III. 03 - Et si le Surnaturel n'avait jamais existé ?

Une masse informe était encore sous les draps blanc, mais un bruit strident fit grogner la bestiole. Une main manucurée en french sortit pour se frayer un chemin jusque l'instrument de torture. Cette main le frappa d'un coup sec pour l'éteindre alors que la bête relevait la tête et soupirait bruyamment. Elle s'étira de tout son long et c'est à ce moment là qu'elle sentit quelque chose à côté d'elle. Elle se redressa tout de suite et regarda de l'autre côté. Un homme ?! Un homme était dans son lit ?! L'homme et son mal de tête aurait-ils un lien ? C'était fort possible si elle se souvenait du peu de choses de ce qu'il s'était passé hier soir... Il s'appelait comment déjà ? Jack, Jake, John ? Ca commençait à un J elle en était persuadée. Elle se racla alors la gorge pour tenter de réveiller le beau endormi. Ce dernier d'ailleurs se réveilla comme par miracle et tenta de faire un sourire charmant qui ne sembla pas réellement convaincre la jeune femme.

« Salut ma Belle. » Bon au moins, elle n'était pas la seule à avoir oublier son prénom. Elle lui lança un petit regard forcé avant de lui rétorquer.
« Salut... Hum... » elle regarda sa montre. «Dans une heure je dois partir au travail, tu m'en voudras pas. » dit-elle en lui pinçant la joue et en prenant congé pour aller s'enfermer dans la salle de bain. Oui, elle venait tout simplement de lui faire comprendre que lorsqu'elle sortirait de salle d'eau elle espérait qu'il ne soit plus là... Et surprise ! En sortant de la douche, entourée d'une simple serviette, elle put en effet constater que le jeune homme avait disparu comme enchantement ! Parfait, comme quoi il était bien élevé ce petit gars. Il lui avait même laisser son numéro de téléphone, sûrement en souvenir de leur petit nuit d'amusement.

La blondinette prit la petite carte et put constater qu'il s'agissait d'un certain John finalement. Un sourire se dessina sur ses lèvres, un de plus de séduit. Mais les relations durables ou même répétitives n'étaient pas son truc, ni son envie. Elle déchira donc la petite carte et l'a mis directement à la poubelle avant de se diriger vers son immense dressing. Ici, toutes les marques de luxe se côtoyaient, bien sûre il y avait aussi des marques un peu moins luxueuse, mais ce dressing était fait de pièces d'exception, comme sa propriétaire, n'est-ce pas ?

Sa main caressa avec amour les différents vêtements pour finalement poser son dévolu sur une petite robe ajuster, qui mettait en valeur son corps. Son regard se posa sur ses chaussures préférés et elle les prit du bout des doigts, comme une évidence. Louboutin un jour, Louboutin toujours, isn't it ?

Après avoir enfilé sa tenue, elle passa à sa coiffure, ainsi que son maquillage. Elle s'observa alors dans le miroir. Elle était tout simplement sexy, tout du moins c'était ce qu'elle voyait dans le miroir. Elle se fit un petit clin d'oeil, un baiser et se dirigea vers la cuisine pour sortir de son frigidaire une boisson à base de plantes et de fruits. C'était pas réellement bon, mais comment pensez-vous qu'elle réussit à garder ce corps de déesse ? Bref. Il était l'heure d'aller travailler, enfin si on pouvait appeler ça comme ça. Elle ferma la porte et sortit dans la rue. New-York lui ouvrait ses bras, comme chaque matin.

En sortant, une bourrasque d'air chaud souleva sa chevelure dorée. Elle mit sur son nez ses lunettes de soleil, car oui aujourd'hui il faisait beau ! Elle observa à droite et à gauche et s'avança vers la route, pour lever le bras juste au moment où un taxi passait. Bien sûre, la voiture jaune s'arrêta tout de suite, quel chauffeur laisserait une pauvre jeune femme sans défense sur le bord de la route ? Quoiqu'il en soit, Astarielle s'assit donc à l'arrière de la voiture et donna l'adresse de son lieu de rendez-vous. Elle rajusta une mèche de ses cheveux derrière l'oreille, alors que son regard vairon observait la ville à travers la vitre du véhicule. Son visage restait fermé, aucun sourire, aucun regard envers le chauffeur qui tentait pourtant de faire la discussion. Pourquoi devait-elle être tombée dans le seul taxi driver qui ait envie de parler ? La vie était vraiment injuste.

Heureusement, le parcours n'était pas très long et la jeune femme accueillit avec soulagement l'arrêt. Elle paya bien sûre et sortit élégamment du taxi avant de se diriger vers l'agence. Une fois à l'intérieur, elle retira ses lunettes, non elle n'était pas assez idiote pour laisser ses lunettes alors qu'elle était à l'intérieur ! Elle se dirigea vers l'accueil et annonça d'une voix douce, mais hautaine, qu'elle avait rendez-vous avec Sarah Croche. Heureusement, on ne faisait pas attendre la douce Astarielle et Sarah arriva dans la minute pour l'inviter à rentrer dans son bureau. La blondinette s’essaya en face de son directrice de collection. Car oui, la jeune femme était devenue une styliste célèbre, elle pouvait même vivre de ce métier c'était tout dire ! Elle avait d'ailleurs choisi comme pseudo Astarielle, allait comprendre pourquoi puisqu'elle n'avait jamais entendu ce nom avant. Quoiqu'il en soit, elle s'appelait en réalité Skye Johnson, avouez que c'est tout de même moins sexy qu'Astarielle ? Quoiqu'il en soit, la star ne comprenait pas pourquoi sa directrice l'avait appelé. Après tout elle avait rendu ses schéma dans les temps impartis.

L'attitude de Sarah ne la rassurait pas. Elle se pencha sur son bureau et joignit ses deux mains, sous le regard indifférent d'Astarielle.

« Alors... Comment allez-vous Mlle Johnson ? »
« Je vais bien merci. Mais passons directement à ce pourquoi vous m'avez fait venir voulez-vous ? » dit-elle en posant son regard vairon sur la jeune femme. Sarah semblait chercher les mots... qu'est ce qu'elel voulait lui dire.
« Bon écoutez Skye... j'ai regardé vos derniers schéma et... Ce n'est vraiment pas bon...On ne retrouve pas du tout votre patte d'artiste... J'ai l'impression que vous vous êtes laissé trop influencer..»
« Pardon ? » dit-elle en se redressant apparemment piqué au vif.
« Ecoutez... je vous propose un petit délais en plus d'accord ? Pour que vous vous ressourciez... Peut-être quitter un peu New-York ? J'ai entendu dire que votre sœur allait se marier, vous pourriez je sais pas... Allez lui rendre visite et passer un peu de temps dans votre Minnesota natal ? Il faut que vous réussissiez à vous renouveler.. »

Astarielle l'a regarda d'un air froid et septique. Elle voulait la virer d'ici ?

« Vous rigolez ? » demanda-t-elle d'un air insolent.
« Ecoutez Skye, ça ne me fait pas plus plaisir qu'à vous mais. C'est nécessaire croyez moi. »
Sarah se leva et lui tendit la main pour la congédier... Astarielle se leva, agacée et de mauvaise humeur. Bon sang sale garce ! Une fois sortie, elle prit son téléphone, elle devait à tout prix s'exprimer sur cet injustice et son premier réflexe fut d'appeler Jo...

La belle était enfin arriver à l'aéroport. Elle soupira agacée. Heureusement, elle avait pu avoir le vol en première classe sinon ses nerfs auraient été en belote. La belle descendit les escaliers avec classe, les lunettes de soleil sur le bout du nez. Elle passa une main dans sa chevelure dorée et put constater que rien n'avait changé par ici. C'est à ce moment qu'elle put constater au loin que sa famille était déjà là pour l'accueillir. Elle fit un sourire, qui ressemblait plus à une grimace en réalité.

La belle arriva donc sur la terre ferme et se dirigea vers sa famille. Il y avait sa sœur, petite sœur, qui était enlacé par un beau brun. Enfin beau, tout était relatif, sa sœur devait forcément le trouver beau. Il y avait également sa mère qui semblait hystérique. Super, son séjour allait vraiment être super. La belle se dirigea vers eux, mais elle ne fit pas attention où elle marchait et marcha donc dans une énorme flaque de boue ce qui valut un juron monumental. Bon sang ses chaussures !!

Elle inspira profondément et arriva enfin prés de sa famille.

« Oh ma belle, tu es splendide ! » ajouta sa mère en la prenant dans ses bras. Oui, ça faisait au moins un an qu'elles ne s'étaient pas vu. Astarielle lui lança un petit sourire timide et fit la bise à sa sœur et à son futur gendre qu'on lui présenta comme étant Manu. La blondinette restait polie et souriante envers cet homme qui allait bientôt faire partie de cette famille de fou.

« Papa n'est pas là ? »
«Non, il n'a pas pu venir. Mais ne t'inquiètes pas il est à la maison. »

La belle acquiesça d'un signe de tête et la petite famille se dirigea vers la voiture direction la charmante ville de Crosby. Il fallait encore deux heures de route pour arriver, deux heures où Astarielle dut faire semblant d'écouter sa mère, de sourire aux réflexions stupides de son nouveau gendre et de rester gentille avec sa sœur. Dur dur ce trajet. Heureusement, ils arrivèrent enfin et rapidement Astarielle alla dans sa chambre. Elle n'avait pas changer d'un pouce et cela fit sourire la blondinette. Elle effleura du bout des doigts ses trophées, ses médailles et surtout ses photos. Soudain, un bruit strident la fit sursauter.

« Skye ! Descends s'il te plaît ! »

Astarielle soupira et descendit donc en vitesse car elle savait ce qu'il en coûtait de faire attendre sa mère.

« Qu'est ce qu'il y a maman... » dit-elle d'une voix fatiguée.
« Je me disais que demain on pourrait aller... faire un peu de shopping avec ta soeur ? En réalité, ta sœur aimerait beaucoup que tu deviennes sa demoiselle d'honneur et on va faire les derniers détails pour sa robe de mariée. Alors ? Tu acceptes ? »

En réalité, elle ne lui laissait pas réellement le choix et ça Astarielle le savait. Elle accepta avec un petit sourire timide. Non vraiment, elle n'avait plus l'habitude du grand air... New-York lui manquait déjà. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle décida d'aller faire un petit tour autour du lac, comme au bon vieux temps. Et pour une fois ! Elle ne mettrait pas de talon, mais se contenterait des baskets.

Cela faisait combien de temps qu'elle n'était pas venue se promener dans les parages. Quatre ans ? Au moins ? Si ce n'était plus... Elle devait tout de même avouer que c'était agréable. Cette petite promenade qui longeait le lac était fort agréable. Un léger vent faisait voler sa chevelure dorée et même un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Elle inspira un bon bol d'air frais, il était sûre que l'air était beaucoup moins polluée qu'à New York.

Mais c'est à ce moment là que son téléphone sonna, faisant disparaître le sourire naïf de la belle. Déjà, elle reprenait l'apparence de la belle jeune femme styliste, un peu garce sur les bords. Elle soupira alors qu'elle pouvait voir le nom de la personne qui l'appelait. C'était sa charmante directrice de collection. Astarielle décrocha, dépitée et autant dire que son ton n'était pas vraiment amicale. En même temps, qui l'avait obligé à revenir dans ce coin pourri ? C'était vrai quoi ! Alors qu'elle avait une super soirée ce soir...

Alors qu'elle bavardait avec la charmante Sarah, Astarielle ne faisait plus vraiment attention à ce qui se passait autour d'elle. Mais elle aurait sûrement du car rapidement les choses s'envenimèrent. C'est seulement lorsqu'elle remarqua un frisbee qui arrivait dangereusement vers son visage qu'elle eut le reflexe de rattraper avant qu'il ne lui abîme son merveilleux visage. Seulement voilà, elle n'avait pas pensé au chien qui courrait après ce frisbee et qui arriva droit sur elle. Comme dans une scène de mauvais film, la belle put voir tout au ralenti. Les pattes boueuses du chien venait de salir sa magnifique veste et surtout que son poids imposant venait de lui faire perdre l'équilibre pour l'emmener irrémédiablement vers l'eau du lac glacée. Elle lâcha bien sûre son téléphone, qui finit sa course dans l'eau et autant vous dire qu'il n'était plus vraiment en état de marche.

Et voilà que la célèbre styliste se retrouver plus bas que terre, dans le lac. Tout était foutu et elle étai trempée. Mais ce qui la choqua le plus fut sûrement la perte de son téléphone. Elle se jeta dessus pour le sortir du liquide et vérifia si il fonctionnait encore. Mais au vu de l'écran qui crésilla et surtout s'éteignit... il était foutu.

« Non, non,non. C'est pas possible. » dit-elle d'une voix apparemment désespérée.
« Vous allez bien Mademoiselle ? » demanda alors un jeune homme qui s'avançait vers elle. Elle le regarda l'air surprise. Le chien vient alors entre les pattes du garçon, comme si il avait fait une bêtise. Astarielle le regarda d'un regard furieux.

« Je suppose que c'est votre chien ? » demanda-t-elle d'une voix hautain et plutôt désespérée. Il lui tendit tout de même la main et elle accepta tout de même de l'aide pour se relever. Elle était trempée.

« Je suis désolée... Il connaît pas sa force, hein Jack ? » dit-il en caressant son toutou. «Je vous paierait le pressing. »
« C'est vraiment trop généreux de votre part. » ajouta-t-elle en le regardant d'un air agacé. Sa veste était fichue.
« Allez faites pas cette tête. C'est que des fringues quoi... »
« Que des fringues ?! Que des fringues... Vous l'ignorez peut-être, mais ces fringues sont le résultat d'heures de travail de personnes comme moi, pour que finalement des personnes comme vous les vulgarise. Par exemple, ce bleu de votre pull, ce n'est pas juste du bleu. C’est un pull que l’on appelle céruléens. Et je suppose que vous ignorez parfaitement qu’en 2002 Oscar de la Renta a repris les veste militaires céruléennes... puis il s’est retrouvé dans un bac de liquidation d’une ridicule boutique de prêt à porter. Quoi qu’il en soit ce pull représente des millions de dollars ainsi qu’un nombre énorme d’emplois. Donc non, ces fringues comme vous dites, ne sont pas juste des fringues. »

Oui, il ne fallait pas énervée la jeune femme, surtout lorsqu'on parlait de vulgaires fringues. Quoiqu'il en soit, elle lui laissa sa carte d'un air désinvolte et finit par repartir la tête haute chez elle... Trempée et boueuse. Mais au moins, c'était son cher père qui l'accueillait. Il ne manqua d'ailleurs pas de se moquer de sa petite boucle d'or qui avait encore fait les quatre cent coups.

Finalement, la soirée en famille n'avait pas été si terrible. Bien sûre, sa mère lui avait clairement mis sous le nez le bonheur sans faille de sa sœur cadette avec son homme. Elle lui avait également ajouter plusieurs fois qu'Astarielle devait penser à trouver un homme pour construire sa vie et qu'elle ne serait pas toujours aussi jeune et jolie. Elle était ensuite partie sur les petits enfants qu'elle avait hâte d'avoir et qu'elle pouvait compter sur sa fille cadette. Bref. La routine. Cette soirée lui rappela tout de même pourquoi la jeune femme avait fuit la résidence familiale pour New-York un soir d'hiver. Elle n'avait plus supporter les remarques de sa mère qui voulait décidément contrôler toute sa vie.

Heureusement, son père lui avait prit sa défense. La jeune femme avait toujours eu une relation particulière avec son père. Ils se comprenaient, ils étaient fait dans le même moule contrairement à sa mère et sa sœur. Son père, lui, l'avait comprit. Il avait compris pourquoi elle était partie vivre sa vie loin d'ici et ne lui en avait pas voulu. Il savait également ce que c'était d'être animé d'une passion créatrice et quelle joie cela pouvait être d'en vivre. Bref. Des passionnés, ils se comprenaient.

Malheureusement, elle ne put pas refuser la proposition de sa mère. Faire le shopping avec sa sœur et sa mère... Oui, ce n'était pas vraiment ce qu'elle avait prévu, mais soit. Après tout, sa sœur avait voulu en faire sa demoiselle d'honneur non ? C'était logique, elle aussi l'aurait fait même si elles n'étaient pas vraiment proches. Même si, elles se connaissaient très bien et se font réellement confiance.

Et là voilà, armée de sa paire de lunette en train de suivre discrètement le duo mère et fille. Astarielle n'était pas réellement à l'aise avec tout ceci, aussi fut-elle heureuse et soulagée d'arriver enfin dans la boutique de mariage. Elles furent chaleureusement accueillis d'ailleurs et rapidement amener à essayer leurs robes. Tout du moins c'est sa sœur Jane qui enfila d'abord sa robe. En tout cas, sa mère, en l'absence de sa sœur, lui glissa gentiment que même si son métier était de styliste, son rôle en tant que demoiselle d'honneur et que grande sœur était de lui dire que tout lui allait à merveille. C'est à ce moment là, que la principale intéressait sortie de sa cabine.

Elle-même ne semblait pas sûre de sa robe et pour cause. Un sourire immense et faux se dessina sur le visage de Jane. Tout ces froufrous étaient tout sauf moderne. La traîne était trop étroite et puis ces épaulettes c'était quoi ce délire ? Astarielle retint tout commentaire. C'est à ce moment là que sa mère s'exclama ;
« tu es magnifique ! »
« Tu es sûre ? Qu'est ce que t'en penses Skye ? » demanda la future mariée.
« Hmm » La blondinette se leva et s'approcha de sa sœur pour poser une main sur son épaule. « Tu es une femme magnifique Jane. » ajouta-t-elle en fixant dans le miroir le reflet du visage de sa sœur.

Mais bientôt, c'était à son tour de passer à la trappe. Non, ce rose corail ne lui allait pas du tout. Mais Astarielle se contentait de sourire, tentant de faire plaisir à sa petite soeur.

Ce soir, Astarielle allait enfin pouvoir en profiter pour travailler. Elle s'était installée confortablement dans son lit, avait prévu des sucreries et sa boisson préférée à côté. Non vraiment, elle était certaine ce soir, tous les éléments étaient réunis pour qu'elle réussisse à créer la plus belle de ses créations. Seulement voilà, ce que la belle n'avait pas pensé, c'était que dans à peine trois jours, le grand jour de sa sœur allait avoir lieu. Ce qu'elle avait oublié été également qu'il voulait qu'il y ait une tradition à ne pas mettre de côté. C'est donc vers 20h, exactement lorsqu'Astarielle s'était installée confortablement, que sa mère toqua.

« Et bien, tu n'es pas prête ? » demanda-t-elle, choquée.
« Prête pour quoi ? »
« Mais enfin ! C'est l'enterrement de vie de jeune fille de ta sœur ce soir ! Tu n'as tout de même pas oublié ? »

En réalité, si. Astarielle avait totalement oublié. C'est donc sous la critique et le regard outré de sa mère que la plus vielle de Johnson se leva à regret. Parce qu'en plus maintenant, il fallait qu'elle trouve une tenue de soirée. Ce n'était pas qu'elle en manquait, c'était juste qu'elle prenait soigneusement le temps de choisir ses vêtements avant de sortir d'habitude.. Quoiqu'il en soit, dans l'empressement général, la belle se contenta donc d'une jupe en cuir noir et d'un top rouge. Au moins, elle restait dans le classique tout en étant sexy. La blondinette suivit donc sa sœur cadette et ses amies dans une boite de nuit branchée. Enfin branchée... Aussi branchée qu'il pouvait en exister dans le Minnesota.

LA soirée continuait, c'était sympa oui... mais pas assez new-yorkais pour trouver grâce aux yeux de la belle qui alla donc se chercher un verre de mojito. Que Dieu saue le Mojito ! Elle demanda donc au barman qui lui apporta sa rapidement. Alors qu'elle portait son verre à sa bouche pour une première gorgée, une voix la sortit de ses pensées.

« Tiens, la femme au bleu imprononçable. » ajouta un jeune homme avec un sourire de coin alors qu'il commanda une bière pression.
« Tiens, l'homme au chien gaffeur. » rétorqua-t-elle avec un petit sourire à son tour. Non, elle n'était pas rancunière notre petite styliste !
« Alors vous allez bien depuis votre dernière baignade ? »
« Très bien merci, et vous ? Toujours à attaquer les gens avec votre frizbee ? »

Ils se sourirent. Le répondant de l'autre était plutôt agréable. C'est à ce moment-là que la belle fronça les sourcils. C'était bizarre, mais maintenant qu'elle faisait attention à lui, il lui rappelait quelqu'un. C'est à ce moment là que sa sœur décida de faire son entrée.
« Ah Skye, je te cherchais partout ! Ah, à ce que je vois en retrouve rapidement de vieille connaissance. Salut Evan ! »

Evan ! Bon sang oui... C'était lui qu'elle avait lâché pour new-york... Bien sûre, ils étaient trop jeunes à l'époque pour appeler ça une véritable histoire d'amour... Mais c'était Evan qui l'avait amené à son premier bal. En tout cas, le temps avait bien fait les choses pour lui apparemment. Ils s'échangèrent donc un regard, comme pour dire enfin « je me souviens. »

« Bon, on t'attend Skye pour le shoot ? Tu viens ? »
« J'arrive dans deux minutes d'accord ? »

Sa sœur acquiesça et fit demi-tour, laissant les deux jeunes gens ensemble.
« Skye... Je comprends mieux. Si je me souviens bien, je m'étais fait jeté pour que tu deviennes styliste. J'en conclue que ça a fonctionner pour toi ? »
« Oui en effet, je suis bien styliste... A New-York. Tu as bien changé. »
« Toi aussi. » ajouta-t-il en buvant une gorgée de sa bière.
« Bon et bien... Je dois te laisser on m'attend... Si un jour ça te dit d'aller boire un verre pour reparler du bon vieux temps, tu n'as qu'à m'appeler... Ou passer me voir. Je serai curieuse de savoir ce que tu deviens. »

C'est à ce moment que l'éclipsa la jeune femme. La soirée fut plutôt bonne et joyeuse. Enfaite, sa sœur était plus drôle quand elle avait bu. Bien sûre, Astarielle tenait beaucoup mieux l'alcool qu'elles, des années d'expériences de la vie new-yorkaise. Quoiqu'il ensoit, elle fut tout de même contente d'être enfin rentrée. Elle s'effondra sur son lit, mais étrangement, son regard fut attirer par son stylo et son calepin. Et l'inspiration pour de nouvelles robes s'insinua en elle, à l'image de sa robe de bal de promo.

C'était le grand jour ! Non pas pour Astarielle, vous n'avez donc pas suivi ? Non c'était le jour du mariage de sa sœur. Autant dire, que même si la blondinette était réticente au début, maintenant, elle s'est investit pour que tout fonctionne. Elle sourit bêtement aux invités avant de leur proposer de s'asseoir à tel ou tel endroit. Non, vraiment, c'était une demoiselle d'honneur parfaite. Jusqu'à ce que une amie de sa sœur vienne la trouver. Elle semblait, tout simplement en panique.

Astarielle lui sourit et l'amena dans un endroit un peu plus à l'écart. Il ne fallait pas inquiéter les invités. Tout allait parfaitement se passait. Enfin, ce n'était pas réellement ce que lui disait Daisy. Apparemment sa sœur s'était enfermée dans une pièce et refusait d'ouvrir à qui que ce soit. Son sang ne fit qu'un tour. C'était quoi ce délire ? Astarielle l'avait observait pendant plusieurs jours et elle savait que sa sœur était totalement amoureuse de son homme. Alors c'était quoi le problème.

La blondinette fonça, sans attendre plus vers l'endroit que lui avait indiqué Daisy. Déjà, plusieurs personnes se trouvaient derrière la porte. Mais c'est ça stressait là encore plus ! Et leur mère qui s'excitait sur la porte, c'était parfait pour la calmer et la rendre raisonnable. Une colère sourde monta en la jeune femme.

« Allez vous en. TOUS ! » aboya-t-elle. Tout le monde se retourna vers Skye. Apparemment, il ne comprenait pas son comportement agressif envers eux. « Je vous ai demandé de virer. Allez oust ! » ajouta-t-elle en bousculant les personnes pour qu'elles sortent, en particulier sa mère. Quel plaisir de la mettre dehors !!

Astarielle avait l'habitude de gérer le stress des autres, de ses modèles en particulier. Elle préférait gérer ce mariage un peu comme ça, avec tout le professionnalisme qu'elle savait faire. Elle redescendit sa robe qui avait légèrement remonté, replaça correctement ses cheveux, soupira et toqua calmement sur la porte.

« C'est moi Skye. J'ai viré les autres, ouvre-moi » dit-elle d'une voix calme. Et par miracle, sa sœur lui ouvrit. Rapidement, elle commença un monologue. Astarielle se contenta d'acquiescer, d'un air compatissant. Elle lui expliquait comment sa mère pouvait l'énerver, qu'elle n'était plus sûre de vouloir se marier , que ce n'était pas elle qui avait réellement choisi sa robe, qu'elle était horrible comme ça. Bref la déprime la plus totale. Bien sûre, Astarielle réussit à la rassurer quant au mariage, mais elle n'avait pas cœur à lui mentir sur la robe... C'est à ce moment-là que la sœur lui supplia de l'aider, après tout elle était styliste, elle devrait bien réussir à faire quelque chose. Prise de remord de lui avoir caché la vérité, elle appela Evan poru qu'il lui apporte une mallette magique. Rapidement, le jeune homme apparut comme par magie et dans l'excitation, Astarielle lui fit un petit bisou sur les lèvres avant de refermer la porte à son nez.

Sa mission, rendre une robe de mariage banale en une robe sexy et surtout moderne. Le temps imparti était court, mais Astarielle adorait les défis.

Heureusement, Astarielle réussit son petit défi. Sa sœur était tout simplement magnifique et la robe n'avait plus rien à voir avec la précédente. La soirée fut une pure réussite et le petit baiser échangé avec Evan ne semblait pas lui avoir déplut.

Periode RPG du forum

Calli

Seth

Tessa

Bruce

Sam

III. 03 - Et si le Surnaturel n'avait jamais existé ?