileen ne dit rien, se contente de regarder le ciel puis son papa avec de l’incompréhension dans le regard mêlé à une expression grave. Il ne sait vraiment pas comment gérer ça…
Dim 2 Déc - 23:16
Invité
Anonymous
Invité

Lucy était partit, laissant Brian seul avec Eileen ce qui ne le stressait pas du tout puisqu'il était raide dingue de la petite et la voyait régulièrement, prenant son rôle de parrain très au sérieux. Eileen l'adorait et se mettait toujours à gigoter de bonheur lorsqu'elle apercevait "Bioche", alors passer un peu de temps en tête à tête avec elle, dans cet hôpital froid et impersonnel n'allait pas être difficile.

Tout d'abord, Brian attrapa le sac à couche qui se trouvait sous la poussette et apporta la petite aux toilettes parce qu'elle répétait souvent le mot "pipi". Il l'étendit sur la table à langer pour pouvoir la changer et en profita pour lui chatouiller la bedaine et la faire rigoler un tout petit peu. Pour l'avoir gardée à quelques reprises, il savait très bien comment faire alors ce ne fut pas un problème de la mettre au sec. Ensuite, ils se lavèrent les mains tous les deux puis Brian la trimbala à la cafétéria pour lui acheter un jus d'orange et un biscuit aux pépites de chocolat. La gamine le mangea avec appétit, heureuse de la collation surprise. Confortablement assise sur les cuisses du chasseur, elle buvait son jus à la paille, ses petites jambes se soulevant par intermittence pour démontrer à quel point elle était contente. Pendant qu'elle mangeait, Brian lui caressait les cheveux en enroulant quelques mèches autour de son doigt, pensant à Serena qui avait dû poser ce geste des milliers de fois.

- Ça va? C'est bon?

Un hochement de tête énergique lui fit comprendre que oui. Quand elle eut terminé de manger, Brian la souleva et l'assit directement sur la table, face à lui. Tranquillement, il prit une lingette humide et lui nettoya la bouche et les doigts en souriant tristement, malgré tous ses efforts pour ne pas montrer sa peine à Eileen.

- On va voir papa ma puce?

Il lui toucha le bout du nez puis se leva et la prit dans ses bras, déposa le sac dans la poussette et se mit en marche pour revenir là où il avait rencontré Lucy en arrivant à l'hôpital. Deux minutes plus tard ce dernier venait les rejoindre, la mine défaite. Aussitôt, le cœur de Brian eut plusieurs ratés, se serra cruellement, en simultané avec sa gorge qui rétrécit au point de rendre sa respiration difficile. Passer un peu de temps avec Eileen lui avait fait du bien mais la réalité le rattrapait maintenant à toute vitesse; il était l'heure d'aller faire ses adieux à Serena.

Parvenu à l'entrée de la chambre il s'arrêta, trop secoué de voir la belle brune calmement étendue sur un lit. Au moins dix à vingt secondes s'écoulèrent avant que ses jambes se décident à remuer pour le porter jusqu'au chevet de celle-ci. Une fois près de Serena, le chasseur prit place sur une chaise et cueillit délicatement sa main, probablement comme Lucy l'avait fait juste avant lui. Pendant un bon moment, Brian demeura près d'elle à lui tenir la main, emmuré dans un silence touchant. Il ne faisait que regarder Serena, son pouce errant doucement sur son poignet dans un arc de cercle incessant. À l'occasion, sa tête remuait de gauche à droite, signe incontestable de l'incrédulité qui le hantait. Comment est-ce que tout ceci était possible?

- Je ne comprends pas Serena…

Le son de sa propre voix lui donna des frissons et amena ses yeux à baigner dans une humidité qu'il refoula difficilement. Pourquoi est-ce qu'elle les avait quittés? Pourquoi est-ce qu'un accident aussi bête était arrivé? La gorge toujours nouée, Brian murmura difficilement la suite de son court discourt :

- Je te promets de veiller sur eux. Je te jure que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour les protéger tous les deux okay?

Ses mains serrèrent doucement leur emprise sur la main de la jeune femme puis Brian se leva et se pencha pour déposer un baiser sur son front, s'adressant mentalement à elle pour une dernière fois.

Lorsqu'il sortit de la chambre, il salua les infirmières de la main puis s'empara de la poussette d'Eileen qu'il fit rouler jusqu'à l'extérieur. Un peu plus loin, là ou, en été, les gens pouvaient s'asseoir sur des bancs, il rejoint Lucy qui tenait Eileen dans ses bras. Discrètement, il adressa à son cousin un léger signe de tête, incapable, pour l'heure, d'articuler quoi que ce soit. De toute manière il devait en être de même pour Lucy qui paraissait toujours autant ébranlé... avec raison. Se forçant pour sourire à Eileen, il parvint à émettre un rictus plus ou moins réussi puis reporta son attention sur Lucy, sans trop savoir quoi dire ni quoi faire. Enfin, après deux ou trois inspirations, il finit par articuler une proposition.

- Si tu veux on va marcher ou on rentre. De toute manière, je reste avec toi peu importe ta décision. C'est non négociable.

Oui, il allait coller aux basques de Lucy. Hors de question qu'il le laisse seul. Plus tard, quand il aurait un peu de temps, il préviendrait Alix de cette horrible catastrophe.
Mer 5 Déc - 21:50
Invité
Anonymous
Invité

Il resta un petit moment, environs dix minutes seul à seul avec sa fille dans les bras à lui expliquer avec des mots qu’elle pouvait comprendre et qui ne soient pas trop difficiles, trop…durs à encaisser pour une petite fille de son âge. Ou peut-être que…c’était pour lui qu’ils étaient pénibles, trop…indigestes. Après tout, c’était lui qui avait une boule dans la gorge au point de rendre sa voix chevrotante par moment, l’estomac qui faisait des nœuds tellement serré qu’il en avait mal au ventre. Eileen, elle, pour le moment…semblait aller bien. Elle avait pointé le ciel du doigt en articulant un Ma…man ? et il avait confirmé d’un petit Oui, Maman est Là-Haut, s’en était suivi un petit Vois pas auquel il avait, dans un soupire mêlé d’un sourire mélancolique, rétorqué un C’est normal, trésor, le Paradis il est caché dans le ciel et elle sembla prendre cette explication pour argent comptant.

Il avait été à ça de s’asseoir sur l’un des bancs, malgré l’humidité, mais c’était ravisé en voyant Brian revenir avec la poussette. Il soupira, de manière inaudible, de soulagement. Il y eu un instant de silence, presque gênant, où Eileen les regarda tout à tour en se demandant probablement pourquoi son père et Bioche restaient ainsi silencieux, avant que ce dernier ne se décide à briser…la glace en quelques mots. Lucy considéra l’offre avant d’y répondre d’un « Je préfère marcher, il faudra juste repasser pour les voitures…demain ou plus tard… » mais pour le moment, il n’avait vraiment pas envie de rentrer trop vite, marcher, dans l’air frais presque hivernal, lui ferait du bien.

_ Faut juste que j’aille régler quelques formalités, ça sera pas long, tu veux bien installer Eileen dans sa poussette ?

Joignant les mots à la parole, il fourra la petite dans les bras de son parrain sur un « Papa revient » avant de s’éloigner vers le bâtiment.

Lorsqu’il ressorti, un peu plus tard, après avoir signer tout ce qu’il avait à signer…il se hâta de rejoindre son cousin et sa fille. Il avait toujours cet air…abattu qui se mêlait à un désir de faire bonne figure, de ne pas paraitre, justement, trop…désemparé, démoli, au bord du gouffre. Il ne voulait pas inquiéter Brian, ni Eileen.

Il le remercia, avant de prendre les poignées de la poussette en main, ça lui occuperait l’esprit d’avoir à la…diriger, hésita…inspira et finalement… « On peut venir un peu chez toi, si ça ne dérange pas Alix ? Je ne me sens pas vraiment de…retourner à la maison pour le moment, enfin…peut-être passer prendre Bubble, ça fait un moment qu’il n’est pas sorti… »

Il s’arrêta, pour laisser passer une voiture qui partait de son stationnement, avant de se remettre en marche.
Jeu 6 Déc - 19:28
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Ils allaient donc marcher mais avant, Lucy avait de la paperasse à régler. Brian installa donc la petite dans sa poussette et la fit un peu courser, rien que pour la faire rigoler. Il la trimbalait ici et là, lui faisant parfois des apparitions "coucou" pour la surprendre et la faire rigoler. À chaque fois qu'Eileen éclatait de son rire cristallin, le cœur du chasseur se serrait au point de lui faire mal. Il ne pouvait s'empêcher de penser à Serena qui n'entendrait plus jamais ce délicieux son et qui ne pourrait plus jamais tenir la petite dans ses bras. Quel modèle féminin allait-elle avoir en grandissant? La sœur de Brian, Kate, était continuellement sur la route. Est-ce que Diana voyait souvent Eileen? Était-elle capable de lui enseigner ce que toute fille devait savoir? Il y avait Alix, qui la connaissait très bien. Sans doute qu'à partir d'aujourd'hui, Brian et elle verraient la gamine plus souvent, sinon il y avait Liz et Tara, qui étaient souvent dans le coin… enfin bref. Lorsque Lucy réapparut, luttant assurément pour ne pas se montrer trop abattu, Brian baissa les yeux et se mit à marcher à ses côtés après lui avoir laissé la poussette.

- On peut aller à l'appart mais Alix n'y est pas, elle est sortie chasser.

Il n'allait quand même pas lui proposer d'aller à son autre "chez lui" qui se trouvait était l'appartement que Serena avait occupé avant qu'elle file cohabiter avec Lucy. Et puis il fallait bien que ce pauvre Bubble sorte un peu.

- Elle ne sait rien, je ne l'ai pas prévenue encore.

La raison en était fort simple : il ne voulait pas ébranler son amoureuse au point qu'elle perde de sa concentration sur la chasse. Qui sait ce qui pouvait arriver, dans ce cas-là? Une erreur d'inattention parce qu'on a l'esprit trop occupé et paf! Terminé. Brian n'allait jamais le supporter, si un truc pareil lui arrivait alors valait mieux garder cette annonce pour plus tard.

Après avoir laissé passer une voiture sortant du stationnement, les deux hommes et la petite se dirigèrent vers l'appartement d'Alix et Brian. Heureusement, le temps n'était pas trop froid alors la balade à pied était plutôt apaisante. Parfois, de longs silences survenaient, chacun étant plongé dans quelques souvenirs à propos de Serena. En d'autres occasions, ils échangeaient brièvement, s'arrêtant parfois pour vérifier qu'Eileen se portait bien. Lorsqu'ils parvinrent au condo, la gamine fut excitée de prendre l'ascenseur. Une fois en haut, elle put être libérée de sa poussette et rapidement, Brian se dirigea vers le placard, là où un bac de jouets était rangé. Il le sortait toujours quand Eileen venait leur rendre visite.

- Je te sers un truc à boire Lucy? Et toi Eileen?

Pour sa part, il se prit un verre d'eau dans lequel il ajouta quelques glaçons. La fillette, de son côté, était déjà en train de fouiller dans le bac pour récupérer ses jouets favoris. Brian déglutit difficilement en l'observant jouer en toute innocence. Il appréhendait ce moment où elle se mettrait à réclamer Serena encore et encore, sans véritablement comprendre qu'elle ne reviendrait plus jamais et ce, malgré les explications de Lucy à cet effet.
Jeu 6 Déc - 23:53
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Ils pouvaient venir chez Brian, après avoir récupéré Bubble Wrap qui devait avoir besoin d’une bonne balade. En partant, ce matin…presque vers midi, il n’avait pas pensé à le laisser dans le jardin arrière. Bêtement, il se sentit soulagé d’apprendre qu’Alix, la petite-copine-pour-toute-la-vie de Brian, était parti chasser. Non pas qu’il n’aimait pas la jeune femme, loin de là, juste…il n’avait aucune envie d’affronter quelqu’un d’autre pour le moment. C’était…au-dessus de ses forces.

Aux précisions de son cousin, il n’avait fait qu’acquiescer physiquement, après l’avoir remercier d’accepter qu’ils viennent passer quelques temps chez lui, chez eux…donc.

Le chemin se fit…tranquillement. Marcher, lui faisait du bien. Diriger la poussette d’Eileen, lui occupait connement l’esprit. Parfois, il y avait quelques paroles échangées avec Brian avant que le silence ne retombe et à d’autres moments, ils ne faisaient que vérifier que tout allait bien pour la petite. Le temps était assez…agréable, pour le peu que l’on soit couvert, pour un mois de décembre. Arrivée devant la maison, Lucy soupira un J’arrive confiant la poussette à Brian le temps d’aller ouvrir la porte, récupérer la laisser et de…papouiller un peu Bubble Wrap qui venait de lui sauter dessus pour lui faire la fête, cela fait il sorti de la maison et fonça vers Eileen et Brian mais…surtout vers Eileen. Refermant la porte à clef, Lucy se fit la réflexion que c’était assez…dingue comment ce chien s’était attaché à la petite. Il se souvenait de cette fois où, voulant retirer une poussière de la chaussette de la petite, alors âgée de 8 mois, il avait légèrement tapoté ton pied pour l’épousseté…Bubble Wrap s’était alors levé pour lui grogner dessus. Lucy l’avait rappelé à l’ordre mais en le rassurant, lui montrant qu’il ne faisait pas de mal à la petite. Mais ouais…Eileen avait presque son chien de garde personnel.

Revenant vers le nouveau trio donc, il passa sa laisse au chien.

Plus tard, ils arrivèrent devant l’immeuble qui abritait l’appartement d’Alix et Brian. Ils avaient dû mettre environs, une quarantaine de minutes. Vraiment, la marche, ça lui faisait du bien. Brian s’était occupé de la poussette et lui du coup, de Bubble et…ça lui avait encore plus occupé l’esprit. Est-ce que Bubble finirait par remarquer l’absence de Serena ? Lucy se l’était demandé.

Arrivés en haut, ils libérèrent à la fois Eileen et Bubble Wrap qui alla directement se coucher à côté de la caisse de jouets de la première, gardant un œil sur elle.

« Je vais prendre de l’eau et… » Là, quelque chose le frappa « Merde ! Eileen, elle a pas déjeuné avec tout ça. » Lui non plus, d’ailleurs, mais ça, ça n’avait pas d’importance. Il ignorait la collation offerte par Brian et puis même, en vrai, ce n’était pas assez. Quelle heure était-il ? 14h32…

14h32….Seulement ? Il avait l’impression d’avoir passé une éternité monstre à l’hôpital…n’empêche que « T’as un petit quelque chose à lui cuisiner ? » en disant ça, il espérait que Brian n’aurait pas l’idée de lui rappeler que lui non plus il n’avait pas mangé et que lui aussi en avait besoin.

_ Je veux bien un bol d’eau pour Bubble aussi, s’il te plait…

Sur ce, il alla s’asseoir sur le canapé, étant ici bien placé pour surveiller Eileen. Il irait sans doute jouer un peu avec elle après, mais pour le moment…il fallait juste qu’il se pose un peu. Il fallait juste qu’il la laisse profiter de ce moment où elle n’avait pas encore pris réellement conscience que maman ne reviendrait jamais…
Ven 7 Déc - 15:27
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Avant de se rendre chez Alix et Brian, les cousin Keynes passèrent chez Lucy afin de récupérer Bubble, qui devait avoir une envie pressante de sortir se soulager et se dégourdir les pattes. Le chien était très heureux de les voir et le leur fit bien comprendre en fonçant vers eux pour les saluer. Eileen se mit à gigoter en l'apercevant et cria son nom à plusieurs reprises, ses petits bras tendus vers lui. Elle voulait sortir de sa poussette mais quand elle vit que les deux hommes reprenaient leur balade et que le chien allait les suivre, elle comprit et se calma, ne laissant qu'un seul petit bras pendre hors de la poussette pour que le chien puisse lui lécher la main à l'occasion.

En voiture, la distance à couvrir entre la maison de Lucy et l'appartement de Brian était assez rapide mais à pied, c'était beaucoup plus long sauf que le chasseur ne s'en apercevait pas réellement. Il avait la tête tellement pleine qu'il ne voyait pas vraiment le temps passer. Occupé à pousser Eileen, il se contenait de cheminer aux côtés de son cousin qui lui, tenait Bubble en laisse. En cheminant, Brian pensait à Alix, à qui il aurait à annoncer la mauvaise nouvelle. Il pensait également à ce qu'il ferait, si la jolie blonde sortait de sa vie. Son monde s'effondrerait complètement, s'il la perdait. Il l'aimait avec une profondeur sans fin, avec une puissance qu'il avait lui-même du mal à comprendre. Il avait dû en être de même pour Lucy vis-à-vis de Serena et maintenant la vie la lui avait arrachée, comme ça, sans lui demander son avis. Ça devait être atroce à encaisser.

Une fois chez lui, Brian sortit une ribambelle de jouets pour Eileen qui pépia de bonheur. Bubble lui, s'était simplement contenté d'aller s'avachir non loin d'elle. Quand le chasseur offrit à boire à tout le monde, Lucy réalisa que sa fille n'avait pas encore déjeuné. Brian le rassura en lui disant qu'il était allé lui acheter un jus d'orange et un biscuit à la cafétéria de l'hôpital et que oui, il pouvait leur cuisiner un truc.

- Toi non plus t'as pas mangé, et moi non plus. Une soupe et des craquelins, ça irait?

Parce qu'il pensait bien qu'avec les événements, l'estomac de Lucy allait ressembler au sien; pour le moment, peu de choses allaient y entrer.

Le chasseur servit à boire à Lucy et Eileen, puis à Bubble qui eut droit à son bol. Pendant que Brian s'occupait de réchauffer de la soupe aux nouilles et au poulet préparée par lui et Alix la veille, Lucy fila au salon et s'assit sur le canapé pour regarder sa fille jouer. De son côté, Brian s'affairait à mettre la table et à couper des rondelles de concombre ainsi que de petits cubes de fromage, espérant que sa filleule et que son cousin puissent un peu se remplir le bide. Quand ce fut prêt, il les convoqua à la salle à manger et s'occupa de laver les mains d'Eileen avant de l'installer à table et de la sangler sur le petit siège d'appoint qu'il gardait pour elle, lors de ses visites. Il lui noua un bavoir autour cou puis pris place non loin d'elle. Affamée, la fillette attrapa la cuillère et la plongea dans son bol avant de se la fourrer dans la bouche et d'en mettre quelques gouttes ici et là. Mine de rien, le chasseur avait vachement gagné en galons, quand il s'agissait de s'occuper d'Eileen. S'il devait père un jour, il serait plutôt doué. C'était une bonne chose qu'il soit aussi proche d'elle car il devinait qu'au cours des prochains jours, voir semaines, il allait devoir être encore plus présent pour elle et pour Lucy.

- Lucy, si tu as besoin de quoi que ce soit je veux que tu me le dises okay? Que ce soit pour garder Eileen ou m'occuper du chien… aller faire des courses ou juste… parler… je veux le savoir. J'y tiens.

C'était maladroit mais c'était l'intention qui comptait, n'est-ce pas?

- Et je ne crois pas que ça soit une bonne idée que tu rentres seul ce soir, avec la petite…  

Oui, c'était préférable que quelqu'un soit là pour s'occuper de lui et de sa fille.

- Sinon pour… l'annoncer aux autres, je peux m'en charger. Ça sera ça de moins à faire pour toi.

Il soupira puis attrapa un mini cube de fromage ainsi qu'un craquelin, qu'il tendit à Eileen.
Dim 9 Déc - 23:38
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Voilà. Il avait eu raison en se disant que, non. En craignant que Brian ne fasse la réflexion sur le fait que lui non plus n’avait rien avalé. Contrairement à Eileen qui, comme son cousin venait de le rassurer, avait au moins eu le droit à un jus d’orange et un biscuit un peu plus tôt à l’hôpital. Lucy inspira, doucement, profondément, essayant de calmer son estomac qui se tordait rien qu’à l’idée d’avaler un morceau. Finalement, il haussa les épaules sur un « Je suppose mais je promets rien » …Parce qu’il n’était vraiment pas certain que même ça, ça passerait mais il savait aussi qu’il était inutile de lutter de refuser catégoriquement toute nourriture. Brian ne le laisserait pas faire…

Sur ce, emportant son verre d’eau, il était avait filé au salon pour s’asseoir sur le canapé, pour surveiller la petite qui jouait en toute innocence, en toute…ignorance. Il proposa bien son aide à son cousin pour la table à mettre mais ce dernier refusa. Mine de rien, se fut prêt rapidement, trop rapidement au goût de Lucy même. Brian prit les devants pour s’occuper de la petite, à force…il allait se sentir un peu inutile, tiens ! Il avait besoin de s’occuper l’esprit. Il s’installa, aussi proche d’Eileen que l’était Brian mais à l’opposé. Bubble vint les rejoindre pour se coucher à côté de la grande chaise haute, d’une parce qu’il suivait toujours Eileen et de deux…parce qu’il arrivait que la petite échappe malencontreusement de la nourriture qui atterrissait alors pile devant sa truffe, prête à être dévorer d’un bon coup de langue. Eileen s’empara de sa cuillère et commença à manger, au moins elle…elle avait faim. Lucy, quant à lui…après avoir remercié Brian s’empara de son propre couvert et…mélangea sa soupe, doucement, des cercles longs et lents.

Il profita de la conversation lancé par son ainé pour relever son regard de l’assiette

« Ouais… » prononcé d’une voix un peu trop éteinte. Il se reprit, se raclant la gorge « Je veux dire, bien sûr, je te le dirais… » Ça n’avait jamais été son fort de parler après un décès. Il avait toujours très mal vécu ses deuils, ne s’était jamais entouré comme il le fallait à ces moment-là, cette fois-ci, il y avait Brian et…des amies pour le soutenir.

Encore une fois la cuillère tourne dans l’assiette sans qu’il ne la porte à sa bouche par la suite…

_ Qu’est-ce que tu proposes ?

Il relève un regard interrogateur sur son cousin. Il inspire… « T’as raison, c’est sans doute pas une bonne idée… » Il s’imaginait très mal seul, avec Eileen et le chien, à…la maison, là où la présence de Serena hantait encore les lieux. Là où encore quelques heures plus tôt ils avaient discuté, ri, aimé.

_ Je le dirais à Liz et Tara…

Sans doute préviendrait-il Jessica aussi, puisqu’il ne lui semblait pas que Brian l’a connaisse, « Diana aussi… » Mais pour les autres, il voulait bien que Brian s’en charge.

Bingo ! Le morceau de fromage que Brian avait donné à la petite en plus du craquelin venait d’atterrir devant Bubble Wrap qui ne laissa aucune chance et s’en empara directement dans sa gueule. Il n’aimait pas que l’on donne à manger au chien à table ainsi, bien que là il s’agissait d’un accident, mais cette fois-ci, ç’eut eu moins le mérite de le faire sourire. Il bougea, pour nettoyer un peu le visage de sa fille qui commençait à avoir un peu trop de soupe autour de la bouche.

Et avec tout ça, il n’avait encore rien avalé lui-même…
Mar 11 Déc - 19:47
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Brian ne s'attendait pas à ce que Lucy mange mais au moins, il lui aurait présenté un bol de soupe alors ce n'était pas comme s'il n'avait pas eu de choix. Lui non plus, n'avait pas très faim mais il avala quelques gorgées de soupe, en accompagnement à Eileen qui s'empiffrait avec bonheur. En même temps, il proposait son aide à son cousin, espérant que celui-ci ne se gêne pas pour lui faire signe dès qu'il aurait besoin d'un truc. Brian ne voulait pas prendre trop de place mais il tenait à ce que Lucy sache qu'il pouvait compter sur lui quand il le souhaitait. Au cours des prochaines semaines, le chasseur s'organiserait pour rester dans le coin et ne pas partir sur une chasse. Grignotant un craquelin, Brian fit part à Lucy de sa crainte de le laisser seul pour la première nuit. Quand ce dernier lui demanda ce qu'il proposait, le chasseur ne perdit pas de temps à lui répondre :

- Je peux aller chez toi, je dormirai sur le canapé. Sinon, tu sais qu'il y a la chambre d'ami ici. Le lit est grand, tu peux y dormir avec la petite.

Après, en ce qui concernait l'annonce du décès, Lucy se chargerait de le dire à certaines personnes et Brian ferait le reste.

Eileen échappa un peu de nourriture que Bubble se hâta d'attraper. En un coup de gueule, tout était ramassé. La scène fit légèrement sourire Lucy mais comprima le cœur de Brian. Ça le tuait, de voir son cousin souffrir de la sorte. Rien n'avait été mérité, ni pour lui, ni pour Eileen et surtout pas pour Serena.

Le repas terminé, le chasseur se leva et débarrassa la table. Comme Lucy souhaitait dormir chez son cousin, ils devaient retourner à la maison pour récupérer quelques effets personnels et un peu de nourriture pour Bubble. Pour l'heure, Brian n'avait pas encore annoncé à Alix que Serena était décédée. Il ne voulait pas la perturber pendant sa chasse mais le temps filait et il allait finir par devoir le faire, surtout qu'elle ne s'attendait pas à avoir de la visite en rentrant. Toutefois, il ne trouvait pas d'occasion de le faire, ne souhaitant pas donner le coup de fil sous les yeux de Lucy. Plus tard, en soirée, il le ferait. Alix ne lui en voudrait pas, elle comprendrait les raisons de l'annonce tardive, il en était plus que certain.

Le trio se remit en route, sans trop discuter. Autant chez Brian que chez Lucy, l'heure était à ressasser des souvenirs. Le chasseur pensait parfois être en train de vivre un véritable cauchemar et peinait à croire que, quelques heures plus tôt, Serena circulait innocemment dans les rues de la ville avec sa petite fille dans la poussette. Tout était allé si vite… et maintenant le temps rampait, comme si chaque seconde en valait mille. L'après-midi tirait à sa fin et pourtant, il semblait à Brian qu'il était minuit.

- Dis-moi quoi prendre pour Eileen.

Ils étaient chez Lucy maintenant, et la maison était affreusement vide. Brian avait l'impression de percevoir l'odeur de Serena, avait le sentiment qu'elle allait surgir d'un moment à l'autre, armée de son resplendissant sourire, sa tête entourée de ses jolies boucles brunes. Suivant les indications de son cousin, il attrapa quelques vêtements pour Eileen, prit des couches, un ou deux jouets et revint au salon, son regard s'arrêtant sur une photo de la petite famille prise à la manière d'un selfie. On pouvait y apercevoir Lucy, Serena et Eileen étendus dans l'herbe et les feuilles mortes, les trois souriant de bonheur. Le portrait était récent, remontait à l'automne de cette année. Brian le délaissa des yeux quand Eileen se mit à appeler sa maman. La voix de la petite fille lui fit rater un battement et c'est avec un trou dans le cœur qu'il la regarda cheminer dans la maison, dans une vaine tentative de trouver sa mère. Que devait-il faire maintenant? Laisser Lucy s'en occuper, ou s'en charger lui-même?
Ven 21 Déc - 22:27
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Il avait essayé d’avaler une gorgée de la soupe mais, non. Il avait eu beaucoup trop de mal à déglutir le peu de contenu qu’il venait de prendre pour réitérer l’expérience. Son estomac, pour le moment et peut-être pour un sacré bout de temps, ne laisserait rien passer. Il avait rapidement réfléchir à la proposition de son cousin avant de répondre un « Je pense que c’est mieux de rester ici mais…dans tous les cas, ça nécessite de repasser à la maison, prendre des affaires, pour la petite surtout.  »

Et ils y étaient allés. Emmenant également Bubble pour qu’il puisse profiter d’une autre longue promenade.

Chez Lucy.

En silence, il a sorti les clefs de sa poche pour les insérer dans la serrure, la tourner et appuyer sur la poignée pour ouvrir la porte d’entrée. Il a laissé passer Brian premier, avec la poussette, il a suivi avec Bubble Wrap et l’a détaché afin qu’il puisse, le temps de rassembler le nécessaire, aller à sa guise. S’étant accroupi pour se faire, il se redresse, reste un instant figé dans le couloir de l’entrée…

***

_ On sera de retour pour le déjeuner, toute façon, faut absolument que j’aille racheter de la sauce tomate !  

Serena rayonne, alors qu’elle sangle Eileen dans sa poussette. Lucy lui, qui a du travail à régler rapidement, lève les yeux au ciel « Je suis certain qu’on s’en sortirait très bien sans »

Elle sourit, de se sourire qui il le sait, va amener une réplique sarcastique « Quand on met le feu aux pates, on a pas son mot à dire concernant la cuisine  ».

Il soupire « C’est arrivé UNE fois, ça va me suivre combien de temps, encore ?  »

Elle sourire encore, un sourire sincère cette fois « Pour toujours.  » Et elle l’embrasse, il lui rend son baiser et puis, après un dernier à tout à l’heure ! il referme la porte derrière elle.

***

Il inspire. Est-ce que c’est lui ou est-ce que cette entrée est plus grande, plus étroite ? Il y comme un malaise, un quelque chose qui lui plait pas. Il pivote un peu, pose son regard sur la porte qui quelques heures plus tôt s’est refermée pour la dernière fois sur Serena. Si seulement il avait su, si seulement…Quoi ? Est-ce qu’il aurait vraiment pu faire quelque chose ? Certainement pas, le médecin avait été clair, ils avaient essayé mais…Serena avait été perdu dès l’instant de sa rupture d’anévrisme, elle avait été…foudroyante.

Brian le tire de sa rêverie « Des vêtements, des couches, le gel douche et le shampoing qui sont pour elle, c’est à l’étage dans sa chambre.  »

Il faut qu’il aille se prendre des vêtements aussi, alors il suit son cousin à l’étage.

***

Serena ne travaille pas aujourd’hui, il est 8h54 et ils ont tout le temps au monde pour se réveiller. Du moins, tant et aussi longtemps qu’Eileen continue de dormir. Mais ça va, elle dort bien. Si on la laisse faire, la petite à tendance à tirer sa nuit jusqu’à 9h30, environs. Parfois moins. Ils ont une bonne demi-heure à eux, pour doucement sortir des bras de Morphée et trouver l’énergie nécessaire à leur journée. Pour le moment, ils ne semblent pas trop motivés. Serena est là, la tête logé dans le creux de son bras qui commence à s’engourdir mais il ne dit rien, parce que malgré ça, il est bien. Il aime bien ce genre de réveil calme, posé, ou ils peuvent simplement…profiter, contempler le plafond et discuter, se câliner, s’embrasser et parfois plus si affinité si le temps leur est permis.

_ Peut-être qu’il faudrait commencer à s’organiser pour Noël…
_ Déjà ?
_ Lou, on est le six décembre, il est plus que temps.

Elle lève les yeux au ciel puis se tourne pour lui déposer un baiser sur les lèvres.

***

Maintenant, la chambre est vide. Elle est vide et pourtant, elle est encore trop pleine de sa présence, de son odeur, de son souvenir. Il est assis sur le bord du lit, un pan de couette entre les mains. Machinalement, mécaniquement, il l’a porté à son visage, il a inspiré, doucement, lentement, profondément pour s’enivrer des effluves du parfum corporel et naturel de la jeune femme. Il a fermé les yeux pour en retenir les larmes qui menacent de s’échapper à tout moment.

Il inspire, relâche la couverture et se lève pour aller farfouiller dans sa commode pour en prendre des vêtements de change, parce qu’il n’a aucune envie de remettre les mêmes le lendemain.

***

_ Allez Eileen, on va aller cuisiner un bon petit déjeuner !  

La petite dans les bras, Serena traverse le palier de l’étage jusqu’à l’escalier. Lui, il est au seuil de la salle de bain, lance qu’il va prendre une douche rapidement et qu’il arrive pour les pancakes, parce qu’il sait que ça va être ça, elle en a parlé alors qu’ils étaient en train de se lever.

Et c’est en riant, parce qu’il entend la réponse de Serena « Ça ma fille, c’est la technique de ton père pour ne pas avoir à cuisiner  » qu’il entre dans la salle de bain alors que Serena commence à descendre les marches, il y en a qui grincent.

***

Il déteste ce grincement, presque sinistre, qui résonne dans la maison bien trop vide, bien trop grande. Il a peine à croire qu’à peine quelques heures auparavant, Serena descendait cet escalier pour la dernière fois.

Il file au salon. Brian est déjà là, un cadre à la main. Il n’a pas besoin de le voir pour savoir duquel il s’agit. Il s’apprête à dire qu’il ne reste plus qu’à prendre quelques derniers trucs dans la cuisine pour Eileen lorsque cette dernière, soudain, se met à appeler maman

Il y a comme un pincement à son cœur. Non. C’est pire que ça. On lui attrape, on lui serre et on lui tort. On insiste, jusqu’à ce qu’il implose, jusqu’à ce qu’il lâche. Il inspire, essaie de retrouver suffisamment de présence d’esprit pour agir, réagir. Il bouge, va vers la petite et l’attrape dans ses bras, doucement, il lui parle « Maman n’est pas là, trésor. Tu le sais, elle est partie travailler dans le Ciel  » … Ciel, ça parle plus à la petite que Paradis.  « Viens, on va aller te choisir à manger pour ce soir.  » Sur ce, il se dirige vers la cuisine, où il le sait, il y a des petits plats adapté à l’âge de sa fille. Bien que pas tant que ça, Serena préférant principalement cuisiner maison.

Pour le moment, ça semble suffire à détourner l’attention de la petite.
L’incident lui épargne au moins qu’un souvenir de ce matin, que la présence de Serena dans la salon, ne vienne le submerger, il n’y reste pas suffisamment longtemps…

***

Elle est là, une tache de farine sur le nez, en train de cuire les derniers pancakes alors qu’Eileen attend sagement dans sa chaise haute, un gobelet de jus d’orange entre les mains. Il y a un biberon de laits aux céréales, à moitié vidé, posé sur la tablette.

Elle ne l’a pas remarqué, pas encore, alors il arrive en traitre pour venir lui déposer un bisou dans le cou, elle sursaute doucement avant de soupirer un « T’as de la chance que je sais que c’est toi, sinon tu serais déjà mortt».
Il rigole « Tu ne m’as même pas entendu arriver, je t’aurais arrêté bien avant que tu puisses faire quoique ce soit. »

Elle se retourne vers lui, après avoir servi le dernier pancake « T’es aussi discret qu’un chasseur novice dans un nid de vampire . »

Il lui vole un baiser « Je le prends très mal, tant de médisance de si bon matin . » Il attrape l’assiette de pancake et se détourne pour aller la porter sur la table.

***

A présent, la cuisine qui avait été tant animé est…froide, calme presqu’impersonnel. Elle lui semble sombre, malgré la lumière allumée. Il y a quelque chose de lourd, d’oppressant et malfaisant dans la manière dont la vaisselle de ce matin repose dans l’égouttoir parce qu’il n’y a que ça pour lui rappeler que ce matin, même encore, il y avait eu de la vie dans cette pièce. Que ce matin encore, il y avait eu Serena, sa présence, son parfum, son rire, sa voix, elle.

Rapidement, il va prendre le nécessaire pour le lait aux céréales du matin de la petite. Pour le biberon du soir, qu’elle aime bien encore et…il la laisse choisir un plat pré-préparer. Oh ! Il y sans doute de quoi cuisiner un meilleur truc chez Brian, mais ça occupe l’esprit de la petite, au moins et ça la fait sourire. Elle aime bien ces trucs là. Elle a pris un truc au riz et au veau, façon blanquette. Une gamme Spécialité d’ailleurs, pour les petits. Mouai.

Il sort de la pièce, sans un regard en arrière et retrouve Brian en repassant par le salon « On peut y aller. »

Il appelle Bubble pour lui remettre sa laisse, une fois de retour dans l’entrée.

Et il y a autre chose qui l’étouffe ici, une vérité terrible et affreuse, malgré tous ses échanges avec Serena ce matin, malgré les paroles, les baisers et les gestes tendres échangés, il n’a pas eu une seule fois l’idée de lui dire Je t’aime.

Et bêtement, stupidement, il en vint à douter, est-ce qu’elle le savait ? Bien sûr qu’elle le savait. Pas besoin de lui dire pour qu’elle le sache. Et pourtant…

Et pourtant, ça lui fait mal.
Sam 22 Déc - 18:17
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Il était étrange de constater à quel point une maison pouvait paraitre vide, alors que plein de choses la meublaient. Malgré la table, les chaises, les canapés, les lits et la déco, le néant régnait en maître, laissant chaque petit craquement se faire entendre alors qu'en temps normal il serait passé inaperçu. Une ombre semblait planer sur la demeure qui donnait l'impression d'être enfermée sous un dôme, isolée dans un habitat stérile où personne n'était autorisé à éprouver de joie ni de bonheur. Cette sensation de poids et de lourdeur qui oppressait Brian lui serrait la gorge et la poitrine à un point tel qu'il en était mal à l'aise de se retrouver chez Lucy. Pourtant, il était simplement venu lui prêter main forte pour récupérer quelques babioles afin de les emporter chez lui -rien de bien méchant- mais il continuait d'être habité par cette envie folle de quitter les lieux le plus rapidement possible et de ne plus jamais y remettre les pieds. C'était un sentiment plutôt stupide, sachant que Serena l'adorait et qu'elle aurait été heureuse de le voir soutenir Lucy mais malgré cela, Brian détestait être là, planté dans le salon avec cette photo de la petite famille de son cousin solidement ancrée entre ses mains. Maintenant, est-ce que Lucy ressentait la même chose que lui? Est-ce qu'il ne se sentait plus chez lui, vu le départ précipité de Serena? Le chasseur se le demandait sincèrement mais jamais il n'allait oser lui poser la question. Chose certaine, il était pas mal convaincu que son cousin finisse par déménager, cette maison lui rappelant assurément trop de douloureux souvenirs.

Lorsqu'Eileen se mit à appeler sa mère, le cœur de Brian se fendit en deux. Il ne savait pas comment réagir. Heureusement, Lucy fut rapide et s'en chargea, réexpliquant à sa fille pourquoi sa mère n'était pas à la maison. Brian en fut ému aux larmes, larmes qu'il refoula durement tout en remettant la photo à sa place. Tout ceci était horrible et injuste. Attrapant les choses précédemment récupérées pour la petite, le chasseur se dirigea vers l'entrée, une fois que son cousin ait rassemblé de la nourriture pour Eileen et le chien. Quand Lucy donna le signal du départ, Brian hocha la tête pour lui faire comprendre qu'il était également prêt puis le suivit, Bubble à leur trousse.

Sortir de la maison lui fit un bien fou. C'était comme s'il s'échappait d'une prison. L'air frais lui emplissait les poumons, lui procurait une sensation de légèreté. En était-il de même pour Lucy? Allez savoir. Brian ne lui posa pas la question et se concentra sur Eileen, qu'il poussait doucement au rythme de ses pas.

- Si tu souhaites rester quelques jours à la maison, sache que vous êtes les bienvenus. Alix ne s'y opposera pas et il y a de la place pour tout le monde.

Encore une fois, il fut pris de cette impression que la journée était affreusement longue. Comment Lucy allait-il faire, nom de Dieu, pour traverser le reste de son existence sans Serena? Il y avait de quoi devenir fou.

- Sinon, si tu préfères avoir un peu d'intimité sans aller chez toi, je peux te laisser la clé de mon appartement.

Évidemment, l'endroit lui rappellerait Serena puisqu'il s'agissait de son ancien loft mais comme ses choses n'y étaient plus depuis belle lurette et que Brian avait refait la déco à son goût, ça pouvait faire l'affaire le temps de quelques jours.

- Si je propose c'est parce que tout à l'heure, j'ai eu cette sensation… d'étouffement chez toi et je me suis demandé si c'était pareil pour toi.

On le sentait mal à l'aise mais on pouvait également percevoir à quel point il tentait de faire de son mieux pour aider son cousin et faire que les choses se passent bien. C'était maladroit, certes, mais l'intention de donner un coup de main y était et selon lui, c'était tout ce qui comptait.
Dim 20 Jan - 21:07
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Enfin ! Il souffle. Doucement, longuement. La pression qui lui oppressait la gorge, les pou-mons, son Être entier s’amenuise et s’envole au fur et à mesure qu’il s’éloigne de la maison. Bien sûr, la douleur est toujours présente, elle, elle ne risque pas de partir de sitôt mais au moins…arrive-t-il à respirer correctement, sans envie de vomir, sans envie de se rouler en boule dans un coin pour pleurer tout son saoul. Ici, dehors, loin de la demeure familiale…il arrive à prendre sur lui, à ignorer la douleur qui lui tord les tripes, à garder la face devant son cousin et sa fille.

_ Tu me connais, je veux pas déranger mais…Je pense que je vais accepter quand même…

Parce que l’idée même de retourner…chez lui le rend malade à un point qu’il en sent presque la bile lui remonter le long de la gorge, ses poils se hérisser, un frisson lui parcourir l’échine. Comment est-ce qu’il va faire une fois ces quelques jours passés ? Il va falloir qu’il cherche un nouvel appartement, toute façon, seul…il ne pourra jamais assumé les dépenses pour son actuel logement mais…

Pourquoi est-ce qu’il doit penser à tout ça, déjà…
Pourquoi est-ce qu’il ne peut tout simplement pas se laisser aller dans un coin, là, contre cet arbre, pour ne plus se relever ?
Parce que…Eileen.

Il hoche la tête à la négative sur un non, non lorsque son cousin lui propose les clefs de son ancien appartement, même s’il a changé, il y est encore beaucoup trop chargé de souvenirs, au même titre que la maison.

Bubble s’arrête pour renifler des odeurs contre un tronc d’arbre alors il s’arrête. Doucement, Lucy inspire lors de la confession de Brian quant à son impression d’étouffement. Alors, lui aussi ? Il repart, le chien a terminé et puis…ça permet de pouvoir éviter le regard de son ainé.

_ Si complètement. Comme-ci toutes les pièces étaient chargées de quelque chose…quelque chose d’oppressant.

Il inspire encore…

_ Je pense que…que dès que j’ai les idées plus claires, je vais chercher un appart’, je crois pas que je serai capable d’y vivre à nouveau et…et puis, financièrement, ça risque d’être limite.

Quitte à trouver qu’avec une chambre au départ, Eileen étant encore petite, ça devrait pouvoir le faire en attendant de trouver mieux.



Plus tard.

Le reste de la journée, de la soirée…s’est passée…sans problème. Doucement, lentement…beaucoup trop. Par moment, Brian et Lou’ ont essayé de discuter, converser, pour passer le temps. Il y a eu des jeux aussi, avec Eileen, parfois avec Bubble. Pour occuper la petite, le chien autant qu’eux même, occuper leurs pensées à autre chose. Éloigner leur esprit de la triste réalité. Finalement, l’heure du dîner est arrivée, si la petite a mangé avec appétit, lui n’a été capable de rien avaler si ce n’est un verre d’eau. Il y a eu l’heure du bain de la petite, dont Brian s’est proposé de s’occuper. Il en a profité pour sortir une dernière fois le chien. Il en profité pour se rendre dans le petit square pas trop loin de l’immeuble. Il fait nuit, sombre et c’est complètement désert. Il détache le chien et il se laisse choir sur l’un des seuls bancs présents. Il ne sait pas combien de temps il reste là. Suffisamment longtemps pour finir par sentir le froid lui engourdir les mains, les doigts, le corps entier et lui geler les oreilles, le visage, colorer ses lèvres d’une teinte violacée. Assez pour soudain, se mettre à claquer des dents. Et pendant tout ce temps là…il lâche prise, il ne retient plus, il laisse les larmes couler le long de ses joues alors que ses mains viennent cacher son visage jusqu’à ce que Bubble vienne poser son museau sur ses genoux et que machinalement il vienne serrer le chien dans ses bras, mouiller son poils de ses larmes.

Quand il se lève, il les sèche d’un revers de la main. Il inspire, se calme. Par chance, il va pouvoir mettre la rougeur de son visage sur le dos du froid ambiant. Lorsqu’il rentre, Eileen est prête à aller au lit. Lui, il indique qu’il va aller prendre une douche avant, demande à Brian si ça ne le dérange pas de s’occuper encore un peu de la petite. Il profite de l’eau chaude, qui lui mord la peau, lui faire presque mal pour respirer à nouveau.

_ Je…vais aller me coucher avec la petite, si ça te dérange pas…

Il n’est que…Oh. Déjà 21h32. Il a promené le chien vraiment plus longtemps que prévu. Ça ne semble pas déranger Brian, alors sur un merci suivit d’un Passe une bonne nuit il prend Eileen dans ses bras et file en direction de la chambre d’ami, sans savoir s’il va être capable de trouver le sommeil mais…il a besoin d’être seul. Certes, il y a Eileen, mais elle…elle ne devrait pas tarder à s’endormir.

RP TERMINÉ ! V.06 - Everything is temporary 1275229722
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