VIII.04 ¤ La psychologie humaine ou le miroir de l'âme (feat. Serena)

15 Janvier 2018

Astaroth vient d'entreprendre une petite nouveauté ! Lui qui aimait imiter les humains voulait encore aller plus loin. Ceci lui avait pris du temps avant d'y penser, mais souvent, ils vont voir des spécialistes, entendez par là, des psy. Ceci lui permettra surement d'aller plus loin afin de mieux comprendre comment peuvent penser les humains, mais aussi comment un autre humain spécialisé dans la psychologie ou il ne sait trop quoi parvient à les aider juste en les écoutant et donnant des conseils. Ouais, c'était curieux, il en avait vu dans les films, mais on sait tous que les films sont parfois loin de la réalité. Ainsi, il avait recherché sur internet ce praticien qui pourra l'aider...

Comme beaucoup, il avait entendu parler de l'ouverture de cette clinique en ville. Lieu ouvert par l'un de ses anciens hôtes, Soran G. Kenway. Comme c'était amusant d'apprendre qu'il avait eu ce genre de projet et surtout qu'il était toujours vivant depuis le temps. C'est justement au sein de son établissement qu'il a trouvé le numéro d'une psy une certaine Serena Gonzales. L'idée de voir une femme lui plaisait, ça serait surement plus plaisant que de parler à un gros barbu. Du coup, il opta pour elle, en espérant qu'elle ne soit pas une vieille. S'il doit parler des heures avec quelqu'un, autant qu'elle soit agréable à regarder.

Le démon téléphona à cette personne pour prendre rendez-vous, il tomba sur une secrétaire qui lui donna rendez vous le 15 Janvier à la clinique à 15h. C'est ainsi qu'il se présenta à la clinique ce jour là. Cette dernière était grandement protégée contre les démons et autres créatures. Mais sous l'influence des boites de pouvoirs, rien de tout ceci n'avait d'effet sur le Duc des Enfers. Il entra librement à l'intérieur tel un patient ordinaire. A l'accueil, il se présenta, indiquant son rendez-vous et avec qui, on lui indiqua d'aller au second étage et d'attendre dans la salle d'attente au fond du couloir. Astaroth remercia la jeune femme et se dirigea à l'endroit indiqué. Le démon s'était donc présenté sous le nom de Jackson Doyle, son nom démoniaque étant un peu trop étrange et plutôt connu à présent. Tranquillement, il s'installa sur un siège et prit un magazine histoire de passer le temps jusqu'à ce qu'on vienne le chercher.

Feuilletant les pages de ces magazines insipides, Astaroth se demandait ce que les humains pouvaient de trouver passionnant à lire ces articles sur les people. C'était simplement du voyeurisme, savoir qui couche avec qui, que untel ne sort plus avec celle là, mais avec elle à présent. Ou afficher publiquement une faute de goût vestimentaire, du moins d'après le journaliste, pour que cette célébrité soit la risée de tout le monde. Franchement, la vie des stars est donc si intéressante que ça ? A voir tout ça, ça donnait pas du tout envie au Duc d'être une personnalité, la vie privée semblait ne plus exister aux yeux des paparazzis prêt à tout pour obtenir le scoop du siècle. Un scoop pouvant être le fait de mettre une chaussette de couleur différente... mais où va le monde !

Par chance, il fut sauver de cet Enfer par la spécialiste qui l’appela pour son rendez-vous. Légèrement en retard la demoiselle, mais il ne lui en tiendra pas rigueur, aucun docteur n'est à l'heure. Sans plus attendre, il se leva, reposa le bouquin et entra dans le bureau de la demoiselle pour s'installer. Par chance, elle était jeune et agréable à regarder, lui qui pensait que les psy étaient tous âgé de la cinquantaine, lunette sur le nez et l'air dépressif. "Vous avez un bureau plus accueillant que ce que j'avais imaginé !" souligne t'il, mais c'était surement pour mettre à l'aise les patients.

Une fois la jeune femme prête et à son tour installée, la séance débuta, du moins, c'est ce qu'il pensa. Une simple question pour commencer, peut-être pour voir dans quelle classe sociale il pouvait évoluer, s'il avait un rôle important et à responsabilité dans la société et commencer à faire son "évaluation" sur lui. Comme toujours, il va devoir se créer une petite histoire, mais il va tenter une histoire proche de la réalité. "Je suis dans la politique et les affaires. Ce sont des choses qui vont de paire, mais pas toujours évidente. Ça peut-être stressant et ça demande beaucoup d'implication et de temps." Il jugea que ça se rapprochait de ce qu'il faisait. Lui un démon puissant, on peut dire qu'il occupe une place politique en Enfer, quant au coté affaire, c'est omniprésent tout comme cette guerre avec les anges et les chasseurs (qui rejoint également le côté politique). Par contre, il n'est en rien stressé, mais un humain le serait, non ? Le temps et l'implication sont particulièrement réels, mais pour lui c'est sa vie plus qu'un boulot. Eh voilà ! Il vient de trouver une phrase parfaite à dire à la jeune femme. "Disons que mon travail c'est toute ma vie !" Simple et efficace !

Contrairement à ce qu'elle disait, il ne pensait pas que le psychologue était là pour résoudre les problèmes des fous. En général, les fous se trouvaient le plus souvent dans des hôpitaux psychiatrique bourré de médicament pour être totalement amorphe et ne faire chier personne. Ouais, c'était un point de vu plutôt radical, mais ce n'était pas totalement faux, les cas les plus compliqués et dangereux étaient souvent traité d'une telle manière. Attention, ceci ne voulait pas dire que les psy ne traitaient pas des cas psychologique particulier comme la schizophrénie, les troubles de la personnalité et plein d'autres qu'il ne connaissait pas. Mais les gens normaux avait aussi besoin de ces docteurs de l'esprit pour les aider. Les dépressions, les malêtres... Parfois la tête devait être guéri ou vider son sac pour X ou Y raison ça pouvait faire du bien. "Je ne pense pas ceci. On a tous besoin parfois de parler à quelqu'un d'impartial qui n'est pas là pour nous juger !" C'est plus ainsi qu'il voit un psy, comme une personne à l'écoute qui n'a pas de jugement à faire. Disons que d'un point de vu professionnel, ils ne peuvent pas le faire, mais d'un point de vu perso, dans un coin de leurs têtes, ils en font surement... c'est humain de juger après tout, ils doivent juste le garder pour eux.

Une première question et il répondit plus où moins honnêtement, en tout cas, dans la direction qu'il avait envie d'amener. La demoiselle fit donc une première conclusion vis à vis de tout ça. Ceci le fit sourire. "Bien sûr que j'en suis fier. J'ai dépensé tellement de temps là dedans, je me suis investi corps et âme pour que la réussite soit au rendez-vous !" Il avait choisi son vocabulaire, "dépenser", "investir", "réussite", quelque chose qui peut facilement renvoyer à l'entreprise, aux affaires et au pécunier. "Il m'a fallu quelques années avant d'en arriver là, ça n'a pas tous les jours été facile." Faut bien qu'il soit un poil modeste, histoire de montrer qu'il ne se la pète pas non plus, comme certain pourrait le faire.

La psy lui posa une question, sur les loisirs qu'il pouvait avoir en dehors du boulot.  "Vous pouvez m'appeler Jackson, ça ne me pose pas de problème," assure t'il dans un premier temps, histoire que ça soit moins distant et professionnel. "J'aime beaucoup apprendre, alors je m'intéresser à beaucoup de choses. J'ai une certaine admiration pour l'art comme l'opéra, les ballets ou même le théâtre. De même, la cuisine pique ma curiosité, dès que je peux, j'aime tester de nouvelles saveurs. J'ai assez peu de temps, alors je ne pratique pas vraiment d'activité à proprement parler, juste un peu de sport, mais c'est tout." Ceci décrit des activités d'un homme qui a de l'argent, mais qui aime la culture et l'art. Car on peut être riche et ne rien avoir à faire de l'opéra. Astaroth ne peut pas lui dire que sa plus grande passion est justement ce qu'il fait maintenant, se faire passer pour un humain et jouer ce rôle avec une certaine perfection. "Je prends des cours de théâtre, je ne suis pas très assidu à cause de mon travail, mais c'est vrai, que je trouve ça intéressant de pouvoir se glisser dans la peau d'un autre." Une petite part de vérité cachée, histoire d'être tout de même crédible.