Ariel & Brian Keynes - Date 3

Ariel était encore un peu perturbée par ses rencontres, d'abord une jeune vampire qui parle avec des rimes d'une étrange façon, puis le fait qu'elle n'arrive pas à comprendre ce qu'Astarielle essayait de lui dire, autant dire que oui la soirée était vraiment bizarre. La jeune ange avait pris place à une table, en espérant que c'était fini, et qu'elle allait pouvoir quitter les lieux sans se retourner. Mais trés vite, un jeune homme vient s'asseoir à sa table. Il s'agissait de Brian, elle avait déjà eu l'occasion de lui parler et de le connaître un peu. Elle soupira et se mit face à lui, elle hésita un moment entre lui dire de la laisser tranquille ou bien de parler un peu avec lui. Finalement il la salua, elle était du genre polie, donc elle se sentit "obligé" de lui répondre.
"Bonsoir, Brian. Oui cette soirée est vraiment étrange. Vous aussi vous êtes comporté bizarrement?" demanda Ariel, peut-être qu'à deux, ils pourraient comprendre le fin mot de toute cette histoire.

Ariel hocha la tête, il lui était un peu arrivé la même chose, elle aussi s'était retrouvé dans l'incapacité de comprendre son interlocuteur, la jeune Astarielle. C'était bien dommage, cela l'aurait peut-être permis de communiquer, et de se faire part des dernières informations sur les Auravores par exemple, ou bien que Ithuriel, et les pierres. Mais elle n'avait pas pu comprendre la jeune ange, et n'avait pas pu communiquer avec elle. Et la rencontre d'avant, c'était la jeune Faith, une créature qui s'était conduit étrangement avec ses rimes à chaque phrase.
"Oui, il y a aussi eu des choses étranges avec mes rencontres. Je n'ai pas pu communiquer comme je le souhaitais. Et une de mes rencontres ne semblaient s'exprimer qu'en rime et en vers, c'était assez étrange. " expliqua la jeune ange à son interlocuteur. Pour l'instant, aucun des deux, ne semblaient souffrir d'attitudes bizarres. Elle avait dans le fond hâte que cette étrange soirée se termine.

Ariel ne savait pas si c'était de la sorcellerie ou non. D'ailleurs, elle ne savait pas trés bien ce qu'elle faisait ici. Elle avait cru pouvoir y trouver des personnes pouvaient l'aider contre les Auravores, mais elle s'était totalement trompée sur le principe de la soirée. Elle ne cherchait pas particulièrement une personne pour ... vivre une histoire d'amour. A cette pensée, le visage de Caym apparut devant ses yeux, elle le chassa de sa mémoire.
"Je cherche... une personne plutôt douce, calme, avec qui on peut parler." fit Ariel, en décrivant exactement le contraire de Caym, parce que le démon était tout sauf ça. Et vous? Quel genre de personnes recherchées vous?" demanda la jeune ange, curieuse d'en savoir plus sur le jeune homme. Elle l'avait croisé pour lui parler des auravores, mais elle n'avait pas vraiment pris en compte quel genre de personnes, il pouvait être. Faire connaissance avec les gens, c'était peut-être la première étape. Elle aurait peut-être du commencer par là.

La jeune ange sourit à la réponse de Brian, il avait entièrement raison, la communication était la clé pour toute relation réussie. Mais c'est là où Ariel a des soucis, elle ne sait pas dire les choses franchement. Il y a toujours un truc qui retient tout à l'intérieur d'elle. Elle ne sait pas si c'est la peur d'être juger mauvaise, et perdue, ou bien pour ne pas accabler l'autre de tout ce qu'elle peut ressentir. Les gens ne sont pas des éponges sur qui elle peut décharger tout sa peine, colère et rage. Elle aimerait sans le fond avoir aussi une relation de confiance avec une personne à qui elle pourrait tout dire, qui ne la jugerait pas, qui partagerait tout avec elle. En pensant à ça, la seule personne qui correspondait à cette descriptions, c'était la jeune Mary.
"Non. Je suis comme cela" fit Ariel, même si elle ne savait pas si elle était vraiment aussi autoritaire que ça, elle prenait les devants, des décisions, et tacher de se montrer inflexible, et bornée dans une direction. Mais elle n'avait encore pas rencontrer une personne capable de lui dire non, et elle ne savait pas ce qu'elle ferait à ce moment-là.
"Parfois, j'aimerais ... pouvoir être différente." avoua la jeune ange avec un petit sourire. Elle aimerait bien laisser sa colère derrière elle.

Ariel ne savait pas si elle avait envie d'être humaine, non ce n'était pas vraiment ça, mais plutôt d'avoir un caractère différent, bien moins colérique et belliqueux. Un psyché pas si froid, et un cœur plus ... ouvert. Sauf que c'était trés difficile pour elle d'être ainsi à cause du froid intense qui s’insinue en elle, de manière de plus en plus forte.
"Non, je pensais plutôt ... à un caractère différent, une façon de voir les choses plus... douces" fit Ariel, elle pensait à Mary, qui était si douce et si gentille, c'est surtout à elle, qu'Ariel voudrait ressembler. Elle essaya de lui faire un petit sourire, avant de prendre une gorgée de boisson.
"Parlez moi de votre ... caractère" demanda Ariel, elle posait cette question, pour mieux connaître le jeune homme, mais aussi pour avoir une idée de la façon dont elle devrait se conduire pour "combattre" ce froid, avec des traits de caractère, ou des façons de voir le monde différentes.

Ariel voulait bien le croire, elle était trop tendue, ça s'était indéniable, malheureusement, elle ne voyait pas trés bien comment elle pourrait profiter d'un moment de relaxation, en pensant à toutes ces personnes qui meurent à cause des auravores, ou qui perdent leurs âmes à cause des démons. Non ce n'était pas possible, elle devait être sur le front, et c'était usant sans aucun doute. Elle s'était forgée une carapace capable de faire face à la dureté des gens, à leur colère, à leur peine, à leur haine pour éviter de sombrer elle-même. Mais depuis son retour de cet espace de non-vie, elle ne  pouvait ressentir la joie, la chaleur, ... l'amour. Elle n'y arrivait pas, et parvenir à s'ouvrir à Brian de cette façon, était une première pour elle. Et elle aimerait bien pouvoir sourire plus souvent.

Brian se décrivit, mais même si il avait une carapace autour de lui, ... il ne vivrait qu'une centaine d'années, assez pour subir des dommages, elle ne nie pas... mais maintenant il suffit de multiplier ces dommages par cent ou par mille pour oser s'approcher de ce qu'Ariel avait pu vivre au cours de sa trés trés longue vie.
"Oui... vous me semblez être toutefois un homme charmant. Croyez-moi je ne juge pas les gens hâtivement." fit Ariel avec le sourire, en fait, elle ne jugeait personne, c'était Mary qui lui avait apprit cela. Je vous remercie de ce moment d'écoute, vraiment, c'est agréable." fit la jeune ange avec un sourire, un de ses sourires qu'il trouvait trés beau.