Bahamut & Brian Keynes - Date 2

Eh voilà, la belle Emmy était partie et maintenant Brian devait rencontrer une autre personne afin de voir s'ils étaient compatibles. Celle-ci allait-elle le comprendre cette fois-ci? Parce qu'il avait été impossible de communiquer avec Emmy à l'oral, seulement par gestuelle ou par écrit. Au pire, il continuerait son petit manège avec la prochaine candidate? Il se leva donc et se déplaça là où on lui disait d'aller et, une fois parvenu à la table de la femme, lui adressa un sourire timide et lui tendit la main pour serrer la sienne. Bah quoi, Brian avait toujours été malhabile avec les demoiselles alors entre lui faire une accolade et lui serrer la main, il opta pour cette deuxième option qui le mettait davantage à l'aise que l'autre.

- Bonjour, je m'appelle Brian.

Et elle, qui était-elle? Aucune information n'était indiquée sur sa fiche.

Prenant place à la table, il fut soulagé de constater qu'elle semblait bien le comprendre. Étrange, tout de même, que le soucis de communication n'ait été qu'avec Emmy…

- Vous allez bien? C'est un peu bizarre comme soirée, une première pour moi, pour tout avouer.

Il s'assit à table et détailla la candidate qui, mentionnons-le, semblait dégager beaucoup de confiance et d'assurance mais peut-être n'était-ce qu'une façade?

Bahamut s’était levée de sa chaise, dégoûté de sa rencontre avec Daniella. Cette fille ne valait pas le détour, froide et aucunement avenante. Mais bon, apparemment qu’elle héritait d’une deuxième rencontre, et le staff l’arrêta avant qu’elle ne sorte pour la diriger à une nouvelle table et LOIN de cette humaine désagréable.

Toutefois, une fois assise, elle ne ressentit plus aucun ressentiment. Bizarre.

Sa deuxième rencontra arriva à sa hauteur, la salua et lui tendit la main. Brian.

- Enchanté, je m’appelle Maeve, déclara-t-elle avec son prénom d’emprunt usuel.

Bahamut le toisait avec confiance. Hum… elle n’en ferait qu’une bouchée. Des idées de perversion totale lui traversaient l’esprit, mais elle tenta de mettre au calme sa libido.

- Oui, la soirée est particulière. Certains deviennent bizarre… mais pourtant, on ne fait que faire de nouvelles rencontres et apprécier le menu sous nos yeux…. Je ne vois pas pourquoi les gens en deviennent stressés.

Ils se serrèrent la main puis tous deux prirent place à table tout en se fixant curieusement. Brian avait laissé savoir que cette soirée était étrange, vu ce qu'il avait vécu avec Emmy qui ne comprenait pas un traitre mot de ce qu'il disait et Maeve semblait d'accord avec lui en renchérissant à propos du fait que certaines personne deviennent bizarres. Elle le regarda avec… appétit? et le chasseur en eut un violent coup de chaleur. Assez, pour qu'il en vienne à se décider à au moins retirer ses souliers, incognito, ainsi que ses chaussettes qu'il fit glisser à l'aide de ses orteils. Ne disait-on pas que la chaleur s'échappait par les extrémités? Autant se libérer les pieds, dans ce cas, puisqu'il ne portait pas de bonnet sur la tête.

- Apprécier le menu… voilà qui est très clair.

Il n'était pas stressé mais cette soudaine sensation d'avoir très très chaud le mettait un brin mal à l'aise.

- Vous recherchez quel genre de personne?

Déglutissant péniblement, il se frotta discrètement la nuque puis dégrafa les deux premiers bouton de sa chemise.

Bahamut n’avait pas hésité à faire preuve d’une extrême franchise face à ce Brian. Elle appréciait ce qu’elle voyait et le lui dit. Il eut l’air surpris, et s’agita. La démone en rigola intérieurement.

- J’aime être très clair mon chou, dit-elle en appuyant son menton sur ses mains jointes en battant des cils, faisant glisser son pied le long de la jambe de sa ‘’date’’ s’étant débarrassée de sa gougoune au préalable.

Il avait l’air stressé le pauvre chou, et il lui demanda quel genre de personne elle cherchait. Il en déboutonna deux boutons du col de sa chemise. La démone eut faim.

- Des comme toi…. Chaud bouillant et beau gaillard, dit-elle en faisant monter plus haut son pied sur sa cuisse, un sourire machiavélique au visage.

Il faisait chaud! Il faisait putain de chaud! Pourquoi, merde, est-ce qu'il faisait AUSSI chaud? Quelqu'un avait déréglé le chauffage? Quelqu'un avait omis de démarrer la clim? Parce que là, c'était clairement insupportable! Insupportable au point qu'il en pense à carrément retirer sa chemise mais non, il ne pouvait le faire. Ça n'était pas… poli et puis il y avait des gens partout autour de lui. Et puis comme si ce n'était pas suffisant, cette femme, intrigante et féline n'avait l'air que de vouloir le bouffer tout cru. Rien pour aider.

Brian en sursauta légèrement, d'ailleurs, quand il sentit son pied glisser le long de sa jambe. Oh là! C'est qu'elle était en feu, cette Maeve et sa petite posture toute mignonne, menton dans les mains et cils battants, n'aidait en rien à ce qu'il se calme. Pas plus que sa remarque à son propos, qui le qualifiait de "chaud, bouillant et beau gaillard". Et pourquoi est-ce que son maudit pied ne cessait de monter, encore et encore, jusqu'à atteindre sa cuisse?

- Merci beaucoup et je dois dire que vous êtes vraiment très belle. J'irais jusqu'à dire… féline.

Et voilà, incapable de résister il acheva de déboutonner sa chemise et roula ses manches le plus haut possible, faisant fit de dévoiler quelques cicatrices de guerre lui qui, en temps normal, s'acharnait à les cacher.

- Laissez-moi deviner, vous êtes du genre à aimer dominer?

Parce que là, clairement, elle excellait dans ce domaine.

Elle avait de se le faire et ne s'en cachait pas, faisant glisser plus haut son pied. Le beau Brian répondit un merci, complimenta sa beauté et la qualifia de féline. La jeune femme se mordit la lèvre, franchement séduite.

- Tu ne sais pas à quel point, ronronna-t-elle.

Elle put apprécier de le voir finir de déboutonner sa chemise et rouler ses manches. Il était à croquer! Et que dire des cicatrices.. ça le rendait si...homme! Elle se ventila le visage d'une main en le détaillant sans cacher sa faim. Sa question la fit d'ailleurs sourire.

- Dominer? Oh mon chou... tu n'as pas idée...

N'était-ce que lui qui avait aussi chaud? Nan, car apparemment, la femme face à lui était en feu elle aussi mais au lieu de se départir de ses vêtements elle y allait de paroles explicites qui démontraient clairement quelles étaient ses intentions. Brian lui, était plutôt mal à l'aise. Il n'avait jamais fait face à un genre de personne aussi… démonstrative.

Obligé de déboutonner sa chemise avant qu'il ne meure de chaud, il déglutit de surprise en entendant Maeve confirmer non seulement combien elle était féline mais également à quel point elle aimait dominer. Quand elle se ventila le visage, il se dit que finalement, il n'hallucinait pas à propos du chauffage et finit par retirer complètement sa chemise pour se mettre torse nu. Roulant négligemment en boule son vêtement puis le déposant sur la table entre eux, il soupira longuement.

- Pardon, ce n'est pas du tout mon genre de me dévêtir ainsi devant tout le monde mais je sens que si je ne le fais pas je vais crever de chaleur.

Il détestait que quelque chose le pousse à le faire. Un peu comme s'il n'avait aucun contrôle. D'ailleurs, parlant de contrôle…

- Alors hormis aimer dominer les gens, vous faites quoi de bon dans la vie, Maeve?

Empoignant un verre d'eau fraichement commandé, il l'engloutit en entier puis en redemanda un autre avant de se passer à nouveau la main sur la nuque.

Bahamut le regardait en souriant, franchement en train d'avoir des idées lubriques à son sujet. Elle ne se cacha pas de son attirance pour lui, et l'homme sembla voir parfaitement son jeu. Elle n'en était pas du tout gêné, et fut ravie de le voir ôter complètement sa chemise. Elle rigola devant son excuse.

- Oh là là... ne te justifie pas voyons, continue... j'aime ça, je me régale moi... je suis même prête à mettre quelques billets dans ton slip, ajouta-t-elle avec un clin d'oeil appuyé.

Le pauvre semblait assoiffé, et se cala deux verres tout en lui demandant ce qu'elle aimait faire d'autres que dominer dans la vie. Elle sourit, charmée.

- J'aime aimer les gens, dit-elle avec un sourire énigmatique. J'aime être... proche d'eux.

Maeve aimait clairement que son interlocuteur retire ses vêtements car elle ne semblait vouloir qu'une seule chose : le baiser. Non, correction : le baiser et le dévorer en même temps. Peut-être était-elle une cannibale? Une mante religieuse? Car à voir de quelle façon elle le regardait, elle en bavait presque. Certes, c'était un genre d'honneur pour Brian qui s'était toujours trouvé bien ordinaire mais l'intensité de cette rencontre et le fait qu'il se sente continuellement obligé de se dévêtir le rendait tout de même très inconfortable. Forcé de retirer sa chemise, il en venait à penser que cette manœuvre pour soulager cette impression de chaleur qui le tiraillait continuellement n'était malheureusement pas suffisante et que l'éventualité qu'il en retire davantage se faisait de plus en plus évidente.

Alors que la candidate se déclarait prête à lui fourrer des billets de banque dans le slip, Brian luttait contre le fait qu'il doive se résigner à sérieusement songer à retirer son pantalon. Bien qu'il ait follement envie de prendre ses jambes à son cou et fuir cet endroit maudit, une force mystérieuse le retenait et le pressait de se lever pour se débarrasser de son bas. Ainsi, après avoir engloutit deux gros verres d'eau et adressé un sourire gêné à Maeve qui disait aimer les gens, le chasseur se leva subitement et fit tranquillement descendre son pantalon jusqu'au sol avant de s'en départir d'un coup de pied et ce, dans une gestuelle qui fit inévitablement penser aux danseurs nus qui se déhanchaient sur une scène dans un bar. Maintenant, Brian n'était plus qu'en sous-vêtement et sentait que le regard dévorant de la demoiselle qui se trouvait face à lui se faisait de plus en plus insistant.

- Je ne suis pas un danseur nu, je vous rassure. Ou pas… Je suis armurier, et vous?

Il se rassit lourdement, contempla son verre d'eau que le serveur avait remplit et se mit à songer que de se le verser sur le crâne allait peut-être améliorer sa pénible condition.

Oh oui, elle avait envie de se le faire. Et d'une manière assez... insidieuse. Elle avait envie de coucher avec lui, puis d'entrer dans son corps et de faire pleins de folies. L'intérieur devait être... chaud. Posséder les gens étaient comme une deuxième peau, et voir l'intérieur de chacun, les torturer, leur faire plaisir et mal, c'était à se lécher les lèvres. Très... intense.

Elle le vit finalement manquer de résistance à ses paroles - elle le croyait dur comme fer - et le regarda ôter son pantalon comme un danseur nu. En slip, et vu la bosse, il devait être impressionant, elle regarda s'asseoir à nouveau. Déçu qu'il n'ait pas tout ôté.

- Dommage... en temps que danseur, t'aurait du succès. Je suis... très attiré par toi, dit-elle en faisant glisser sa main sur sa cuisse musclée.

C'était incroyable qu'il se soit presque entièrement dévêtu. Il n'y comprenait que dalle, d'ailleurs, et restait choqué d'en être venu à le faire, surtout devant une parfaite inconnue. Heureusement, cela ne semblait pas trop la fâcher… même que, au contraire, elle paraissait assez contente qu'il ait retiré ses vêtements. Brian le comprit, quand elle glissa sa main sur sa cuisse tout en lui disant qu'il aurait du succès en tant que danseur. Même qu'elle ajouta carrément qu'elle était très attirée par lui.

- Merci, c'est très gentil.

Le chasseur plongea sa main dans son verre d'eau et se la passa sur la nuque, avant de recommencer son manège deux ou trois fois, amenant le rafraichissant liquide à glisser sur son torse. Résister à l'envie de retirer son sous-vêtement était difficile et il finit, au bout du compte, à se relever pour l'ôter. Voilà, il était entièrement nu devant Maeve et en remettait, en vidant tranquillement son verre d'eau sur ses épaules et même sur sa tête. Après, il se rassit. Tout naturellement, sans poser de questions, le serveur lui ramena deux autres verres débordants de glaçons. Brian en prit un et se mit à le sucer.

- Vous ne m'avez toujours pas dit quel était votre métier, fit-il entre deux succions.

Bahamut le voulait et elle le dit tout en laissant sa main explorer sa cuisse. Le beau Brian la remercia et comme s’il perdait sa pudeur, se leva à nouveau et ôta son slip. Les yeux de Bahamut s’agrandirent de surprise et un sourire apparut sur son visage, alors que ses yeux ne quittaient pas ‘’l’endroit’’ du regard. Le chasseur reprit place et Bahamut vit un serveur apporter un nouveau verre… que Brian saisit et se mit à sucer un glaçon. Il lui demandait alors son métier, mais la démone…

- Oh et puis merde, dit-elle en se levant brusquement, pour venir embrasser Brian et s’asseoir sur lui à califourchon.

Personne autour ne semblait choqué… mais tout le monde agissait bizarrement sans savoir que rien n’était normal.

Maeve était très belle, il n'y avait pas à redire mais Brian, gêné d'avoir dû se dévêtir, ne parvenait pas à apprécier la petite rencontre car il continuait d'avoir chaud et d'être très mal à l'aise. Aussi, quand la demoiselle lui caressa la cuisse et qu'elle lorgna vers son sexe, il se frotta vigoureusement le visage. Dépassé par les événements, c'est lorsqu'elle vint  carrément l'embrasser puis s'asseoir sur lui qu'il la prit sous les épaules et qu'il se releva, choqué par sa réaction.

- C'est beaucoup d'honneur mais non… je suis désolé.

Il l'assit sur la table et s'éloigna pour récupérer ses vêtements et se mettre à les enfiler à toute vitesse.

- Ce n'est pas vous, c'est moi. Je suis juste… c'est que… tout ceci, ce n'est pas mon genre du tout. Je ne sais pas ce qui m'a pris.

Son pantalon réenfilé, il glissa ses bras dans son chemisier.

- Vous êtes très belle Maeve, mais là ça va trop vite.

La mine désolée, il l'observa, s'attendant presque à se faire gifler.

Elle venait de prendre la suite pour une invitation, y répondit, mais... non. Elle se prit une douche bien froide alors que, saisit, Brian la repousse et l'asseois directement sur la table. Il refuse, bafouille, mal à l'aise, se réhabille et lui lance les plus plates excuses que l'homme a inventé. Elle lève les yeux au ciel.

- Les hommes sont tous pareils. Oh misère...

Déçue, elle entend alors sonner la cloche de la délivrance. Leur rencontre est terminé. Elle pars alors vers une nouvelle rencontre.

FIN