SAISON VI.06 Try it, and you will love it [Murmur]

Castiel et Murmur, qui préférait se faire appeler Dyon, venaient de quitter le restaurant où ils avaient passé un très bon début de soirée et l’ange la menait à ce qui pourrait devenir leur nid douillet s’il plaisait à la démone. Ils pourraient toujours y résider quelques temps même si on disait … Que disait-on déjà ? Du moins, que disaient les humains déjà ? Ah oui. L’essayer c’est l’adopter.

"Nous y sommes. Sois la bienvenue chez toi, si ce logement devient notre chez nous."

C’était un appartement inclus dans un petit immeuble de quatre étages, rez-de-chaussée inclus comme de coutume en Amérique. Ils appelaient ça un bâtiment basse consommation et l’ange n’en avait évidemment que faire. Il avait tenu néanmoins à ce que des matériaux anciens soient ajoutés aux appartements, même si c’était uniquement pour "le decorum" afin de leur donner "une âme". Ca ajoutait "du cachet" même s’il ne comprenait pas trop ce qu’un médicament avait à voir là-dedans. Ainsi avait-il fait poser des jolies fresques aux plafonds, des murs en pierre en surface et une moquette épaisse, très difficile à salir et très facile à nettoyer, ce qui était mieux que le contraire, l’ange préférant ça aux parquets flottant et plancher en linoléum. Globalement, les huit immeubles qui constituaient la résidence comportaient de grands volumes dans un style dit "haussmannien" et un système de chauffage faisait circuler vraiment la chaleur partout quand celle-ci avait tendance à partir vers les hauteurs du plafond dans les vieux bâtiments. L’appartement était au dernier étage et l’ange ne parlerait pas davantage de la façon dont il pouvait légitimement en être propriétaire pour la même raison qu’il ne lui parlerait pas des divers systèmes de sécurité "naturels" et surnaturels, pour ne pas embêter Dyon avec ces détails.

"Ca manque peut-être un peu de meubles. C’est meublé … A la japonaise."

C’était le minimum qu’il puisse dire vu que l’appartement était meublé au minima. Un grand canapé de cuir dans le salon, un grand lit dans la chambre dite "parentale" et … C’était tout.

"Voyons le bon coté, on pourra meubler à notre convenance si ça te plaît."

Il ajoutait ça en embrassant du regard la pièce la plus grande de l’appartement, qui devait mesurer soixante mètres carrés, avant d’embrasser sa belle et de lui faire visiter donc la grande chambre de quarante mètres carrés, trois autres pièces plus pièces mais chacune faisant tout de même vingt mètres carrés. Il y avait aussi deux salles d’eau, deux wc qui ne leur serviraient pas mais s’ils recevaient un ou deux mortels, qui sait, pourquoi pas.

"C’est aussi isolé phonétiquement pour l’extérieur et vis-à-vis de nos voisins. Ca nous sera utile."

L’ange disait ces mots avec un air plutôt coquin en lui montrant la grande salle de bain en dernier, laquelle comportait entre autres choses un jacuzzi aussi raffiné que moderne mais avec un petit coté rétro pour là encore lui donner une sorte d’âme.

"Je crois qu’il était question de prendre un bon bain ensemble … De te masser le dos, les épaules ..."

Castiel embrassait alors sa belle avant de commencer à la déshabiller et plus seulement du regard et on ne se tromperait pas en affirmant qu’elle ferait de même avec lui.

La façon de se déplacer des anges, Murmur avait du mal à s'y faire. Sans que ça la dérange bien sûr mais... Une étrange sensation de tabous et d'interdit se faisait ressentir dans le creux de sa poitrine lorsque Castiel l'emmenait quelque part... La magie des anges appartient au anges, supposait l'italienne, avant de songer bien vite à autre choses, notamment à l'appartement qu'elle allait peut-être investir dans peu de temps... Et à l'ange qui lui présentait le lieu... Seulement une petite partie d'elle écoutait ce qu'il disait (bien que cette dite petite partie était amplement suffisante pour exécuter la tâche d'assimiler des informations orales et d'en tenir compte pour répondre correctement), le reste de son cerveau se concentrait sur ses lèvres, ses cheveux, son cou, ses yeux... Ses yeux... Elle aurait tué pour avoir la promesse qu'un jour, ces yeux ne regardes plus qu'elle... Pour toujours... Son esprit entier abandonna la fonction de penser pendant quelques secondes, pour rêver à la place, avant qu'elle ne se décide à répondre distraitement:

-Comme on dit, je suis chez moi là ou tu seras. Plaisanta t-elle. Je n'ai jamais vraiment vécu nul part, je ne compte pas t'attendre patiemment le soir après avoir préparé un steak haché congelé et des haricots verts... Et tu ne comptes pas rentrer tout les soirs, tu vas avoir du travail dans les temps qui suivent n'est-ce pas...? Ne voyons pas ce lieu comme l'appartement d'une homme et une femme, je pense que nous l'occuperont d'une tel sorte à ce que l'on puisse le comparer à la caverne d'un phœnix et d'un dragon qui cohabiteraient ensemble...

Probablement une métaphore obscure que l'ange ne saisirait pas sans une explication. Alors que Castiel faisait faire le tour du propriétaire à la démone, celle-ci se surprit à imaginer plusieurs style de décoration pour agrémenter l'appartement... Elle qui vivait depuis plus années dans des hotels et des appartements de courtes locations... Quelle étrange concept était-ce que d'imaginer avoir un chez soi... Murmur adorait l'idée... Dans tout les cas, elle aimait déjà le style que cet endroit avait. Elle ne savait pas encore la touche qu'elle allait y apporter, mais elle avait encore du temps pour réfléchir. Pas toute l'éternité, les histoires comme la leurs ne duraient jamais une éternité, mais, Murmur voulait continuer à croire qu'elle avait du temps... Au moins un peu de temps... Tant qu'elle avait du temps pour posséder son ange, cela lui allait...

-Je n'ai besoin que d'un bureau et d'une table basse, mais je suppose que l'on agrémentera l'appartement au fur et à mesure. Je ne nous vois que difficilement aller en "jeune couple" nous perdre à Ikea... Dit-elle avec sourire adorable et moqueur, ne pouvant s'empêcher d'imaginer la scène. De toute façon, je suis plus vieux meubles anciens récupérés dans les brocantes...

Le contact électrisant de leurs lèvres la ramena à leur projet initial. Elle n'attendait que cela, et pourtant, elle avait un peu peur. Oh, pas une crainte viscérale comme celle de la mort auquel elle était habituée mais... Une peur ingénue, vraiment, ingénue. Le genre de peur que l'on retrouverait chez une jeune lycéenne lors de sa première fois, pas chez une vielle démone de la discorde... L'éternelle peur de l'abandon après l'acte, une peur probablement aussi vieille que l'amour, ou, dans le cas de Murmur, cette possessivité maladive et dominante, purement physique et que l'on pouvait caractérisé comme l'exacte opposé de l'amour. En tout cas, c'est ce que se répétait Murmur. A la remarque de l’insonorisation de l'appartement, elle dit d'un ton fière et maladroit:

-C'est surtout à eux que cela sera utile.

Bien joué Murmur, bravo, la classe et la finesse incarné. Se réprimanda t-elle intérieurement en s'applaudissant. Une blague digne d'une fraternité, pas d'une noble italienne. Avec un peu de chance, Castiel ne comprendrait pas? Lui, qui de temps à autres, avait quelques complications avec les jeux de mots et autres expressions... Qu'il ai comprit ou non, l'ambiance changea bien vite, et le regard de l'ange aussi. C'est vrai, le bain, le massage... Murmur allait de redécouvrir un fruit qu'elle avait volontairement délaissé depuis un temps. Et elle n'aurait jamais pensé remettre le couvert, si le hors-d'oeuvre qu'elle avait en face d'elle n'était pas si appétissant, du genre digestif paradisiaque, aux arômes et senteurs enivrants... Comme pour leur premières valses, Murmur se calqua sur le rythme lent et passionné de l'ange, sa belle veste de costume tomba au sol dans un bruit mat sous les gestes des doigts experts et précis de la demoiselle démoniaque, mais cette pièce de tissus n'allait certainement pas être la première et la dernière à tomber au combat ce soir... L'âme, comme le corps, tout était parfait chez cet idiot... Enfin, pour le corps, elle comptait bien s'en assurer au plus vite. elle avait le temps, ce n'est pas pour autant qu'elle allait tant le prendre.

Castiel se sentait bien auprès de Murmur qui préférait qu'il l'appelle Dyon tout comme elle préférait l'appeler Cassiel mais pourquoi pas après tout. Il se sentait bien auprès d'elle et il commençait non seulement à comprendre pourquoi mais à trouver les mots pour expliquer non rationnellement mais par les émotions, par les sentiments, par le cœur qui a ses raisons que la raison ignore. Une belle expression que l'ange comprenait mais pas seulement depuis sa rencontre avec Dyon mais depuis Mary dont il ne pouvait décemment pas renier l'amour qu'il avait eu pour elle et qu'il aurait toujours si elle n'avait pas été contaminée par la folie de Sahriel, il n'y avait pas d'autre explication à son changement, à moins que ce soit l'auravore qui avait failli la parasiter et qui l'aurait quand même changée, ou les deux, l'ange déchue et l'auravore, qu'ils soient maudits mais Sahriel l'était déjà et Castiel ne s'attardait pas davantage sur cette pensée aussi néfaste que fugace heureusement.

"Voglio essere sempre con te."

Il lui répondait ça quand elle lui disait qu'elle serait chez elle là où il serait, et il pensait qu'elle ne plaisantait pas sous ce ton d'humour, ce qui signifiait en langage mortel local qu'il voulait être toujours avec elle. Il ne comprenait pas la fin de ses paroles mais le début, oui mais il n'y répondait pas tout de suite, pas encore. Il ne comprenait pas davantage à qui d'autre l'isolation phonique serait utile et ça se voyait à son air perplexe avant qu'il fasse d'entendre quelque chose et donc un son.

"Oh tu entends ? C'est notre musique."

Alors Castiel aurait pu installer une technologie humaine pour diffuser de la musique mais celle qui résonnait seulement dans leur imagination lui semblait beaucoup plus appropriée, évoquant avec plus de force leur première danse sous la lune. Enlaçant la créature, il dansait lentement avec elle sans la quitter des yeux avant de déposer un baiser sur ses lèvres, d'abord tendre, doux comme la caresse d'une aile de cygne sur la peau satinée de Dyon. Puis plus passionné mais sans violence non plus avant d'alterner avec la douceur tout en commençant à "effeuiller" sa belle, à la déshabiller lentement, très lentement. Tout en dansant, du moins en tournant. Le monde tournait autour d'eux avant qu'ils se retrouvent dans leur chambre, avant qu'il goûte au corps de Dyon et qu'elle fasse de même pour lui, avant qu'ils ne fassent plus qu'un dans un déchaînement de plaisir insoupçonné.

"Après l'amour le champagne, comme disent les français."

Plus tard, quand exactement il n'aurait su le dire mais probablement plus près du lendemain soir, il lui disait ça avec malice alors qu'ils étaient immergés dans le bain moussant avec une flûte de champagne en main. Castiel regardait sa belle alors lovée contre lui.

"Je me sens tellement bien avec toi. C'est comme si ma lumière trop crue devenait supportable grâce à toi. Je suis ton yin et tu es mon yang mais sans cette notion de positif et de négatif parce que je ne suis pas davantage positif que toi."

Il lui caressait la joue tendrement.

"Je ne suis pas très adroit avec les mots … Tu as parlé de travail et de repas à réchauffer. Nous n'avons pas besoin de manger mais je pense que nous le ferons pour que tu continues à m'ouvrir au sens du goût. Nous pouvons tout deux ramener en un instant les produits frais du monde entier donc cette galère alimentaire ne nous concerne pas. Mais le travail … Je fais mon devoir et je fais tellement d'erreurs en voulant bien faire … Mais j'assume mes erreurs parce que je dois faire un choix même quand il n'y a que des mauvais choix qui s'offrent à moi."

Castiel offrait quelque chose non seulement d'exceptionnel mais d'unique à Dyon dans leur relation et elle aussi mais il y avait autre chose qu'il pouvait lui offrir, quelque chose qu'elle ne soupçonnait pas mais c'était trop tôt, beaucoup trop tôt, sauf que l'ange était capable de le lui offrir quand ce serait trop tard, il devait donc y penser en terme de mois et non d'années mais il profitait aussi de leur plénitude, de leur bien-être actuel et c'est dans cet esprit "carpe diem" qu'il posait son verre pour goûter encore et encore aux lèvres de Dyon en l'enlaçant.

Ô temps, suspends ton vol.

Lovée contre son opposé, lovée contre son amant, la jeune femme somnolait avec une tranquillité nouvelle, qu'elle n'avait jamais ressentit jusqu'ici, un sentiment de bien être, qui lui donnait envie de clamer que ce qu'elle avait, elle ne le quitterait plus jamais. A son grand damne, Murmur ne ressentait pas l'eau chaude à proprement parler, elle en avait plutôt une sensation lointaine, mais elle sentait beaucoup d'autre chose... Les huiles pour le bains aux senteurs florales, l'aura de l'ange qui crépitait, la douceur de sa peau, son regard pensif et doux, le temps qui n'avait à présent plus aucune emprise sur cette merveilleuse soirée, et un sentiment de bien être fixé aux creux de son ventre... Elle aurait aimé pouvoir faire dure cet instant le temps dune éternité, elle aurait aimé trouver un moyen de graver ces sentiments dans un pendentif qu'elle porterait près de son cœur jusqu'à la dernière secondes de son existence. Jusque là, l'ange avait été la perfection incarnée en tout point aux yeux de l'italienne: à elle, mais pas totalement, aimant, mais pas assez pour mettre mal à l'aise la nature de la démone, expressif, mais tout en restant lui même. Leur union également avait été extatique, laissant à la démone un sentiment de plénitude et de plaisir qui la laissait groggy, enivrée d'un plaisir nouveau et intense, leur union avait été un feu incandescent, brillant d'une lumière indolore, mais loin d'être insensible. Et Murmur avait l'assurance que cela n'irait qu'en s'amplifiant. Elle refusait l'idée même qu'un jour, cette ange ne soit plus le sien. Le bain était l'apogée, la goute finale, un cadeau pour ces deux vaisseaux qui venaient de voir et de subir 36 chandelles, et qui avaient maintenant besoin de se reposer intensément.
Pensivement, elle glissa ses doigts fin le long du corps de son ange en l'écoutant, et elle sourit doucement, se tournant légèrement pour lui dire:

-Etre à tes côtés me rassure. Cela me conforte dans mes actions. Même si les démons sont de natures mauvaise, je suis prête à tout ce que le bien peut me proposer si cela m'offre le plaisir d'être à tes côtés Castiel. Je te vois comme un opposé aussi, je crois que sans toi, je ne serait plus que l'ombre de ce que je suis. Je ne veux plus jamais être l'ombre de moi-même. Pas si je peux faire ton bonheur et le mien en te côtoyant...

Elle ferma les yeux lorsqu'il esquissa sa joue avec une douceur indescriptible, la tête lui en tournait. Elle réfléchit à ce qu'il venait de dire, avant de trouver une réponse acceptable:

-Quoi que tu fasses, je te soutiens. Et même si je ne mêle de rien, nous savons tout de que c'est mieux comme cela, si tu as besoin de quelqu'un pour te porter soutient et conseil, je suis là mon ange.

Alors qu'il l'embrassait, elle glissa ses mains dans son cou, rapprochant leur deux corps, grapillant quelques secondes de plaisir en plus à ajouter à la dose déjà plus qu'important qu'elle avait reçue aujourd'hui. Elle lui mordilla la lèvre inférieur avec un petit rire doux, le fixant de son regard de biche, pétillant de malice. Elle lui dit gentiment en se relevant, exposant son corps nue sans plus de pudeur à présent:

-Vous les anges, faites dans la préservations, mais nous les démons, détruisons. Mon hôte dois un peu se reposer si je veux la garder en pleine santé et fonctionnelle encore quelques années... Que penses-tu de te lover contre moi sous les draps, et si tu ne veux pas dormir, tu peux toujours me dire ce qui te pèse sur le cœur mon ange...

A ces mots, elle sortit gracieusement de la douche et s'enroula d'une serviette moelleuse pour admirer une énième fois, sans jamais s'en lasser, le corps de son ange, se mordant la lèvre. Qu'il était beau. Aussi beau à l'extérieur qu'à l'intérieur...

Castiel se sentait tout simplement bien auprès de Dyon et ils n'avaient pas besoin de parler le plus souvent. Ils se parlaient aussi avec les yeux. L'ange ne réalisait pas encore une certaine vérité, elle était alors encore hors d'atteinte, hors de sa portée parce qu'il ne pouvait pas encore la percevoir. Il manquait un facteur déterminant pour qu'il perçoive cette vérité mais comme toute vérité qui dérange, celle-ci finirait inévitablement par survenir. Pour l'heure, Castiel était aux anges comme qui dirait, caressant distraitement sa belle en l'écoutant. Elle parlait de bonheur, ce qui était étonnant, réconfortant et stimulant. L'ange aurait plutôt vu les démons aspirer au mieux au bien-être et même d'une façon tordue propre à eux à une forme de mal-être leur donnant les sensation de bien-être pour un mortel. Enfin, pas avec Dyon et ce dès qu'il l'avait vue, dès qu'il avait posé les yeux sur elles et qu'il l'avait trouvé intrigante, curieuse même puis fascinante, exceptionnelle et enfin unique à sa façon d'être, de percevoir son existence et le monde, par son indépendance envers l'Enfer qui lui faisait penser à son indépendance grandissante envers le Paradis.

"Les humains ne perçoivent au mieux qu'une parcelle du bonheur. On n'est pas heureux quand on n'a aucun souci, je suis heureux de me battre pour que tu sois heureuse. Je suis heureux de m'être pris des coups et d'avoir survécu pour te rencontrer et te rendre heureuse. Je suis heureux que tu désires mon bonheur."

Il était difficile pour Castiel de garder le contrôle de son désir pour Dyon. L'ange ménageait sa démone alors même qu'il savait comment alimenter "leur feu interne" pour se donner encore et encore tellement de jouissances mais pas encore, c'était trop tôt pour ça. Ils devaient y aller progressivement et savourer ce qu'ils avaient déjà vécu cette nuit dans les bras l'un de l'autre.

"Merci pour ton soutien. Tu as assurément aussi le mien même si je ne suis pas sur d'être de bon conseil."

Il disait ça tout simplement avant qu'ils s'embrassent avec passion puis il écoutait la démone qui s'exprimait à nouveau et ses paroles le laissaient perplexe parce qu'il ne s'attendait pas à ça, pourtant il aurait du y penser mais c'était toujours de trouver quelque chose d'évident quand on l'avait sous le yeux, quand on le vivait plutôt qu'avant. Il préférait ne pas développer ce sujet de réflexion parce qu'il y aurait trop à dire, bientôt sans doute, et que Dyon ressentait le besoin d'amener son vaisseau à se reposer et Castiel la regardait lui aussi avec admiration.

"La plupart des démons n'ont que faire de leur vaisseau. Il meurt quand ils en changent et c'est tout. Ce n'est pas ton cas."

L'ange ignorait que Dyon changeait régulièrement de vaisseau pour rendre leur liberté. La solution la plus simple était de posséder un corps qui venait "de rendre l'âme" mais sa démone n'avait peut-être pas envie d'être seule dans son vaisseau. Ceci amènerait une autre notion dont ils parleraient par la suite. Parler devenait à nouveau superflu.

"Tu me donnes la motivation pour réparer mes erreurs, pas pour les ressasser mais dans le même temps, de la conversation peut jaillir la lumière et je ne doute pas que tes conseils avisés m'aideront mais fi des paroles et place aux actes pour cette nuit. Non, pas ces actes, tu as besoin de repos."

Il disait ça avant de déposer un baiser sur les lèvres de la créature puis de l'essuyer et de la porter jusqu'à leur chambre.

"Je ne dors pas, je ne peux pas dormir mais je vais te réchauffer corps et âme. Je resterai auprès de toi jusqu'à ce que tu t'endormes et pendant que tu dormiras."

Dont acte pour cette première nuit d'une longue et plaisante série de nuits passées ensemble. L'ombre et la lumière mais point la glace et le feu mais deux feux différents et complémentaires.

[To be continued, thanks my muse.^^]