XI-03 Nostalgie (Sam le 12 février 2019)

Bien installer dans son fauteuil favori dans ce chalet en bois rond qui est devenu son refuge, son Eden contre la dureté de ce monde chaotique, le vétéran de tant d’horreur soupira doucement alors que la nostalgie le berçait avec lenteur. L’esprit de l’irlandais gravitait doucement vers ses rares souvenirs heureux d’une vie de misère et de violence. Le visage souriant de Karen, les mines réjouis de ses enfants de cœur alors que le patriarche Singer leurs donnait sans compter affections et conseils pour affronter leurs terrible destinée. Voilà des merveilleux songes pour celui qui avait dû faire l’impensable et surtout vu assez d’horreur pour remplir au moins douze existence complète. Mais la tristesse d’être seul au monde, seulement accompagner par le clébard vieillissant qui ronflait à ses pieds, affligeait plus que raison l’ancêtre. Tendant une main parcheminée par les tâches de vieillesse, l’irlandais intransigeant pris un sac de plastique avec une décence presque religieuse. Délicatement, comme si le contenu pouvait se dissiper au moindre souffle et s’envoler en poussière. Saisissant l’étoffe satiné d’un foulard de dame de la couleur de l’azur du ciel, le vieil homme respira l’effluve d’un passé qui ne s’effacerait jamais de son palpitant si tristement lacérer par le malheur. Une douceur odeur de rose mélanger à la cannelle fit en sorte de fermer ses paupières et de se laisser aller au délicieux monde de la rêverie. Quand il réouvrit les paupières, le regard d’acier bleuté se posa sur un être de beauté et de douceur que sa nature vampirique n’avait en rien altéré. Un sourire narquois et aimant se dessina sur les lèvres pleines de la chanteuse de jazz qui était bien plus âgé que le patriarche Singer, mais donc la fraicheur de la jeunesse ne s’était estompée qu’avec sa mort finale sous la lame d’un chasseur extrémiste. D’un murmure le chasseur s’exprima à l’esprit éthéré que le parfum et son imagination avait façonné.

Bobby- Bonsoir ma Blue… Je m’ennuie tellement de toi tu ne sais pas… Tu as raison je suis pour être en couple et non un vieil ermite complètement aigri par la vie. Tu étais le centre de ma vie, mon univers et maintenant je survis pour aider mes enfants de cœur à ne pas foncer dans le mur… Ils sont devenus la raison que je reste et que je ne te rejoins pas pour l’instant.

L’apparition sourit et posa sa main translucide sur la joue du barbu qui en réponse y plaqua la sienne, calleuse et rugueuse par l’âge, sur celle de la vampire. Quelques larmes roulèrent, des signes d’épuisements et de tristesse devant ce funeste destin d’être seul au monde. Mais l’homme n’avait aucune idée que la scène et surtout ses mots d’une âme qui souffre furent entendu par un jeune homme qui avait amplement profité des leçons de discrétions du briscard vieillissant.

Une série de coup au battant se produisit alors et aussitôt le foulard retrouva sa protection de plastique et un rapidement mouvement pour écraser les larmes fut enclencher par l’ancêtre Singer. Aussitôt il réintégra sa personnalité de vieil ours mal léché et grogna le mot pour inviter son visiteur à entrer. Mais l’ombre s’arrêta dans le portique en voyant le double canon d’un fusil de chasse tronqué qui lui visait les entrailles. Mais un instant après ce fut le vieux cabot, Rumfiled, qui accueillit le second fils Winchester avec une joie bonne enfant malgré son âge.

Bobby- Rumfield arrête de sauter partout foutu vieux fou… Tu vas de déboiter une hanche.

Remettant l’arme au chaud dans le panier près du fauteuil, Bobby se leva pour aller étreinte son géant de fils de cœur. Un peu plus longtemps que d’habitude car il profita de la chaleur. Après un moment le patriarche se décala.

Bobby- Tout va fiston? Il y a un souci Sam? J’espère que non… Que tu viens juste prendre une bière…

Cela fait quelques semaines, maintenant, que Sam est revenu de son passage par la case torture, et si Astarielle a pu l'aider à se remettre de ses blessures physiques en grande majorité, il a quand même tenu à finir de se soigner tranquillement, étant désormais capable de reprendre la voiture pour aller se promener. Ça tombe bien, il compte passer voir Bobby, ne serait-ce que pour avoir de ses nouvelles et lui donner des siennes de vive voix, qu'il sache que l'un des deux garçons qu'il a élevé va mieux.

C'est donc au volant de sa voiture que Sam se rend au nouveau refuge de son père adoptif, veillant à conduire doucement malgré tout ; lorsqu'il se gare, il trouve l'endroit silencieux, ce qui l'amène à penser que Bobby n'est probablement pas à l'intérieur du chalet, ou alors occupé à penser dans son coin. Avec un léger sourire, le chasseur finit par atteindre la porte et la frappe, se signalant ainsi au propriétaire des lieux, avant que la voix bourrue de Bobby ne lui indique d'entrer ; le temps d'ouvrir la porte, et Sam est accueilli autant par le fusil braqué dans sa direction de son père adoptif que par Rumfield, le vieux chien de Bobby, tout content d'avoir de la visite. Avec un sourire, Sam s'accroupit légèrement et grattouille la tête de l'animal avant de lui souffler :

Oui, Rumfield, moi aussi je suis content de te voir et de te voir en forme. Brave toutou !

Il le caresse un bon moment avant de venir prendre Bobby dans ses bras, sincèrement heureux de le voir ; certes, il n'a pas changé depuis la dernière fois qu'ils se sont vus, mais Sam est toujours heureux de pouvoir retrouver son père adoptif, sans avoir à lui demander des conseils pour la chasse pour une fois. Alors que Bobby s'écarte, Sam ne peut retenir un léger haussement de sourcil en constatant l'inquiétude de ce dernier, et se dépêche de le rassurer :

De quoi ? Oh non non, ne t'inquiète pas, je viens juste pour la bière ! Enfin, je venais prendre de tes nouvelles, à la base, mais la bière est effectivement bienvenue.

Pour une fois qu'il n'a pas de mauvaise nouvelle à lui apporter, ou des conseils à lui demander... Sam sourit doucement et lève les mains :

Et même, je vais être encore plus précis, j'ai pas de mauvaise nouvelle à te donner. Je viens juste aux nouvelles, comme dit... Tout va bien, rassure-moi ?

Le vieillard était rendu à un stade de son existence qu’il croyait tout simplement être un boulet pour les siens. Il s’inquiétait à caque jours pour sa famille de cœur, mais le patriarche Singer savait que chacun et chacune volait de leurs propres ailes. Souvent il songeait qu’il était devenu un meuble, une habitude de sécurité pour les frères et les jeunes femmes à qui il avait tout donner. De l’amour paternel, de la confiance, de l’assurance, des alibis et de l’enseignement. Mais en ce moment il se remettait en doute en songeant aux épreuves qu’il avait endurées pour être présent à chaque moment où un appel résonnait sur l’un de ses nombreux téléphones. Souriant avec tendresse, il fit un signe de tête pour que Sam puisse s’asseoir alors qu’il se dirigea vers le frigo non loin.

Bobby- Tu m’en vois foutrement ravi. Je pensais que ton frère ou toi vous avez foutu la pagaille avec Crowley ou bien qu’Abi à encore fait sa rebelle. Merde je m’inquiet pour vous tous et c’est mon job en acceptant d’être le remplaçant de vos paternels.

Il grogna un petit peu pour la forme, en fait l’irlandais qui n’allait plus grogner et soupirer en traitant les autres d’idjits serait surement mort tout simplement. Le vétéran de la traque se tourna alors en soulevant un sourcil surpris et eut un petit sourire qui apparut brièvement sur son visage aux traits si dur et taciturne.

Bobby- Selon Soran je pourrais vous enterrer si je continue à suivre ces conneries de diètes et tous les trucs de hippies à la noix… Mon rêve secret est simplement de ne plus à voir enterrer des gens que j’aime… En fait de me faire enterrer ce sera pas mal…

Il haussa ses épaules voutées par les années et soupira doucement.

Bobby- Oui je vais bien t’inquiète. Je chasse enfin des trucs qui ne veulent pas me bouffer le foie et j’endure cette vieille fripouille de cabot… Mais lui il n’en reste pas longtemps tu sais. Selon le véto il est déjà au-delà de la limite d’âge de sa race.

Il regarda avec tendresse le vieux chien qui s’était coucher au pied du Winchester.

Bobby- Quand il va partir je serais vraiment seul dans ma cabane…

Il claqua dans ses mains.

Bobby- Bon deux bières qui marchent… Tu sais je repensais au passé. À la fierté de savoir que tu allais à l’université. Tu m’as foutrement rendu fier…

Secret découvert par l’astucieux jeune homme, le vieux mécanicien avait vendu deux de ses voitures de collections pour lui offrir la bourse nécessaire à son éducation.

Bobby- Tu me montrais à lire Sam… Je te faisais la lecture quand je t’avais à la maison et tu me corrigeais. Tu retiens tellement de Mary tu ne sais pas à quel point… Surtout qu’au début ton père ne savait même pas que toute la famille de ta mère chassait…

Il tendit la bouteille bien froide.

Bobby- Tu te souviens du jour que tu m’as dis que tu voulais faire des études de droits… Tu semblais à un chien battu car je pense que tout le monde te disait non à l’époque… Ton sourire quand je t’ai dis inscris-toi pendant que je regardais les finances… ¨ca me réchauffe encore le cœur de repenser à ce moment de nostalgie…

Sam sourit doucement et s'exécute quand Bobby l'invite à s'installer tout en se dirigeant vers le frigo pour attraper deux bières, haussant légèrement un sourcil avant de lui répondre :

Non non, pour une fois, il ne se passe rien avec Crowley et si Abi fait sa rebelle, je ne suis pas au courant.

Pas qu'il essaie de la couvrir, loin de là, mais c'est un fait : si elle sort légèrement des sentiers battus, lui ne le sait pas. Il reporte son attention sur l'entrée de la cuisine, dressant l'oreille pour pouvoir entendre Bobby, et un sourire triste se dessine sur ses lèvres ; ce serait égoïste de vouloir maintenir le patriarche en vie, après tout ce qu'il a fait pour eux, et il ne peut que comprendre ce qu'il traverse. Il se fait la promesse que, lorsque son père adoptif voudra cesser de se battre pour vivre, il l'accompagnera jusqu'au bout ; il lui doit bien ça, après tout.

Et puis la nostalgie s'invite dans la discussion lorsque Bobby mentionne le fait qu'il était fier d'apprendre que Sam allait à l'université ; le patriarche avait été mis au courant par le cadet, malgré le fait qu'il n'était plus en contact ni avec Dean, ni avec John, car Sam a toujours considéré Bobby comme son père et qu'il était donc normal, à ses yeux, qu'il soit informé de ce que Sam allait vivre désormais. Bon, l'histoire étant ce qu'elle est, après quatre ans d'études, il a dû se remettre dans le bain de la chasse, mais le simple fait de savoir que son père adoptif était fier de le savoir à l'université lui avait fait du bien pendant quatre ans, ce qui est déjà pas mal.

Il réceptionne la bouteille que Bobby lui tend, avec un sourire, et le laisse s'installer tout en lui répondant :

J'étais heureux de pouvoir compter sur toi, à ce moment-là... Je crois que je te remercierai jamais assez d'avoir cru en moi et de m'avoir soutenu. Même si on sait tous les deux qu'au bout de quatre ans, ça a été impossible d'avoir un semblant de vie normale.

Son sourire se teinte d'amertume, mais il se reprend bien vite, levant sa bouteille pour trinquer avant de reprendre :

Dis-moi, Bobby... Comment j'étais, quand j'étais petit ? Je veux dire, avant que je commence à pouvoir avoir de bons souvenirs quand papa nous laissait, Dean et moi, à tes bons soins. Tu dis que je tiens de maman, mais ça a toujours été le cas ?

Sam s'installe confortablement dans le fauteuil avant de pouvoir poser toute son attention sur Bobby, prêt à boire la moindre de ses paroles ; les occasions comme ça sont si rares qu'il compte bien en profiter un maximum...

Le vieil homme eut une sourire un peu doux et ayant une touche d’amère quand le souvenir de l’université fut partager. Le patriarche Singer avait eu une de ces engueulade avec John car il n’avait pas pousser son second fils sur la voie de la chasse au surnaturel. À chaque fois que l’irlandais voulait montrer un jeu ou bien simplement faire une activité normale, qui n’impliquait pas apprendre à tirer ou bien des techniques de traques de créatures, le paternel Winchester grognait. Il serra avec une tendresse douceâtre la main de son fils de cœur en serrant les dents.

Bobby- J’aurai voulu que rien t’arrive et que soit avocat dans une vie de banlieusard... Si j’avais eu le pouvoir, j’aurai voulu tellement que toi, Dean et les autres ne sachent jamais la noirceur de ce monde de merde.

Il trinqua et se taponna le nez de manière espiègle avant de farfouiller dans une bibliothèque à sa droite. Un vieil album de photos avec le prénom de Sam orné dessus. Il y avait un pour Dean et pour Abi. Il lui tendit avec un petit sourire crispé par la gêne.

Bobby- À chaque fois que je te regarde je vois ta mère fiston. Tu as son regard intelligent et son écoute. Tu tend toujours la main comme elle l’a fait à ce vieux ivrogne quand je voulais me faire sauter la cafetière quand j’ai dû délivrer Karen.

Il le laissa ouvrir l’album et il put voir la famille de Mary et lui. On pouvait voir que le grand-père, dont Sam tenait son prénom, avait sa stature.

Bobby- J’ai promis à ta mère de vous aider toi et ton frère... Merde je pensais jamais être le parent de remplacement. Quand tu étais petit, tu souriais toujours et en plus tu dormais comme un ange. Tu assimilais tout et tu étais une véritable éponge. Un merveilleux gamin.

Il rigola doucement.

Bobby- Je me souviens que tu adorais ma chienne Princesse. Quand j’allais vous voir, tu étais coller à elle et la vieille te surveillais. Elle t’a retenu une fois car ton ballon était parti dans la rue et tu voulais y aller... Tu vas voir j’ai mis une photo de toi et d’elle...

Des merveilleux souvenirs. Un album où on pouvait voir le passage des ans. Mais à part la première photo, pas une avec le patriarche Singer.

Bobby- Je voulais te faire un album juste pour toi. Comme tu vois il reste des pages pour le futur...

Il toussa un peu et il but une gorgée.

Bobby- Alors tu as bien fêter Noël avec ta douce? La bicoque commence à prendre visage? J’espère que vous allez être bien là...

Un sourire triste se dessine sur les lèvres de Sam pendant que Bobby lui parle ; oui, lui aussi aurait adoré réussir ses études de droit et devenir avocat, mais le destin étant ce qu'il est, il n'a pas pu réaliser ce rêve, ou du moins complètement, puisqu'il est agent administratif pour l'hôpital désormais. Une façon d'avoir un semblant de vie normale, malgré la chasse qui est partie intégrante de sa vie et ce depuis avant même sa naissance.

Il hausse un sourcil en avisant Bobby qui se lève pour s'approcher de sa bibliothèque, revenant avec un album photo au nom de Sam, qu'il lui tend avec un sourire un peu gêné et que le chasseur saisit avec précaution avant de l'ouvrir, révélant de nombreuses photos de lui plus jeune ainsi qu'une photo des Campbell, la famille maternelle de Sam, avec le grand-père dont il tient son prénom et sa stature, qui trône en bonne place avec sa fille Mary. Lançant un regard à Bobby, il lui sourit doucement et répond :

Je suis sûr que maman serait heureuse de voir que tu as tenu ta promesse et qu'elle aurait tancé John pour avoir laissé ses deux fils derrière lui.

Il y a un peu d'amertume dans la voix de Sam ; certes, il a pardonné à son père, mais il ne peut oublier leurs disputes, et notamment celle qui l'a mené à claquer la porte pour aller mener sa vie comme il l'entendait, avec la bénédiction de Bobby. Le chasseur reporte son attention sur l'album, le feuilletant et s'arrêtant sur les photos avec émotion, notamment celle avec Princesse, la chienne de Bobby. Mais ce qui lui serre le cœur un peu plus, c'est de ne voir aucune photo avec Bobby, excepté la toute première ; le patriarche prenait les photos, oui, mais en n'apparaissant pas sur celles-ci, il est comme absent, alors qu'il a toujours été présent pour Sam et Dean. Et ça, c'était injuste, aux yeux du chasseur.

Il relève la tête vers Bobby et sourit doucement avant de lui répondre :

Oui, on a passé un bon Noël, et la bicoque reprend des couleurs. Sans compter la chambre du petit qu'on prépare en ce moment...

Son regard se perd quelques instants sur les photos, une moue se dessinant sur ses lèvres alors qu'une idée germe dans sa tête. Il doit bien avoir quelques photos de Bobby, Dean et Abi également, ça pourrait être une bonne façon de le remercier en les lui offrant... Il continue de feuilleter l'album, souriant avec émotion, avant de le refermer et, se reprenant, continue avec un sourire :

Merci infiniment, Bobby, pour l'album. Merci pour ces précieux souvenirs. Mais... Tu es vraiment sûr que j'étais sage, avec toi ? J'ai jamais fait de bêtise quand tu m'avais dans les pattes ?

Le vieux briscard Sentait la nostalgie et le regret le gagner un peu plus. Il avait vécu au travers d’autres familles, élever d’autres enfants. Connu des bonheurs qu’il n’aurait jamais dû avoir la chance de goûter. Car il était étranger, complètement à l’externe des familles dont le malheur frappaient. Comme si c’était l’ancêtre Singer apportait la poisse à ceux qu’il gravitait autour de lui. L’irlandais avait tant enterrer et incinérer de ses connaissances, de ses amis qu’il commençait à devenir affliger d’une lourde cape de tristesse. Même ses amours avaient subitement été arracher au bras aimant du barbu. Comprenant l’amertume que vivait celui qui était un de ses fils de cœur. John avait été un père absent à la recherche de la vengeance pure et simple qu’il camouflait sous une inquiétude de sauvegarder l’humanité.

Bobby- Elle doit l’encadrer en haut c’est foutrement sur... Mais il souffrait comme j’ai souffert tu sais Sam... Nous étions deux qui cherchaient la vengeance... Sauf que tu as été ma rédemption avec ton frère... Vous avez remplit un manque que j’ai toujours senti toute ma chienne de vie...

Il en profita pour boire une gorgée de bière et ruminer un peu en silence ses propres démons et eut un petit sourire quand il parla de la jeunesse de Sam et fut heureux d’apprendre que la maison revivait littéralement avec le couple heureux qui attendait un miracle. Il devait parler à Crowley pour reprendre le contrat de Liz et mourir à sa place. Le vieil ours mal léché ne voulait pas encore un autre enfant qui sera séparer d’un de ses parents trop rapidement. Un peu d’ironie se fit quand il songea que la seule personne qui a embrasser et qu’il répond encore présent est un des pires démons manipulateurs.

Bobby- La maison n’a jamais pu connaître l’amour d’une famille uni comme la tienne. Juste un vieux sénile qui luttait pour tout donner à ses enfants de cœur. Vous avez penser à des prénoms? Moi Noël est bien passé. Le vieux cabot était content du repas et il a péter toute la nuit pour me remercier.

Il rigola doucement en s’essuyant le visage.

Bobby- c’est plus ton frère qui foutait le trouble... Toi tu étais plus sournois. Tu as mis de la peinture partout sur la carlingue d’une voiture de collection et tout innocent tu as pointer Dean. Merde tu t’es arrêter à ta hauteur. Sinon tu adorais que je te lise des trucs de ma bibliothèque et tu attendais que je m’endors pour aller te chercher à bouffer... Avec la tonne de biscuits que tu as englouti c’est normal que tu atteint maintenant les nuages.

Il haussa les épaules.

Bobby- Il faut laisser les enfants être des enfants... Moi j’ai pas connu ça et c’est peut-être pour ça que c’était tendu entre John et moi. Je voulais que vous avez le choix dans la vie, car c’est le propre de l’humain non? Tu as fait des conneries, mais j’étais heureux que tu les as fais car tu as appris tes limites...

Il caressa le vieux cabot qui grogna de plaisir et lui fit don du fond de sa bouteille de bière.

Bobby- Je suis tellement fier de toi et des autres tu sais... Et toi tu as des souvenirs de moi à part du vieux grognon qui menace les nuage?

Sam sourit doucement en imaginant sa mère remettre John à sa place, où qu'ils soient désormais, puis secoue la tête pour reporter son attention sur Bobby et l'instant présent ; inutile de s'apitoyer sur le passé, l'important est de se concentrer sur ce qu'on a présentement, et Sam est toujours heureux de pouvoir compter sur son père adoptif pour discuter de tout et de rien.

Prenant une gorgée de sa bière, le chasseur penche légèrement la tête sur le côté avant de répondre à sa question :

On ne s'est pas encore vraiment décidés sur les prénoms, mais il y en a un qui a notre préférence de sûr, pour le moment. C'est Liam. Et tant mieux si Noël s'est bien passé pour toi aussi.

Il sourit doucement de nouveau, flattant la tête de Rumfield qui passe à côté de lui, et il ne peut retenir un léger rire amusé quand Bobby mentionne le fait qu'entre lui et Dean, c'était son aîné qui assumait le plus ses conneries, pendant que Sam n'assumait pas toujours les siennes ; fort heureusement, le petit Sam est devenu grand, apprenant de ses erreurs, et il est heureux et fier de voir qu'il a fait et fait toujours la fierté de Bobby.

Lorsque ce dernier lui demande s'il a des souvenirs autres que ceux d'un grognon qui menace les nuages, Sam fronce légèrement les sourcils, se remémorant ses propres souvenirs de Bobby ; il lui faut certes quelques secondes, mais il finit par tourner la tête vers son père adoptif avec un sourire avant de lui répondre :

Je me rappelle surtout de toi qui me lisais des bouquins, ou qui jouais avec nous... T'en as fait, des parties de base-ball, avec Dean d'abord.

Se redressant, il parvient à poser une main sur le bras de son père adoptif, sans se départir de son sourire, et le lui serre avec affection :

C'est grâce à toi que j'ai pu et peux toujours avoir un semblant de vie normale, Bobby, et rien que pour ça, je ne sais pas comment te remercier. J'espère juste que je pourrai continuer à te rendre fier aussi longtemps que possible, et même après.

Il ne peut retenir un léger sourire malicieux qui se dessine sur ses lèvres :

Et... navré pour les biscuits et les conneries.

Il rit doucement, donnant une tape amicale sur le bras de Bobby, avant de reprendre une gorgée de sa bouteille et de reprendre avec une pointe de tristesse dans la voix :

Est-ce que tu seras encore là pour quand le petit arrivera ? J'aimerais qu'il connaisse son grand-père d'adoption et que tu connaisses ton petit-fils, au moins un peu.

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