III.03 I'm not a f*cking deer!

Ils s’étaient réunis de ça quelques jours auparavant pour parler de ce fameux shapeshifter, un être qui peut se métamorphoser complètement en quelqu’un d’autre et chose la plus effrayante, ils peuvent lire les pensées de la personne dont ils ont pris l’apparence. Un frisson lui parcourt le dos juste à cette idée et ce doit être déstabilisant de se tenir face à une personne ayant le même visage, le même physique que soit. Essayer d’imaginer être face à vous-même, si certains n’hésitaient à se donner une bonne raclée, d’autres n’y parviendraient pas. Trop décontenancé par la situation.

Il ne semblait avoir fait aucun mort, mais les chasseurs ne voulaient courir le risque et c’est d’un commun accord qu’ils décidèrent d’envoyer Jolene seule pour l’affronter. Elle sera armée et aura des renforts à quelques pâtés de maisons, elle n’aura qu’à passer un coup de fil et ils seraient là en un rien de temps ! La mission était simple, le mettre hors d’état de nuire, Jolene n’était pas franchement pour aller dans cet extrême, mais en temps que fille de chasseur elle a vite appris à juste obéir aux ordres et non les discuter.

Après avoir fait un peu de repérage, elle connaissait son emploi du temps et surtout elle était sûre de l’avoir bien identifié…En tout cas, il n’a pas changé d’apparence entre deux, c’est surtout ça le plus important ! Elle prit un peu de temps pour bien réétudier les shapeshifter et le jour venu, elle s’arma en conséquence. Un revolver avec des balles en argent et un long couteau fait d’argent qu’elle positionna dans sa ceinture spéciale pour partir en chasse. Jolene suivit sa « proie » à une distance raisonnable afin de ne pas se faire repérer, mais tout en évitant de se faire semer. Elle fronça les sourcils en le voyant quitter la ville et le suivit, il avait changé ses plans pour aujourd’hui ? Minces, les siens venaient de changer aussi et ses renforts n’étaient plus si près à présent. Serrant les dents, elle tenta de paraître relaxer et se gara avant lui en comprenant où il voulait aller. À pas de loup, ou feutrer comme vous voulez, la chasseresse se déplace jusqu’à pouvoir apercevoir sa cible et alors qu’elle se préparait à prendre en flagrant délie le premier faux pas de la créature elle le surprit à photographier ce qui l’entourer…de son point de vue, il ne semble pas si dangereux que ça ce type, plutôt une vie normale et aucune menace pour le moment. Mais oui, c’était pour le moment.

Profitant qu’il soit de dos, Jolene se glisse hors de sa cachette avec son revolver le mettant en joug.

« Ne bouge pas ! »

Cette phrase était un peu inutile, car à dire vrai il ferait ce qu’il veut, mais s’il bouge elle n’hésitera pas à tirer. Il se retourne vers elle et il peut voir sa détermination dans le regard de la brunette. Elle a une mission à effectuer et tant pis pour les cas de conscience, il suffit juste de penser à ce qu’il pourrait arriver avec une telle créature en vie dans la ville.

Fronçant les sourcils, la situation déstabilisait vraiment Jolene qui commençait à perdre pied dans cette histoire. C’était quoi ce mec, sérieusement ? Qu’il ne lui saute pas à la gorge soit, mais qu’il va de là à lui dire qu’elle aurait pu rentrer sur son lieu de travail pour lui demander…mais lui demander quoi ? Il n’y avait rien à lui demander !

« Une meurtrière raciste, sérieusement ? Tu n’as pas mieux comme insulte ou façon de me définir ? Donc c’est bien, on se juge autant l’un que l’autre sur des stéréotypes basiques de ce que nous sommes, c’est cool, on avance bien. Elle serre un peu plus les dents. Tu ne sais rien de moi alors garde tes commentaires pour toi. »

S’il savait, il ne jouerait pas sur la corde sensible de la jeune femme. Certes elle était une chasseresse et elle n’allait pas cacher le fait qu’elle est tuée plus d’une fois des créatures, mais il s’agissait uniquement de créature nuisible et ayant déjà tué plusieurs civiles. Sait-il combien de fois a-t-elle failli mourir dans une chasse ? Parce que justement elle ne déclenchait pas la détente assez vite et qu’elle voulait donner une chance à la créature, les cauchemars qu’elle fait lorsqu’elle a tué quelqu’un. Si ces parents lui avaient dit que ça passer avec le temps, ça ne passer pas pour elle ! Ce qui ne l’empêchait pas d’être une bonne chasseresse soit dit en passant.

Elle incline la tête sur le côté, à dire vrai elle ne savait pas que cela faisait mal aux shapes lorsqu’ils se transformés, Jolene n’avait que peu l’occasion de discuter avec eux cela dit…Au fur et à mesure de ses paroles, son arme se baisse un peu plus légèrement, il la sent certainement flancher et lorsqu’il en vient à dire qu’il a sauvé une de son clan contre un loup-garou elle lui laissa le bénéfice du doute, ne sachant pas si cette histoire était vraie ou non…de toute manière, elle s’adoucissait, mais ses instincts sommeillé toujours au fond d’elle, près à agir à tout moment.

« Tu dis que je suis méchante, mais de notre côté c’est vous les méchants, pas toi en particulier, mais la plupart des êtres surnaturels. Tu ne peux pas savoir à quel point on peut se faire attaquer même en n’ayant aucune arme sur soi. Même enfant, un loup-garou m’a sauté dessus alors que j’allais juste chercher quelque chose dans le jardin. Elle s’approche légèrement. La plupart de mes blessures je les ai eus lorsque j’étais en civile et que je ne traquais personne. Mes parents on était tués par un démon. Les créatures que j’ai tuées avaient tué plusieurs civiles et encore j’ai hésité avant de les attaquer. Alors maintenant, regarde-moi dans les yeux et dis-moi que je suis un monstre. Parce qu’on m’a élevé comme ça, qu’on m’a appris à me défendre face au surnaturel et à défendre ceux qui ne le peuvent pas. Je ne vaux peut-être pas mieux que ceux que j’ai tués, mais même moi je n’ai jamais osé les appeler ‘monstres’ »

Ses nerfs étaient prêts à lâcher, si parfois elle se disait qu’elle était un monstre, elle ne supportait pas du tout qu’on lui dise qu’elle l’était. Certes, elle le menaçait avec une arme, mais s’il réfléchissait bien elle l’aurait tué depuis un moment si c’était sa véritable intention. Elle sentit les larmes bordaient ses yeux et se haïssait pour montrer un signe de faiblesse face à une personne qui était sensée être sa cible. Elle n’espérait pas faire du mal, mais elle espérait rendre ce monde meilleur, même si pour ça elle devait en noircir son âme. Jolene protègerait son fils de tout ça et lui offrira une vie meilleure.

Fronçant les sourcils, la situation déstabilisait vraiment Jolene qui commençait à perdre pied dans cette histoire. C’était quoi ce mec, sérieusement ? Qu’il ne lui saute pas à la gorge soit, mais qu’il va de là à lui dire qu’elle aurait pu rentrer sur son lieu de travail pour lui demander…mais lui demander quoi ? Il n’y avait rien à lui demander !

« Une meurtrière raciste, sérieusement ? Tu n’as pas mieux comme insulte ou façon de me définir ? Donc c’est bien, on se juge autant l’un que l’autre sur des stéréotypes basiques de ce que nous sommes, c’est cool, on avance bien. Elle serre un peu plus les dents. Tu ne sais rien de moi alors garde tes commentaires pour toi. »

S’il savait, il ne jouerait pas sur la corde sensible de la jeune femme. Certes elle était une chasseresse et elle n’allait pas cacher le fait qu’elle est tuée plus d’une fois des créatures, mais il s’agissait uniquement de créature nuisible et ayant déjà tué plusieurs civiles. Sait-il combien de fois a-t-elle failli mourir dans une chasse ? Parce que justement elle ne déclenchait pas la détente assez vite et qu’elle voulait donner une chance à la créature, les cauchemars qu’elle fait lorsqu’elle a tué quelqu’un. Si ces parents lui avaient dit que ça passer avec le temps, ça ne passer pas pour elle ! Ce qui ne l’empêchait pas d’être une bonne chasseresse soit dit en passant.

Elle incline la tête sur le côté, à dire vrai elle ne savait pas que cela faisait mal aux shapes lorsqu’ils se transformés, Jolene n’avait que peu l’occasion de discuter avec eux cela dit…Au fur et à mesure de ses paroles, son arme se baisse un peu plus légèrement, il la sent certainement flancher et lorsqu’il en vient à dire qu’il a sauvé une de son clan contre un loup-garou elle lui laissa le bénéfice du doute, ne sachant pas si cette histoire était vraie ou non…de toute manière, elle s’adoucissait, mais ses instincts sommeillé toujours au fond d’elle, près à agir à tout moment.

« Tu dis que je suis méchante, mais de notre côté c’est vous les méchants, pas toi en particulier, mais la plupart des êtres surnaturels. Tu ne peux pas savoir à quel point on peut se faire attaquer même en n’ayant aucune arme sur soi. Même enfant, un loup-garou m’a sauté dessus alors que j’allais juste chercher quelque chose dans le jardin. Elle s’approche légèrement. La plupart de mes blessures je les ai eus lorsque j’étais en civile et que je ne traquais personne. Mes parents on était tués par un démon. Les créatures que j’ai tuées avaient tué plusieurs civiles et encore j’ai hésité avant de les attaquer. Alors maintenant, regarde-moi dans les yeux et dis-moi que je suis un monstre. Parce qu’on m’a élevé comme ça, qu’on m’a appris à me défendre face au surnaturel et à défendre ceux qui ne le peuvent pas. Je ne vaux peut-être pas mieux que ceux que j’ai tués, mais même moi je n’ai jamais osé les appeler ‘monstres’ »

Ses nerfs étaient prêts à lâcher, si parfois elle se disait qu’elle était un monstre, elle ne supportait pas du tout qu’on lui dise qu’elle l’était. Certes, elle le menaçait avec une arme, mais s’il réfléchissait bien elle l’aurait tué depuis un moment si c’était sa véritable intention. Elle sentit les larmes bordaient ses yeux et se haïssait pour montrer un signe de faiblesse face à une personne qui était sensée être sa cible. Elle n’espérait pas faire du mal, mais elle espérait rendre ce monde meilleur, même si pour ça elle devait en noircir son âme. Jolene protègerait son fils de tout ça et lui offrira une vie meilleure.

La pression et l’agacement montaient chez Jolene, elle en avait assez à la fois qu’il lui parle ainsi, mais aussi elle en avait assez qu’il pouvait avoir raison, il n’avait fait de mal à personne et pour le moment c’était elle qui le menacé. C’est en serrant les dents qu’elle range son arme et marche jusqu’à lui, elle était très proche à présent et elle le regardait dans les yeux, grand Dieu non elle n’allait pas l’embrasser, mais elle tentait de déceler quelque chose dans ses yeux, une pointe de sadisme ou quelque chose du genre, mais elle n’y vit rien…tandis que lui ne devait voir qu’une fille brisée, légèrement marionnettiser par son boulot de chasseresse, mais elle s’éloigna avant qu’il ne puisse en voir plus, s’il a tenté de voir quoi que ce soit à la base en fait ! Jolene fut dos à lui, si elle gardait ses sens en éveil c’était bien qu’elle lui faisait un minimum confiance sur sa gentillesse…elle espérait juste ne pas le regretter.

À dire vrai, si elle lui avait tourné le dos, c’était pour qu’il ne voie pas ses gouttes d’eaux salées roulées le long de ses joues. Elle avait appris à pleurer en silence depuis toutes les mésaventures qu’elle connut, pour que son fils ne l’entende pas, qu’il ne s’inquiète pas. Elle fit un geste de la main, lui signifiant qu’elle allait le laisser tranquille, puis du revers de sa main, elle tenta tant bien que mal de sécher ses larmes inutiles, mais dont elle ne peut s’empêcher de les laisser s’échapper avant de se retourner de nouveau vers lui.

« Okay, tu sais quoi, vis ta vie. Je ne sais pas pourquoi on en est venu sur ton cas alors qu’il y a des types beaucoup plus dangereux que toi, moi je ne suis que les ordres, mais je dirais que tu t’es échappés de la ville et que tu as été sympa, histoire qu’ils passent à autre chose en attendant et qu’ils te foutent la paix. De toute manière, on est déjà assez dans la merde pour traquer les innocents. On a plus le temps, on est de moins en moins, de toute manière je finirais six pieds sous terre avant la fin de l’année. »

Nous passons donc de la jeune femme plutôt confiante à une femme défaitiste et déprimée…il est bien rare de voir ce côté-là de Jolene, elle laisse peu voir personne ne serait-ce qu’entrevoir ce côté de sa personnalité, mais il existe bien, lorsque l’on gratte un peu la coquille qu’elle c’est formé, elle n’est pas encore guérie de ses blessures passées et des trahisons qu’elle a connues…En même temps elle n’a jamais eu personne à qui en parler. Elle poussa, un long soupire, soudain les traits de son visage étaient un peu plus tiré, plus fatigué, si certains pensent que l’on choisit ce métier ils se mettaient le doigt dans l’œil ! C’est lui qui vous choisit, si vous êtes doués, mais il éreinte les corps, meurtrit les âmes, use les vies bien plus vite que l’on ne le croit. C’est pour ça qu’elle ne veut pas de ça pour son fils.

« Fais ce que tu as envie de faire, je ne te tirerais pas dans le dos, tu as ma parole. Je vais juste…Je vais juste rester un peu avant de retourner dans la folie en ville. »

Son regard se perd dans l’horizon et elle ferme les yeux alors qu’elle sent ses yeux s’humidifier, se remplissant de nouveau de larmes.

Jolene garda le silence un moment, le regard toujours perdu sur un décor qu’elle ne voyait peut-être pas d’ailleurs, elle sursauta légèrement lorsqu’elle senti le shape près d’elle à lui tendre un mouchoir qu’elle observe avant de prendre et de s’essuyer le visage avec, effaçant les larmes de ses joues et ses yeux, la chasseresse regarde de nouveau le garçon et lui fait un léger signe de tête.

« Merci. Tu te doutes bien que si l’on chasse les créatures surnaturelles, elles nous chassent aussi…ceux qui ne nous lâchent pas d’une semelle sont les démons et alors si l’une personne de ta famille devient un démon, croit moi…ils ne te veulent pas forcément du bien ! »

Si elle n’avait croisé qu’une seule fois sa mère depuis sa mort, elle avait bien remarqué ses yeux noirs avant qu’elle ne disparaisse sans même remarquer l’enfant qu’elle a élevé. Mieux valait qu’il n’en soit ainsi, elle se doutait bien qu’à présent elle serait sur sa ligne de mire, certainement pas pour la tué, mais pas spécialement pour lui faire des mamours non plus…Elle secoue la tête pour revenir à l’instant présent.

« Tu as dit juste ce que tu pensais, je doute que les créatures nous prennent pour des bons saints Maritain sachant que l’on est entraîné pour tuer. Certains foncent tête baissée, d’autre non. Je ne sais pas si être élevé par des chasseurs aide ou non, mais…voilà. »

Elle esquissa un léger sourire, peut-être un peu triste d’ailleurs pour un sourire, mais à dire vrai elle connaissait déjà son nom, car elle bossait sur son dossier. Elle n’en dit rien et en échange elle tendit sa main pour qu’ils se serrent tout bêtement la main, lui montrant ainsi un peu plus qu’elle lui faisait confiance.

« Je m’appelle Jolene, enchanté Adam. »

Pouvait-on dire ça ? Il y a quelques minutes à peine, elle le visait avec une arme et à présent ils semblaient faire amis amis, mais il fallait dire qu’il n’avait nullement abusé de son moment de faiblesse et ça il fallait le reconnaître que peu de personnes ne l’aurait fait, même les chasseurs !

Les larmes effacées elle tenta de retrouver une certaine contenance face à Adam, histoire de ne pas non plus apparaître comme étant la plus affligeante ni la plus pleurnicharde des chasseresses qu’il ait pu rencontrer, elle doit maintenir une bonne réputation à l’égare de son…  « groupe » enfin des chasseurs tout du moins, les créatures étaient censé avoir peur d’eux et ne pas se moquer d’eux. Encore moins leur tendre un mouchoir, mais elle était tout de même touché par l’attention et comme elle n’en possédait pas sur elle il fut le bien venue. Puis elle eut une info qu’elle n’avait jamais vraiment prie en compte jusque-là, les démons n’ennuyaient pas les créatures…peut-être parce qu’ils allaient au purgatoire et qu’il n’y avait aucun choix entre le paradis et l’enfer et que donc les profits d’un quelconque contrat avait un peu moins d’intérêts ou d’avantages ? Si Jolene avait faillit conclure un contrat avec un démon une fois, jamais plus elle n’a fait appel à ceux-ci et elle ne sait même plus grâce à qui elle doit de ne pas avoir vendu son âme contre la vie de son père.

Il lui manquait, beaucoup trop, mais elle savait très bien que ceux qui étaient morts devaient rester morts pour le bien de tous, il y a toujours un prix à payer et il est bien plus lourd qu’on ne le pense. Non seulement notre vie se voit attribuée d’un décompte de 10 ans et parfois les personnes revenues d’entre les morts ne sont plus tout à fait pareilles et certaines en perdent même la boule ! En bref, mieux ne valait pas jouer avec ça, c’était en général une très très mauvaise idée.

Elle reporte son attention sur Adam, en effet, tout doit dépendre de là où on est élevé et pas où nous sommes nées, des personnes peuvent faire la différence. Comme on dit, les chiens ne font pas des chats, il sera rare de voir des enfants élevés par des tyrans avoir un comportement normal et d’être doux comme un agneau…quoi que. Il avait donc de la chance d’être tombé sur les bonnes personnes et de ne pas avoir été abandonné non plus, ça aurait pu arriver s’ils avaient découvert sa vraie nature. Les humains avaient facilement peur et ils rejettent ce dont ils ont peur alors le pauvre aurait pu très bien se retrouver livré à lui-même ou même être tué dès son plus jeune âge. En tout cas, à première vu le shape était sympa.

« Un café, ça devrait le faire histoire de me redonner du courage pour les voir. Certains me feront confiance là bas, d’autres sont un peu rustre et vieille école…ça me donnera un peu de temps pour utiliser les mots qu’il faut ! »

Enfin, un sourire un peu plus franc se montre sur ses lèvres et alors qu’elle se retourne pour chercher quelques choses dans sa voiture elle voit du coin de l’œil un reflet, immédiatement elle sort son arme et se positionne devant Adam, pour le protéger. Elle ne s’était pas trompée, l’un de ses collègues qui étaient là en cas de problème l’avait suivi grâce à son téléphone en le traquant. Comme il mettait la créature en joug, elle s’était placée de façon à ce qu’il ne puisse plus avoir la possibilité de tirer sur lui et comme il ne baissait pas son arme, connaissant l’homme elle maintint son arme vers le chasseur.

« Déconne pas Jack, il est clean alors dégage, on ne tue que ceux qui ont commis des méfaits, tu le sais…
- Toi dégage Jolene, je vais tirer sur cette ordure de Shape que tu sois devant ou non. »

L’atmosphère était tendue et aucun des deux chasseurs ne baissaient sa garde, Jolene devait réfléchir et vite si elle ne voulait pas se prendre une balle dans l’épaule afin de dégager sa cible. Puis elle réfléchit à ce que leur boss aurait fait, aurait dit pour le calmer.

« Aller Jack, tu sais que Conor ne veut pas qu’on tue les innocents encore plus maintenant. »

Après quelques minutes Jack replace enfin son arme dans son étui avant de s’approcher d’eux, Jolene fit de même pour son arme. Une fois face à la brunette il est facile de voir à quel point l’humain est costaud et grand, son visage fermer il jette un regard voir vers sa congénère, mais c’est un regard noir et empli de haine qu’il jette à Adam. Elle lui demanda poliment de partir avant qu’il ne dise qu’elle fasse chier et de tourner les talons. Jo attendit qu’il soit complètement hors de vue pour se retourner vers le Shapeshifter.

« Désolée…j’ai juste eu la présence d’esprit de parler de notre chef autrement, je crois qu’on y serait jusqu’à ce qu’il est notre peau…il ne fait pas vraiment dans le détail. »

Autant vous dire que blesser ou tuer Jolene pour atteindre Adam ne l’aurait pas dérangé, cependant le chef était ami avec le père de la jeune femme et depuis sa mort il la prend sous son aile refusant qu’aucun de ses collègues ne la blesse sauf si c’était dans le but de la sauver -oui, parfois il y a des situations étranges qui permettent de sauver quelqu’un en le blessant.-

« Je pense que quelque chose d’un peu plus fort qu’une bière serait plus approprié… »

Son cœur battait toujours à 100 à l’heure dans sa poitrine, elle détestait être confronté à un autre chasseur, ça ne finissait jamais bien et elle dut se battre plus d’une fois autant pour prouver qu’elle avait sa place malgré son petit gabarit, mais aussi sur des différences d’opinions.

Elle hocha la tête, c’est vrai que principalement, les chasseurs étaient comme Jack plutôt que comme elle…ils font ça sans vraiment réfléchir, plus par reflex, par instinct de survie, Jolene avait tout de même appris à réfléchir un minimum et distinguer le bon du mauvais, ce qui n’était pas des plus répandus chez les chasseurs nés au sein d’une famille de chasseur.

Ils partirent donc boire un verre dans un petit bar pas trop mal, ils parlèrent un peu et finalement on pouvait même dire qu’ils s’entendaient plutôt bien. Plus détendue, la jeune femme mettait même de côté le fait qu’il ne soit pas « humain ».

Plus tard, elle rentra au bar où elle travaillait et accessoirement ou toute sa « bande » de chasseurs ce trouvaient, elle du annoncer donc qu’elle n’avait pas mis fin aux jours du shape’. Ils étaient surpris, elle avait eu le droit à des remarques et même elle se fit passer un savon par le boss, mais elle savait que ça en valait le coup ! Ils débridèrent et finalement passèrent le dossier du garçon en se disant qu’il n’avait causé aucun mal contrairement à certains, mais qu’ils garderaient un œil sur lui. Haussant les épaules, Jolene se dit que c’était toujours mieux comme ça qu’ils ne veuillent pas lâcher l’affaire.

C’est après quelques heures qu’elle put se réfugier chez elle, non sans rencontrer et bavarder un peu avec ses voisins et enfin…enfin elle retrouva son havre de paix ! Câlinant son petit Jesse sur son canapé en regardant un Disney avant de tomber dans les bras de Morphée à deux.