IX.02 - Un crâne de sorcière en sautoir, une bonne idée de cadeau ! [Mercy]

Jeudi 1° novembre 2018

Bientôt minuit

Le plan de vengeance suit son cours à Chicago, j’ai juste du temporiser en m’éloignant pour éviter que tout s’emballe avant le retour de Cassis et la finalisation dudit plan, ce serait dommage que mes admirateurs forcément zélés parce que sous mon charme gâchent le final concocté par mes associées.

Pour marquer la fête des morts à venir, j’ai réfléchi au cadeau que je pourrais faire à Mercy pour marquer le coup. J’y réfléchissais quand des retrouvailles imprévues, du moins en ce qui me concernait, m’ont rappelé à quel point finalement cette traitresse de Calli était non seulement quelqu’un d’insignifiant, une personne d’une banalité affligeante alors que par ironie elle se prend pour le contraire à savoir pour une puissante sorcière, ce qui est ridicule mais aussi pour quelqu’un d’unique, ce qui est encore ridicule et la confirmation que le ridicule ne tue pas sinon elle serait morte depuis longtemps, tellement elle est ridicule.

Cette nuit, je constate que Mercy me cherche à mon appartement alors que je venais justement la voir. Elle me découvre entièrement nue et couverte de sang de la tête aux pieds et je devine que même quand on est une démone, ça peut surprendre sur le moment. Puis je dissimule quelque chose dans mon dos.

"Bonsoir ma belle. Non, ce n’est pas mon sang, je n’avais rien à me mettre alors je me suis dit que ça m’habillerait, de me couvrir."

Dis-je sur un ton qui va du faussement sérieux au vraiment pas sérieux du tout et de rire. Je n’ai pas besoin d’ajouter que je plaisante parce qu’elle doit se douter que c’est le cas, que je plaisante.

"Une sorcière qui fut un de mes coups sans lendemain est venue à ma rencontre pour remettre ça et elle a osé me menacer quand je l'ai repoussée, ce qu’elle n’avait pas fait du temps d’Aamon alors je lui ai arraché la tête et j’en ai fait un sautoir."

Ceci dit, je m’approche de Mercy et l’embrasse sur la bouche avant de lui donner ce que je cachais dans mon dos.

"Je me suis dit que son crâne ferait un sautoir alors j’en ai fait un sautoir et je te l’offre parce que tu comptes beaucoup pour moi."

C’est probablement difficile à dire même pour une démone et même pour une démone telle que Mercy si je suis sérieuse ou non alors que je place le sautoir autour de son cou.

"J’ai un peu moucheté le sol et une douche serait la bienvenue. C'est clair, pour toi aussi."

Je dis ça avec malice parce que le collier dégouline de sang qui ruisselle abondamment sur elle, sans oublier le baiser immaculé lui aussi de sang. Il n’empêche, faire d’un crâne de sorcière un sautoir, c’est une bonne idée cadeau !

@Mercy

Comme elle l'avait prédit, les troubles du sommeil de Cassis retardent la fin de son voyage en train. C'est plutôt embêtant ouais mais c'est pas comme si elle le faisait exprès non plus et puisque j'ai essuyé un échec critique en tentant de trouver une solution à ce désagrément, ben on essaiera tant bien que mal de le rattraper, ce retard, qu'est-ce vous voulez que je vous dise. Au moins, de son côté, Lou fait des progrès avec les clampins de Chicago, de gros progrès. Mais qui en aurait douté ? Sûrement pas moi puisque c'est moi qui ai pensé que ce serait un rôle parfait pour elle.

En parlant de Lou, j'allais la voir pour lui annoncer ce retard, mais aussi parce que j'avais envie de la voir, en plus c'est la fiesta des morts, ça serait marrant si on fêtait ça, toutes les deux. Dans le couloir, je mate les quatre portes des appartements du sous-sol du club en soupirant. Ouais j'ai sans doute été optimiste d'en faire faire quatre. Bah au pire, on pète les murs et hop, Lou et moi on a deux belles suites.

J'entre dans l'appartement de la démone sans frapper et je la trouve alors à poil, couverte de sang au milieu de son salon. Je ne suis pas vraiment surprise de la voir comme ça, mais plutôt très perplexe. Qu'est-ce qu'elle a foutu pour finir dans cet état ? Elle me dit alors que ce n'est pas son sang tout en plaisantant.

"Je te l'ai déjà dit, qu'un rien t'habillais."

Dis-je en riant avant qu'elle m'explique d'où vient tout ce sang. Une sorcière, un coup sans lendemain et qui n'accepte pas qu'on lui dise non … ouais, ça me rappelle vaguement quelqu'un, sûrement une coïncidence, y a pas qu'une sorcière dans le monde et vu qu'elles sont toutes pareilles … En tout cas, ça en fera une de moins grâce à ma belle démoniaque qui s'approche ensuite pour m'embrasser avant de me passer autour du cou un collier avec le crâne de ladite sorcière comme sautoir. Quant aux paroles qu'elle prononce en passant le crâne à mon cou, j'ai du mal à saisir si c'est du lard ou du cochon.

"J'adore, merci ma douce. Je le pendrai au mur au dessus de ma tête de lit, ça fera très bien là."

Elle se doute bien que je me baladerai pas avec ce crâne au cou ouais, c'est pas ce qu'il y a de plus discret en société. En fait, c'est deux cadeaux en un, une foutue sorcière est morte en couinant de douleur ça fait aucun doute et j'ai son crâne. Ceci dit alors que la démone parle de prendre une douche en voulant m'y entraîner vu que je suis toute salopée de sang de sorcière qui coule encore du crâne, je me dis qu'elle l'a fait exprès, Lou, de m'en foutre partout aussi. Ce qui m'arrange ouais.

"Une longue douche, t'en as jusque dans les oreilles, du sang, comment t'as fait pour t'en foutre dans les oreilles …"

Dis-je en lui mordillant l'oreille en question. J'imagine à peine à quoi devait ressembler la scène du crime après le passage de ma partenaire infernale. Ça devait être quelque chose, je suis jalouse.

Je doute que Mercy ait cru un seul instant que la sorcière à la tête arrachée ait pu être Calli parce que je lui aurais tout simplement dit que c’était elle que j’avais raccourcie. J’ai du mal à comprendre qu’après avoir vu que nous n’avions rien fait de notre surpuissance du temps des boites démoniaques, après tout nous n’avons même pas tué ne serait-ce qu’un archange, il y ait encore des gens assez stupides pour prétendre que devenir plus puissants les ferait impacter la guerre entre le bien et le mal. Foutaises. J’ai du mal à le croire mais la bêtise humaine est infinie après tout et les sorcières ne sont au final que des humaines avec des tours de passe passe, des frimeuses qui se croient au dessus des autres alors qu’elles ne sont rien, alors qu’elles sont juste minables, pathétiques et elles ont l’air con le jour ou un chasseur leur met une balle dans la tête, ou qu’une démone leur arrache la tête.

Passons !

Mercy adore mon cadeau et propose une longue douche, ayant parfaitement compris que je l’avais elle-même imprégnée de sang pour l’entraîner sous ladite douche.

"Oh oui, une très longue douche."

Une très longue douche à faire chanter ma belle dont la voix mélodieuse gratifie mes oreilles jusqu’à ce qui devait arrive, arrive.

"Il n’y a plus d’eau chaude."

Comment le sais-je ? Il n’y a plus d’eau chaude quand il n’y a plus de vapeur d’eau dans la douche, c’est donc le moment d’en sortir, de la douche, dont acte.

"J’ai cru comprendre que la petite avait du retard dans la cueillette de ses plantes. Papa ne pourrait pas lui faire un robot couvert de chair pour dormir avec elle ? Comme un Terminator du sommeil."

On ne pourra pas dire que je ne propose pas d’idée, même si l’idée en question n’est pas juste bancale, elle est totalement irréaliste. Alors, c’est vrai que parler d’irréel dans un monde surnaturel est assez bizarre mais niveau science, niveau technologie, il n’existe pas encore de robot capable de se faire passer pour des êtres humains comme les Terminator et ça ne devrait pas être faisable avant très longtemps.

"J’imagine qu’on ne peut pas faire confiance à cet auravore pour dormir avec elle, pour ma part non pas tant parce que c’est un auravore mais parce qu’il me semble assez enclin à la mettre en cloque à la première occasion, ce qui ne nous arrangerait pas du tout."

Mercy comprendra aisément de qui je parle vu que de toute évidence, ses frères et sœurs ne sont que des ombres d’Andrew qui pense à leur place.

@Mercy

Une bonne sorcière c'est une sorcière morte, évidemment. Celle dont le crâne pendait à mon cou est une très bonne sorcière ! Je crois que le jour où je rencontrerai une exception parmi elles, c'est qu'il gèlera aux Enfers. Elles sont censés servir le Mal, pas se servir du Mal, on est pas là pour s'agenouiller devant elles, quoiqu'elles en disent ou pensent. Je suis sûre que certains démons bas de plafond ne demandent que ça, ce n'est pas mon cas et Lou à pris finalement conscience elle aussi que ces femmes ne valent même pas l'air qu'elles gaspillent, la plupart du temps en le brassant.

Mais assez parlé de ces chieuses, même si je suis intarissable quand il s'agit de les remettre à leur place, dans la fosse d'où elles viennent, le genre de fosse qui ne sent pas bon. Connaissant mon avis à ce sujet, le cadeau de Lou en devient symbolique à mes yeux et je me demande si c'était son but. En tout cas, elle est d'accord avec moi, la douche sera longue.

Et chaude.

Du moins jusqu'à ce que l'eau décide de ne plus l'être, elle, chaude.

"Merde alors. Faudra faire installer de plus gros chauffe-eau."

Dis-je alors qu'on sort de la douche. Lou décide alors de me parler du retard de "la petite" comme elle dit, Cassandra quoi, qui n'est pas grande et même vraiment pas grande. C'est vrai que j'étais venue pour ça, aussi.

"Un Termidoudou. Je suis sûre que ça lui suffirait même pas, mais l'idée ferait fureur chez les humains, ça, c'est certain."

Répondis-je en riant tout en me séchant avant de passer la grande sortie de bain autour de moi. Les humains n'assument pas leurs doudous passé un certain âge, un gamin avec un nounours c'est normal, un adulte … si ça se sait on dit qu'il a des problèmes psychologiques. N'importe quoi ouais. Le Termidoudou, le doudou de tout les doudous. Lou se met alors à penser à Noah, moi aussi ouais, j'y ai pensé en me disant que ça le ferait pas, les grands esprits tout ça.

"Noah n'est pas une option, non. Même s'il n'était pas un auravore, Cassis ne l'apprécie pas beaucoup, elle l'appelle "l'ahuri"."

Dis-je en rigolant. Oui bon il l'est, ahuri, des fois, mais il est marrant et pas si con que les autres auravores, genre sa frangine, incapable d'écouter ce qu'on essaie de lui dire et se baladant avec de jolies oeillères, l'ayant rencontrée, je peux en témoigner. En fait ce que je pense de Noah, c'est que l'humain qu'il est ou était aurait eu du potentiel pour le Mal, dommage qu'il soit parasité par un truc qui l'empêche au final d'être complètement libre de ses actes et dont il ne peut pas se débarasser. Pour en revenir à Cassis :

"Son retard ne devrait pas avoir beaucoup d'impact sur le plan, elle a réussi à le minimiser et sera bientôt de retour. Donc tu pourras reprendre tes activités à Chicago assez vite. Tu me diras, ils sont sûrement déjà à point !"

Dis-je en imaginant les lycans de Chicago en mode Tex Avery, les yeux en forme de cœur et hors des orbites quand ma douce est dans les parage. J'en viens presque à oublier la troisième raison de ma visite qui me revient alors.

"Puisqu'on a un peu de temps et que c'est la fiesta des macchabées dans … ha ben on est demain, du coup c'est aujourd'hui, ça te dirait qu'on aille y faire un tour histoire de mettre de l'ambiance ?"

La douche a été longue ouais, minuit est maintenant largement passé.

La pluie, un bain, une douche, une cascade … L’eau a eu de tout temps un effet aphrodisiaque sur pas mal d’humains. Ceci dit, pour certains il ne leur faut pas grand chose pour "s’enflammer", je pense ainsi à un certain pompier qui est convaincu d’être l’un des humains les plus séduisants de tous les temps, rien que ça alors qu’il est mortellement ordinaire et juste bon à trousser des femelles aussi fades que lui, c’est dire le niveau, à ce niveau ça devient de la spéléologie. Je ne risquais pas de finir dans son lit, lui, même pas en rêve comme disent les humains. Oui donc, si l’eau est un stimulant sensuel, il a tendance à faire partir mon maquillage, même celui censé y résister pendant un moment. Ca ne me dérange pas dans les bras de Mercy et je ris quand elle évoque le remplacement du cumulus, puis quand elle mentionne le produit star des humains, si ça existait.

"Le termidoudou, avec lui, vos nuits blanches sont terminées."

On rit mais ça m’étonne qu’en tant que démone des croisements, Mercy ne puisse pas régler ça même s’il est vrai que je n’y connais pas grand-chose en vœux démoniaques. C’est peut-être Crowley, il doit avoir un paquet d’actions dans Big Pharma. Vue leur politique résolument démoniaque, ça ne m’étonnerait pas. Ceci dit, j’en ai aussi, de ces actions, pas un paquet mais j’en ai. Si pour telle ou telle raison, le monde perdait brusquement sa partie surnaturelle et que je redevenais humaine, il faudrait bien vivre et je n’aimerais pas avoir à trimer même si oui, il y a le club de Mercy, que dis-je, notre club.

"L’ahuri !"

Je ris en essuyant ma belle.

"Ca n’a pas été si facile que ça parce que d’habitude j’apporte un échantillon à au moins une proie mais comme tu as l’exclusivité de mes charmes, j’ai tout basé sur la frustration et ils ne marchent pas, ils courent. Ca devrait exploser au moment le plus propice prévu par la petite."

Ceci dit, je l’embrasse avec passion pour lui confirmer que cette exclusivité me va très bien.

"Bonne idée !"

Dis-je avec un grand sourire plus que ravi quand elle propose qu’on aille mettre de l’ambiance pour la fête des morts.

@Mercy

Si on m'avait dit que ma relation avec Lou allait évoluer dans le sens où elle a évolué, j'aurais rigolé à la figure de celui qui me l'aurait annoncé, un bon gros fou rire, parce que ouais, j'aurais pris ça comme une sacrée bonne blague. La démone a toujours été spéciale à mes yeux et elle le sait, ce qu'elle sait aussi c'est que je ne suis pas un foutu paon, les rituel de séductions, se pâmer, je laisse ça aux crétins qui aiment faire la roue, moi j'aime pas. Je plais ou je plais pas, c'est aussi simple que ça et quand je plais pas, je l'accepte, je m'amuse pas a faire des pieds et des mains pour que ça change. Quand je vois certains humains et même certaines créatures faire leur cinéma pour séduire, j'ai l'impression d'être devant le théâtre de Guignol. Bref, je ne pensais pas plaire à Lou, en tout cas pas comme ça, voilà pourquoi j'aurais rigolé si on m'avait dit qu'un jour on atteindrait ce stade dans notre relation.

Après ouais, c'est une belle surprise pour moi. Elle est la seule qui me connaît vraiment, avec ou sans mes artifices

"Le plus simple ce serait évidemment un pacte, je pourrais tout régler avec une toute petite bise, mais nan, c'est qu'elle est compliqué sur les bords, Cassis, elle veut mériter l'Enfer sans coup de pouce de ce genre. Ce que je respecte hein, mais du coup, pas de pacte même si je lui filais le nombre d'années qu'elle voulait."

Dis-je en conclusion sur le sujet des problèmes de sommeil de Cassandra avant que Lou me parle de ses progrès au niveau des ces crétins de Chicago tout en m'expliquant qu'elle se limite à les frustrer parce qu'elle me donne l'exclusivité de ses charmes. Ouais ça doit les démanger sévère et pas au niveau du crâne, ces crétins. La démone m'embrasse alors avec passion, baiser que je lui rend avec la même passion.

"J'imagine que j'ai pas vraiment besoin de le préciser, mais tu l'as aussi l'exclusivité des miens, de charmes."

Ouais, pas besoin de préciser mais je le fais quand même. En plus ça se bouscule pas au portillon quoi. Y en a qu'on essayé, ils ont eu des problèmes, comme dirait l'autre. De plus, quand bien même ça s'y bousculerait, au portillon, elle l'aurait quand même, l'exclusivité.

En tout cas, elle a l'air ravie de ma proposition d'aller fêter à notre façon les morts, ma partenaire démoniaque, du coup je suis ravie aussi.

"J'ai pas de plan, on improvisera sur place, c'est bien d'improviser aussi ! Une préférence de destination ?"

Moi en général, c'est le Mexique, ils sont bien plus investis par la chose, du coup c'est plus marrant ouais, mais si Lou préfère ailleurs, ça ne sera pas moins marrant, au contraire, je suis peut-être trop habituée à faire ça au Mexique et ça me changera !

Par contre ouais, on va éviter d'y aller à poil, même si jadis j'en aurais été capable, aujourd'hui tout le monde à son petit smartphone pour balancer ta gueule sur internet. Pas envie de finir en une des journaux et sur tous les réseaux sociaux à la con. Va donc falloir s'habiller pour l'occasion !

En fait, je ne suis pas spécialement surprise par l’évolution de ma relation avec Mercy même si une fois n’est pas coutume comme on dit, ça n’était absolument pas planifié, prémédité et encore moins organisé. Dans un sens, ça n’était pas davantage organisé, prémédité et encore moins planifié, ce que je pourrais aussi tourner de la façon suivante, à savoir que ça n’était pas non plus planifié, organisé et encore moins prémédité mais ça reviendrait au même au final. Qui me connaît vraiment hormis Mercy ? Qui d’autre m’a montré que je pouvais être tellement plus qu’une succube source de tentations et de frustrations ? La réponse est simple.

Personne d’autre.

Alors j’ai sans doute manqué un ou deux "coups" avec des proies tellement superficielles au final, tellement bêtes mais bêtes qu’elles n’ont pour seul intérêt dans la vie que de se faire flatter par leurs semblables et du coup ce n’est pas dommage de ne pas les fréquenter ! Puis Mercy me fait rire à sa façon dont elle parle de l’associée douée en herboristerie.

"Tu peux toujours accorder des rallonges à des mortels pour services rendus mais on en reparlera."

Lui dis-je avec malice quand il est question de mériter les Enfers, ce qui me semble toujours une notion très bizarre mais je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de l’humaine et ça vaut mieux en fait.

"Ce serait bien de savoir comment l’auravore a évolué, s’il est rentré sagement dans le troupeau ou s’il pense toujours en électron libre en quelque sorte. Comme disent les mortels, sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis."

Je réfléchis pendant quelques instants quand Mercy me demande si j’aurais un lieu de destination préféré pour faire la fête.

"Pas spécialement, on peut laisser le hasard choisir à notre place tant que tu ne me fais pas le coup de la mappemonde et de l’Australie encore c’est le jeu ma pauvre Lucette !"

A l'origine axée sur les intrigues charnelles, pour le dire poliment, ma culture s'est quelque peu étendue avec Mercy même s'il me reste encore beaucoup à découvrir, c'est le moins qu'on puisse dire, c'en est même un doux euphémisme !

Spoiler:

@Mercy

Alors que Lou me parle de rallonges que je pourrais accorder aux mortels pour service rendu, je sais pas pourquoi mais je me demande soudainement comment s'en sort la naine, je veux dire … Isatys. Quand je dis naine c'est pas parce qu'elle est petite mais parce qu'elle a le corps d'un gamine surtout, bref je me demande comment elle s'en sort avec ses pactes, non pas que ça m'interesse beaucoup, mais faut avouer que si je n'avais pas d'inventivité pour en trouver, avec le club par exemple, j'en aurais pas beaucoup. C'est quand même pourtant pas mal dix ans et c'est négociable en plus. Les humains seraient-ils devenus si lâches pour ne pas oser s'y risquer ? Lâches ou cons, c'est selon. En tout cas si j'innovais pas, mon boulot se résumerais à moi qui attend dans le désert en regardant les virevoltants passer. Démon des croisements, ça devient pénard comme job. Surtout à Huntfield !

Ce qui est sur c'est que Lou éveille ma curiosité avec son air malicieux mais on en reparlera, elle a dit. Du mystère, j'aime !

"C'est prévu, je sais juste pas quand. J'ai rencontré sa frangine dont j'ai oublié le prénom d'ailleurs. Elle m'a confirmé à sa façon qu'a part lui, je peux vraiment pas les blairer, les auravores et leur victimisation. Je suis sûre qu'elle m'aurait attaquée à vue, si on avait pas été au club."

Sûre et certaine même. Mais bon, je doute la recroiser un jour et c'est pas dommage, elle, même en tant qu'humaine, elle me gonflerait. Pour le moment, fermons le dossier auravores et allons nous marrer. Je rigole quand ma douce mentionne la pub et le fameux "c'est le jeu ma pauv' Lucette".

"J'ai pas de mappemonde …"

Répondis-je pince sans rire, avant de décider où nous allions.

"Le Japon ! Y a longtemps que j'y ai pas mis un orteil et c'est hyper facile de rigoler avec eux, tellement ils sont … ben heu … japonais."

Sauf leur respect hein, faut quand même avouer qu'ils sont assez spéciaux, là bas. Passant de traditions à truc de malades dont eux seuls peuvent avoir l'idée, des trucs souvent malaisant, même pour moi. Sérieux, ils ont des bars à lait maternel et je plaisante pas.

[HRP : Fini aussi, merci^^]