III.02 God forgives the one who gives the most money.

«Bénissez-moi mon père, car j’ai péché.  » disait-elle de sa voix faible dans la petite boîte de confession qui lui avait été offerte. Drôle d’endroit pour venir dévoiler nos plus sombre secret vous admettrez, mais la rouquine ne savait plus vers qui se tourner pour enfin en finir avec cette histoire. Pourquoi l’église, elle qui n’était même pas croyante, à quoi cela rimait-il? « Ô, mon père, je dois vous admettre que je mens comme je respire lors de ces derniers jours. Je ne sais plus où donner de la tête, comment oublier, j’ai tant besoin d’aide. Je n’arrive pourtant pas à le dire…sauf à vous. » continuait-elle en jouant avec ses mèches de cheveux, les enroulant entre ses doigts, les yeux remplies de larmes. « Un homme est mort dans mon salon, le seigneur à du être en colère contre moi, car cet homme je ne l’ai pas aidé. » Son silence en disait tant, non le père restait aussi sourd qu’un mort, alors Elena se demandait si même le seigneur la détestais. « Je n’ai rien dit mon père, à personne, je protège encore  le tueur malgré tout. Je me hais pour le faire, mais je ne peux plus m’en empêcher, je crois qu’il à noircit mon cœur. » Toujours ce silence pesant, aucun mot, la jeune femme poussait un très long soupire dans sa peine. Elle gloussait, elle se tenait la gorge par la main, serrant doucement sa prise sur son propre cou. On aurait cru qu’elle tentait de s’étrangler, mais non, elle essayait juste de parler. Sans s’en apercevoir, le curé entrait dans la boîte de confession très doucement, il n’était pas là depuis le début. Celui-ci plaçait doucement son fessier divin sur le banc avant d’ouvrir la petite fenêtre grillé pour voir la rouquine de l’autre côté anéantie. « Vous croyez qu’il me hait, mon père, qu’il me punira pour mes actes? » Roulant des yeux dans tous les sens, le curé se demandait bien de quoi elle parlait, alors il se pencha vers la fenêtre pour y souffler sa réponse. « N’ayez crainte ma fille, le seigneur est rempli de pardon, rien de ce que vous faites ne pourra le choquer. Pour vous purifier de vos actes afin que le seigneur voit votre regret, vous pouvez donner généreusement dans la boîte de don, le seigneur vous pardonnera de tout. » Sa voix était calme, mais on voyait rapidement que l’homme de foi voulait le contenu du porte monnaie de la jeune femme, l’église ne pouvait qu’en profiter. « Oui vous avez raison, le seigneur est bon, il pourra me pardonner de ce crime horrible. » L’homme levait un sourcil alors qu’Elena voulait se relever pour quitter. « Quel crime, ma fille? » soufflait-il à son intention. Celle-ci se retourna pour sourire au grillage et d’une voix brisé elle dit « Mais vous savez mon père, je protège un criminel, je mérite la damnation. »

Sans un mot de plus, elle quittait la petite boîte de confession, déposait quelques billets d’argent dans le recueil de don et quittait l’église. Ô comme cette confession n’avait rien donné de plus, non parce que la jeune femme n’était pas du tout croyante, mais en ce moment elle aurait tout donné pour détenir la foi. Marchant tranquillement sur le trottoir, elle remarquait à quel point la ville était animé en plein après-midi, cela lui rappelait presque Brooklyn. Un certain sourire se déchirait à ses lèvres alors qu’elle marchait sans regarder où elle allait, ses talons claquant durement sur le sol à chacun de ses pas, jusqu’à ce qu’elle fonce dans un poteau de lumière. BAM. Elle était au sol en une demi seconde, les mains sur le front qui avait reçut tout le choc, étendu dans toute sa…grâce disons…

Pourquoi ne regardait-elle pas devant elle, me dites-vous? Oh Elena avait cette tendance à oublier qu'elle marchait en ville, il n'était pas rare que sa tête se fracasse contre un peu tout, souvent le matin c'était son frigidaire qui y goûtait. Oui en plus d'être poire elle était dotée de malchance, le meilleur duo qui soit admettons le. C'était peut-être ainsi que le, les tout puissant au-dessus d'elle lui remettait au visage les conséquences de ses actes? Si vous demandiez à Elena elle vous répondrait que le seul dieu s'appelait karma, mais ça n'avait jamais été l'avis de ses parents beaucoup plus croyant. Ses parents qui l'emmenaient autrefois à la messe à chaque dimanche dans leurs plus beaux habits, priant le seigneur pour une mort douce et la paix éternelle. Parfois il lui arrivait regretter de ne pas aller plus souvent dans une église à Huntfield, les dernières huit années elle ne les avait pas fréquentés que pour deux mariages, sinon elle n'y mettait pas les pieds. Aujourd'hui était différent, oui très différent, aujourd'hui elle voulait voir si vraiment celui ou ceux qui étaient là-haut la pardonnerait de ses crimes. La réponse semblait plutôt négative vue à quel point elle s'était fracassé la tête sur ce poteau ou alors son ''supposé'' ange gardien avait donné sa retraite huit ans plutôt. Le bruit résonnait dans sa tête, assommant ce qui lui restait de conscience pour quelques secondes, alors que son corps se retrouvait brusquement étendu sur le trottoir. Rapidement son esprit ne fut baigné que de néant, elle perdit toute notion du temps, ne sentie plus rien. Le coup avait été dur elle aurait sûrement une marque pour quelques temps bien imprégné sur son front pâle. Voilà qui était une mauvaise idée, sa rousseur n'allait certainement pas empêcher les étrangers de voir une marque noire au-dessus de ses yeux, sa pâleur était son ennemi dans ses cas là. Pour une serveuse de pub, rien de pire que d’avoir un visage dans un tel état, cela signifiait une perte de pourboire immense. Pourtant, tout cela ne lui traversait pas l’esprit, non car elle était très loin dans sa tête à cet instant là.

« Mmma… » elle essaya de parler, mais rien ne sortie très clairement, seul un grognement d’exaspération fut vraiment compréhensible. Les mains sur le front, la rouquine massait doucement la blessure, bien qu’elle fut surprise quand ses doigts entrèrent en contact avec quelque chose de froid. Oh, seconde surprise, un homme se tenait non loin se parlant clairement à lui-même et elle était de retour dans l’église. Se relevant très doucement avec une main fortement serré contre la glace apposé sur sa blessure, Elena fixait cet inconnu avec un certain intérêt. L’avait-il aidé à venir jusque ici en plus de veiller un peu sur elle le temps qu’elle se remette de son choc? Voilà qui, disons le, la surprenait véritablement. Dernièrement elle enchainait les rencontrent étrange, mais pour une raison qu’elle ne comprendrait pas tout de suite, cette rencontre là lui semblait différente. Si cet homme avait bel et bien été celui qui l’avait emmené jusque là, bien sûr, mais ça elle ne le savait pas. « Vous n’êtes pas le seul a avoir évité ces lieux… » chuchotait-elle très doucement. Un petit sourire s’affichait sur ses lèvres alors qu’elle prenait une meilleure position sur ce banc de bois, laissant sa tête se déposé sur ses genoux, le dos contre le dossier. Elle n’était pas certaine s’il avait voulu être entendu ou s’il voulait même qu’elle débute une discutions sur ces propos, alors timidement elle s’exprimait avec le plus de douceur qu’elle le pouvait. « Ce n’est pas comme s’il viendrait véritablement nous pardonner d’où il est… » continuait-elle en baissant les yeux vers le sol. « Enfin, pas moi, pas avec ce que je fais. »

Ses yeux se remplissaient de culpabilité, ô il ne fallait plus y repenser, tout cela devait être un simple souvenir désormais. Pourtant, il était si difficile d’oublier le sang, elle qui n’en avait jamais vue la couleur de toute sa vie désormais la couleur écarlate ne quittait plus ses songes. Elena ferma les yeux, tentant de garder un certain sourire sur ses lèvres, la tête basse. « Merci…si c’est vous qui m’a emmené ici, merci. Je suis désolé de vous avoir embêter avec ma maladresse. »

Aussitôt partie, aussitôt de retour, comme on dit si bien n’est-ce pas? Elena avait quitté les lieux à une vitesse effroyable, voulant se défaire le plus vite possible de ses idées noires, puis l’homme de foi avait juré qu’elle était pardonné. Oui parce qu’elle nécessitait un pardon, n’importe lequel, juste quelqu’un qui pourrait lui dire que tout irait bien. Peu importe son nom, son emploi, son passé, tant qu’il affirmait qu’elle n’était pas un cas perdu! Non parce qu’elle voulait juste l’entendre de quiconque, savoir que ce qu’elle faisait n’était pas un crime, sans pour autant admettre parfaitement la situation. Ô le mensonge, il pesait lourd sur les épaules de cette femme, si fragile elle arrivait mal à se remettre du choc. Ses parents étaient d’un grand support, mais ils pensaient seulement qu’elle prenait mal le célibat, enfin surtout qu’elle avait perdu la tête en chemin. Non parce que sa raison était une peinture rouge écarlate, toujours cette excuse, au lieu d’admettre qu’elle se rappelait de tout ce sang. Alors ses parents avaient assumé qu’elle avait sûrement perdu la tête, il n’y avait rien d’autre à savoir sur son cas, leur fille était uniquement dans une mauvaise passe. Oui une mauvaise passe, qu’elle belle excuse que l’on peut se donner entant que parent pour ne pas creuser plus loin dans la tête de son enfant. C’était si facile d’accuser le temps, si simple de ne pas voir l’évident, si plausible pour eux de se voiler la face devant le traumatisme que vivait leur enfant. En même temps, cela n’avait rien d’étonnant, personne ne serait surpris en apprenant la réaction des Walters. Vue comment ils avaient baissés les bras si facilement quand la jeune Elena était partie vivre avec, c’était quoi son nom déjà, à ses seize ans. Ils avaient abandonnés, un peu d’argent et débrouille toi mon enfant, tant qu’elle était vivante ils n’avaient rien à s’inquiéter. Littéralement les huit dernières années n’avaient pas été très favorable pour la rouquine et cela n’avait en rien déranger sa petite famille. Alors elle se frottait seulement la tête en s’empêchant de se fâcher contre eux, non parce qu’elle pouvait s’avérer très cruelle quand elle le voulait, mais ses parents ne méritaient pas de payer le prix fort. Rien n’était de leur faute, c’était la sienne, elle était l’unique responsable de sa vie et il lui fallait le réaliser.

« Maladroite? Tout dépend, je le suis surtout après deux verre de tequila, c’est un peu exceptionnel en ce moment. Je vous rassure, je n’aie pas le hobbies de fonceuse de poteau, vraiment ce n’est en rien ma passion. Ça aurait pu, mais non, je suis juste malchanceuse. Où alors c’est ce signe à que j’attendais, celui qui me dévoile que là-haut s’il existe il n’en a rien a faire de mes malheurs, enfin c’est possible d’avoir différente interprétations.» Fidèle à ses habitudes elle parlait sans s’arrêter pour respirer. Heureusement il semblait, enfin sembler est un mot large, ne pas être trop déranger par Elena et ses mauvaises habitudes. Bien qu’elle parlait très doucement ainsi que respectueusement envers l’église, d’une voix faible, elle parlait tout de même beaucoup trop. Certes elle ne croyait peut-être pas en ce petit homme qui veillait d’en haut, mais il y avait tout de même quelques personne venant se recueillir auprès du dit seigneur, alors par respect elle restait discrète. Elle restait bien élevé, même si parfois on pouvait en douter, la tête contre les genoux elle regardait l’étranger. Il semblait que les deux étaient dans une sorte d’impasse, une impasse que même des forces supérieur ne pourrait aider, bien que la situation soit clairement très différente. La discutions se continuait doucement, il semblerait véritablement que les deux inconnus soient dans un dilemme, voilà qui d’une façon rassurait Elena. Même si elle ne le connaissait pas ni lui, ni sa situation actuelle, elle savait qu’elle n’était pas la seule au monde à avoir une mauvaise passe. C’est idiot, croyez-moi ce l’est, mais cette simple notion traçait un sourire sur ses lèvres. Non elle ne se réjouissait pas du malheur d’autrui, loin de là, elle se croyait juste seule dernièrement. Même sans le connaitre, ni son nom ni sa vie, d’une façon il l’avait aidé un peu dans sa quête de l’oublie. L’alcool pouvait apaiser pour une nuit, le corps d’un étranger pouvait vous calmez quelques jours, mais les mots étaient plus puissant que toutes les autres distraction disponible en ce monde. Les mots, voilà ce qu’elle nécessitait le plus, ceux qui lui prouvaient qu’elle n’était pas un cas perdu, ceux qu’elle n’avait encore pas entendu. Peut-être que c’était lui son signe qu’elle attendait? Peut-être que cette simple rencontre sans affinité était ce dont elle avait besoin, quelqu’un d’autre comme elle qui avait presque peur de ce que l’église lui réservait, non pas qu’il semblait en être effrayer. Pourtant, elle semblait croire qu’enfaite ce qui lui faisait le plus peur c’était le jugement, le jugement de ce qu’elle ne contrôlait pas. Oui, voilà ce qu’elle craignait, mais lui il ne jugeait pas.

« Je ne ferai pas de concours avec vous, là n’est pas mon intention, j’espère tout de moins que vous n’avez pas raison. » Un soupire, elle fermait ses yeux la tête encore sur les genoux, se demandant bien ce qui suivrait cette rencontre. Peut-être enfin dormirait-elle sur ses deux oreilles convaincue que quelqu’un quelque part avait entendu sa détresse? « Pourtant, vous dites avoir agit pour le pays. Dangereux cela devait être, mais ça prend du courage pour se battre pour une nation entière, je suis loin d’avoir votre force. » Elena voyait cet inconnu un peu comme un de ces mercenaires avec lesquels elle avait grandit à cause de son vieux vétéran de père. Tous ce sentaient coupable de leurs acte, mais au final ils avaient défendu le pays contre une guerre horrible, ils avaient fait ce que tout homme doit faire dans des situations où tout devient imprévisible. Jamais elle n’aurait pu détester ces hommes du vieux quartier de barbier, alors comment juger un inconnu, qui en plus l’avait aider dites moi? Non elle n’était pas comme cela, elle souriait simplement en le regardant, les yeux pétillants comme toujours. Bien qu’elle ne posait pas vraiment de question, de peur d’embêter comme toujours, la rouquine restait terriblement attentive. Elle était comme une enfant attendant le père noël devant sa cheminé, priant presque celui-ci de se dépêcher car elle désirait absolument tout apprendre. Non elle ne pousserait pas l’inconnu à admettre quoi que ce soit, mais au fond elle voulait en savoir plus sur lui, juste pour le rassurer. Il n’était pas seul, elle n’était pas seule, personne n’était véritablement un cas perdu non?

« Avez-vous votre billet pour la damnation? Je pense que je vais faire encadrer le mien dans mon salon, douce ironie… » dit-elle en détournant le regard vers l’immense croix au fond de l’autel. « S’il ne pardonnait pas, son paradis serait bien vide, ne faisons nous pas tous des erreurs un jour où l’autre? Enfin, ça c’est si il existe, mais si lui existe alors le diable aussi. Je ne crois pas que j’aimerais vraiment rencontré ce dernier…»