Scarleth Rose - [Finish]

Toute histoire ne commencent pas par ''Il était une fois...'' et finissent par ''Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants'' ! Et malheureusement pour Sarah, elle fait partie de ces gens qui n'ont pas eues beaucoup de chances, du moins durant une grande partie de sa vie. Fille d'une jeune femme infirmière répondant au nom de Bridgette Rose et d'un père médecin en chef au nom de Hale Blackford, notre petite fille aurait grandie dans une magnifique petite famille en Pennsylvanie, en raison des premières années. Hale fut un mari et un père formidable ainsi qu'un médecin très respecté et reconnu alors que pour Bridgette, fut une mère au foyer et infirmière à temps partiel exemplaire... mais comme si le destin décida de se la jouer ''Reality Show'' en foutant la merde dans leur vie, trouvant cette vision d'une vie trop parfaite barbante, le père de cette famille changea du jour au lendemain lors d'un soir d'une pleine lune, se plaignant d'avoir été attaqué par un cinglé qui se prenait pour un loup. Mais... la famille fut bien loin de la réalité. Du jour au lendemain, Hale changea et se mit à ruer sa femme de coup, l'insulter en se plaignant qu'elle ne valait rien, n'étant bonne à rien et que leur fille serait toute aussi inutile pour la société que Bridgette pouvait l'être. Jamais la mère n’aurait pu soupçonner que son époux redeviendrait l'homme violent qu'il était autrefois lorsqu'il buvait, au tout début de leur relation. Chaque journée était différente ! Parfois, Hale était plutôt froid et distant, ne disait aucun mot et d'autre jour, il fracassait son assiette dans le mur, frappait sa femme à coup de claque et de poing, selon ses envies, et secouait ou frappait sa fille lorsqu'elle se plaignait ou venait en aide à sa mère. La gamine voulait une seule chose : que son père cesse de s'en prendre à sa mère qui était Dieu à ses yeux, ce qui est normal pour un enfant. Sarah désirait retrouver son père qui était si bon et si affectueux avant. Mais, plus l'année avançait et plus celui-ci devenait de plus en plus sombre et lors des pleines lunes, il disparaissait pour ne revenir que plus tard. Et le plus marrant ? Il conserva son boulot et sa réputation. Comme quoi que malgré les apparences, on ignore toujours qui sont réellement les gens qui nous entoure. La vie de Sarah était un véritable enfer et le seul moyen de fuir était l'école et ses amis. La jeune fille passait le plus clair de son temps en compagnie de ses copines qui ne prirent pas long avant de commencer à sortir en boite et draguer des hommes plus vieux et plus ''mature'' selon elles. Elles avaient seize ans quand elles sortirent la toute première fois avec l'aide de fausses cartes d'identité. Et ce fut aussi ce soir-là que Sarah fit la connaissance de l'homme qui deviendra son petit ami pendant près de deux ans.

Il était très grand, très beau et musclé. D'origine africaine, Ken était le tout premier noir que Sarah croisait dans sa vie qui fit battre son coeur et lui donner des chaleurs et lorsqu'elle dansa avec lui, étant déjà très téméraire à son âge, elle ne prit pas de temps avant de le charmer à son tour et alors que la soirée avançait, ils étaient de plus en plus proches de l'un et de l'autre alors que leurs bouches ne faisaient plus qu'un désormais... et Dieu comment il embrassait divinement bien... enfin, Sarah ignorait si les Dieux embrassaient comme cela, mais elle aurait parfaitement comparé sans problème. Alors que ses mains puissantes et viriles parcourait son corps, Sarah sentait déjà son sang bouillir à ce contact et n'aspirait qu'à une chose : revoir cet homme. Et à la fin de la soirée, ils s'échangèrent leurs msn pour pouvoir t'chatter et ainsi apprendre à se connaitre. Et plus le temps passait et plus Sarah venait à oublier sa vie de merde à la maison, alors qu'elle voulait fuir son père qui devenait de plus en plus violent. En quelques semaines, elle passait plus de temps chez son petit copain que dans sa maison familiale, ce qui pour sa mère était pour le mieux, car elle croyait que sa chère et tendre fille y serait en sécurité, ignorant que le nouveau copain de sa fille serait qu'un pauvre salopard, pire qu'un démon, mais malheureusement, ou heureusement, elle ne pourra jamais le constater, car le 3 Octobre 2002 annoncera le décès de sa mère, plutôt son meurtre. Cette pauvre femme qui avait un coeur d'or et l'âme la plus généreuse de cette terre trouvera la mort des mains de son époux qui l'assassinat lors d'une forte dispute concernant leur jeune fille qui désirait vivre avec son petit ami qui lui avait proposé de déménager chez lui pour ainsi la préserver de toute cette merde qui l'entourait avec son père qui la tabassait et qui revenait souvent chez le petit ami en question couverte de bleu. Pris de colère, Hale frappa sa femme à mainte reprise avant de fracasser son crâne plusieurs fois sur le carrelage en céramique de la cuisine et alors qu'il frappera une dernière fois, Bridgette aura eu le temps de lui dire dans un dernier souffle ''Je t'aime malgré tout''... ce qui frappa de pleins fouets Hale, alors qu'il avait les mains pleines de sang et qu'il tentait de s'essuyer le visage qui en était recouvert, il réalisait l'étendue de ses dégâts, de la cruauté qu'il eut envers sa femme et sa propre fille... Il appela immédiatement alors sa secrétaire, qui était au travail en ce moment, car le meurtre se passa en début d'après-midi et il lui demanda immédiatement de faire changer les papiers du notaire pour que leur fille puisse hérité de tous en cas de disparition, ce qui étonnait énormément la secrétaire, mais connaissant le caractère du patron et ayant peur de lui, elle s'exécuta immédiatement, étant la seule personne qui pouvait modifier les papiers, mis-à-part Hale et son épouse même. Le corps de la mère fut simplement retrouvé trois jours après le meurtre alors que le corps de son père fut porté disparu... en larme, Sarah appela la police pour qu'ils viennent sur les lieux du crime ainsi que son petit ami. Et la question à savoir qui aurait tué sa mère ne se posait même pas, car elle le savait déjà que son père en était la cause. Elle le savait... un jour, il tuerait sa mère...

Quelques mois plus tard, Sarah vivait déjà en appartement avec son petit ami, étant le seul qui pouvait l'accueillir chez lui. Et d'après le notaire, tous les biens revenaient à l'unique fille de ses parents... mais ce qu'elle ne s'attendait pas, ce fut de savoir que sa mère lui léguait une forte somme qui s'élevait à un quart d'un million, mais qu'elle ne pourrait toucher qu'à l'âge de dix-neuf ans, alors que du côté de son père, alors qu'il fut considéré comme étant mort et/ou disparu, elle pourrait toucher à l'héritage que ce dernier qui léguait à sa fille un total d'un million de dollar. Fin, bref, elle fit vendre la maison, meubles et tout le reste, ce que son petit copain ne désirait pas et elle quitta tout pour aller vivre avec son petit ami qui vivait dans un magnifique condo. Sarah avait fort confiance en son petit ami, avec qui la relation se déroulait fort bien. Mais avant même d'avoir pu poser le pied dans la maison de celui qui deviendrait son bourreau, Sarah se vit séquestrer dans la maison : plus possibilité d'aller étudier, plus de contacts avec ses amis, plus moyen de sortir magasiner ou trainer avec les copines. Prétexte de l'africain : il avait besoin d'elle dans la maison et il avait peur que son père surgisse un jour et la tue, lui privant sa présence. Mais, peu d'accord avec cette décision, Sarah se faufila de la maison pour aller trainer avec ses copines, questions de faire un peu de shopping avec l'argent qu'elle eut avec la vente des biens... quelle horreur lorsqu'elle arriva le soir, son petit copain l'attendant assis sur son sofa alors qu'il se mit à la harceler de question ''Où t'étais ? Et avec qui tu étais ? Tu es complètement idiote ou tu n'as simplement pas compris mes paroles ? ''... bref, elle eut l'impression de revoir son père et elle reçut les coups comme si elle le méritait. Et très vite, elle sombra dans un pattern qui revenait au même lorsqu'elle vivait avec ses parents. Comme si elle n'avait vécu que cela, elle avait peur de fuir, car son petit ami la menaçait de la quitter, qu'il s'arrangerait pour obtenir son héritage et ferait en sorte qu'elle soit à la rue sans soutient, sans finance, sans rien. Et du jour au lendemain, elle quitta sa vie, ses amis et ses études. Sarah avait la seule permission de quitter la maison pour faire les courses à son petit ami, qui disait avoir mieux à faire et elle avait un couvre-feu à respecter. Dépasser ce délai, venait à attiser le courroux de son petit ami. Et Sarah ne pouvait plus compter le nombre de fois qu'elle put dépasser ce délai...

Et un soir, alors qu'ils fêtaient leur troisième mois de vie commune, Ken glissa quelques cachets dans son verre de GHB, une des nombreuses drogues du viol. Et alors que le temps défilait, l'esprit de Sarah s'embrouillait petit à petit pour ne devenir que le noir total et ce fut à ce moment que son petit ami se mit à la torturer, à abuser d'elle, de son état inconscient et ainsi à se livrer à des trucs qu'il ne pouvait faire lorsqu'elle était consciente... et le lendemain, elle se réveilla avec des marques de couteaux sur la poitrine alors que la tête lui tournait... et alors qu'elle tentait de se souvenir de sa soirée, elle n'y vit que des brides de souvenir : un couteau, quelques mecs et des corps nus... mais plus rien. Elle ignorait ce qui s'était passé, mais elle avait mal partout et lorsqu'elle se leva pour se regarder dans le miroir de la chambre, elle remarqua que sa poitrine n'était pas le seul endroit qui semblait porter des marques. Son corps était couvert de pansement... ce qui en disait long sur ce qui s'était passé cette nuit. Et c'est là que la vie de Sarah devint un véritable calvaire. Son petit ami la battait lorsqu'elle osait rouspéter contre lui et parfois elle restait consciente... elle se rappella de cette fois, alors qu'elle ne voulait rien savoir des copains de son petit ami, un l'attrapa alors par les bras et les serra très fort, alors qu'un lui arracha sa jupe et son haut avec un couteau et ce regard effrayant qui restera graver dans votre mémoire, comme si ce simple regard suffisait à violer toute votre corps, l'intérieur ainsi que toute son âme. À ce moment, elle se sentait déjà souiller avant même qu'il ait pu lui arracher de force ses sous-vêtements alors qui la prenait sans délicatesse, comme un vulgaire animal qui désirait se vider les couilles. Et cette lame... cette lame qui entra dans sa cuisse à quelques reprises tandis que l'autre lui léchait le corps et la mordait comme si elle n'était qu'un vulgaire morceau de jambon, un simple roast-beef qui est attaqué par des charognards qui dévoraient son cadavre pourrissant sous leurs yeux... voilà comment Sarah se sentait : un simple cadavre ni plus ni moins.

Sa vie fut ainsi alors qu'on l'obligeait à exécuter des fantasmes sexuels des plus dégradants et pervers qu'il soit, se fichant du bonheur de la pauvre jeune adolescente, alors que tous étaient majeurs. Chaque jour, s'était la même chose : viole, torture, entaille, empalement de tous les genres, drogue, injections... bref, Sarah n'arrivait plus à garder conscience, à savoir si elle était toujours en vie ou si elle vivait dans un cauchemar interminable, un peu comme celui où vous tenter de vous réveiller, mais qu'au final, vous devez vous réveiller d'un rêve à un autre à plusieurs reprises pour enfin voir la réalité. Par moment, elle avait même l'impression que Freddy Kruger accompagnait ces hommes en décapitant son corps, son physique, à coup de griffes. Mais, par moment, tout à une fin. Et la fin pour Sarah arriva le jour où son petit ami quitta domicile toute une journée avec des copains, questions de se faire une viré en ville, se chopper des putes et s'amuser toute la soirée et la nuit. Pour être certain que sa petite amie ne ferait rien, il lui injecta assez de drogue dans son corps pour l'amener dans les vapes au-delà d'une journée... du moins, c'est ce qu'il croyait, car ayant sous-estimé la résistance de sa petite amie, il lui injecta une plus petite dose qu'habituellement, croyant qu'elle était déjà trop pétée pour être consciente de quoi ce soit. Sarah ignorait quel heure était-il, mais elle en avait marre de cette vie, de ce chien sale qui ne cessait de la réduire comme une vulgaire merde. Faisant appel à la force qui lui restait, aussi minime soit-elle, Sarah tituba vers le téléphone, saisi le combiner et appela le 911. Lorsque l'opératrice répondit avec ce même message habituelle ''911, dite moi l'urgence de votre situation'', Sarah n'eut plus la force de tout dire... et elle n'eut qu'à marmonner ''Aidez-moi... aidez-moi... je meure... ''... et elle perdit connaissance. Perdant toute notion du temps, Sarah se réveilla dans un lit d'hôpital, avec des intraveineuses reliées à son bras alors que trois de ses copines attendaient là, assise sur une chaise, comme si le pire fut arrivé. Heureuse de voir ses amies, Sarah fut touchée de voir que malgré tout cela, encore quelques personnes pensaient et tenait à elle. La police ne prit pas de temps pour venir l'interroger et en peu de temps, on arrêta tous ses agresseurs, qui s'élevaient au total de quinze personnes... mais le plus dur coup ne fut pas encore arrivé. Ayant passé plus d'un mois à l'hôpital pour désintoxiquer son corps de toute cette drogue ainsi que de permettre à ses plaies de guérir, alors que son corps au complet serait marqué à vie de cette histoire : bras, jambe, poitrine, dos, ventre... rien ne fut épargné et les médecins se demandaient même comment elle avait pu survivre aussi longtemps et pourtant la réponse était toute simple. Un de ses violeurs étaient en fait un infirmier et veillait à ce que la pauvre ne meure pas, quel gentillesse... et je ne vous parle pas du procès qui fut un total échec pour Sarah, qui vit ses agresseurs acquittés par le père de son petit ami, qui usa de ses contacts pour ainsi choisir lui-même le jury ainsi que les acheter pour permettre à son fils et ses amis de s'en sortir indemne, avec simplement des travaux communautaires. Et Sarah ?... elle quitta la Pennsylvanie, écoeurer de voir que la justice fut aussi si corrompu...

Vivant avec cette souffrance, Sarah déménagea à New-York, là où elle dégotera un job en tant qu'assistante pour un détective privé en espérant pouvoir se changer les idées, mais peine perdu, car, suite à la disparition de certaines de ses copines, celle qui étaient à son chevet lors de son passage à l'hôpital, Sarah ne fit que sombrer de plus en plus dans cette dépression et pourtant, personne ne semblait remarquer cette peine et cette colère qui la rongeait de l'intérieur. Seul son employeur semblait réaliser cet état d'âme plutôt sombre de son employée. Et ce fut en faisant quelques recherches, de son côté, qu'il découvrit pourquoi et ignorant quoi faire pour elle, car s'était un homme qui possédait un grand coeur ainsi qu'un sens de l'altruiste ce qui expliquait pourquoi il était si demander, pour ses tarifs variants vos moyens. Il offrit alors à Sarah divers cours pour la perfectionner et lui permettre d'aller sur le terrain pour prendre des photos ou filer certains contrats. Et question de pouvoir assurer sa défense à jamais, il veilla à ce qu'elle prenne des cours d'auto-défense donner par un de ses anciens collègue de la police, qui était aussi ceinture noir en arts martiaux. Cet homme confia aussi à cette femme des cours de tires pour qu'elle puisse utiliser une arme pour se défendre. Mais, cet homme fit tout pour elle parce qu'il en tomba amoureux, un sentiment qui n'était pas réciproque, pas parce que Sarah ne l'appréciait pas, au contraire, et ce, malgré un soir où elle faillit échouer à son désir de ne plus jamais coucher avec un seul homme, mais parce qu'elle n'avait en tête que sa croisade pour sa propre Justice... Et ce qu'il ignora c'est qu'elle utilisa ces nouvelles connaissances acquises pour ainsi retrouver ces quinze hommes qui ont fait sa vie un enfer et préparer sa vengeance, sa vendetta. Mais, il n'y avait pas que ces quinze personnes, qui comprenaient son ex petit ami, mais aussi tout le jury qui la fit ridiculiser devant la société... et surtout elle retrouva beaucoup d'informations concernant le père de son ex, l'avocat qui défendit le cas de ses violeurs, montant la liste à une trentaine de personnes. Celui-ci avait déménagé à Huntfield, une grande ville florissante et ce fut donc sans remords qu'elle quitta son job et New-York pour se rendre dans cette ville, là où elle pourrait ainsi débuter sa vengeance. Elle y déménagea en y apportant sa moto ainsi que sa superbe bagnole qu'elle s'offrit en cadeau à ses vingt-et-un an car elle put enfin toucher à l'assurance de son père. C'est ainsi qu'elle put aussi se trouver une charmante maison en dehors de la ville, question d'éviter d'attirer le regard d'autrui. Elle pouvait donc enfin commencer les préparatifs de sa vengeance. Mais, alors qu'elle voulut s'infiltrer dans la demeure de cet homme, l'enfoiré d'avocat, ses petits toutous l'empêchèrent de faire un pas de plus sur ces terres. Frustrer, elle quitta pour se rendre dans un bar pour y prendre un coup, ce qu'elle faisait à son habitude à tous les soirs, ayant développé un certain alcoolisme. Et alors qu'elle prenait un verre tranquillement, un homme, très charmant, vint prendre place à ses côtés... et étrangement, Sarah sentit une forte énergie émaner de lui et sans comprendre comment, elle discuta avec lui, sans doute la boisson, et lui révéla des trucs personnels sur sa vie, ce qui lui était arrivé lors de ses dix-sept ans ainsi que le procès et sa jeunesse avec son père. Elle parla à cet homme aussi de cette impuissance face à ces hommes et elle lui confia alors qu'elle serait prête à vendre son âme au Diable pour obtenir pouvoir et ainsi détruire la vie de ces gens... et c'est à ce moment que cet homme, se présentant au nom de Phoenix, lui révéla être un démon et qu'il pourrait lui accorder la puissance nécessaire pour cette vengeance, un truc à ne pas négliger. Mais, croyant à une farce, Sarah rigola à ces paroles, alors que malgré tout elle se sentait très attirée vers cet homme, quelque chose qui ne lui était pas arrivé depuis cinq ans maintenant... et lorsqu'elle vit ses yeux démoniaques, d'un noir ébène très pénétrant... et séduisant. Elle y voyait les ténèbres, le pouvoir ultime, la puissance des enfers et elle en fut parfaitement charmée devant tant de pouvoirs. Comment ne pas être séduite lorsque l'on cherche le pouvoir d'obtenir vengeance ? Dans un élan, elle s'approcha de lui, alors que la conversation devenait de plus en plus chaude et ses lèvres entrèrent en contact avec ceux du démon, ignorant si s'était lui qui fait les premiers pas ou bien elle, peut-être les deux, qui sait. Il ne fut pas long qu'il l'amena dans une chambre d'hôtel où elle y passa une nuit de folie, une nuit du genre qu'elle n'avait pas connue depuis bien des années. Difficile d'offrir sa confiance lorsque l'on a été trahit. Au lendemain, le démon lui confia alors un impressionnant grimoire qui contenait des formules et des symboles où le démon lui expliqua les principes de l'échange qui subsisterait entre notre future sorcière et notre démon. Sans en perdre une miette, elle avala les paroles de cet homme et ainsi elle devrait respecter certains points : premièrement, elle devrait lui obéir sans broncher, sans rouspéter, ce qui, aussi surprenant soit-il, fut accepté sans hésitation. Le second point, il désirait qu'elle devienne sa maitresse officielle, ce qui ne lui déplaisait pas, surtout avec cette nuit qu'elle venait de passer. Et troisièmement, il lui expliqua qu'il était un tueur à gage et qu'il était fort possible qu'il lui confie certains contrats, questions de semer le doute et brouiller les pistes, ce qui ne gênait pas la sorcière. Et en dernier lieu... elle devrait respecter un démon au nom de Valafar, ainsi que sa femme Calli parce qu'ils étaient les supérieurs de Phoenix et Sarah n'y trouva aucun inconvénient, principalement parce qu'elle désirait rencontrer cette femme, cette sorcière, cette Calli. Peut-être pourrait-elle lui apprendre quelques ficelles du métier de sorcière, qui sait...

À ce moment, elle voyait enfin son rêve devenir réalité, principalement parce qu'elle désirait expérimenter ces nouveaux pouvoir sur sa toute première victime : monsieur l'infirmier. Sans attendre, sur sa magnifique Harley, elle quitta Huntfield pour l'Ohio là où cet homme avait déménagé avec sa toute nouvelle copine, du moins dans les renseignements qu'elle avait pu récolter dans ses filatures, cette femme serait sa fiancée, mais cet enfoiré la trompait avec n'importe quelle salope qui désirait se le farcir. Sans attendre, elle décolla sur sa bécane pour se rendre chez cet enfoiré. Quelques jours de voyage et elle fut enfin arrivé à destination où elle loua une chambre pour l'espace d'une semaine. Cet homme s'amusa avec elle, avec des scalpels pour ainsi développer son adresse, quel gentillesse de lui avoir demandé si poliment si elle désirait être une cobaye. Elle lui ferait connaitre le même sort, le goût des lames froides déchirant sa peau et sa chair... Alors que tous était en place dans sa chambre, elle quitta les lieux pour se rendre vers la demeure de cet homme, mais celui-ci n'y était pas, ce fut sa fiancée qui répondit à la porte et sans même laisser le temps à cette pauvre fille de réagir, Sarah fit appel à ses pouvoirs pour embrouiller l'esprit de cette femme, question de la rendre confuse, un pouvoir de confusion qui lui était propre et plutôt très pratique. Elle prit donc cette minute qu'elle avait pour cacher le grigri nécessaire au maléfice. Au passage, elle attrapa un scalpel qui traînait sur la table du salon et une photo de couple. Lorsqu'elle arriva enfin devant l'entrée, elle eut juste le temps de tout fourrer les effets dans son sac avant que cette femme reprenne ses esprits et lui demande ce qui se passait. Telle une actrice, Sarah lui sourit et lui dit simplement qu'elle semblait être confuse et s'excusa, car elle s'était trompée de maison et quitta les lieux. Se rendant à sa chambre d'hôtel, elle attendit que le soir arrive et une fois que ce fut chose faite, elle se posa devant son autel qu'elle s'était improvisée pour le coup et sur une assiette en cuivre, elle posa le scalpel ainsi que la photo de cet enfoiré qu'elle se préparait à maudire. Elle avait besoin de pouvoir bien viser cet homme, ne désirait pas toucher cette femme qui n'était qu'une autre victime de l'enfoiré... et sans attendre, elle dessina une magnifique rose noire derrière la photo et murmura :

‘’ Hostibus meis attende in notam, Ponticum Rose’’

Au loin, cet infirmier, qui se livrait à des plaisirs sexuels avec sa copine, sentit une brûlure sur son omoplate droit et lorsque sa copine vérifia, elle y vie la même rose noire que Sarah venait de dessiner derrière la photo. Une rose noire où la fleur était refermée. Et elle disposa cinq chandelles noires autour de l'assiette de sorte à former un pentagramme et ses paroles s'élevèrent dans une nuit de nouvelle lune, là où la puissance des ténèbres était à son comble. Sa voix murmura alors ces paroles, questions de ne pas déranger le voisinage et puis, la puissance de ces paroles ne venait pas du nombre de décibels employés, mais bien de cette énergie et dévotion qu'elle déploierait pour sa vengeance.

‘’ Audite me daemonium noctis
Invoco te in nocte
Proice tuum cor in istum hominem potes
Ut quod pateris fecit me pati,
Cutis lacerare
Divellere organa
Infodias ungues suos in iugulum eius et tollitis vocalis funes
Et corpus suum EVISCERO’’

Et elle répéta la formule à plus reprise alors que sa voix devenait de plus en plus insistante et que les flammes s'élevèrent plus haut sous la pression des paroles. Ce fut alors une magnifique rose rouge écarlate qui apparut sur le visage de sa victime, sur la photo, une rose dont les pétales s'ouvrirent pour offrir une vue magnifique sur cette fleur. Dans la maison de sa victime, cet homme se leva d'un bon, sentant des lames froides lacérer sa peau alors que des marques apparaissaient ici et là et lorsqu'il tenta de crier, aucun son en sortit et il se mit à tousser et tousser et tousser... pour finalement cracher ses cordes vocales sur le plancher tandis que sa petite amie paniquait et implorait les secours au téléphone. Le corps de l'homme s'ouvrit du bassin jusqu'au cou, déversant ses tripes sur le plancher, ainsi que ses organes et beaucoup de sang alors qu'il glissa sur cette substance visqueuse pour finalement se fracassa le crâne sur le coin d'une commode et il tomba au sol, son corps toujours mutiler par une présence invisible. Et dans un dernier souffle, le coeur de cet homme fut propulsé de sa poitrine, en lanières sur le ventilateur qui propulsa ces morceaux à travers la chambre, laissant sur une vision d'horreur et c'est ainsi qu'est née alors Scarleth Rose, la sorcière écarlate...  Et gare à vous, car si vous avez le malheur de faire du mal et du tort à cette pauvre âme torturer, ou de vous en prendre à un pauvre enfant ou que vous dilapider votre grand-mère, attendez le pire... et si jamais vous sentez une brûlure et qu'une magnifique rose noire apparait, prier votre salut, car votre fin sera proche... très proche...