III.01 Attaque de papillons

Adam n’était pas du genre très travaillant, mais il n’avait pas le choix de le faire au moins un peu. Il avait des factures à payer comme tout le monde, alors il avait été à la recherche d’un emploi. Non, mais un vrai là, un plus payant et surtout un plus… quotidien. Il avait donc été faire application et il avait eu quelques entrevues. Rien de merveilleux, d’extraordinaire, mais en même temps, c’était un job, rien n’allait être parfait. Il avait finalement été engagé dans un journal local, ce qui était bien, comme ça pas besoin de mille heures de voyagement, parce que bon, il fallait noter qu’il n’était pas Spider-Man, ni même Superman, alors on allait oublier l’idée de voyager rapidement.

Il avait fait ses premiers jours en suivant à la trace un photographe, puis un caméraman. Parce que oui, on lui demandait d’apprendre à manier ses gros trucs complètement intenables. Heureusement que ce n’était pas bien lourd pour lui! Au final, il avait filmé plusieurs journalistes et c’est là qu’il eut le coup de foudre! Une femme, une vraie, une magnifique femme un peu plus âgée, mais avec un regard et un sourire… des cheveux aussi. Elle était parfaite. Il n’avait pas osé lui parler, le lendemain non plus, l’autre d’après… non plus. En fait, il n’avait pas osé lui reparler de toute la semaine. Pas qu’il ne voulait pas non, mais juste que… bah… il n’osait pas. Déjà, elle allait le rembarré, ensuite… elle avait surement déjà un copain. En fait, elle allait lui briser le cœur pour sûr, alors il n’osait pas. Adam avait le don de changer de peau et de s’habiller en quelqu’un d’autre, mais il ne pouvait pas se refaire pousser un cœur une fois qu’elle lui aurait arraché, piétiné et brisé. En prime, être nerveux ce n’était pas bon pour son problème de peau, il cherchait à savoir ce qu’était son type d’homme et quand il pensait trouver… une douleur sourde lui démontrait qu’il tentait de se transformer, mais… fallait être malade pour ce transformer! Alors il se contrôlait.

Il avait presqu’osé lui parler le matin même, mais… il avait soudainement eu peur de vomir des papillons ou un truc du genre, peut-être des arcs-en-ciel… ça serait le comble! Alors, il n’avait rien dit et rien fait. Il était maintenant sagement assis à une table de la cafétéria du journal et c’était bondé, non mais vraiment… toutes les tables étaient prises ou presque, il avait eu de la chance d’en trouver une et même là, il avait dû faire de l’intimidation oculaire à quelqu’un qui lisait son journal trop lentement. C’est en relevant les yeux de son sandwich acheté tout fait qu’il l’a vit. Elle, vous savez… il en avait parlé tout plein plus haut là. Oui, celle-là, Teri Carson. Elle venait d’entrée à la cafétéria et déjà, son cœur venait de faire trois tours. Je vous entends déjà, non! Il n’avait bu aucun café, alors c’était de la faute de Teri et de personne d’autre. Le problème avec les sentiments, c’est qu’il rendait con. Il l’a fixa légèrement et… elle se mit à avancer. Il resta de marbre, mais à l’intérieur c’était le branle-bas de combat. Sa conscience courait dans tous les sens, bras levé au-dessus de la tête en criant. Son intellect lui c’était plutôt recroquevillé dans un coin et se tapait la tête contre un mur. Si elle venait s’assoir avec lui… il serait tout seul sur ce coup. Personne ne l’aiderait, pas même son propre instinct de reproduction qui était… occupé. Adam était dans la merde, il le savait.

Teri avait recommencé à travailler depuis deux bonnes semaines. Enfin, une semaine plutôt réintégration au travail parce qu’avec son absente, certains avaient occupés ses différentes responsabilités, juste le temps qu’elle ait mieux. La première journée avait été relativement difficile. Comment pouvait-elle recommencer à vivre normalement après tout ce qui s’était passé, son cerveau avait eu besoin d’un bon sermon d’une bonne nuit de sommeil et après ça allait mieux. Finalement, la deuxième semaine fut plus facile, avec un peu de bonne volonté, ça ira en s’améliorant. En même temps, les gens ne l’aidaient pas du tout. Il y avait les curieux, vous savez les gens de semi-journalistes qui sont nés comme ça en posant des questions? Qui n’ont aucune culpabilité à poser des questions très précises sur les morts d’êtres chers? Elle les avait envoyé promener ceux-là. Ils le méritaient. Puis il y avait les gens qui voulaient faire comme si de rien n’était et qui n’étaient pas doués. Quelques-uns de ses amis au travail était comme ça, ils avaient du mal à la regarder et quand ils le faisaient, elle ressentait leur élan de pitié. Au final, les nouveaux et les inconnus étaient plus sympathiques et moins chiants. Parce qu’eux, ils ne savaient… jusqu’à ce qu’un nouveau lui raconte tout, parce que les gens et les potins…Et on était dans un journal! Alors le comble.

Bref au travers de ses constatations un peu amères, tout allait plutôt bien. Travailler l’aidait un peu à se refaire une santé, autant mentale que physique. Reprendre une espèce de routine la faisait également moins réfléchir, aussi faire des repas dignes de ce nom. Il y avait plusieurs points positifs finalement! C’était une excellente chose! Bref, sa deuxième semaine de reprise du travail s’était passé normalement, avec surprise, elle vit de nombreux nouveaux ou peut-être des stagiaires dans l’établissement. Elle était peut-être moins portée à aller leur parler comme elle l’aurait fait autrefois, mais elle n’avait pas l’air complètement bête et peu souriante quand même!

Tout ça pour dire que c’était l’heure du dîner et que manger, c’était important et essentiel à la survie humaine. En entrant dans la cafétéria, sa réaction fut de se dire que la salle était trop petite pour la quantité d’employés. Elle s’arrêta un bref moment pour regarder autour. Il y avait cette journaliste qui posait trop de questions à une table avec une place libre. Pas question, si elle osait dire le nom de son frère une seule fois, elle lui faisait rentrer sa salade par les narines. Elle évita alors consciencieusement le signe de la main qu’elle faisait et se mit à avancer, seulement pour la dépasser. Vraiment, la géographie de cette salle était tout simplement…stupide. Bref, elle vit finalement une table presque libre. Il y avait une personne. C’était un stagiaire…ou un nouveau? Enfin, elle l’avait déjà sommairement vue. Il avait en plus, une table tranquille et elle pourrait être assise de dos à l’autre folle. Teri n’était pas une personne timide alors elle s’avança, de toute façon, elle n’allait pas manger debout comme ça, hein? Teri s’arrêta alors devant la place en diagonale de lui, parce qu’en face, ça faisait trop…trop quoi. À côté, ça faisait vraiment bizarre, non, la place en diagonale, c’était toujours la bonne. Elle sourit gentiment en demandant.

«Je peux m’asseoir?»

Qui dit qu’il n’attendait pas quelqu’un? C’était possible également, mais c’était visible que c’était la politesse qui l’avait poussé à poser la question, elle ne serait pas invitée en l’obligeant d’endurer sa présence! Et puis, parler à quelqu’un de nouveau ça ne lui ferait pas de mal, ça serait déjà mieux que de s’asseoir seule à retomber dans ses pensées sombres où elle se posait trop de questions, alors voilà! La balle est dans ton camp Adam.

La belle Teri s’avançait vers lui. Bon d’accord non, elle entrait dans la cafétéria tout simplement, mais quand même, elle existait dans le même environnement que lui, c’était déjà beaucoup quand même là! Elle marchait, regardait autour d’elle, des gens voulaient d’elle et Adam comprenait pourquoi. Il ne comprenait pas trop pourquoi elle n’aimait pas trop les gens, mais en même temps… il comprenait aussi. En fait, lui c’était plutôt le contraire, lui… c’était les gens qui le l’appréciait pas beaucoup. Il était gentil, il était adorable même, il avait juste, certains tics, mais rien de grave. Il imitait un peu les gens, retenait leur mouvement, leur posture. Il était observateur quoi, rien de mal à ça! Bon ça lui donnait parfois un petit côté bizarre, mais avec Teri, il ferait tout bien comme il faut! Il allait être sage. C’est en disant ça qu’elle… se dirigeait vraiment vers lui, bon d’accord… pas lui, lui, mais lui…genre sa table à lui. Est-ce qu’il devait se lever pour lui laisser? Surement, mais… il ne bougeait pas, il n’osait même pas. Il allait faire quoi? Non, mais… il allait faire quoi??!? Lui parler Adam, lui parler… mais, mais, MAIS! Elle était intimidante quand même. Elle ne savait pas même l’existence de notre Adam, mais quand même… Elle c’était beaucoup rapproché et… ses lèvres bougeaient, formait des mots. De très jolie sonorité, mais… elle disait quoi? Merde du con, fallait écouter. Elle avait qui quoi? Pitié… fallait répéter… Ah oui! Elle voulait s’assoir! Il l’a regarda fixement un bon… 13 secondes avant de réaliser qu’elle lui parlait a lui. Oui, oui, à lui, Adam Miller, le petit nouveau de service. Elle voulait quoi? Ah oui, s’assoir! Ah bah oui qu’elle pouvait, pourquoi elle ne pourrait pas. Eh merdre Adam… fallait lui dire ça, pas que le penser. Il ouvrit donc finalement la bouche, la referma pour ensuite la rouvrir.

-Hm, oui tu peux t’assoir. Ce n’est pas humainement possible d’occuper quatre chaises à la fois.

Mais… qu’est-ce que tu racontais du con? Fallait pas dire n’importe quoi. Le problème, c’est que son cerveau était un peu complètement hors fonction, ce n’était pas mal en soi, juste que bon… c’était chiant. Un cerveau c’était fait pour fonctionner, sinon c’était un vrai calvaire. En même temps, celui d’Adam était toujours un peu brisé, mais ça… c’était une histoire complètement différente, là pour le moment il y avait cette fille, LA fille qui donnait des vertiges à notre pauvre Adam, mais… il ne savait absolument pas quoi lui dire. Elle venait de s’assoir calmement, il était calme aussi, oui, oui très calme à fixer son assiette. Il n’y avait que sa tête qui allait vite et même là, elle avait l’air d’être au point neutre. C’était bizarre. Il releva finalement son regard vers elle, bah oui… c’était un minimum quand même.

-Ça va?

Bravo… un ça va complètement hors contexte, joie… Il lui avait quand même fait un magnifique sourire pour être gentil et avoir l’air un peu moins con… si c’était possible. Il ne donnait même pas l’impression de flirté ou de poser la question dans l’attente d’une réponse quelconque, il était juste… gentil. Un gentil petit nouveau qui tentait vainement de faire la conversation.

En même temps, une personne réellement solitaire serait sortit de cet endroit pour aller s’asseoir ailleurs. Du genre, à l’extérieur. Ou peu importe, mais Teri avait peut-être besoin d’un peu de bruit. Mais fallait pas trop que le bruit soit pour elle. Des discussions autour d’elle, ça lui changeait les idées, de la musique aussi même. En fait, la musique est devenue une espèce de bouée aussi depuis quelques temps, elle en mettait toujours. Dans son Ipod, dans sa radio, partout dans son appartement, peu importe, tout sauf le silence.

En parlant de silence, ce fut la première réaction de notre Adam. À un point que Teri eut presque l’impression de le déranger. Il avait le droit d’être seul s’il voulait, c’est juste que bon, la cafétéria n’était pas un bon endroit, surtout quand les gens cherchaient un coin de table où manger! Il cherchait peut-être comment lui dire poliment de déguerpir? Enfin, elle était en train de se dire qu’elle pouvait trouver ailleurs quand il prit finalement la parole. Ce fut difficile! Ses paroles firent hausser les sourcils de la jolie journaliste et finalement, un rire sincère s’échappa de ses lèvres. Oui oui! Un vrai rire, tout doux, tout gentil et, réellement amusé. Après ce petit intermède de rire, elle hocha la tête comme pour approuver ses dires et elle prit place à la table. En diagonale hein! Elle rajouta alors doucement.

«C’est une constatation très exacte en effet! Elle eut un petit sourire amusé et le regarda par la suite. Merci»

Bah oui, parce que bon, il aurait pu dire non. Comme elle l’avait pensé au départ hein. Bref, une fois assise et son sourire un peu dissipé, elle se retourna vers son assiette, comme Adam l’avait fait et elle s’attaqua doucement à sa salade. Enfin, elle s’attaqua tout court à sa salade. Trop de mots pour rien. Et elle ne voulait pas lancer la conversation, déjà qu’elle s’incrustait, s’il voulait manger en paix et qu’elle se mettait à lui parler, ça l’ennuierait. Enfin, en même temps qu’elle se disait que la voix nasillarde de l’autre idiote lui tombait sur les nerfs, elle plus agréable de son voisin de diagonal se fit entendre, elle releva ses yeux en terminant sa bouchée. Elle hocha d’abord de la tête pour signifier une réponse positive, question de pouvoir terminer de manger avant de répondre. Parler la bouche pleine, c’est pas poli.

«Oui, ça peut aller.»

Alléluia Quelqu’un de simple. C’était beaucoup plus facile, comme ça parler du bon ou du mauvais temps ne paraissait pas étrange et un ‘’ça va’’ ne voulait pas dire ‘’raconte-moi ta vie que je potine.’’ Bref, tout ça pour dire, qu’elle fit un réel effort pour se souvenir de son nom. Parce que oui, ils avaient été brièvement présentés tous les deux, mais de là à se souvenir…elle pinça un peu les lèvres avant de se lancer.

«Et toi? Tu es…nouveau, c’est ça? Alan, Ethan… un air désolé traversa son regard, désolée, j’ai une très mauvaise mémoire des noms.»

He oui, elle n’était pas parfaite quoi! Elle gardait son regard de mousse sur le jeune homme, ses lèvres maintenant dans un très faible sourire, comme un remerciement à cette gentillesse un peu naïve.

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Adam la fixait toujours un peu, mais avec un regard jovial et très franc. Il était adorable, il était nouveau et elle était magnifique. Comment dire… elle avait cette, euh… symétrie dans le visage qu’il affectionnait tout particulièrement. Parce que bon, c’était beau la symétrie, il s’assumait. Bon il ne s’assumait pas assez pour le dire à haute voix, mais… on s’en fou. Elle était maintenant assise en diagonale de lui et… il ne savait absolument pas quoi dire, alors il sorti des phrases de façon aléatoire et merci Dieu! Les phrases collaient à ce qu’elle disait! Il avait dit quoi? Aucune idée, il ne s’en souvenait déjà plus en fait, mais on s’en fichait, il avait gagné des points. Des points de quoi? Aucune idée, mais surement pas de charisme. Il lui faudrait des heures à se parler devant un miroir pour gagner des points de charisme et… il n’aimait pas faire ça, c’était long. Il préférait se baigner sans échelle et éviter la mort en passant par la case go sans réclamer 200 dollars. Bref…

Il avait réussi à la faire rire sans trop savoir comment, il aurait dû prendre des notes finalement, parce que bon, son cerveau était complètement hors d’usage. Genre, une crevaison au niveau du cervelet ou… peut-être du lobe frontal… l’hypophyse? Surement le truc du plaisir ouais, ça serait logique. Fallait se réparer là! Elle lui reparla, ça lui fit un peu comme un choc cérébral. Il venait de piger la carte roue de secours c’est ça? Surement, manquait juste… il tenta de comprendre, toujours tout sourire. Il avait bien constaté, tant mieux! Il avait constaté quoi? Ah oui, roue de secours, il avait mentionné ne pas pouvoir occuper quatre places à lui tout seul. Bravo, il venait de piger une carte feux vert, alors il ouvrit la bouche pour lancer un simple :

-De rien, j’aime bien partager.

C’était… viable comme nouveau départ non? Avec de la chance… il allait ce faire une centaine de point prochaine carte… ou pas. Il recommença à manger, parce que bon, le temps pour manger n’était pas éternel quand même. Elle était tellement belle, un peu plus âgé que lui, mais… rien qui ne s’arrangeait pas un peu… mais non. Ses pouvoirs, c’était le mal. Cache tes pouvoirs, n'en parle pas. Elle saurait un jour, il ne fallait pas. Il allait passer pour un bizarre. Fais attention, le secret survivra. Tant qu’il n’y pensait pas, tout irait bien. Pas d'états d'âme, pas de tourments, c’est comme ça qu’il arrivait à ce contrôlé. Il allait le faire sagement, juste en tête avec avec elle et… dans son corps à lui. Fallait juste se répété sans cesse, tu joues dans la cours des grands maintenant, tu joues dans la cours des grands maintenan et ça irait. Elle était si… parfaite. Il osa même lui demander si elle allait bien, genre… faire la conversation et tout là. Elle répondit simplement que ça pouvait aller. C’était… presque une bonne réponse! Elle ne ferait pas un show télévisé avec ça, mais elle s’en sortait. Est-ce qu’il avait dit que même la bouche pleine elle était jolie? Ensuite, elle osa relancer la conversation! Oui, oui d’elle-même, comme si elle en avait quelque chose à faire! Elle lui demanda son nom, parce que bon… elle ne le savait pas, c’était logique. Il n’avait été que présenté une seule fois. Elle avait l’air de vraiment vouloir le connaitre, mais elle ne le savait pas. Alors il répondit simplement :

-Ça va, tu y étais presque, je m’appelle Adam. Ethan aurait été mieux comme nom quand même, mais bon.

Il lui fit un sourire amical, comme s’il partageait un petit quelque chose là, tout de suite. Il était gentil.

-Et oui je suis nouveau, j’ai été engagé comme photographe, mais on tente de me former pour être caméraman aussi.

Parce que bon, ils en recherchaient un et que faire équipe avec des journalistes c’étaient plus pratique que de prendre des photos dans son coin d’après le patron. En même temps, tenir une caméra ce n’était pas bien difficile, c’était de rester concentrer sur la journaliste qui lui posait problème… il perdait toujours l’objectif premier et regardait ailleurs, le problème… c’est que la caméra regardait au même endroit que lui, ouais bon. Le meilleur truc, c’était d’aller voir le patron et de pointer un autre fautif, comme ça… il s’en sortait et ne terminait pas avec un regard de la mort qui tue! C’était beaucoup mieux comme ça quand même. Il lui souriait, mangeait en même temps.

-Par contre, je ne suis pas très doué avec une caméra, je n’arrive pas à me trouver une journaliste pour faire équipe avec moi. La fille là-bas… elle à pas aimé que j’oubli de la regarder elle… avec la caméra tu vois. Alors elle m’a un peu prit en grippe. Elle ne va pas aimer que tu t’asseyes avec moi.

Il souriait, rigolait silencieusement. La fille là-bas, elle était chiante, elle posait des tonnes de questions et elle parlait fort. Elle l’étourdissait notre Adam, vraiment. En même temps, il avait osé la prévenir, Adam avait une personnalité qu’on aimait ou qu’on n’aimait pas, c’était simple comme ça. Au moins, Adam caressait un si beau rêve, que son cœur n’était pas trop lourd, il allait bien finir par s’en trouver une journaliste intéressante et pas chiante, tout ça.

-Et toi, Teri c’est ça? Tu fais quoi comme job ici?

Parce que oui… il ne savait pas ce qu’elle faisait, il savait juste qu’elle travaillait. En fait… il le savait ou pas? Il ne s’en souvenait plus. C’était mal la mémoire, ça boguait tout le temps. En prime, il n’y avait plus l’option de souffler dans la cassette avant de retenter d’allumer. Dommage.

Décidément, ce garçon avait quelque chose d’attachant. De simple. Oui oui, on a comprit Teri, il est gentil et naïf et ça te plait! Oui, parce que c’était bien la première fois depuis trop longtemps qu’elle rencontrait quelqu’un comme ça. Les gens avaient en général un mauvais fond, surtout dans son domaine. Bon, il avait des exceptions, Teri n’était pas accro à la douleur des autres pour en faire des scoops, même si parfois elle devait le faire, mais disons que ce n’était pas de gaité de cœur. Bref, cette parenthèse étant faite, elle pouvait continuer son diner, non? Et il était drôle, c’était bien les gens drôles. C’est mieux que morose hein?

Elle était arrivée dans la salle pour manger en se disant qu’elle mangerait sa salade rapidement dans un coin en évitant le plus possible les conversations à son sujet, que si elle avait à parler, elle ne ferait que des onomatopées pour approuver ou désapprouver et que ça se terminerait rapidement! Alors avoir un peu mieux c’était bien. Bien parce que les contacts humains normaux ça rafraichissaient l’esprit. Oui oui! C’est comme entrer une nouvelle information dans le cerveau et qu’il fallait la traiter correctement. Pas comme discuter avec quelqu’un qu’on n’aime pas trop et qu’il faut aller dépoussiérer la case un peu sale de cette personne et fouiller dedans pour se souvenir bien d’elle. Logique non? Le cerveau, au fond, était une salle infinie de cases bien ordonnées, mais certaines sont plus faciles à atteindre que d’autres et quand une nouvelle arrive, c’est comme si on la tenait dans ses bras en tentant de savoir où on l’installait. Les trucs désagréables allaient dans un coin, les trucs normaux dans l’autre, les nouvelles connaissances aussi. Bref, une jolie vision, non? Ou plutôt inquiétante.

Elle tenta alors de se souvenir de son nom. C’était dans la section «travail» dans le portfolio «Nouveauté» et il était bien pleins celui-là, un peu pêle-mêle, c’était pas que… bon, il y avait tant de nouveaux depuis son retour, elle ne pouvait pas se souvenir de tout le monde! Enfin, il l’aida au moins, après quelques ratés, il lui dit gentiment son prénom, il ne lui en voulait pas de ne pas se souvenir. Elle sourit à ses paroles, il était gentil. Adam. Bon, elle allait s’en souvenir là! Et elle écouta attentivement quand il continu de lui parler de ce qu’il faisait maintenant au boulot. Elle hocha lentement d’un mouvement de la tête.

«Les photographes ici ont presque tous une histoire similaire. Photographe et caméraman. Tu demanderas aux autres, la plupart aiment aussi faire de la photo, ils en font un peu moins. Les patrons ici aiment mieux les photographes indépendants, on paie pour les photos et non pour la personne qui les prends, c’est plus rentable qu’ils disent.»

Elle sourit en mangeant également, c’était relaxant comme repas finalement. Il continua en disant qu’il n’était pas très doué. Sans savoir pourquoi, ça lui arracha un petit sourire amusé. Puis elle se tourna pour regarder «la fille là-bas». Son sourire se perdit un peu, cette fille. Elle se retourna vers lui et sa dernière phrase, elle haussa les épaules.

«Je ne l’aime pas beaucoup non plus. Elle pourrait venir me le dire, simplement pour voir.»

Oh? Petit caractère? On dirait oui! Bah, quand on n’aime pas quelqu’un, on aime pas. Et cette personne…disons qu’elle ne l’aimait fondamentalement pas. Peu importe, elle l’énervait quasi toujours. Enfin, il avait dit quoi? Oh oui, il cherchait une journaliste avec qui travailler? Hm… Teri avait souvent le même caméraman un peu vieux jeu qui semblait en avoir marre de la vie, mais elle garda bien l’information pour elle, parce qu’il n’aimerait pas trop entendre ça. Elle voulut cependant lui dire qu’ils pourraient tenter de travailler ensemble. Pourquoi pas? Il la devança, le gentil Adam. Oh, il connaissait son nom? Le moment où on se sent encore plus mal à l’aise de ne pas savoir le prénom de quelqu’un? Quand lui s’en souvient, mais pas nous. Enfin, pas grave hein! Elle lui sourit gentiment.

«Journaliste!»

Elle eut un petit ricanement avant de poursuivre en laissant sa fourchette contre son plat de plastique presque vide.

«On pourrait tenter de faire équipe si tu veux. Mon caméraman comment de plus en plus souvent à prendre des journées de congés et il est encore plus occupé puisque je suis revenue depuis peu de temps ici.»

Elle n’allait pas trop élaborer sur le fait qu’elle était partie et revenue. La raison laissait toujours des froids dans une conversation. Une autre fois, peut-être qu’elle lui dirait et de toute façon, s’ils voulaient s’organiser pour travailler ensemble ils n’auraient pas trop le temps de discuter d’autres choses!

Spoiler:

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Adam était gentil avec Teri, il l’appréciait donc c’était facile. Elle avait cette beauté silencieuse qu’il ne pouvait nier, mais elle avait aussi cette petite étincelle dans l’œil, cette étincelle de tristesse qui lui donnait envie de la faire sourire, il n’y pouvait rien, il était fait comme ça. Dans la vie, il ne fallait pas être triste, sinon à quoi bon de la vivre sa vie? Pourtant, Adam savait que ce n’était pas chose facile d’être heureux, alors il voulait bien aider les autres quand une personne ni arrivait pas toute seule, c’était gentil, mais Adam était gentil, alors ça tombait bien. En prime, elle avait envie d’être heureuse, ça se voyait, alors l’effort en valait la peine. Son corps n’avait juste plus l’air habitué. Donc, fallait juste l’aider un peu, c’était viable comme défi, oui! Il le pouvait, c’était viable. Ils tentèrent ensuite un peu de discussions, elle accrocha sur son nom, il lui rappela sagement, mais c’était vrai qu’Ethan aurait été plus joli. Il avait une gueule d’Ethan non? Lui trouvait pourtant, bizarre hein? Il aurait peut-être dû être légèrement plus instable pour avoir une parfaite gueule d’Ethan, mais il l’aurait fait pour avoir le nom hein! Promit. Maintenant, fait jouer desolation row et sourit, c’est un ordre femme. Il allait donc simplement faire la conversation avec Teri, parce que bon, lui connaissait son nom, mais pas son job, ce qui n’était franchement pas plus pratique, fallait l’avouer. Elle rajouta quand même que les photographes avaient tous plus ou moins la même histoire, les caméramans, c’était mieux que les photos, les photos c’étaient pour les pigistes et lui, il avait un « vrai » job. S’en était presque triste quand même parce que bon, lui c’était la photo qui le faisait sourire, vivre heureux, mais bon. Il trouvait comment faire de la photo à l’extérieur de tout ça, alors ça allait. En prime, quand il lui avait dit ne pas aimer la fille chiante, Teri ne l’aimait pas non plus. Heureusement! Vous imaginez si elles avaient été amis la merde dans laquelle il se serait mis, god! En prime, elle voulait qu’elle lui dise pour voir, attendez, c’était un défi? Teri avait donc un esprit combatif? Il ne savait pas trop si c’était une bonne chose ou pas. Surement, lui il était… pas malléable, pas soumis, il était adaptatif? Surement, quelque chose du genre oui. Il était comme ditto ou metamon? Corrigé moi les français au pire hein. Donc, ouais il était mauve, mou et il changeait de tête. Pareil! Un véritable autoportrait… ou presque. Disons que son mou à lui était légèrement différent et pas homogène, bref. Il lui demanda finalement ce qu’elle faisait comme job et il fut sincèrement surprit en apprenant qu’elle était journaliste parce que bon… ça signifiait qu’il venait de dire ça à une journaliste… ah mais quel con! Il n’avait pas dit ça comme une demande… elle allait penser quoi maintenant. Il allait passer pour le dernier des crétins. Elle proposa à la suite de travailler avec lui, ses yeux s’agrandir et devinrent rond comme des soucoupes, il n’avait rien demandé, mais son sourire qui s’en suivit voulait dire beaucoup. Un peu de retenu monsieur Millers… bon d’accord, non.

-Bien sûr que j’en aurais envie! Mais juste si tu es gentille quand tu me ramènes à l’ordre, parce que bon… l’autre elle avait une espèce de cri aigu franchement désagréable et sa façon de pincer les lèvres quand elle était fâchée…

Elle me faisait penser à Ombrage, mais en mignonne, alors ça faisait peur! Non, mais vraiment! Imaginez mixer Ombrage et Barbie! Bah ça donnait cette journaliste folle, je vous le jure!

-C’est quand tu veux, j’ai des heures de pratique avec une caméra à cumulé avant d’avoir le poste permanent, donc… je suis tout à toi.

Il lui offrit son sourire le plus grand, le plus gamin et le plus adorable qui soit. Il mourait d’envie de commencer bientôt et il faudrait parler avec le caméraman de Teri parce que bon, il n’était pas du genre à voler les partenaires des autres. Il était fidèle lui et il s’attendait à la même chose des autres!

S’il y a bien une chose qui mentait dans l’apparence qu’elle tentait de montrer plus neutre que la tristesse qui l’affligeait, c’était son regard. Parce que tenter de faire des conversations, glisser des mots ici et là dans des conversations futiles, c’était relativement facile quand on donnait un peu l’effort, mais un regard ment rarement et les personnes qui savaient faire mentir leurs yeux arrivent parfois à se convaincre eux-mêmes. Ce qui n’était pas le cas pour Teri qui ne pouvait pas mettre sur pause sa peine. C’était trop présent et encore trop récent pour simplement penser à être réellement heureuse dans un avenir rapproché. Mais elle tentait. Dieu savait comment elle tentait de faire des efforts pour retrouver une certaine joie de vivre. Une raison de se lever le matin. Déprimant, non? Eh bien, pareil pour Teri, elle trouvait ça déprimant d’être un peu déprimée.

Et c’est sans doute pour ça que l’idée de travailler avec Adam lui plaisait quand même un peu. Il avait l’air ce genre de personne qui arrive à mettre un baume sur les bobos. Bon disons que dans le cas de Teri, ce n’était pas un petit bobo, mais quelque chose de carrément inconfortable et de difficile à soigner! Mais penser à un soin, c’était un bon premier pas, non? Sûrement, bref. Adam était gentil. Et il était pas chiant du tout et même si elle le connaissait depuis très peu, elle n’avait pas l’impression qu’il serait envahissant comme personne, qu’il allait continuer à être gentil. Tout simplement gentil. Ça serait si bien et réconfortant. Bref, elle lui proposa et elle vit de la surprise dans son regard. La surprise lui allait bien au petit Adam! Il semblait…content. Dans le genre… vraiment content là! Pas rien qu’un peu! Et c’était naturel, il avait pas forcé un peu pour avoir l’air vraiment heureux là, non non! C’était sincère. Il lui arracha un nouveau sourire avec ses paroles, elle hocha positivement de la tête par la suite.

«T’inquiète, je ne suis pas le genre à me fâcher facilement et puis je suis civilisée. Elle eut un faible sourire à la pointe des lèvres qui montrait son ‘’affection’’ pour l’autre. Donc oui, promis que je vais être gentille.»

Ensuite il parla de ses heures de pratique, bon plan. Elle hocha doucement de la tête en rangeant ses plats.

«Pas de problème, je pense que Gerry va être content si je lui dis que j’ai trouvé quelqu’un pour le remplacer avec moi, il court partout en ce moment, il avait un nouveau partenaire de travail en mon absence et je sais qu’il ne veut pas donner l’impression de me laisser tomber...!»

Elle sourit, un petit sourire amical. Elle leva un peu les yeux au ciel, elle semblait réfléchir et elle finit par hocher d’un mouvement de la tête.

«Et aussi parler au patron, mais lui, il s’en fiche un peu je pense. Je t’en donnerais des nouvelles, mais… je suis certaine qu’il n’aura pas de problème.»

Ça semblait la rendre de bonne humeur aussi ce nouveau partenariat. Un vent frais dans sa vie. Parce que bon, son ancien cameraman, Gerry, il était bien gentil, mais il arrêtait pas de lui demander si elle allait bien et il était gentil avec elle de façon exagéré, il voulait qu’elle se sente bien dans son retour, que personne ne la brusque, mais elle n’était pas une poupée de porcelaine et elle détestait au plus haut point cette espèce de pitié qu’il ressentait envers elle. Elle avait beaucoup perdu, mais ça ne valait pas la peine de toujours lui ramener au visage. Quand on lui disait ‘’tu vas bien?’’ elle entendait toujours ‘’Oublie pas. Tu es triste’’ et c’était chiant au final. Bref! Elle avait ranger ses affaires, l’heure du dîner était bientôt terminé, mais elle ne semblait pas pressée de se lever, elle était plutôt en mode conversation et arrangement!

Adam tenait compagnie à Teri, elle avait l’air de meilleur humeur qu’à son entré dans la cafétéria, heureusement hein! Sinon, Adam aurait été bon à jeter. Malgré tous ses efforts, elle gardait son regard triste, la journée avait dû être difficile pour elle. Fallait le voir comme un défi! Il allait arriver à la mettre pleinement de bonne humeur un jour ou l’autre, fois d’Adam Miller! Il allait lui donner sa bonne humeur sinon! Ou sa vie! Ouais, ça vie c’est toujours un bon cadeau à donner à une jolie fille. Elle allait surement en prendre soin quand même, du moins il espérait. Il avait encore réussit à lui soutirer de force un sourire quand elle avoua ne pas être du genre à se fâché facilement, elle était civilisée en prime, un deux pour un! Elle lui promettait même d’être gentille, donc lui, dans sa grandeur d’âme :

-Et moi promit, je vais tenter d’être sage!

Oui, il tenterait d’être sage, gentil et obéissant! Parce que bon, techniquement c’était elle la patronne, lui il tenait juste la caméra. C’était lui qui fessait tout le travail plus physique et elle, elle montrait sa tête à la caméra, c’était bien fait là vie. Bon il n’aurait pas imaginé échanger les rôles, alors ça allait. Il l’avait toujours dit, le maquillage et les talons hauts ne le mettait pas en valeur, vraiment. En prime, ça faisait un mal de fou ses trucs pointu là, comment une femme faisait pour marcher avec ses trucs… fallait être maso. Elle rajouta ensuite qu’il n’y avait pas de problème, que Gerry allait être content qu’elle se soit trouvé quelqu’un d’autre pour le remplacer, il manque de temps le pauvre. Il lui fit un magnifique sourire, un peu comme un gosse de 7 ans qui vient de découvrir son nouveau vélo, mais en atténué un petit peu. Elle rajouta qu’elle parlerait au patron, même s’il s’en fichait surement, Elle allait lui en donner des nouvelles, c’était bien ça. Surtout quand il y avait un vrai job stable à la clé. Donc, Adam était heureux de sa rencontre avec Teri, pas juste pour le job, mais surtout parce qu’il avait l’impression de c’être fait une nouvelle amie. Il n’y avait peut-être aucune preuve encore pour ça, mais… ça viendrait!

-Parfait, alors fait le moi savoir dès que tu sais.

Il fouilla dans sa poche, sorti son portefeuille et lui tendit un de ses cartes. Il était photographe à la base, la carte… c’était un travail de session en prime et il avait gardé le principe.

-Comme ça, tu auras mon numéro de portable si je suis inexistant quand la bâtisse.

Parce que bon, il était du genre transparent notre shapeshifter, c’était important de le mentionner quand même. Le repas était pratiquement terminé, mais Adam n’avait pas envie de se lever le premier, lui, il l’aimait bien Teri quand même! Donc, il n’allait pas se lever, mais il voyait bien les gens qui commençait à retourner travailler, il n’avait pas envie de retourner travailler avec la fille trop pas gentille pour la vie, elle lui faisait peur cette fille!

Parce que si on remontait un peu dans le temps, à peine quelques mois là, avant que tous les drames ne commencent, Teri était une fille assez sympa! Bon, un peu distante, c’était pas la fille qui allait aux soirées des employés, mais elle pouvait parler avec tout le monde –sauf cette horrible fille hein…- sans problème apparent. Mais la vie forge le caractère et abime les cœurs. C’est beau la poésie non? Surtout quand ça implique des meurtres, n’est-ce pas Teri? Bref! Elle avait dit qu’elle serait gentille, parce que Teri, de base, elle est gentille. Pas chiante et emmerdante comme une autre hein! Ainsi, quand il lui promit, en échange, d’être sage, elle eut un nouveau sourire et acquiesça d’un regard faussement sérieux.

«Ça me parait une excellente entente.»

À croire qu’elle s’amusait un peu déjà la jolie Teri. Bien sûr, elle faisait des efforts, mais c’était facile à ce nouveau collègue, il semblait si gentil et… quelque part, pas trop compliqué! Oui, parfois, les gens super simples, c’est très agréable. Elle conserva tout de même son sourire alors qu’elle élaborait un plan d’attaque contre son patron! Un plan d’attaque verbal quand même, elle le menacerait pas. Ça serait…très rustre. Et…oh oui, elle avait bien dit qu’elle était civilisée alors elle agirait comme tel. Enfin, ça semblait convenable aussi pour le futur cameraman de Teri, elle hocha gentiment de la tête pour conclure. Oui oui, elle lui dirait dès qu’elle le savait. De toute façon, ils travaillaient au même endroit, elle n’aurait pas à le chercher bien longtemps! Mais visiblement, Adam avait aussi une autre idée, il farfouilla dans son portefeulle pour lui donner une carte qu’elle prit sans hésiter. Elle la regarda brièvement en y voyant le nom du jeune homme ainsi que le fameux numéro de téléphone. Elle hocha de la tête et mit la carte dans son propre portefeuille dans son sac à main. En se retournant, elle vit la terrible Miss Egocentrique qui jetait un regard à leur table, mais probablement plus à Adam dans le genre «t’es mieux de pas être en retard» Teri se retourna vers Adam et eut un sourire faible sur les lèvres, elle se pencha un peu, pour faire la confidence.

«Bon courage pour cet après-midi en avance, je pense qu’elle est vraiment de mauvaise humeur.»

Oui, elle était un peu taquine en fait, elle ne voulait pas réellement lui faire peur à ce pauvre Adam. Elle sourit légèrement et, bien malgré elle, visiblement, elle se leva lentement en retenant un soupir.

«Et je pense que je devrais y aller aussi, on m’attend aussi de mon côté.»

Oui, parce que bon, elle avait des choses à faire elle aussi hein! Dans l’ordre naturel des choses, on allait travailler pour…travailler donc…il fallait y retourner. En réalité, ce n’était pas le fait de retourner travailler qui embêtait Teri, mais bien le fait que la moitié de la journée était passé et elle détestait rentrer chez elle, elle aimait mieux être très occupée, mais bon, ça c’est dans sa tête et.. un jour ça passera.

Donc, pour résumé, Teri voulait travailler avec lui, non mais vraiment, c’était génial parce que bon, il allait perdre son job à continuer de nuire à la folle qui lui servait de partenaire du moment, mais pour la défense du pauvre Adam, il ne faisait même pas exprès! Vraiment, il était totalement innocent dans cette histoire monsieur l’agent, il avait même un alibi, il était au cinéma. Maintenant, taisez-vous et ne demandez pas qui tenait la caméra, c’était mieux comme ça, bref sur ses mots plein de sens elle trouvait cela une excellente idée. Pour une fois que quelqu’un trouvait ça bien de travailler avec lui, il allait en profiter hein!Tant mieux! Il en était ravi, vraiment beaucoup tout plein quand même.

-Je trouve aussi.

Donc, elle était d’accord, lui aussi, tout le monde était heureux, vraiment. C’est par la suite qu’elle lui souhaita bonne chance et surtout bon courage, on aurait dit qu’il partait à la guerre. En fait, c’était presque ça hein, fallait l’avouer. Parce qu’en prime, même Teri avait remarqué qu’elle était de mauvaise humeur. Il était dans la merde la quand même. Il n’allait pas survivre.

-Merci, va vraiment m’en falloir et si je ne reviens pas… c’est qu’elle m’a tué et c’est débarrassé du cadavre.

Ah ça oui, vraiment et en quantité industriel. Il l’avait vu ramasser et il savait qu’elle devrait partir, mais il n’en avait pas vraiment envie. Bon, il n’allait pas la séquestrer dans la cafétéria non plus. La séquestration, ce n’était pas son genre à LUI (ceci était un message publicitaire pour le Lucy du futur) ouais, bon pour le moment tout était parfait, tout allait bien. Elle mentionna quand même qu’on l’attendait de son côté. Il comprenait ça.

-Ouais, mais toi… la personne qui t’attend ne risque pas de vouloir ta mort hein! Mais fait gaffe quand même, on sait jamais

Il lui balança un sourire de son invention. Un mixte entre un gamin et un adulte joueur, mais avec une touche de sérieux qui prouvait qu’il disait n’importe quoi. Vous comprenez? Rha, c’est pas grave au pire, vous n’aviez qu’à le regarder non mais! Bref, il se leva, ramassa ses trucs et alla à la rencontre de la harpie, parce que hein, si lui il pouvait changer de tête, elle… elle pouvait salement être une harpie! Il passa le restant de sa journée complètement à côté de ses baskets, la tête dans les nuages à repenser à son déjeuner avec Teri. Il espérait vraiment que le patron accepte, parce qu’il allait vraiment finir pas commettre un meurtre. Oui, oui un vrai meurtre là! Genre… brisé un crayon ou quelque chose. Quoi? On crayon aussi sa méritait de vivre non mais oh, fallait pas ce gêné pour croire qu’Adam pourrait volontairement blesser quelqu’un. Adam ne pouvait même pas voir du sang sans tournée de l’œil, alors imaginé quand il voyait des petits bouts de lui qui se décollait… ouais, c’était horrible. Bref! Une journée en mauvaise compagnie plus tard, son moment favori de la journée arriva : Le dodo!.

Merci pour ce rp, je te n’aime femme de ma vie <3