III.03 Et si le surnaturel n'avait pas existé
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III.03 Et si le surnaturel n'avait pas existé

Lun 4 Mai - 12:16
Invité
Anonymous
Invité


C'était le 4 mai 2010. Une date qui pouvait ne rien signifier pour la majorité des gens, mais pour Anaëlle Anderson, c'était un jour qu'il appréhendait depuis longtemps. Depuis un an, elle avait été déployé avec son régiment en Irak. Cette guerre de l'autre côté de l'océan coûtait des vie à tellement de gens, Irakiens et Américains, civils et soldats. Le soldat qu'Anaëlle en avait vu de toute les sortes dans ce pays en guerre. Des choses qu'elle ne serait pas prête d'oublier, sûrement pas. L'horreur, dans toute sa splendeur, voilà à quoi elle avait eut droit. Elle s'était engagée jadis, ne se doutant pas du vrai visage de la guerre. Quand elle était petite, elle avait souvent des films de guerre en compagnie de son père (attention, elle avait quand même plus de douze ans à ce moment, pas quand elle était une gamine d'à peine huit ans!). Et pourtant, ces films ne l'avaient pas choqué. Il y avait la censure dans les films. Par dans un pays en guerre. Anaëlle faisait partie de l'armée de terre, elle conduisait les chars, une cible de choix donc pour leurs ennemis. Elle se souvenait encore parfaitement de cette journée où elle faisait partie d'un convoi de char qui devait se rendre dans une autre base. Ils étaient cinq chars sur un chemin, à se suivre sans se douter de ce qui allait arriver. Anaëlle se trouvait en deuxième position. Elle se rappelait quand son coéquipier lui avait fait une blague, une blague stupide à propos des irakiens. Il avait éclater de rire, alors que le premier char explosait devant eux. La conductrice n'avait pu éviter la collision. Le choc avait été dur contre l'épave de l'autre char. Elle avait porté la main à son front et sur ses doigts se trouvait un peu de sang. Rien de grave sans doute. Elle se tourna vers son coéquipier :

- Smith, ça va?

Le dénommé Gabriel Smith semblait sonné, mais il allait bien. On ne pouvait pas en dire autant des soldats qui se trouvaient dans le véhicule devant eux. Elle vit un corps à moitié calciné à côté de l'épave. Elle ne pouvait même pas dire qui il était. Il était mort sans même avoir eu le temps de le réaliser sans doute.

- Il faut qu'on dégage d'ici. Capitaine, on prend la tête du convoi?

Smith venait de s'adresser à la radio, afin d'obtenir les ordres, savoir comment agir. Ni Anaëlle, ni Gabriel ne pouvait décider en ce moment. Les gradés avaient cette responsabilité. Le capitaine Novak allait prendre la décision, le plus rapidement possible on l'espérait. Il y avait peut-être des survivants dans le char touché, mais ils ne pouvaient pas en être certains. Il ne fallait pas mettre la vie de tous en danger.

- Allez-y, on vous suit.

On abandonnait derrière les survivants, s'il y en avait. Ils ne pouvaient pas prendre le risque de tomber dans une embuscade non plus. Anaëlle avait donc reculé un peu, se dégager de l'épave, afin de la contourner et reprendre la route. Cette journée-là, ils avaient perdus cinq coéquipiers. C'était toujours difficile de perdre des soldats, surtout quand on les connaissait. Anaëlle ne s'y faisait jamais vraiment. En plus, elle n'oubliait pas la vision du corps qui brûlait. Auraient-ils pu venir en aide aux autres qui devaient se trouver dans l'épave? Peut-être que oui, peut-être que non. Elle ne le saurait jamais. Elle avait suivi les ordres du capitaine Novak et elle ne devait pas s'en faire avec le passé sinon elle deviendrait complètement folle.

Mais aujourd'hui enfin, elle était de retour au pays. Elle devrait tenter de retrouver une vie normale. Ce ne serait pas évident. Elle ne connaissait rien d'autre que son métier de soldat. Anaëlle devrait se faire à la vie de civil. Pour quelques temps du moins. Elle aurait à passer quelques tests psychologiques, elle serait débriefée puis pendant quelques temps, elle serait en vacance. Mais elle avait oublié ce qu'on faisait durant ses temps libres. Rencontrer des amis, aller boire un café ou une bière. Aller au cinéma? Ou peut-être voyager un peu. Mais tout cela lui semblait bien étrange après avoir vécu la guerre. En plus, elle n'avait pas de famille qui l'attendait. Ses parents viendraient peut-être la voir à son arrivée au pays, mais elle n'avait pas de mari, pas d'enfants comme beaucoup de ses coéquipiers. Ils atterrirent finalement sur le sol américain alors que le soleil était près du zénith. Elle était fébrile, attendant avec impatience ce moment. Qu'est-ce qui avait changé en un an au pays? Elle récupéra son sac en même temps que Smith. Lui, il avait le sourire aux lèvres et ne tenait plus en place. Sa femme l'attendait. Il en avait de la chance! Et sa bonne humeur était contagieuse, Anaëlle avait désormais un petit sourire lorsqu'elle salua son collègue et le laissa retrouver sa femme pendant qu'elle cherchait des yeux un visage familier. Et là, elle les vit, souriant, pareils à quand elle les avait quitter. Ses parents étaient rayonnants. Anaëlle réalisa à ce moment à quel point ses parents lui avait manquer. Ses coéquipiers étaient comme des frères et des sœurs, mais ils ne pouvaient pas remplacer ses parents. Elle marcha rapidement vers eux pour les enlacer dans ses bras, les deux à la fois. Elle fut même surprise de constater qu'une larme de joie coulait sur sa joue. Elle qui n'était pas très émotive en temps normal! Mais la guerre l'avait changée. La guerre changeait tout le monde, tous ceux qui étaient touchés, de près ou de loin. C'était la fatalité. Ses parents la ramenèrent chez eux. Elle n'avait toujours pas d'endroit bien à elle. Durant tout le trajet, ils parlèrent de tout et de rien et elle les écouta, sans trop parler de ce qu'elle avait vécu. Elle préférait savoir ce qui se passait ici, savoir qu'en ce monde, une vie normale était toujours possible. Que dans cette vie, elle ne connaîtrait pas que la guerre, mais la paix aussi.
Mar 5 Mai - 21:56
Invité
Anonymous
Invité

- Racontez moi madame ce que vous avez vécu.

Une simple question afin d'entamer la discussion. C'était le première rencontre qu'Anaëlle avait avec ce psychologue. Tous les soldats américains qui revenaient de mission devaient passer par cette étape avant de pouvoir retourner à une vie normal. Il fallait se faire débriefer, c'est souvent ainsi que les soldats appelaient les séances chez le psy. Nul soldat ne pouvait y échapper à son retour. En même temps, c'était parfaitement logique qu'on leur demande de suivre une thérapie de ce genre. D'une personne à l'autre, la durée n'était pas la même. Certains avaient vécu de plus grands traumatismes que d'autres. Tous n'avaient pas été les témoins des mêmes horreurs. Anaëlle avait vécu des choses que d'autres n'avaient pas vu. Et quand le psychologue lui demanda de lui raconter, elle ne su par où commencer. Comment raconter à quelqu'un toute l'horreur qu'on avait vécu. Comment raconter la souffrance qu'on avait vu chez des innocents, souffrance dont on était parfois les responsables. Un petit silence s'installa dans le bureau alors que la soldate cherchait ses mots. L'émotion l'étouffait, comme une boule dans la gorge et un étau sur son cœur. Sur son visage, on ne voyait pas cela. Elle faisait de son mieux pour cacher ses pensées. C'était une manière de se protéger sans doute. Elle ne voulait pas de la pitié des gens lorsqu'ils comprendraient dans quel état elle se trouvait désormais. Elle porta son regard vers la fenêtre. À l'extérieur, on pouvait apercevoir un arbre fruitier dont les fleurs commençaient à éclore. La nature reprenait ses droits, renaissaient. C'était une belle période de l'année pour revenir au pays et s'éviter des dépressions. Le renouveau de la nature, un spectacle qu'Anaëlle avait toujours apprécié. C'était le retour des couleurs, la saison des amours, les oiseaux qui chantaient de nouveau. Si elle était revenue au beau milieu de l'automne, son moral en aurait sûrement été affecté. Anaëlle s'imagina l'espace d'un instant ce dont aurait l'air le paysage si la guerre se rendait jusqu'au sol américain. Cet arbre fruitier serait déraciné, le bâtiment détruit aussi. Cette vision disparu lorsque le psychologue toussota. Il s'excusa rapidement, ne souhaitant pas déranger sa patiente. Il était là pour l'écouter et pour cela, il allait devoir se montrer patient. La soldate n'avait toujours pas dit un mot suite à la question de son psychologue. Elle ne trouvait toujours pas les bons mots, mais elle devait se lancer. Pour avancer, elle devait parler, faire le point sur son passé pour enfin pouvoir se pardonner.

- J'ai toujours voulu être dans l'armée je crois. Dès que j'ai pu, j'ai joint les forces armées. J'ai été entraînée pour la guerre, mais on n'est jamais près à affronter ce qui nous attend vraiment. J'ai joint l'armée de terre en temps que conductrice de char. Ça peut sembler tranquille comme poste, mais si vous pensez ainsi, c'est que vous ne connaissez rien à la guerre en Irak en fait. Ce ne sont pas des batailles rangées comme jadis. Nous nous battons contre des fantômes, des gens qui se déplacent rapidement et qui nous tendent des embuscades. Les chars sont des cibles de choix pour leur mine. On roule seulement sur les routes, car en dehors c'est pratiquement certains qu'on va sauter sur une mine. Mais même sur les routes, c'est dangereux. Je n'ai, heureusement, jamais eu la malchance de voir mon véhicule explosé. Mais j'ai vu des coéquipiers mourir...

Elle avait besoin de parler, de se vider le cœur après ce qu'elle avait vécu. Elle racontait sans vraiment raconter, effleurant la surface seulement. Le psychologue s'en rendait compte d'ailleurs. Elle n'était pas sa première patiente à revenir de la guerre. Il commençait à les connaître. Ils avaient vécu la guerre et cela les avait marqués à jamais, laissant chez eux des traces indélébiles. En tant que psychologue, il ne pouvait les effacer, mais il pouvait faire de son mieux afin d'aider ses patients à vivre avec afin qu'ils retrouvent une vie normale.

- Parlez-moi de vos équipiers, qui sont-ils? Vous entendiez-vous bien avec eux?

Une autre bonne question. Anaëlle avait tant à dire sur eux! Mais que pouvait-elle vraiment dire en fait? Les mots se bousculèrent finalement à ses lèvres, elle avait vraiment besoin de parler.

- Ce sont des frères et des sœurs pour moi. Je donnerais ma vie pour eux et je sais qu'ils donneraient leur vie pour moi. Nous sommes une grande famille, tous touchés par la guerre, mais jamais nous ne nous laisserons tomber. Je suis rester en contact avec Smith et Novak, ainsi que deux ou trois autres. Mais ils ont leur propre famille aussi. On s’envoie des courriels ou des SMS. Nous nous reverrons sans doute bientôt, la guerre n'est pas terminée après tout.

Jamais cette maudite guerre ne se terminerait. C'était l'impression qu'elle en avait du moins. Le psychologue l'interrogea finalement sur ceux qu'elle avait perdu. Anaëlle reçu une douche glacée lorsqu'il posa cette question. Elle savait qu'il le lui demanderait, mais elle ne voulait pas y répondre.

- C'était la guerre, on tue nos ennemis et on voit nos alliés mourir.

Elle n'ajouta rien d'autre. C'était une sujet qu'elle ne voulait pas aborder. Pas maintenant. Le psychologue nota un truc dans son calepin, sans rien ajouter pour le moment. En même temps, ce n'était qu'une première rencontre. Ils se verraient de nouveau dans les semaines à venir et ils auraient l'occasion de reparler de tout ça. Avec le temps, la soldate s'ouvrirait sans doute un peu plus. Cela faisait très peu de temps qu'elle était de retour après tout. Elle avait besoin de temps avant de s'ouvrir au monde et exposer ce qu'elle pensait. Elle parlerai avec son psychologue, mais quant à sa famille, peut-être qu'elle ne leur raconterait jamais ce qu'elle avait vécu en Irak. Dire à ses parents qu'elle avait tué, qu'elle avait côtoyé la mort de proche et qu'elle avait vu des frères d'arme mourir, ce n'était pas quelque chose qu'elle souhaitait. Ses parents devaient sans douter néanmoins, mais elle ne leur en parlerait pas. Pas encore, peut-être jamais.
Mer 6 Mai - 20:30
Invité
Anonymous
Invité

C'était le lendemain de la rencontre, tout juste une journée après et pourtant, Anaëlle avait l'impression que ca faisait des siècles, voir plus. Elle avait tant parlé en fait, avait enfin ouvert le font de ses pensées à quelqu'un alors que pourtant, elle ne le connaissait pas en fait. C'était un professionnel, rien de plus. C'était peut-être pour cette raison en fait que la soldate lui avait parlé, qu'elle avait vidé en partie son trop plein de sentiments. Et c'était aussi parce qu'il était un professionnel qu'elle n'avait pas tout dit. Elle se retenait encore puisqu'elle ne le connaissait pas, elle ne savait pas ce qu'il allait penser de ce qu'elle avait fait en Irak. Elle ne voulait pas subir de jugement ou recevoir de la pitié. Elle voulait seulement parler, évacuer ses souvenirs. Mais en attendant de le revoir la semaine suivante, la jeune femme devait retrouver (ou du moins tenter de!) un rythme de vie normale. Elle habitait chez ses parents depuis son retour. Ils lui avaient garder une chambre depuis son départ, attendant son retour. Elle aurait pu avoir un petit logement fourni par l'armée, mais elle avait préféré être avec les siens pour quelques temps au moins. Cela ne pourrait pas lui faire de tord! C'était tout de même étrange d'être de retour. Les premières nuits, elle n'avait pas réussi à dormir. C'était trop calme pour elle. Elle n'était plus habituée à se laisser aller, à dormir paisiblement, bordée par le doux son du vent dans les branches d'arbres. Elle était dans un état de stress permanent en fait. Et elle n'arrivait toujours pas à s'en défaire. Elle espérait que son psychologue puisse l'aider dans ce domaine, mais elle ne se voilait pas les yeux non plus: cela prendrait beaucoup plus qu'une seule rencontre. En attendant, quand elle réussissait à s'extirper de son lit alors que le soleil pointait tout juste le bout de son nez, elle se rendait dans al cuisine pour se faire un grand café qu'elle buvait noir comme la nuit, dans l'espoir que cela la tienne réveiller toute la journée. Une fois le café engloutit rapidement, elle enfilait un short et un débardeur pour aller courir, la musique dans les oreilles. De cette manière, elle se retrouvait dans son monde, sans personne pour la déranger. Elle courrait pendant prés d'une heure dans les rues où elle avait joué alors qu'elle était encore une gamine. Anaëlle retrouvait tranquillement ses racines dans cette ville même si certaines choses avaient changé. On ne pouvait pas empêcher les arbres de grandir ou les humains de bâtir de toute façon! La soldate avait parfois un sourire aux lèvres lorsqu'elle croisait des gens qui l'avaient connu mais qui ne la reconnaissait pas. Elle les voyait avec des gamins dans les pattes et cela était bon pour le moral d'Anaëlle. Mais elle restait tout de même distante, n'osant pas les aborder. Qu'est-ce qu'elle leur aurait dit de toute façon? Non, il était mieux de rester à distance. Du moins, pour le moment.

C'est donc ainsi qu'Anaëlle avait commencé sa journée après une nuit des plus agitées. Elle avait pris un café et sans réveiller ses parents, elle était aller courir même si une fine pluie s'abattait sur la ville. Ce n'était pas un peu d'eau qui allait lui faire peur! Quand elle était revenue à la maison après plusieurs minutes de course, elle se rendit directement à la douche. En ce moment, c'était plus que nécessaire afin de faire disparaître la crasse et la sueur. L'eau chaud qui coulait sur sa peau lui fit un bien fou et elle avait même un petit sourire lorsqu'elle arriva dans la cuisine pour se prendre un fruit. Ils discutèrent un peu et finalement, la soldate demanda si elle pouvait emprunter la voiture afin d'aller faire quelques courses dans la ville voisine. Elle souhaitait aussi se mettre à la recherche d'un petit logement. Elle ne savait pas encore combien de temps elle aurait, mais elle souhaitait avoir un peu de liberté, ne plus être dépendante de ses parents. Anaëlle leur demanda donc un petit service : leur emprunter leur voiture pour la journée. Ses parents étaient des vrais anges, ils ne s'opposèrent donc pas à lui prêter le véhicule. Ce n'était pas comme si elle avait dix-huit ans à peine et qu'elle se rendait à une fête! Elle avait déjà conduit dans des situations beaucoup plus dangereuses que les rues tranquilles de Huntfield. Après avoir pris le petit-déjeuner, Anaëlle ramassa rapidement ses affaires pour se mettre en route. La pluie s'était arrêtée, laissant les rues glissantes. Ce fut le déclencheur. Une voiture dérapa, l'autre conducteur ne pu l'éviter et emboutie la voiture. Derrière eut se retrouva Anaëlle qui écrasa la pédale du frein, gardant le pied bien enfoncé, les poings fermés solidement sur le volant, le tenant comme si sa vie en dépendait. Elle était aussi immobile qu'une pierre, et encore, une pierre devait bouger plus que la jeune femme en ce moment. Immobile, elle revoyait le char en flamme devant elle, la carcasse de métal dans laquelle peu de temps auparavant ses coéquipiers devaient se trouver en train de rire l'un de l'autre. Puis, une bombe. Ils étaient morts et Anaëlle les avait abandonnés à leur sort, suivant les ordres. On klaxonna derrière elle, mais elle ne réagit pas, toujours agrippée au volant. Anaëlle fixait le vide devant elle, sans réagir. Quelqu'un vint finalement cogner à sa fenêtre en lui demanda si elle allait bien. Lentement, elle tourna le regard vers elle et lorsqu'elle réalisa que ce n'était pas un de ses coéquipiers soldats, elle arrêta le véhicule et se détendit peu à peu. Elle sortit, encore sous le choc. Encore une fois, on lui demandait si elle allait bien. Elle tenta de répondre positivement, mais ses mains tremblaient. On lui demanda de rester là, que les ambulances arrivaient, que tout allait bien. Comment cela pouvait aller bien alors que de l'autre côté de l'océan, la guerre suivait son cours. Les gens n'avaient décidément pas tous la même perception des choses.
Jeu 7 Mai - 20:41
Invité
Anonymous
Invité

Après l'accident de voiture, elle avait été à l'hôpital, mais si elle savait pertinemment qu'elle n'avait aucune blessure. Pour en avoir vu de tout les genres et en avoir reçu, elle savait qu'elle n'avait rien. Anaëlle n'avait même pas heurté le véhicule devant elle. Son problème n'était pas physique, mais mental. Elle le savait. L'état de choc dans lequel elle s'était retrouvée suite à l'accident n'était pas dû à l'accident dont elle venait d'être témoin, mais à un autre. Lorsqu'elle se trouvait encore en Irak, elle avait été marquée par la mort de ses coéquipiers, ceux qui s'étaient trouvés dans le char devant elle. Tout était une question de hasard. Elle aurait pu se trouver en tête du convoie et donc, exploser. À cette heure-ci, elle ne serait donc pas de retour chez ses parents, dans sa ville natale. Le hasard avait aussi fait en sorte que ce soit le premier véhicule qui roule à l'endroit précis où se trouvait la mine. Quelques centimètres plus à droite et il l'évitait, sans exploser et cela aurait été pour le char dans lequel se trouvait Anaëlle. Elle en ressentait même parfois un peu de culpabilité alors qu'elle n'avait rien fait qu'on puisse lui reprocher. Elle avait fait son boulot à la perfection, avait suivi les ordres lorsqu'on lui avait dit de bouger et de ne pas rester plus longtemps sur place, laissant de possibles survivants attendre la mort. La guerre était faite de choix qu'il incombait aux officiers de faire. Le capitaine Novak avait fait un choix cette journée là, pas Anaëlle. Elle n'avait pas à se le reprocher. Si elle voulait reprocher quelque chose à quelqu'un, c'était au capitaine. Mais elle n'était pas ce genre de personne. Elle était rationnelle et savait qu'il avait fait le bon choix. S'ils étaient restés sur place, ils se seraient sans doute fait prendre dans une embuscade et les pertes auraient été plus importantes. En sacrifier quelques-uns pour sauver la majorité. Mais il y avait une phrase qui circulaient parmi les soldats lorsqu'on parlait des frères et sœur tombés au combat, un phrase pleine de sens : Partis, mais pas oublié. Non, jamais il ne fallait oublier les braves morts au champ d'honneur. Ils avaient donné leur vie pour leur pays, leurs convictions et la mort les avait pris. Avaient-ils montré moins de courage que d'autres pour ainsi être choisi par le destin? Non, loin de là. La mort et le destin de chacun, on ne pouvait les deviner à l'avance. C'était la vie, le cycle de la vie en fait. Chaque être vivant sur cette Terre allait un jour mourir, mais on ne pouvait deviner quand.

Ses parents étaient venus la chercher à l'hôpital et elle avait passer quelques minutes à leur expliquer que tout allait bien, que la voiture était en bon état et surtout, qu'elle n'était pas blessée. Ils étaient intrigués par son attitude évidement, mais ils n'insistèrent pas sur le coup et la ramenèrent à la maison. Quelques jours passèrent et finalement, Anaëlle se rendit de nouveau à un rendez-vous chez son psychologue.


- Comment s'est passé votre semaine madame Anderson?

Encore une fois, il débutait la séance avec une bonne question. Mais la soldate hésita un peu moins à ce moment, elle savait qu'elle devait parler, que cela ne pourrait que lui faire du bien. Elle lui expliqua donc :

- Je me suis trouvée une petite routine, mais je dors très mal. La nuit, c'est trop calme je n'arrive pas à trouver le sommeil ou bien, c'est un sommeil troublé. Au réveil, je bois toujours un grand café pour bien me réveiller et je vais courir. Ça me fait encore étrange d'être en pleine rue sans avoir à craindre une attaque sournoise ou bien craindre de marcher sur une mine.

Le psychologue prenait des notes tranquillement, sans l'interrompre. Elle continua donc :

- Il y a quelques jours, je devais aller en ville afin de me trouver un appartement, mais j'ai été témoin d'un accident de voitures. J'ai figé, totalement. Je... j'ai vécu de nouveau une situation troublante. En Irak, j'ai vu un char explosé sur une mine... on a laissé nos coéquipiers là, sans vérifier s'ils étaient en vie. Et quand j'ai vu cet accident à Huntfield, j'ai revu la scène. On m'a envoyé à l'hôpital puisque j'étais sous le choc, mais maintenant, ça va mieux.

Elle le disait sans le croire vraiment. La soldate savait qu'elle était profondément marqué par cet événement, plus qu'elle ne voulait l'avouer. Mais au moins, désormais, elle le savait.

- Aviez-vous peur de reprendre le volant?

- Non, tout allait bien, je n'avais pas de problème. Mais quand j'ai vu l'accident, j'ai freiné et serré le volant et je ne pouvais plus bouger, du moins, j'en avais l'impression.

- Je vois...

La rencontre continua ainsi. Quand la jeune femme ne savait plus quoi dire, le psychologue lui posait quelques questions et cela dura de cette manière pendant une heure, une heure qui fit un grand bien à la soldate. À la fin de la rencontre, il lui donna quelques conseils, lui disant de ne pas s'enfermer, de voir la vie telle qu'elle était ici, sans guerre. De rencontrer des gens aussi. Peut-être revoir ses coéquipiers? Elle lui promit d'essayer et le quitta en le remerciant. Les semaines qui suivirent, elle se trouva finalement un petit appartement que ses parents l'aidèrent à décorer un peu, afin de mettre un peu de joie et de couleurs dans sa vie. Elle éprouva un réel plaisir à se créer un chez-soi. Elle continuait ses rencontres avec le psychologue. Il était vraiment patient avec elle et il l'aidait vraiment. Elle apprit même à le connaître un peu. Il se nommait Michael Percy. À la fin d'une rencontre, elle prit son courage à deux mains pour l'inviter à aller boire un verre. C'était lui qui avait dit qu'elle devait vivre sa vie et voire des gens, non? Anaëlle n'avait fait que suivre son conseil! Et il accepta le rendez-vous!
Ven 8 Mai - 19:30
Invité
Anonymous
Invité

Il avait accepté un rendez-vous avec la soldate, même si ce n'était pas très bien vu pour un psychologue de côtoyé une patiente. Mais il ne se passera rien de sérieux entre eux. Ce n'était que des rendez-vous pour apprendre à se connaître. Ils allèrent voir un film au cinéma, Inception. C'était le film de l'année selon la majorité des gens. Il ne fallait donc pas passé à côté! C'était Michael qui l'avait proposé et Anaëlle l'avait suivi avec plaisir, curieuse de voir quel était se film dont tout le monde parlait. Et puis, pour une fois ce n'était pas un film de guerre comme beaucoup qui étaient produits ces derniers temps. Étant donné qu'elle avait déjà participer à l'une de ces guerres, Anaëlle n'était pas très chaude à l'idée d'assister pendant deux heures à un «divertissement» constitué de combat, de sang et de malheurs. Durant le film qu'il avait choisi, il y avait aussi des combats, mais Anaëlle resta calme, sans avoir de crise. Son psychologue avait une très bonne influence sur elle on dirait bien! En tant que tel, le film était assez divertissant, avec une intrigue compliquée mais très intéressante. En sortant du film, Michael et elle discutèrent longuement sur les différentes théories concernant la fin : un rêve ou pas? Ils riaient et plaisantaient. Vraiment, ils s'entendaient très bien ces deux-là. Ils marchèrent dans le calme de la nuit jusqu'à l'appartement de la jeune femme. Ils s'arrêtèrent devant l'immeuble et attendirent. Qu'attendaient-ils en fait? Anaëlle jouait avec ses clés, sans aller vers la porte de sa demeure, attendant un signe peut-être? Alors Michael prit la parole :

- Pour conclure cette superbe soirée, j'ai une bonne nouvelle pour toi, du moins je crois : j'ai remis mon rapport à tes supérieurs. Tu es parfaitement remise et donc, je ne suis plus ton psychologue...

Il laissa planer le reste de sa phrase, guettant une réaction sur le visage d'Anaëlle. Il fallait un certain temps pour que l'information fasse son chemin des oreilles jusqu'au cerveau de la jeune femme. Cette annonce était une vraie bombe! Trop d'informations nouvelles d'un coup! Car s'il n'était plus son psychologue, ils pouvaient vraiment se fréquenter désormais, arrêter de jouer la comédie des «amis». Pour ça, c'était une nouvelle parfaite qui la remplissait de joie, mais il y avait une autre facette à cette annonce. Il avait fourni à ses supérieurs un rapport la disant de nouveau apte au combat et donc, elle pourrait être renvoyée de l'autre côté de l'océan. Quand, elle ne le savait pas évidement, mais elle espérait que ce soit le plus loin possible, n'ayant pas trop envie de repartir maintenant qu'elle avait retrouvé ses repaires dans sa ville natale. Elle allait retourné à l'entraînement pour le moment, il ne fallait pas pensé à la possibilité qu'elle retourne en Irak. Pourquoi ne pas se concentrer sur Michael plutôt. Il était là, devant elle, en ce moment, attendant sa réaction. Anaëlle prit alors les devant et se lança pratiquement sur les lèvres du bel homme, l'embrassant comme si sa vie en dépendait, lui montrant toute la passion qu'elle avait pour lui, s'attachant à lui dans la crainte de devoir être déployée de nouveau. Heureusement pour elle, Michael fut loin de se défaire de son étreinte, l'approfondissant plutôt. Anaëlle perdit toute notion du temps jusqu'à ce qu'ils se séparent, essoufflés. Ce n'avait été qu'un baiser, mais un baiser qu'ils avaient longtemps retenu, trop longtemps. La jeune femme le retenait afin qu'il ne disparaisse pas, ayant peur peut-être que ce ne soit qu'un tour de son imagination, mais il était toujours là.

- Tu... tu restes avec moi?

Lui demanda-t-elle avec timidité. Peut-être y allait-elle un peu rapidement. Et puis, cela pouvait aussi le déranger qu'elle prenne les devant de la sorte. Ses craintes disparurent lorsqu'elle vit le sourire charmeur que Michael avait.

- Si tu veux de moi, je reste.

Et ce fut une affaire réglée! Elle le prit par la main et l'entraîna à sa suite dans son appartement. Pour résumer, disons simplement qu'ils trouvèrent dans les bras de l'autre tout le réconfort et la tendresse dont ils avaient besoin. Au petit matin, ils étaient toujours enlacés, amoureux et dormant tranquillement. Ce matin-là, Anaëlle allait se permettre une petite entorse à ses habitudes et n'irait sûrement pas courir, profitant de la présence de son prince charmant. Mais ils ne pouvaient quand même pas restés au lit toute la journée! Heureusement, c'était un dimanche et donc, Michael n'avait pas de rendez-vous, il pouvait rester en compagnie d'Anaëlle et il fut vraiment parfait. L'image que toutes les femmes se faisaient du prince charmant, c'était lui. Il s'était levé avant sa belle pour aller faire un petit-déjeuner avec ce qu'il trouva dans le frigo et le garde-manger. Anaëlle était curieuse de voir ce qu'il allait pouvoir lui concocter, elle qui n'était pas très douée pour la cuisine! Elle le rejoint finalement attirée par la bonne odeur de crêpe qu'il était en train de faire. Elle ne portait qu'une robe de chambre, mais elle ne semblait pas gênée pour autant. Elle prit place à la table et appuya son menton dans la paume de sa main, l'observant. Elle remarqua alors le café qui était en train d'être préparé et elle sourit :

- Tu n'as pas oublié mon café matinal, vraiment, je ne te laisse pas partir!

Elle ne le dit pas à voix haute, mais elle se disait qu'en fait, c'était peut-être lui qui devrait la laisser partir si elle repartait de l'autre côté de l'océan. Elle suivrait les ordres, irait là où on demandait l'assistance de l'armée américaine. Ils prirent le petit-déjeuner ensemble et discutèrent encore un peu. À la fin du repas par contre, la jeune femme insista pour faire la vaisselle, mais il fut plus rapide qu'elle pour emporter les assiettes et les tasses. Encore une fois, elle ne pu s'empêcher de sourire en le regardant faire. Anaëlle était heureuse comme elle ne l'avait pas été depuis longtemps déjà. Et elle en fit part à Michael en lui disant :

- Vraiment, tu es un ange!
Sam 9 Mai - 21:09
Invité
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Le temps est une notion assez subjective en fait. Le temps avait sa propre volonté en fait. Quand on attendait quelque chose avec impatience, le temps se faisait plus long et l'attente en devenait insupportable, mais quand on redoutait un moment, le temps passait à la vitesse supérieure. Dans le cas d'Anaëlle, le temps filait vite, trop vite. Depuis environ deux mois, elle avait débuté une  relation avec un ange, son psychologue. Étant donné qu'il n'était plus officiellement son psychologue, ils avaient pu avoir une véritable relation, ensemble. Mais ce n'était pas le seul effet que la fin de la thérapie d'Anaëlle avait eu. Elle était retourné sur la base, afin de suivre de nouveau l’entraînement avec son équipe. Les journées n'étaient donc pas de tout repos. Au début, durant les premiers jours, ce fut plus difficile, mais heureusement, elle avait gardé un peu de sa condition physique en allant faire du jogging à chaque matin. Sans cela, le retour à l’entraînement aurait été un peu plus pénible! Elle fut tout de même contente de retrouver ses coéquipiers. Ces derniers n'avaient pas changé ou du moins, ils n'en donnaient pas l'impression. Smith faisait toujours autant de blagues débiles qu'il semblait être le seul à comprendre. Quand au capitaine, il ne laissait toujours rien paraître de ses pensées ou de ses émotions, se contentant de faire son job. Anaëlle avait retrouvé sa place dans l'équipe avec plus de facilité qu'elle l'aurait cru. En même temps, étant donné que ce n'était que pour l'entraînement, l'atmosphère était beaucoup plus détendue. Mais combien de temps les laisserait-on profiter de cette vie-là? Combien de temps avant qu'on les renvoie de l'autre côté de l'océan? Elle préférait ne pas trop y penser, profiter de chaque moment qu'elle pouvait avoir avec Michael ou bien avoir quelques moments de paix. Cela ne pouvait pas durer éternellement. Le capitaine Novak convoqua Anaëlle alors que le reste de l'équipe continuait un exercice de simulation. Il était assis derrière son bureau et semblait perdu dans la paperasse lorsqu'elle arriva. Elle le salua puis se tint droite, attendant la suite, appréhendant un peu.

- Soldat Anderson, maintenant que vous êtes de nouveau en parfaite forme physique et mental, vous allez être déployé de nouveau en Irak, mais le reste de l'équipe reste ici.

Et voilà, c'était dit, elle allait retourner de nouveau à la guerre. Mais ce qu'elle ne comprenait pas bien encore, c'était qu'elle allait partir mais que le reste de l'équipe restait. Comment cela se faisait-il?

- Je ne comprends pas bien capitaine, je change d'équipe?

C'était la seule chose logique en fait. Si les autres restaient, cela signifiait qu'elle devait changer d'équipe, une équipe qui partirait bientôt et la soldate aussi. Y avait-il une raison à ce changement? Avait-elle fait une erreur par le passé qui justifiait ce changement? Normalement, on ne changeait pas trop les soldats d'équipe lorsqu'ils s'entendaient bien les uns avec les autres. Une bonne entente était nécessaire lorsqu'on partait à la guerre. Il fallait pouvoir compter les uns sur les autres.

- En fait, vous êtes mutée dans l'équipe du capitaine Barrowman, je crois que vous le connaissez.

- Oui monsieur, je sais qui il est. Quand devrais-je partir?

La question la plus importante à ses yeux. Qu'elle change d'équipe, d'accord, ça allait. Mais devrait-elle partir bientôt? Laisser derrière elle sa vie à Huntfield alors qu'elle retrouvait tout juste une vie normale? Mais elle ne pouvait pas trop questionner les décisions de ses supérieurs non plus. Elle obéissait, voilà tout.

- Votre départ est prévu dans une semaine. Auparavant, vous devrez vous rapporter au capitaine Barrowman qui vous donnera toutes les indications nécessaires à ce nouveau déploiement. Ce fut un plaisir de travailler avec vous Anderson.

- Pareillement capitaine.

Elle le salua de nouveau avant de disposer. Elle respira un bon coup, analysant et assimilant la nouvelle. Il ne lui restait plus qu'une semaine pour passer un peu de temps avec Michael. Comment allait-il prendre la nouvelle? Peut-être qu'il mettrait fin à leur relation. Attendre pendant des mois qu'elle revienne de la guerre alors qu'elle pouvait y laisser la peau, ce n'était peut-être pas son genre. Anaëlle lui envoya un message sur son portable afin de le rencontrer le soir même et voir ce qu'il allait en penser. Elle sonna chez lui et quand il vit sa tête, il comprit que quelque chose se passait, quelque chose qui n'allait sans doute pas le réjouir. Assis sur le canapé, une bière en main, elle lui raconta ce qui c'était passé la journée même, le fait que dans une semaine elle serait de retour en Irak.

- Je comprendrais que tu veuilles arrêter notre histoire maintenant...

Elle ne pu rien ajouter d'autre qu'il l'embrassa avant de la regarder avec un sourire :

- Tu es vraiment bête parfois tu sais? Anaëlle, je vais t'attendre, car je sais que tu reviendras. Et je te promets même le plus beau des bouquets de fleurs à l'aéroport lorsque tu reviendras!

Cette promesse permettrait à Anaëlle d'avoir une bonne raison de ne pas mourir en Irak. Pour une fois, elle avait une très bonne raison de vivre. Il est vrai que ses parents en était une la dernière fois, mais partager sa vie avec quelqu'un, former un couple avec un homme qu'on adorait, tout simplement, c'était une toute autre chose. Les jours qui suivirent passèrent beaucoup trop vite, le temps se moquant bien du fait que plus il avançait, plus la séparation de Michael et d'Anaëlle approchait. Le jour fatidique arriva donc. Anaëlle portait l'uniforme militaire, son sac sur l'épaule. Michael l'avait accompagné jusqu'à l'aéroport, là où d'autres couples et d'autres familles se séparaient. Les parents de la soldate étaient aussi là. Encore une fois, la séparation fut difficile. Elle serra ses parents dans ses bras pendant plusieurs secondes, souhaitant reporter le moment de la séparation le plus possible. Mais ce fut avec Michael que ce fut encore plus difficile. Ils s'embrassèrent comme si leur vie en dépendait, mais ils se séparèrent, et après un dernier regard, Anaëlle disparut, allant en direction de l'avion qui l'amènerait en Irak, encore une fois.
Dim 10 Mai - 20:39
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Il n'y avait heureusement pas eu de problème durant le vol vers l'Irak. Cela avait plusieurs heureuses durant lesquelles la jeune femme avait tenté d'en apprendre un peu plus sur ses nouveau coéquipiers. Ces derniers étaient aussi étonnés qu'elle sur son affection de dernière minute. C'était rare que leurs supérieurs fassent un truc du genre. Les équipes n'étaient évidement pas fixées dans le béton, mais joindre une unité qui allait être déployée, à une semaine d'avis à peine, c'était déjà quelque chose d'un peu moins conventionnel. Avant de partir, Anaëlle s'était présentée au capitaine Barrowman. Ce dernier se dit aussi étonné d'elle, mais il l’accueilla tout de monde à bras ouverts, sans poser plus de question. Il devait respecter les ordres, lui aussi. Elle n'avait pratiquement pas eu d'entraînement avec ceux qui allaient former son univers pour les mois à venir. Vraiment, c'était une situation étrange. Durant les heures que le vol avait duré, Anaëlle avait discuté avec plusieurs collègues, cherchant à les connaître le plus possible avant qu'ils n'atterrissent. Surtout qu'à ce moment, on ne savait pas combien de temps ils auraient pour faire connaissance avant d'être envoyés en mission. C'était la guerre là-bas, la soldate le savait, mais elle ne savait pas si les choses étaient différentes désormais. Anaëlle apprit à connaître ceux qui combattraient à ses côtés et cette fois, dans l'équipe, il n'y avait pas que des hommes! Il y avait une autre femme, à peu près du même âge qu'Anaëlle qui se prénommait Séraphine Black. Elles discutèrent beaucoup ensemble, se faisant un interrogatoire mutuel, en quelque sorte : «Où as-tu étudié? Tu viens de quelle ville? C'est la première fois que tu es déployé?». Et d'autres questions de tous les genres. Mais ce vol ne dura pas éternellement. Ils arrivèrent en Irak sans problème, atterrissant directement sur une base américaine.

Les mois qui suivirent furent relativement tranquille. Relativement, car la jeune femme se trouvait quand même en «territoire ennemi». Elle n'avait pas souvent à sortir de la base, mais quand c'était le cas, le stress était là, caché dans la poitrine d'Anaëlle, enserrant dans son étau son pauvre cœur. Mais elle tenait le coup, elle le devait si elle voulait revoir sa famille et Michael un jour. Le stress devait être présent, afin de ne pas lui faire oublier le danger, elle ne devait juste pas se laisser submerger par ce dernier. Il devait un compagnon pratiquement, comme Black qui se trouvait toujours dans son véhicule, aux côtés d'Anaëlle. Ce jour-là, ils devaient se rendre dans un petit village afin d'aller y distribuer des vivres et des médicaments. Alors que l'armée allait rendre service au peuple, l'aide, les talibans les prirent par surprise et la attaquèrent avec leur méthode habituelle : ils avaient tendu une embuscade. Ils avaient posé des bombes et attendus que les véhicules passent sur le chemin et explosent avant de charger avec leurs armes à feu pour tenter de tuer tous les soldats américains qui se trouvaient sur place. Et cette fois, Anaëlle n'eut pas la même chance que lors de son précédent séjour en Irak. Son véhicule explosa. Elle n'avait rien fut venir et quand son véhicule passa sur une mine, elle ne ressentit qu'une grande secousse, suivit d'une douleur inqualifiable et ce fut le noir total. Qu'est-ce qui était arrivé aux autres, elle ne le savait rien, elle était désormais inconsciente, sans pouvoir aider les autres. Était-ce la mort qui était venue la chercher? Son heure était-elle venue?


Quand elle reprit conscience, la peur la prit au ventre. Anaëlle se rappelait de l'accident et elle ne savait pas combien de temps elle avait été inconsciente. Elle voulu se redresser, mais une douleur au niveau du genoux droit l'en empêchant. Cette douleur eut d'ailleurs pour effet de la ramener à la réalité, porter attention à ce qui l'entourait. Elle était loin du chemin désertique où son véhicule avait explosé. Au dessus d'elle, c'était la toile verte d'une tente militaire. Toujours un peu perdue, elle chercha du regard un repère, quelqu'un qui pourrait lui dire ce qui se passait. Elle vit alors le capitaine Barrowman qui se trouvait près d'elle, en train de discuter avec un infirmier militaire. La jeune femme attira alors son attention :

- Capitaine? Où on est et qu'est-ce qui s'est passé?

Il se tourna vers elle avec un grand sourire de soulagement. Avait-elle été inconsciente pendant si longtemps ou était-elle à ce point mal amochée? La réponse ne pourrait venir que de la part du capitaine.

- Enfin vous vous réveillez Anderson, on a eu peur de vous perdre. On est de retour à la base. On n'a pas eu le choix de revenir, et puis, vous avez été gravement blessée... Ils vont devoir vous amputer la jambe, je suis désolée.

Elle porta alors le regard à sa jambe dont le genoux lui faisait si mal et c'est là qu'elle réalisa l'ampleur des dégât causés par la bombe. Sa jambe n'avait d'une jambe que le nom ou pratiquement. Anaëlle réalisa difficilement la portée de ce que venait de lui annoncer le capitaine.

- Dès que l'opération sera terminée et que vous serez en bon état, vous retournerez au pays. Nous en avons informé votre famille aussi.

Sa carrière de militaire était donc terminée et en plus, elle avait perdu une jambe. Elle devrait réapprendre à marcher et à vivre en fait. Comme le lui avait dit le capitaine, elle subit une opération durant laquelle on lui retira la jambe atteinte et quand elle eut récupérer, elle reprit l'avion pour retourner au pays. Quand elle arriva à l'aéroport, elle se trouvait en chaise roulante, poussée par une infirmière. Anaëlle parcourait la foule des yeux, le cherchant. Il lui avait promis d'être là, mais respecterait-il sa promesse? Oui! Caché derrière un énorme bouquet de roses, Michael était là, l'attendant. Anaëlle demanda à l'infirmière de l'amener jusqu'à lui et il se pencha pour l'embrasser. Elle était de retour, même si ce n'était pas ainsi qu'elle se l'était imaginé, elle était heureuse.
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