VI.02 - Most demonic treasure hunt ever

[HRP : Si y'a un souci sur le comment/où Alix se fait enlever, me prévenir en PV ! ]

Debout près de la poubelle, téléphone en main, Brian textait nerveusement Caym pour connaître la suite des événements. Son cœur battait à tout rompre, l'impatience le grugeait, l'énervait, le voyait rager et pester en attendant que le démon daigne lui répondre. Heureusement, l'attente ne fut pas trop longue et c'est un : "J'ai déjà répondu à ces questions mais comme t'es un peu lent à comprendre, je vais répéter, une fois : Tu participes, tu joues au petit jeu que je t'ai spécialement concocté. Il y aura un indice de l'endroit où nous sommes sur chaque lieux des épreuves, ou presque. Comme je suis gentil, je vais t'aider, va voir du côté des débris... " qu'il reçut et qui le mit davantage en rogne.

En colère, Brian fonça vers les débris de l'explosion. Des gens étaient blessés, pleuraient, tentaient de panser leurs blessures. Au loin on pouvait entendre les sirènes de voiture de police et d'ambulances en route vers les lieux de la catastrophe. À au moins deux endroits sur le trottoir un corps gisait, inanimé, ensanglanté et dépourvu de vie. Le chasseur en détourna la tête, choqué. C'était de sa faute, si ces personnes étaient mortes.

En fouillant les débris du regard, un cadran à affichage numérique attira son attention. Brian s'en approcha et le prit entre ses mains, constata qu'il indiquait le chiffre trente-sept. Déjà, comment un cadran pouvait-il indiquer un nombre autre que zéro, alors qu'il avait dû servir de compte à rebours? Caym avait mentionné qu'il trouverait des indices de l'endroit où Alix et lui se trouvaient... peut-être que le nombre trente-sept représentait un numéro de porte?

Rapidement, le chasseur texta un : "J'ai trouvé un cadran qui indique 37. Je fais quoi en-suite?" mais Caym ne répondit pas. Malgré l'envie de lui téléphoner, Brian ne le fit pas et patienta tant bien que mal... jusqu'à ce qu'il soit 8h10 et que son téléphone affiche le mes-sage suivant : "Il va falloir creuser, bien plus que tu ne le crois...cette fois, pas besoin de sel.".

- Creuser...?

Est-ce que Caym était en train de lui dire de fouiller les décombres? À moins que...

- Enfoiré!

Assurément qu'il s'agissait du cimetière, vu la mention du sel. Putain! Creuser une tombe en plein jour? Il était malade??? Et que faisait-il d'Alix, pendant tout ce temps? Est-ce qu'il la torturait? Est-ce qu'elle souffrait? Dans quelles conditions était-elle détenue? Ces interrogations avaient de quoi le rendre fou.

C'est à toute vitesse que Brian se rendit au cimetière. Là-bas, il arpenta quelques rangées, pensant trouver un indice lié au nombre trente-sept. À un moment donné, il aperçut une clé sur une pierre tombale, attachée à un porte-clés en forme de B. B pour... Brian? Le chasseur s'en empara, observa les alentours pour tenter de trouver ce que ladite clé pouvait bien ouvrir. Quand son regard s'arrêta sur un mausolée, il sut qu'il devait s'y rendre pour la tester.

À son plus grand soulagement, la clé tourna et la porte s'ouvrit. Malgré la pénombre, Brian nota immédiatement que le sol avait été brisé, que des morceaux de ciment avaient été tassés sur le côté et qu'une zone de terre se trouvait en plein milieu. C'était forcément là qu'il devait creuser... mais avec quoi? Rien, autour de lui, ne pouvait lui permettre de retirer rapidement la terre.

Énervé, le chasseur sortit du mausolée, fouilla tout autour et oh! miracle, tomba sur une pelle. Il s'en empara et fila à l'intérieur pour creuser avec énergie, pensant tomber sur une boite, un coffre ou une urne. Il creusa, creusa, creusa, se fichant de l'endroit où il jetait la terre. La zone était grande, large, longue... longue comme un corps humain... ou deux. Corps qu'il trouva quand un truc à la fois mou et dur rencontra le pointu de sa pelle.

Au début, il vit du tissu puis, tranquillement, devina une chemise, un pantalon. Enfin il aperçut des membres -petits- appartenant obligatoirement à un enfant. Vint une légère odeur de décomposition qui lui donna la nausée et qui le fit détourner la tête l'espace de quelques secondes.

- Bordel, Caym!

Des adolescents. Une fille et un garçon, récemment décédés. Atterré, Brian délaissa la pelle et se prit la tête à deux mains, immensément triste. Il s'agenouilla près du trou et se pencha pour tasser la terre qui recouvrait en certains endroits leurs corps. C'est en la balayant qu'il déplaça involontairement le chemisier du gamin et qu'il vit la longue coupure à son ventre. Par curiosité, il regarda du côté de la fille et constata qu'elle avait la même. Quelques secondes seulement lui suffirent pour qu'il comprenne qu'il devait creuser, encore... mais dans leur corps. Saisissant le couteau qu'il avait à la cheville, il le brandit devant lui, secoua la tête en signe de découragement puis laissa la lame glisser sur la peau du gamin.

Des créatures, il en avait tué. Le corps humain, il le connaissait mais jamais il n'avait eu à s'acharner sur des victimes innocentes. Rouvrir les plaies fut aisé mais fouiller leur estomac en écartant le tout et en y insérant sa main lui procura tant de nausées qu'il faillit dégobiller à plusieurs reprises, sa tête tournée de côté pour éviter de gerber sur les corps.

Dans celui du garçon, il trouva un papier sur lequel il était écrit le chiffre quatre. Ce n'était pas évident à lire, puisque ce dernier avait visiblement été avalé et avait macéré dans le contenu de l'estomac. En ce qui avait trait à la fille, il trouva un indice menant à l'épreuve suivante, également difficile à lire mais pas impossible à déchiffrer. Brian devait se rendre en forêt, là où des arbres auraient été cerclés de rouge, à quelques kilomètres seulement d'où il se trouvait.

Avant de partir, le chasseur prit le temps de refermer le mausolée, se disant qu'il reviendrait plus tard pour offrir aux enfants une tombe plus respectable. Il verrouilla la porte en vitesse, fila à son véhicule et roula jusqu'à la forêt. Repérer les arbres fut facile mais trouver l'indice le fut moins car il avait tendance à inspecter les troncs marqués de rouge. Ce ne fut qu'au bout d'un millier de jurons et autant d'envies de texter Caym que Brian finit par repérer le maudit bout de papier qui était coincé dans l'écorce d'un arbre non marqué. Sur celui-ci, on pouvait y lire 00'. Rapidement, le chasseur texta le démon pour connaitre la suite des événements. Il se retint de l'insulter, se contenta d'un simple "J'ai le papier, il y est écrit 00, que dois-je faire ensuite?"

La réponse ne tarda guère, fut sous forme de question à propos des indices déjà récoltés, ce à quoi Brian texta un "37 et 4". Quelle ne fut pas sa surprise d'apprendre qu'il en avait raté un et qu'il devait… compter? Compter quoi?

Il pivota sur lui-même, observa les alentours, ne vit que les arbres cerclés de rouge et la forêt. Deux ou trois secondes s'écoulèrent avant qu'il ait l'idée de compter les premiers, pour arriver au nombre 7, nombre qu'il texta à Caym en espérant avoir une réponse positive.

Il reçut un "7' avant 00." Voilà, il n'était pas très connaisseur mais de la façon dont tout ceci était présenté, il pensait bien avoir affaire à des coordonnées géographiques. Étaient-ce des coordonnées de l'endroit où Alix se trouvait? Assurément, mais il en manquait. Il texta donc un "37 4 7' 00. Ensuite?" à Caym, impatient de connaitre la suite.

HS pardon pour le pavé...

Debout près de la poubelle, téléphone en main, Brian textait nerveusement Caym pour connaître la suite des événements. Son cœur battait à tout rompre, l'impatience le grugeait, l'énervait, le voyait rager et pester en attendant que le démon daigne lui répondre. Heureusement, l'attente ne fut pas trop longue et c'est un : "J'ai déjà répondu à ces questions mais comme t'es un peu lent à comprendre, je vais répéter, une fois : Tu participes, tu joues au petit jeu que je t'ai spécialement concocté. Il y aura un indice de l'endroit où nous sommes sur chaque lieux des épreuves, ou presque. Comme je suis gentil, je vais t'aider, va voir du côté des débris... " qu'il reçut et qui le mit davantage en rogne.

En colère, Brian fonça vers les débris de l'explosion. Des gens étaient blessés, pleuraient, tentaient de panser leurs blessures. Au loin on pouvait entendre les sirènes de voiture de police et d'ambulances en route vers les lieux de la catastrophe. À au moins deux endroits sur le trottoir un corps gisait, inanimé, ensanglanté et dépourvu de vie. Le chasseur en détourna la tête, choqué. C'était de sa faute, si ces personnes étaient mortes.

En fouillant les débris du regard, un cadran à affichage numérique attira son attention. Brian s'en approcha et le prit entre ses mains, constata qu'il indiquait le chiffre trente-sept. Déjà, comment un cadran pouvait-il indiquer un nombre autre que zéro, alors qu'il avait dû servir de compte à rebours? Caym avait mentionné qu'il trouverait des indices de l'endroit où Alix et lui se trouvaient... peut-être que le nombre trente-sept représentait un numéro de porte?

Rapidement, le chasseur texta un : "J'ai trouvé un cadran qui indique 37. Je fais quoi ensuite?" mais Caym ne répondit pas. Malgré l'envie de lui téléphoner, Brian ne le fit pas et patienta tant bien que mal... jusqu'à ce qu'il soit 8h10 et que son téléphone affiche le message suivant : "Il va falloir creuser, bien plus que tu ne le crois...cette fois, pas besoin de sel.".

- Creuser...?

Est-ce que Caym était en train de lui dire de fouiller les décombres? À moins que...

- Enfoiré!

Assurément qu'il s'agissait du cimetière, vu la mention du sel. Putain! Creuser une tombe en plein jour? Il était malade??? Et que faisait-il d'Alix, pendant tout ce temps? Est-ce qu'il la torturait? Est-ce qu'elle souffrait? Dans quelles conditions était-elle détenue? Ces interrogations avaient de quoi le rendre fou.

C'est à toute vitesse que Brian se rendit au cimetière. Là-bas, il arpenta quelques rangées, pensant trouver un indice lié au nombre trente-sept. À un moment donné, il aperçut une clé sur une pierre tombale, attachée à un porte-clés en forme de B. B pour... Brian? Le chasseur s'en empara, observa les alentours pour tenter de trouver ce que ladite clé pouvait bien ouvrir. Quand son regard s'arrêta sur un mausolée, il sut qu'il devait s'y rendre pour la tester.

À son plus grand soulagement, la clé tourna et la porte s'ouvrit. Malgré la pénombre, Brian nota immédiatement que le sol avait été brisé, que des morceaux de ciment avaient été tassés sur le côté et qu'une zone de terre se trouvait en plein milieu. C'était forcément là qu'il devait creuser... mais avec quoi? Rien, autour de lui, ne pouvait lui permettre de retirer rapidement la terre.

Énervé, le chasseur sortit du mausolée, fouilla tout autour et oh! miracle, tomba sur une pelle. Il s'en empara et fila à l'intérieur pour creuser avec énergie, pensant tomber sur une boite, un coffre ou une urne. Il creusa, creusa, creusa, se fichant de l'endroit où il jetait la terre. La zone était grande, large, longue... longue comme un corps humain... ou deux. Corps qu'il trouva quand un truc à la fois mou et dur rencontra le pointu de sa pelle.

Au début, il vit du tissu puis, tranquillement, devina une chemise, un pantalon. Enfin il aperçut des membres -petits- appartenant obligatoirement à un enfant. Vint une légère odeur de décomposition qui lui donna la nausée et qui le fit détourner la tête l'espace de quelques secondes.

- Bordel, Caym!

Des adolescents. Une fille et un garçon, récemment décédés. Atterré, Brian délaissa la pelle et se prit la tête à deux mains, immensément triste. Il s'agenouilla près du trou et se pencha pour tasser la terre qui recouvrait en certains endroits leurs corps. C'est en la balayant qu'il déplaça involontairement le chemisier du gamin et qu'il vit la longue coupure à son ventre. Par curiosité, il regarda du côté de la fille et constata qu'elle avait la même. Quelques secondes seulement lui suffirent pour qu'il comprenne qu'il devait creuser, encore... mais dans leur corps. Saisissant le couteau qu'il avait à la cheville, il le brandit devant lui, secoua la tête en signe de découragement puis laissa la lame glisser sur la peau du gamin.

Des créatures, il en avait tué. Le corps humain, il le connaissait mais jamais il n'avait eu à s'acharner sur des victimes innocentes. Rouvrir les plaies fut aisé mais fouiller leur estomac en écartant le tout et en y insérant sa main lui procura tant de nausées qu'il faillit dégobiller à plusieurs reprises, sa tête tournée de côté pour éviter de gerber sur les corps.

Dans celui du garçon, il trouva un papier sur lequel il était écrit le chiffre quatre. Ce n'était pas évident à lire, puisque ce dernier avait visiblement été avalé et avait macéré dans le contenu de l'estomac. En ce qui avait trait à la fille, il trouva un indice menant à l'épreuve suivante, également difficile à lire mais pas impossible à déchiffrer. Brian devait se rendre en forêt, là où des arbres auraient été cerclés de rouge, à quelques kilomètres seulement d'où il se trouvait.

Avant de partir, le chasseur prit le temps de refermer le mausolée, se disant qu'il reviendrait plus tard pour offrir aux enfants une tombe plus respectable. Il verrouilla la porte en vitesse, fila à son véhicule et roula jusqu'à la forêt. Repérer les arbres fut facile mais trouver l'indice le fut moins car il avait tendance à inspecter les troncs marqués de rouge. Ce ne fut qu'au bout d'un millier de jurons et autant d'envies de texter Caym que Brian finit par repérer le maudit bout de papier qui était coincé dans l'écorce d'un arbre non marqué. Sur celui-ci, on pouvait y lire "00.". Rapidement, le chasseur texta le démon pour connaitre la suite des événements. Il se retint de l'insulter, se contenta d'un simple "J'ai le papier, il y est écrit 00, que dois-je faire ensuite?"

La réponse ne tarda guère, fut sous forme de question à propos des indices déjà récoltés, ce à quoi Brian texta un "37 et 4". Quelle ne fut pas sa surprise d'apprendre qu'il en avait raté un et qu'il devait… compter? Compter quoi?

Il pivota sur lui-même, observa les alentours, ne vit que les arbres cerclés de rouge et la forêt. Deux ou trois secondes s'écoulèrent avant qu'il ait l'idée de compter les premiers, pour arriver au nombre 7, nombre qu'il texta à Caym en espérant avoir une réponse positive.

Il reçut un "7' avant 00." Voilà, il n'était pas très connaisseur mais de la façon dont tout ceci était présenté, il pensait bien avoir affaire à des coordonnées géographiques. Étaient-ce des coordonnées de l'endroit où Alix se trouvait? Assurément, mais il en manquait. Il texta donc un "37 4 7' 00. Ensuite?" à Caym, impatient de connaitre la suite.

HS pardon pour le pavé...

"C'est rare, pour une famille, d'être deux fois attaquée par un Rougarou. Surtout quand c'est pas le même."

Au début, Brian ne comprit pas mais tranquillement, son esprit fortement occupé mit en place les pièces du puzzle et rapidement, le chasseur comprit où il devait se rendre pour la prochaine épreuve. Il prit le temps de le confirmer avec le démon puis, alors qu'il se mettait en route, réceptionna des smileys qui le firent froncer des sourcils. Mais qu'est-ce que Caym essayait de lui dire exactement?

Il roula à toute vitesse, la peur au ventre, reçut, juste avant d'arriver à la maison où il avait déjà tué un Rougarou, un message du démon lui disant que chaque chose devait être faite en son temps. Encore une fois, il ne comprit pas vraiment ce que cela signifiait. La lumière ne se fit que lorsqu'il mit le pied dans la demeure, tout juste après avoir pris ce qu'il fallait pour éliminer ce type de créature.

Au rez-de-chaussée, se trouvait une femme que Brian reconnaissait puisqu'il l'avait précédemment sauvée des griffes d'un Rougarou. Elle était solidement ligotée, empestait l'essence à plein nez et était complètement terrifiée. Dès qu'il s'en approcha, elle secoua la tête pour lui faire comprendre de ne pas le faire, étant incapable de lui parler vu le scotch qu'elle avait sur la bouche. Il lui fit donc signe de rester calme en levant la main pour lui montrer qu'il avait compris, examina rapidement les alentours avant de se décider à monter à l'étage, se doutant que sa fille était probablement dans une fâcheuse position -car oui, une enfant était également impliquée dans le plan tordu de Caym.

En haut, il entendit du bruit provenant d'une pièce. Quand il s'y dirigea, il tomba sur la chambre de la femme et aperçut un Rougarou enfermé dans une cage; un Rougarou visiblement très en colère et surtout très affamé. Brian sursauta d'ailleurs en l'apercevant, ne comprenant absolument pas pourquoi la bête était là. Il s'éclipsa rapidement ailleurs, espérant retrouver la fillette saine et sauve. Il tomba sur la chambre de la gamine, y pénétra, fut déçu de ne pas la trouver et poursuivit son chemin jusqu'à la salle de bain. La fillette, qui s'y trouvait, s'anima en le voyant arriver, se mit à crier, à hurler et à taper dans la vitre de la douche. Spontanément, Brian se précipita vers elle mais, au dernier moment, freina son élan pour la fixer puis attraper son téléphone et consulter les textos envoyés par Caym. Il observa les emojis "douche" "bébé" "femme" "flammes" puis le "chaque chose en son temps".

- Attends, juste... attends okay? Essaie de rester calme.

Il se frotta le visage, visiblement dépassé, puis pris une minute pour réfléchir malgré l'urgence de la situation. Qui sauver en premier, et pourquoi? Et pourquoi, nom de Dieu, est-ce que cette saleté de Rougarou était enfermée dans une cage? Est-ce celle-ci allait automatiquement s'ouvrir s'il faisait le mauvais choix, et ainsi libérer la bête afin qu'elle leur saute dessus?

- Va te faire foutre Caym!

Dépassé par tout ceci, impatient de revoir Alix et inquiet comme jamais, Brian se passa la main dans les cheveux en soupirant. Pendant ce temps, la fillette, en larmes, le regardait d'un air découragé, ses mains appuyées aux parois de la douche.

Vas-y, réfléchis putainnnn!

Le Rougarou, s'il était libéré, ne pouvait quand même pas aller mettre le feu à la femme qui se trouvait au premier étage non? Il allait assurément bondir sur Brian et la fillette pour tenter de les tuer!

Oh mais! Oui!

- Bouge pas je vais... je reviens okay?

Il devait absolument tuer la bête alors qu'elle était dans sa cage car Caym avait probablement prévu de la faire sortir à la moindre erreur. En agissant ainsi, Brian éliminait immédiatement le danger. Du moins c'était ce qu'il croyait fermement. Si seulement il avait vu les aimants sur le tableau de la fillette, formant les mots "LIBÈRE LE POUR LE TUER", jamais il n'aurait mis à exécution ce plan.

Face à la bête, donc, le chasseur empoigna son sac à dos, s'empara de sa bombonne de propane munie d'un chalumeau et l'ouvrit pour en faire s'échapper du gaz afin d'y mettre le feu. Une fois fait, il ajusta la flamme au maximum et se passa le bras entre les barreaux pour la diriger sur le corps de la bête afin que ses vêtements prennent en feu. C'est là qu'il remarqua un indice, collé au plafond de la cage. Il le nota mentalement, se concentra à nouveau sur la bête qui s'excitait partout dans la cage, mit un moment pour réussir à faire prendre les flammes correctement.

Une fois assuré qu'elle était morte, il se retourna pour trouver de quoi éteindre le feu avant qu'il ne se propage à tout l'étage. À sa très grande surprise, la gamine se trouvait sur le pas de la porte et l'observait d'un œil terrifié.

- Trouve-moi quelque chose à remplir! Un bac, n'importe quoi!

La gamine fila à sa chambre, vida un bac de jouets qu'elle montra à Brian. Celui-ci l'attrapa, courut à la douche pour le remplir plus rapidement, aperçu un papier dans le panier suspendu et le prit. Il contenait un indice qu'il mémorisa, non sans foutre le papier dans sa poche de pantalon. Tout de suite après, un hurlement déchirant retentit. Brian dévala les escaliers à toute vitesse, stoppa son élan devant une torche humaine qui était parvenue, malgré le scotch fondu sur sa bouche brûlée, à hurler de douleur. Le feu était violent, intense, incontrôlable. Brian chercha quelque chose pour l'éteindre mais ne trouva rien. Quand il reporta son attention sur la femme, il vit qu'elle ne remuait plus.

Détournant rapidement la tête, il attrapa la gamine qui l'avait suivi jusqu'en bas et la força à se retourner pour ne pas regarder l'horrible scène. La pauvre pleurait à en fendre l'âme, se débattait pour se dégager, hurlait sa peine et sa douleur. Brian, lui, était complètement démoli. Il était arrivé trop tard, avait pris la mauvaise décision en choisissant de cramer le Rougarou en premier lieu. À cause de lui, une autre victime venait de s'ajouter à la liste. À cause de lui, une petite fille était maintenant orpheline.

- Je suis désolé, j'suis vraiment désolé...

Il la força à sortir de la maison qui, de toute manière, était en train de s'embraser vu les flammes qui faisaient rage à deux endroits différents : au deuxième, là où la bête avait pris feu, puis au rez-de-chaussée, là où la mère achevait de brûler. Il contacta la police puis, lorsque ce fut fait, texta les résultats à Caym, non sans ajouter un chapelet d'injures et d'insultes à la fin de son message.

On ne peut plus abattu, Brian avait tenté de calmer, du mieux qu'il le pouvait, une fillette en larmes qui était inconsolable suite à l'horrible décès de sa mère et la perte de sa maison partie en flammes. Par chance, les policiers, ambulanciers et pompiers étaient rapidement arrivés sur les lieux, prenant aussitôt en charge la gamine. Ça n'avait pas été chose simple de filer sans se coltiner des interrogatoires longs comme le bras mais le chasseur avait réussi parce que, par le plus grand des hasards, l'un des policiers savait qui il était et quel était son métier. Le surnaturel avait donc été brièvement abordé puis Brian avait eu son congé, choisissant de filer directement au centre-ville vu l'absence d'indices de la part de Caym qui l'en avait privé après que le chasseur l'ait couvert d'injures et de bêtises vu les événements. Où aller, autrement? Pour lui, le centre-ville restait le meilleur endroit puisqu'en plein centre d'à peu près tout ce qu'il y avait à Huntfield.

Une fois sur place, soit à peu près dix ou quinze minutes après avoir reçu le message de Caym, le chasseur repéra ce qui semblait être un mouvement de panique puisque des gens sortaient en hurlant et en courant d'une supérette située tout juste devant lui. Il se gara aussitôt pour aller voir ce qui se passait, manqua de faire un arrêt cardiaque en apercevant une force invisible massacrer des clients.

- Nom de Dieu!

Il savait déjà, au plus profond de son cœur, qu'il s'agissait de chiens de l'enfer et peu importe ce qu'il tenta pour les arrêter, rien n'y fit. Ils tuèrent avec violence tous les employés et clients qui se trouvaient dans le commerce, excepté lui, preuve qu'il s'agissait d'une autre épreuve imposée par Caym. Quand son téléphone sonna et afficha une petite phrase qui fit grimacer le chasseur, celui-ci enfouit sa figure dans ses paumes, complètement découragé. Aujourd'hui, plein de personnes étaient mortes par sa faute et plus le temps passait, plus il risquait de perdre Alix. Il répondit donc au démon, après que celui-ci lui ait demandé s'il était décidé à être plus courtois un "Je le serai, s'il te plait ne lui fait pas de mal." S'en suivit un désagréable rappel comme quoi il avait oublié une formule de politesse. Aussitôt, il tapa un "Est-ce que tu peux me dire, s'il te plait, ce que je dois faire pour la suite?"

Les instructions suivirent immédiatement, amenant Brian à se déplacer vers une école maternelle située pas très loin de chez Lucy. Il en grimaça évidemment, obéit et, une fois à l'intérieur, vit qu'il y avait deux enseignantes retenant parents et enfants paniqués. Trop de monde! Bien trop de monde qui devait attendre là depuis des heures, car à ce moment de la journée, ils auraient dû être rentrés chez eux depuis belle lurette.

- Salopard...

Il écouta les instructions, tâchant de ne pas porter son attention sur les cadavres gisant sur le sol, ni sur les parents et enfants tassés dans un coin, tétanisés par la peur. Caym était un enculé, de lui faire subir un quiz alors qu'il avait la tête accaparée par Alix ainsi que par la terreur de rater des réponses qui provoqueraient la mort d'autres innocents. Pourtant, par miracle, il parvint à tout réussir, libérant du coup enfants, parents et enseignantes. C'est un chasseur en état de choc qui texta au démon un "Caym, j'ai les trois indices, pourrais-tu, s'il te plait, m'indiquer la suite des procédures?" Ouais, un truc vachement poli qui l'avait fait grincer des dents et qui le rendait encore plus impatient. Il était presque vingt heures, le temps filait à une vitesse incroyable. Il fallait qu'il retrouve Alix au plus vite!