Présentation de Delia Delavega [Terminé]

La vie de Delia Delavega avait commencé comme celle de n'importe quel être nait dans une famille normale. Un père aimant qui travaillait à l'usine à quelques kilométrés de leur village, une mère poule qui a toujours un œil sur ses trois petits.


Dely, comme on l'a surnomme, était la cadette et l'unique fille de la joyeuse fratrie. Joyeuse ? Parce qu'à chaque fois que ces trois là étaient réunis il y avait toujours une bagarre avec les cris d'une petite teigneuse qui courait autour de ses frangins pour essayer d'entrer dans les festivités. Et comme d'habitude les parents profitaient de ses fréquents et petits dérapages de leurs progénitures pour leur refiler des corvées indésirables comme : le pliage, la vaisselle, le balais.


L'enfance de Delia est riche en souvenir de ce genre et c'est la plus belle partie de sa vie. L'insouciance , la protection de grands frères. On peut dire que la gamine avait le droit à une garde rapproché. Non pas qu'elle ne sache pas se défendre, mais peut-être à cause la culture machiste du village ou parce que ses deux aînés prenaient leurs rôles très au sérieux, Delia a toujours été très entourée par sa famille. Parce que la famille c'est sacrée elle passe avant tout, l'argent, les problèmes personnels, les amis, le travail.


Le quotidien de la bambina n'était pas seulement rythmé par les jeux d'enfants, les chamailleries et la famille. La religion a une place importante dans son éducation. Elle a été élevé selon les principes chrétiens comme ses parents et les parents de ses parents et ainsi de suite.


Pour assurer un meilleur avenir à leurs enfants, le couple Delavega décida de braver les interdits et passer la frontière mexicaine pour le pays où tout devient possible. A dix ans Delia pouvait dire qu'elle avait mis un pieds aux Etats-Unis et aller y commencer sa nouvelle vie. Bien sur avant il y a eut la vie de clandestine qui a duré un temps, mais la chance était avec eux il y avait déjà de la famille installée dans une petite ville tranquille pour les accueillir. Le père de Delia acceptait tous les boulots qu'on lui proposait pour subvenir aux besoins de sa famille et prétendre à la nationalité américaine. Il fallut en tout cinq ans pour qu'ils soient considérés d'un point de vue administratif au moins comme des américains.

Pour Delia ces cinq années étaient horribles. Il ne fallait pas faire de bruits, ne pas attirer l'attention et tout était très différent de son village, trop peut-être pour elle. Les gens ici ne lui inspiraient pas confiance et profiter de sa situation pour lui mener la vie dure comme ce n'était pas une enfant du pays libre. Mais tout n'était pas noir non plus, elle avait réussi à ce faire quelques amis tout de même et mis à part l'irrégularité de sa situation elle vivait comme n'importe qu'elle jeune fille de son âge.


Alors que la petite famille pensait voir le bout du tunnel de leurs problèmes, il y en avait un qu'ils ne soupçonnaient pas qui allaient les frapper.


Un soir comme tous les autres après une soirée pizzas devant le télé en famille, Delia avait été choisi pour jeter les cartons à la poubelle dehors. Rien de bien spéciale me direz-vous, mais il suffit d'une seconde pour qu'une vie bascule. Alors que la demoiselle terminait sa pénible tâche, elle sentit une sorte de masse lui tomber dessus. Le seul réflexe qu'elle eut été de hurler en se débattant comme un diable. En parlant de diable elle avait l'impression de l'avoir vu le diable en personne, il lui avait planté ses griffes dans sa chaire lui arrachant un cris strident et l'avait mordu à l'épaule droite la faisant crier de nouveau.


Alerté par les bruits tout le voisinage c'était rué dehors et le père dans une rage folle fusil à la main tira dans le dos de la bête, des voisins avaient prévenu les pompiers, les ambulances et la police. La bête hurla avant de s'en allait en laissant son repas. Tout le quartier entouré la petite famille, les fils essayaient de calmer le père qui voulait suivre la créature en jurant de la tuer elle et ses petits si elle en avaient. Alors que la mère berçait sa fille en compressant la blessure. La blessure de l'animal ou du mutant, appelez le comme vous le voulez. Cette chose ne l'avait pas simplement mordue, mais lui avait bien déchiqueté son épaule.


Delia, elle, restait accrochée à sa mère elle pleurait et repensait à tout ça. Elle pensait que c'était fini, ces quelques secondes lui avait semblé être des heures de supplices. Elle avait crié, pleuré, prié et demandé pitié. Le monstre, elle, elle ne l'oublierait jamais, même si il faisait sombre jamais elle n'oublierait la chose qui lui avait retiré son innocence. Ce n'était pas un viol mais pour Dely c'était tout comme on lui avait arraché quelque chose auquel elle tenait : sa liberté. Elle ne le saurait que plus tard cela.


Les secours arrivèrent et emmenèrent l'adolescente aux urgences. Après une intervention elle récupéra l'usage partiel de son épaule. Impossible de pratiquer une activité sportive après ça. Dely avait l'impression que le sort s'acharner contre elle. Après une longue période de convalescence et des litres de glace ingurgitaient la miss était bien déterminée à ne plus s'apitoyer sur son sort et vivre sa vie d'adolescente !


Une vie d'adolescente il faut le dire vite fait. Depuis cet accident Delia semblait être devenue subitement somnambule, tous les petits matins elle se réveillait n'importe où sauf dans son lit les vêtements en sang. Sans compter la vague de meurtres qui s'abattait sur leur petite ville et ses alentours.

Pour pouvoir avoir le fin mot de l'histoire les membres de la famille se relayaient pour la surveiller et l'éviter de s'échapper dans la nuit avec ce qu'il se passait dehors il était préférable d'avoir un oeil sur elle. Alors qu'ils pensaient passer une nuit tranquille, ils virent l'horreur, l'abomination sans nom, leur fille était devenue un bête ignoble. Pour eux il était impossible de pouvoir la tuer le cœur n'y était pas, bien qu'ils aient voulu garder leur fille dans son été second à l’intérieur de la maison. Ils se rendirent vite compte que plus rien d'humain se dégageait d'elle à ce moment et la laissèrent s'en aller pour la récupérèrent plus tard.


La famille Delavega avait à présent un secret de famille. Delia âgé de seize ans à l'époque essayait d'enchaîner les nuits blanches jusqu'à épuisement et laissait le monstre se nourrir à ce moment. Le maximum qu'elle ait pu tenir en vivant "normalement" sans eveiller les soupçons des voisins était une quarantaine d'heure. Pour sa mère seul Dieu pouvait aider la brebis égarait qu'était devenue sa fille et elle appela donc le prêtre. Malheureusement ce dernier avait alerté les autres habitants qui voulaient se venger et tuer le monstre !


Tout ce passa une nouvelle fois très vite. L'oncle qui avait était mis au courant les a prévenue de la descente que compter faire les habitants. Les adieux se firent très rapidement juste le temps de réunir quelques vêtements et tous les Delavega se séparèrent les parents contraint par leur enfants qui voulaient les protéger repartir au Mexique avec l'oncle et sa famille. Delia et ses frères restèrent aux Etats-Unis pour trouver un moyen de retrouver une vie normale.


Maintenant le petit trio voyage de ville en ville en donnant des nouvelles à leur parent lorsqu'ils le peuvent. Ils se sont d’adaptés tant bien que mal à cette nouvelle vie que la cadette leur a imposé à son insu. Mais la famille c'est sacré et le trio est devenu dès lors inséparables dans les bons moment les mauvais.