Cernunnos La Rosière - Saison 3
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Cernunnos La Rosière - Saison 3

Sam 20 Sep - 11:38
Invité
Anonymous
Invité

Cernunnos La Rosière
feat. India Eisley

Quoi, un interrogatoire... Je vais être sympa cette fois, bien que tu me fasses perdre mon temps. Je suis
Cernunnos La Rosière
. Il parait que je suis née le
13 Novembre 1988
ce qui me fait
vingt et une
belles années ! Je suis originaire de
Frenchtown dans le New Jersey
, un bel endroit. Cela fait de moi une
américaine, mais mon nom ne peut pas cacher mes origines françaises
. Si tu te poses la question je suis
célibataire
. Actuellement, je fais parti du groupe
Fight The Darkness
et j'y suis très bien. quant à mon alignement, je suis du côté
opposant
. Sans oublier ce que je suis réellement :
humaine
. Comme je suis quelqu'un de brave, je crédit l'image de ma présentation, celle-ci à été réalisé par
mes soins
. A présent tu sais tout de moi, alors laisse moi tranquille, j'ai des choses à faire.


Je pense donc je suis

On dit que, pour être chasseur, il faut être un peu... Fou. Et bien ce n'est pas Nina qui risque de démentir, parce qu'elle a décroché le pompon. C'est le genre de fille qui prend absolument tout à la légère, oui, même la chasse. Elle était déjà dans le milieu à sa naissance, à tel point que, quand bien même il s'agit de quelque chose de très sérieux et qui lui tient à coeur, elle sait y aller le sourire aux lèvre, en plaisantant ou en chantant. Cela ne signifie pas qu'elle n'est pas dire que l'on ne peut pas compter sur elle. Elle est aussi lâche que n'importe quel être humain, ne nous mentons pas, et entre sa vie et celle d'un inconnu, elle préférera sauver sa peau, mais sauf les cas les plus extrêmes, comme celui présenter, elle sait tenir parole.
S'il y a une chose que l'on ne peut pas lui reprocher, c'est d'être une peureuse. Pour l'effrayer, il en faut un paquet. cela doit être lié à la confiance totale qu'elle accorde à ses parents et à ceux qu'elle connait bien. Si elle fait quelque chose de mal - ou qu'elle fait mal quelque chose - et qu'elle se trouve dans une situation un tant soit peu dangereuse, elle sait qu'il y aura toujours quelqu'un pour la retrouver et la sauver ou lui filer un coup de main. Toujours. Les choses se sont systématiquement passées comme ça pour elle, même avec les simples humains qu'elle a eu l'occasion de croiser.
C'est aussi une fille intelligente, qui a fait de grandes études et qui en a plein la tête. Elle ne l'utilise pas toujours, ou alors pas comme il le faudrait, c'est aussi exact, cependant elle n'est pas idiote. Pour faire simple, on peut dire qu'elle est restée un peu enfant. Sa manière un peu barrée de jouer avec les autres ne dira pas le contraire... "Jouer avec les autres", cela signifie beaucoup de choses, mais certainement pas ce à quoi vous pensez, vieux pervers. Sans être particulièrement puritaine, Nina n'est pas comme ça. non, c'est juste qu'elle aime bien embrouiller les pistes, de tel sorte que l'on ne sache pas vraiment qui elle est, tant qu'elle n'est pas certaine de pouvoir faire confiance à la personne avec qui elle parle. D'ailleurs, son prénom bizarre lui permet énormément de fantaisies et elle ne s'en prive pas. En toute logique, cela nous amène au fait qu'elle soit une excellente menteuse. Si c'est un gros avantage en tant que chasseuse, on ne peut pas dire que ce soit forcément un bon point dans la vie quotidienne, mais elle relativise et ce dit que c'est son univers qui l'a façonnée comme ça.
Il y a deux choses qu'elle déteste tout particulièrement : la lâcheté et l'impuissance. Les traîtres, elle utiliserait bien Alecto (cf histoire) pour en faire une brochette. Même si, d'une certaine manière, elle n'est pas plus dévouée et fidèle que n'importe quel être humain ne peut l'être, comme cela a déjà été expliqué, elle ne fuit pas dès que la panique s'installe. Elle fait preuve d'autant de courage qu'elle en a en réserve. Quant à l'impuissance, si elle a le malheur de se trouer inutile, elle pourrait bien devenir définitivement givrée. Elle tourne comme un lion en cage, cogne dans les murs et peut même devenir agressive, quand bien même elle et tout sauf colérique.

Un dernier mot ? Parlons de ses manies, alors. La première doit être inhérente à tous les chasseurs, en tout cas, c'est l'avis de Nina, puisqu'il s'agit d'avoir autant que possible toujours une arme à portée de main. Pour elle, c'est une canne de combat, mais cela pourrait aussi bien être un revolver ou que sais-je encore qui puisse lui permettre de se défendre en cas de problème. Mettons cela sur le dos d'une légère paranoïa.
Ensuite, c'est quelque chose que la haute société lui a appris : mettre sa main devant sa bouche quand elle rit. Et de se retrouver souvent avec le petit doigt en l'air aussi. Ou alors systématiquement croiser les jambes quand elle est assise.Que voulez-vous ? On ne peut pas être une "gosse de riche" sans en porter quelques marques !


I'm sexy and I know it

Cernunnos, c'est un peu cette fille que tout le monde regarde, mais que personne n'ose jamais approcher, même pas le "beau gosse officiel" du lycée. Elle est très jolie, avec ses cheveux noirs glissant jusqu'au milieu de son dos, sa peau de porcelaine, ses yeux de glace et ses lèvres charnues, mais elle est loin d'être belle. Elle a le charme d'une enfant, celui de quelqu'un que l'on a envie de protéger pour l'éternité, pas celui d'une femme capable de se défendre. Elle a beau avoir vingt et un ans, on lui en donne au mieux dix-neuf. Même quand elle est habillée en tailleur, perchée sur des talons de dix centimètres et maquillée. C'est comme ça et d'une certaine manière, elle ne s'en plain pas. Elle se dit que comme ça, elle fera jeune plus longtemps.
Mais dans ce cas, si elle est vraiment si ravissante, pourquoi ne se fait-elle pas approchée, au moins par des garçons plus jeunes ? Les avis divergent. Certains dirons que c'est à cause de son regard. Car si ses yeux sont d'un bleu cristallin à en faire baver Barbie, et qu'ils reflètent vite l'amusement, ils ont aussi un petit quelque chose qui prouve qu'elle n'est pas fragile. Pire ? Qu'elle est même très dangereuse. D'autre prétendent que c'est à cause de ses cicatrices. Elle en a partout et de plus en plus. Des marques fleurissent sur son corps comme des du trèfle ou du bouton d'or. Les bras, les jambes, les épaules, les clavicules, le dos. A part peut-être son visage qu'elle a su protéger, il ne doit pas être une partie d'elle qui n'est jamais porté de blessure. Les risques du métier.
Du reste, on peu citer sa manière de toujours se tenir droite, sa façon de s'habiller toujours ou presque en noir, son idée saugrenue de porter très régulièrement des robes et sa manière de ne jamais oublier d'avoir un short en dessous, ou alors le fait qu'elle n'aime pas mettre de bijoux comme faisant partie d'elle. Mais dans ce cas, son aisance sur les talons haut et son habitude de ne jamais attacher ses cheveux en sont aussi, en sont. Et si on s'aventure sur ce terrain, alors on en finira jamais.


This is my story

« Et toi ? Qu’est-ce qui t’es arrivé ? »
« Comment ça ? »
« Ah non, tu ne vas pas m’avoir si facilement, jeune fille ! Je viens de te déballer ma vie, alors tu vas en faire de même. Pourquoi est-ce que tu es devenue chasseuse ? »
« Je préfère le terme français Chasseresse. C’est plus… Elégant. »
« N’empêche que je veux que tu répondes à ma question. »
« Et puis tu parles comme si tu étais un chasseur, mais tu n’en es pas un. »
« Ce n’est toujours pas une réponse. »
« Très bien… Puisque tu insistes… »

Certaines choses sont des histoires de famille.
Ça peut être n’importe quoi. Le baseball, le football, les bagnoles, les vieux bouquins… Et bien chez nous, c’est la chasse. Et comme vous vous en doutez, on ne part pas une semaine par mois au fin-fond de la forêt avec des fusils et des chiens. Nous, on épluche les faits divers et on espionne les voisins, à l’occasion.
Mon nom est Cernunnos La Rosière. Je suis la fille unique d’Artémis et Michel La Rosière. Pas très américain, dîtes-vous ? C’est exact. Mon père est descendant direct d’une lignée d’émigrants français qui se sont installés sur les Nouvelles Terres dès qu’ils l’ont pu, refusant pourtant de s’intégré vraiment à la vie américaine et préférant faire leur fortune de leur côté, dans un isolement presque total. Ma mère, quant à elle, a débarqué aux USA il doit y avoir 20 ans maintenant, pour affaire, et n’est jamais rentrée chez elle. Pour tout dire, leurs familles respectives ont été ravies par l’union. Non seulement leurs petits enfants seraient bilingues et d’une éducation exemplaire, mais en plus ils bénéficieraient d’un apprentissage du travail de chasseur.
Il ont vu juste. J’ai passé toute ma scolarité ou presque dans un internat français, à New-York – et donc à des kilomètres de chez-moi – et je parle, de fait, cette langue aussi bien que l’anglais. Je connais toutes les règles de savoir-vivre de la haute société, je ne connais ni les fins de mois difficiles ni les vêtements raccommodés et je suis l’unique héritière d’un sacré pactole. Partant de cela, on peut se dire que je suis la dernière des connasses, mais même pas. Et ça doit être grâce à la chasse. Même si je ne suis pas devenue chasseresse à cause d’un drame direct, je fréquente la mort d’assez près et très souvent. Du coup je sais que j’ai tout intérêt à profiter de la vie !
Et puis il n’y a pas à dire, passer de réceptions mondaines en boîtes de nuits, c’est l’éclate absolue. Tout comme adorer manger au burger king alors que j’ai de quoi me payer un cinq étoiles tous les midis. Cela n’a aucun sens, mais c’est agréable. Je ne suis cloîtrée nulle part. Je fais les études que je veux, je chasse parce ça me plaît, je suis majeure sur le sol français, j’ai mon permis ainsi que ma voiture sur le vieux comme sur le nouveau continent et je n’obéis qu’à mes règles. N’est-ce pas la vie idéale ?
Bon, mon prénom n’est pas des plus évidents à porter, c’est pour cela qu’en général, je me fais appeler Nina. C’est plus ou moins un de mes diminutifs. Il faut chercher loin, c’est vrai, et c’est pour ça que je suis également surnommée Nox. Bon, celui-là, je le donne aux chasseurs, quand je n’ai pas envie de leur donner mon identité complète. Toujours se méfier dans le milieu, on ne sait jamais sur qui on peut tomber ! Et puis ça m’amuse de leur fiche la trouille une fois de temps en temps.


« Sérieux ? C’est tout ? Tu chasses parce que tu es l’héritière de deux vieilles lignées de chasseurs ? »
« On peut dire ça comme ça. »
« Il n’y a vraiment pas eu de morts ou d’attaque ? »
« Si ça a été le cas, ça remonte au moins à trois générations avant moi et donc je ne serais pas fichue de m’en rappeler. »
« Alors c’est comment, l’éducation d’une chasseuse ? »
« Je te trouve bien curieux, vieillard. »
« C’est vrai. Mais j’aimerais vraiment avoir une réponse. »

Pour tout dire, mon apprentissage de la chasse c’est fait comme n’importe quelle autre initiation. D’abords, j’ai eu à obtenir des connaissances théoriques. Ça a commencé assez jeune, une dizaine d’année par là. J’avais pour tâche de lire des bouquins. Des trucs passionnants sur les fantômes, les vampires et les loups-garous. Essentiellement de la fiction qui ne correspondait pas à la réalité. Même pas à la nôtre. C’était simplement une première approche. Le problème c’est quand, même quand j’ai commencé à vraiment bosser sur des affaires et à enquêter sur les morts et la manière de se débarrasser de telle ou telle créature, je n’ai pas décroché.
Me première vraie chasse, sur le terrain quoi, je l’ai faite à quinze ans. J’ai trouvé ça fun. On a passé un week-end à courir après le fantôme d’une petite fille. Elle est morte en tombant du sixième étage d’un immeuble parce qu’elle a changé de chaîne alors que son frère regardait la télévision.  Il a voulu la punir en la défenestrant… Et du coup elle a liquidé tous les petits garçons de l’immeuble. Bon, l’histoire, ainsi que le moment où on a ouvert sa tombe pour saler et brûler ses os a été un peu moins drôle, mais… Dans l’ensemble, j’ai vraiment adoré. Tellement adoré que dès que j’ai su que l’on avait à faire à une enfant, je me suis mise à chanter "Twinkle Twinkle Little Star".
Après ça, à chaque fois qu’il y avait un souci pas trop loin de mon bahut et de la maison de mes parents, on a fait la chasse ensemble, tous les trois. On a eu pas mal de cas à traité, pendant ce temps. Majoritairement des fantômes, tout de même. J’ai fait mon premier exorcisme il y a de ça quelques mois. Là par contre, je dois dis que j’ai eu sacrément peur et je n’ai pas trouvé ça très fun. Mais ça ne m’a pas empêché de continuer.
S’il y a une chose que je dois dire, c’est que je suis vraiment heureuse de ne pas avoir eu à faire cet apprentissage toute seule. L’avantage, quand on a nos parents pour nous soutenir, et quand ils ont eux-mêmes eu une éducation de chasseurs, c’est qu’ils savent quoi dire, quand, et comment. Les fois où je me suis fichus la trouille, ils ont su comment ne pas me dégoûter de la chasse. Les fois où j’ai eu l’impression que ma tête allait exploser, ils ont su me ficher la paix. Peu importe les réactions que j’ai pu avoir, ils ont toujours su comment réagir pour que je ne perde pas courage et que je n’abandonne pas. Ils ont su me donner envie de faire connaitre ce monde à mes enfants, plus tard.


« Et maintenant, jeune fille, est-ce que tu as les chocottes ? »
« J’en sais trop rien… »
« Comment peut-on ne pas savoir si on a peur ou pas ? »
« En fait, ce n’est pas bien compliqué. J’ai confiance en mes parents. Mais je ne suis pas certaine qu’ils aient tout le temps qui leur est nécessaire. Alors je ne ressens pas vraiment la peur, mais je doute. Et le doute mène à la peur. »
« Ben moi, être enfermé dans une cave, ça me fout les jetons ! En plus, on n’a pas la moindre idée de l’heure qu’il est. Et on a rien pour se défendre. »
« Oui, enfin ça, si vous n’aviez pas détalé comme un lapin, on n’aurait pas ce problème. »
« Parce que tu vas me reprocher d’avoir eu le trouille, maintenant ? »
« Oui, exactement. La peur, c’est bien le problème. N’empêche que je vais lui faire les bois à ce cerf ! Peu importe à quel point toi ou moi avons peur. »

"Ce cerf", vous allez rire, c’est Cernunnos. Ah oui, j’ai oublié d’expliqué ça, c’est vrai…  Je porte le nom d’un Dieu païen. Oui, d’un Dieu, même pas d’une déesse. Quand ma mère porte le nom d’une déesse grec et mon père celui d’un archange, il y a de quoi se dire que je ne suis faite plumer. Le pire dans l’histoire, c’est qu’ils me l’ont donnée juste parce que ça impressionne. Et je suis parfaitement sérieuse. D’un autre côté, ils ne se doutaient pas que celui-là avait réellement été invoqué un jour. Son truc à lui, c’est l’abondance, et en effet, les récoltes dans le secteur sont toujours extrêmement bonnes, même quand les vignes sont grêlées ou que sais-je encore. Le problème, c’est que pour obtenir ce résultat, Monsieur exige une paire d’humains avant chaque récolte. En gros, un à chaque saison, sauf peut-être l’hiver. Je n’en sais rien, et je n’ai pas envie de le savoir. Cette créature tue des gens, peu importe qu’elle porte mon nom – ou que je porte le sien -, je vais trouver un moyen de la liquider. Et en vitesse.
Le problème, comme l’a dit le vieillard qui me tient compagnie, c’est que nous n’avons pas de quoi arracher les bois du cornu. Chaque dieu païen doit être liquidé d’une façon bien particulière, lui, il faut le buter avec ses propres cornes… Et en plus de ne pas avoir de quoi le buter, on a même pas de quoi essayer de le repousser le temps que mes parents intervient. Mes parents ou mes grands-parents, d’ailleurs. Ils doivent se mordre les doigts de m’avoir confié la surveillance de ce type…
Personnellement, même si je sais que mon opinion est radicale, je pense qu’il ne doit y avoir aucune "communauté". Soit tu ne sais rien ou pas grand-chose, soit tu chasses, soit tu es déjà mort. Ceux, comme le vieux qui tourne en rond en face de moi, en savent trop et n’ont jamais chassé sont des dangers pour nous. Je n’abattrais pas un être humain, mais par contre, j’en ai déjà assommés quelques-uns, de telle sorte qu’ils attribuent ce qu’ils savaient à ce coup sur la tête ou, dans l’idéal, qu’ils l’oublient complètement. Dans une situation différente de celle-là, c’est une position très difficile à tenir. Le fait est que là, s’il n’était pas venu faire l’étalage de sa science, alors que nous savions déjà à quoi nous en tenir, et bien je ne serais pas là, à moisir dans une cave et à me torturer les méninges pendant que le reste de ma famille se prépare au combat.
Même si j’ai déjà fait le tour des possibilités une bonne cinquantaine de fois, je recommence. Après tout, à part en me filant la migraine, ça ne peut pas jouer en ma défaveur. Dans la pièce, on n’a rien à part deux chaises, une pour chacun des sacrifiés. Je me suis déjà servie d’une chaise comme arme, dans un bar, contre le démon que l’on a eu affronter quelques temps auparavant, mais j’y ai perdu bien plus que je n’y ai gagner, alors je ne retenterais le coup que si je n’ai vraiment pas d’autre solution. Enfin là, comme autre possibilité, il va falloir que je me montre créative, ce que je n’ai pas réussi à faire jusque-là.


« Attends, jeune fille… Tu as dit que… Que c’est ma faute si tu n’as pas pris d’arme ? Mais comment ça peut être ma faute ? »
« Primo, tu commences à m’agacer à m’appeler "jeune fille", mon nom, c’est Nina. Et secondo, je te l’ai déjà dit. Tu as fuis dès que tu as vu cette saloperie de cerf. Comme ma mission, c’est de te protéger, j’ai été obligée de te suivre, et je n’ai pas eu le temps de prendre Alecto. C’est bon ? Il a compris le vieillard ? »
« Vas-y, fait la maligne. En attendant, je n’ai aucune idée de qui tu parles quand tu évoques "Alecto". »
« C’est une arme. Mon arme fétiche, en quelque sorte. »
« Mademoiselle donne des noms à ces armes ? »
« Seulement celle-là. »

Alecto est une canne de combat rétractable. Je l’ai fabriquée moi-même, juste après ma première chasse où le fantôme de la gosse à réussis à me faire perdre mon arme et à me foutre une taule. Mes parents m’ont très largement reprochée cette bourde et ont mis l’accent sur le combat rapproché. Le problème ? J’avais beau faire, je restais purement et simplement nulle. Je le suis encore. Mais loin de m’arrêter à ces échecs successifs, je me suis fabriquée ce petit bijou qui est resté chez ma grand-mère. Repliée, elle fait vingt-six centimètres, ou la taille de mon avant-bras, ce qui me permet de la dissimuler sans trop de problème sous une robe ample. Pour le diamètre, je ne le connais pas par cœur, mais c’est le même que celui de mon poignet, de manière à pouvoir la tenir parfaitement. Dépliée, la canne fait un mètre vingt, c’est plus petit que moi, ce qui la différencie d’une canne d’art martial et plus grand qu’une canne de savate. Donc c’est typiquement moi.
Grâce à ce petit amour d’Alecto, ou l’implacable, je peux me battre au corps à corps sans pour autant me priver d’une bonne allonge, je peux aussi l’utiliser pour ne pas me déséquilibrer ou alors remonter d’une chute. Elle est également un très bon outil de défense. En gros elle me sert à tout. Le hic, c’est que sans… Et bien je ne suis pas grand-chose. Je sais utiliser un fusil ou un revolver,  un couteau ou le premier truc qui me tombe sous la main sur le moment, mais je suis largement moins habile. Et encore, je suis gentille envers moi-même : il arrive souvent que je sois carrément maladroite.
Penser à Alecto me donne une idée que je n’ai pas eue jusque-là. Je me lève et observe ma  chaise. Bingo ! Le dossier et les pieds sont retenus par deux morceaux de bois identiques ! Même si la baguette de bois est carrée et plus fine que ma canne et qu’elle est également plus petite, au moins, j’aurais une arme plus facile à manier qu’une chaise. Ni une ni deux, je la retourne, file un grand coup de pied dans le siège pour le faire partir et je fais ensuite sauter une à une les barres qui forment la chaise. Une fois qu’il ne me reste que les deux plus grandes barres, je teste la résistance de l’une des deux. Beaucoup moins solide et rigide que mon arme habituelle, mais ça fera l’affaire.


« Bon, j’ai été gentil et patient tout le temps que tu as démonté ta chaise, mais maintenant, j’aimerais bien savoir pourquoi tu as fait ça. C’est stupide ! »
« Je nous ai trouvé des armes gros malin ! »
« Attends, tu veux qu’on se batte contre un Dieu avec ça ? »
« Vous préférez vous laisser sacrifier ? »
« Non mais… »
« Silence ! »

Le voilà. Le cerf approche. C’est le moment ou jamais. J’agrippe le morceau de bois à peu près de la manière de laquelle je tiendrais ma canne et je me mets en garde. Le vieux se lève et se prépare à son tour. Ce n’est pas un chasseur, il ne sait pas se battre. Il faut que je l’écarte de là, que je lui ouvre une brèche et qu’il file chercher mes parents. Je peux survivre, je sais survivre, j’ai passé ma vie à survivre. Je ne vais certainement pas me faire avoir par une créature comme celle-là. On les appelle Dieux, mais ils n’en sont pas. Ce ne sont que des… Je n’en sais rien. Des immondices. Et pour cela, il doit mourir. Même si cela cause la perte de toutes les récoltes et la ruine des habitants. Le sacrifice n’est jamais la bonne solution. Jamais.
La porte s’ouvre, je suis prête. Le cornu passe la porte et je fonce, mon arme improvisée en avant, prête à me battre. Seulement voilà, tout ne peut pas être si simple. Quand je lui assène mon coup à la tête, le cerf ne bronche pas. Pire ? Mon bout de bois se brise ; je ne pensais vraiment pas que ce bois était si fragile. Et moi qui pensais livrer un combat épique… Pas le temps de me morfondre, cependant, puisque je me prends sans surprise une contre-attaque en pleine face. Littéralement. Je vacille et dois m’appuyer sur le mur pour ne pas m’écrouler. D’ailleurs, même avec cette aide, je n’en suis vraiment pas loin.
Comme à chaque fois que je suis "en mode combat", je ne ressens pas la douleur. Pas vraiment, du moins. Je sais qu’elle est là, qu’elle existe, mais je ne souffre pas. Cela ne me permets pas de passer outre et de continuer à me battre comme si je n’étais pas blessée, mais au moins, je garde les idées un peu plus claires. En tout cas, c’est ce que je crois. C’est pour cela que, quand je vois Cernunnos se tourner vers le vieux et balayer sa canne improvisée du revers de la main, je profite du fais qu’il me tourne le dos pour tenter un nouveau coup avec l’un des morceaux restant de ma chaise, le plat qui formait le siège, pour être exacte.
J’ai l’impression d’être cette mouche enquiquinante qui tourne autour d’un cheval. Enfin plutôt d’un cerf. J’ai bien conscience qu’il lui suffirait de pas grand-chose pour me réduire en miettes sur lesquels mes parents n’auront plus qu’à pleurer. Mais peu importe, je ne peux pas laisser un pauvre homme mourir comme ça, sans rien y faire. Alors quand il se retourne, au désespoir, j’agrippe l’une de ses cornes et tire dessus de toutes mes forces. De la même manière qu’un cerf, le Dieu archaïque brame. Furieux, il m’envoi valser et parvient en même temps à me faire lâcher son bois. Je heurte un mur et ma respiration se coupe. Quand je tombe par terre, je tousse et peine à y voir claire. Ma tête à encaissé le choc, elle aussi, et donc je suis complètement sonnée. L’étourdissement me parait durer des heures, mais je sais bien qu’en réalité, il ne se passe pas plus de dix secondes avant que je ne parvienne à me relever.
Mais ces dix malheureuses secondes sont autant de trop. Quand je suis debout, le vieillard supplie le cerf de lui laisser la vie sauve alors que celui-ci est entrain de l’attacher à la seule chaise encore en état de servir. Les jurons défilent dans ma tête. La pièce ne dispose pas d’autres meubles, je n’ai donc plus d’arme disponible. Je ne peux même pas filer : la divinité a pris soin de refermer la porte. En même temps que j’essaie une nouvelle fois de nous sortir de ce pétrin, les jurons défilent dans ma tête.
C’est le son d’une tronçonneuse qui me sort de mes recherches mentales. La porte vole en éclats, j’ai à peine le temps d’entendre ma mère hurler mon diminutif avant qu’Alecto ne m’arrive dans les mains. Et pendant ce temps, le cerf c’est déjà pris une balle dans le dos. Le bras tendu devant moi, je ressers ma prise sur le manche de mon arme et fais coulisser au passage les deux pitons qui la maintienne fermée, elle se déploie donc de toute sa longueur. Je sens un léger sourire cambre mes lèvres quand mes deux mains se retrouvent sur les métaux froids. C’est un véritable soulagement pour moi et je me tiens prête à la bataille. Vraiment prête, cette fois.
Manque de bol, je me suis un peu laissée emportée par l’émotion et ma famille a déjà à moitié réglé son compte à mon homonyme. Voir mon grand-père en train de tronçonner l’un des bois du cerf pendant que mes parents vident leurs chargeurs sur lui afin de l’empêcher de riposter est une image aussi impressionnante qu’inattendue. Je ne suis ne suis pas prête de l’oubliée, d’ailleurs.
Alecto dans la main droite, je m’avance pour libérer le vieux de ses liens. Mes parents ont complètement liquidé leurs chargeurs et grand-pa’ n’a pas bénéficié de tout le temps qui lui aurait été nécessaire. Par chance, Cernunnos n’a pas eu le temps d’achever les liens du captif et je parviens à les défaire facilement. Je le vire de la chaise et lui donne l’ordre de dégager. Il ne se le fait pas dire deux fois, le bougre ! L’énergie du désespoir le fait déjà remonter les escaliers à toute vitesse. Je donnerais cher pour le voir se tordre de douleur demain !
Enfin… Si je suis encore en vie demain, parce que malgré les deux chargeurs que Papa et Maman ont dévidé sur le Dieu et le fait qu’il semble bien vouloir faire d’eux ses sacrifices, il semble encore plus furax contre moi. Il se retourne, la seconde suivante, je me prépare à une attaque. Etonnement, il prend le temps de dégager la chaise qui lui bloque le passage d’un coup de pied plutôt que de directement se jeter sur moi et la briser au passage. Bon, elle prend quand même cher en se fracassant sur le sol, mais pas autant que dans le cas contraire. Est-ce que cette chaise aurait un quelconque intérêt dans le sacrifice ? Peu importe.
Puisqu’il ne prend pas l’assaut, je le fais et envois l’extrémité d’argent d’Alecto droit dans son sternum. Cela l’agace suffisamment pour qu’il me file un coup dans les côtes. Il parvient à me faire basculer sur la gauche, mais cette fois, en utilisant ma canne comme contrepoids, je ne tombe pas. Et en prime je lui renvois un coup dans l’estomac la seconde d’après. Il ne bronche toujours pas, mais il parait assez surpris de ma toute nouvelle capacité à rétorquer. Assez pour que mon grand-père parvienne à lui couper complètement un bois.
Il nous demande en anglais de garder son attention le temps qu’il transforme le bois en pieu. Par chance, mes géniteurs ont eu le temps de changer leurs chargeurs et ils se remettent à tirer. Au cas où, je me baisse et ils viennent se mettre du même côté que moi, plaçant grand-pa’ dans la ligne de mire. Trop occuper à tailler le bois avec sa tronçonneuse, il ne s’en est même pas rendu compte. Une fois de plus, je fais en sorte de maintenir Cernunnos à distance pendant qu’Artémis et Michel enfile un nouveau chargeur. Et puis ils tirent à nouveau, une fois, deux fois, puis un énorme "stop" se fait entendre. Mes parents cessent de tirer, et un pieu transperce de part en part la poitrine de ce qui eut été un Dieu païen.
Cernunnos n’est plus. Nous avons réussis une nouvelle chasse. Je range Alecto et on part reprendre la voiture. Je suis fatigué, sonnée, tout mon corps me fait souffrir, mais il y a une chose qui me permet de sourire : Aujourd’hui, j’ai sauvé une vie. C’est pour cela que je suis fière d’être chasseresse. Pour ça que je ne cesserais jamais de l’être. Même quand j’aurais l’âge de mon grand-père. Chaque chasse que je réussi, c’est au moins une vie d’épargnée.


O°o~ Trois ans plus tard ~o°O

J’ai vingt et un ans. Je suis majeure sur les deux sols auxquels je reviens. J’ai toujours mon permis de conduire et ma voiture. Je finis mon école de politique dans deux mois et j’ai décroché un stage à l’ambassade des USA en France. Ambassadrice. C’est ce que je veux faire de ma vie. Dans la famille, même si on a toujours chassé, on n’a jamais parcouru les routes en longs, en large et en travers. On n’a jamais gagné des parties de billard ou de poker pour gagner notre vie. On travaille tous. Un vrai travail, comme n’importe quel être humain. Ma mère est responsable marketing dans une multinationale, ce qui l’a amenée ici, il y a de ça 23 ans à peu près et mon père est sénateur. Quoi ? Vous pensiez avoir affaire à une secrétaire et un plombier ? J’en doute fort. Rien qu’en connaissant mon nom de famille, on se doute que je suis pétée de tunes.
Mon école se trouve encore à New-York. Après l’établissement français, je suis retenue là-bas encore un bout de temps. Cela m’est égal. Cette ville est également chez-moi, désormais. J’ai pris goût à sa démesure et son excentricité. Du coup, j’ai plusieurs chez-moi : la maison de mes parents, cette maison immense où l’on trouve toujours quelqu’un pour s’occuper de nous, et mon apparemment en pleine ville, où je suis à la fois en colocation et livrée à moi-même. Tellement livrée à moi-même que j’ai dû virer un poltergeist par mes propres moyens, sans avoir recours à papa-maman. J’aime partager ma vie entre celle d’une richarde et d’une roturière.
Mais le fais est que nous somme jeudi soir, à la veille d’un pont, et que donc je vais passer les quatre prochains. Je ne dirais pas que cela me manquait, mais je suis tout de même bien contente à l’idée de ne plus avoir mes coloc’ sur le dos. Je les apprécie beaucoup, mais je n’aime pas être obligée de leur mentir. En bonne chasseresse, je le fais bien. Endosser l’identité de n’importe qui, de la fliquette à la bonne-sœur, se reconnaitre peu importe le nom par lequel on se fait appeler, trouver un moyen de justifier n’importe quelle question étrange… Tout ça, c’est facile, pour moi, alors mentir à ces deux filles n’a rien de plus compliqué. Elles pensent juste que je lui un peu trop de bouquins. Bon, d’accord, c’est le cas, mais le fait que je garde en permanence Alecto près de moi, que j’ai deux barriques de sel planquées dans ma chambre et que j’ai dessiné des pièges à démons sous chacun des tapis et d’autre trucs de chasseurs, n’ont rien à voir avec les romans de fiction que je dévore. Et si elles savaient tout ça, je peux garantir qu’elles me feraient interner !
Bref ! Peu importe ce qui peut me passer par la tête par rapport aux deux filles qui partagent mon appartement, parce que je suis sur le seuil de cette autre maison qui est la mienne et j’ai bien l’intention de profiter de mes quatre jours de répits. Quatre jours rien que mes parents et moi. Avec un peu de chasse, on trouvera à chasser ! Cette idée m’emballe carrément. Et puis en plus, en 4 jours, on a tout à fait le temps de s’écarter un peu de notre terrain habituel.

« Ah ! Nina, te voilà ! » M’accueil ma mère.
« Quel enthousiasme ! Non pas qu’il me déplaise, mais… J’ai juste le droit à un "bonjour" et un sourire, d’habitude. » Lui réponds-je.
« Michel ! Viens ici tout de suite ! Nina est rentrée ! » Beugle-t-elle sans même me regarder.

J’adore quand on fait attention à ce que je dis. Vraiment.
Quand mon père rapplique, je m’inquiète. Pourquoi ? Il a un carton dans les bras. Si c’est un geste complètement anodin pour le commun des mortels, chez nous, on demande à un domestique. Je ne l’ai encore jamais vu porter lui-même un carton. Ce changement à forcément quelque chose à cacher. Je le sais, je le sens. Néanmoins, il s’agit bien de mon père : pour nous rejoindre, il passe sans soucis le lustre en forme de piège à démon – n’oubliez pas que nous sommes ici chez des chasseurs de longue date – et la ligne de sel sous le plancher qui sépare chaque pièce. Très bien, alors qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

« Bon, ok, faisons les choses vite et bien : qu’est-ce que vous manigancez ? »
« Il n’y a pas à dire, nous t’avons vraiment bien éduquée ! » Rit mon père.
« Puisque l’on ne peut rien te cacher, alors autant ne pas perdre de  temps, tu as raison. » Approuve Artémis. « Ma chérie, nous déménageons. »

Mes yeux passent de l’un à l’autre de mes parents sans que je sois sûre de bien avoir compris. Cette maison, c’est chez-nous ! Je veux dire… C’est ici que mes grands-parents sont nés, ici que mon père a passé toute sa vie, ici que j’ai moi-même vu le jour ! Comment ça, on quitte cette maison ? C’est tout bonnement impossible. D’autant plus que si c’était vraiment le cas, mes géniteurs n’afficheraient pas cet air serein. Au moins pas Papa. Je refuse de croire qu’il accepterait de quitter cet endroit le sourire aux lèvres. Ça serait comme… Retirer sa coquille à un escargot ou sa carapace à une tortue ! Les petites gens déménagent sans cesse, mais pas nous. Pourquoi quitter un endroit splendide et sûr à tout point de vue ?
Et c’est pour cela que la seule remarque qui passe mes lèvres est froide et emprunte de colère :

« C’est un blague ? »
« Bien sûr que non. Pourquoi est-ce que l’on plaisanterait à ce sujet ? » me renvoi Maman aussi sec.
« Mais… Et qu’est-ce que l’on fait de Grand-pa’ et Grand-ma' ? Ils ne voudront jamais partir ! Et puis pour aller où ? »
« Tes grands-parents restent ici, Cernunnos, ils ont passé toute leurs vies dans cet endroit. Nous partons à Huntfield tous les trois. Dans deux semaines. »

Huntfield… Je connais ce nom. C’est celui d’une ville abandonnée. Enfin qui l’a été. Du jour au lendemain, elle s’est trouvée repeuplée. Une tripotée de chasseur sont allés voir ce qu’il s’y passait. Comme cet endroit se trouve très loin de notre champ d’action, nous avons décidé, il y a au moins un an de ça maintenant, de ne pas nous y rendre. Cette décision a été prise de concert, nous étions tous d’accord, alors je ne vois pas pourquoi, d’un coup, comme ça, un déménagement est décidé. Cela n’a aucun sens.

« C’est hors de question. Je n’irais nulle part. Ma vie est ici. »

Voilà, c’est dit. Et c’est tout ce qu’il y a à ajouter. S’ils veulent partir, qu’ils fassent, mais qu’ils ne comptent pas sur moi. Je n’abandonnerais pas si facilement tout ce qui fait ma vie. Pas comme ça. Et puis deux semaines ! On n’organise pas un changement de domicile en deux semaines ! Comment peut-on trouver où habiter, en si peu de temps ? Je n’en reviens pas qu’ils n’y aient pas pensé. En plus, je n’aurais même pas finis mon année ! Et mon stage en France, ils en font quoi ? On ne se désiste pas comme ça. C’est une place importante, que j’ai obtenu ! Je veux dire… Je sais bien que je vais servir des cafés et photocopier des documents à longueur de temps, mais si je leur dit "Ah bah non, en fait, je vais aller dans une ville infestée de démon avec mes parents, juste comme ça, pour le fun.", je n’aurais jamais d’autre chance, et adieu le post d’ambassadrice. Avec tous les efforts que ça m’a demandé, je suis en droit d’attendre autre chose de leur part.

« Comment ça "Hors de question" ? Bien sûr que si, Mademoiselle va venir avec nous ! Nous n’avons pas fait ce choix à la légère. Si l’on te demande de venir, c’est parce que l’on va avoir besoin de renfort ! »
« Je crois que vous ne vous rendez pas bien compte de ce que vous me demandez, là… Vous voulez que, du jour au lendemain, j’abandonne mon école, mes projets d’avenir, mes amis et mes grands-parents pour devenir chasseresse à part entière dans une ville que l’on a décidé de ne pas approcher il y a un an de ça. Vous avez perdu la tête ? »
« Jeune fille, tu vas me faire le plaisir de parler un peu plus correctement à ta mère. » Intervient Michel. « Nous avons parfaitement conscience des sacrifices que l’on te demande, mais nous ne le faisons pas sans raison. Tous les chasseurs que nous connaissons et qui y sont allé nous ont supplié de venir à la rescousse. On n’abandonne pas, les amis, n’est-ce pas ? Il parait que c’est le cirque, là-bas. Que même les démons ne savent pas derrière qui se ranger ! On ne peut pas laisser cette histoire continuer comme ça ! »
« Alors allez-y tous les deux. Moi je reste. Et puis un chasseur de plus ou de moins, ce n’est pas ça qui va faire une énorme différence. Pas dans une ville où ils sont déjà plus nombreux que partout ailleurs dans le pays. Et puis si on part tous, c’est notre secteur qui va prendre cher en termes de monstres. Je ne peux pas laisser faire ça. »
« Non, Nina. Nous avons besoin de toi. »
« Et moi j’ai besoin de finir mes études ! Nous n’avons jamais été des chasseurs à part entière, pourquoi, d’un coup, il faudrait que l’on le devienne ? »

Je ne sais pas ce qui a le plus de place en moi, entre le désarroi et la colère. Ils n’ont pas le droit de me faire ça. C’est… Stupide ! Même si la famille a connu des moments de tension, surtout quand j’ai eu quinze-seize ans, nous avons toujours été unis et soudés. Aucune décision n’a jamais été prise de manière si précipitée. Toute cette histoire n’a aucun sens. Ces personnes ne peuvent pas être mes parents. C’est impossible. Ou du moins ma mère ne le peut pas, puisque j’ai eu autant de preuve que possible qu’il est bien lui. Sauf l’argent. Des polymorphes ? Mais quel intérêt pourraient-ils avoir à m’envoyer à Huntfield ? Peu importe, je dois en avoir le cœur net.
Sans m’en cacher, je soulève ma robe jusqu’à la hanche. Après tout, qu’est-ce que j’aurais à craindre ? Comme à mon habitude, chaque fois que je porte une robe, je porte également un short opaque. Se battre fait prendre de très bonnes habitudes. Toujours sans m’en cacher, je retire Alecto de son harnais à ma cuisse droite. Dans le silence le plus absolu, je déplie la moitié d’argent de mon arme. Enfin… J’ai juste à faire basculer le piton pour qu’elle s’étende toute seule. Mes parents me regardent comme si j’étais devenue folle. Ce n’est pas le cas. Et peut-être pas pour eux non plus.

« Assez discuter. Prenez Alecto dans vos mains. »
« Quoi ? Qu’est-ce que tu penses que nous sommes ? Des démons ? Des polymorphes ? Des goules ? »
« Ce que vous me dîtes amène à se poser des questions, vous en conviendrez, surtout quand on a déjà pris la décision de ne pas se déplacer d’un commun accord. J’ai écarté l’hypothèse des démons quand Papa est passé sous le lustre. Si vous n’êtes pas des polymorphes, alors tenir Alecto quelques secondes ne devrait pas poser de problème. Et merci de me rappeler que les goules peuvent prendre l’apparence des personnes dont elles se repaissent, donc euh…  Pour cette dernière vérification, une toute petite coupure suffira. »
« Tu n’es pas sérieuse ? »
« Si. Et la conversation est terminée jusqu’à ce que tout soit fait. Et que Maman soit passée sous le lustre. »
« Nina enfin… »
« Vous êtes des chasseurs, vous connaissez les règles ! Refusez encore une fois et je considère que vous n’êtes pas mes parents et que donc, je dois vous faire la peau. »

Dur, dur d’être chasseresse. Je déteste ce que je suis en train de faire, mais là… Non, je ne foncerais pas tête baissée. Visiblement agacée, ma mère me prend Alecto des mains et fiche ma petite chérie dans les mains de mon père sans ménagement, après quoi elle prend le coupe-papier qui traine sur la table et ce coupe le doigt avec, comme si elle voulait vérifier sa glycémie, le tout en traversant l’ombre du lustre de part en part. Quand elle revient, la coupure n’est pas refermée. Bon, ma mère est bien elle-même. Encore abasourdi, Papa tient Alecto dans ses mains et il ne me rend la canne que dans il croise le regard sévère de ma mère qui lui tend le coupe-papier. Il s’exécute et de la même manière, plusieurs secondes plus tard, la coupure est toujours là. Il faut que je me rende à l’évidence, j’ai bien affaire à mes parents. Dans ce cas, le pourquoi revient en force. Quelle raison peut-être à l’origine de ce revirement. C’est tout bonnement insensé.

« Bon, c’est bon maintenant ? Mademoiselle La Rosière à finit son petite caprice ? » Râle la maîtresse de maison.
« On va dire ça comme ça. N’empêche que la réponse est toujours non. Je ne veux pas quitter l’école, mes colocataires ont besoin de mon soutien financier, et je refuse d’apprendre à jouer au billard ou au poker pour devoir survivre. » Campè-je sur mes positions
« Tu sous-estime grandement nos ressources, ma chérie. Ce n’est pas parce que nous avons acheté une maison comptant et nous avons pris des congés sabbatiques que l’on ne peut pas payer ta part de loyer à New-York jusqu’à ce que tes si chères camarades aient trouvé quelqu’un pour te remplacer ! »
« Vous avez fait quoi ? »

Je vais me réveiller, dîtes-moi que je vais me réveiller. Ce n’est qu’un vulgaire cauchemar, je vais ouvrir les yeux dans ma chambre, à l’appartement, ou au pire dans l’amphithéâtre de l’école, mais je vais me réveiller. Par pitié, mon Dieu.

« Nous avons acheté une maison à Huntfield. » répète solennellement mon père. « Elle est plus petite que celle-ci, mais ça devrait suffire, pour nous trois. Et puis on trouvera bien une femme de ménage ou alors une adolescente qui veut se faire un peu d’argent de poche. Et puis on prendra des petits boulots, histoire de ne pas être obligés de piocher trop profondément dans nos économies. »

Et bien non, ce n’est pas juste un cauchemar. Accablée, je m’écroule sur le canapé du séjour. Moi qui étais persuadée que ma vie était toute tracée et que je parviendrais à finirais gentille petite retraitée riche à en chier des lingots d’or, à chasser avec mes enfants et mes petits-enfants… Remarque, il me reste une chance d’en arriver là. Je ne veux vraiment, vraiment pas partir. Alors tant pis si je dois rester seule. Ce n’est pas mon habitude, c’est vrai, mais je suis une grande fille, à présent, et puis d’une certaine manière, j’ai toujours vécu seule, quand bien même nous chassons – ou chassions – à trois.

« Bon, ça risque de beaucoup nous changer, mais comme tu connais bien la vie des roturiers, Nina, on compte sur toi ! » continu mon père.
« Non, vous ne comptez pas sur moi. Je vous ais dis que je ne venais pas. »
« Nina… »
« Non. J’ai dit non. Et j’ai vingt et un ans, donc vous n’avez pas le droit de me forcer à partir. Si vous tenez vraiment à y aller, très bien, mais ça sera sans moi. Je vais finir mon école et partir à l’ambassade comme prévu. Tant pis si je n’ai plus votre soutient et que je suis obligée de chasser seule. »

Me détermination semble leur ficher un sérieux coup au moral. Que croyaient-ils à la fin ? Que j’allais les suivre comme un gentil petit toutou ? Certainement pas. Plus maintenant que je suis légalement libre de mes choix.

« Et si… Et si on fait un compromis ? » Tente ma mère, soudain conciliante.
« Propose toujours. » concédè-je à contre cœur.
« Ton stage commence en octobre, c’est ça ? Bien. Dans ce cas, tu finis ton semestre, on déménage dès que ton école est finie, tu restes avec nous jusqu’en septembre et une fois que ça sera fait, tu verras par toi-même si tu veux rester ou suivre ton stage. »
« Est-ce que j’ai vraiment le choix ? »
« Tu l’as dit toi-même, tu as vingt et un ans, nous ne sommes plus en droit de t’imposer quoi que ce soit. »



J’ai accepté, et je n’aurais pas dû, car deux mois plus tard, à la seconde même où j’ai posé les pieds à Huntfield, j’ai su que je n’en repartirais pas tant que je n’en repartirais pas. Pas pour mon stage à l’ambassade, en tout cas.
Seulement voilà, il était déjà trop tard et j'avoue que finalement, je ne suis pas si mécontente d'avoir emménager. Après tout, j'ai retrouver une personne que j'apprécie énormément et j'ai fais la rencontre de personnes... Sympathiques !


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Salut, je me présente, moi c'est
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et j'ai
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Je suis content d'être sur le forum, je l'ai découvert
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. Je crois qu'il vous faut le code du règlement, vous savez quoi ? Je l'ai trouvé et bon d'accord je vous le chuchote
Lucifer
. Je serai présent sur le forum
3 à 4 jours par semaine
. Et pour finir, j'ai un dernier mot à dire
: le mot de la faim. Ce jeu de mot est nul, mais trop tentant.
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Sam 4 Oct - 15:35
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Coucou!
Trés belle fiche. Je te valide à nouveau.
Amuse toi toujours aussi bien.
A trés vite!
Ariel.


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