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III.04 - To kill or not to kill? That is the question! (Feat Evalenn)
Ven 10 Juil - 13:28
Invité
Invité
La journée était belle et chaude; Brian avait par conséquent décidé de sortir marcher en forêt, un peu comme il l'avait fait à son arrivée à Huntfield plusieurs mois auparavant. Pour se faire, il s'était simplement vêtu d'un de ses traditionnels t-shirt gris à collet en V et s'était muni d'un short de type "cargo" de couleur sombre, un bleu marin très foncé qui faisait penser au noir. Pour ne pas mourir de soif ou de faim, il s'était équipé d'un léger sac à dos dans lequel il avait pris le temps de placer des bouteilles d'eau ainsi que divers petits trucs à grignoter. Bien entendu, on pouvait également y trouver quelques babioles se référant à la chasse. On n'était jamais trop prudent, surtout par ici! Dans sa poche droite, un revoler gisait, chargé de balles d'argent et prêt à faire feu. Ne manquait que de retirer le cran de sureté pour agir et pouvoir se défendre.
Avant de partir, le chasseur avait enfilé de simples sandales à velcro, des paluches qui n'avaient rien à voir avec les traditionnelles "gougounes" de plage. Pour marcher en forêt, il fallait porter quelque chose de solide afin de ne pas s'écorcher le dessous des pieds et comme il faisait chaud, Brian les avait préférées à ses gros soulier de marche. C'est ainsi graillé qu'il s'enfonça dans la forêt de Huntfield, une casquette bleu marine callée sur sa tête ainsi un doux sourire accroché sur les lèvres.
Sous le couvert de la forêt, une faible fraicheur s'était installée. Grâce à l'ombre des arbres, Brian ne suffoquait pas sous le soleil. Bien entendu il faisait tout de même très chaud mais c'était bien plus supportable ici qu'en plein centre-ville. De plus, les montagnes offraient une ambiance paisible qui favorisait la détente. Loin du brouhaha des voitures et des gens qui crient, Brian pouvait enfin relaxer pour ne se concentrer que sur le piaillement des oiseaux et la brise parfumée qui circulait entre les arbres.
Il marchait ainsi depuis un long moment -une heure peut-être- lorsqu'un craquement sinistre lui fit lever les yeux et fouiller les alentours. Sur ses gardes, Brian empoigna rapidement son revolver qu'il pointa droit devant lui, à la recherche d'un danger potentiel. Ce qu'il découvrit le choqua à un point tel qu'il en fut paralysé. Se trouvait, devant ses yeux, la louve avec qui il avait eu une liaison.
Evalenn!
Brian déglutit, tous ses sens aux aguets. La tuer, ou ne pas la tuer? En ces instants précis, une foule d'information affluait dans sa tête, autant sous la forme de souvenirs que de mise en garde contre les créatures de son genre. Cette hésitation pouvait causer sa perte, il le savait très bien. En un seul bond Evalenn pouvait être sur lui et lui arracher le coeur pour ensuite le dévorer. Qu'est-ce qui l'empêchait de tirer, alors? Beaucoup de choses!
Depuis leur rupture, Brian avait largement eu le temps d'enquêter sur la louve et son amie sorcière. Ainsi il avait découvert que cette dernière n'était pas à l'origine du sort qui l'avait fait tomber faussement amoureux de la louve mais ce n'était pas tout. Plusieurs semaines auparavant, Brian et Lucy avaient été convoqués à une rencontre donnée par rien de moins que l'archange Gabriel qui leur avait suggéré de faire équipe avec des créatures pour vaincre Lucifer. Brian avait donc dû se rendre à l'évidence, même si ça lui arrachait le coeur de l'avouer, que toutes les créatures n'étaient pas foncièrement méchantes. Ce fait, jumelé aux souvenirs des jours passés avec Evalenn, lui confirmait une chose : la louve n'était pas méchante. Elle ne faisait pas partie de ces créatures qui n'agissent et ne vivent que pour tuer et tout décimer sur leur passage.
Déglutissant difficilement, des gouttes de sueur lui roulant sur le côté du visage, Brian fixa intensément la louve, louve qui, soit dit en passant, était couverte de sang. Bon Dieu mais d'où sortait-elle pour être ainsi barbouillée? Avait-elle été attaquée? S'était-elle battue? Était-ce son sang ou celui d'un autre? Ou venait-elle tout simplement de se... nourrir?
Encore et toujours sur ses gardes, son arme pointée directement sur la tête d'Evalenn, Brian rompit le silence non sans quelques difficultés puisque la surprise marquait gravement sa voix, la rendant rauque et faible.
- Evalenn.
Hochement de tête pour la saluer, sans plus. Statufié, Brian continua de la fixer sans remuer, prêt à tirer au moindre signal d'intention négatives qu'elle pourrait dégager. À l'intérieur de lui, tout bouillait et pourtant, physiquement, il était de glace, de marbre mais dans sa tête, une flotte de souvenirs heureux lui brouillait l'esprit et il s'apercevait bien que, malgré lui, la louve lui avait manqué.
Evalenn était sortie en douce durant la nuit du manoir pendant que Calli roupillait dans la chambre d'à côté. Sa meilleure amie ignorait toujours la douleur incessante de la faim qui rongeait la louve. Elle ne voulait pas lui en parler pour éviter de lui faire de nouveau peur. La louve qui avait connue une période de folie tant le contrôle n'y était pas, qu'elle avait fait craindre le pire à Calli. Puis, elle avait connu une période d'accalmie appaisante en la présence bienvaillante de Brian. Malheureusement, après cette douce période, elle avait connu un long moment de dépression et de solitude, ayant opté pour s'appauvrir à nouveau en gain de chair.
Depuis, elle reprenait tranquillement pied, mais l'idée de manger de la viande fraîche lui faisait repenser à ce que Brian lui avait dit. Il l'avait traité de monstre, alourdissant déjà les accusations qu'avaient lancées Lucy sur elle quelques mois plus tôt. Désormais, la culpabilité alourdissait son jugement, son coeur et son appétit.
À un point tel, que pendant l'hiver, elle avait succombé à la terreur lors d'un évènement très traumatisant au magasin, manquant de peu de tuer son meilleur ami loup-garou, le seul qui avait réussi à la remettre dans le droit chemin et à lui redonner un brin d'espoir. Malgré tout, cette fois-là, elle avait tué des humains alors qu'elle frisait la démence, prise d'une illusion lancé par une créature malveillante. Depuis, le poids de la culpabilité en elle avait grandi. Elle savait ce qu'elle était. Un monstre.
Cette nuit-là, Evalenn prit la direction des bois. Oui, un coeur humain serait le mieux. Pourtant, elle ne pouvait s'y résoudre, pas ce soir. Pas cette nuit. Bientôt, mais pas tout de suite. Un en cas serait suffisant pour cette fois, bien que la louve en elle la griffa de colère rien qu'à cette idée.
Une fois bambi tué et elle couverte de sang après lui avoir ouvert la cage thoracique, Evalenn dégusta avec un certain appétit l'organe tant convoité, bien que celui d'un humain aurait été largement préférable. À cette pensée, la louve en elle grogna d'assentiment.
Dégoûté encore une fois d'être ainsi couverte de sang, elle se dirigea en direction du lac. Se repérer était simple pour une louve-garou. Suffisait d'utiliser son nez de la bonne manière.
Pendant sa marche, ses sens réagissaient au moindre bruit suspect. Soudain, elle stoppa net sa marche et se figea. Ses oreilles auraient frémis et se seraient tournées dans la direction de l'intrus. En tant qu'humaine, ses oreilles ne bougèrent pas, mais ses narines se dilatèrent. Cette odeur....
Evalenn tourna lentement la tête et pendant un instant seulement, la terreur empreint son visage pour laisser ensuite place à l'appréhension et à une vague de nostalgie. Brian était là. Son corps se raidit aussitôt et ses yeux brillèrent d'une lueur jaunâtre pendant qu'elle chercha Lucy des yeux. Un piège? Elle serra les poings et fléchit les genoux, prête à filer à tout allure. Ses crocs vinrent légèrement déformer sa mâchoire, mais elle était désormais prête à réagir.
Sa voix rententit alors dans le silence de la forêt. Les oiseaux s'étaient tûts comme pour faire preuve de discrétion. Sa voix. Rien que le son de cette dernière la fit frémir. Son estomac se noua et sa respiration changea de rythme. Bien que la douleur soit toujours présente, son coeur le voulait toujours. Elle était peut-être un brin maso' comme son amie Calli, mais elle comprenait ce qu'avait ressenti la sorcière en revoyant Valafar.
Brian ne prononça que son nom seulement. Evalenn pu toutefois voir que l'homme était tendu, tout comme elle. Il était de marbre et son expression lui fit repenser au soir de leur séparation. Le coeur de la jeune femme se tordit et se remit à saigner. La louve qu'elle abritait se mit à geindre et tourner en rond dans un cercle angoissant en elle. Evalenn perdit alors son aspect garou et devint alors vulnérable. Si Lucy sortait du bois comme un ''jack-in-the-box'', elle serait morte assurément.
La jeune femme ne parvint à parler sur l'instant présent, puis elle remarqua enfin ce qui lui avait échappé jusque là. Brian lui pointait une arme dessus, en pleine tête.
- Je vois que l'envie de m'achever ne t'a pas quitté. Tu n'as pas changé à ce que je vois. Où est Lucy? Histoire que je le salue avant que vous ne festoyiez sur mon cadavre ensemble.
Evalenn avait prit un ton tranchant pour s'adresser au chasseur, ses yeux ayant pris un aspect glacé. La vue du pistolet lui avait rafraichie les idées et son coeur s'était muré de nouveau ou à peu près, étant plus près de la noyade qu'autre chose en vérité.
Entretemps, la jeune femme avait conscience d'être couverte de sang des ongles jusqu'aux coudes.
Mar 21 Juil - 3:39
Invité
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S'il s'était attendu à croiser quelque chose de surnaturel -la preuve, il trimbalait un peu de matos au cas où- jamais il ne se serait attendu à croiser Evalenn Reyes. Depuis que c'était la débandade à Huntfield, Brian était plus prévoyant que jamais. Une simple balade en forêt, exactement comme celle-ci, pouvait très facilement tourner au drame pour quelqu'un de non préparé. Heureusement pour lui, le chasseur avait pris ses précautions et donc, avait été apte à réagir quand ses yeux s'étaient posés sur celle qui avait jadis fait partie de son existence. Sans hésiter il avait braqué son arme sur elle, prêt à faire feu au moindre signal d'alarme.
Cette apparition soudaine de la louve avait fait chuter la douce ambiance qu'il appréciait tant pour la remplacer par une tension palpable qui lui faisait sortir les nerfs du cou, qui tendait tous les muscles de son corps tout en le maintenant des plus alertes. Son regard perçant voyait tout, analysait tout. Il pouvait ainsi voir la peur marquer le visage de la louve, un sentiment rapidement chassé par ce qui lui semblait être de la tristesse. Immédiatement après, les yeux d'Evalenn prirent cette teinte jaunâtre typique des loups-garous. Pendant une fraction de secondes, Brian se demanda si elle allait se transformer mais ce ne fut pas le cas, fort heureusement. Elle semblait plutôt chercher quelque chose qu'il ne capta pas, quelque chose qui, visiblement, l'inquiétait suffisamment au point qu'elle en vienne à sortir les crocs. Bizarrement, le chasseur avait l'impression que cette attitude d'Evalenn n'était pas pour lui. C'était un peu comme s'il y avait un autre danger, quelque chose de menaçant et de dangereux. Y avait-il une autre créature derrière lui? C'était fort possible. Peut-être valait-il mieux se retourner pour regarder mais agir ainsi était équivalent à se mettre la corde au cou. Evalenn était prête à attaquer, elle était à moitié transformée, une simple erreur d'inattention pouvait coûter la vie à Brian. C'est là qu'il murmura son prénom... et c'est à ce moment que la tension qui s'était installée chuta de quelques degrés. La glace était brisée. Il lui semblait même qu'Evalenn respirait un peu mieux. Elle avait reprit son apparence humaine et lui fit remarquer que son envie de la tuer n'était pas partie.
- Tu constates bien...
Il la gardait en joue, la fixait avec beaucoup d'intensité, cachant adroitement ce mensonge qu'il venait de lui faire. En vérité, il avait à moitié envie de l'éliminer. Une partie de lui restait marquée par les moments qu'ils avaient vécu ensemble, l'autre, celle du chasseur, ne demandait qu'à ce que son index appuie sur la gâchette. Il n'avait pas changé, disait-elle? Oh que si, il avait changé! Il avait apprit beaucoup de choses depuis leur séparation, entre autre, qu'il était possible de faire confiance à des créatures de son genre... même si ça lui arrachait le coeur de l'avouer mais ça, Evalenn l'ignorait.
- Lucy n'est pas là.
Il aurait pu mentir, dire le contraire et faire en sorte que la louve reste sur ses gardes, qu'elle ait peur, qu'elle fuit, dans le pire des cas... mais il ne l'avait pas fait. Elle n'était pas folle, avait un odorat surdéveloppé. À un moment où un autre, elle aurait fini par se confirmer que le chasseur était seul de chez seul. Autant dire la vérité alors.
- Si ça se trouve, je serai le seul à festoyer.
Oui parce que si elle montrait des signes d'attaque, il n'allait pas hésiter à se défendre, quand même! Il n'allait pas rester planté debout sans réagir, il n'était pas con! Mais pour l'heure ça allait, à part rester sur ses gardes, Evalenn ne semblait pas avoir impérativement envie de lui sauter dessus pour lui bouffer le coeur, même si sa voix était glacée comme un iceberg et que son regard semblait vouloir le fusiller. Il ne pouvait pas lui en vouloir, après tout il pointait une arme vers elle et puis il y avait cette liaison qu'ils avaient eu ensemble... une liaison qui s'était terminé de façon plus que dramatique.
- Je vois que l'envie de tuer ne t'a pas quittée...
Il s'était servit de sa réplique pour en pondre une pour elle, en la lui disant de façon presque aussi méprisante que ce qu'elle avait fait avec lui. Pourtant, un regard attentif pouvait déceler une pointe d'inquiétude dans son regard car depuis le début, Brian se demandait si tout ce sang appartement réellement à une victime ou à Evalenn. Ou les deux...
- Ça va aller...?
Il devait savoir. Il lui fallait savoir ce qui s'était passé.
Brian se recula contre un arbre afin de s'y adosser, sans jamais baisser sa garde. Il continuait de viser Evalenn, prêt à faire feu à tout moment. Toutefois, il avait adopté une attitude légèrement plus décontractée que la précédente en s'installant de cette façon. Tous ses sens restaient en alerte; il pouvait faire feu à tout moment et ce, avec toute la facilité du monde mais il ne le faisait point, ayant envie de discuter avec la louve.
- Alors, le souper était bon? Je vois que l'appétit y était, en tout cas...
Ce n'était pas difficile à remarquer quand on voyait de quelle manière ses avant-bras étaient souillés. Evalenn avait "creusé" pour récupérer son festin, ça se voyait aisément. Pourtant, même si c'était évident, Brian voulait à tout prix savoir si la louve était blessée. Il savait qu'elle en avait bavé par le passé et que son barbouillage du moment pouvait très bien avoir été provoqué par de l'auto-défense que par un appétit soudain.
- Il y a de ton sang... dans tout ça...?
Qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre, pouvait-elle lui rétorquer. Bah il voulait savoir! Et puis ça démontrait quand même qu'il s'intéressait un peu à elle, non?
Mer 22 Juil - 0:37
Invité
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Evalenn transpirait l'hiver des plus glacial dans son expression. Jamais de sa vie elle n'aurait pensé être aussi dure et froide, mais voyez. C'est possible! Brian sembla s'en rendre compte, mais son expression ne changea pas. Quelle surprise (non en fait, pas du tout)!
Le type lui confirma que son envie de la tuer était toujours présente, mais que Lucy ne serait pas là pour festoyer avec lui s'il l'abattait ce soir. Était-ce rassurant? Non. Sincèrement. MAIS au moins, Lucy n'était pas là. Amen!
À ces mots, malgré la légère menace, Evalenn se détendit. Sans Lucy dans le coin, l'air ne serait pas pesant et elle ne souffrirait pas de terreur nocturne une nouvelle fois à sa simple pensée. Lucy la terrorisait. C'était aussi simple que cela.
Étonnament, Brian lui balança sa phrase à la figure. Elle avait-elle envie de le tuer? Oui et non. C'était compliqué. Une part de sa personne désirait le trucider rien que pour l'avoir traité comme il l'avait fait, mais son autre côté, le maso' précisons, avait envie de le serrer dans ses bras et de l'embrasser.
Evalenn évita de lui répondre, et fit la sourde oreille lorsqu'il lui demanda si elle allait bien. Il devait faire référence à ses bras ensanglantés, mais la jeune femme décida de passer outre. Il ne faisait plus partie de ces amis à qui l'on raconte toutes nos peurs et nos faiblesses ou même une parcelle de vie. Il était un inconnu avec le visage d'un ancien amoureux. Il n'était plus rien d'autre. Brian tenta de la faire parler une nouvelle fois, lui demandant si le souper avait été bon. Evalenn l'ignora de nouveau. Elle le fixait, mais restait stoïque. À quoi bon lui donner satisfaction? Voulait-il vraiment qu'elle lui confirme sa monstruosité d'existence? Finalement, peut-être devenait-il désespéré de lui tirer ne serait-ce qu'une parole, il lui demanda si dans tout ce sang il y avait du sien.
- Tu en serais satisfait n'est-ce pas si ça serait le cas? Tu me saurais faible et tu pourrais me tuer plus facilement encore.
Elle répondit ainsi, légèrement indirectement, mais en principe, il comprendrait la vraie réponse.
- Qu'est-ce que tu fiches sur mon territoire?
Ce fût la seule question qu'elle lui posa directement. Parce qu'en fait, ce morceau de forêt était à moins d'un kilomètre derrière le manoir de Calli. C'était en quelque sorte son terrain de chasse, son terrain de jogging, bref SON terrain. Pigé? Alors, elle se demandait franchement ce qu'il foutait dans le coin et surtout, une inquiétude subsistait. Essayait-il de trouver des endroits clés pour poser des pièges pour chopper des créatures?
Ven 24 Juil - 13:33
Invité
Invité
La louve sembla se détendre lorsqu'elle apprit que Lucy n'était pas présent, même si son visage semblait indiquer le contraire en demeurant de glace, froid comme le marbre. On ne pouvait pas affirmer que cette rencontre surprise était spectaculaire mais un oeil attentif pouvait toutefois déceler que, autant chez Evalenn que chez Brian, une étincelle brillait. Une étincelle qui jumelait plusieurs émotions, allant de la tristesse à la colère, passant par la douleur, effectuant un bref détour par des souvenirs de jours heureux qui avaient définitivement marqué les anciens amoureux. Des souvenirs qui ne pouvaient s'effacer ni s'oublier, qui avaient marqué le chasseur et la louve, qui avaient laissé une trace indélébile comme quoi il était possible, lorsqu'on s'y abandonnait, de laisser l'amour unir deux êtres complètement différents. Cette étincelle-là, donc, Brian la possédait et il ne pensait pas se tromper en affirmant la reconnaitre dans le regard d'Evalenn. C'était sans aucun doute ce qui l'empêchait de faire feu sur la louve et ce qui l'empêchait elle, de sauter sur lui pour mettre fin à ses jours.
Ainsi donc, bloqué par ces souvenirs heureux, Brian s'était inquiété de l'état de son ex amoureuse. Il lui avait alors demandé si tout allait bien, une question que la louve avait volontairement éclipsée, tout comme la suivante, c'est-à-dire celle qui concernait son repas. Il n'allait pas lui en vouloir; après tout il l'avait cruellement chassée en la sortant de sa vie de la pire manière qui soit... Au moins, elle prit le temps de répondre à la troisième. Visiblement, tout ce sang ne lui appartenait pas. Est-ce que ça le soulageait? Probablement...
Brian hocha la tête silencieusement afin de signifier à Evalenn qu'il avait bien entendu et compris sa réponse. Il la fixa longuement, d'un air inexpressif. Dans sa tête, un paquet d'images fusaient, lui rappelant des moments de tendresse, des câlins, des repas en tête à tête, des scènes apaisantes, parfois comiques ou dramatiques. Avec Evalenn, il était passé par toute une gamme d'émotions et d'aventures. Il ne pouvait le nier, les instants passés en sa compagnie avaient été agréables... sauf qu'à ce moment il était comme drogué, étant sous l'effet d'un sort qui l'avait rendu aveuglément amoureux. Depuis que le sachet avait été brulé, il avait récupéré toute sa tête. Depuis qu'il était libre, il n'avait cessé de penser à la louve. Il avait tourné et retourné ce qu'ils avaient vécu, en était finalement venu à la conclusion qu'Evalenn n'était pas méchante, qu'elle ne demandait qu'une chose : vivre la vie la plus normale qu'il soit possible de vivre. Elle ne faisait pas partie de ces créatures irrécupérables qu'on doit à tout prix éliminer. Chez elle, il y avait de l'espoir. Brian l'avait compris. Et il acceptait ce fait. Depuis sa rencontre avec Gabriel, Emmy et Mia, il ne mettait plus systématiquement toutes les créatures dans le même panier. Même si c'était difficile pour lui, il ne fallait pas se le cacher!
Il la fixait toujours, donc, son arme irrémédiablement pointée sur elle lorsqu'elle lui demanda ce qu'il fichait sur son territoire. Pardon? Son territoire? En quoi cette parcelle de terre pouvait bien lui appartenir? C'était la forêt, ici. Nous étions dans les montagnes. Cette balade innocente avait été faite sans aucune mauvaise intention. Brian avait ressenti un besoin de prendre l'air et avait arrêté son choix de destination à cet endroit, par pur hasard, sans penser à chercher quoi que ce soit. Il avait simplement eu envie de se promener dans les bois, loin du brouhaha de la ville, loin de l'agitation, du bruit et de la civilisation.
- Ton territoire? Vraiment?
Parlait-elle d'un territoire de chasse? Ou d'un territoire sur lequel elle avait élu domicile?
- Désolé, je n'ai pas vu de pancarte portant la mention "Domaine d'Evalenn Reyes".
Il la toisa, l'air mauvais.
- Elle est où ta cache dans les arbres? Ah non c'est vrai, tu n'en as pas de besoin, toi. On sort les crocs et les griffes et ça y est! Même pas besoin de fusil!
C'était un coup bas, il fallait l'avouer. Son côté "chasseur intransigeant" avait abruptement fait surface sans qu'il soit capable de le contrôler. Mais il allait le travailler, ce côté! Il fallait juste être un peu patient avec lui. Et puis en être conscient était un bon début, non?
Brian ne s'excusa pas pour avoir balancé cette horreur à Evalenn. Toutefois, la louve était largement capable de voir dans ses yeux que ce qu'il venait de lui dire était déjà regretté et que ça avait été craché en l'air, sans être véritablement pensé. Oui, définitivement, il était très facile de pouvoir le lire sur la figure de Brian.
Dim 9 Aoû - 20:49
Invité
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Evalenn fixait d’un air mécontent Brian. Elle savait que si elle aurait été blessé, elle aurait été dans de sales draps. Par chance, ce n’était que le sang de sa proie qui était sur elle. Sa réponse ne sembla pas désarmer Brian, disons que le monsieur était habitué à ses répliques tranchantes.
Puis, la jeune femme lui demanda ce qu’il faisait sur son territoire. Ça pouvait paraitre étrange comme question, mais vu la localisation de l’endroit, la question se posait. Le manoir des V n’était pas loin derrière. Seulement quelques maigres kilomètres les séparaient de là.
La réaction de Brian fût immédiate. Il lui répliqua avec sarcasme qu’il n’avait pas vu de pancarte avec son nom dessus. Puis, il se mit à la toiser avec un air mauvais. Evalenn gronda légèrement. Elle haïssait quand il faisait cette tête.
Pire encore, il lui demanda d’un ton tranchant où sa cache dans les arbres, puis lui faisant savoir qu’elle n’en avait pas besoin, puisque madame était déjà équipé pour tuer naturellement, sans avoir besoin d’une arme quelconque. C’était un coup bas de sa part. TRÈS très bas.
Evalenn plissa les yeux de colère et persifla : ‘’ Comment oses-tu? ‘’
Puis, elle vit ses yeux. Son regard affichait clairement qu’il avait parlé sans penser. Il regrettait déjà ses mots. C’était évident dans le regard, bien que ce ne soit pas le cas physiquement.
- Fichu Keynes…!, marmonna-t-elle en détournant le regard avec dégoût.
La jeune femme prit le temps de prendre une bonne goulée d’air avant de reporter son regard sur lui. Elle tenta de détendre légèrement l’atmosphère en lui demandant plus gentiment cette fois :
- Que fais-tu dans le coin? Tu ne sembles pas très bien vêtu pour faire une randonnée pédestre.
Fallait le reconnaitre quand même, le type avait plutôt l’air de celui qui va à la plage ou faire une ballade en ville. Pas vraiment vêtu comme un randonneur expert en forêt. Evalenn le détailla et remarqua qu’hormis le pistolet, il ne portait rien d’autre d’inquiétant sur le corps. Mais alors, que faisait-il là? Était-ce uniquement le hasard qui l’avait amené ici? Ou couvait-il de plus noirs desseins?
Jeu 13 Aoû - 13:31
Invité
Invité
La tension entre Brian et Evalenn était plus que palpable mais il fallait néanmoins dire, cependant, qu'un oeil avisé était capable déterminer avec certitude qu'il y avait quelque chose de "faux" dans cette tension, quelque chose de forcé, un genre de comédie qui ne rimait à rien d'autre que de jouer au plus fort, que de faire celui ou celle qui n'en avait rien à cirer, qui se fichait de l'autre ou qui voulait jouer les indépendants. Par conséquent, cet oeil avisé était forcément capable de voir qu'il existait un lien très spécial unissant les deux individus, un lien difficile à briser qui ne demandait qu'à s'extérioriser, qu'à s'amplifier, qu'à exister. Pourquoi alors, est-ce qu'il n'était pas possible que ce lien s'épanouisse allègrement? Sans doute parce que, de son côté, Brian laissait son côté chasseur prendre le dessus sans tenir compte des sentiments qu'il éprouvait réellement pour Evalenn. Était-il conscient d'agir ainsi? Était-il conscient, qu'au fond de lui il aimait encore la louve? Peut-être pas. Tout ce qu'il savait, pour le moment, était que la confusion régnait en maitre dans son esprit à chaque fois qu'il posait le regard sur la femme qu'il avait jadis côtoyée. Dans pareil cas, c'est-à-dire lorsque cette confusion apparaissait, sa première réaction de défense était de se braquer dans le but de ne pas être atteint par quoi que ce soit. Ce braquage pouvait alors engendrer des piques, des méchancetés lancées à la va-vite qui n'étaient pas forcément pensées mais qui pouvaient hors de tout doute blesser l'adversaire, dans ce cas-ci, Evalenn. D'ailleurs, à l'une d'elles, la louve répliqua sèchement un "comment oses-tu?" qui amena Brian à lever le menton, lèvres et yeux plissés, la figure mi triste mi colérique.
Il ne rétorqua rien à son "fichu Keynes", imita Evalenn lorsqu'elle prit une bonne inspiration, laissa son regard planté dans le sien quand elle lui demanda ce qu'il faisait dans le coin. Il était vrai de dire que son accoutrement actuel n'était pas celui d'un chasseur avéré. Il avait plutôt l'air de monsieur tout le monde qui se tape une balade touristique en étant mal équipé. Au lieu de porter de solides chaussures il portait des sandales à velcro. Au moins, il avait enfilé un short et un t-shirt, vu la météo chaude et humide.
Le bras qui tenait toujours son arme pointée vers la louve fléchir un peu, perdant de sa rigueur. Il finit par le laisser retomber le long de son corps sans toutefois remettre le cran de sureté. Si la louve décidait de lui sauter dessus, vu la distance qui les séparait il aurait amplement le temps de relever le bras pour lui tirer dessus.
- Je ne fais que marcher...
À l'image de la louve, il avait utilisé un ton plus doux, plus calme. Tout à coup, la tension du début se mettait à chuter tranquillement.
- Je ne chasse pas.
Sur ce, il finit par se décider à remettre le cran de sureté sur son arme et la rangea lentement dans la poche de son short, puis il retira sa casquette pour essuyer du revers de la main les quelques gouttes de sueur qui s'était mises à perler depuis l'apparition de la louve. Enfin il la replaça comme elle était, fut tenté de récupérer l'une des bouteilles d'eau qui se trouvait dans son sac mais ne le fit pas.
- Aujourd'hui c'est jour de congé, t'as de la chance...
Il lui fit un sourire un peu faux et forcé mais qui démontrait tout de même qu'il blaguait. Maladroitement, on s'entend, mais au moins il blaguait.
Plusieurs sujets de conversation le hantaient, à cet instant précis. Il avait envie de dire à la louve qu'après son départ il avait poursuivit ses recherches et qu'il avait finir par découvrir que la sorcière qui l'avait affublé de son vilain sort n'était pas Calli, comme elle s'était évertuée à le lui faire comprendre depuis le début. Il avait également envie de lui demander comment elle s'en était sortie, où elle habitait, qu'est-ce qu'elle faisait, qui elle fréquentait... mais il sentait que ce n'était pas le moment pour ouvrir ce genre de discussion. Il opta donc pour quelque chose de simple :
- Tu es sûre que ça va aller...?
Parce qu'il fallait le dire et le redire, tout ce sang qui maculait le corps de la louve était plutôt impressionnant.
Dim 16 Aoû - 21:30
Invité
Invité
Evalenn fixait Brian, en essayant de garder son calme. Il la mettait dans tous ses états. À croire qu’il faisait exprès de la provoquer. Quoique… c’était peut-être son but au fond? La jeune femme gronda de mécontentement et décida d’abandonner sa position de défense et alla s’accoter contre un arbre, les bras croisés l’air de dire clairement qu’elle se foutait de sa gueule.
Ce n’était pas vrai, mais les deux jouaient à se provoquer et à chercher qui des deux craqueraient le premier. C’était visible qu’ils jouaient subtilement à un jeux de force. C’était typique de ces deux là, ayant tout deux une tête dure et de fortes convictions.
Evalenn lui avait demandé ce qu’il faisait là habié ainsi. Disons qu’il n’avait pas le physique du randonneur et la jeune femme craignait un autre coup bas de sa part. Brian lui répondit tout en baissant son arme qu’il ne faisait que marcher, qu’il ne chassait pas. Joignant le geste à la parole, il remit le cran de sureté sur son arme avant de le ranger dans sa poche. Il ajouta avec un léger ton humoristique qu’aujourd’hui c’était son jour de congé, qu’elle avait de la chance.
La jeune femme le fixa sans broncher, bien qu’un léger tic agita le coin de sa bouche. En tant normal, elle aurait franchement sourit, mais là ce n’était plus pareil. Lui pour sa part, s’essaya à lui sourire, mais c’était tout aussi faux. Puis, il lui redemanda une nouvelle fois si elle allait bien, lorgnant de nouveau sur la quantité de sang qui la maculait. Evalenn leva les yeux au ciel, l’air de se demander ce qu’elle avait fait au bon Dieu pour mériter ça.
- Je te l’ai déjà dit. Je vais BIEN. Fiche-moi la paix maintenant. Tu sais que je suis un prédateur et pas une proie. Tu n’as pas à… t’inquiéter pour moi, dit-elle en hésitant sur la dernière partie de sa phrase.
Fallait l’avouer, pourquoi est-ce que Brian s’inquiéterait pour elle hein? Il n’avait aucune raison selon elle. C’était lui qui l’avait plaqué et fichu dehors comme un vulgaire chien pleins de puces!
Mar 18 Aoû - 13:39
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Il lui semblait qu'ils se trouvaient tous les deux dans une impasse. Quelque chose l'empêchait de tirer alors qu'il aurait dû le faire depuis le tout début. Peut-être était-ce les souvenirs communs qu'ils partageaient? Car il fallait le dire, elle non plus, ne faisait rien. Elle ne cherchait pas à l'attaquer, demeurait sous sa forme humaine, la mine renfrognée, son regard parfois haineux, parfois triste. Ils se fixaient ainsi, sans dire un seul mot, parlaient peu, se lançaient des piques puis s'adoucissaient. Tandis que Brian avait rangé son arme, signe qu'il ne cherchait pas de problèmes, Evalenn s'était appuyée contre un arbre, bras croisés, l'air buté. La situation pouvait paraitre loufoque, pour un oeil extérieur car autant il y pouvait y avoir de la tension dans l'air, autant celle-ci pouvait s'évaporer en un battement de cils pour ensuite réapparaitre avec force.
Elle était on ne peut plus palpable, lorsque Brian redemanda à Evalenn si elle était certaine que tout allait bien puisque la louve lui fit une réponse sèche et froide qui acheva de convaincre le chasseur qu'il était temps qu'il parte. Même si les derniers mots soufflés par la louve trahissaient la douleur qui s'agitait dans son esprit.
- Okay.
Il hocha la tête, la fixa pendant quelques secondes puis lâcha un long soupir. Oh il savait très bien que si Lucy avait été avec lui, il aurait buté la louve depuis belle lurette, sans même hésiter. Pour sa part, quelque chose le retenait, quelque chose l'empêchait de le faire et pour l'heure, il ignorait ce que c'était. Le sort dont il avait été victime était rompu depuis l'hiver dernier, par conséquent cette femme ne faisait plus partie de sa vie depuis des mois. Il était sans doute temps de définitivement tourner la page et d'oublier tout ce qui s'était passé... même s'il devait s'avouer, pour l'avoir vécu lors de la rencontre avec l'archange Gabriel, certaines créatures n'étaient pas méchantes. Ce fait lui était toujours difficile à accepter mais il s'y faisait peu à peu. Evalenn en faisait partie, il savait qu'elle luttait pour ne pas s'enfoncer, malgré ses mauvaise fréquentations. Pour cette raison mais aussi pour ce qu'ils avaient partagé ensemble, il ne chercha pas à l'abattre. Il la salua plutôt d'un signe de la tête tout en émettant un faible "au revoir" avant de tourner les talons et rebrousser chemin, ses mains ancrées sur les courroies de son sac à dos qu'il maltraitait presque tant elles étaient serrées. Nul besoin de le mentionner, cette rencontre l'avait plutôt bouleversé...
FIN DU RP Merciiiiiii hâte au prochain ♥
Dim 23 Aoû - 1:55
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Evalenn était devenu sèche et se renfrognait d'un air buté à vu d'oeil. Brian depuis le début de cette rencontre bizarre, ne cessait de lui demander comment elle se portait. Avait-elle l'air blessé? De mal aller? Certes, elle avait du sang sur le corps, mais elle lui avait bien dit que c'était celui de sa proie. Personne ne lui a fait de mal. Auquel cas, elle aurait été franchement de mauvais poil et l'aurait envoyer se faire foutre sans ménagement.
La jeune femme avait du tempérament fallait le reconnaitre, et de son bord, Brian était une tête dure. Un méchant beau duo disons-le! Du coup, les deux s'observaient en chien de faïence depuis le début de cette rencontre, ayant l'air de faire attention à ce sur quoi ils marchaient. Ils évitaient de froisser l'autre, sans toutefois chercher à réparer les pots cassés. Ils effleuraient la tension, sans chercher à affronter la vraie ''bibitte'' qui les empêchaient de se parler avec franchise. Ils n'étaient pas lâches, juste trop fières chacun à sa manière.
À sa réponse froide, Brian répondit un ''okay'', tout en continuant de l'observer. Il avait l'air incertain. Lui comme elle ne savait pas quoi se dire réellement. Viendra-t-il un jour ce moment où ils prendraient le taureau par les cornes pour affronter le problème entre eux qui les perturbaient tant? À savoir.
Finalement, le chasseur poussa un soupir, toujours aussi immobile. Puis, il finit par la saluer d'un bref signe de tête et de la gratifier d'un court et bas ''au-revoir'' avant de tourner les talons. Ce faisant, elle remarqua la raideur de ses pas pendant qu'il partait et remarque la blancheur de ses jointures alors qu'il maltraitait les courroies de son sac. La louve le regarda longtemps et ce, jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière un arbre alors qu'il bifurquait dans une quelconque direction du chemin qu'il semblait suivre.
C'est qu'à ce moment seulement qu'Evalenn laissa enfin l'air de ses poumons s'expulser et qu'elle se permit enfin de prendre de vraies bonnes respirations. Elle se laissa glisser contre l'arbre sur lequel elle était appuyé et laissa libre court aux émotions lancinantes qui menaçaient son équilibre émotionnel. Une fois calmé, elle rebroussa le chemin et regretta de ne pas avoir pu lui dire à quel point il lui manquait. À quel point son absence laissait un gouffre en elle.