III 02: Un simple petit rhume
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III 02: Un simple petit rhume

Dim 15 Fév - 22:52
Invité
Anonymous
Invité

La dernière sortie expéditive de Simon Arthur fut encore un échec monumental. Il était dans les bois à la recherche d'un esprit, qui était dans une soi-disant voiture fantôme qui roulait à vive allure en traversant buissons, arbres et troncs abattus. Toujours d'après la rumeur, cet esprit conduisait sa voiture dans tous les sens, rigolait comme un fou le tout en buvant du rhum. De plus, la rumeur disait que ce fantôme sortait seulement pendant les nuits très froides lorsque la lune est en demi-croissant. La rumeur disait également qu'il y avait également une cabane au cœur de cette forêt. C'est dans celle-ci que le fantôme se reposait lorsque la lune n'était pas en demi-croissant et lorsque les nuits n'étaient pas assez froides. Simon a appris cette rumeur par une vieille femme ayant la réputation d'être assez folle. En effet, celle-ci a gardé tous ses animaux empaillés, ne se lave plus les cheveux et ne se coupe plus les ongles depuis qu'elle croit en une certaine divinité.

La lune était à son demi-croissant, la nuit était très fraiche vu que le mois de décembre venait de commencer. Simon se prépara, mit des gros pulls ainsi que son k-way d'origine de la Belgique. Il sortit de sa chambre d'hôtel miteux, fait une heure à pieds pour rejoindre ce bois. Il s'enfonça par un petit sentier boueux. Il prit sa lampe de poche, la carte de la région ainsi que sa boussole et rechercha tout d'abord après cette soi-disant cabane abandonnée. La vieille folle a donné les coordonnées exactes de ce chalet pourri. Malheureusement, il pleuvait des cordes et l'humidité sortait également du sol. Il y avait un énorme brouillard. Simon était gelé, son k-way n'était pas fort étanche. Ses gros pulls étaient donc trempés. Il avançait avec sa lampe de poche tout en tremblant. De plus, il entendait quelques fois des branches pas loin de lui. Simon était paniqué, lui seul dans le noir juste avec sa petite lampe de poche. Tout d'un coup, un grand oiseau prit peur, et s'envola juste à côté de Simon. Ce dernier eut la peur de sa vie, et rebroussa chemin en criant avec une voix très aiguë tout en pleurant. Il rentra chez lui percé! Il avait très froid, il était tout blanc et n'arrêtait pas de trembler. Il prit donc vite une douche pour se réchauffer, mais son hôtel miteux avait une grosse panne de chaudière à cause du gel. Le chauffage dans sa chambre ne fonctionnait donc également pas. L'eau était donc froide. Il se changea, s'essuya et mit un énorme pyjama pour aller dormir. Il se blottit dans ses énormes couvertures.

Simon n'a pas vraiment réussi à se réchauffer cette nuit. Lorsqu'il se réveilla au petit matin, il avait fort mal à la tête, et son nez coulait fort. La chaudière refonctionnait car lorsqu'il a pris une douche, l'eau était chaude. Cette douche lui fit le plus grand bien, et se sentait mieux. Son nez continuait à couler, mais ce n'était pas si grave que ça. Malheureusement, en milieu d'après-midi, il avait de plus en plus froid. Sa température montait, et avait de temps en temps des vertiges. Simon quitta donc son boulot pour aller directement à l'hôpital. Heureusement que cet hôpital est à 3 rues de son lieu de travail. Il se dirigera donc directement dans ce bâtiment. Il alla se présenter à l'accueil. La secrétaire lui demanda de se diriger vers la salle de consultation. Lorsque Simon fut arrivé, il y avait 5 ou 6 patients attendant. Ils étaient tous assis sur une chaise. Certains lisaient une revue, d'autres n'avaient pas la tête à se distraire. Simon attendit donc son tour.

Après un peu plus d'une demi-heure, un médecin sortit de la salle de consultation, et annonça le nom de Simon Arthur. Ce médecin était un homme ayant la quarantaine et des cheveux noirs. Le patient juste avant sortit de la salle de consultation, en ayant encore plus mauvaise mine que lorsqu'il était rentré. Simon se leva, serra la main du médecin, et rentra dans la salle de consultation.
Lun 16 Fév - 21:03
Invité
Anonymous
Invité

Cela faisait bientôt un mois que je me trouvais dans la ville de Huntfield, suite à l'appel de Lucifer. J'avais pris la décision d'endosser un rôle, celui d'un médecin, dans l'hôpital de la ville. Vous me demanderez sûrement pourquoi, alors je vous répondrai tout de suite, sans plus attendre. Un hôpital, c'était comme ma maison, peu importait lequel. Ou plutôt, ma propre galerie d'art. Oui, je préfère cela à une maison. Les maladies, toutes, étaient mes créations et donc, j'aimais les exposer avec fierté. Les hôpitaux, voilà où je les affichais et ensuite, j'observais le résultat final, bien souvent avec fierté! C'était aussi un lieu parfait pour créer de nouvelles plaies qui se répandraient ensuite sur la Terre entière. N'était-ce pas pour ça de toute façon que Lucifer avait fait appel à moi? C'était pour faire ce que je savais faire de mieux, infecter le monde avec des idées de plus en plus créatives.

Mais prendre ce métier de médecin n'avait pas que des bons côtés. Il fallait que je rencontre des humains, mais genre, beaucoup trop pour leur propre bien. Plus j'en voyais, plus mon humeur déclinait et j'avais envie de mettre fin à leur jour sur Terre grâce à une maladie qui les tuerait rapidement. Cette fois, pas le temps d'observer mes œuvres faire leur œuvre lentement. La rapidité était de mise ces fois-là. Je devais tout de même me contenir, Lucifer n'avait fait que nous appeler, il ne nous avait pas officiellement donné carte blanche pour nous déchaîner sur le monde. En cette journée d'hiver, j'étais donc de garde. C'était d'un ennui mortel, ce qui n’annonçait rien de bon pour les mortels. Tant pis pour eux. J'avais déjà vu quatre ou cinq patients jusqu'à présent. Sur ce nombre, trois étaient venus pour rien, pour un mal de gorge ou une inquiétude quelconque. Je n'aimais pas qu'on me fasse perdre mon temps! Donc, tant qu'à être venu à l'hôpital, je leur filai une bonne maladie et une prescription de placebo. Je ne voulais tout de même pas qu'ils guérissent! Je ne voulais pas détruire mes œuvres! Ce serait assez contre-productif! Je laissai repartir le dernier de mes patients après lui avoir filer une migraine et des maux de ventre. Peut-être se rendrait-il compte dans un mois que ses maux de tête persistaient et qu'une tumeur s'y trouvait. Sinon, tant pis, il succomberait comme tous les mortels le faisaient au bout d'un certain temps. Je sortis ensuite de mon bureau pour appeler le prochain patient. Simon Arthur? Je prononçai ce nom avec un petit accent. Ce n'était définitivement pas anglais comme nom! Je lui serrai la main avec un petit sourire forcé et le laissa entrer dans mon bureau en lui indiquant la table de consultation afin qu'il s'y assoit.


- Alors monsieur Arthur, qu'est-ce qui vous amène à l'hôpital?

Je savais qu'il souffrait d'un début de rhume. Il avait du attraper froid. Si on ne faisait rien, il passerait quelques jours au lit et les choses iraient mieux par la suite. Pourquoi venait-il me déranger alors?
Mar 17 Fév - 14:43
Invité
Anonymous
Invité

Simon commença tout d'abord à rigoler nerveusement suite à la prononciation de son nom. En effet, le médecin l'avait vraiment prononcé avec un vrai accent anglais. Simon était assez nerveux car il n'aime vraiment pas être soit à l'hôpital ou dans un cabinet de docteur car il a une frousse bleue des piqûres! Depuis qu'il est enfant, Simon n'aime vraiment pas être piqué par des aiguilles! Certains disent qu'on n'a plus peur des piqûres lorsqu'on grandit – sûrement grâce à la maturité – mais celle de Simon n'a jamais évolué. Il est resté dans une mentalité de grand enfant douillé. Les piqûres lui rappelaient beaucoup de mauvais souvenir, notamment lorsqu'il s'est fait opéré de son appendice ou alors, lorsque son vétérinaire était passé pour euthanasier son cher et tendre animal de compagnie, Forest – son hamster russe. Bref, toutes ses aiguilles lui font très mail et lui rappellent également beaucoup de mauvais souvenir.

Il s'installa sur la table de consultation, s'allongea et le médecin commença à l'examiner. Le docteur demanda à Simon de respirer calmement, mais ce dernier rigola nerveusement de nouveau car le stéthoscope était froid et donc, le chatouilla. Ensuite, il passa un bâton dans sa bouche et lui demanda de crier "AAAAAH". Simon avait oublié de se brosser les dents. Il le fit quand même mais très bas tout en mettant sa main devant sa bouche malgré que le médecin n'allait pas voir sa gorge irritée. Ensuite, le docteur recula de quelques pas, retourna sur son bureau et lui demanda comment se sentait-il et où avait-il mal. Simon s'arrêta de rigoler, et se tut. Il pensait que s'il disait qu'il avait un rhume à cause de son hypothermie d'hier soir, il allait recevoir une piqûre d'antibiotiques.

<< Non ça va… Je me sens bien… Je suis venu juste… Euh… Pour dire bonjour!

La gorge de Simon était sèche, sa glotte faisait énormément de bruit. Il transpirait beaucoup, et sa voix tremblait, tout ça à cause du stress. Suite à cela, le docteur le regarda d'une manière très étrange. Il n'avait jamais eu de patient aussi bizarre. Simon regarda également le docteur. Il devint tout rouge. Quelques secondes passaient, le docteur tapait son stylo sur le bureau tout en réfléchissant quand tout d'un coup, Simon commença à pleurer comme un enfant. Ce médecin fit de grands yeux ronds! Il n'avait jamais vu ça de sa vie.

<< Je suis désolé docteur! J'ai maaaal partouuuut! J'ai mon nez qui couuuule. J'ai mal à la gooorge parce que j'ai attrapéé froiiid! S'il vous plait, soigneeez moi j'ai mon nez bouchééé! Je ne veux pas mouriiiir! Je veux de nouveau respiireeeeer. Je déteste être malaaaaaade!

Simon se leva de la table de consultation, et fit un gros câlin au docteur. Simon pleura et cria tellement fort que les personnes malades qui attendaient leur tour dans la salle d'attente entendirent Simon. Le médecin ne savait plus trop quoi faire. Il n'avait jamais eu pareille situation. Il fit une petite tape sur l'épaule de Simon, et lui demanda de se calmer.

<< Merci docteur, je vous aime. Tous les autres docteurs ne m'aiment pas, mais vous, je sais que vous êtes un docteur honnête! Vous, au moins, vous allez me soigner et non me laisser mourant. Mais s'il vous plait, ne me faites pas de piqûre. Je déteste les maladies, je déteste être malade. Je vais vous expliquer comment j'ai attrapé froid car vous êtes vraiment gentil! Mais ne me prenez pas pour un fou s'ils-vous-plait!

Simon se pencha vers le médecin, et parla tout doucement près de son oreille

<< Croyez-moi, les fantômes existent. Je sais de quoi je parle, je suis journaliste amateur dans le surnaturel. Croyez ce que vous voulez, mais je sais qu'il existe des êtres surnaturels!

Simon expliqua donc qu'il était hier dans le bois à la recherche de cet esprit perdu sous la pluie. Il est donc persuadé d'avoir attrapé froid, mais il croit également qu'il a été touché par cet esprit et qu'il est maintenant maudit. Ceci est bien entendu totalement ridicule. Malgré cela, Simon voudrait des analyses complètes, faire des IRM, des scanners ainsi que faire des rayons X afin de voir si l'esprit n'est pas à l'intérieur de lui.
Mer 18 Fév - 12:57
Invité
Anonymous
Invité

Le patient s'allongea sur ma table d'examen et je fis les tests habituels. Même si je savais particulièrement de quoi était victime cet humain, je ne devais pas oublier que je jouais présentement le rôle d'un de ces mortels. Il ne fallait pas sortir du cadre d'un médecin et affirmer comme ca, tout bonnement, de quoi était victime le patient. Cela manquerait de crédibilité. Difficile de ne pas mettre fin à la vie de cet humain en ce moment. Disons qu'il ne me rendait pas vraiment la tâche facile. Il semblait nerveux, pourtant, je n'avais rien fait de mal en ce moment. Je ne parierais pas pour le futur, mais en ce qui concernait ce monsieur Arthur, il n'était toujours victime que d'un rhume, rien d'autre. Encore là, ce n'était que pour le moment. À chaque fois que je tentais d'entendre sa respiration, il riait nerveusement, ce qui empêchait toute écoute. Vraiment? Il mettait ma patience à l'épreuve en ce moment. J'étais loin de m'amuser et cela devait transparaître sur les traits de mon visage. Mais non, je n'allait pas contaminer tout l'hôpital à cause d'un simple mortel. J'allais me contenir. Ensuite je demandai à l'humain d'ouvrir la bouche afin que je puisse voir sa gorge, mais il n'ouvrit pas très grand. Son attitude était vraiment des plus étranges. Je retournai à mon bureau, sur lequel je m'accotai en croisant les bras devant moi, puis je demandai au mortel de m'expliquer ce qui l'amenait ici et où avait-il mal. Cette simple petite interrogation sembla figer l'homme sur place. Plus de rire, plus rien. Finalement, il parla pour être, encore une fois, des plus étranges. Il disait ne pas être malade, être venu pour dire bonjour. Une bien piètre excuse! J'attendais les vraies explications, tapotant mon bureau de mon crayon, avec impatience. Nul sourire sur mon visage, que de l'impatience. Cela ne mettait pas vraiment le mortel en confiance non plus! Et là, il éclata en sanglot. Quoi, vraiment? Il s'excusa et exposa tous ses maux d'une traite, comme ca! Il semblait avoir peur de mourir aussi et finalement, il vint me prendre dans ses bras. J'étais très inconfortable dans cette situation, je vous l'avoue. Mes frères auraient bien rit de me voir ainsi! Je tapotai tranquillement sans dos, afin qu'il se reprenne et me lâche.

- Hum, ca va aller monsieur... vous pouvez me lâcher?

«Avant que je ne vous file la pire maladie qui me viendra à l'esprit?» Mais ca, je ne le dis pas, me contentant de le penser très fort. Il me dit finalement qu'il m'aimait, que j'étais différent des autres et que moi, j'allais l'aider. Non, mais ca, il ne le savait pas encore! Il s'approcha une fois de plus de moi. Je vous jure, s'il me prenait encore une fois dans ses bras, il le regretterait amèrement! Mais il se contenta de me murmure à l'oreille. Il me parla des fantômes. Mais pourquoi?

- Si vous le dites... mais nous devons rester dans le concret. Votre rhume. Il est assez fort. Où êtes vous donc allé pour attraper froid ainsi?
Jeu 19 Fév - 0:27
Invité
Anonymous
Invité

Suite à ces paroles, Simon devint tout blanc. "Il a dit que mon rhume est assez important, je ne vais pas m'en remettre. Je vais mourir!" pensait-il. De plus, le médecin demandant de réexpliquer son aventure d'hier soir n'a pas aidé Simon à se calmer. En effet, il pensait donc que le docteur avait besoin plus de détails afin qu'il trouve pourquoi il est malade. "Ce n'est pas une simple maladie ni un simple rhume, c'est une maladie grave. Peut-être même que je suis possédé! Le fantôme m'a contaminé ou pire… Le fantôme m'a maudit pour toujours!" pensait-il de nouveau. Encore une fois, ses yeux brillaient et une petite larme commençait à couler sur sa joue. Mais cette fois-ci, il essaya d'être plus discret et essuya la petite larme avec son coude. Pendant que Simon raconta de nouveau son histoire dans le bois, le médecin était occupé sur son ordinateur. Le malade ne voyait pas ce qu'il faisait derrière son écran. Pendant ces longues minutes, Simon entendait seulement les clics de souris. Le clinicien avait l'air d'être fort concentré, ou faisait semblant de l'être…

<< Donc je suis rentré dans le bois à l'aide de ma petite lampe de poche et ma boussole. […] Il y avait beaucoup de brouillard, j'ai peut-être attrapé froid aux poumons? J'ai un poumon gelé docteur? […] Je n'ai pas trouvé ce fantôme il y avait beaucoup de bruits, j'ai eu peur… Mon cœur a eu un arrêt cardiaque docteur? […]

Lorsque Simon eut fini de conter de nouveau son aventure et eut fini de poser toutes les questions débiles, le docteur croisa ses bras, s'appuya sur le dossier de sa chaise et se tut. Il pencha sa tête en l'air, la balança de droite à gauche, mais ne dit rien. Ensuite, il se leva, demanda de nouveau à Arthur de s'installer sur la table de consultation pour le réexaminer de nouveau. Simon s'exécuta, et se mit torse nu. Il sentit le stéthoscope froid se coller sur son dos. Cette fois-ci, il ne rigola pas et respira fort afin qu'il puisse bien entendre ses poumons et sa respiration. Dès qu'il eut fini, le médecin redemanda également de faire "AAAH" afin d'examiner sa gorge. C'est à ce moment précis que Simon savait que ce médecin était le meilleur et le plus apathique du monde. Il n'avait jamais vu un docteur regarder une première fois les symptômes, se documenter sur les maladies et ensuite, revérifier les symptômes.

Tout d'un coup, Simon devait éternuer pendant que le médecin vérifiait sa gorge. Malheureusement, il n'a pas su se retenir, et n'a pas eu le temps de tourner la tête. Le visage du médecin était trempé de sécrétions muqueuses blanches et vertes. Il était dégoûté. Simon sortit son mouchoir sale de sa poche. Il n'arrêtait pas de s'excuser tout en frottant le visage du médecin. Bien qu'il voulait se racheter en aidant le clinicien, au lieu d'enlever les sécrétions, il les étalait sur son visage. Le visage du médecin devint tout rouge. Il fronça les sourcils et prit une grande respiration. Il était très énervé. Simon ressentit cela, et était tout d'un coup impatient de quitter le cabinet du docteur…
Lun 23 Fév - 12:46
Invité
Anonymous
Invité

Des patients comme celui-là, heureusement, je n'en voyais pas passer tous les jours. Ma patience était assez grande (j'avais quand même attendu pendant des siècles que Lucifer soit libéré et nous appelle, mes frères et moi), mais elle avait aussi ses limites. Cet humain ne savait pas à qui il faisait face, sinon, il aurait sans doute tenu sa langue. Ou bien peut-être qu'il ne l'aurait pas cru. Les gens ne sont pas tous croyants et la fin du monde, l'Apocalypse, appartient à la religion chrétienne. Les autres religions nieraient peut-être son existence. En fait, peu m'importait car à la fin de tout, ils seraient tous morts, peut importait leur religion, leur sexe ou leur âge. Je ne faisais pas de distinction parmi les mortels. Tous pouvaient être mes prochaines œuvres d'art. Quant à mes frères, je crois qu'ils pensaient comme quoi et qu'ils seraient prêts à se déchaîner sur le monde, sans regarder qui seraient leurs victimes. Et ce ne serait pas que des mortels qui périraient sous ma main où celle de mes frères, si des anges et des démons se trouvaient sur mon chemin, je les éliminerai. Qu'étaient-ils à mes yeux après tout? Rien qui ne vaille la peine d'être épargné. Mais bon, revenons à notre drôle de bonhomme. Je lui avais demandé où il était allé se balader pour attraper froid de la sorte. Et la réponse ne se fit pas attendre. Il me déballa tout. Il était donc allé se balader dans les bois, la nuit. Drôle d'idée, mais bon, je n'étais pas là pour juger les gens qui adoptaient des attitudes parfaites pour tomber malade. Quant il eut terminé, je croisai mes bras devant moi et m'accotai au dossier de mon fauteuil. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire de ce mortel? Puisqu'il semblait impatient de savoir ce qu'il avait, j'allais le faire patienter. Je me remis donc à l'examiner, même si c'était parfaitement inutile. Se faisant, je m'arrangeais pour que les microbes soient un brin plus tenaces et qu'au lieu de quelques jours, cela prenne un peu plus d'une semaine pour s'en remettre. Cela ne le tuerait pas, mais lui prendrait un peu d'énergie. J'étais sage en ce moment, je ne le tuais pas. Cela eut un mauvais effet sur le moment, cela fit éternuer le mortel alors que j'étais en train de regarder sa gorge. Je me retrouvais donc le visage couvert de substance douteuse. Ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait, mais ce n'était jamais bien agréable. Et là, ce monsieur Arthur commença à nettoyer mon visage avec un mouchoir sale, sans résultat. Je commençais vraiment à m'énerver et il dut le percevoir car il s'arrêta.

- Ça ira merci.

J'avais un ton sec. Je retournai m'asseoir et pris un mouchoir propre cette fois pour me nettoyer d'une main alors que de l'autre, j'écrivais sur mon carnet de prescriptions. J'avais de nouveau un visage propre lorsque je m'adressai à l'humain.

- Vous avez des allergies ou pas?
Mer 25 Fév - 20:25
Invité
Anonymous
Invité

Suite à son éternuement très mal placé, Simon était fort intimidé. Il essayait d'être le plus discret possible. Il ne parlait plus. Un silence de mort régnait dans le cabinet. On pouvait même entendre des gens parler, tousser ainsi que des enfants pleurer dans la salle d'attente. Le médecin retourna s'asseoir à son bureau et essuya son visage avec des mouchoirs propres. Il était très en colère, il regardait le patient méchamment. Tout en fronçant les sourcils, il lui demanda s'il a des allergies. Simon restait bien droit sur la table de consultation.

Oui j'ai quelques allergies, comment vous l'avez deviné? Je suis allergique à la menthe. J'ai aussi une autre allergie. Quand un moustique me pique, ça me gratte. Je suis également allergique aux piqûres d'abeilles. Quand elle me pique j'ai très mal! J'ai aussi quelques cloques à mes pieds quand je ne mets pas de semelle à mes chaussures. Ah oui, j'ai failli oublier de le dire: je me suis déjà fait opérer de l'appendice. Vous pensez que ça a un lien docteur? Oh mon Dieu, oh mon Dieu! J'espère que ce n'est pas grave!

Le médecin ne répondit pas. De nouveau, il régnait un silence de mort dans le bureau. Pendant que le docteur pencha de nouveau sa tête en l'air pour réfléchir – ou pour faire semblant de réfléchir – Simon devint septique. Il n'avait jamais vu un médecin l'examiner si attentivement tout en lui posant beaucoup de questions. Pourtant, Simon savait au fond de lui-même qu'il n'avait qu'un gros rhume. Pourquoi faire tout ce cinéma? Pourquoi m'examine-t-il autant? J'ai quelque chose de grave? Mais non, ce n'est qu'un simple rhume. Beaucoup de questions lui traversèrent tout d'un coup d'esprit. Simon devint agité, regarda à droite, à gauche, balança ses pieds, rongea ses ongles, etc. Simon était agité car il hésitait de poser toutes ses questions, mais détestait être dans l'ignorance. Il se tourna les pouces quand tout d'un coup, le docteur fit un bruit.

Hum…

Simon entendit le docteur ruminer. A ce moment précis, il pensait avoir les réponses à ses questions. Mais non, le docteur rumina. C'est tout, il ne fit rien d'autre. Le silence réapparut aussi vite qu'il a disparu. Le stress de Simon se transforma en impatience. Il descendit de la table de consultation et haussa le ton.

J'ai l'impression que vous me faites tourner dans tous les sens! Vous allez parler ou je vais devoir encore attendre longtemps. Je suis malade docteur! Arrêtez de me poser des questions et soignez-moi. Je n'ai pas que ça à faire moi. Et enfin… Euh…

Simon qui était un homme très introverti par nature a réussi à hausser le ton sur quelqu'un. C'était bien la première fois de sa vie que cela se produisait. Mais il se rendit vite compte que le docteur avait mal pris ces paroles.
Jeu 26 Fév - 10:01
Invité
Anonymous
Invité

Je n'avais posé qu'une simple petite question, et pourtant, j'eus droit à une réponse des plus longues! Cela m'apparaissait de plus en plus évident que ce mortel n'était pas très heureux de se trouver à l'hôpital en ce moment. Et donc, je m'amusais à le faire patienter. Mais cela ne pourrait pas durer éternellement, il allait finir par se poser des questions, remettre en doute ma compétence peut-être? Après ce que j'avais vu de lui, plus rien ne m'étonnerait de sa part. Du moins, je l'espérais. Bref, le mortel me répondit qu'il avait des allergies, bien que la majorité des choses qu'il me dit n'était pas vraiment des allergies, mais des réactions normales à ces phénomènes. Du moins, pour les mortels justement! Les piqures de moustiques causaient en effet de la démangeaison et on ne pouvait rien faire contre. C'était fait ainsi. Une œuvre de Dieu? Sûrement, il avait tendance à être cruel avec ses créations. Malgré son âge très respectable, Dieu avait tendance à se prendre pour un enfant et vous savez comme moi que les enfants, c'est ce qu'il y a de plus cruels sur cette Terre. Non, je n'aime pas les enfants, trop fragiles pour bien supporter mes œuvres d'art, ils succombent trop rapidement à mon goût. Donc je suis patient avec eux, et dès qu'ils sont un peu plus vieux, je les utilise comme toile et là, c'est beaucoup mieux! Revenons une fois de plus au cas qui nous intéressait en ce moment, soit le drôle de bonhomme, ce Simon Arthur. Après qu'il m'eut dit ses ''allergies'', j'ai préféré garder le silence. On sentait presque la tension montée. Je devais conserver mon air sérieux et ne pas rire de la tête que commençais à faire l'humain. Je me raclai la gorge et cela fit réagir l'humain, celui-ci croyant que j'allais lui fournir enfin des réponses. Non, j'attendais encore un peu. Et finalement, il perdit patience, me demandant des réponses, se demandant pourquoi je prenais autant de temps.

- Calmez-vous monsieur Arthur. Ici, c'est moi le médecin et non vous.

J'avais un ton de voix sec et autoritaire, mais sans trace de colère. Je faisais attention. Je ne devais pas me faire remarquer tout de suite, j'avais encore du boulot à faire dans cette ville. Pas la peine de me mettre sous les feux des projecteurs maintenant! Je continuai mes explications, avec une voix un peu plus calme:

- J'exerce ici depuis peu de temps, je dois donc m'assurer de bien faire mon travail si je veux le garder. Vous n'allez pas mourir de ce rhume, mais même avec des médicaments, cela va prendre du temps pour vous soignez correctement.

Je terminai d'écrire sa prescription, mais je ne la lui donnais pas tout de suite. Je voulais savoir comment il allait réagir d'abord.
HJ: Je propose que tu écrives une dernière réponse, dans laquelle je te donne une prescription avec des placebo en fait (mais tu ne le sauras pas Razz ) et ensuite, je conclue dans ma prochaine réponse. C'est bon pour toi?
Mar 3 Mar - 15:09
Invité
Anonymous
Invité

Lorsque le docteur eut fini d'écrire la prescription, Simon se rhabilla. Il remit son t-shirt ainsi que son gros gilet en laine. Simon pensait que son tour était fini, que le médecin allait se lever de son siège, donner le papier, inviter Simon à quitter la salle de consultation et crier: "SUIVANT!" Bref, la routine. Mais ce fut bien plus long qu'il le pensait.

Il descendit de la table de consultation, et tendit son bras afin que le médecin donne ce bout de papier tant attendu depuis une dizaine de minutes. Cependant, le docteur restait assis sur sa chaise et regarda Simon d'un air étrange. Simon se retourna, et commença à rigoler. Il s'assit également, et commença à dire tout et n'importe quoi – comme d'habitude – avec le docteur.

Hihihi, vous êtes tout blanc. On dirait que vous avez vu un fantôme. Ou bien… Vous êtes malade? Ce serait drôle qu'un médecin tombe malade. […] Vous allez voir un de vos confrères lorsque vous êtes malades? […] Et si les maladies n'existaient plus, vous serez inutiles. Vous imaginez un monde sans médecin? Ce serait drôle. […] Mais les maladies sont vraiment des créations inutiles. Je me demande pourquoi Dieu les a inventées. […] Enfin, je n'ai rien contre les croyants, mais ils ne servent à rien. Comme si un ange descendrait du ciel. […]

Simon continua à parler, parler, parler et encore à parler de tout et n'importe quoi. Lorsque le médecin racla de nouveau sa gorge. Simon se tut, et à ce moment précis, il crut que le rhume était plus grave que ça. "Ce rhume va me tuer, sinon il m'aurait déjà donné la prescription" pensait-il. Simon arrêta de bouger dans tous les sens, et pencha la tête. Il essaya de lire ce que le docteur a écrit, mais il n'y arriva pas. L'écriture du médecin était très sale, et Simon ne savait pas lire à l'envers. Sa soif de savoir devenait insoutenable. Il voulait connaître ce qu'il avait, et joignait ses mains afin que ce soit un simple rhume. Il les serrait tellement fort que les bouts de ses doigts étaient rouges car le sang ne passait plus.


HJ: Merci pour ce premier rp'. J'espère que je n'étais pas trop nul ^^
Si tu sais raconter que:
- je te fais un gros câlin en repartant tellement que Simon est heureux de savoir qu'il sera guéri dans quelques jours;
- et que je voudrais que tu sois le médecin traitant de Simon car tu es fort attentionné?

Un grand merci =)
Mar 3 Mar - 21:29
Invité
Anonymous
Invité

Je crois que j'avais fait patienter le patient assez longtemps! Il allait bientôt mourir d'impatience. Je ne le voulais pas mort pourtant. Pas encore du moins. Il ne faut pas me confondre avec mon frère non plus! Si, sous ma main, les humains finissent bien souvent par mourir, c'était après avoir été porteur de mes œuvres et non sous une impulsion soudaine. En même temps, je dis ça, mais parfois, je mets au point certaines maladies plutôt... efficace dirons-nous. Cela signifie qu'en quelques secondes, mes maladies font leur chemin dans l'organisme des humains pour faire monter la fièvre en flèche et arrêter le cœur des humains en quelques secondes. Ces mortels sont si fragiles. Dieu n'avait qu'à les créer plus résistants s'il ne voulait pas que je puisse les contaminer et les tuer rapidement de la sorte. Ce n'est pas mon problème s'ils sont ainsi!

Pour en revenir à mon cas, car, encore une fois je me suis égaré, ce dernier était tranquillement en train de perdre patience. Néanmoins, il n'allait pas me crier dessus. Il se mit plutôt à débiter un flot impressionnant de paroles diverses. Certaines me firent d'ailleurs sourire intérieurement. Quand il me demanda ce qui m'arrivait quand je tombais malade entre autre. Par contre, j'aimais moins qu'il dise que les maladies étaient inutiles. Tiens, juste pour cette réplique j'allais lui donner une journée de maladie de plus. Tant pis pour lui! Il ne fallait pas insulter mon travail. Il ne pouvait pas savoir que j'en étais le créateur, mais je ne lui pardonnerais pas. Les humains parlaient bien trop souvent sans savoir et c'est ainsi qu'ils se mettaient dans de mauvaises situations, comme ce monsieur Arthur en ce moment. Il parlait et parlait encore, et finalement, je dû me racler la gorge afin de le faire taire. Bon, voilà qui était mieux. Je ne fis pas trop traîner le silence, sinon le même manège recommencerait. Je lui tendis plutôt sa prescription. Pour être certain de ne pas trop sortir des stéréotypes, j'avais une mauvaise écriture. Tant que la pharmacien comprenait, tout serait pour le mieux!


- Vous n'aurez qu'à passer à la pharmacie en sortant de l'hôpital.

Cet humain semblait tellement heureux d'avoir enfin sa prescription qu'il vint me serrer une nouvelle fois dans ses bras. Je détestais cela, ce contact. Cet humain était des plus démonstratif! Il me demanda pas la suite si je pourrais être son médecin traitant. J'acceptais. Ainsi, je pourrais m'assurer qu'il n'ait pas trop la forme tous les jours qui lui restaient à vivre sur cette Terre. Je devrais donc le revoir. Je lui ouvris la porte et appelai mon patient suivant. J'avais déjà hâte que la journée se termine!

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