VIII.06 ¤ On fait pas chier la vengeance ! [feat. Castiel]

le 10 Juin 2018

Une simple visite en ville afin de faire une course pour le ranch. Jayce avait pour mission de s'arrêter chez le vétérinaire afin de prendre des médicaments pour des chevaux. Rien de bien grave, mais l'un d'eux c'étaient blessé à une patte et avait besoin de soin. Donc, il fallait une crème et des bandes pour pouvoir s'occuper dignement de lui. Erika étant occupé, Jayce s'occupait de ce genre de tâche, ça ne le dérangeait pas, de toute manière, c'était son boulot. Puis, il devait aussi passer à la boutique de sport équestre pour voir si l'une des selles avaient bien été réparé. Sur le chemin de sa deuxième mission, il croisa un groupe de motard bien bruyant. Clairement, c'était de véritable emmerdeurs. Une bande de jeune probablement, ou juste des gens sans gène. Au vu de leur aller et retour sur la route, de quelques roues arrières et des nombreux rupteurs qui se faisaient entendre, il opta naturellement pour la bande de jeune un peu conne.

Une fois dans le magasin, bien qu'on les entendait encore, ce n'était pas autant dérangeant. Sauf qu'en sortant, alors qu'il avait le feu au vert pour passer au passage piéton, l'un d'eux arriva à fond la caisse, se fichant visiblement royalement de ce que pouvait être un feu rouge pour lui. Le dieu païen faillit se faire écraser, il parvint à esquiver en lâchant tout et sautant sur le côté. Résultat des courses, il se fit mal à la main ou plutôt à l'avant bras. Vu la douleur lancinante, il devait avoir cassé un os, super ! Énervé, il se releva en rouspétant. Dès qu'un nouveau jeune passa à côté de lui avec sa moto, se fichant visiblement qu'il ait pu se faire mal, il n'hésita pas à lui faire une sorte de manchette pour le faire tomber de sa moto, juste retour de vengeance, même s'il n'était pas le coupable. Il faisait de la merde avec ses potes, et si c'était un gosse ? "Espèce de gros con, ça va pas de faire les sauvages sur la route ? Bon sang, c'est pas possible. Si je bougeais pas je me faisais renverser et par votre faute en tomber, je me suis pétée le bras. Vous allez pas vous en sortir comme ça !" râle t'il très fort auprès du type qu'il avait fait tomber. Ce dernier se relevant tout aussi énervé. Sa moto était à terre forcément et il commença par pousser Jayce qui ne se laissa pas faire et le poussa en retour. Le reste du groupe arriva, clairement, il était dans la merde...

La situation était plus que merdique. Jayce venait de se mettre dans la merde jusqu'au cou. Mais cette bande de motard l'avait bien cherché. A jouer les danger public sur la route et ayant faillit le renverser, il était normal qu'il montre son mécontentement. Certes, il avait agi de manière un peu trop impulsive, en même temps, il n'est pas le dieu de la vengeance pour rien. C'était ça ou se laisser faire. Hors de question. Le type qu'il avait mit à terre n'était pas du tout content. C'est à cause de lui, il avait fait tomber sa bécane et surement rayée cette dernière ou abimée quelque chose. Vali en avait strictement rien à foutre, il était même prêt à la casser s'il le faut. Voyez vous, faut pas toucher la moto d'un motard ! Le faire tomber suffit à l'énerver, alors que Jayce lui avait du plonger au sol pour éviter de se faire renverser. Est-ce qu'on en parle de son avant bras pété ? Ce type n'en avait rien à foutre. Les voix étaient en train de s'échauffer, ça se poussait et autour les autres motards venaient d'arriver.

A un contre plusieurs, Jayce était dans la merde, même si son expérience de combat est supérieur aux autres. Tant pis, il ne va pas s'excuser pour autant, il était prêt à prendre une raclée pour sauver son honneur. Sauf que... quelqu'un arriva prétextant connaitre Soran qui le regarda en se demandant d'où sortait ce type sans rien comprendre. C'était qui ce Gus ? Il allait répliquer un truc, quand le gars en question parla aux motards et il comprit qu'ils étaient bien des inconnus l'un pour l'autre, mais que le type venait à son secours. L'aide n'était pas trop appréciée, une question d'égo voyez vous. Mais là, il n'avait pas le choix. Silencieux, il écouta ce type, visiblement un policier faire des remontrances aux motards qui semblaient pas très content, mais face aux forces de l'ordre, ils n'étaient rien. Le groupe se faisait "engueuler" mais parvenait à c'en sortir plutôt bien sans la moindre contravention. Une fois que l'inconnu eu terminé de parler, le groupe quitta les lieux tout en faisant vrombir leurs moteurs. "Ouais c'est ça ! Tirez-vous bande de tapette ! La prochaine fois, je suis explose la gueule !" Des paroles qui étaient sorties toutes seules. Quand il se rendit compte qu'il avait dit ça devant un flic, il baissa la tête d'un air penaud.

Le duo traversa la rue pour se retrouver sur le trottoir et ne pas bloquer la rue. C'est là que l'agent se présenta sous le nom de Cass tout en lui demandant si ça allait. Vu son bras qui commençait à enfler, de ce point de vu là, non ce n'était pas top. "J'aurais pu m'en dépatouiller sans votre aide, hein !" précise t'il, question d'honneur ! "Vous auriez mieux fait de les arrêter ou au moins un pour donner un exemple. A cause d'eux, je crois que je me suis pété le poignet," explique t'il en montrant son bras douloureux. Avec tout ça, il en avait oublié de se présenter à l'inconnu.

C'était tellement frustrant ce genre de connard qui se croient tout permis, tout ça parce qu'ils sont en nombre. N'en mettez qu'un seul dans la rue, vous pourrez être sûr qu'il se tiendra à carreau et respectera les règles et les lois. Foutez les en groupe et ça devient de vrai singe qui se pensent fort. En mode, la loi du plus fort, parce qu'ils sont en nombre. Des débiles qu'il aurait bien eu envie de zigouiller. Résultat des courses, il avait failli se faire renverser et en plus son avant bras avait un os brisé. Super, il adorait cette conclusion. Un inconnu l'avait aidé, mais sincèrement, il n'aurait pas eu peur de se battre contre ces bouseux pour leur défoncer la gueule, même s'ils étaient plus nombreux. Qu'importe, il échappe à un passage à tabac, car c'est ce qu'il se serait passé au final. "J'ai pas peur d'eux ! Si vous ne seriez pas venu, je les aurais rétamé ces connards !" assure t'il avec assurance. Vali est un expert du combat, après tout, il est la vengeance. Peut-être même qu'il aurait pu gagner avec un peu de change. En fait, non ! Il aurait gagné s'il ne serait pas maudit et avec son corps de dieu païen et non celui d'un humain tout naze. Fichu malédiction ou il ne sait trop quoi. Un véritable calvaire cette histoire.

Cass n'était pas un flic, il avait visiblement joué le jeu pour essayé de leur faire peur. D'où il sortait cette plaque alors ? L'homme était simplement aide-soignant. "Depuis quand les aides-soignants de ce balade avec un badge du FBI ?" demande t'il curieux. C'était peut être un accessoire de déguisement ou il ne sait trop quoi. "Vous savez que posséder ce genre de truc et vous faire passer pour un agent du FBI c'est punissable par la loi ?" Ce n'était pas vraiment des remontrances, mais il l'avait aidé, il voulait donc lui épargner des soucis. Quant à son bras, qui était encore anesthésié par l'adrénaline, il était vrai qu'il faudrait le soigner. Cass lui proposait de l'emmener à l’hôpital pour soigner ça. Jayce haussa les épaules, il n'avait pas vraiment le choix finalement. "J'ai pas vraiment le choix de toute manière. Je vous suis, j'espère que vous pouvez me faire passer avant tout le monde, car je ne suis pas sûr d'avoir la patience d'attendre des heures aux urgences !" Les passes droits c'était pas bien, mais bon passer le reste de la journée à attendre... autant aller à la pharmacie acheter des anti-douleurs et une atèle ou un truc du genre pour immobiliser son avant bras. Au pire, il pourra même aller au docteur le lendemain pour avoir les bons médicaments. "Au moins, je me suis pas fais écrasé !" dit-il pour lui même, se disant qu'il avait un peu de chance cette fois-ci. "Au fait, moi c'est Jayce." Il ne s'était pas présenté, voilà qui été réparé !

Tenter le diable ? Pfff, ces gars là était des rigolos aux yeux de Jayce. Mais sans ce qu'il était avant, c'est à dire un vrai dieu païen, aujourd'hui il n'était qu'un simple humain. Alors, à un contre un nombre important, il était faible et pouvait ne pas résister. Pourtant, c'est un homme qui se bat aussi bien que ce qu'on peut voir dans certain film d'action. Il connait un tas de styles de combat, les arts-martiaux c'est son dada si on peut résumer à ça. Sauf qu'un vrai combat n'est jamais aussi simple que dans un film d'action où tout est fait pour que le héros finisse vainqueur, même si ce n'est pas sans mal. On est loin d'un Scott Adkins qui nous fait ça "finger in the nose". "Même pas peur, qu'ils se ramènent, je les exploserais aussi !" rétorque t'il, bien qu'avec un bras en moins, ça serait tout de même plus difficile, il faut l'avouer.

C'était étrange quand même un civil qui aide la police ou n'importe quelle autorité. En général, il faut être assermenté pour ça, ou être au minimum un consultant, ça arrive de temps en temps. Mais il va taire ce point, moins il est proche de la police, mieux il se porte. "Vous êtes du genre altruiste ! Ça vous apporte quelque chose ?" demande t'il par curiosité. Jayce n'était pas vraiment un altruiste, ce qu'il fait à présent, c'est plus souvent pour sa pomme que pour les autres.

A présent, c'était direction les urgences pour faire réparer ce bras cassé. Il savait plus ou moins ce qu'on allait lui faire. Déjà, un passage par la case radio pour voir l'état de l'os et comment c'est cassé. Puis on lui fera un plâtre qu'il devra garder surement quarante cinq jours le temps que ce soit ressoudé. "J'ai entendu parler d'une clinique qui a ouvert en fin d'année dernière. Je crois qu'elle est un peu moins fréquenté que l’hôpital pour le moment. Peut-être que je peux être pris en charge plus rapidement là bas. C'est à testé, non ?" Moins il passera de temps là bas, mieux il se portera, alors autant tester, non ? En tout cas, l'idée ne lui déplaisait pas. Puis parfois, dans le privé, on est mieux soigné et écouté, autant tester. "Vous avez qu'à me déposer et partir après, je vais pas vous retenir toute la journée !" précise Jayce, qui ne voulait pas occuper tout le temps de Cass.

Est-ce que ce type était en train de le prendre pour un putain de lycéen ? Jayce fronça les sourcils. Okay, il a l'air jeune, mais il n'a pas non plus l'apparence ou le physique d'un type de dix sept ans. C'était presque manquer de respect au dieu de le traiter ainsi. "Hey, man ! J'suis pas lycéen ! Ça fait bien longtemps que j'ai plus l'âge, respecte moi !" lance t'il se fichant pas mal que ça puisse être mal interprété de la part de Cass.

Bref, à présent, il fallait guérir cet avant bras cassé et pour ça un passage par la case hôpital était obligatoire. Sauf que là bas, il faut toujours attendre des lustres. C'est normal, chacun doit être prit en charge, mais Jayce n'avait nullement l'envie de rester des heures assit dans la salle d'attendre qu'un Gus vienne le chercher pour qu'il puisse enfin passer des examens. C'est pour ça qu'il parla de cette clinique dont il avait entendu de bons échos. Pourquoi ne pas tenter, de toute manière, il n'a rien à perdre, hormis du temps. Vu que Cass n'avait pas l'air d'en avoir entendu parler, il sortit son téléphone portable pour essayer d'en chercher l'adresse. Une petite recherche sur google et voilà qu'il avait la réponse. "C'est bon, j'ai l'adresse. C'est assez facile d'accès, je peux vous guider." Manque plus qu'à aller à la voiture de l'homme qui vient de l'aider et le laisser conduire tout en faisait office de GPS.

"Je suis toujours prudent ! C'est pas ma faute si cette bande de con s'amuse à faire de rodéo sur la voie public. Si la police ne fait rien aussi... J'étais juste en train de traverser la rue. Forcément, c'est énervant de voir ça, je pouvais pas rester sans rien dire et encore moins me laisser faire." Le dieu n'est pas du genre à laisser des idiots s'attaquer à lui sans répliquer. Enfin bref, voilà qu'ils sont dans le véhicule et il indique le chemin à prendre à Castiel. Une quinzaine de minutes est nécessaire pour traverser une partie de la ville et arriver là ou se trouve la dite clinique. Ça se voit que c'est récent, ça inspire confiance, du moins de l'extérieur. "Vous pouvez me déposer là, pas besoin de venir attendre des lustres avec moi, vous allez vous ennuyez et vous avez surement mieux à faire. Par contre, je devrais peut-être prendre vos coordonnées... Des fois que je décide à porter plainte ou autre, vous êtes un témoin dans cette histoire," explique le dieu païen.

Jayce se serait peut-être passé de soin ou serait aller avoir un docteur plus tard si la douleur persistait. Même s'il faut l'avouer, l'angle de son bras était assez douteux pour comprendre que quelque chose n'était vraiment pas normale. Un os était brisée cela était évident. Sous les conseils de Cass, il allait donc aller à l’hôpital pour se faire soigner.

Direction une voiture, ou plutôt un taxis. Jayce n'avait pas de quoi payer le chauffeur et n'en avait pas spécialement envie. De base, il ne voulait pas vraiment aller à l’hôpital. Son bienfaiteur devra se débrouiller pour régulariser le prix de la course. Cass parla du nouvelle hôpital, enfin, plutôt clinique, l'endroit était d'ailleurs privé s'il l'avait bien compris. Ça risque de lui compter bonbon cette histoire, non ? Ce n'était pas le moment de s'inquiéter. Il laissa donc le conducteur conduire, ceci dura un peu moins de vingt minutes, le temps de traverser la ville, de se prendre plusieurs feux rouges avant d'arriver à destination.

L'endroit était neuf, ça se voyait. Quand il entra c'était tout aussi beau et propre, mais avec la même odeur que l’hôpital, un mélange de produit et de médicament. Il fut obligée de passer par l'accueil pour remplir un dossier et se diriger par la suite vers la salle d'attente ou il allait devoir patienter qu'un médecin vienne le prendre en charge. Ceci allait être long, très long. "C'est gentil de m'avoir accompagné. Je pense que je vous ai fait assez perdre votre temps comme ça. Vous n'êtes pas obligé de rester." Ce mec, même s'il l'a aidé, c'était pas sa mère, il n'avait pas spécialement envie de sa compagnie. Ce n'est pas comme si c'était un ami et il ne voulait pas être encore plus redevable.

Presque cinquante minutes de patience plus tard, un infirmier l'appela pour venir faire une radio de son bras, seul moyen de voir la cassure de son os. Ceci fut assez rapide, il du attendre après deux heures qu'un docteur le prenne en charge. Il gagna un joli plâtre à garder trois à quatre semaines en fonction de la rapidité de sa guérison qui sera vérifié par une nouvelle radio. Bref, une longue journée, ultra chiante.