An Old Greek Demon

L’histoire du démon commence en Grèce, sous l’empire Romain d’Orient, plus tard appelé empire Byzantin par un historien allemand pour différencier l’histoire romaine de l’histoire grecque. Les parents du petit bébé étaient de bonne classe, voire très bonne. La famille faisait partie du Sénat depuis trois générations.

Ce fut alors dans la haute partie de la société que le jeune garçon grandit. Déjà à cet âge il était un réel petit démon. Il alignait colère sur colère et faisait tout pour obtenir ce qu’il voulait. Étant fils unique, il n’eut aucun problème à s’imposer auprès de ses parents qui étaient littéralement à ses pieds. C’était alors un jeune homme arrogant qui grandissait au fil des années, très sûr de lui, voir même trop. Heureusement, son rang social collait bien avec son caractère. Imaginez seulement un esclave exiger qu’on lui serve une grappe de raisin dans le plus simple des appareils… Il n’aurait pas fait long feu. La famille possédait une maison à Athènes et un immense domaine non loin de Byzance, ou Constantinople si vous préférez, la capitale à cette date. Cela faisait beaucoup d’esclaves sous sa botte et il profitait de les martyriser. Comme vous l’avez compris, le garçon était loin d’être un ange… très loin ! Et l’adolescence n’arrangea rien du tout, loin de là ! Déjà à la naissance, le nourrisson montrait un physique au-dessus de la norme, mais lors de ces quatorze ans, le jeune homme était déjà aussi grand que son paternel, ce qui augmenta encore son caractère car il pouvait regarder ses parents de haut. Ses crises devinrent plus puissantes, les objets traversaient la salle. Rien ne résistait à ses colères, non rien ! Rapidement, les esclaves commençaient à le craindre car il lui arrivait de les frapper. Avec tout ça vint la découverte de son corps, et du plaisir. Autant vous dire que ses rapports représentaient bien son état d’esprit : violents et personnels. Par personnel, comprenez qu’il ne cherchait que son bien-être et non celui de sa ou son partenaire. Et oui, il lui arrivait de s’amuser avec des hommes, mais cela devait rester secret, personne ne devait le savoir !

Son père mourut lorsqu’il avait vingt-cinq ans, ce qui fit qu’il put prendre place en tant que Sénat directement car il possédait l’âge et la fortune pour. L’enterrement se fit dans les règles de l’art. Ce n’était pas parce que le jeune adulte était capricieux qu’il n’avait reçu aucune éducation et ne pouvait pas faire acte de bon fondement et de bon vouloir. Ainsi, le corps de son paternel fut exposé plusieurs jours en public, imposant une courte période de deuil. Les gens venaient témoigner leur respect aux deux membres de la famille restant. De grandes imagines étaient exposées, représentants ses ancêtres qu’il avait déjà vu des centaines de fois.Au début, tout se passait bien. Le jeune Grec s’habillait d’un masque de gentillesse, mais lors du dernier jour, un certain agacement pouvait se sentir dans sa voix. Après l’exposition vint le temps du cortège. Celui où on amène le corps dans la nécropole, bénie par un prêtre avec de l’eau et une branche de laurier, pour qu’il se fasse incinérer. Le nouveau Sénat était habillé de laines de couleurs vives et son visage voilé, comme le souhaitait la tradition. Le défilé était accompagné de plusieurs musiciens et danseurs pour montrer le pouvoir de la famille. Le jeune homme avait aussi du omettre de se laver pendant ces deux jours, ce qui l’avait particulièrement agacé car il détestait sentir mauvais. Les parfums pouvaient masquer les odeurs, mais c’était ce sentiment de se sentir sal, poisseux qu’il ne supportait pas. Lors de la consomption du bûcher, tous les gens présents prononcèrent le panégyrique pendant que certains jetaient des offrandes. A la fin du foyer, l’enfant du défunt se proposa pour nettoyer les os car sa mère n’était pas dans l’état de le faire. Il prit alors du vin pour mouiller les cendres avec attention puis il lava les os avec du parfum, le préféré de son père. Pendant qu’il s’adonnait à cette tâche seul, pleins de souvenirs remontaient en lui, et ce fut la première fois qu’une larme coula sur sa joue, une larme de tristesse. Peut-être s’était-il laisser aller parce qu’il était seul, mais la chose était arrivée. Il posa délicatement les vestiges dans une olla, puis la referma. Avant de l’amener au tombeau, il s’essuya les gouttes qui roulaient encore sur son visage et prit une petite minute pour se ressaisir pour prendre la direction voulue. Une fois rentré, le jeune homme se dirigea tout de suite dans sa chambre, bousculant les serviteurs, visage dans les mains pour pas que l’on ne le voie pleurer. Une rage commençait à grandir en lui, encore plus que d’habitude. Rien n’était sorti depuis l’enterrement, tout était resté collé au fond de son estomac, comme si elle était invisible et qu’elle repointait le bout de son nez. Le Grec rentra dans une colère comme jamais il n’avait vécu. Elle brûlait en lui, le consumant petit à petit. Les différents vases giclèrent contre les murs, les fleurs furent écrasée, la literie défaite, détruite. Il avait beau frapper contre les murs à s’en faire saigner les mains, rien ne partait. Ce fut à ce moment qu’il la vit rentrer dans la pièce, cette petite Egyptienne qu’il avait déjà frappé deux ou trois fois. Il lui sauta dessus, la porta sur le lit.

Une jeune femme arriva dans la chambre du sénateur, sans avertir. Il était plus de minuit lorsqu’elle franchit les rideaux blancs qui séparaient la pièce du couloir. Il la regarda sans trop poser de questions car il avait demandé une femme pour la nuit. La belle brune laissa tomber la toge qui l’habillait pour se retrouver comme lui, dans le plus simple appareil que la nature ait créé. La belle demoiselle avança vers le lit où se trouvait l’homme qui avait enterré son père deux ans plutôt, une main derrière son dos tenant une dague bien aiguisée. Il lui sourit sans poser de question et tendit les bras dans sa direction alors que celle-ci lui sauta dessus sauvagement, glissant sa dague bien aiguisée juste sous sa gorge.
- Va croupir en enfer sale crevure ! Sur ces paroles, elle lui planta un coup dans le torse, ce qui le fit crier de douleur. Ca s’est pour ma mère salopard ! La dague transperça sa cage thoracique une deuxième fois, perforant ses poumons, ce qui le fit pousser un cri muet.
Le corps du bel homme fut découvert dans une marre de sang par l'une des esclaves le lendemain matin, transpercé plus d'une vingtaine de fois, l'arme du crime sur la table de chevet.

***

La fin de la vie humaine peut paraître bien brutale, bien triste. Comme ce cadavre qui gaugeait dans son sang. Une fin plutôt ironique pour un sénateur de se faire tuer par une simple catin non ? Cependant le jeune Grec n’atterrit pas au paradis, non, il arriva tout droit aux enfers Durant des longs jours, voire de longues semaines, l’humain se fit torturer, de toutes les façons possibles. La douleur était horrible, mais petit à petit, il s’y fit. Après un temps interminable, il se retrouva enfin de l'autre côté et se mit à son tour à torturer des gens pour devenir ce qu’il devait être : un démon.

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Comment se retrouvait-il là ? Il n’en avait aucune idée ! Tout ce dont il se souvenait, c’était d’être en train de torturer un brun, un jeune fripon et maintenant il se trouvait au milieu d’un sanctuaire désert, entouré de plusieurs sorcières. Après avoir tué celles qui l’avaient invoqué une par une, il sortit de ce qui était les catacombes pour remonter à la surface. Le démon mit un moment avant de pouvoir se repérer et de voir qu’il était arrivé en pleins Constantinople cinquante années plus tard. Éleazar vécut les prochains siècles sans vagues particulières. Il prit part aux pires événements : les guerres, les massacres et toutes autres sortes d’amusements qui pouvaient être pris pour excitants pour un enfant des enfers.

L’ancien Grec qui se trouvait en France depuis la Révolution. Il avait accompagné les soldats et s’était amusé à capturé quelques victimes qui avait de l’importance à ses yeux pour s’amuser avec. Cependant, il s’enfuit quelques années en Prusse lorsque le pouvoir en place se fit chasser par le peuple. Durant trente années, il resta parmi ceux qu’il appelait les barbares. Lui qui avait eu l’habitude de vivre parmi la haute société française de l’époque devait se contenter d’une petite maison pas trop éloignée de la ville. Mais contrairement à ce qu’il avait pensé, la distance lui apporta un nouveau plaisir : le temps. Il appréciait savourer chaque moment de ses jeux avec les humains, autant quand il jouait avec leur chair qu'avec leur âme. Là où il était, les cris ne gênait personne, tout comme ses rires. Cependant, il retourna en France rapidement car il s’y sentait comme chez lui. Il suivit chaque manifestation où il pouvait laisser sa colère s’exprimer, son sadisme. Les deux grandes époques de sa vie se déroulèrent pendant le vingtième siècle : la première et la deuxième guerre mondiale. Les deux fois, il se rangeait du côté allemand, préférant leur manière de penser. Cependant, il restait à Paris, tapis dans son petit sous-sol isolé à torturer quelques âmes. Ces conflits étaient vraiment une aubaine pour lui qui pouvait s’amuser de la façon qu’il voulait car les meurtres et les corps étaient choses courantes.

Le beau démon entendit parler des idées de Lucifer au début du vingt-et-unième siècle, auxquelles il colla tout de suite. Les rumeurs couraient sur deux frères qui tentaient de s’opposer au plan de Lilithe pour le ramener sur Terre. Mais depuis sa petite France, il ne put rien faire. Il était comme bloqué, pouvant simplement continuer à s’amuser dans son petit terrain de jeu alors qu’il était sûr que quelque chose de plus grand l’attendait et qu’il pourrait prendre place dans les rangs qui luttaient contre ces deux chasseurs. Dans l’incapacité de pouvoir rejoindre les États-Unis, Éleazar rentra dans une colère plus forte et commença un réel carnage dans la belle capitale de l’amour. Cependant, l’inattendu se passa et les portes de l’enfer s’ouvrirent, laissant rentrer plusieurs démons sur Terre. Il rencontra l’un d’entre eux dans une ruelle qui prit possession d’un corps. Très vite, il devint ami avec celui qui se nommait Percy. Il appréciait beaucoup la soif de pouvoir et de sang de ce dernier, même si à ces yeux il était trop téméraire et impulsif. Certainement la jeunesse. Le rythme de Percy étaient trop élevé pour le Grec qui préférait prendre son temps, c’est pour cela qu’ils ne faisaient pas tout le temps chasse ensemble et qu’il leur arrivait à chacun d’aller de leur côté. Cependant, l’aîné des deux aimait particulièrement regarder son cadet jouer, se délectant des cris, des gémissements ou encore des supplications de leurs victimes communes. Un autre point qui les différenciait beaucoup était le choix de leur victime. Car même si leur but était commun, chacun avait pris ses petits rituels. Éleazar aimait choisir ses jouets. Les manipuler. Les voir devenir chaque jours un petit peu plus fou jusqu’à devenir complétement dingue alors que Percy avait ses propres façons de faire.

Au vu de l’ambition de Percy, le démon lui conseilla de rapidement rejoindre une ville aux États-Unis prénommée Huntfield qu’il avait déjà habité auparavant, ce que le jeune être malfaisant fit sans poser de questions. Alors que son ami était en train de s’installer tranquillement aux USA, Éleazar se sentait de plus en plus observé et ce qu’il craint arriva. Ils étaient deux, là, à l’attendre chez lui à Versailles alors qu’il rentrait du centre-ville de Paris. Les deux inconnus présentèrent directement leur réelle identité et leur but : retrouver Percy. Le Grec savait qu’il lui était inutile de les fuir car même s’ils étaient légèrement moins âgés que lui, ils étaient deux. Rapidement, l’ancien Sénat comprit ce qu’ils manigançaient, cependant, il fallait être plus futé qu’eux. Deux jours durant, il se fit torturer pour transmettre un message à son disciple, ce qu’il fit avec réticence. Le texto disait au jeune homme que ses parents étaient maintenant à Paris et qu’il devait rentrer au plus vite. Les faux parents du jeune homme laissèrent le bel homme parterre, sur le sol de son salon en prenant le téléphone portable pour être sûr qu’il ne les trahisse pas. Ni une, ni deux, Éleazar prit le premier billet d’avion qu’il peut et s’envola à Huntfield pour aller avertir le jeune de la supercherie. Il avait mémorisé le numéro de son ami, comme ceux de la plupart de son répertoire et put le contacter après plus de dix heures d’avion qui avaient plus ressemblé à de la torture qu’autre chose. Heureusement, le Méditerranéen arriva quelques heures avant que son favori ne retourne en France, ce qui lui laissa le temps de tout lui expliquer. Maintenant, les deux démons se retrouvaient à Huntfield ensemble pour y répandre le chaos, et les deux compères n’hésiteront pas à user de leur puissance et leur goût pour le sang pour arriver à leur but.