VIII.06 - Rendez-vous nocturne [William Fawcett]

17 juillet



Nous étions en plein mois de juillet ou l’été battait son plein sur la ville de Huntfield. On pouvait dors et déjà sentir le soleil réchauffer les peaux, l’odeur des fleurs dans les rues mais aussi l’odeur des vacances. Mais pour certains, le repos et le décor de sable fin n’était pas une option. C’était le cas pour Faith qui était bien décidée à reprendre du service en ce qui concerne la chasse. Elle avait réussi à réduire ses horaires de boulot dans le café auquel elle travaillait afin de s’investir dans une cause plus importante que celle de réussir parfaitement une mousse au lait à déverser par-dessus une tasse de matcha glacer. Le service, ce n’était pas son truc mais au final elle prenait plutôt cette tache comme une couverture.

En rentrant de sa dernière chasse au qui l’avait replongé dans tous ses souvenirs concernant son père ainsi que leur vie de chasseur, la jeune femme avait décidée de déballer certaines de ses affaires qu’elle avait laissé de côté. Il y a encore quelques mois, Faith ne voyait pas l’intérêt de farfouillé dans les vestiges de son père mais elle savait qu’il fallait apprendre d’avantage et raviver certains souvenirs, élargir son réseau...  Mais surtout, il lui fallait des armes. Eh oui, son père ne lui avait laissé qu’un petit flingue et un couteau. Pas sur qu’avec ça on puisse éliminer seule un tas de monstre. C’était plutôt minable selon elle. Il lui fallait quelque chose qui la rendrait plus badasse et plus intimidante face à certains monstres. Et il lui fallait surtout de quoi assurer dans chaque situation.

Heureusement, bosser dans un bar ça avait tout de même du bon. On pouvait entendre toutes sortes de conversation entre différents clients. Et parfois, tard le soir, après quelques breuvages bien corsé, il arrivait à de mauvaise langue de se délier, laissant certaines informations croustillantes fuité. C’est ainsi que la chasseuse appris qu’a plusieurs kilomètres de la ville ; un type avec un drôle de nom terminant par « ette » vendait des armes. Cela avait beaucoup intéressé la jolie brune qui de toute manière était dans le besoin. Elle ne se voyait pas aller chez une armurerie sans même détenir un permis d’arme, et elle ne souhaitait pas non plus que son nom assigné à ses armes soit inscrit dans les registres. C’était bien trop risqué ; c’est ce que son père lui avait appris.  

Par chance, les hommes étaient tout aussi influençable ; avec ou sans alcool ; face à une jolie jeune femme. Quelques sourires, des clins d’œil, des rires forcés et « hop » ! Le tour était joué. Faith avait réussi à obtenir un numéro de téléphone. Dès le lendemain, elle avait composé ce numéro et était tombé sur le répondeur d’un simple fleuriste. Faith pensait qu’elle s’était faite avoir, mais le soir même, elle reçu un sms d’un autre portable lui indiquant un créneau horaire pour un rendez-vous aux extrémités de la ville. Plutôt étrange comme démarche, se disait-elle. Faith aurait pu être de la police, mais elle supposé que ces personnes derrière tout ça devaient être paré à toutes éventualité. Et la chasseuse n’avait pas grand-chose à perdre.

Alors en pleine nuit, elle prit sa voiture et se rendit au point de rendez-vous. Il faisait une chaleur à crevé à cause de la canicule. La jeune femme était déjà bien tendue et la température n’aidait pas.

En arrivant sur place, elle descendit de la voiture, un peu soucieuse de découvrir ce qui pouvait bien l’attendre au milieu de tout ces centenaires et ce hangar semblant être abandonné. On aurait dit qu’il n’y avait pas un chat. Aucun bruit. Le silence. Elle déposa sa main dans son dos, là où se cachait son arme, coincée entre son short et son dos. Faith s’avançait tout doucement.

-Il y a quelqu’un ?

En arrivant sur place, la jeune femme s’était demandé si l’aventure dans laquelle celle-ci s’embarquait n’était pas risqué. Seule dans la nuit avec une bande de mafieux… Puis Faith se souvenue que si les deux idiots du bar était sorti d’ici indemne avec des armes dans les poches, alors rien ne pouvait lui arriver. Elle gardait tout de même sa main proche de son arme, histoire d’assurer ses arrières en cas de pépin et s’annonça au milieu de tout ces conteneurs. Un homme daigna à sortir de la pénombre. Il avait l’air calme et décontracté, bien que la brunette ne s’attendît pas à voir ce genre de type. Faith s’était imaginé voir débarquer des latinos portant des chemises à fleur et fumant des cigares. Au lieu de ça, en face d’elle se trouvait un type « normal ». Il ressemblait à un homme d’affaire avec sa petite chemise blanche, ses chaussures italiennes et ses cheveux bien placé. La brunette haussa un sourcil ; surement un fils à papa qui baigne dans de salles affaires pour se faire plus d’argents.

-Vous supposez bien, oui. Par contre, en ce qui vous concerne, je ne pourrais pas en faire autant… On ne m’a pas dit à qui j’allais avoir à faire au téléphone.

Son interlocuteur fit un signe dans une autre direction. Faith remarqua un autre homme non loin, à l’écart à quelques mètres. Elle se disait qu’il devait s’agir de son homme de main ou quelque chose dans ce gout-là. Puis elle reporta très vite son regard sur le vendeur d’arme, prise de cours lorsqu’il lui demanda de se débrasser de son arme. La jeune femme fronça les sourcils.
-Ne me dites pas que les armes à feu vous effraient ?

Elle émit un petit rire, mais compris qu’il valait mieux faire ce que l’homme lui disait. Après tout, elle était en infériorité numérique et le but n’était pas de défier un trafiquant. Et lui non plus n’était pas armé. Le vampire, dont elle ignoré sa réelle nature, lui expliqua que son ami allait surveiller les lieux. Faith déposa son arme sur le toit de sa voiture et secoua la tête de gauche à droite lorsqu’il l’interrogea sur d’éventuel amis.

-Comme vous le voyez, personne ne m’a tenue la main jusqu’ici.

Faith leva les mains pour montrer pattes blanches au dit Klaus qui s’éclipsa en retour. Puis les choses sérieuses allaient commencer. William entra dans le vif du sujet, la regardant de ses grands yeux noirs, tout en s’excusant du cadre dans lequel il recevait la chasseuse. Forcément ; la jeune femme était habituée au monde de la nuit et ne s’attendait certainement pas à être reçu dans un salon de thé.

-Effectivement. De cette chaleur vous auriez pu choisir un petit bar de plage ou une boutique de crème glacé. Mais ça fera l’affaire. J’aurais aimé avoir de nouvelles armes. Une arbalète, un petit fusil, deux armes de poing et des balles en argents. Elles ont un meilleur aérodynamisme.

C’était faux, bien sûr, mais elle ne se voyait pas lui expliquer que ces balles étaient efficaces contre certains monstres. Et Faith ne savait pas non plus si elle devait énoncer ce qu’elle voulait telle une liste de course.

FINNNN merci pour ce court RP, je lance le prochain ce soir ou demain ^^