XI-03 Hello papi (Abi 13 janvier 2019)

Le vieil homme mit une bûche dans le foyer qui crépitait joyeusement dans l’antre. Se redressant doucement, grimaçant sous l’élancement douleur et le craquement sinistre de son dos un peu en vrac, l’irlandais grogna comme le digne ours mal léché qu’il était. Rumfield releva un peu sa truffe de vieux cabot adorable pour zieuter son maître et soufflant en se recouchant.

Bobby- Saleté de clébard de merde... Toujours à rien foutre et baver partout...

Il soupira doucement en haussant les épaules et ayant perdant son regard d’acier bleuté dans la vague.

Bobby- Heureusement que tu es encore là vieux frère... Je serais foutrement seul si tu serais parti. Les enfants ont leurs vie et je dois les laisser en paix...

Il s’assit alors dans ce fauteuil qui semblait avoir adopter la morphologie de l’ancêtre Singer. Pres de lui un fauteuil solitaire que les deux femmes de sa vie s’étaient posées et que leurs doigts se sont entremêler à chaque soirée. Karen qui avait aider à construire ce petit paradis de chasse et de relaxation. Ensuite le coup de cœur si surprenant pour l’irlandais. Une vampire à la peau chocolatée et à la voix d’ange s’était présenter au vétéran de la traque. Une amitié avait naquis et un amour véritable s’était tisé entre les deux êtres pourtant si à l’opposé. Elle fut là pour soutenir le vieux briscard dans ses moments de doute et de détresse. Elle lui avait proposer de lui ouvrir la vie éternelle pour qu’ils restent ensemble. Bobby avait accepter, mais un chasseur extrémiste avait mit autant fin à l’existence de la vampire que l’amour du vieil homme.

Des coups se fit entendre au battant de bois et comme à son habitude taciturne et revanchard d’irlandais borné accueilli  le visiteur de sa façon particulière et vindicatif. On venait de le tirer de sa rêverie et l’audacieux allait l’amèrement le payer.

Bobby- Bordel de merde je viens dans le fond du bois pour avoir la paix et on vient me faire chier même ici! Entre me voir ma fichu face de porte-bonheur...

Il avait sorti du panier près de son fauteuil sa vieille Betsy, ce calibre 12 tronqué qui l’avait servi un nombre de fois dans ses chasses et il pointa la gueule de l’arme vers le battant qui s’ouvrait lentement.

Bobby, mon cher papa, je ne l'avais pas vu depuis longtemps, trop longtemps. La guerre se préparait et j'allais être en plein milieu, j'avais besoin de le voir, je ne savais même pas si j'allais y survivre. J'avais donc décidé d'aller le voir dans son repaire au milieu de la forêt pour ça on ne pouvait que parfaitement se comprendre, d'ailleurs changer de maison me faisait un peu mal au coeur, j'aimais tout de même beaucoup mon chalet. C'est dans ma voiture que j'arrivais dans la petite maison de chasseur, un sac d'affaire sur le dos pour les " au cas où " de James et le petit garçon qui devait avoir maintenant une année, dans les bras. Il ne marchait pas encore mais avait tout de même beaucoup grandit. Je toquais alors à la porte entendant déjà le vieil ours râler, un sourire me vint aux lèvres, tant qu'il râle c'est qu'il va bien.

C'est avec Betsy qu'il me reçu, la tête penchée sur le côté avec un sourire tendre je lui lançait alors. - Bonjour Betsy...Alors c'est comme ça que tu reçois ta fille et ton petit fils ?   Je poussais doucement la porte pour lui offrir un sourire de toutes mes dents. - On peut entrer ou on continue de trembler de froid dehors ?   on avait beau être dans de gros manteaux il faisait quand même sacrément froid dehors et même si moi je le supportais plutôt bien, ce n'était pas le cas de mon petit bonhomme. Quand on entra enfin je vins déposer un baiser sur la joue de notre râleur préféré. - Je me suis dis que tu aurais peut être aimé un peu de compagnie puis ça fais un siècle qu'on ne s'était pas vu.   Avec mon père d'adoption je retrouvais toujours mon côté rebelle de mon adolescence cela me faisait du bien.

Je retirais le manteau de mon fils pour le poser sur le fauteuil où le vieux chien vint lui faire une léchouille, caressant la tête de l'animal avec tendresse je retirais en suite mon propre manteau pour les poser tout deux au porte manteau de l'entrée. Surveillant toujours que le petit homme ne tombe pas du fauteuil évidemment. - J'espère qu'on ne dérange pas, j'ai voulu t'appeler mais tu répondais pas, alors j'ai décidé de faire le chemin.   A vrai dire je m'étais surtout beaucoup inquiété et je voulais vérifié qu'il était toujours bien vivant.

Le battant s’ouvrit et le vétéran appliqua quelques milligrammes de pression sur la gâchette de son arme histoire de vider les canons à l’instant où l’enflure se dévoilerait. Personne ne devait venir en ce moment. Dean et Abi en avaient par-dessus les oreilles avec Junior et la vie de tout les jours. Sam et Liz les rénovations devaient leur bouffer leur temps. Charlie et Alexis galopaient partout dans le monde et c’est ce qu’il faisait mal à l’irlandais en ce moment. De ne plus avoir de nouvelles des deux jeunes femmes. C’est comme si elles avaient couper le lien avec le patriarche pour une raison connue que de elles. Mais le barbu avait la philosophie de vivre et de laisser-vivre sans venir faire chier. Quand elles voudront elles vont revenir. Sinon elles vont peut-être venir à son enterrement car le vieil homme avait moins de temps qu’il en a avait déjà eu dans le passé à arpenter la terre. Il plissa des paupières et quand les deux frimousses arrivèrent, un sourire de joie et de bonheur sans artifice envahit les lippes charnues de Bobby. Le vieux cabot était déjà la porte pour accueillir sa fille de cœur et le gamin qu’il avait ramener d’un crash d’avion. À l’époque le vétéran de la traque voulait adopté l’enfant orphelin comme il l’avait fait presque toute sa vie avec les chasseurs du coin. Devenir un père spirituel ou de remplacement. Mais Helen ne voulait pas de cette responsabilité, arguant leurs âges. C’était le désir le plus secret et le plus cher de l’irlandais. D’être père et pas juste un vieil homme qui le prétendait. Il s’était ranger du côté de l’opinion de celle qu’il surnommait son volcan et Junior avait trouver une famille en la présence de ses enfants de cœurs. Mais la dispute avait sûrement jouer sur le couple qu’il croyait solide et l’incompréhension la plus totale avait envahit le vieil ours mal léché quand la britannique avait subitement fait ses valise pour retourner chez les buveurs de thé. Mais le passé douloureux était de l’histoire ancienne alors que l’arme retrouva sa place dans le panier et d’un geste il invita Abi et celui qu’il adorait comme son petit fils à entrer.

Bobby- Tu sais que j’accueille tout le monde avec Betsy... Elle à une meilleure tronche que ma gueule de porte-bonheur et elle fait chasser les types que je n’aime pas trop. Entre voyons. Viens près du feu...

Il se leva pour la bise et aussitôt il prit le petit garçonnet dans ses bras avec l’allure d’un dragon protégeant son plus beau trésor.

Bobby- Un siècle... Je dirais plus bor... Rumfield devient de plus en plus vieux. Il dort toujours et disons que je suis rendu à parler au murs par moment. Je me disais que tu devais avoir plein de trucs sur le feu et pas le temps ou l’envie de voir le vieux grincheux. Tu as ta famille et ta vie et je le respecte.

Maintenant que l’enfant était là, l’ancêtre devait se censurer pour éviter les jurons et son franc-parler habituel.

Bobby- J’espère que Junior va vous en faire baver comme toi et Dean vous m’avez fait dans le temps. Je me suis ronger les sang plus qu’une fois...

Il avait dit avec un sourire avant d’hausser les épaules et de sortir son protable. Il n’avait aucun message et il ferma les yeux en soupirant de frustration.

Bobby- L’antenne cellulaire des environs connaît des ratés à ce que je sais. Je vrais me bidouiller une propre antenne. Et tu sais dès que j’ai mes vieux programmes, je ne vois plus le temps passé. Ophra est trop géniale. En plus c’est bien de chasser des trucs qui vont pas vouloir te dépecer.

En se levant il demanda avec douceur.

Bobby- Une bière m'iníon (ma fille)? Junior je peux faire un chocolat au lait tiède. Je vais me faire un irish coffee. Ça va te réchauffer?

Le gamin fit un sourire lumineux en tendant ses bras vers l’ancêtre et ce dernier le prit avec amour. James lui fit un bisou et dit papi. Ce qui fit fondre le vieil homme habituellement taciturne.

Bobby- Tu as bien fait de venir Abi. Alors tout va pour toi et Dean? Tu as des nouvelles des autres de la famille. Ce Noël se fut un peu crève-cœur. J’ai vu personne et pas eu d’appel. Je me suis dit que vous voulez faire ça en famille.

Vu que maintenant il était vieux et avait décider de profité d’un semblant de retraite, le vieil homme pensa sûrement à tort qu’on l’avait mis de côté. Il était devenu un vieux débris quine sert plus, donc la logique c’est de l’oublier non?

Je n'avais pas eu de nouvelles de mon père d'adoption depuis un moment, Dean n'en avait pas eu non plus alors j'avais simplement décidé d'aller le voir, s'était important pour moi IL était important pour moi même si s'était un vieux râleurs. De plus il se retrouvait seul maintenant et cela me faisait du mal. Finalement c'est avec mon fils que j'allais voir le patriarche, accueillit par son arme je finis par entrer voyant son sourire. je secouais néanmoins la tête à ses dires. - C'est vrai qu'on en a pas mal en tête en ce moment, plus encore depuis ce qu'il se passe avec Calli mais TU es ma famille et Tu es important. Alors me voilà ! dis je avec toute la tendresse du monde, posant nos affaires en regardant faire Bobby avec le petit trésor. - Il grandit beaucoup trop vite ! avouais je alors, je ne pouvais pas le nier je ne le voyais pas grandir mais je l'aimais tellement. Je caressais le chien en sentant sa truffe contre ma jambe, c'était une grosse peluche mais je savais que malheureusement il ne serait pas encore avec nous pendant longtemps.

Quand il m'affirma espérait que le petit aller nous en faire baver je souriais - Ah ben merci bien ! Pour le moment on a passé les nuits de pleurs alors c'est déjà ça, il a bien le temps de nous faire des cheveux blancs !   Je ne lui avais pas parlé de la folle qui avait voulu le kidnappé, cela s'était bien terminé grâce à Calli et il n'y avait pas besoin de l'inquiéter plus que de raison, Zoey ne reviendrait pas de sitôt, du moins je l'espérais pour elle car je ne laisserais pas passer une seconde fois.

Je me mis à pouffer de rire en imaginant le vieux devant la télé avec Ophra, s'était fou et pourtant il aimait ça. Puis il me proposa une bière. - Avec le froid qu'il fait je préfère un truc chaud, un café ça ira très bien , et ou pourquoi pas un chocolat pour James, j'ai pris son biberon. Je me mis à fouiller dans le sac pour en sortir les affaires du petit, je lui tendis son hochet préféré et sortit le biberon que je tendis à mon père d'adoption. - Même si il grandit vite il est encore miniature ! C'est vrai qu'il n'avait qu'un an, enfin environ on ne savait pas vraiment son âge, tout comme son nom d'ailleurs.

Je suivis Bobby dans sa cuisine quand il me parla de Noël me demandant si ça allait Dean et moi. - On faite, on ne l'a pas vraiment fêté, j'ai pas le coeur à ça en ce moment et Dean non plus. Ma voix se fit un peu plus triste alors que je récupérer le petit pour laisser les mains libres à Singer pour qu'il prépare le café. Je ne voulais surtout pas le faire à sa place au risque de me faire crier dessus. - Tu es au courant de ce qu'il s'est passé avec Calli ? demandais je alors à mon père le regard réellement triste.

Le palpitant du vieux briscard se remplit d’une joie et d’une tendresse toute paternelle alors qu’il serrait autant sa fille de cœur que son petit-fils de cœur. Revoir la frimousse du gamin le replongea dans la catastrophe du crash d’avion. Un épisode charnière qui l’avait poussé en s’occuper du nourrisson qui avait bien grandit. En fait songeant le vieil ours mal léché que c’était son destin d’être le père de remplacement, la figure paternelle de nombres de gens. Qu’il était trop tard pour avoir un enfant de son sang. Grognant doucement il répliqua à la brunette avec une certaine douceur.
 
Bobby- Vous êtes tous important pour ma foutue gueule de porte-bonheur. Ne pas avoir de nouvelles ça m’a donné claque pas possible. Je croyais que vous n’avez plus de temps pour le sénile depuis que j’ai pris un semblant de retraite.
 
Il siffla doucement en hochant la tête.
 
Bobby- Oui un futur colosse comme Dean ou bien une girafe comme Sam.  Qui sait il va peut-être de la même charpente comme ton père James. Lui c’était une force de la nature et en comparaison je suis du style un faiblard de merde.
 
Nostalgique le vieil homme dit avec douceur.
 
Bobby- Je me disais ça de vous… Ça va trop vite. J’ai perdu trop de temps à courir après des chimères. Il faut que vous profiter de chaque moments car on ne connaît pas le foutue avenir qu’on a...

Le vieil ours mal léché commença à faire le irish coffee et il fit un chocolat presque chaud avec du lait plus chaud que tiède. Il ne voulait pas que Junior se brûle la langue et sa fille de cœur devait reconnaître cette recette vu que c’était celle qui avait prit l’habitude de lui faire quand elle n’allait pas. Il grogna doucement et dit avec un demi sourire.

Bobby- Je m'ennuie du dernier Noël. Je n'ai plus de nouvelles de Charlie et D'Alexis... Je peux offrir le cadeau de Junior? T'inquiète c'est pas un flingue.

Il se pencha pour fouiller sous l’évier mais il s’arrêta à demi parcours en entendant le ton de la voix de la brunette. Une tristesse qui le replongea au moment de son arrivée alors que l’irlandais l’avais recueilli après la disparition de son père. Doucement il se re leva n se tournant vers la chasseuse.

Bobby- Non on m’a pas parler depuis un bout. Plus de nouvelles. Elle va bien Calli? Elle m’a sauver mon cul fripé et aider Dean...

Il pencha la tête de côté.

Bobby- Allez tu peux me le dire... Tu préfère attendre le café avant et qu’on aille s’assesoir?

Je m'en voulais de ne pas être venu le voir avant. Il avait toujours été là pour nous et il était vrai qu'en ce moment on le laissait peut être un peu de côté. C'était clairement pas une bonne chose à faire, alors j'étais venu le voir. Il semblait allait bien même si l'on ne pouvait nier voir la vieillesse arriver tristement. La faucheuse viendrait un jour ou l'autre, je n'étais pas idiote pour ne pas comprendre ça et on ne pouvait pas le sauver indéfiniment. Je devais profiter de pouvoir le voir encore avant que la mort de frappe. Enfin, il avait encore tout son temps hain ! Ce qu'il affirmait me brisé le coeur, posant ma min sur son bras je lui dis doucement. - je suis désolé de ne pas être venu plus souvent ces derniers temps. Je vais venir bien plus souvent d'accord ? En plus on est pas très loin tant qu'on est au chalet puis tu peux venir aussi tu sais ? Tu es le bienvenue. Un sourire emplein de tendresse aux lèvres et un regard qui en disait long. Je n'allais pas l'abandonner.

Puis il comparait le petit James aux frères Winchester puis à mon père. Mon sourire se fit triste, me rappelant mon paternel. - C'est clair, fallait pas le mettre en colère le padré ! un petit rire m'échappa en me souvenant de lui et des garçons qui avaient tant bien que mal essayé de m'approcher sans réussite. - Je suis d'accord, plus encore avec la chasse on peut mourir à tout moment. Castiel m'a encore sauvé les miches il y a pas si longtemps. Sans lui je serais une flaque de sang dans un entrepôt. je grimaçais en me souvenant de la douleur que j'avais ressentis, mais heureusement l'angelot veillait quand même pas mal sur nous.

- C'est vrai que ce Noël n'a pas été aussi sympa que d'autres mais c'est pas bien grave pas vrai ? Puis chaque jour peut être une fête. Oui bien sur tu peux. C'est gentil d'avoir pensé à lui. J'étais un peu désolé qu'on ne soit pas venu pour Noël , il faut dire qu'on avait tous beaucoup à faire même si on voulait une vie normale, ce n'était jamais le cas et l'affaire Calli le prouvait une fois encore. - Calli elle... Bobby me connaissait que trop bien alors quand il demanda si je voulais m'asseoir je fis un signe de tête. On pris les tasses et le café et je le laissais faire le biberon du petit. Une fois tous assis au salon, le petit bien mis pour qu'il ne tombe pas je pu lui raconter. - Phoenix, le mari démon de Calli est mort, enfin il a été exorcisé...C'est Sam, sa femme et Alix qui ont fait le coup. Calli veut sa vangeance, Dean ne laissera pas Sam comme ça surtout si elle veut l'attaquer et... Je soupirais, mon visage était comme celui de mon enfance quand ça n'allait pas. - La guerre va arriver entre eux et...je sais pas quoi faire, ni l'un ni l'autre veulent se calmer et moi je me retrouve au milieu sans savoir vers qui aller ou comment agir. Je soufflais un peu sur mon café. - Evidemment je ne veux pas perdre Dean mais...je veux pas perdre ma meilleure amie non plus. J'étais au bout du rouleau, je n'avais plus d'idées pour calmer le feu et clairement la guerre approchait plus vite qu'on ne pouvait l'imaginer.

Grognant comme à son habitude le patriarche Singer haussa les épaules en soupirant de résignation. La vieillesse et l’isolement de l’ermite commençait à puiser dans ses compétences sociales. L’imagination jouait des cruels tours et l’envie de ne pas être un poids venait immanquablement jouer dans la balance.

Bobby- Je sais que je suis le bienvenue d’inquiète. Juste que je ne veux pas m’imposer. Vous avez votre famille toi et Dean, Sam et Liz, Charlie et Alexis... Je ne veux pas vous ralentir... Comme je l’ai fait pour...

Il ne put continuer car il se concentra sur les breuvages. Il ne pur grogner un peu plus en la mention de Castiel et de son habitude de sauver tous et chacun.

Bobby- Oui il est super le fiston céleste... On devrait lui dire qu’on l’apprécie plus souvent. On devrait lui faire un truc pour le souligner et pas juste profiter de lui quand il vient nous sauver les miches.

Le vieil homme sentit alors le malaise de la brunette et il la força à s’asseoir. Le vieux cabot se blottit près du gamin qui commençait à jouer avec la grosse peluche vivante. Le paquet cadeau contenait un toutou d’un vieil ours qui ressemblait un peu au vétéran de la traque. Il écouta alors sa fille de coeur raconter les derniers événements et aussitôt le rouge de la colère monta aux joues de l’irlandais qui s’étouffa à moitié. Il déposa sa tasse sur la table basse et se leva en pesta en gaélique.

Bobby- Cac naofa! Tá mé ag fágáil don scor diabhal nuair a bhí an chuma ar gach rud go raibh cothromaíocht fucking bainte amach agus an "I pee further than you" a thagann chun fuck suas roinnt cac dodhéanta.(Bordel de merde! Je pars à la foutue retraite alors que tout semblait avoir atteint un putain d'équilibre et les "je pisse plus loin que toi" vienne foutre une merde pas possible.)

Il respira doucement pour retrouver un semblant de contenance et il s’assit pour serrer la main de la jeune femme avec une tendresse paternel.

Bobby- Vivre et laisser vivre ça n’a pas de sens pour plusieurs... Merde la sorcière et son démon s’occupaient de leurs conneries d’affaires. Ils ont fait un truc genre tuer des tonnes d’innocents pour qu’on fait tout ça? Alix et Calli c’est chien et chat...

Il soupira doucement.

Bobby- Là je dois sortir de la retraite pour vous mettre du plomb dans la tête à tous? Merde la violence entraîne la violence et la vengeance ça cause plus de merde que ça règle... Explique moi ce que tu sais... Et si il le faut je vais faire un foutu de casque bleue pour mettre mon cul fripé entre les deux camps... Merde des démons, des sorcières et leurs alliées vont faire du mal à trop de gens...

Bobby était têtu comme une mule, d'ailleurs je ne sais pas si j'avais pris ce trait de caractère de ma mère, de mon père, ou de lui. Je soupirais alors, grognant presque entre mes crocs. - Papa, si je te dis que tu es le bienvenue c'est que tu ne t'imposes pas vu que je t'invite !   J'arquais un sourcil, d'un air de dire " tu m'as bien comprise ? " parce que je ne voulais surtout pas qu'il pense quelque chose comme ça. C'était plutôt nous qui nous étions clairement imposé dans sa vie, aussi bien moi, que Alexis ou Charlie ou encore les frengins ! On était une famille bizarre et recomposé. - Charlie et Alexis j'ai pas de nouvelles non plus, Charlie est toujours avec Tessa ? Je n'avais plus eu de nouvelles de ma petite soeur de coeur depuis pas mal de temps maintenant et je ne comprenais pas vraiment pourquoi non plus.

J'en vins à parler de la nouvelle fois où Castiel m'avait sauvé les fesses, c'est qu'il faisait pas mal ça depuis quelques temps. - Ouai je me suis attaquée à un chef de mafia , un truc du genre, histoire de pas bouffer inutile sauf que ses potes étaient du genre bon tireur, j'ai pu m'enfuir et reprendre ma forme humaine mais ça pissais le sang. D'ailleurs tu aurais vu sa tête quand il m'a découvert à poil, pleine de sang.   Cela me faisait sourire, lui qui était si innocent, il m'avait recouverte de son manteau presque immédiatement, d'ailleurs je l'avais pas dis à Dean, heureusement d'ailleurs. Faut dire que reprendre sa forme humaine c'était toujours à poil. Pas mal de gens m'avait vu dans mon plus simple appareil depuis ma transformation d'ailleurs quand j'y repensais. - T'en fais pas je lui ai dis qu'il avait de l'importance pour nous. Mais il a pas mal de choses à faire et puis il a sa petite famille avec Mary maintenant. J'étais ravie pour eux et j'espérais que cela fonctionnerait longtemps.

Puis le cadeau fut donner au petit, trop content d'avoir une nouvelle peluche. Je le regardais tendrement puis sursauta quand Bobby s'énerva. - Calmes toi, tu vas faire peur au petit.     Je fronçais les sourcils avant de caresser la joue de l'enfant, il avait eu peur et le regardait avec de grands yeux ronds. Je le rassurais et il finit par reprendre la contemplation - et la dégustation - de son nouveau copain . Finalement Singer se calma pour mon plus grand plaisir. - Tout le monde était plus ou moins tranquille, et non elle m'a dit qu'elle n'avait tué aucun innocent. Je ne sais plus si je dois la croire mais j'essaie. Peut être que c'était juste parce que s'était un démon ? J'en sais rien mais c'est la merde !   Cela n'allait pas bien se terminer je le savais déjà. - AH ben tu prêches une convaincue, j'essaie de calmer tout le monde mais je crois que là c'est beaucoup trop tard. Et non, pour ce coup ce n'est pas ton combat et, désolé papa, mais ils sont beaucoup trop fort, et j'ai pas envie de te perdre, les frères sont assez forts pour gérer des démons et je vais essayer de calmer Calli, après tout c'est mon amie, elle ne me fera pas de mal.   Dis je avec assurance. - J'aimerais juste que tu puisses me garder James quand ça arrivera, je ne sais pas quand les frères préparent ça mais je veux que tu veuilles sur lui quand nous serons là bas, tu es d'accord ?   J'avais confiance en lui et sa maison était toujours sécurisé, je me doutais bien que ici aussi il avait fait ce qu'il fallait.

L’instinct de protection et surtout paternel de celui qui n’avait jamais eu l’occasion d’avoir d’enfants de manière naturelle était des plus surprenant. Il portait chacun de ses protéger dans son cœur et plus souvent qu’à son tour il s’oubliait finalement. Lors d’une dispute avec les frères Winchester, Dean avait eu l’audace de dire que le vieil ours mal léché se foutait d’eux. Furibond, la vérité du patriarche avait éclaté dans un accès de colère et de peine. Il avait dit d’un ton sec et cassant qu’il avait toujours tout fait pour les aider, des nuits blanches à s’inquiéter pour eux et de répondre présent au moindre appel. Sam avait alors essayé d’apaiser les deux hommes et l’irlandais avait juste dit de partir car il avait le cœur cassé En fait détruit pour une énième fois depuis les années de vengeances et de combats sur tellement de front. Il grogna à son tour pour répondre à sa fille de cœur.



Bobby- C’est mon rôle de m’en faire pour vous tous. D’essayer d’appeler et de se faire dire que vous êtes occupé. Que vous avez des obligations de famille et j’en suis foutrement heureux. Je ne veux pas déranger tu le sais et en plus que je suis foutu timide paranoïaque qui croit qu’il dérange à chaque instant…



L’épisode de Castiel fut raconté et l’ancêtre Singer hocha la tête en riant doucement. Il n’allait pas dire que l’ange venait le visiter à chaque semaine pour être conseiller sur les aspects de la vie terrestre, de sa vie avec sa petite famille et de la sagesse prodiguer par un alcoolique de vieil ermite dont la douleur d’être rejeter et d’avoir tout perdu par deux fois le rendait si replier sur lui-même. Et bientôt le vieux cabot ira au paradis des chiens, car Rumfield atteignait le pic de l’espérance de vie de sa race canine. Mais quand le vétéran appris l’avènement de la guerre, il sursauta et comme de raison le sang de l’irlandais bouillonna. Assez pour faire peur à Junior et le vieil homme serra tendrement le gamin pour le consoler. Il écouta la jeune femme et on pouvait sentir l’incompréhension et la colère d’être mis littéralement hors-jeu. Grognant doucement il ne peut cacher son amère déception.



Bobby- Et de nouveau on me met à l’écart car je suis trop précieux et toutes ces conneries. Bordel vous avez des familles, des conjoints et surtout des petits êtres qui compte sur vous… J’ai passé l’âge de tout recommencer… Je vous ai presque tout appris ne l’oublier pas…



Respirant doucement il ajouta avec douceur.



Bobby- C’est difficile de se rendre compte qu’on ne peut même plus défendre ceux qu’on aime… Qu’ils veulent me protéger comme si j’étais rendu un vieux sénile… Mais je vais m’occuper de James et de la petite princesse… Car Jo va sûrement y aller aussi… Je vais les emmener en balade dans le bois pour être dur à trouver…



Il prit la main de sa fille et dit avec tout l’amour paternel dont il était capable.



Bobby- Faites gaffe mes enfants de cœurs… Je suis fatigué de devoir enterrer ceux que j’aime… J’ai survécu à trop de gens qui auraient dû respirer à ma place…