VIII.06 - Besoin de parler

Une soirée comme les autres à combattre le crime. Voilà le quotidien d’une ange. C’était qu’avec les boites, les démons s’en donnaient à cœur joie, même si heureusement, il en restait peu.

Soudain, la blondinette entendit un appel d’Andrew… C’était étrange. Ils ne s’étaient pas adressé la parole depuis des semaines… La faute à qui ?! Astarielle ne comprenait pas l’auravore. Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis. C’était bizarre non ? A chaque fois, il lui avait reproché d’être absente, et à chaque fois qu’elle essayait d’être plus présente, il l’avait rembarré en lui disant qu’elle ne devait pas être là… Vraiment, la belle avait beau être sur Terre depuis des années, elle ne le comprenait toujours pas.

Pourtant, dés qu’il appelait, elle accourait comme une idiote. Au fond, elle se disait que c’était pour la protection de Léana. Que si elle répondait à ses appels, ce n’était pas pour Andrew, mais bien pour la petite.

Bref, sans plus attendre, l’ange se téléporta dans le jardin des Prescott. Etonnement, l’idée que ce soit un piège ne lui avait jamais traverser l’esprit. Elle s’avança calmement vers l’entrée de la maison et rapidement, la porte s’ouvrit pour laisser place à Léana qui vient lui faire un calin pour l’accueillir. Un sourire se dessina sur les lèvres de l’ange instantanément. Elle avait beau avoir travailler sur son rapport avec les humains quant elle était au paradis, elle ne pouvait que fondre lorsqu’un enfant semblait heureux de la voir.

« Coucou ma belle. » dit-elle en la serrant contre elle. Et les deux entrèrent dans la maison où attendait Andrew. Apparemment, cette fois un camion ne lui était pas passé dessus. Elle croisa alors son regard et revêtit tout de suite le masque de l’ange alors qu’il s’excusait de l’heure tardive et lui demandait si elle allait bien.

« Pas de souci. » lâcha-t-elle simplement, tenant toujours la main de la petite.

L’auravore lui expliqua alors son problème. Il devait semble-t-il retourner au travail mais sa mini-lui ne voulait pas l’accompagner cette fois. Il lui demandait alors si elle pouvait la garder ce qui étonna l’ange qui haussa un sourcil. Biensûre, il ajoutait rapidement qu’elle pouvait refuser. C’est alors que Léana la regarda les yeux pleins d’espoir et murmura un « s’il te plait ».

« Je peux garder Léana, il n’y pas de problème. » ajouta-t-elle laconiquement. « Tu as déjà mangé ? » demanda-t-elle à la petite fille avec un sourire. Cela lui faisait plaisir de garder la mini-Prescott, et lui rappelait le bon vieux temps où rien n’était compliqué.

Ah oui, à présent, elle avait décidé que les sourires, elle ne les donnerait qu’aux enfants et à Seth. Les autres, ils pouvaient aller manger les pissenlits par la racine. Elle se tourna vers Andrew de nouveau et le questionna.

« Tu comptes revenir vers quelle heure ? » Elle n’avait pas vraiment la notion du temps et ignorait quelle heure il était, heureusement, une petite pendule au loin le lui indiqua.

Astarielle comprenait beaucoup mieux pourquoi l’auravore l’avait appelé. Il ne pouvait rien refuser à Leana, sa petite merveille. C’était amusant de voir comment une leader d’un groupe pouvait se faire mener à la baguette par sa gamine. En même temps, logique… Astarielle avait bien compris que les enfants étaient la prunelle des yeux de leur parent. Elle aurait bien aimé ressentir ça que ça soit avec son père, Dieu ou avec Gabrielle. Au souvenir de sa petite néphelim, une ombre passa dans ses yeux. Les choses avaient été tellement compliqué à l’époque… Mais elle n’oubliait pas pourquoi elle en voulait tant aux hommes de lettres et à ses frères et sœurs.

Bref, Andrew lui expliqua donc qu’il ne pouvait pas la laisser seul ici mais que la gamine avait insisté pour qu’elle vienne la garder. Cela réchauffait le cœur d’Asta qui avait le sentiment d’être mise de côté alors qu’elle avait cru un temps faire partie, même un tout petit peu, de la famille. L’ange demanda à l’enfant si elle avait mangé et ce n’était pas le cas. Direction donc la cuisine, heureusement, Andrew avait déjà fait à manger. Tant mieux, la belle ne savait pas vraiment faire à manger.

Andrew lui expliqua alors qu’il ne savait pas quand il reviendrait, mais que sa chambre était toujours présente et qu’elle pouvait l’utiliser pour dormir.

« Je ne dors plus. » avoua-t-elle simplement. « Mais merci. » ajouta-t-elle en réussissant à masquer l’émotion qui semblait vouloir monter en elle.

« 22h, c’est noté. Je sais, ne t’inquiète pas ce n’est pas la première fois que je la garde. » dit-elle simplement, se rappelant qu’avant qu’elle ne soit un ange, c’était monnaie courante. C’était d’ailleurs étrange qu’il lui fasse confiance pour la garder. N’était-elle pas son ennemie officiellement ? Elle sortit de ses réflexions lorsque le bel homme lui demanda si elle souhaitait manger avec eux.

« Avec plaisir, comment résister aux pattes bolognaise de Monsieur Andrew Prescott. » dit-elle pour amuser Leana qui se mit à rire pour ensuite aller s’asseoir à table.

Elle prit donc une petite assiette n’ayant pas le besoin de manger elle n’allait tout de même pas dévorer un plat entier ! Elle demanda alors à Leana comment se passait l’école et si elle était contente d’être en vacances. Elle demanda même si ils comptaient partir en vacances. C’était bizarre. L’espace d’un instant, elle avait l’impression d’être de retour des années en arrière où tout semblait plus facile.

Andrew n’avait pas réussi à résister à sa petite Leana. En même temps, personne ne pouvait rien refusait à la belle petite, même Astarielle. Du coup, l’auravora l’avait appelé pour que l’ange garde la petite et voilà qu’elle était invitée à diner avec eux. Cela faisait une éternité qu’ils n’avaient pas mangé à trois et la petite semblait ravie et au fond… L’ange aussi était heureuse. Et éait-ce un petit sourire qu’elle venait de voir sur les lèvres du jeune homme ?

Bref, les pates bolognaises furent dévorées en un rien de temps et c’était toujours aussi bon d’ailleurs. Astarielle demanda alors à la petite si elle partait en vacances. C’était semble-t-il le cas puisque Andrew avait décidé d’amener sa fille dans les îles. Elle proposa alors de lui envoyer une carte postale.

« Ça me ferait plaisir que tu m’envoies une carte postale. » dit-elle avec un sourire à Leana. Etonnement, elle aurait aussi aimé venir avec eux, mais ça, elle savait qu’elle n’aurait pas dû avoir cette idée. Une ange ne partait pas en vacances et encore moins avec un auravore et sa fille. Surtout que sa relation avec Andrew n’était pas au beau fixe.

Ils finirent le repas sur une touche sucrée, la belle demandant également un thé. Elle avait découvert cela récemment et trouver cela plutôt bon. Ils allèrent dans le salon pour prendre le dessert. Enfin, le repas fini, Leana fila dans la salle de jeu.

Astarielle hésita, mais décida alors d’aller rejoindre l’auravore dans la cuisine. Elle pourrait jouer avec Léa tout à l’heure de toute façon. Elle l’observa quelques secondes et se racla la gorge.

« Je peux t’aider pour quelque chose ? » demanda-t-elle poliment, notamment en désignant la vaisselle.

« C’est pour ton boulot que tu dois partir, c’est ça ? » le questionna-t-elle en venant à côté de lui et en posant son regard vairon sur le jeune homme. Elle espérait que cela n’avait rien à voir avec les auravores parce qu’elle ne voulait pas de nouveau se disputer avec Andrew à ce sujet… Et à la fois, elle était curieuse de savoir.

Le repas passa rapidement et dans la bonne ambiance. L’espace d’un instant, Astarielle oublia alors qu’elle était un ange. Elle oublia le fait qu’elle en voulait à Andrew de la rejeter. Elle oublia le fait que tout ceci n’était qu’une illusion pour Léana.

D’ailleurs, la petite décida d’aller dans la salle de jeux, laissant les deux adultes ensemble. La blondinette décida alors de rejoindre Andrew qui faisait la vaisselle et se proposa pour l’aider. Ce dernier déclina, rappelant qu’il y avait aussi le lave vaisselle qui ferait le plus gros du boulot. Elle acquiesça en silence et demanda alors si c’était pour le travail qu’il devait partir. C’était apparemment le cas. Avec les vacances, peu de personne étaient disponible.

Une fois qu’elle eut la réponse, elle se demanda si elle ne ferait pas mieux de partir. Mais Andrew lui demanda alors comment elle allait. Elle hésita à lui répondre à toute sincérité.

« Je vais bien.... » commença-t-elle. « Et je n’aurai besoin de rien. Ne t’inquiète pas. » lâcha-t-elle simplement. Elle hésita, mais ne put s’empêcher d’ouvrir de nouveau sa bouche.

« Et puis, au moins si un démon tente de tuer Leana, au moins je serai là cette nuit. » ajouta-t-elle en détournant le regard. Oui, elle était amère, oui elle avait osé. Quoi, ils devraient peut-être en parler des paroles horribles que l’auravore avait eu à son sujet la dernière fois qu’ils s’étaient vu ? Il lui avait quand même dit qu’elle ne servait à rien en tant qu’ange gardien et que de toute façon, il ne voulait pas d’elle ici, non ? Le jeune homme ne sembla pas apprécier parce qu’il répondit tout de suite, la fixant froidement.  

-        Ceux qui m'ont fait le plus de mal pour le moment ce ne sont pas les démons mais les anges.

Elle le fixa alors quelques secondes, plongeant son regard dans le sien et le soutenant. Elle tentait de lui arracher la vérité…

« Dis moi. Dis moi qui. » Etonnement, sa voix sonnait comme une menace. Pas contre Andrew, mais bien contre les autres anges. Clairement, elle allait s’occuper des personnes qui toucheraient un cheveu de la famille Prescott.

Le repas se déroula sans encombre. Cela rappela même le bon temps à l’ange. Un temps où il n’était pas un auravore et une ange. Mais qu’importe, c’était du passé. Andrew lui avait bien fait comprendre qu’elle devait mettre ses distances avec eux… Alors pourquoi la rappelait-elle ? Et pourquoi elle répondait ?

Finalement, les deux adultes se retrouvèrent à deux dans la cuisine et la petite parenthèse s’évapora aussitôt. Elle avait remis ses barrières comme lui avait appris le paradis. Ne plus ressentir quoique ce soit pour l’auravore était plus facile plutôt que la ribambelle de sentiments qui se bousculait en elle quand elle pensait à lui. En tant qu’ange, elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait et préférait donc le mettre de côté. C’était plus simple, pour tout le monde.

Aussi, ne se montra-t-elle pas particulièrement agréable. C’était que leur dernière discussion avait tout de même blessé l’ange. En effet, elle se souvenait encore l’auravore lui dire qu’elle ne servait à rien ce qui l’avait profondément peiné alors que ce n’était pas elle qui n’avait plus voulu faire partie de leur vie.

Bien sûre, Andrew réagit avec véhémence à cette attaque directe. De toute façon, dés qu’on touchait à Léana il se transformait en tigre. Il la fixa alors froidement ce à quoi la blondinette répondit par la pareille, se redressant légèrement pour lui montrer qu’il ne lui faisait pas peur. Certes, Andrew était l’un des rares à pouvoir lui faire du mal en tant qu’Auravore, mais la jeune femme était plutôt téméraire. Il lui déclara alors que ce n’était pas les démons le problème, mais surtout les anges. Elle sentit comme un coup de poignard au cœur en entendant cette phrase. Il parla d’Ithuriel, d’Ariel… Mais aussi de Castiel.

« Ithuriel est dans le coma, elle ne posera plus de problèmes j’y veille ! Quant à Castiel, je le surveille et l’ait convaincu que vous n’étiez pas un danger. Je l’ai convaincu comme j’essaye de le faire avec l’ensemble de mes frères et sœurs. Je me les mets à dos en montrant si ouvertement mes opinions, mais je vous défends. Toujours. Quant à Ariel, j’en ai fait mon affaire. Je lui ai clairement dit que si elle retouchait à un seul auravore, je la tuais moi-même ! » lâcha-t-elle agacée.

« C’était donc ça. La dernière fois quand tu as été blessé, c’était des anges qui t’ont attaqué ? Dis moi qui Andrew. » demanda-t-elle tellement sérieusement.

« Je ne te demande pas de les pardonner je te demande d’essayer d’arrêter cette guerre pour le bien de tous. On en a les pouvoirs, seulement si on ne crie pas vengeance. » avoua-t-elle en tentant de le convaincre à son tour. Elle était persuadée que les anges et les auravores n’étaient pas censés se haïr de la sorte… Puis il ajouta que dans les personnes qui les blessaient, il y avait elle. Elle sentit de nouveau son cœur se serrait. Comment osait-il alors qu’il l’avait rejeté ?

« Je te demande pardon ? C’est moi qui ai décidé de partir ? C’est de ta faute je te rappelle ! Tu as peut-être oublié toutes les choses horribles que tu m’as dite ? Et moi comme une idiote je reviens dés que tu m’appelles. Et après c’est moi qui veut t’évincer de ma vie ? » demanda-t-elle sentant la colère monter en elle. Elle le fixait droit dans les yeux, sentant une vague de sentiment commencer à revenir. Elle les ferma et tenta de se calmer.

« Je suis moins efficace avec des émotions et je ne vois pas de quelle vérité tu parles Andrew. » ajouta-t-elle.

Elle aurait pu faire comme si de rien n’était. Elle aurait alors passé une bonne soirée et aurait pu faire semblant. Seulement voilà, Astarielle n’avait pas sa langue dans sa poche. Du coup, elle avait légèrement provoqué Andrew et il avait décidé d’y répondre…

Astarielle ne comprenait jamais l’attitude d’Andrew. Il était toujours une énigme pour la belle ange… Déjà les humains l’étaient parois, mais lui, c’était le pire ! Bref, la blondinette tentait petit à petit de lui expliquer qu’elle avait réussi à mettre à mal les anges qui n’étaient pas pour les Auravores. Petit à petit, elle avait réussi à leur ouvrir les yeux.

« Non tu ne m’as rien demandé, mais je trouve cette guerre tellement idiote ! Vous êtes tous des idiots pour être honnête ! Alors j’essaie juste de vous moins bête. » lâcha-t-elle en croisant les bras. Il l’agaçait au plus au point et elle n’aimait pas cette drôle de sensation… Il la faisait ressentir des émotions qu’elle ne devrait pas.

« Et puis je défends les causes que je trouve juste. » ajouta-t-elle en soupirant.

Andrew lui avoua alors que c’était donc ses frères et sœurs qui étaient à l’origine de son état la dernière fois qu’ils s’étaient croisé… Il plongea son regard dans le sien. La blondinette le soutint alors qu’il lui expliquait que lui aussi été entre deux camp.

« Je n’ai jamais dis le contraire ! Ecoute, tu aurais pu m’appeler et je les aurai éloigné. Et tu devrais y croire !  Il y a quelques dissidents c’est vrai, mais ose me dire que dans ton camp aussi il n’y en a pas ? » demanda-t-elle.

Oui, c’était une vision un peu naïve, mais qu’importe. Astarielle était une grande idéaliste. Mais le pire fut lorsqu’il annonçait qu’elle aussi lui faisait du mal. Sérieusement ? Elle ne l’avait jamais touché !

« Je n’ai jamais dis que tu étais une ordure ! Je me suis juste demandée quelle était tes intentions en me cachant la vérité et tu l’as dis toi-même que ce n’était pas pour de bonnes intentions ! » dit-elle en fronçant les sourcils.

« Et tu trouves ça logique de me traiter comme tu le fais pour ne pas me faire du mal ? Bien sûre que je ne comprends pas ce n’est pas logique ! Parce que j’ai beau avoir été au paradis pour oublier tous ces trucs à la noix, le fait que tu me demandes de partir me fait toujours autant de… Peine. » avoua-t-elle. Elle enchaîna alors, se rendant compte qu’elle se livrait beaucoup trop et puis… Elle était censée ne plus ressentir ce genre de truc ! Elle a tout fait pour !

« Non mais franchement, vous les humains ! C’est d’une logique ! » en levant les yeux au ciel.

« Et puis qu’est-ce qui n’était pas clair au juste dans nos sentiments ? On a toujours su qu’on était de deux camps différents. » dit-elle en plongeant son regard dans le sien.

Cela faisait des mois qu’ils auraient du discuter. Et pourtant, ils n’avaient jamais pu le faire… Jamais réussi. Et voilà qu’ils discutaient en plein milieu de cette cuisine. Remarque, c’était toujours les mêmes choses qui étaient ressassées. Une guerre idiote, des alliés idiots… Et entre eux, toujours une incompréhension et des non-dits. Ce qui était dommage c’est qu’ils avaient toujours été dans deux camps différents et que cela n’avait pas vraiment compté avant…

Elle lui expliqua alors qu’elle s’était battue pour la cause des auravores, qu’elle se mettait même parfois ses frères et sœurs à dos… Elle ajoutait également qu’il lui aurait fallu un mot pour qu’elle vienne l’aider. Il se mit à rire ce qui lui fit froncer les sourcils. Apparemment, il n’avait pas eu le temps d’agir, mais aussi que c’était utopique de croire en une paix.

« Et bien je suis peut-être naïve mais moi j’y crois à cette paix durable. J’y crois et je compte bien aller au bout de mes convictions. » lâcha-t-elle apparemment contrariée.

Puis revint sur le tapis cette histoire de manipulation… Andrew lui avait en effet sciemment caché la vérité sur son identité lorsqu’elle avait atterri dans son jardin… Et au fond d’elle, elle était persuadée que c’était l’une des meilleurs périodes de sa vie : heureux sont les ignorants.

« Non je ne compte pas te le répéter éternellement, mais je me demande quand est-ce que tu es sincère avec moi. » dit-elle, le cœur serré. Elle se demandait parfois si il ne la manipulait pas… C’était ce que lui avait dit Seth, mais elle n’imaginait pas Andrew comme ça… Mais parfois, elle se disait qu’elle était naïve.

Puis elle lui avoua qu’elle ne le comprenait pas… Qu’il lui faisait du mal et de la peine à la rejeter à chaque fois. Il lui demanda alors comment est qu’il pouvait la préserver à part en l’éloignant de lui.

« Mais je n’ai pas besoin d’être protéger Andrew ! Et encore moins si cela signifie que tu m’éloignes de toi ! » ajouta-t-elle agacée.

Elle le fixa alors droit dans les yeux, répondant à son regard. Elle aimait tellement ce regard bleu qui parfois la hantait lorsqu’elle laissait ses pensées divaguer. Et puis il y avait cette histoire de sentiment. Elle ne comprenait rien, il n’était pas clair comme à son habitude ! Il ajoutait alors qu’ils n’étaient pas clair dans les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre. Elle était sur le point de lui demander de quoi il parlait, mais l’auravore s’avança vers elle et posa ses lèvres sur les siennes.
Elle eut, l’espace de cet instant, l’impression d’être dans un autre monde. Elle sentit une vague de chaleur monter de son ventre pour s’épanouir dans tout son être. Elle ne put s’empêcher de fermer les yeux pour profiter de cette sensation et répondre au baiser. Son cœur accéléra sans qu’elle ne puisse rien n’y faire.

L’auravore mit alors fin à leur baiser et plongea son regard dans le sien alors qu’il parlait de « ce sentiment ». La blondinette le fixa alors interdite. Comment devait-elle réagir ? Elle n’en savait strictement rien. Elle se contenta de le fixer, perdue, son cœur battant la chamade sans qu’elle n’arrive à l’expliquer. C’était le seul être au monde qui la mettait dans cet état…