III.02 – Il était temps, de nous retrouver… | PV Ariel |

Ariel écouta Castiel, il énumérait ses projets, elle trouvait que c'était beaucoup pour un ange, elle ne comprenait pas pourquoi il ne partageait pas ses idées avec d'autres. Il y avait sans doute d'autres anges qu'elle à ses cotés. Si ce n'était pas le cas, alors l'heure était effectivement grave. Mais depuis quelques temps, elle avait senti que les anges partaient dans toutes les directions. Et leurs liens à tous, était un peu comme un élastique. Il pouvait s'étendre dans différentes directions avec souplesse, mais un jour... il finisse par craquer. Quand ce jour arrive, l'ange devient comme un électron libre, et alors il peut faire n'importe quoi. Et surtout ressentir un grand vide que rien ne semble vouloir combler. C'était son cas, et elle suspectait qu'il en soit de même avec Castiel, et qu'il cherche à le combler en amassant plus de pouvoirs, mais cela ne servira à rien, le vide sera toujours là. Elle soupira et comprenait que son frère lui faisait confiance et lui relevant tout ça. Il faut qu'elle puisse protéger son secret, mais cela sera trés difficile avec Caym qui ne cesse de lui poser des questions et des ultimatums. Elle ouvrit la bouche pour en parler avec Castiel, mais quelque chose à retint, la honte peut-être, ou la culpabilité, ou peut-être la peur. Elle ne savait pas trés bien, surtout que Mary refuse de croire que Caym puisse l'avoir duper, et elle refusait à le voir comme le méchant de l'histoire.

Ariel ne croyait pas que ces pouvoirs soient une bonne chose, ni pour Castiel, ni pour personne d'ailleurs. Il vaut mieux être modeste et faire ce qu'on pouvait faire avec ce qu'on possède déjà. Plutôt que de chercher à en avoir plus, pour finir par imploser sous le poids de ses responsabilités qu'il s'impose, ou bien de ne plus contrôler le pouvoir et le laisser nous contrôler et détruire ce qu'on aurait voulu sauver. Elle ne croyait pas qu'on puisse apprendre aussi vite de nouveaux pouvoirs, tels que Castiel semblait posséder. Non pas qu'il ait fallu du temps pour apprendre ceux qu'elle possédait, mais elle était née avec, alors c'était comme savoir penser, c'était instinctif. Mais là dans le cas de tels pouvoirs, il fallait d'abord les comprendre, avant de sa voir les exploiter, et ce n'était surement pas en quelques mois qu'on pouvait y arriver. Il faudrait sans doute des années de méditation. Elle sentait un danger avec ses pouvoirs, et Mary l'avait sentit aussi, pour l'avoir fait revenir du Paradis.
"Castiel! Je... Nous... avons peur pour toi" fit Ariel, en incluant Mary dans sa remarque, car la jeune humaine le pensait aussi. "Nous ne sommes pas sûre que ces pouvoirs soient une bonne chose pour toi. Tu dois comprendre que je considère ce pouvoir comme une mauvaise chose. Et Mary a souhaité que je revienne auprès de toi, pour t'aider. Mais pas sur ce chemin, Castiel, pas sur ce chemin" fit Ariel en serrant un peu le dent de voir la réaction de Castiel face à ça. Mary avait peur qu'il se détourne d'elles, mais si il agissait ainsi... Ariel aurait d'autant plus peur, et elle serait d'autant plus inquiète.

A chaque fois que son regard se confrontait à celui d'Ariel, c'est comme s'il pouvait ressentir la moindre pulsation de son cœur. Pourquoi battait-il donc si vite durant cet échange visuel ? Lui faisait-il peur ? Ou serait-ce encore autre chose ? Un mélange d'émotions encore bien compliqué à comprendre pour l'ange. Mais cela l'intriguait, l'embêtait... Ce n'est pas ce qu'il voulait provoquer chez elle. Au contraire, il aurait plutôt songé à la rassurer. Malgré la situation désespéré, il pensait justement devenir le seul espoir. Devenir un soulagement à une inquiétude impossible à consoler autrement. Alors que le regard de Castiel était des plus doux au départ, il se mit progressivement à briller d'une toute autre lueur au fil des paroles de sa chère sœur. Il avait comprendre leur crainte, voilà qu'il commençait à se demander si le problème n'était pas plutôt qu'elles ne lui faisaient pas confiance ? Le pensaient-elles incapable de stopper l'Apocalypse ? Incapable de maîtriser un tel pouvoir ? N'y avait-il donc que lui, qui y croyait réellement ? Un petit sentiment de solitude s'empara alors de lui, le faisant légèrement baisser le menton et détourner le regard.

« L'effet que ces pouvoirs ont ou auront sur moi n'ont aucune importance. Je pense qu'il y a bien plus important à penser en ce moment... Vous ne pensez pas ? »

Castiel soupira d'exaspération, commençant à entamer quelques pas devant elles. Il était un soldat et sa petite santé n'avait jamais véritablement été sa priorité. Cela l'était encore moins en sachant le danger qui règne en ce moment sur Terre. Qu'il explose, implose... Peu importait, du moment qu'il arrivait enfin à accomplir un objectif. Redressant la tête, il confronta à nouveau son regard à celui d'Ariel.

« On dirait que vous vous préoccupez plus de mes pouvoirs que de l'Apocalypse. Il faudrait peut-être songer à revoir le sens de vos priorités... »

Durant une fraction de seconde, son regard était sombre et froid. Mais... Cela fut assez involontaire. Ce n'était pas son genre de se comporter aussi... froidement. Encore plus devant Ariel et Mary. Il inspira une bonne bouffée d'air, histoire de garder son calme et de ne pas perdre le contrôle de lui-même.

« Je n'ai pas besoin d'aide, mais de soutiens. Vous pensez
en être capable ? »

Ariel n'arrivait pas à comprendre pourquoi Castiel ne s’accordait pas d’importance. Bien sure que ce n'était pas le plus grave ce qu'il lui arriverait. Mais si ces pouvoirs avaient une mauvaise influence sur lui, il deviendrait peut-être le nouvel Lucifer, ou peut-être quelque chose de bien pire encore. Et qu'il ne le voit pas, affolé d'avantage Ariel. Mais elle se dit que si elle lui en faisait part maintenant, elle pourrait être chasser de sa vie, et il ne lui ferait plus confiance et alors le moment venu, elle ne pourrait pas être à ses côtés pour l'arrêter. Ariel baissa donc la tête et ravala les paroles qu'elle aurait aimé prononcer pour l'aider, mais qu'elle ne pouvait sans perdre sans place à ses côtés. Il est étrange de constater que Mary aurait pu lui dire ses mots sans craindre d'être chasser de la vie de Castiel. Ariel fut rassurer de savoir qu'une personne pouvait encore parler et avoir une influence sur Castiel.... et sa folie. Ariel ne voyait pas trop comment elle pouvait qualifier autrement ce qu'il était entrain de faire.

Ariel n'aimait pas non plus la façon dont il la rabroua, elle fit un pas en arrière, vexée de cette attitude. Bien sûre qu'elle pensait toujours à l'Apocalypse, qu'est-ce qu'il croyait qu'elle l'avait oublié. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne devait pas se préoccuper de lui, surtout que peut-être que si il arrive à mettre fin à l'Apocalypse, Castiel serait peut-être la menace suivante à laquelle il faudrait faire face, et dans ce cas, ne faudrait-il pas mieux si prendre maintenant, et lui dire qu'il fait fausse route, plutôt que de trop attendre et que ce soit trop tard pour le sauver. Elle sera les dents et se détourna de lui, elle ne voulait pas entendre de telles paroles de sa bouche. L'ange avait l'impression de faire face au même jugement qu'elle avait ressentit lorsqu'elle était revenue après avoir suivit Lucifer. Le plus marrant, non plus triste, c'est qu'elle était entrain de faire la même chose pour Castiel, qu'elle avait fait pour Lucifer il y a bien des millénaires.

Castiel demandait un soutien, elle soupira bien sûr qu'elle ferait cela pour lui, elle ne comprenait pas non plus qu'il ose le demander. Croyait-il qu'aller l'abandonner sur cette route de campagne, elle irait aussi loin qu'elle le pourrait pour le soutenir, et l'arrêter dans sa folie dés qu'elle le pourrait. Elle aurait aimé pouvoir faire la même chose pour Lucifer, mais l'archange était bien trop puissant pour être arrêter, et elle craignait qu'avec le temps ce soit la même chose pour Castiel. Heureusement cette fois-ci elle possédait un atout, un atout des plus important qu'elle ne possédait pas lorsqu'elle était avec Lucifer. Une chose si puissante qu'elle ne pouvait pas être ignorait ou stoppait, c'était l'amour de Mary pour Castiel et vice versa. En fait Mary était bien la seule chose capable d'arrêter Castiel, si il sombrait sans sa folie.
"Bien sur que nous allons te soutenir, Castiel. Je suis triste que tu poses la question" fit-elle en se retournant face à lui avec un sourire, bien que sans doute un peu triste.