Nous sommes en Mars et Avril 2019.En Mars, le printemps pointe doucement le bout de son nez mais il fait encore frais et pluvieux.En Avril, il y a des beaux jours ! Mais aussi d'autres avec de la pluie qui ne cesse pas.
Le monde a tremblé... Du sang a coulé et ce qui n'aurait jamais du avoir lieu s'est produit : Une porte des enfers a été entrouverte.
Le monde a tremblé... Et il est grand temps pour vous de prendre part à cette guerre qui se dévoile à l'horizon... Amis ? Ennemis ? N'hésitez pas à nous rejoindre ! Mais sachez que votre choix scellera le destin de chacun !
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Le froid. Une sensation à laquelle Ithuriel ne s’était toujours pas habituée. Le froid. L’humidité. La faim. Le sommeil. Autant de contraintes qu’elle avait peine à assimiler depuis sa récente réincarnation. Cela remontait pourtant à quelques mois de cela. Combien exactement ? Elle n’aurait su le dire… Le temps était à présent une variable qu’elle avait toutes les peines du monde à appréhender. Que représentait un jour ou un mois pour un être ayant passé une éternité à contempler la Création d’en haut ? Ithuriel avait eu pour habitude jadis de compter en milliers d’années. Quelques semaines n’avaient donc dans le fond aucune réelle signification pour elle. De simples gouttes d’eau perdues dans l’océan du temps. Mais cela n’empêchait pas le fait que c’était dorénavant son lot quotidien. Elle était bien forcée de faire avec quand bien même cela lui était difficile à admettre.
Mais le froid ?! Probablement ce qu’elle abhorrait le plus. Le froid et l’humidité qui pesaient dans l’air était un cuisant rappel de sa nouvelle condition. Jamais avant sa chute elle n’avait ressenti la morsure du vent ou la froideur d’une goutte d’eau se glissant sous le col de sa veste. C’était tout nouveau pour elle et déstabilisant. Insupportable même. Elle frissonnait sous les assauts de cette bruine printanière et elle ne pouvait rien pour y remédier et faire que tout cela s’arrête. Mais n’était-ce pas la raison qui l’avait poussée à se couper les ailes ? Faire pénitence et accepter de bon gré les épreuves quotidiennes d’une vie de mortelle ? Oui. Alors elle n’avait pas le droit de se plaindre. Certainement pas…
S’assurant que la voie était libre, Ithuriel traversa la route et continua à progresser sur le trottoir d’en face en direction du vieux « diner » se trouvant juste au coin de la rue et dont la vitrine certifiait qu’ils servaient le petit-déjeuner à toute heure de la journée. Mais ce n’est pas tant la faim qui la motivait ; mais plutôt la perspective d’une boisson chaude. Elle était frigorifiée sous sa veste et en resserrer les pans ne servait pas à la couper du froid mordant s’acharnant sur elle. Peut-être une boisson chaude, une boisson chocolatée, lui serait-elle d’un plus grand secours. C’est avec cette idée en tête qu’Ithuriel poussa la porte du restaurant et entra à l’intérieur du vieux bâtiment agréablement chauffé.
— Bonjour ! s’exclama une femme dans la quarantaine en tournant la tête vers elle. Installez-vous. Je suis à vous dans deux minutes. (Elle désigna avec un sourire bienveillant la salle où des clients étaient d’ores et déjà attablés avant de retourner à ce qu’elle était en train de faire.)
Ithuriel balaya la salle du regard et trouva une place libre dans le fond. Mais elle s’en détourna et vint se planter devant le comptoir de la serveuse. Sentant le regard d’Ithuriel rivé sur elle, la serveuse leva la tête vers la jeune femme avec surprise avant de lui demander :
— Besoin de quelque chose, trésor ? — Je ne reste pas, répondit Ithuriel. Serait-il possible d’avoir une boisson à emporter ? S’il vous plaît. — Oui… bien entendu. (La serveuse se détourna de ses affaires.) Café ? Noir ou décaféiné ? — Un Mocha… si vous avez.
La serveuse observa un moment Ithuriel avant de sourire une fois de plus.
— Vous êtes une citadine, vous. (Ithuriel ne sut que répondre. Était-elle vraiment une citadine ? Une vraie de vraie ? Elle n’avait pourtant pas remis les pieds dans une grande ville depuis… elle n’aurait su le dire. Encore et toujours cette difficulté à appréhender les jours et les semaines.) Désolée, trésor, dit la serveuse en soupirant après une brève pause, mais ce n’est pas un Starbucks ici. Je n’ai que du café à te proposer ; peut-être un chocolat chaud éventuellement. Un chocolat fera l’affaire ? — Oui, ce sera parfait, répondit Ithuriel avec un sourire. (Elle frissonna de nouveau quand la serveuse se détourna et disparut derrière une porte menant certainement aux cuisines.)
Du moment que c’était une boisson chaude et sucrée, cela ferait l’affaire. Comme dit précédemment, elle était ici pour faire pénitence. Elle n’était pas en droit de se plaindre et d’imposer sa volonté. Aussi prit-elle sur elle en sentant un nouveau frisson courir le long de son échine. Elle souffla également sur ses mains pour tenter en vain de les réchauffer un peu. Comment les Humains supportaient-ils toutes ces contraintes sans se plaindre ? Mystère… Heureusement, la serveuse revint très bientôt avec une boisson chaude qui saurait réchauffer le corps d’Ithuriel et en chasser le froid.
La jeune femme paya et manqua renverser le contenu de son gobelet en carton lorsque, se retournant, elle découvrit une autre cliente attendant son tour : une adolescente. Asiatique. Japonaise.
— Désolée, souffla Ithuriel en sauvant sa boisson chaude et en épargnant au passage l’adolescente qui semblait sortie de nulle part. Je ne vous avais pas vue.
Ithuriel lui offrit un sourire – cela semblait être une habitude très répandue chez les Humains – avant de faire mine de quitter le restaurant. Mais les deux femmes manquèrent se rentrer dedans une fois de plus lorsque chacune fit un pas de côté afin de contourner l’autre. Et elles recommencèrent encore une fois avant de s’immobiliser complètement.
Dim 3 Mai - 16:01
Nao Fujiwara
Créature ~ Si Particulier
Credit Créateur de ses Kits : chiichan Célébrité de son Avatar : Erika Toda Nombre de Messages : 1885 Points d'Expérience : 380 Pouvoirs : Absorption
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Saeko se fit avoir par la pluie, elle se trouvait dans le parc pour s'entrainer et devenir plus forte, elle voulait aussi se battre pour sauver les gens qu'elle aimait, et même ceux qu'elle n'aimait pas ou ne connaissait même pas. Tout le monde avait le droit d'être sauver, elle voulait sauver tout ce qui pouvait être bon. Elle était donc venue dans le parc pour faire un peu d'exercice physique et revoir les mouvements que Blood leur avait apprit pour se battre contre les démons et autres créatures méchantes. Mais elle n'était pas la plus douée des élèves, ni la plus sportives, au bout d'un quart d'heure, elle commençait à avoir mal aux jambes. Elle était entrain de se dire qu'elle allait devoir faire un effort de plus, quand elle sentit des gouttes tombaient sur sa tête et son corps. Au début ce ne faut que deux trois gouttes, mais trés vite ce fut le déluge. Elle se mit à courir pour trouver un abri et tomba sur un café qui se tenait non loin de là. Elle soupira de soulagement en entrant dans les lieux. Il y avait déjà cinq ou six clients assis autour des tables, et une jeune femme prés du bar, servit par la serveuse. Saeko s'approcha pour se mettre derrière elle et commandait à son tour, un truc chaud pour la réchauffer.
Soudain, la jeune femme se retourna et elles faillèrent se percuter. Saeko ne savait pas qui était en faute, mais ce n'était pas trés grave. "Pardon"fit-elle avec le sourire, elle se décala sur le côté pour la laisser passer, mais le jeune femme fit la même chose. Saeko lui sourit à nouveau avant de se mettre de l'autre côté, et elle fit à nouveau la même chose. Elles étaient entrain de danser. Saeko qui n'avait rien entre les mains posa les deux mains sur les épaules de la jeune femme et la décala sur le côté pour qu'elle puisse passer. Elle vit le pot de chocolat chaud, vu l'odeur, entre les mains de la jeune femme, et c'était pour emporter dehors sans aucun doute. "Euh... c'est le déluge dehors, je ne vous conseille pas de sortir" dit Saeko, la dernière fois aussi, elle s'était retrouvée coincée dans un café à cause d'une pluie torrentielle, mais elle ne savait pas à l'époque que c'était l'heure des démons et du Diable. Elle fit un sourire à la jeune femme et se tourna pour commander à son tour un chocolat chaud, qu'elle choisit de prendre sur place, et rejoignit une table pour se reposer. Elle vit que la jeune femme était toujours là. "Vous voulez vous joindre à moi?"proposa Saeko en lui indiquant la table qu'elle avait choisit pour prendre sa boissons chaude.
Lun 4 Mai - 16:46
Invité
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Ithuriel se raidit presque imperceptiblement en sentant les mains de la jeune adolescente se poser sur ses épaules. Elle n’avait pas pour habitude d’être touchée de la sorte. Cela avait le don de la mettre en état d’alerte et sur la défensive. Huit mois qu’elle s’était réincarnée dans un nouveau corps humain et pourtant elle éprouvait toujours autant de difficultés à s’adapter à sa nouvelle condition. Les mortels étaient tous si tactiles et si soucieux de leurs sentiments et de leurs émotions. C’était fort déstabilisant et Ithuriel peinait à se faire une raison. Elle était comme eux désormais. Elle n’était plus un Ange. Elle devait se résigner à apprendre les coutumes des mortels afin de se mêler à eux. Continuer à fuir ne lui apporterait rien. Ce n’était pas en fuyant qu’elle allait pouvoir se racheter pour ses échecs.
Perdue dans ses pensées, Ithuriel retrouva le fil de la réalité en entendant la voix juvénile de la jeune femme qui venait de l’écarter du chemin après leurs petits pas de danse plutôt comiques. Elle venait de lui conseiller de ne pas sortir du restaurant pour le moment. Il semblerait que la bruine matinale de ce début mai s’était finalement transformée en un véritable déluge. « Déluge... » Le mot employé par la Japonaise. Ithuriel sentit une pointe s’enfoncer dans sa poitrine tandis que son regard se posait sur la devanture du diner et sur la rue inondée au-delà.
*Le déluge* répéta Ithuriel en pensées. Cette pluie torrentielle n’avait rien d’un déluge. Ce n’étaient que quelques gouttes de pluie en comparaison du véritable Déluge – celui avec un D majuscule. Et elle savait de quoi elle parlait pour en avoir été personnellement témoin. C’était le jour où leur Père avait perdu foi en l’Humanité pour la première fois. Du moins… selon la version officielle couramment admise. En réalité, Dieu n’avait rien à voir dans tout cela. Lucifer en avait été l’instigateur ; par jalousie envers ces nouveau-nés que son Père préférait faire passer avant Ses premiers nés : les Anges. Mais là n’était pas la question… C’était une autre histoire et Ithuriel s’était laissée emporter par ses souvenirs d’une époque hélas révolue qui continuait de la hanter jour et nuit.
Les yeux toujours rivés sur la devanture du restaurant, la jeune femme contempla les gouttes d’eau se fracassant au sol avec force et dureté. Ce n’était rien de plus qu’un peu de pluie. Il fut un temps pas si lointain où il lui aurait suffi de « vouloir » que la pluie cesse pour que ce déluge prenne fin sur le champ. Un temps même où elle n’aurait pas eu à se soucier de tout cela. Les gouttes auraient tout simplement glissé sur sa peau et ses vêtements sans les imbiber d’eau. N’avait-elle pas arpenté les océans et volé dans les nuages sans jamais se retrouver trempée de la tête aux pieds ? Mais tout cela… c’était avant. Une histoire ancienne qui avait brutalement pris fin quelques huit mois auparavant avec le retour sur Terre de celui qui avait désacralisé le Jardin et fait découvrir les péchés aux Hommes.
Aussi brutalement qu’avait pris fin son ancienne vie, Ithuriel fut arrachée à ses pensées en percevant non loin la douce voix de la jeune femme sur laquelle elle avait manqué renverser sa boisson chaude quelques minutes auparavant. Installée à l’une des tables du restaurant, elle lui demanda gentiment si elle désirait se joindre à elle. Ithuriel demeura interdite un moment. Que devait-elle lui répondre ? Elle n’avait pas prévu de s’attarder ici plus longtemps que nécessaire. La journée était déjà bien avancée et elle avait encore beaucoup de recherches à faire. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre du temps. Huntfield était probablement le dernier endroit sur Terre où elle aurait souhaité se retrouver et pour une raison qui la dépassait complètement, elle était incapable d’en partir – comme si une volonté plus puissante que la sienne l’y retenait contre son gré. Cela ne pouvait pas être de bon augure...
Plus vite elle serait partie d’ici et mieux cela vaudrait pour elle. Si ce n’est pour tout le monde.
— Eh bien, pourquoi pas, répondit cependant Ithuriel en voyant l’expression amicale et rassurante de l’adolescente. (Les autres clients étaient tous accompagnés. Quitte à devoir demeurer un moment ici en attendant que la pluie cesse, autant que ce soit avec une autre âme qui vive.)
La pluie et le froid avaient finalement eu raison d’elle. Il faisait si bon à l’intérieur du restaurant qu’elle n’avait rien à perdre à y demeurer quelques minutes de plus. Et puis… ce n’était peut-être qu’une pluie passagère. La météo était pour le moins capricieuse quand les beaux jours revenaient enfin. Le temps qu’elle finisse sa boisson et une éclaircie aura peut-être chassé les nuages gris et offert une accalmie le temps qu’elle puisse retourner saine et sauve à sa chambre de motel.
— C’est très généreux de votre part, souffla Ithuriel en se rapprochant de la table de la Japonaise. (Les Humains semblaient apprécier plus que de raison ces platitudes favorisant le rapprochement social.)
Ithuriel déposa son sac et son gobelet sur la table afin d’avoir les mains libres pour retirer sa veste. Le vêtement ne lui était plus d’aucune utilité si elle demeurait finalement sur place. Mieux valait le retirer pour qu’il ne l’encombre pas plus que nécessaire. Le temps qu’Ithuriel se déleste de sa veste, son sac bascula sur la table et manqua de peu renverser la tasse en carton contenant sa boisson. Par chance, il ne causa aucun accident ; si ce n’est qu’il répandit tout son contenu sur la table. Essentiellement de la paperasse. Des coupures de journaux et des documents récemment photocopiés durant les quelques heures qu’elle avait passées en début de journée à la bibliothèque. Des papiers couverts de symboles ésotériques et de diagrammes sataniques qu’on ne se serait sûrement pas attendu à trouver dans le sac d’une jeune femme somme toute aussi banale qu’elle. Comme quoi… les apparences sont parfois trompeuses. Souvent même… trop souvent.
— Oh ! s’exclama Ithuriel en se rendant compte de la mésaventure. Je suis désolée... (Elle s’empressa de réunir les documents avant de les glisser de nouveau dans son sac qu’elle posa ensuite à côté d’elle sur la chaise libre. Puis elle se tourna de nouveau vers sa compagne et… lui offrit un timide sourire en remontant ses lunettes tombées au bout de son nez.) Lilian. Je m’appelle Lilian. Et vous… ?
Sam 16 Mai - 15:15
Nao Fujiwara
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Saeko avait invité la jeune femme à se joindre à elle pour prendre leur café ensemble. La petite asiatique ne trouvait pas cela généreux, mais plus attentionnée, et puis même c'était normal. C'était une façon comme une autre de faire connaissance. La jeune fille s'installa à la table et regarda sa nouvelle amie s'installer, elle posa son sac sur la table et ôta sa veste mais le sac ne tenait pas vraiment trés droit et tomba peu à peu, vers la tasse. "Attention le sac! tenta Saeko de l'avertir , mais ce fut trop tard et le sac tomba sur le coté. Heureusement cette dernière ne fut pas toucher par la chute du sac, mais les papiers contenus dans ce dernière se rependirent sur le sol. La petite asiatique ne voulait pas vraiment regarder les papiers, c'était peut-être des choses importantes et secrète que la première personne ne devait pas voir ou lire. Mais du coin de l’œil, elle remarqua des dessins, et les regarda un peu mieux. Elle n'y connaissait pas grand chose en ésotérisme et chose de l'occulte. Mais des dessins comme ça, par des temps qui courent et avec ce qui se passe dans le monde, cela semblait assez normal d'en trouver.
Elle fit un sourire et regarda sa nouvelle, Lilian comme elle venait de se présenter. La petite asiatique devait donc quand même faire de même. "Je suis Saeko"fit-elle en se présenta à son tour. Elle but une gorgée de sa boisson, en se demandant si elle devait ou non parler des dessins qu'elle avait vu sur les papiers tombaient de son sac. Les gens étaient nerveux, et compte tenu de la situation, la jeune fille trouvait qu'il fallait du courage pour sortir en public. Quatre-vingt pour cent de la population de la ville ne sortait pas de chez eux, ou pour aller faire des achats dans les magasins. La jeune fille avait entendu des histoires de pillages et de vols par les étudiants. Ces derniers étant loin de leurs familles et ne pouvant quitter la vie, avait décidé de monter un refuge dans le campus. Avec la bibliothèque à leur disposition, ils pouvaient faire des recherches pour savoir comment se défendre face aux démons et autres créatures.
"Dites, je ne veux pas paraître indiscrète... Mais les dessins sur vos papiers, cela à un rapport avec les .... "commença Saeko, elle regarda autour d'elle, les clients du petit café, n'était pas nombreux et tous accompagné pour ne pas risquer de se faire attaquer. Et avec ce qui se passe dans la ville, elle ne voulait pas les effrayer inutilement. Les gens qui ont peur font parfois des choses qu'ils ne devraient pas faire. ... choses occultes" termina t-elle en murmurant pour que personne ne l'entente. Évidemment, elle ne savait pas qu'elle avait encore plus suspecte de parler ainsi tout bas après avoir regarder tout le monde.
PS : Vu le contexte actuel, c'est un peu bizarre que le café soit remplis de gens lambada. Donc tu peux dire qu'il y a des chasseurs qui se lèvent affoler, ou bien des démons ou autre. Enfin histoire de mettre un peu d'ambiance ou pas. C'est toi qui voit!
Dim 17 Mai - 18:10
Invité
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— Saeko ? Jeune femme habile en japonais, c’est bien ça ? rétorqua-t-elle aussitôt après avoir traduit mentalement le nom de son interlocutrice. C’est un très beau prénom.
Une vérité qui n’avait pas besoin d’être forcée. Ithuriel connaissait le pouvoir que pouvaient avoir les noms ou les prénoms dans certaines cultures. Et cela n’avait rien à voir avec les connaissances que son hôte avait acquises durant ses études. C’était une vérité dont elle avait pu être elle-même témoin du temps où elle servait encore sous l’étendard de Dieu au sein de l’armée céleste. Les mots possédaient un pouvoir certain à même de transformer la réalité. Et quand ils se rapportaient à un être humain, ils dévoilaient sans le vouloir un aperçu de la nature profonde de l’individu le portant. Aussi Ithuriel eut-elle en un instant un avant-goût des qualités propres à la jeune femme se tenant devant elle.
Ithuriel fut doucement tirée de ses pensées lorsque Saeko souleva timidement la question des papiers sur lesquels ses yeux s’étaient posés malgré elle. Ithuriel fronça les sourcils en voyant son interlocutrice hésiter un instant en balayant la salle du restaurant du regard avant d’oser articuler tout bas les mots : « choses occultes ». L’imitant, l’Ange déchu observa son environnement et ses yeux se posèrent une fraction de seconde sur des visages soucieux et renfermés sur eux-mêmes. Les clients étaient très peu nombreux. Certes… ce n’était guère l’heure du déjeuner ou du diner mais il est vrai que la salle était affreusement calme. Les conversations étaient secrètes et à peine audibles pour quiconque n’y prenant pas part activement. Les têtes étaient baissées et rares étaient les individus à ne pas jeter de temps à autre un regard par les fenêtres comme s’ils craignaient qu’un malheur ne survienne.
Rien de vraiment étonnant à cela. La ville était assiégée par toute une armée de démons. Ithuriel était bien placée pour savoir que la réaction de ces mortels n’avait rien de très surprenant. Ils n’étaient pas habitués à tout cela et n’avaient jusqu’à récemment jamais eu conscience que le surnaturel côtoyait de si près leur petit quotidien si calme et paisible… si normal. Ce devait pour sûr être un choc pour eux de se retrouver à présent en pareille situation. Apprendre du jour au lendemain que les monstres hantant leurs cauchemars les plus sombres existaient pour de vrai… N’importe qui saint d’esprit aurait depuis longtemps cédé à la terreur avant de perdre la raison. Elle comprenait donc leur état d’esprit actuel.
Reportant son attention sur la dénommée Saeko, Ithuriel hocha lentement la tête. À quoi bon mentir ? Elle avait vu les dessins ésotériques. Elle avait vu les coupures de journaux et les notes prises en début de journée à la bibliothèque. Lui dissimuler la vérité ne ferait qu’attirer plus encore ses soupçons. C’est le genre de chose dont Ithuriel aimerait autant se passer si elle le pouvait. Et puis admettre la vérité ne voulait pas dire pour autant tout révéler à une parfaite inconnue. Elle avait déjà une histoire montée de toutes pièces pour justifier le fait qu’elle ait en sa possession de telles notes. Elle s’était justement servi de ce mensonge à la bibliothèque afin de mener ses recherches en paix.
— Effectivement, cela a un rapport avec les sciences occultes, admit volontiers Ithuriel en répondant à Saeko sur le ton de la confidence. Je mène des recherches sur le sujet pour mon mémoire. Je prépare un doctorat sur le folklore ésotérique à travers le monde. (Elle redressa une nouvelle fois ses lunettes sur le bout de son nez.) C’est ce qui m’a amenée à Huntfield justement…
Une demi-vérité cette fois. Elle n’était pas ici de son plein gré. Disons plutôt que le hasard avait guidé ses pas jusqu’à Huntfield. Car c’était certainement le dernier endroit sur Terre où elle aurait souhaité se retrouver après avoir chuté et s’être coupé les ailes. Mais elle ne doutait pas que le surnaturel avait effectivement quelque chose à voir dans l’histoire. C’était même plus que certain. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle avait mené ces recherches à la bibliothèque. Elle cherchait des réponses. Pourquoi ne pouvait-elle pas quitter la ville ? Les démons rôdant aux frontières de la ville étaient une chose, mais cela n’expliquait pas pourquoi elle se sentait à ce point attirée par cet endroit chaque fois qu’elle faisait mine de vouloir en partir. Comme si une force invisible la retenait malgré elle.
Ithuriel fut de nouveau tirée de ses pensées vagabondes par la voix juvénile de son interlocutrice. Elle porta son chocolat à ses lèvres et en but une gorgée sucrée en reprenant la conversation là où elle en avait perdu le fil quelques instants auparavant. Cependant, la Japonaise fut coupée court au milieu de sa phrase par le tintement de la clochette suspendue au-dessus de l’entrée du restaurant. D’instinct, Ithuriel jeta un œil par-dessus son épaule vers le nouveau venu. Ses vieux réflexes de combattante la poussant à demeurer toujours sur le qui-vive. Ce qu’elle découvrit alors la laissa dubitative.
De toute évidence, l’homme qui venait de pénétrer dans le restaurant à bout de souffle n’était pas un client ordinaire. Mais il devait être un habitué des lieux car la première chose qu’il fit en refermant la porte derrière lui fut de héler la serveuse. Il aboya alors des ordres rapides et clairs et se mit en tête de calfeutrer l’entrée du restaurant. Un des clients se redressa d’un bond, livide.
— Mais qu’est-ce que vous faites ? demanda-t-il d’une voix tremblante d’inquiétude. — Je condamne les issues de secours, ça ne se voit pas ? répondit le nouvel arrivant d’un ton cassant. — Mais pourquoi ? demanda cette fois la femme aux côtés du client blanc comme un linge. — Des démons. Ils font une descente en ville. — Des démons ? En plein jour ? demanda un autre homme, dans la quarantaine. (Il ressemblait plus ou moins à l’autre homme. Ils avaient tous les deux la même dégaine.) Ça ne leur ressemble pas. — Charlie ! s’exclama le premier en continuant de barricader l’entrée. Un coup de main ne serait pas de trop là… si tu vois ce que je veux dire. — Où est le sel ? — Ici, répondit la serveuse en arrivant à son tour en brandissant deux gros sacs. Mais… des démons ? — Ils sont juste au coin de la rue, répondit l’homme autoritaire dont Ithuriel ne connaissait pas le nom. — Occupe-toi de l’entrée, je me charge de la porte de derrière, reprit Charlie à l’attention de l’autre homme tout en déchargeant la serveuse de l’un de ses sacs. Vous autres, ne restez pas plantés là. Le mieux serait que vous regroupiez au fond du restaurant. Vous n’avez rien à craindre. On s’occupe de tout. Restez tranquille et tout ira bien. — Tout ira bien ? répéta le client livide en tremblant comme une feuille. C’est une plaisanterie ? (Ses yeux étaient révulsés et nul doute qu’il regrettait à présent d’avoir mis le nez hors de chez lui comme le lui avait conseillé sa compagne.) Qu’est-ce qu’on va devenir ? — Vous avez entendu Charlie, tout ira bien, reprit la serveuse en passant un bras autour des épaules du client inquiet. Venez. Nous allons tâcher de trouver un endroit où nous mettre à l’abri. (Son regard se posa sur Ithuriel et Saeko.) Venez mes trésors. Nous ne devons pas rester là. Laissons les chasseurs faire leur boulot. (Elle leur fit signe de la suivre et entraîna les clients inquiets vers la cuisine.)
Mais Ithuriel ne bougea pas. Elle demeura à sa place et silencieuse. Les yeux rivés sur les chasseurs.
Lun 25 Mai - 15:15
Nao Fujiwara
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Saeko était en compagnie de la jeune femme à discuter de ses choses étranges qui se passaient dans le monde. La jeune fille était du genre à croire ce que les gens lui disent. Pourquoi prendre autant d'énergie et de temps à dire des choses fausses et à mentir. Enfin c'est de ce principe que partait les pensées de la jeune asiatique. Mais... le mémoire lui sembla un peut étrange, déjà parce que les cours à L'université ... et bien, il n'y en avait plus depuis plusieurs semaines et dans le contexte actuel, cela semblait bizarre de faire des recherches sur ce genre de truc. Elle savait aussi que si des gens voyaient ce genre de choses dans son sac, elle pourrait être suspectait d'être un démone, une sorcière ou dieu sait quoi d'autre. Pourtant Saeko voulait en savoir plus, elle ouvrit la bouche pour lui poser la question, quand quelqu'un entra dans la pièce affolée. Il disait que des démons approchaient de leur position, cela pouvait tout à fait être possible. L'un des clients du bar commençait déjà à vouloir se cacher au fond du bar, et les deux autres, Charlie et son nouvel ami, deux chasseurs s'occupaient de fermer les lieux, physiquement en condamnant les portes, mais aussi avec deux gros sacs de sel que la serveuse avait ramené. Saeko se disait qu'il semblaient savoir ce qu'il fallait faire. Elle demeura à côté de sa camarade, qui était figée, silencieuse, le regard fixé sur les chasseurs...
"Je crois...."commença Saeko avait de regardé à nouveau les deux hommes, puis la jeune fille et encore les deux hommes et sa camarade. Et une pensée frappa son esprit. Les démons étaient partout dans cette ville. C'était un fait qui avait été établit par tous. Alors ces deux hommes pouvaient être des démons autant que de vraies chasseurs. "Je veux pas... paraitre suspicieuse... Mais qui dit que ce ne sont pas eux les démons"fit Saeko en désignant les deux hommes qui versaient le sel devant la porte pour empêcher d’hypothétiques démons d'entrer. Saeko ne voulait pas être suspicieuse, elle voulait croire tout le monde, elle voulait que tout le monde soit beau et gentil, mais ce n'était pas le cas. Elle avait peur de plus avoir confiance aux autres gens. Elle recula de quelques pas, en prenant le bras de la jeune femme. Qu'elle ne connaissait pas plus que les deux hommes, et pourtant elle lui faisait bien plus confiance qu'à eux. Étrange! Et elle ne savait pas trés bien pourquoi!
Jeu 28 Mai - 15:53
Invité
Invité
Ithuriel observa un long moment le chasseur occupé à barricader l’entrée du restaurant. Le dénommé Charlie avait quitté la pièce pour rejoindre les cuisines et s’occuper de la porte de derrière. L’homme resté dans la pièce principale semblait cependant savoir ce qu’il faisait : le sel répandu devant la porte et devant les fenêtres avait scellé les issues et offrait à présent une barrière magique qui empêcherait n’importe quel démon de mettre les pieds à l’intérieur du restaurant. Cependant… quelque chose ne collait pas avec le reste et Ithuriel n’aurait pas su mettre le doigt dessus. Quelque chose sonnait faux selon elle mais elle ne parvenait pas à identifier clairement la source de sa gêne. C’était comme si son instinct lui criait de demeurer sur ses gardes sans qu’elle sache précisément pourquoi.
L’attention de la jeune femme se détourna du chasseur lorsque la douce voix de son interlocutrice se fit entendre tout près d’elle. Ithuriel avait complètement perdu les notions de temps et d’espace. Elle avait laissé son esprit vagabonder au gré de ses interrogations et le retour sur Terre fut pour le moins brutal. Elle posa les yeux sur la Japonaise et fronça les sourcils. L’adolescente avait laissé sa phrase en suspens. Et à présent, son regard faisait la navette entre les deux chasseurs – Charlie venait de revenir dans la grande salle en déclarant que la porte de derrière était sécurisée – et elle-même. Ithuriel avait le sentiment que Saeko sentait comme elle que quelque chose n’allait pas. Cela se voyait sur les traits de son visage. Une idée venait de germer dans son esprit. Mais laquelle ?
Ithuriel n’eut pas à attendre très longtemps avant que l’adolescente ne partage avec elle le fond de sa pensée. Comme Ithuriel s’en était douté, Saeko éprouvait de la suspicion. Elle sentait effectivement que quelque chose ne tournait pas entièrement rond. Cela n’avait rien d’étonnant. Après tout, ne vivait-elle pas dans une ville où le surnaturel avait décidé de faire son coming out et à l’orée de laquelle démons et créatures infernales en tout genre avaient décidé d’élire domicile ? Ce qui retint surtout l’attention d’Ithuriel, ce fut le fait que la jeune femme en arriva à suspecter les deux chasseurs d’être eux-mêmes des démons. Et justement, c’est sur ce point qu’elle aussi tiquait à présent.
Le fait est que le chasseur dont elle ignorait toujours le nom ne cessait de jeter des regards par-dessus son épaule. Il s’était arrêté en croisant le regard d’Ithuriel et depuis ne quittait plus la porte des yeux. C’est probablement ce qui avait donné l’impression à Ithuriel que quelque chose ne tournait pas rond. Hélas… elle ne pouvait rassurer sa jeune interlocutrice sur l’identité des deux chasseurs car elle n’était plus en mesure désormais de voir au-delà des apparences. Un don que possédaient les anges : voir le véritable visage des démons. Un moyen sans faille de s’assurer si une personne était possédée contre son gré ou non. En l’occurrence, Ithuriel avait perdu ce don dans sa Chute et le mortel qu’elle n’avait pas quitté des yeux depuis un moment déjà semblait tout ce qu’il y a de plus banal – en mettant bien sûr de côté sa prestance et ses connaissances certaines pour la traque de créatures surnaturelles.
Ithuriel revint une nouvelle fois à elle en sentant une main s’enrouler autour de son avant-bras. Elle se raidit instinctivement et fusilla du regard l’asiatique qui avait simplement voulu battre en retraite avec le reste des clients et la serveuse qui avaient disparu dans les cuisines où il serait plus facile de tenir le moindre intrus en respect qu’en restant dans la grande salle. Ithuriel se ressaisit rapidement et tenta de rassurer tant bien que mal Saeko avec un sourire gêné. Les mots qui franchirent alors la barrière de ses lèvres se voulurent aussi apaisants que possible compte tenu de la situation tendue.
— Désolée. Je… Je ne suis pas encore habituée à tout… (Ithuriel se tut et jeta un coup d’œil par-dessus son épaule en direction d’une fenêtre au-delà de laquelle on ne discernait que tout juste le trottoir se trouvant juste en face. Peut-être cette pluie n’était-elle pas naturelle du tout en fait. À moins que les démons ayant décidé de faire une descente dans le quartier en plein jour ne soit en fait qu’une simple coïncidence. Mais cela elle en doutait. Le hasard n’existait pas. Elle était bien placée pour le savoir – ou du moins l’avait été.) Nous devrions certainement aller avec les autres. Ce serait plus prudent. (Mieux valait pour le moment se contenter d’observer la situation et éviter de partager avec la jeune femme ses propres doutes et appréhensions. Ithuriel préférait éviter de l’inquiéter avant d’être sûre que tout ceci n’était pas le seul fruit de son imagination et que la menace était bel et bien réelle.)
Sans lâcher le bras de Saeko, Ithuriel traversa la grande salle et rejoignit la porte menant vers l’arrière-salle et les cuisines. Ce faisant, elle capta non loin l’échange entre les deux chasseurs :
— Combien de démons ? demanda Charlie en jetant discrètement un regard à travers les stores de la porte qui avaient été baissés pour limiter la visibilité depuis l’extérieur du restaurant. — Cinq ou six, répondit l’autre chasseur en reniflant et en s’essuyant le front. Peut-être plus. — Et merde ! jura Charlie en s’éloignant de la porte. On n’est pas équipé pour en affronter autant d’un coup. On n’est que deux, Danny. Il va nous falloir des renforts. On ne fera pas le poids sinon.
Ithuriel jeta un dernier regard par-dessus son épaule avant de franchir les portes de la cuisine. Danny – le second chasseur donc ; celui qui les avait alertés de la descente imminente des démons – observait la grande salle du restaurant avec un intérêt certain. En bon soldat qu’elle était, Ithuriel se doutait qu’il analysait la disposition des lieux en vue d’acquérir une idée précise du futur champ de bataille que cela allait devenir d’ici quelques minutes. Elle-même aurait agi de la sorte. Les démons avaient perdu tout effet de surprise. Mais ils demeuraient largement en supériorité numérique. Le seul et unique avantage dont disposaient les deux chasseurs était de connaître les lieux et de pouvoir s’en servir pour tenir les démons en respect. C’était mieux que rien. Cependant… la demi-seconde durant laquelle le regard du dénommé Danny s’attarda sur Ithuriel et Saeko au moment où elles poussaient les portes de la cuisine fit courir un frisson d’appréhension tout le long de l’échine de la jeune femme. Et lorsque les portes se refermèrent toutes seules dans son dos, Ithuriel sut avec certitude que sa nouvelle amie avait toutes les raisons d’être suspicieuse.
— Nous ne sommes pas en sécurité ici, souffla-t-elle à mi-voix pour ne pas alerter les autres clients et la serveuse recroquevillés non loin dans un coin de la pièce. Les démons sont déjà dans le restaurant. L’un d’entre eux du moins. (Elle se tut et laissa ses yeux s’attarder un instant sur les clients terrorisés.) Nous devons faire quelque chose ou personne ne sortira vivant de cette pièce…
Dim 7 Juin - 14:57
Nao Fujiwara
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Saeko regardait autour d'elle, complétement abasourdie par ce qu'elle était en train de vivre. Elle ne savait pas du tout ce que tout cela pouvait signifier. Elle se sentait comme téléporté dans un monde étrange, qu'elle ne connaissait pas. C'était le même endroit que l'instant d'avant, les mêmes gens et pourtant tout était différent. Il avait suffit de prononcer un seul mot "démons". Et le monde était soudain devenu bien sombre. Saeko n'aimait pas ça du tout, cela la rendait suspicieuse. Elle qui faisait si facilement confiance aux gens, voilà qu'elle était la première à se poser des questions sur l'intégrité des gens. Et pourtant, il ne lui vint même pas une seule seconde de soupçonné Lilian d'être une démone. Saeko n'était pas plus habitué à tout ça que la jeune femme à ses côtés. Elle ne savait pas du tout ce qu'il fallait faire en cas d'attaque. Elle se souvenait bien des cours de Blood, mais elle n'en gardait pas un trés bon souvenir, un bleu sur l'épaule, qu'elle avait d'ailleurs toujours. Elle suivit sa nouvelle amie dans la cuisine sans rien dire, et même sans vraiment faire attention aux deux hommes, qui tentaient de les protéger des démons.
Elles arrivèrent dans la cuisine, où les rares clients et la serveuse étaient caché. Saeko tenait toujours le bras de sa nouvelle amie. Soudain cette dernière lui murmura qu'ils n'étaient pas en sécurité ici. Et qu'un démon était déjà dans la place. Mais alors que devaient-elles faire. Elle leva le regard vers Lilian. Et ne savait pas du tout comment elle pouvait savoir cela, mais décida de lui faire confiance. Elle savait comment on pouvait fabriquait de l'eau bénite. Mais est-ce que serait vraiment utile, parce que savoir qui était le démon, ne l'aiderait pas vraiment à le vaincre. "On peut peut-être.... disons que je sais comment on fait de l'eau bénite."Fit Saeko en sortant la croix qu'elle portait autour du cou. La jeune fille n'était pas vraiment croyante, mais bon disons que savoir que les démons existaient, pouvait aider à croire . Et puis c'était un élément indispensable pour bénir de l'eau. Saeko ouvrit les placards pour y trouver un saladier et fit couler de l'eau dedans. Elle prit la croix dans sa main et la plongea dans l'eau, en récitant l'une des prières que Blood leur avait apprit. Une fois fini, elle leva les yeux vers Lilian se demandant ce qu'elle pouvait en faire maintenant.
Mar 9 Juin - 19:10
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Ithuriel avait à présent acquis la certitude qu’au moins une abomination se trouvait dans le restaurant. Le chasseur venu les alerter d’une attaque imminente des démons était possédé. Ithuriel en aurait mis sa main à couper même si elle ne disposait à l’heure actuelle d’aucune preuve pour étayer sa théorie. Il s’agissait juste d’une intuition. Un irrépressible sentiment de déjà-vu. N’avait-elle pas combattu des millénaires durant les représentants de cette sombre engeance ? Quand bien même elle avait perdu le don de voir au-delà des apparences et d’entrapercevoir le véritable visage d’un démon, le fait est que le frisson qui était descendu le long de son échine quand le regard du dénommé Danny s’était posé sur elle lui était suffisamment familier pour lui faire redouter le pire. Il fallait faire quelque chose.
Aussi Ithuriel prit-elle le risque de prévenir sa compagne du danger les menaçant. Elle risquait d’avoir besoin d’aide. Si elle avait pu éviter de mêler une innocente à tout cela, elle se serait débrouillée seule. Mais une paire de bras supplémentaires ne serait pas de trop pour empêcher les démons de mettre le restaurant à feu et à sang et les empêcher surtout de s’en prendre aux clients apeurés roulés en boule dans un coin de la cuisine. Charlie pourrait sûrement les aider à venir à bout de la menace. Mais encore fallait-il pouvoir le prévenir sans alerter le démon. Surtout si celui-ci avait des alliés dans la place.
Tandis que cette pensée traversait l’esprit d’Ithuriel, la jeune femme dévisagea tour à tour chacun des clients recroquevillés dans leur coin. Ils paraissaient tous innocents et effrayés. Leur terreur paraissait vraiment sincère. Peut-être étaient-ils tous innocents ? Peut-être Danny était-il le seul à être possédé ? Mais comment en avoir le cœur net ? Le seul moyen d’écarter tout doute était encore de les tester et de voir comment ils réagissaient au contact du sel ou de l’eau bénite.
Et ensuite ? Que faire ? Ithuriel savait pertinemment qu’elle n’était pas de taille à affronter un démon. Plus maintenant. Les démons étaient des créatures extrêmement puissantes comparées à un humain lambda. Même un démon situé tout en bas de la chaîne alimentaire pouvait représenter une menace de taille pour n’importe qui – même un ange déchu à présent privé de tous ses pouvoirs. Le combattre directement était donc hors de question. Elle ne tiendrait pas plus de quelques minutes et ne souhaitait surtout pas risquer la vie de Saeko et celles des autres clients. Elle allait devoir réaliser un exorcisme et renvoyer cette abomination là où était sa place : en enfer ! Mais pour ce faire, encore fallait-il affaiblir la créature afin de prendre le dessus sur elle suffisamment longtemps pour réaliser ledit exorcisme.
C’est à ce moment-là que Saeko fit remarquer à Ithuriel qu’elle savait faire de l’eau bénite. Excellente nouvelle. Ithuriel en avait un peu sur elle, mais cela ne serait jamais suffisant pour tester tous les clients et ensuite affaiblir un démon. Aussi fit-elle signe à Saeko de s’atteler immédiatement à la tâche. Elles allaient en avoir besoin d’une importante quantité.
— Qu’est-ce que vous faites ? demanda alors la serveuse, attirée par la soudaine activité de Saeko. — Nous avons besoin d’armes pour nous défendre, répondit Ithuriel. Juste au cas où les chasseurs ne suffisent pas à assurer notre protection. (Elle avait ajouté cela d’une voix se voulant rassurante. Mais la serveuse se contenta de l’observer un long moment en plissant les yeux.)
Ithuriel ne pouvait pas lui en vouloir de douter d’elle. Elle semblait connaître les deux chasseurs ayant pris en charge la défense du restaurant. En plus d’être dans le secret, peut-être était-elle à sa manière une connaisseuse. Peut-être se posait-elle les mêmes questions qu’Ithuriel. Peut-être se demandait-elle si Ithuriel n’était pas elle-même une démone. Après tout, elle était entrée dans le restaurant peu de temps avant l’arrivée de Danny et elle était nouvelle en ville. C’était la première fois qu’elle posait les yeux sur elle. Le doute était donc permis. Mais une fois encore, ce n’est pas tant cela qui dérangea Ithuriel. Un nouveau frisson venait de descendre le long de son échine. Se pouvait-il qu’il y ait non pas un mais deux démons dans le restaurant ?
— Où en est cette eau bénite ? demanda Ithuriel en se retournant vers Saeko.
Au même instant, la Japonaise acheva la prière qu’elle récitait afin de consacrer cette eau banale tirée d’un vulgaire robinet. Peut-être n’était-ce pas une eau bénite de grand standing mais au moins ferait-elle amplement l’affaire compte tenu de la situation. Et se retournant vers la nouvelle venue en ville, Saeko l’interrogea silencieusement sur la marche à suivre maintenant.
Ithuriel demeura pensive un moment. Puis elle se tourna vers les clients toujours recroquevillés dans un coin de la pièce et demanda :
— Quelqu’un aurait-il sur lui une bombe en spray ? Un flacon de parfum ou un brumisateur ? — J’ai un brumisateur sur moi, répondit une cliente apeurée en tirant une petite bouteille de son sac.
Ithuriel vint à sa rencontre et s’empara du flacon avant d’en vider le contenu dans l’évier à côté de sa jeune acolyte japonaise. Le flacon était en métal. Ithuriel le retourna et tira de sa ceinture une dague dont elle se servit pour graver un symbole sous la bouteille. Elle ne se préoccupa pas de la réaction de Saeko à la vue de la lame effilée. Elle avait bien plus urgent à faire dans l’immédiat. La menace était on ne peut plus sérieuse. Elle aurait tout le temps de s’expliquer plus tard si nécessaire.
Une fois la rune énochienne gravée sous le flacon, Ithuriel le tendit à Saeko.
— Remplissez-le d’eau bénite, souffla-t-elle en indiquant le saladier d’un geste du menton. Cela vous fera une arme. Quand bien même cela ne le tuera pas, au moins il devrait être ralenti suffisamment longtemps pour nous permettre de…
Ithuriel fut coupée au milieu de son explication par des bruits de lutte provenant de la pièce adjacente. Elle échangea un regard inquiet avec Saeko avant de se précipiter pour jeter un coup d’œil à travers le hublot de la porte séparant la cuisine de la grande salle. Le démon venait de projeter l’autre chasseur contre un mur et celui-ci s’était écroulé au sol à moitié sonné. Le démon se rapprochait maintenant de lui lentement. Un rictus étirait ses lèvres. Un sourire de prédateur salivant d’avance devant son repas. Ses yeux étaient noirs comme une nuit sans lune. Deux puits sans fond ouvrant sur le néant. Ithuriel et Saeko avaient vu juste : la menace était bien réelle. Le méchant loup était entré dans la bergerie.
— Du sel ! s’exclama Ithuriel en se retournant vers Saeko. Il va nous falloir du sel. — Et pourquoi faire au juste, trésor ? demanda la serveuse d’une voix salace.
Ithuriel se détourna de la porte juste à temps pour poser les yeux sur la femme qui lui avait servi son chocolat chaud moins d’un quart d’heure auparavant. Cette même femme, si douce et si chaleureuse, arborait à présent un sourire vicieux et lubrique tandis qu’elle se passait la langue sur les lèvres. Et son regard s’était également vidé de toute humanité à présent que ses iris étaient remplacés par ces deux gouffres sans fond noirs comme la nuit éternelle.
Avant qu’Ithuriel ait pu faire un geste pour brandir son arme, la serveuse bondit sur elle et referma sa poigne de fer autour du cou gracile de l’ange déchu. Brusquement privée d’air, la jeune femme se mit à suffoquer en se débattant inutilement. La force brute de la démone était telle qu’Ithuriel sentit une pointe de douleur irradier dans son dos lorsqu’elle fut plaquée sans ménagement contre le mur derrière elle. Et son champ de vision commença à réduire rapidement tandis que la poigne de son adversaire se resserrait lentement en la privant petit à petit de ce qui lui restait d’étincelle de vie.
— Saeko…, parvint à articuler Ithuriel quand bien même le mot fut à peine audible.
Mer 17 Juin - 14:25
Nao Fujiwara
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Artefact en sa Possession : 1 Relance fil rouge Plumes de Pouvoir :
Saeko venait de terminer son eau bénite, elle était entrain de chercher un moyen de pouvoir s'en servir comme arme, mais sa nouvelle amie, fut plus réactive, et avait déjà demanda un spray ou quelque chose comme ça. Saeko n'en revenait pas, elle était venue pour prendre un café et se mettre à l'abri de la pluie, et maintenant, elle était entrain de préparer de l'eau bénite pour se battre contre des démons, tout ça n'avait pas le moindre sens. Heureusement une cliente avait ce qu'il faut et elle le donna à Lilian, qui était entrain de graver un symbôle dessous. Une fois qu'elle eut en main, Saeko le retourna et regarda le dessin avec insistance. Elle ne savait pas trés bien quoi en penser, mais elle avait tout ces dessins dans son sac, peut-être que cela allait les aider, et que c'était un symbôle quelconque de protection, ou d'attaque. La petite asiatique ne s'y connaissait pas assez pour le dire, mais elle fit confiance à sa nouvelle amie et se mit à remplir le brumisateur avec de l'eau bénite.
Soudain un bruit effroyable se fit entendre à côté, Saeko échangea un regard avec Lilian, avant de replonger dans sa tache, de remplir son spray avec de l'eau bénite. Pendant ce temps, la jeune femme était allé voir ce qui se passait dans la salle à côté. Elle ne semblait pas enchanté par ce qu'elle pouvait voir, et elle commença à dire qu'il leur faudrait du sel. Saeko se souvenait en avoir vu sur l'étagère du haut quand elle cherchait un saladier. Mais d'avoir pu dire à Lilian où elle pouvait le trouver, la serveuse se transforma en démon. Enfin elle l'avait toujours été, mais dévoiler enfin sa vraie nature. Elle se rua sur Lilian, et Saeko ne savait pas trés bien ce qu'elle devait faire. Elle entendit la jeune femme cria à l'aide. Elle attrapa le saladier encore à moitié plein d'eau, et le jeta sur la tête du démon, l'eau et le saladier atterrirent sur la tête du démon, qui cria en fumant et quitta la pièce pour rejoindre son comparse dans la salle de restaurant. Saeko courut vers le placard pour prendre le kilo de sel qu'elle avait vu. Et s’arrêta devant la porte, ne sachant pas trés bien ce qu'elle devait faire avec. Elle regarda Lilian un peu désespérée, avant de se souvenir des leçons des Blood et sursauta avant de commencer à verser le sel le long de la porte. Une fois sa tache terminée, elle se redressa, et se tourna vers Lilian. "ça va?" lui demanda-t-elle en tenant toujours son paquet de sel devant elle, comme un bouclier qui pourrait la protéger des démons qui se trouvaient de l'autre côté de la porte. "Qu'est-ce qu'on fait maintenant?"demanda la petite asiatique, en regardant autour d'elle, les clients s'étaient recroquevillés dans un coin, et Saeko tremblait toujours comme une feuille.
Jeu 18 Juin - 21:34
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Ithuriel eut beau se débattre, la démone tint bon et elle ne put se dégager de sa prise. Son adversaire était une abomination. Elle avait une force surhumaine et n’avait à fournir pratiquement aucun effort pour maintenir la déchue contre le mur en la soulevant à quelques centimètres au-dessus du sol d’une seule main. Ithuriel sentait ses pieds se débattre en vain dans le vide. De même qu’elle sentait peu à peu l’air se raréfier dans ses poumons. Elle suffoquait. Et déjà son champ de vision s’assombrissait sur les bords. Elle ne pouvait que fixer un regard horrifié sur la démone en train de lui ôter la vie.
— Mystick t’envoie ses salutations, souffla alors la serveuse au visage d’Ithuriel en arborant un sourire lubrique et mauvais à souhait. (Le genre dont seul un démon était capable.) Malheureusement, tu ne pourras certainement pas lui rendre la pareille une fois que j’en aurai fini avec toi. (Son sourire s’étira en un rictus machiavélique et la pression autour de la gorge d’Ithuriel augmenta encore plus.)
C’est à ce moment-là qu’Ithuriel était parvenue malgré la pression exercée sur sa trachée à souffler le nom de Saeko. Elle avait besoin de l’aide de la Japonaise. Le manque d’air avait engourdi ses membres et sa dague avait quitté sa main pour venir s’écraser au sol dans un bruit mat. Ithuriel était à présent désarmée et à la merci de son adversaire. Elle ne pourrait pas s’en sortir sans le secours de sa nouvelle alliée. Le temps lui était compté. Il ne lui restait plus que quelques secondes à vivre désormais.
Heureusement, Saeko ne se laissa pas dominer par sa peur ou son angoisse. Elle fit même preuve d’un certain sang froid en osant se porter au secours d’une illustre inconnue. Les oreilles d’Ithuriel sifflaient à cause du coup reçu à la tête quand la serveuse l’avait plaquée sans ménagement contre le mur de la cuisine. Néanmoins, elle perçut très clairement le tintement métallique qui accompagna le coup porté à la démone par Saeko avec le saladier en inox. L’eau bénite gicla au visage de l’abomination et la chair de son visage et de ses avant-bras se mit à fumer là où l’eau sacrée était entrée en contact avec sa peau.
D’un coup, la pression exercée sur la trachée d’Ithuriel se relâcha et la déchue tomba à genoux au sol en inspirant à grandes goulées cet air précieux dont elle avait été privée jusqu’à maintenant. La brûlure qui se répandit dans ses poumons lui arracha quelques larmes, mais ce ne fut rien en comparaison du soulagement qui illumina son visage à présent couvert lui aussi d’eau bénite. Un haut-le-cœur manqua cependant lui faire rendre son chocolat chaud. L’air était désormais chargé d’une odeur acre de peau calcinée. Mais la démone avait disparu. Elle s’était volatilisée. Les portes battantes séparant la cuisine de la salle principale oscillant dans le vide, Ithuriel en conclut qu’elle s’était très certainement repliée dans la pièce à côté où se trouvait son acolyte. Aussi agita-t-elle fébrilement la main en direction de la porte pour rien. Saeko s’était déjà emparée d’un sac contenant du sel et tracé une ligne défensive en travers de la porte pour empêcher les deux démons d’accéder aux cuisines.
— Excellent, souffla Ithuriel d’une voix rauque. Bonne initiative. (Cette jeune fille ne manquait pas de sang froid et de discernement. Elle avait agi rapidement et efficacement sans laisser la peur avoir raison d’elle. Et ce faisant, elle lui avait sauvé la vie. Ithuriel lui serait redevable.) Merci. (La voix de la déchue était toujours cassante. La faute à sa gorge tuméfiée. Elle aurait besoin de quelques jours pour que la guérison fasse son effet et que disparaissent les bleus qui ne manqueraient pas de consteller sa peau d’ici quelques minutes ou quelques heures. Mais le mot suffit à faire passer suffisamment d’émotion malgré la situation tendue qui n’était pas encore complètement réglée.)
Ithuriel dut s’appuyer sur le mur pour se remettre debout. Son équilibre était fragile et ses jambes ne parvenaient pas à supporter tout son poids. Elle avait la tête qui tournait un peu, mais elle avait connu pire. L’heure n’était pas venue de panser ses blessures et de relâcher son attention. Saeko, les clients du restaurant et elle-même étaient encore loin d’être sortis d’affaire. Et comme de fait, les mots de la Japonaise firent écho aux siens lorsque celle-ci demanda ce qu’il fallait faire maintenant.
Ithuriel observa en silence sa nouvelle alliée avant de porter son attention sur les clients tétanisés ne sachant plus ou se mettre. Ils regardaient Saeko et Ithuriel comme si les deux femmes étaient à deux doigts de déclarer leur mise à mort immédiate. Et justement, cette pensée amena la déchue à arracher des mains de sa compagne le brumisateur avant de s’avancer vers les clients qu’elle aspergea de l’eau bénite à qui elle devait la vie. Il ne se passa rien. Ithuriel soupira de soulagement.
— Pour l’instant, nous n’avons plus rien à craindre, dit-elle calmement. (Sa voix était encore rauque et hachée.) Il n’y a plus aucun démon dans cette pièce. (Ce qui était vrai. Les clients venaient tous d’être testés et Ithuriel avait été aspergée d’eau en même temps que la démone. Quant à Saeko, elle avait mis les mains dans le saladier pour récupérer la croix dont elle s’était servie pour sanctifier cette eau. En somme : ils avaient tous réussi cet examen. La menace était écartée.) Et les démons ne peuvent pas franchir une barrière de sel, ajouta-t-elle en désignant la ligne blanche tracée par Saeko. Ils ne peuvent donc pas nous atteindre ici. Nous sommes en sécurité. Vous n’avez plus rien à craindre.
Ithuriel avait achevé sa phrase en posant les yeux sur sa compagne qui tremblait comme une feuille. Il n’y avait cependant plus rien à craindre. Elle était sur le point de le répéter pour soulager Saeko quand une voix s’éleva depuis la pièce adjacente. Une voix de femme. Celle de la serveuse.
— Lilian ! cracha avec venin la démone. Sors de ton trou ou un innocent devra payer les conséquences de ta lâcheté. (Un gémissement de douleur arracha un frisson à Ithuriel.) Allez ! Sors de là !
Ithuriel échangea un regard avec Saeko. Les paroles prononcées par la démone pendant que celle-ci tentait de lui tordre le cou lui revinrent en mémoire. Elle avait fait référence à Mystick. Une démone. Une abomination qu’Ithuriel avait rencontrée quelques mois auparavant. L’humaine était parvenue à déjouer les plans ourdis par cette vile créature, mais sans réussir hélas à la renvoyer d’où elle venait ; la démone avait pris la fuite sans demander son reste avant qu’Ithuriel ait pu lui faire son affaire. Elle avait de toute évidence la mémoire longue et le bras tout aussi long pour avoir envoyé ses laquais à sa poursuite. Et elle avait également la rancune tenace.
Ithuriel se détourna de Saeko et s’avança vers la porte séparant la cuisine de la grande salle. Comme il s’agissait de portes battantes, il lui suffit de les pousser pour ouvrir la voie sans briser l’épaisse ligne de sel protégeant les individus calfeutrés dans la cuisine. Elle pouvait ainsi faire face à la serveuse tout en demeurant en sécurité avec les clients innocents ayant risqué leur vie à cause d’elle apparemment. Il ne faisait aucun doute que ces démons n’avaient pas attaqué au hasard. Ils étaient là pour elle. C’était un piège et elle était tombée dedans comme une novice sans même s’en rendre compte.
La voie à présent dégagée, Ithuriel découvrit un spectacle qui la glaça d’effroi : la serveuse se tenait au centre de la pièce, le visage et les avant-bras couverts de brûlures. Dans son dos se dressait son acolyte possédant Danny. Il tenait à bout de bras un corps inerte respirant à peine et tellement passé à tabac que la déchue s’étonnait qu’il soit encore en vie. L’autre chasseur : Charlie. Il était méconnaissable. Il y avait peu de chance qu’il s’en sorte indemne s’il n’était pas conduit à l’hôpital de toute urgence. Les démons ne semblaient cependant pas s’en soucier le moins du monde. Rien d’étonnant à cela dans le fond. Après tout, c’était des démons. Des abominations sans compassion. Des monstres sanguinaires.
— De deux choses l’une, dit la démone. Soit tu viens avec nous de ton plein gré ; soit nous tuons tout le monde. À commencer par lui. (Elle fit un signe de la tête par-dessus son épaule et son compagnon arracha un cri de douleur au chasseur déjà fort amoché.) Alors ? — Qu’est-ce que vous me voulez ? demanda Ithuriel en cherchant des yeux quoi que ce soit pouvant lui être utile pour prendre l’avantage sur deux démons. Pourquoi nous avoir attaqués ? — Mystick voulait te faire parvenir ses plus sincères salutations, répondit la serveuse avec son sourire malveillant. Et elle a demandé à ce qu’on lui rapporte ton cœur comme preuve que le message a bien été transmis. Elle n’a pas oublié votre dernière rencontre. Disons qu’elle a encore beaucoup de mal à tourner la page et à tirer un trait sur cette histoire. (Les yeux de la démone étaient aussi noirs que les ténèbres insondables d’un abîme sans fond. Pourtant, Ithuriel crut y discerner l’éclat d’une lueur qui ne fit qui lui arracher un nouveau frisson : la malveillance à l’état brut. La raison pour laquelle elle avait toujours abhorré ces abominations. La raison pour laquelle elle les avait traquées sans relâche et fait de son mieux pour les faire disparaître de la Création.) Que vas-tu faire, alors ? Venir avec nous sans faire d’histoire ou est-ce que nous allons d’abord devoir refaire la décoration de ce vrai taudis ? Je pensais à un peu de… rouge ! ajouta-t-elle en souriant de plus belle.
Les yeux d’Ithuriel se posèrent sur la porte à l’autre bout de la pièce. Et plus particulièrement sur cette fine ligne blanche qui avait retenu son attention. D’autres lignes de sel étaient alignées devant chaque fenêtre de la salle. Cette fois-ci, ce fut au tour de la déchue de sourire. Ces démons n’étaient que des laquais. Des sous-fifres. Ils avaient beau bomber le torse et jouer les durs, ils n’étaient pas forcément très futés pour autant. La preuve : celui ayant pris possession de Danny avait si bien joué son rôle que les démons se retrouvaient bloqués dans le restaurant sans même s’en être encore rendu compte. La porte d’entrée et les fenêtres étaient condamnées et Saeko avait sans le savoir bouclé l’autre issue et enfermés les démons dans leur propre piège. Quelle ironie du sort.
— Qu’est-ce qui te fait sourire ? demanda la démone tandis qu’un sillon se creusait sur son front sous le coup de l’appréhension.
Pour toute réponse, Ithuriel rétorqua :
— Exorcizamus te, omnis immundus spiritus, omnis satanica potestas…
Les yeux de la démone s’écarquillèrent de terreur en entendant les paroles de la déchue. C’était là le seul moyen de se débarrasser de cette menace : un exorcisme. La serveuse se jeta en avant vers Saeko et Ithuriel se tenant dans l’embrasure de la porte, mais la ligne de sel l’empêcha de se saisir d’Ithuriel qui poursuivit l’exorcisme en récitant les vers latins avec une régularité de métronome, comme si elle s’exprimait tout naturellement dans sa langue maternelle.
— … omnis incursio infernalis adversarii, omnis legio, omnis congragatio et secta diabolica. Ergo, omnis legio diabolica, adjuramus te…
La démone se débattit sous les yeux d’Ithuriel en hurlant de douleur et en portant ses mains à sa tête comme si cette dernière était sur le point d’imploser à tout moment. Dans le fond de la pièce, l’autre démon avait lâché le corps presque sans vie de Charlie et était tombé à genoux en se tenant la poitrine des deux mains. La serveuse décocha un regard noir à Ithuriel.
— Arrête ça tout de suite ! Ou sinon… — … cessa decipere humanis creaturas, esque æternæ perditionis venenum propinare…
Le démon possédant Danny fut le premier à tousser et à cracher une épaisse fumée opaque. Plus les mots se déversaient de la bouche d’Ithuriel et plus la fumée recrachée par Danny devenait épaisse et noire. Il finit par s’écrouler au sol, inconscient, tandis que ses yeux roulaient dans leurs orbites et que les derniers vestiges de la fumée s’écoulaient enfin par sa bouche. La serveuse quant à elle combattait l’exorcisme de toutes ses forces. Elle était plus coriace que l’autre démon. Et lançant un dernier regard noir à la déchue, elle se précipita aussi rapidement que le lui permettaient ses jambes tremblantes en direction des corps inertes des deux chasseurs.
— Arrête ça… tout de suite ou… ou je les tue, dit-elle avec difficulté. Arrête ou… (Elle toussa à son tour et de la fumée commença à s’échapper de sa bouche.) Arrête… ou…
Les mots continuaient de sortir de la bouche d’Ithuriel en un flot ininterrompu de vers latins sacrés et insupportables pour des oreilles démoniaques. Elle ne pouvait pas céder au chantage de la démone. Il y avait dans ce restaurant six autres innocents en plus des deux chasseurs. Une ou deux vies n’étaient pas cher payé si cela permettait d’en sauver six autres. Un choix terrible, elle en avait conscience. Mais un choix qu’elle devait faire. Ces hommes étaient des chasseurs. Ils connaissaient les risques inhérents à leur métier et c’est sûrement un sacrifice qu’ils consentiraient à faire si l’occasion s’était présentée de leur demander leur avis. Aussi Ithuriel poursuivit sur sa lancée. Redoublant de vigueur et de force quand la démone tendit la main vers Danny pour abréger les souffrances du malheureux.
— Ab insidiis diaboli, lera nos, Domine. (La main de la démone s’écarta du chasseur avant d’avoir pu lui faire le moindre mal. Elle tomba à genoux au sol en se tenant la gorge et en suffoquant.) Ut Ecclesiam tuam secua tibi facias libertate servire… (Elle poussa un cri inhumain en levant la tête vers le plafond.) … te rogamus, audi nos ! s’exclama Ithuriel en achevant la prière sacrée.
La serveuse lâcha une dernière plainte assourdissante et son nuage de fumée monta au plafond pour rejoindre celui de son acolyte. La fumée s’embrasa alors et se dissipa brutalement dans une explosion acre qui fit s’abattre sur le restaurant un silence de mort quand le calme revint enfin.
Ithuriel sentit ses jambes se dérober sous elle et elle tomba à genoux en portant une main à son nez. Quand elle baissa son regard sur ses doigts, elle découvrit ces derniers rouges de sang. La démone ne s’était pas laissé faire. Ithuriel en avait payé le prix. Sa tête tournait et elle était pâle à présent. Et elle tremblait aussi. Mais elle savait désormais que tout danger était écarté pour de bon.
— Les chasseurs, souffla-t-elle en voyant Saeko se pencher vers elle, inquiète. Il faut les conduire aux urgences sans attendre. Avant qu’il ne soit trop tard.
Sam 18 Juil - 19:21
Nao Fujiwara
Créature ~ Si Particulier
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Artefact en sa Possession : 1 Relance fil rouge Plumes de Pouvoir :
Saeko n'avait pas tout trés bien compris ce qui venait de se passer, mais les deux démons étaient hors état de nuire. Elle soupira de soulagement, soudain elle vit Lilian tombait à genoux, elle se précipita vers elle pour l'aider à se redresser. Si elle avait bien compris les démons étaient en réalité venus pour elle. Saeko ne savait pas trés bien si il fallait lui en vouloir ou pas, mais sans doute que personne ne serait en vie sans elle, et de plus, les démons étaient partout, ils auraient trés bien pu venir sans qu'elle n'y soit pour rien. Saeko avait reconnu l'exorcisme que Blood avait essayé de leur apprendre, mais elle n'avait pas vraiment une bonne mémoire. Le moyen de faire de l'eau bénite était plus simple, et la prière bien plus courte que ce long exorcisme. Comment elle pouvait s'en souvenir par coeur, c'était bien un truc que la jeune fille n'arrivait pas à comprendre, mais peu importe elle avait réussi. Saeko se trouvait prés de la jeune femme qui lui murmura de conduire les chasseurs aux urgences, mais il faudrait aussi qu'elle y aille, elle était toute pale.
"Tu sais, il faudrait que tu y ailles aussi!"fit la petite asiatique en regardant autour d'elle, si elle pouvait trouver un téléphone. Elle se tourna vers les clients du bar, et le cuisiner des lieux tendit le bras vers le comptoir, où elle remarqua un téléphone. Elle se précipita vers l'appareil et composa le numéro des urgences. Les pompiers lui répondirent qu'ils arrivaient dans cinq minutes. La jeune femme en profita pour couvrir les deux chasseurs, le dénommé Charlie était plutôt mal en point, et Danny était semble-t-il pas blessé, sans doute seulement inconscient, suite au traumatisme qu'il avait subi. Mais la serveuse était sans vie, le démon s'était battu contre l'exorcisme avec un tel acharnement que la vie de la serveuse s'était éteinte avant la fin. Quelques minutes plus tard, les pompiers arrivèrent et amenèrent les deux chasseurs à l’hôpital, Saeko espéra qu'ils s'en sortiraient vivant. Les autres clients et le cuisiner était partit sans demander leur reste, sans doute chez elle. Cette aventure se terminait là, mais Saeko en vivrait bien d'autres avant la fin.
FIN POUR MOI! Merci beaucoup pour ce RP! Tu fais de belles réponses. Bravo!
Mer 22 Juil - 16:11
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Ithuriel se sentait faible et il y avait de quoi. Exorciser des démons n’avait rien d’une partie de plaisir. C’était même tout le contraire. Et ce d’autant plus quand l’abomination exerçait toute sa volonté à ne pas être expulsée du corps de son hôte. Cela avait été le cas avec la serveuse et Ithuriel en avait payé le prix : une douleur lancinante dans son crâne présageait d’une violente migraine qui mettrait sûrement plusieurs heures à se dissiper et peut-être aurait-elle besoin d’une longue nuit de sommeil réparateur pour récupérer en grande partie les forces qui lui manquaient présentement. En somme, rien de bien inquiétant. Cela aurait pu être pire. Ils s’en sortaient tous très chanceux.
— Ne vous faites pas de souci pour moi, répondit la déchue quand son amie asiatique se pencha vers elle en lui recommandant de suivre son propre conseil : se rendre aux urgences. C’est surtout eux qui ont besoin de voir un médecin. (Ithuriel désigna du menton les corps inertes à l’autre bout de la pièce.) Moi je men sortirai sans séquelles. Eux ne peuvent pas en dire autant. Il leur faut un médecin et vite.
Ithuriel regarda Saeko chercher un combiné du regard et lorsque la jeune adolescente disparut de son champ de vision, la déchue se douta qu’elle avait dû mettre la main sur ce qu’elle cherchait. Les minutes qui s’égrenèrent ensuite perdirent toute signification à ses yeux. Son esprit était comme déconnecté de la réalité. Égaré hors de la pensée et du temps. Sourd et insensible aux stimuli environnants. Et ce n’est que lorsqu’un urgentiste se pencha vers elle en lui demandant comme elle se sentait qu’Ithuriel reprit enfin contact avec la réalité.
— Mademoiselle, comment vous sentez-vous ?
Ithuriel ne répondit pas tout de suite. Ses yeux venaient de se poser sur les autres urgentistes occupés à installer sur une civière l’un des deux chasseurs blessés. Non loin, une femme était penchée sur un sac mortuaire dont elle tira la fermeture éclair afin de faire disparaître le visage tuméfié d’une femme portant un tablier autour de la taille. Les deux chasseurs s’en tireraient probablement – autant Charlie que Danny – mais la serveuse, elle, n’avait pas survécu à l’exorcisme…
Une pointe de tristesse serra le cœur de la déchue. Une innocente avait perdu la vie aujourd’hui tout ça à cause d’elle et d’une mauvaise rencontre qu’elle avait faite voilà de ça plusieurs mois. Ithuriel s’en voulait d’avoir apporté la ruine sur une innocente. Cela allait à l’encontre de la mission que son Père lui avait jadis confiée. Elle avait prêté serment de protéger les innocents et elle avait failli. Une fois de plus. Encore et toujours comme si telle était la malédiction qui lui collait à la peau.
— Bien, répondit finalement Ithuriel d’une voix éteinte. Je me sens bien. Merci.
Physiquement du moins. Aussi ne demeura-t-elle qu’une quinzaine de minutes en compagnie de ces aimables urgentistes avant de signer une décharge lui permettant de prendre congé. Les policiers ayant été appelés sur les lieux du crime prirent ses coordonnées et l’informèrent qu’ils auraient certainement des questions à lui poser dans les jours à venir mais qu’elle était libre pour l’heure de rentrer chez elle et de faire son possible pour se remettre de cette « terrible » épreuve.
Ithuriel regarda la dernière ambulance s’éloigner du restaurant. Deux autres s’étaient d’ores et déjà empressées de conduire les deux chasseurs miraculés aux urgences. Et tout d’un coup, le restaurant redevint étrangement silencieux. Cela en était sinistre. Les clients ayant survécu à l’attaque s’étaient tous éclipsés pour rentrer se mettre à l’abri chez eux. Ithuriel et son amie étaient les dernières encore sur place. L’heure était venue pour les deux femmes de se séparer maintenant.
Ithuriel remercia une fois encore la jeune asiatique et après lui avoir assuré une fois de plus qu’il n’y avait aucune raison de s’en faire pour elle, la déchue la regarda s’éloigner rapidement dans la rue avant de disparaître au coin de la rue. Elle était désormais la dernière sur les lieux du crime.
Elle balaya du regard une dernière fois la devanture du restaurant avant de prendre congé à son tour. Cela aurait pu être bien pire. Cela risquait même de le devenir incessamment sous peu. Comme de fait, Huntfield n’avait rien d’un petit coin de Paradis sur terre. Ithuriel n’était pas au bout de ses peines. Ce qui s’était passé aujourd’hui n’était hélas que les prémices d’événements plus sombres encore à venir. Mais elle était encore loin de s’en douter pour l’instant…
Spoiler:
HRP : sujet terminé.
Merci à toi. Comme je l'ai déjà dit : ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais, mais le résultat m'a grandement plu. Au plaisir de remettre ça un jour prochain.