III.02 - You look exactly like that guy in Fright Night

À l'intérieur de ma tête, une petite voix m'incitait à rester étendu sur ce lit et à replonger dans le sommeil, mais j'avais parfaitement conscience du fait que c'était impossible. Grâce à l'atelier de dessin auquel j'avais eu l'occasion de participer, mon carnet de commandes avait connu une extension plutôt surprenante. Ce fait m'empêchait d'oser ne serait-ce qu'un instant penser à prendre quelques vacances. Au point où j'en étais, je pouvais affirmer que le travail était en quelque sorte devenu une obligation. Ainsi, ce fut à contrecœur que je pris l'horrible décision de me lever de mon lit, et d'enfiler la première chose me passant sous le nez, à savoir une robre de chambre en soie ne recouvrant pas réellement grand-chose. Le brouillard matinal me gênait encore, mais cela allait bientôt devenir une histoire ancienne, une fois mon petit déjeuner avalé. Ce repas allait se limiter à une assiette remplie de pains au lait et du jus d'orange, mais cela allait être parfait. Ainsi, entre deux coups de peinture ou de crayon selon les cas, j'allais pouvoir grignoter et boire sans trop de difficultés, histoire de ne pas perdre du temps à la vue de la charge de travail qui pesait sur moi, à savoir un total de dix commandes. La première d'entre elles concernait une vision assez animalière. En effet, je devais représenter plusieurs petits chiots, de races différentes, histoire de pouvoir attendrir la petite fille qui allait recevoir l'oeuvre en cadeau lors de son anniversaire. Cette oeuvre n'était pas demandée en forme de peinture, mais simplement en dessin, qui allait finir encadrée dans la chambre de la petite fille, en guise de décoration personnalisée. J'avais pas mal avancé sur le modèle d'un labrador et celui d'un yorkshire. Il m'en manquait au moins deux pour cadrer avec les mesures de mon idée de petit panier attendrissant. Il suffisait juste de savoir lesquels j'allais sélectionner pour couvrir les espaces vides.

Après avoir satisfait un besoin naturel, je pris place sur le canapé, pour consulter le premier moteur de recherche d'Internet, histoire de pouvoir contempler plusieurs images et de prendre des notes, tout en grignotant mes pains au lait. Il existait un bon nombre d'images qui me plaisait au point que je me mette à hésiter, un fait qui ne m'arrivait pas très souvent. Entre le caniche, le dalmatien et tous les autres chiens, j'avais un mal fou à me décider, sans réellement comprendre pourquoi j'hésitais. Était-ce l'idée du panier qui était bien trop ambitieuse pour moi ou bien le brouillard du matin qui m'affectait encore ? Je n'en avais pas la moindre idée. À force d'hésiter, je rouvris mon carnet de dessin afin de consulter les quelques brouillons idées que j'avais pu entamer, pour au final me rendre compte que mon plan de secours semblait bien meilleure que mon idée initiale. J'avais en effet penser à une vision attendrissante de deux petits chiots en train de dormir sur un lit dans des positions "trop mignonnes". Ainsi, une déviation pareille allait mettre fin à mon hésitation. C'était parfait !

- Non mais quel idiot ! J'aurais du y penser plus tôt ! m'exclamais-je à voix haute, même si je demeurais toujours seul, mais cela n'avait pas réellement d'importance à mes yeux. Ma nouvelle idée effaçait toutes les hésitations de mon esprit, car je n'avais pas besoin de chercher un nouveau chiot pour former un trio. Les deux brouillons sur lesquels j'avais pris le temps de travailler allaient largement être suffisants.

Internet étant devenu inutile, j'éteignais mon ordinateur pour m'accorder une petite pause casse-croûte avant de passer au dessin en lui-même, mais quelque chose allait m'empêcher de le faire. Mon téléphone s'était mis à sonner, alors que je pensais avoir la paix toute la journée pour travailler. C'était le fameux gros client, celui qui m'avait obtenu ma place à l'atelier de dessin ouvert. Ne pas lui répondre serait stupide venant de ma part.

- Tiens, c'est marrant que tu m'appelles alors que je travaille sur le cadeau pour la fille de ton amie. lui fis-je remarquer, avec humour. M'appelles-tu parce que tu t'ennuies lors de ton jour de congé ou bien as-tu besoin de quelque chose ?

La réponse ne se fit pas attendre bien longtemps. Mon ami m'appelait tout bêtement pour avoir de mes nouvelles. C'était inattendu mais cela me faisait plaisir.

- Normalement, je devrais passer la journée à travailler, histoire de ne pas me laisser submerger par les commandes. Tu es certainement le mieux placé pour savoir que j'aime respecter mes engagements, n'est-ce pas ?

Pour comprendre ce fait, il suffisait de garder à l'esprit cette fois où je lui avais rendu cette immense service en lui fournissant cinq toiles pour un cadeau groupé. J'étais un artiste tenant ses promesses et mon client le comprenait. Très gentil, il me souhaita bon courage et nous achevions notre conversation de la façon la plus simple et amicale possible. C'était bien de savoir que mon métier venait de me faire gagner un ami. J'aimais ce que je ressentais.

- Allez, au boulot ! dis-je, pour m'encourager, avant de vivre une nouvelle interruption avec le son de quelques coups portés sur la porte d'entrée. Qui pouvait bien me rendre visite à cette heure-ci ? Je grignotais un dernier bout de pain au lait avant de me rendre à la porte d'entrée pour voir le visage de ma visite, enfin les visages dans ce cas précis. Deux hommes étaient là, le ton sérieux et froid à la fois. C'était extrêmement curieux comme situation. La porte entrouverte ne laissant dépasser que ma tête, je posais la question la plus prévisible du monde.

- Je peux vous aider ?

- Quelqu'un désire vous voir.

- Qui ça ?

- Quelqu'un désire vous voir.

- Et moi j'aimerais bien savoir de qui il s'agit, s'il vous plait.

Ce serait bien mieux que d'avoir deux perroquets en face de moi en train de répéter sans arrêt la même chose.

- S'il vous plait, qui que vous soyez, répondez au moins à cette question toute simple, histoire de ne pas me laisser dans le flou complet. C'est la moindre des choses non ?

- Vous devez nous suivre, sans poser davantage de question et sans opposer de résistance. On a l'ordre de ne vous faire aucun mal.

- D'accord...d'accord... dis-je, plutôt perdu par ce que l'homme venait de dire.

- Suivez-nous Logan.

Suivre deux hommes inconnus, vers une destination inconnue, et dans cette tenue ? Cela me paraissait un peu étrange comme idée...

- Est-ce que cela vous embête d'attendre dehors le temps que j'enfile un truc qui fait un peu plus "habillé" que ma tenue actuelle qui est invisible derrière la porte ?

- Le temps ne vous est pas accordé.

Juste après cette phrase, ce fut le trou noir, preuve parfaite du fait que je venais très certainement d'être emmené contre ma volonté par ces deux transporteurs masculins un peu trop curieux, vers une destination qui était pour l'heure inconnue et ce n'était pas rassurant.

Spoiler:

Quand Calli avait passée Noël avec Evalenn, elles s'étaient racontées leurs petits secrets et surtout la blondinette avait expliquée sa mésaventure avec Brian le chasseur. Ce dernier s'était comporté comme un goujat. Après les avoir vue ensemble au supermarché, Calli les avaient soupçonnés d'être amoureux surtout qu'ils se tenaient par la main. Et voilà que maintenant elle apprenait que ce dernier n'avait jamais aimé la louve qu'il était soi disant sous l'emprise d'un sac a sortilège accusant Calli la sorcière d'en être responsable. Lui et son cousin un certain Lucy, pouah baliverne ces conneries. Calli n'avait jamais fabriqué de sac a sortilèges pour que ce « bledard » de chasseur en tombe amoureux. Au contraire la jeune femme n'avait pas vue d'un bon œil cette relation naissante mais par amitié envers sa meilleure amie, son âme sœur de cœur, elle avait juré de ne jamais s'en prendre au chasseur malgré la haine qu'elle vouait a ces gens la.

Puis leurs conversations suite a ce sujet amena Evalenn sur une histoire qu'il lui était arrivé en compagnie d'un ami loup-garou, et qu'elle avait du acheter un nouveau manteau. Un ami loup-garou très spécial selon la rumeur. Calli tilta et s’intéressa de près a cette histoire. Elle pressa son amie de lui raconter et se souvint que Valafar autrefois avait eu de l’intérêt pour ce loup-garou.  Bien sur comme toujours, elle n'en sut pas plus, monsieur le démon aux yeux jaunes, voulant toujours protéger sa dulcinée ne l'a mettait pas plus au parfum. Quand Evalenn remit cette rumeur sur le terrain, Calli fut toute ouïe de connaissance.

Un lycanthrope très spécial, bien sure la curieuse petite Calli voulait faire sa connaissance et savoir ce qu'il avait de plus que les autres. Avec les relations douteuses qu'elle entretenait toujours, Calli sut le nom de cet homme et ou il habitait. La Burckhart décida qu'il était temps qu'elle fasse connaissance de l'ami d'Evalenn sans lui parler de ses projets de le faire venir ici au Manoir. Il était certain que sa meilleure amie n'apprécierait sûrement pas ce geste.  Il était temps d'opérer dans l'ombre. Elle envoya deux sbires s'occupait de lui mais sans violence, il ne s'agissait pas d’agresser cet homme mais de comprendre ce qu'il avait de très spécial. Car s'il arrivait malheur a ce Logan Hattaway, la belle blondinette qu'était Evalenn Reyes ne pardonnerait pas a la sorcière cet affront et elle lui arracherait le cœur, Calli avait eu droit a un avant goût des crocs baveux de son amie. Puis elle l'a connaissait mieux que qui compte, les deux jeunes femmes n'étaient pas âmes sœur d'amitiés pour rien.

Calli attendait que la chose se fasse, elle buvait son café tranquillement trépignant d' impatience certes que ses hommes de mains lui ramènent le colis sain et sauf tant attendu. La brunette n'était pas idiote, sachant que Logan ne suivrait pas de bon cœur deux inconnus, qui de surcroît lui intimeraient l'ordre de le suivre pour rencontrer quelqu'un dont il ne serait pas plus de qui ou quoi il s'agirait. C'est pour cela qu'elle avait tout prévu, l'ordre d'endormir l'homme sans causer de dégâts avait été formellement donné, ils savaient pertinemment que si le loup-garou serait blessé, les sbires subiraient les foudres de la sorcière avec un sortilège puissant. C'est pourquoi la Burckhart attendait sans stresse juste une excitation digne d'elle. Elle avait choisie le bon moment, sachant qu' Evalenn  serait absente quelques jours du Manoir. La jeune femme était revenue vivre au près de la sorcière après sa rupture avec ce chasseur pour le plus grand bonheur de Calli.

Elle entendit enfin du bruit, et se leva brusquement impatiente de rencontrer ce Logan. La porte s'ouvrit et elle vit rentré ses deux hommes de mains traînant entre leurs bras chacun un corps dont les chaussons raclés un peu le sol au fur et a mesure qu'ils l’amenaient dans la pièce, la tête penché en avant ne laissait pour le moment pas entrevoir un visage mais plutôt une tignasse brune ballottée par les mouvement. L'homme avait été endormi de force comme le supposé Calli, il n'avait pas suivi de plein grès les inconnus.

Il fut installé dans le grand fauteuil que Valafar chérissait, il était confortable et la sorcière avait intimé l'ordre de l'y mettre ici. Il n'était fortement pas utile d'attacher Logan, il était la juste pour discuter et répondre a la jeune femme, elle voulait savoir ce qu'il avait de spécial. Il l'intriguait … C'était certain qu'il n'allait pas apprécier cet intrusion chez lui et de l'avoir endormi pour qu'il se retrouve nez a nez avec cette femme quand il se réveillerait.

Calli fut amusée en constatant qu'il était peu vêtu, décidément c'était drôlement amusant pour elle. Il avait une robe de chambre en soie noir et seulement un caleçon, laissant entrevoir son torse affublé de poil et de pendentif qu'elle toucha du bout des doigts. Calli cala la tête de Logan contre le haut du dossier du fauteuil en velours, histoire qu'il ne se retrouve pas la tête ballante et un tortis coli en prime au réveil. Elle le fixa et eut une idée saugrenue mais qui était digne de la sorcière, cette petite peste eut une idée folle. Elle s'empressa d’ébouriffer les cheveux de Logan dans tout les sens mais avec délicatesse, dans un geste doux. Il fallait agir vite, le produit n'allait pas tarder a ne plus faire effet. Elle gloussa en se dirigeant vite vers son sac a main en sorti sa trousse de maquillage pour sortir un eye liner noir et maquillé ainsi les yeux du loup.

Cela lui alla a ravir et lui donna un look d'enfer, elle lui trouvait une ressemblance mortelle avec un film qu'elle avait déjà vue, mais sur le coup elle jubilait trop de son délire démoniaque en pouffant toute seule dans la pièce. La Witchy était une très vilaine fille …

Elle recula pour voir l'effet et se mordit les lèvres trouvant que l'homme lui plaisait  beaucoup dans cette tenue et ainsi affublé, mais notre petite sorcière n'était quand même pas la pour charmer cet homme. Elle tira un peu sur sa robe de soie pour caché un peu ses jambes, qu'il est un air un peu plus décent tout de même. Ne soyons pas sauvage mais peste.

Les effets de la drogue se dissipait, Calli tira un autre fauteuil pour le positionner juste devant lui en lui souriant a pleine dents alors qu'il était encore un peu dans les vapes.

Elle tenta même un : « Bonjour Logan ». Se demandant si elle avait pas abusé sur le eye liner en pouffant de rire intérieurement.

Lorsqu'un voile ténébreux envahissait tout d'un coup le champ de vision d'un être, on pouvait clairement affirmer que cela ne pouvait être qu'un mauvais signe, surtout quand l'obscurité était liée à une intervention extérieure. Il était tout simplement impossible que je perde connaissance par moi-même, pour la simple et bonne raison que je me sentais parfaitement bien avant de m'effondrer tout d'un coup. Les sbires inconnus m'avaient très certainement endormi afin de me traîner de force jusqu'à la fameuse personne qui souhaitait tant me parler. Qui était-elle ? Que me voulait-elle ? Je n'en avais pour le moment aucune idée. En même temps, c'était un peu difficile de réfléchir lorsqu'une personne était plongée dans une période d'inconscience forcée. Il fallait attendre mon réveil pour avoir l'occasion d'y voir plus clair, un réveil qui ne pourrait avoir lieu qu'au moment où les effets de la drogue allaient enfin pouvoir s'estomper, un moment qui ne devrait en théorie pas trop tarder.

Progressivement, je pouvais en effet sentir mes forces en train de revenir pour me tirer vers le réveil. Même si j'allais être très certainement dans les vapes encore un petit moment, je pouvais au moins davantage me rendre compte de ce qui m'était arrivé. Ainsi, je compris que je n'étais clairement plus chez moi et que je n'étais pas seul. Une femme inconnue était présente en face de moi et était clairement en train de m'observer. Si une personne désirait me parler, cela devait être forcément elle, mais je pouvais en tout cas dire que les questions s'agitaient dans mon esprit à l'heure actuelle, même si je ne pouvais en évacuer les flots dans l'immédiat. Pour être honnête, le fait d'être dans les vapes me diminuait encore pas mal.

Je repris pleinement conscience après une bonne minute à voir chaque parcelle de mon corps s'agiter en indépendance. Je n'avais pas la force de courir à toute vitesse, en tout cas pas dans l'immédiat, mais j'avais au moins celle qui me permettrait de tenir réveillé sans m'effondrer de nouveau. Maintenant que j'étais pleinement réveillé, il était temps de réagir. Que fis-je alors ? Ma réaction me surprit énormément, car je fis tout simplement preuve d'un étonnant self-control. Des inconnus m'avaient enlevé et emmené jusqu'ici, mais je parvenais quand même à rester calme. Me connaissant, cette réaction était incroyable, surtout à la vue de ce que j'avais pu vivre lors de ces diverses fois où j'avais été capturé. Pourtant je restais bien calme face à cette inconnue, et je ne savais pas trop comment je parvenais à accomplir cet exploit. Cette maîtrise était la bienvenue, surtout à la vue des circonstances actuelles.

- Je suppose que vous êtes la fameuse personne qui souhaitait me parler, n'est-ce pas ? demandais-je, encore dans les vapes et étrangement calme. En même temps, à quoi cela me servirait de m'énerver sachant que je ne suis pas attaché ? C'était d'ailleurs étonnant... Peut-être que cette personne souhaitait réellement faire ce que ses sbires m'avaient dit en fin de compte.

- S'il vous plait, puis-je au moins savoir ce que vous me voulez exactement...?

Autant essayer d'aller au vif du sujet, histoire de pouvoir comprendre ce que je faisais ici...tout en restant toujours aussi étrangement calme, ce qui allait toujours avoir le mérite de m'étonner.

Quel idée saugrenue avait-elle encore manigancé ? Si jamais Evalenn apprenait cela elle lui montrerait les crocs plus pour lui faire peur que lui faire du mal. Elle lui avait bien dit de garder en tête le nom de Logan et de son épouse Jessica comme quoi c'était des amis précieux. Surtout qu'elle devait a Logan de ne plus être une tueuse en série mangeuse de cœurs humains. Ce qui était vachement appréciable car elle avait vue Evalenn se comportait comme un monstre et elle avait cru quelle ne récupérerait jamais son amie. Donc elle lui devait une fière chandelle a ce Logan finalement. Elle ne devrait lui faire aucun mal, et ce qui était prévu, mais Calli avait mis en place son enlèvement pour savoir ce que cet homme avait de spécial. La Burckhart aimait qu'ont l'a craigne car elle était connue pour sa cruauté ayant exercé des choses immondes au nom de Valafar, mais elle savait aussi se comporter en humaine gentille avec certaines personnes. Notre loup-garou allait faire connaissance avec la gentille Calli...

La brunette confortablement installée sur sa chaise attendait soigneusement en contemplant le jeune homme qu'il sorte de son sommeil non naturel. La petite brunette avait osé s'amuser un peu avec le visage de notre loup-garou. De plus ses hommes de mains l'avait ramener à moitié dévêtu, tellement vite au point que le pauvre homme n'avait pas eu le temps de se changer et cela était ainsi, quand on prenait de force quelqu'un on n'allait pas lui laisser la chance de prétexter se changer alors qu'il tenterait de fuir plutôt que d'obéir a des sbires inconnus. La jeune femme contemplait la morphologie de l'homme. Elle était connue pour être une croqueuse d'homme mais il avait une femme alors elle allait rester soft avec lui. Puis cela ne serait pas du goût de son nouvel amoureux si elle tentait quoi que ce soit. Elle ne voudrait pas qu'il y est conflit entre sa meilleure amie et son mentor au sujet de Logan. Notre Calli était connu pour se mettre toujours dans des situations farfelus et qui lui valait d'avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête pour jouer ainsi avec le feu, mais toujours un preux chevalier pour sauver ses petites fesses.

Lui souriant et l'ayant saluer, Calli attendit qu'il émerge totalement pour commencer son bavardage. De plus elle avait pris soin de lui recouvrir un peu les cuisses, mais le bonhomme a l'heure actuelle devait s'en foutre un peu. Lui ce qui l'importait c'était pourquoi l'avait t'on endormi de force pour l'emmener dans un endroit qu'il ne connaissait pas. La jeune femme était un peu folle aussi de se retrouver nez a nez avec un loup-garou, un sbire se tenait derrière la porte, il pourrait sortir les crocs et se défendre, mais il affichait un calme hors du commun pour quelqu'un enlever de force. Il était certainement conscient qu'elle ne lui voulait aucun mal, sinon ses sbires l'auraient tabassés et l'auraient traîné de force ici. Non il se rendrait compte qu'ont avait pris soin de lui, qu'il n'était pas attaché en plus et confortablement installé dans ce grand fauteuil. Bon pour la suite, quand il s'en rendrait compte, allait-il toujours rester calme ?

« Oui celle ci même, je me nomme Calli Burckhart et veuve de Valafar. Vous êtes chez moi au Manoir Phoenix. Comment vous sentez vous ? J'espère que vous n'avez pas été brutalisé ». Demanda-t-elle d'un ton fort aimable.

D'un ton calme et posé, il lui demandait ce qu'elle lui voulait. Cet homme avait quelque chose de charismatique. Elle le trouvait fort séduisant avec sa dégaine et son  eye liner qu'elle avait osé lui apposé.

« Avant de répondre a votre question, je voulais savoir cela vous arrive souvent de vous trimbaler ainsi chez vous ? ». Demanda-t-elle fortement amusée et posant une main sur ses lèvres, elle se retenait de rire.

Pas qu'elle se moquait de lui mais quelque chose l'amusait et l'a rattachait a quelqu'un qu'elle avait aimer de toutes ses forces. Un homme qui lui avait harponné le cœur comme jamais. Un homme pour qui elle aurait pu faire de vilaines choses, quoi que elle n'était pas fière elle en avait fait … Mais vers la fin cet amour lui avait fait peur, et elle s'était opposé a lui vis a vis de sa meilleure amie la louve.

« J'ai entrepris de vous faire amener ici tout simplement car j'ai eu vent d'une rumeur comme quoi vous étiez un être spécial. Puis nous avons une amie en commun c'est pourquoi, je ne tenterais aucune violence envers vous. Je veux juste discuté. Je veux savoir qui vous êtes … quel est donc cette rumeur ? ». Avoua-t-elle en l'observant avec une pointe de jalousie de le savoir ami avec sa louve. Un lien spécial s'était créer entre les deux jeunes femmes pourtant leurs rencontres avait commencé violemment.

Elle prit la carafe d'eau qui était posé sur un guéridon a coté d'eux, remplit le verre de moitié. La drogue estompée et le réveil qui l'avait plongé dans un sommeil non voulu devait lui laisser une bouche pâteuse. Elle tendit le verre en le regardant toujours fasciné par le personnage, s'il ne voulait pas boire pensant qu'elle voudrait l'empoisonné, aucun soucis elle reposerait le verre ou le boirait pour lui montrer qu'elle n'était pas dangereuse. M’en fin il devait l'a trouvé bizarre quand même.

Par quel miracle parvenais-je à rester aussi calme à la vue de la situation actuelle ? Je jouais tout de même le rôle d'un colis gentiment livré à une inconnue pour une raison toute aussi inconnue, mais la peur n'investissait pas mon esprit. Pourtant, n'importe qui aurait peur à ma place, mais ce n'était pas mon cas ? Cette réaction était-elle un effet secondaire de la drogue qu'on m'avait administrée ou bien une sorte de preuve de tolérance extrême à n'importe quel enlèvement ? Pour l'heure, je n'en avais pas la moindre idée. Je savais juste que je restais calme, face à cette femme qui m'était complètement inconnue et qui m'intriguait. Il y avait quelque chose, quand je la regardais, qui me donnait l'impression de la connaître, mais je ne parvenais pas à mettre un nom dessus. C'était étrange, mais peut-être le comprendrais-je assez vite, du moins je l'espérais. Pour l'heure, je gardais mes interrogations pour moi, en attendant que l'avenir m'en apprenne un peu plus que ce que je savais, à savoir pas grand-chose en vérité.  

Par chance, l'inconnue n'en resta pas une trop longtemps, car elle venait de prendre le temps de se présenter et de me dévoiler par conséquent son identité. J'avais au moins la possibilité désormais de mettre un nom sur ce visage, celui de Calli Burckhart. C'était bien mieux que de l'appeler inconnue ou par n'importe quel pronom sans âme. Je l'avais également entendue me parler de Valafar, mais je n'avais pas fait attention sur le coup au fait qu'elle me disait qu'elle était sa veuve, alors que j'aurais normalement du faire le rapprochement, en temps normal... Au fond, je n'avais sans doute pas récupéré tous mes moyens pour faire gaffe à chaque pan d'un discours. C'était logique après tout. Je ne pus faire attention qu'à ces questions, mais je n'y répondis que d'une façon bien brève.

- Je vais bien... Le colis sur jambes n'a subi aucun dégât particulier.

Osais-je prendre l'histoire avec humour en plus de conserver un calme d'un niveau surprenant ? Je n'arrivais qu'à peine à y croire, car jamais je n'avais pu atteindre ce niveau de calme avant aujourd'hui.

Par la suite, Calli me posa une question à laquelle j'aurais du évidemment m'attendre. En même temps, il était sans doute pas très commun de demander la livraison d'un mec qui, au final, se retrouvait aussi peu vêtu que je l'étais.

- Normalement si vos deux...hum..."hommes de main" n'étaient pas venus me rendre visite afin de m'emmener jusqu'à vous, j'aurais du passer la journée chez moi à travailler sur quelques dessins, alors on ne peut pas réellement dire que le fait de m'habiller était une priorité, vu que je n'aurais normalement pas du sortir de chez moi. Enfin voilà, l'explication n'est pas bien compliquée. Ils m'ont pris comme j'étais, tout simplement. dis-je, toujours calme, et étonnamment amusé par la situation (sans pour autant rire ouvertement, histoire de bien préciser).

Par la suite, Calli me dévoila la raison de ma présence dans cet endroit. Elle aurait eu vent d'une rumeur comme quoi j'étais un être spécial et elle aurait aimé savoir pourquoi on pensait cela de moi. Tout cela allait se passer sans violence, par chance, parce que nous avions à priori une amie en commun. Qui ? Je me le demandais...

Que pouvais-je lui dire en guise de réponse ? J'étais un petit peu perdu. La seule personne qui avait affirmé cela à voix haute sans pour autant m'expliquer pourquoi, n'était autre qu'Elemiah, un ange qui avait maintenant disparu. Calli souhaitait des réponses sur mes particularités, mais je n'en avais pas une seule. C'était compliqué de répondre à une question sans pouvoir offrir un quelconque éclaircissement.

- Une rumeur ? Je ne m'attendais pas à cela...

Pourtant, j'aurais du m'y attendre. Ce jour-là, en la présence d'Elemiah, j'avais été clairement surveillé sauf que je n'avais pas pu découvrir par qui, alors peut-être que cet inconnu avait répandu cette fameuse rumeur à mon encontre. Peut-être devrais-je parler de ce fait. Après tout, je n'avais rien à perdre.

- Quelqu'un m'a surveillé... Je me suis senti observé un jour, alors peut-être que cette personne a répandu cette rumeur, comme quoi je suis spécial parce qu'un ange pensait cela de moi avant de disparaître sans laisser de trace mais également sans laisser plus de détails à ce sujet.

J'étais honnête avec Calli, parce que cela ne servirait pas à grand-chose de lui mentir. Elle avait demandé à me voir afin de disposer de la vérité, alors lui dire le peu de choses que je savais...histoire de pouvoir régler cette histoire une bonne fois pour toutes.

- Le jour où j'ai rencontré cet ange, Elemiah, j'ai été en quelque sorte atteint par un phénomène prématuré. J'ai eu des visions, en avance, alors que j'aurais du normalement les avoir un peu plus tard...mais je ne sais pas trop si cela est un détail important ou bien si ce n'est qu'un fait sans intérêt majeur.

J'aimerais prendre la peine de lui poser une question, surtout après tout ce que je venais de lui dire, envie dont je n'allais pas me priver.

- Puis-je savoir pourquoi vous vous intéressez à moi ? Est-ce simplement par curiosité ou bien avez-vous besoin de moi pour un but précis ? J'aimerais le savoir...s'il vous plait.

Calli avait pris la peine de remplir un verre d'eau pour moi, verre que j'allais prendre et boire doucement, en attendant une réponse venant d'elle.

Fascinant cet homme, il était la calme, posé, au vue de la situation qui rappelons le s'était fait kidnappé tout de même. Cela fascinait Calli de voir cet créature si près d'elle et sereine pour un loup-garou. Ce qui n'avait pas été le cas de sa meilleure amie Evalenn qui elle s'était jeter sur son amie quand la faim l'avait tenaillé et avait faillit manger le cœur de la sorcière. Alors quel était le secret de cet homme pour ne pas se transformer et s'attaquer a la sorcière.

Elle aimait beaucoup la manière de s'exprimer Logan, il se nommait comme un colis et assurait qu'il n'avait subi aucun dégât. Tant mieux car c'est ce que voulait la jeune femme que rien ne lui soit arriver. Calli s'était amusé quand il était encore endormi a lui peinturer les yeux et lui ébouriffé les cheveux comme dans un film qu'elle avait vue. Il en avait le look, d'ailleurs il y avait une sacrée ressemblance qui troubla encore plus la jeune femme. Quand il s'en apercevra est ce qu'il sera toujours serein ? Ou prendrait-il la jeune femme pour une cinglée ? Calli jubilait intérieurement.

Il avait été enlever si précipitamment qu'il s'en était retrouvé en caleçon et robe de chambre. Calli avait osé lui demander si cela était normal qu'il se trimballe comme cela chez lui. Il aurait pu envoyer balader la jeune femme, car après tout chez lui il pouvait bien avoir l'apparence qu'il voulait et cela ne regardait personnes. Il fut embarqué vite sans pouvoir passer quelque chose sur lui. La jeune femme avait bien précisé de le ramener vite ici, car elle ne voulait pas que ses sbires tombent sur sa dulcinée Jessica, cela aurait été plus compliquée. C'est Evalenn qui avait vendu la mèche comme quoi son ami Logan fréquentait une certaine Jessica. Elle aurait du être endormie aussi mais après elle aurait donner l'alerte et Calli voulait que cela reste discret. Pas question de rameuter qui ce soit encore ou qu' Evalenn l'apprenne ainsi.

Toute ouïe Calli buvait ses paroles, et apprit ainsi qu'il dessinait. Elle ouvrit des yeux bien rond a cette annonce. Ainsi donc il avait un métier qu'il exerçait chez lui. Intéressant pensa-t-elle.

« Vous dessinez ? Je comprends un peu mieux votre calme, vous devez être d'une patiente remarquable ce qui n'est pas mon cas. C'est votre métier ? Dessinez vous des portraits ? J'espère que vous ne trouverez pas cela trop offensant de vous retrouvez ainsi vêtu ? Peut-être souhaiteriez vous une couverture ? Avez vous froid ? ». Demanda-t-elle chaleureusement et cela n'était pas pour déplaire Calli de le voir si peu vêtue. On l'a surnommait pas la croqueuse d'homme pour rien.

La jeune femme lui avait dit qu'une rumeur courait sur sa particularité et qu'ils avaient une amie en commun chose pour lequel elle avait promis ne lui faire aucun mal. D'ailleurs pourquoi se retournerait elle contre lui ? C'est vrai qu'en temps normal, il aurait déjà été torturé et giflé mais Calli ne le pensait pas méchant, il devait être une de ces créatures qui évolué du coté du bien, tout le contraire de la sorcière qui vouait son temps au mal. Elle avait accompli de vilaines choses avec Valafar et ne comptait pas changer avec Phoenix. D'ailleurs ce dernier n'avait nullement l'intention de lui dicter sa conduite, il savait la Burckhart trop caractériel et ne voulait pas s'attirer les foudres de la sorcière qui pouvait rentrer dans une névrose infernal.

« Oui vous êtes ici a cause d'une rumeur. D'ailleurs je me demande d’où vous viens ce calme que vous dégagez ? Le loup-garou que vous êtes n'aurait-il pas montrer déjà les crocs ? ». Demanda-t-elle d'une voix posée.

Il expliqua néanmoins qu'une certaine personne l'avait surveillé, qu'il se sentait observé et avait donc conclu que cette dernière avait répandu cette rumeur en stipulant que c'était un ange du nom d' Elémiah qui pensait cela de lui, disparaissant sans laisser plus de détails a cette rumeur. Un ange ? Des êtres célestes que Calli n'appréciait pas vraiment, après avoir été torturé par Diana, elle ne s'approchait pas d'eux et les éviter comme la peste. Il précisa que le jour ou il avait rencontre l'emplumée il eu des visions prématurée alors qu'il aurait du les avoir plus tard.

Calli était bien pensive a tout ce qu'il venait de lui révéler sur sa rencontre et ces visions. Elle posa son menton sur ses mains liés et était toujours fasciné par le phénomène.

« Dites moi Logan cela vous arrive -t-il encore d'avoir des visions? ». Demanda-t-elle d'un vif intérêt. Il pourrait être d'une aide précieuse concernant les chasseurs, cela pouvait être pratique mais accepterait-il de coopérer avec une sorcière et un démon ?

Au moment ou elle voulait l'assaillir encore d'une question en lui tendant un verre d'eau, c'est lui qui prit les devants en demandant poliment pourquoi elle s’intéressait a lui. Que lui voulait-t-elle exactement, était ce de la curiosité ou bien avez t-elle le projet d'intégrer le loup pour un but précis.

Il prit le verre d'eau attendant bien vaillamment qu'elle réponde a sa question, elle l'a lui devait sa réponse. Mais elle le fit languir un peu et entama cette phrase.

« Vous me fascinez Logan par votre sagesse incroyable. Je vous fait enlever, de plus vous n'avez pas le temps de mettre des habits descend et vous êtes la a parler avec moi sur un ton calme. Voyez que vous êtes spécial. N'importe qui à l'heure actuel, aurait péter un plomb essayant de s'échapper non ?». Annonça-t-elle en le regardant droit dans les yeux.

Puis elle ajouta d'emblée: »Pourquoi ne vous êtes vous pas transformer à votre réveil pour me faire peur et partir ? Vous savez je prends des risques a vous avoir amener ici de force. Notre amie commune, qui est Ma meilleure amie … Evalenn ne serait vraiment pas contente, de savoir que j'ai fait cela ! ». Dit-t-elle en frissonnant un peu et essayant de le pousser vers la colère ce qui n'était pas du tout évident. Lui avait-elle fait administré une forte dose de drogue pour l'endormir ou était il toujours comme cela très posé ?

Tel un colis fragile à manipuler avec précaution, j'avais été livré à ma destinatrice sans avoir subi l'ombre d'un quelconque dégât, car cette dernière souhaitait me voir et entamer une discussion avec moi, au sujet de cette rumeur étrange dont je faisais l'objet. Malgré elle, en me prenant pour un loup-garou spécial, Elemiah avait déclenché cette curiosité que j'inspirais pour Calli. Cette dernière souhaitait comprendre pourquoi j'étais si spécial mais, malheureusement pour elle, je ne savais même pas pourquoi l'ange pensait cela de moi. Avant de disparaître, Elemiah ne m'en avait pas dit davantage, alors j'étais au courant de rien du tout... La quête de vérité de Calli n'allait ainsi pas réellement avancé avec mon aide, à la vue du fait que je ne pouvais lui en fournir aucune. Normalement, le fait que quelqu'un puisse chercher à comprendre une particularité me concernant ne devrait pas me rassurer, mais je demeurais toujours aussi calme. J'étais loin d'avoir peur et je n'étais absolument pas en colère. Pourtant, j'avais toutes les raisons de l'être, mais aucune de ces deux émotions négatives ne souhaitait s'exprimer pour le moment. Je restais parfaitement serein face à Calli. C'était sans doute une réaction curieuse, mais j'y parvenais sans aucun problème particulier.

Sans retenir une seule parcelle de vérité, je m'étais contenté de dévoiler à Calli ce que je savais sur moi-même, même si ce n'était au final pas grand-chose. Après tout, c'était en accord avec le souhait nourri par Calli en m'invitant chez elle, alors je n'avais rien à perdre en souhaitant satisfaire sa curiosité. Au fond, par ces semblants de confidences, j'entretenais l'image du colis manipulé avec précaution...non pas que j'avais peur de plus être perçu ainsi par Calli, mais c'était quand même un peu rassurant à mon sens. Dans mes paroles, j'avais dévoilé le programme initial de ma journée, qui aurait du avoir lieu si jamais les "hommes de main" de Calli n'étaient pas venus me chercher chez moi, et me livrer à Calli tel un colis. Ainsi, Calli avait pu apprendre que je dessinais et m'interrogeait à ce propos, mais également sur ma condition actuelle. Mes "semblants de vêtements" n'étaient pas bien chauds mais je n'étais pas frileux de nature, alors cela ne me posait aucun problème pour le moment.

- Je ne suis pas frileux de nature alors ça va aller. dis-je avec simplicité, et en demeurant toujours aussi calme. Au sujet de mon métier, je vis de mes dessins et de mes peintures. Je réalise en quelque sorte les souhaits artistiques de mes clients, histoire de leur donner exactement ce qu'ils veulent. Qu'il s'agisse d'un portrait, d'un paysage, ou de n'importe quoi d'autre, je suis ouvert à tout.

Je ne lui avais pas encore dévoilé mon "impression de déjà-vu" qui semblait être artistique bien plus que physique, car je n'avais pas encore eu le déclic, mais j'enquêtais toujours en silence dans mon esprit, histoire de retrouver dans quelles circonstances j'avais bien pu voir le visage de Calli, surtout d'une façon artistique...

Calli était à priori une femme à question, car elle m'en balançait pas mal depuis que j'étais avec elle. Après tout, j'étais une curiosité pour elle, alors il était normal qu'elle m'interroge, tout comme il était normal que j'y réponde. Au fond, j'étais là pour cette raison précise.

- Je ne tue pas pour survivre...c'est peut-être pour ça que je ne me comporte pas comme les autres loups-garous. lui répondis-je, au sujet de la source de ce calme, une réponse bateau car je ne savais pas pourquoi j'étais aussi calme face à Calli, même si le fait de ne pas se sentir en danger devait être déjà une petite piste pour expliquer mon apaisement...

Par la suite, Calli me demanda s'il m'arrivait encore d'avoir des visions, une question à laquelle je pouvais répondre sans difficulté.

- Des visions ? Non, pas que je me souvienne, mais des mauvais pressentiments souvent exacts oui. De simples pressentiments ne doivent rien avoir de surnaturel, du moins je l'espère...

J'écoutais attentivement le discours de Calli, qui répondait à ma question sans réellement y répondre. Je souhaitais en effet savoir pourquoi cette femme s'intéressait autant que cela à moi. À la place, j'avais droit à tout un discours comme quoi je fascinais Calli, que mon calme la surprenait car n'importe qui aurait péter les plombs en essayant de s'échapper d'ici...enfin bref quelque chose à laquelle j'aurais pu m'attendre.

Par la suite, j'eus droit à des interrogations supplémentaires par rapport à mon attitude, avant d'entendre le nom de la meilleure amie de Calli. Evalenn... En voilà une surprise inattendue, et je pense que cela s'apercevait aisément sur ma tête que la venue de ce nom dans la conversation m'étonnait.

- Evalenn est votre meilleure amie ? Bah dites-donc... dis-je en étant surpris de ce que je venais d'entendre, ce qui était en même temps assez logique, mais toujours sans colère. Je n'avais pas répondu sur le coup à la question concernant mon attitude face à Calli, même si c'était un saut inconscient en quelque sorte.

Juste après cette surprise j'eus comme une révélation. J'avais en effet passé tout mon temps à regarder Calli, à la quête d'un souvenir artistique, et une expression sur son visage avait déclenché comme un "tilt". J'avais vraiment l'impression de l'avoir déjà vue...

- Cela va sans doute paraître étrange ce que je vais dire, mais depuis tout à l'heure je fais des recherches dans mon propre esprit...car j'ai vraiment l'impression de vous avoir déjà vue, non pas de vous avoir rencontrée avant aujourd'hui, mais dessinée. J'ai l'impression d'avoir déjà dessiné votre portrait. Votre visage me rappelle quelque chose... Dommage que je ne puisse pas vérifier dans mes dessins.

Quand j'avais l'impression d'avoir déjà dessiné une personne, je ne me trompais jamais. Je faisais certes énormément d’œuvres, autant pour mes clients que pour une conservation personnelle, mais j'avais une très bonne mémoire de mon travail. J'avais déjà dessiné Calli...j'en étais certain, mais j'aurais juste aimé pouvoir fouiller dans mes dessins pour le prouver.

Fascinent elle n'avait pas la réaction escompté en le poussant un peu vers la colère. Logan était d'un calme et son attitude bien posé prouvé qu'il se dominait parfaitement. Pourtant y avait de quoi être énervé quand on venait vous importunez chez vous le matin et qu'ont vous obligez de force a vous suivre pour finalement finir totalement « groggy » sur un fauteuil face a une femme qui vous posez tant de questions. Mais pour une fois tout s'était fait dans la douceur sans aucune brutalité.

Finalement le personnage face a elle n'avait pas les réponses adéquates pour la jeune femme. C'était un échec complet mais au final une rencontre bien sympathique que Calli appréciait néanmoins. Elle n'aurait dans le futur aucun projet de faire du mal a Logan si une nouvelle rencontre se ferait. Au contraire cela serait sympathique de le rencontrer dans d'autres conditions et un peu plus habillé pensa-t-elle en souriant. D'ailleurs il ne s'était pas encore aperçu que la jeune femme avait osé le maquiller un peu comme le personnage qu'elle avait vue dans ce film. La ressemblance était troublante...  

C'est ainsi que la sorcière apprit qu'il était artiste peintre et qu'il avait prévu de s'atteler a la tache avant que les hommes de mains de la Burckhart mettent fin aux projets matinal de Logan. Elle comprenait un peu mieux son calme car ces gens la était souvent d'une patiente remarquable.
Vue le peu qu'il portait sur lui, la jeune femme avait proposé une couverture chaude mais il n'accepta pas car selon ses dires il n'était pas frileux admit que tout irait bien. Il ajouta même qu'il était ouvert a tout ce que les clients demandaient comme futur projet de dessins. Calli aurait adoré avoir une peinture de Valafar et d'elle même. Un grand portrait qu'elle aurait accroché au mur au dessus de la cheminée au lieu de ces peintures très bizarre que Phoenix avait laisser ici en achetant le Manoir. Des peintures de tortures et autres chasses qu'elle trouvait hideuses. D'ailleurs même Evalenn avait trouvé ces cadres de mauvais goûts.

Puis vint la question ou la jeune femme était très curieuse au sujet de sa Lycanthropie. Il lui révéla un fait important qu'elle ne connaissait pas chez les autres loup-garou. Il ne tuait pas pour survivre. Cela résonna encore dans la tête de la jeune femme qui ne put qu'être admirative.

« Oh … je ne peux qu'admirer votre comportement alors. Car quand je vois encore ma pauvre Evalenn qui lutait contre ses démons et qui faillit me dévorer. Vous êtes bien spécial comme je le pensais. Il faut une grande maîtrise de soi pour parvenir a ce résultat ». Lui dit-t-elle admirative.

La sorcière ne s’arrêtait plus de bombarder le pauvre Logan de questions et pourtant il lui répondit avec amabilité sans jamais paraître agacer par tant de questions. Les visions cela était vitale de savoir s'il en avait sur commande ou autres. Il précisa que c'était des pressentiments …

Leurs conversations se dirigea sur Evalenn Reyes la meilleure amie de Calli et Logan fut si on veut surpris. Il ne pensait pas qu'une jeune loup-garou se prendrait d'amitié pour une infâme sorcière capricieuse peut-être. Mais seule la louve l'a comprenait et elles avaient un lien très fort toute les deux. Elles avaient vécues tellement de choses forte qui les avaient menés a bien de souffrance.

« Oui ma meilleure amie, mon âme sœur d'amitié ». Répondit elle sobrement avec de l'émotion dans la voix.

Il l'a regardait beaucoup, peut-être était ce sa manière d'observer les gens de s’imprégner deux pour mieux rendre leurs traits ainsi sur les peintures qu'il exécutait. Mais ce qu'il lui dit fut très étrange et parut troublé notre brunette.

Il semblait l'avoir déjà vue et il était depuis tout a l'heure en train de chercher cela dans son esprit. Tandis que Calli le bombardait de tant de questions. Cela tourmenta Calli de savoir que Logan l'avait déjà dessiné. Mais comment cela pouvait-il être possible ? Le visage de la sorcière lui disait quelque chose et il trouva dommage de ne pas vérifier dans ses dessins.  

Ouh la il venait de marquer un point étonnement judicieux. La jeune femme se leva d'un bond troublée comme pas deux. Elle voulut parler mais aucun son ne sortait de sa bouche. Le palpitant s'était emparer d'elle et elle mit une main sur son ventre.

« Je ne vous cache pas que je suis très troublée par ce que vous venez de dire Logan. Est ce une ruse pour prendre congé de moi si vite, que vous voulez voir vos dessins ? Car vous savez je me sens mal d'un coup. Cela me fait peur mais attise ma curiosité à un point que vous n'imaginez pas ». Lui dit-t-elle pétrifié un peu par un mal être réveillé en elle du nom de Valafar.

Et si son démon avait fait une commande d'un portrait d'elle à Logan, mais comment ? Ils n'avaient jamais fait de photo ensemble. Puis n'importe quoi d'abord, elle était effrayé par toutes ces questions que son cerveau abordé.  Comment Valafar aurait-il eu l'idée de cela ? Pourquoi pensait-elle a lui soudainement. Finalement au fond d'elle, son amour pour lui était toujours présent. De toute manière, il était mort … et elle ne saura jamais le fin mot de l'histoire mais ce que venait de lui avouer Logan l'a troubla a jamais car cela n'avait sûrement rien avoir avec Valafar.

« Je pense que je vais vous laisser rejoindre votre maison, cher Logan. Je ne vais point abuser de votre présence à présent mais sachez que vous êtes un personnage déconcertant mais agréable a mes yeux. Vous êtes fort sympathique et j'espère que vous me pardonnerait la manière de vous avoir amené a moi Logan ». Avoua-t-elle avec une petite voix mais lui décochant un magnifique sourire.

Elle se dirigea vers la porte pour appeler les sbires pour qu'ils puissent ramener Logan chez lui. Puis elle prit le chemin vers la cheminée et décrocha le miroir de 30 cm de haut  accolé en haut de la cheminée pour l'apporter au loup-garou avec une petite mine honteuse.

Elle le lui tendit : »Veuillez me pardonnez, je n'ai pas pu résister. Je trouve votre look extra ainsi ». Déclara-t-elle en s'approchant de sa joue pour y déposer un baiser amical.

Chose que la Burckhart ne faisait jamais … Mais cet homme était exceptionnel et il dégageait une tel quiétude que l'ont ne pouvait résister a tant de douceur.

Surtout qu'elle appréhendait sa réaction quand il se verrait dans le miroir …

FIN

SECRET:

Normalement, le visage de Calli n'aurait du m'évoquer aucun souvenir, sachant que ce jour scellait notre toute première rencontre, mais ma mémoire artistique semblait pourtant formelle en me donnant l'impression que le visage de cette femme avait déjà été le sujet de l'une de mes œuvres, une oeuvre dont je ne parvenais pas à me rappeler dans l'immédiat. Pour changer cet état de fait, j'avais besoin de jeter un œil à mes carnets, en quête de ce fameux croquis du visage de Calli que je semblais avoir fait, mais je ne pouvais pas procéder à ce genre de vérification tant que je me trouvais ici, face à Calli, à faire l'objet de questions auxquelles je ne pouvais pas réellement répondre. Tant que je n'avais pas accès à tous mes dessins, je n'avais aucune possibilité de confirmer la certitude de mon hypothèse, même si tout m'incitait à croire que j'avais raison et qu'aucune confirmation n'était réellement nécessaire pour le prouver.

En revanche, une chose était certaine, car jamais je n'allais pouvoir oublier une rencontre telle que celle que je venais de faire. Après tout, c'était tout simplement la première fois que deux personnes venaient me cueillir chez moi afin de me mener vers quelqu'un d'autre pour ce qui allait être une simple discussion, sans aucune éruption de violence. Finalement, avec le côté exceptionnel de ce qui venait de se produire, je pouvais oser affirmer que j'avais eu de la chance, car cela aurait pu au fond être bien pire, surtout si la motivation de Calli étaient la torture pure et simple de mon être. Heureusement pour moi, ce n'était pas l'objectif primaire de Calli. Elle voulait juste discuter avec moi, pour comprendre ce qui faisait de moi un loup spécial comme ce qu'Elemiah pensait de moi, mais je ne pouvais pas l'aider à ce sujet. J'aurais certainement pu le faire si l'ange m'en avait dit davantage, mais elle ne l'avait pas fait, alors qu'elle s'était évaporée, en disparaissant sans laisser de trace. Calli n'aurait alors aucune information venant de moi, du moins pas aujourd'hui en tout cas.

La seule information tangible que Calli allait avoir concernant mon être n'était autre que cette indication concernant mon comportement pour ma survie. C'était la seule chose que je pouvais lui dire après tout... En tout cas, cette révélation à mon sujet surprit Calli. Peut-être était-ce la première fois qu'elle entendait cela de la bouche d'un loup-garou, mais je ne pouvais que supposer cela.

- Vous savez, il faut surtout du temps et une volonté sans faille...je ne trouve pas que j'ai un grand mérite... lui dis-je. Peut-être faisais-je un peu mon modeste, alors que je devais ma maîtrise à un grand travail effectué par ma personne, mais je ne pouvais pas réellement m'en empêcher. J'avais du mal à me trouver exceptionnel alors qu'à mes yeux je ne voyais pas ce que j'avais de spécial. Je ne me trouve pas spécial.

J'avais avoué à Calli que son visage me rappelait quelque chose, que je l'avais déjà vu et sans doute dessiné, mais que je trouvais dommage de ne pas pouvoir vérifier mes pensées dans mes œuvres. Cette révélation semblait la troubler. En même temps ce n'était pas commun d'avouer à une femme rencontrée pour la première fois que son visage avait déjà fini couché sur du papier, non ?

- Ce n'est pas une ruse. lui avais-je alors dit, avec sincérité comme toujours. J'ai vraiment le sentiment de vous avoir dessinée. Je ne peux pas vraiment l'expliquer, mais votre visage me rappelle quelque chose. Ma mémoire artistique me dit que je vous ai déjà vue...

J'avais déjà vu Calli, j'en étais persuadé...

L'heure était venue de nous séparer. En même temps, je ne pouvais pas vraiment apprendre plus de choses à Calli que le néant dont j'avais connaissance.

- Ne vous en faites pas pour cela. lui dis-je quand Calli me dit qu'elle espérait que j'allais lui pardonner le fait d'avoir envoyé deux sbires me cueillir chez moi pour m'amener jusqu'à elle.

Je quittais le fauteuil, pensant être ramené par les mêmes sbires qui m'avaient cueilli tout à l'heure, mais un petit détour allait avoir lieu. Calli revint vers moi avec un miroir dans ses mains et une mine honteuse en me demandant encore de la pardonner. Quel était le rapport avec le miroir ? Pas la moindre idée.

Quand je vis ma tête dans le miroir, juste après un baiser amical déposé sur ma joue par Calli, je fus évidemment surpris mais loin d'être choqué. C'était sans doute la première fois que je me voyais avec une tête pareille, mais cela ne me dérangeait. Au contraire, pour prouver que j'adhérais à cette vision, je m'amusais à encore plus exploser mes cheveux, la mine humoristique, avant de regarder encore une fois mon reflet.

- J'ai une tête marrante comme ça non ? dis-je amusé par ma propre tronche. Décidément, je n'étais réellement pas normal moi. Je venais de me faire maquiller par une inconnue et cela ne me choquait pas. Venais-je de découvrir un nouveau moi ?

Il était temps maintenant de nous séparer...

- À bientôt Calli. lui dis-je, au lieu d'un "au revoir", car j'avais le sentiment que cette rencontre n'allait pas être unique...va savoir pourquoi.

Les sbires m'escortèrent alors hors du domicile de Calli, à destination de mon point de départ, là où dès mon arrivée j'allais tenter de comprendre pourquoi j'avais le sentiment d'avoir déjà dessiné le visage de cette femme que je venais de rencontrer pour la première fois.

FIN pour moi aussi

Spoiler: