V.06 - Si j'avais su que je reviendrais un jour.

Mary marchait tranquillement dans les ruelles de Huntfield, elle était sortie par ce froid pour aller faire deux-trois courses à la supérette du coin, et elle avait croisé un jeune garçon, qui était venu au centre social avec sa mère, aprés qu'il est perdu son père. De ce qu'elle avait compris, il était mort à cause du surnaturel, sans vraiment comprendre de quoi il pouvait bien être question. La mère du jeune garçon n'avait pas l'expérience pour dire si c'était un démon, un loup-garou ou autre chose qui avait tué son mari. C'était simplement un monstre. Finalement Mary l'avait raccompagné chez lui, puis en revenant, elle était rendu compte qu'elle n'avait toujours pas fait ses courses. Elle était donc retournée vers le centre-ville qui était bien plus prés maintenant. Elle suivit un jeune homme qui marchait tranquillement à la même allure qu'elle, quand soudain il s'arrêta et Mary faillit lui bomber dedans. Elle se recula entendit une grossièreté qu'elle n'employait pas, ce n'était pas dans on éducation, dans ses habitudes.

Il continua de parler d'un air agressif au téléphone. Mary hésita à attendre qu'il reprenne sa marche et faire comme si elle n'avait rien vu, ni rien entendu. Ou bien passer devant lui et reprendre sa marche, au risque d'avoir des ennuis, parce qu'il n'y avait pas beaucoup de place entre lui, et la voiture garée sur le bas côté.
"Euh, pardon..." fit timidement la jeune femme en se faufilant entre lui et voiture. Elle parvint à passer, mais MAry vit qu'il y avait un sachet en papier par terre, sa première réflexion était de le ramasser pour le mettre dans la poubelle, un peu plus loin. Mais en le ramassant, elle remarqua qu'il y avait un gâteau dedans, un muffin. Elle se tourna vers le jeune homme, ça devait sans doute être à lui, puisqu'il tenait en main un café qui venait du même endroit. Elle lui montra son sachet, et attendit un moment sa réaction, afin de lui rendre et de continuer son chemin.

Mary tenait toujours le muffin dans son petit sachet, et le tendait vers l'homme. Ce dernier termina rapidement sa conversation, et raccrocha pour faire face à Mary, la jeune femme lui sourit encore un peu sur la réserve de savoir si il était redevenu aimable, ou si il allait simplement lui arraché le muffin des mains et partir en toute hâte. Mais le jeune homme lui fit un sourire, et Mary lui répondit en soupirant de soulagement, et laissa retomber ses épaules. Elle se rendit compte qu'elle avait été trés inquiète de sa réaction, ce qui était un peu bête. Aprés tout elle ne connaissait pas cet homme, et qu'il soit gentil aimable, ou le pire des abrutis, elle n'en avait pas grand chose à faire.

"De rien" répondit Mary en lui rendant son déjeuner. Il ajouta que peu de gens aurait fait cet effort surtout dans cette ville. Est-ce que cela voulait dire qu'il était au courant que Huntfield se trouvait sur un point intéressant pour les démons, et autres créatures. Mary ne savait pas trop comment ça s'appelait. Un point chaud. Certaines personnes, même beaucoup de mondes avaient déménager suite à l'apparition de Lucifer, enfin plutôt après son départ. Mary, elle-même, y avait pensé, mais elle était resté pour Castiel, et pour les nombreux amis qu'elle avait dans cette ville. Mais Mary se voyait mal lui dire, hé alors vous savez pour le surnaturel. Elle fit un petit sourire, et cherchant quoi lui répondre.

"Je n'en suis pas si sûre que vous. Les gens peuvent encore nous surprendre." fit Mary avec le sourire. La jeune femme voyait encore beaucoup d'acte de gentillesse, d'attention. Mais peut-être est-ce que ce genre de choses étaient dans l’œil de celui qui regarde. Par exemple, qu'une voiture s'arrête pour laisser passer une vieille dame, pour Mary s'était une marque de gentillesse, qu'un enfant donne un bonbon à un SDF, ça l'était aussi. Mais peut-être que cet homme ne voyait pas ce genre de choses, où n'y faisait pas assez attention. Elle avait trés envie de lui faire partager sa vision du monde, mais comment pouvait-elle faire.

Mary ne savait pas trop quoi dire au jeune homme, elle pensait qu'il avait tort, les gestes de générosité et de charité, étaient trés nombreux. Mais les médias, les journaux n'en parlent jamais, elle ne savait pas trés bien pourquoi, cela n'avait pas beaucoup de sens, pour sa part, c'est exactement le genre de choses dont elle parlerait, si elle écrivait dans un journal. On lui disait que l'homme était un loup pour l'homme, elle n'avait jamais trés bien compris cette phrase. La jeune femme n'était pas naïve, elle voyait bien les gens s'entre-tuaient bien souvent sans raison valable, non sans aucune raison valable. Les guerres, les meurtres, elle les voyaient bien, mais ce n'était pas ce genre de choses qui dominaient sa vie. Elle préféraient sourire à la vie, et aux gestes attentifs et généreux des êtres humains. De toute façon, il y avait bien plus de gens "gentils", que de gens "méchants", sinon cela ferait longtemps que l’humanité n'existerait plus.

Le jeune homme s'excusa de la déranger avec ses idées noires, mais au fond, Mary ne lui en voulait pas, et elle avait envie de faire quelque chose pour lui. Lui montrer que le monde n'était pas si noir, et qu'il y avait encore de l'espoir, mais elle ne savait pas trés bien comme s'y prendre. Que pourrait-elle lui donner à voir pour qu'il revoit son jugement sur les hommes.
"Est-ce que cela vous dérange de rester avec moi, un petit quart d'heure, j'ai quelque chose à vous montrer" dit-elle avec le sourire, aprés avoir repéra un banc pour s'asseoir. Elle conduisit le jeune homme vers le banc, et commença à regarder les passants. Elle ne savait pas encore ce qu'ils leur seraient donné de voir, mais elle voulait lui prouver que même dans la rue, entre parfaits inconnus, il pouvait se passer des choses incroyables, et d'une grande bonté.

Alors qu'ils étaient assis depuis cinq minutes, une jeune femme sortit d'un magasin accompagné d'une petite troupe, trois enfants dont l'un d'entre eux dans sa poussette. Un homme lui tint la porte pour la laisser sortir avec le sourire. Puis en chemin, la jeune femme perdit son porte-monnaie, l'homme le ramassa et le lui rendit, toujours avec le sourire. C'était typiquement le genre de choses que Mary voulait montrer au jeune homme.
"Vous voyez, ce n'était peut-être pas grand chose de votre point de vue, mais pour cette femme, c'était un acte d’honnêteté qui la rassure sur le monde dans lequel vive ses enfants, tout comme la galanterie de cette homme lui fait chaud au cœur. C'était trés éphémère, mais rassurant. Et pour cet homme, c'est un acte qui l’honore, et honorent ceux qui l'on élevé." fit Mary avec un sourire, et il y a beaucoup d’exemple de ce genre, mais les gens ont oublié que les grandes choses, commencent toujours par de petites choses comme celles-ci. ajouta Mary avec le sourire. Elle espérait vraiment avoir pu le convaincre un peu, que le monde n'était pas si noir.

Mary répondit au sourire chaleureux u jeune homme, elle n'avait pourtant pas fait grand chose, mais si cela pouvait le rassurer un peu sur le fait que le monde n'était pas si noire. Aprés tout, la jeune femme voyait dans chaque geste de ce genre, comme une petite bougie allumé dans les ténèbres du monde, et il y avait beaucoup, au point que le monde n'était pas si noire. Évidemment, elle n'était pas naïve, quoique peut-être un peu, de croire qu'il n'y avait pas de gens méchant dans le monde, mais elle refusait de croire qu'ils étaient les plus nombreux, ou même qu'ils étaient perdus pour la lumière. Elle voulait croire que tout le monde avait encore quelque chose de bon à apporter au monde. Le jeune homme lui dit alors qu'elle était sans doute le meilleur exemple de bonté et de générosité, d'avoir pris le temps de remonter le moral d'un inconnu. Mary ne souhaitait pas vraiment un merci d'avoir agit de cette façon, c'était naturel pour elle, mais au fond elle était tout de même contente qu'on puisse le reconnaître au moins une fois, ça fait du bien.

Le jeune homme lui proposa de lui rendre service un de ses jours, si elle avait besoin. Elle était un peu partagé entre l'envie de lui dire oui, pour qu'à son tour, il puisse aussi se sentir utile, et généreux dans le monde, qu'il soit aussi une bougie dans les ténèbres, pour éclairer à son tour quelqu'un d'autres, et ainsi de suite. Et en même temps, les rares occasions où elle avait besoin d'aide, ce serait sans doute une histoire lié au surnaturel, et elle n'avait pas vraiment envie d'entrainer ce charmant jeune homme dans ce genre d'histoire. En tout cas, si un jour il y était embarqué, elle ne voulait pas en être la responsable.
"Merci... Je retiens le message." fit Mary avec le sourire. Elle aurait bien l'occasion de lui demander de l'aide pour une chose ou pour une autre. "Mais je crois que le meilleur service que vous puissiez me rendre, c'est de ne plus oublié ce genre de choses. Et puis peut-être de le montrer à d'autres." ajouta la jeune femme avec toujours un sourire chaleureux sur le visage.