III. 05 Manhattan, slaugther city
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III. 05 Manhattan, slaugther city

Lun 7 Sep - 1:13
Invité
Anonymous
Invité

Evalenn avait entendu parler récemment d’un cas polémique de goules. Halloween était en approche, les bestioles devenaient folles. C’était toujours pareil à chaque année. Bien que cette année en particulier, les créatures étaient plus violentes et présentes qu’avant.

La jeune femme avait donc noté sur son carnet Manhattan dans les cas les plus urgent. En cette journée d’octobre plutôt sombre, nuageuse et froide, la jeune femme se rendit à Manhattan avec une voiture récemment acheté. Une Audi argentée et sport. Elle fût rapidement à l’adresse notée dans son carnet.

Arrivée sur place, la jeune femme prit le pouls de l’endroit. Elle observa le voisinage pendant une journée. Les interactions entre eux et la maison à problème. La maison problématique était ancienne, d’un blanc cassé, mais où la peinture était élimée par le temps à plusieurs endroits. La terrasse n’était pas tondue et des fleurs grichous ainsi qu’un petit arbre maigrichon faisait la déco déjà pas très lumineuse de l’endroit.

Evalenn se décida vers minuit d’aller rendre visite aux propriétaires mangeurs de voisins en pâté. Subtilement, elle vint loger la maison et se dirigea vers l’arrière de celle-ci. Elle ouvrit avec précaution une fenêtre menant à la cave et s’infiltra dans l’antre de la bête.

Elle atterrie sur le sol cimenté souplement et ouvrit sa lampe de poche. La cave était rempli d’un bric à brac pas possible. Rien d’anormal jusque là. Elle farfouilla l’endroit et vit une porte dissimulé derrière une armoire antique. Elle tira l’armoire un peu plus et saisie la poignée. Barrée. Elle sourit. Cassa la poignée. Tourna. Ouvrit la porte… et son nez fût assaillie d’une odeur de sang et de décomposition. Evalenn se couvrit le nez avec dégoût avant de braquer sa lampe de poche dans la pièce… servant visiblement de boucherie. Vu le contenu de l’intérieur, elle laissa échapper un cri de dégoût profond. Rien n’avait été nettoyé et ce, depuis que les propriétaires étaient là. Des cafards étaient visibles sur le sol dans certains coin de pièce. Des instruments barbouillés de sang séchés étaient accrochés sur les murs ou déposés à la va-vite sur les meubles en inox rouillés. Un drain était en plein milieu de la pièce et d’un métal bien brunit par le sang. La table de découpe… ne parlons pas de son état.

Evalenn ferma la porte et décida de se diriger vers les escaliers, pendant qu’elle tentait de contenir son envie de vomir. Elle gravit les marches et déboucha au premier étage. Elle parcourût quelques mètres dans un silence de plomb. Puis, n’entendant rien, ni même une respiration, elle arpenta la maison au complet. Étrangement, le lieu était vide. Pourtant, la voiture était dans la cour et elle avait de la lumière tout au long de la journée dans les pièces.

Arrivée à la chambre à coucher, elle fût découragé de ne voir personne, mais surtout inquiète. Elle redescendit et fouilla une nouvelle fois, son athamée à la main. Elle décida de retourner voir à la cave. Il y avait peut-être une pièce secrète pour l’heure du lunch?

Elle ouvrit la porte menant à la cave, lorsque ses cheveux se dressèrent soudainement sur sa nuque. Elle se retourna et vit une jeune femme blonde la fixer d’un sourire… avant de se faire pousser dans les escaliers. Evalenn perdit son athamée dans sa chute et se cogna fortement la tête….

À son réveil, une lumière forte l’aveugla. Elle cligna des yeux, le crâne lui faisant un mal de chien. Puis visualisa son environnement presque immédiatement, tant son nez en brûlait de l’odeur. Elle laissa échapper un gémissement avant de tourner la tête, le cœur au bord des lèvres. Elle entendit quelqu’un claquer de la langue dans un geste de désapprobation. Elle tourna lourdement la tête vers le son et vit la blondinette de tout à l’heure. Elle tenta de bouger, mais elle était ligoté. Comprenant enfin la situation, Evalenn se débattit contre les liens de cuir qui la maintenait à la ‘’table de découpe’’. Finalement, lorsqu’elle vit un homme entrer avec un tablier tâché, Evalenn comprit son erreur. Elle n’aurait pas dû venir seul. Un cri de désespoir, de douleur et de terreur pure franchit ses lèvres lorsque la femme la coupa au poignet gauche.
Mer 9 Sep - 14:29
Invité
Anonymous
Invité

Les goules faisaient sans contredit partie les créatures qui dégoutaient le plus Brian. Avides de chair en putréfaction, ces charognards qui, autrefois, prenaient plaisir à déterrer les morts dans les cimetières pour s'en nourrir, avaient fini par apprécier la chair fraiche autant que la vieille, causant des pertes, semant la panique sur leur passage. À maintes reprises Brian avait dû en combattre, autant seul qu'avec sa famille. Au cours des dernières semaines il en avait tué un certain nombre mais malgré cela l'horreur se poursuivait, amenant le chasseur à arpenter différents états pour rétablir l'ordre. Selon les dernières rumeurs, une crise sévissait dans la région de New York; une ville que le chasseur affectionnait particulièrement pour l'avoir visitée plusieurs fois, plus souvent qu'autrement en été. Par conséquent, s'y rendre en octobre, alors que tous les arbres se paraient de feuilles multicolores, le rendait très curieux. Central Park devait être magnifique sous un couvert orangé. Il se promettait d'ailleurs d'y passer, une fois cette affaire de goules réglée.

Puisque Huntfield se trouvait à plusieurs heures de route de l'ile de Manhattan, Brian opta pour le voyage en avion. Certes, c'était dispendieux mais cela lui permettait de sauver énormément de temps, en plus de ne pas trop se fatiguer. Sur place, il héla un taxi qui le conduisit à la chambre d'hôtel qu'il avait réservée avant de partir. Ainsi il pu manger, se reposer et passer une bonne nuit avant de se mettre au boulot.  Comme sa réservation s'échelonnait sur plusieurs jours, il disposait de suffisamment de temps pour se pencher sur le cas de ces créatures qu'il fallait impérativement abattre.

Ses recherches approfondies le guidèrent dans un quartier pauvre de l'ile, même si, de nos jours, on ne le considérait plus vraiment comme tel. Manhattan avait beaucoup changée depuis la fin des années mille huit cent. Le taux de criminalité avait considérablement baissé mais il subsistait toutefois, à quelques endroits bien précis. Le lieu où Brian se rendait n'était pas investi de gangs ou de quoi que ce soit d'autre qui puisse être menaçant. Il était plutôt tranquille avec ses vieilles maisons d'époques assez bien entretenues. L'une d'entre elle tranchait du reste, cependant, quand on s'attardait aux menus détails qui la caractérisait. Elle était marquée par le temps qui avait patiemment attaqué la peinture blanche, par le long gazon qui s'était lentement transformé en foin, par les mauvaises herbes et les fleurs sauvages qui avaient fini par étouffer tout ce qu'il avait pu y avoir de joli auparavant.  Cette maison donc, attira le regard de Brian qui se mit en tête de confirmer les soupçons, dires et rumeurs qu'il avait notés par rapport au trafic qui s'effectuait à cet endroit en s'installant un peu plus loin afin d'observer, pendant quelques heures, les allées et venues des propriétaires.  Quant il eut passé une partie de la journée dans le coin, n'ayant rien noté de particulier -après tous les goules étaient d'excellents acteurs- le chasseur se dit qu'il repasserait en soirée. Sans doute qu'à ce moment, il pourrait en apprendre plus.

Quand il se présenta sur place, tard en soirée, il remarqua, stationnée un peu plus loin, une belle Audi argentée. Frissonnant vu la fraicheur de la nuit, Brian referma sa veste à capuchon, souffla sur ses mains, s'assura que son pistolet était bel et bien chargé et rangé dans son pantalon, vérifia les autres armes qu'il portait ici et là sur son corps puis s'approcha furtivement et discrètement de l'habitation. Lorsqu'il jeta un oeil à sa montre, celle-ci indiquait une heure du matin.

Pour ne pas se faire repérer, il fila rapidement vers l'arrière, passant près de la voiture qui était garée dans l'entrée de la maison. Un silence pesant régnait tout autour de l'habitation, silence inquiétant qui provoquait des battements cardiaques assez puissants chez le chasseur. Plus loin, à quelques rues de là, un chien hurla. Par réflexe, Brian se pencha encore plus qu'il ne l'était déjà, rampant presque vers la première fenêtre accessible. Tout doucement il lorgna à l'intérieur, ne vit pas un seul mouvement. Son inspection aux autres pièces lui rendirent le même verdict; visiblement, les occupants étaient absents. C'était l'occasion rêvée de pénétrer à l'intérieur en se servant de la porte arrière qui, bizarrement, n'était même pas verrouillée!

À pas feutrés Brian arpenta le bâtiment, aussi silencieux qu'un chat, marchant avec une légèreté qu'on ne lui aurait jamais attribué en le voyant, vu son imposante carrure. Ces déplacements fantomatiques, comme il les surnommait affectueusement, étaient dus à des années d'expérience. Ils lui permettaient de tout fouiller sans être vu, comme en ces instants où il inspectait chaque pièce, constatant avec surprise qu'elles étaient toutes vides de monde. Forcément, tout se passait au sous-sol. Forcément, lorsqu'il ouvrirait la porte qui donnait sur la cave, il tomberait sur le gros lot. C'était toujours pareil.

En douceur et avec une lenteur presque exubérante, Brian ouvrit la porte menant au sous-sol puis éclaira ce qui s'y trouvait, sans rien voir d'autre qu'un immense fouillis. Une à une il descendit les marches, guidé par une peur viscérale de les faire couiner. Lorsque ses deux pieds se posèrent enfin sur le ciment dur et froid de la cave, le chasseur se permit d'augmenter la puissance du faisceau lumineux de sa lampe de poche pour mieux voir ce qui l'entourait, à savoir de vieux meubles empilées les uns par-dessus les autres, des boites de carton débordant d'un paquet de trucs sans doute là depuis un bon moment vu l'odeur moite et humide qui empestait, et qui semblait avoir pris possession de tout ce qui avait le malheur de se retrouver dans cet endroit.

- Putain ce que ça schlingue ici...

Il avait parlé à voix basse, évidemment, comme pour lui-même.

Brian était à examiner le sol, cherchant des traces de sang ou quoi que ce soit d'autre qui aurait pu lui indiquer que les propriétaires de la maison avaient trainé des corps lorsque soudainement il entendit un cri de douleur long et puissant. Cet appel à la douleur lui fit rater d'une fraction de secondes l'athamé qui gisait sous l'escalier. S'il l'avait vu, il l'aurait aussitôt reconnu et aurait ainsi pu l'associer à Evalenn, mais ce ne fut pas le cas. Dès que le cri perça, le chasseur se redressa, ses bras recouverts de frissons. Le cri provenait d'un peu plus loin, dans un endroit encore inexploré, là où se trouvait une grande armoire semblant dater des temps anciens. Le meuble avait été déplacé à maintes reprises puisque des traces en demi-cercle barbouillaient le plancher. Sur le mur derrière elle se trouvait une porte fermée sous laquelle une faible lueur cherchait à s'échapper. Armé jusqu'aux dents, Brian s'en approcha discrètement, nota que la poignée, qui avait été endommagée, laissait passer un jet de lumière jaune. À l'intérieur de la pièce, la femme hurlait sa douleur à un point tel que le chasseur en avait mal au ventre pour elle. Alors qu'il s'approchait un peu plus de la porte, un gros cafard passa sous celle-ci et tout à coup, il sembla à Brian que cette étrange odeur de moisissures qu'il avait sentie une fois en bas n'était peut-être plus celle associée à l'humidité typique de certaines vieilles maisons mais plutôt celle provenant de sang. De beaucoup, beaucoup de sang!

L'image à elle seule fit venir en lui une forte envie de vomir. Plaquant sa main sur sa bouche pour s'en empêcher, le chasseur dût se faire violence pour garder son calme et préserver le silence dans lequel il avait cheminé depuis le tout début de cette aventure. En se penchant à la hauteur de la poignée, une mince ouverture lui permit de voir qu'une demoiselle était étendue sur une table. Autour d'elle, une femme blonde s'occupait de la terrifier tout comme de la blesser, souriant des malheurs de sa victime. Brian ne vit personne d'autre puisque l'orifice était trop petit. Ainsi il ne sut pas qu'il se trouvait également un homme, comme il ne put apercevoir tous les instruments maculés de sang qui pendaient ici et là, n'attendant qu'à entailler de la chair humaine...
Mer 9 Sep - 17:39
Invité
Anonymous
Invité

Evalenn n'aimait pas sentir son sang couler à flot. La blondinette ramassait son sang dans un bol, pendant que l'autre malade était en train de lui ouvrir son chemiser. Seul son soutien-gorge gardait encore caché une partie de sa féminité. Le type palpa son abdomen et fit glisser ses doigts jusqu'à ses hanches, l'air d'évaluer la marchandise et de calculer le nombre de viande que ça lui donnerait. Un boucher bref.

La jeune femme serra les dents quelques instants, l'esprit encore embrumé par sa chute dans les escaliers. Toutefois, elle était consciente que son état n'était pas normal. Soit elle faisait une commossion cérébrale, pourtant rien ne tournait. Soit elle avait été piqué avec un produit quelconque pour la rendre plus calme. Parce que malgré ses efforts actuels, elle était incapable d'appeler à l'aide son côté pourtant si utile de lycanthrope. C'était exactement comme s'il était absent. Sa vision en périphérique était réduite et elle se sentait un peu molle.

La panique faisait battre son coeur si rapidement que la blessure ouverte au poignet gliclait légèrement. Ses pulsations étaient trop rapides. Evalenn vit alors le type reculer et disparaitre de son champs de vision. La femme blonde continuait de chantonner pendant qu'elle continuait de récolter du sang. Elle avait l'air très concentré à sa tâche et massait légèrement son bras pour pousser le sang à sortir un peu plus vite.

Evalenn sentait son bras s'engourdir et des tâches noires commençaient à entâcher sa vision. À ce rythme, elle serait vidé d'ici peu. Une bonne dizaine de minutes et on y serait. Le corps humain avait 8L de sang. Combien avait-elle perdue jusqu'à maintenant?

C'est alors que le type réapparu dans son champs de vision, un couteau aiguisé en main. Par chance, celui-là était lavé. On éviterait tout empoisonnement du sang, bien que morte, elle s'en ficherait d'un autre côté.

- Espèce de malade... fous-moi la paix!, lança-t-elle faiblement pendant qu'il déposait une main sur son sternum en appui et que de l'autre, il positionnait sa lame au-dessus du foi.

Comprenant ce qu'il allait faire, Evalenn se remit à gigoter du mieux qu'elle le pouvait, mais ça n'empêcha pas le mec de faire une incision brûlante sur son ventre. Un cri étranglé sortie des lèvres à Evalenn lorsqu'il se mit à tirer sur les deux bords de peau ouvert dans des sens différents. Son organe était presque à l'air libre et le type s'apprêtait à lui ôter.

- Pitié!, hurla-t-elle, Arrêtez, je vous en prie!

Evalenn pleurait et de douleur et de peur, craignant d'être découpé vivante jusqu'à la mort.
Ven 11 Sep - 21:35
Invité
Anonymous
Invité

Même s'il possédait une mémoire remarquable, Brian ne reconnu pas la voix de la demoiselle qui hurlait à la pitié, qui suppliait la femme blonde de tout arrêter. Ces cris de douleur déchirants prononcés d'une voix rauque, d'une voix hachurée par le mal et la terreur, masquaient le timbre de voix original de la victime. De toute manière, peu importait à qui ils appartenaient. Il fallait simplement qu'ils cessent, que le massacre s'arrête et que la coupable périsse... car oui, Brian croyait toujours qu'il n'y avait qu'une seule et unique personne avec la prisonnière, à savoir cette blonde qui semblait prendre un malin plaisir à torturer sa victime.

Puisque la poignée était déjà endommagée, Brian ne perdit pas de temps à tout casser ou tout forcer. Il se leva doucement puis, d'un solide coup d'épaule, percuta la porte qui s'ouvrit brutalement sous le choc. Ce qu'il vit le dégoutta profondément; la pièce, de grandeur respectable, était sale, nauséabonde et ornée d'une multitude d'outils et d'instruments tous plus effrayants les uns que les autres. À l'image de la salle ils étaient souillés, tout comme les bureaux et étagères en inox que le temps et le manque d'entretien avaient fini par endommager. Brian se couvrit le nez et la bouche à l'aide de sa main gauche tandis que la droite se chargeait de viser la blonde en plein entre les deux yeux. Alors qu'elle s'échouait par terre, un solide coup atteignit le chasseur derrière la tête et celui-ci tomba sur le sol, sa chute lui offrant une vision de tonnes de sang s'immisçant dans un drain crotté ou encore tombant négligemment dans des bols prêts à le recueillir. En gémissant, Brian se retourna pour faire face à celui qui l'avait frappé. Il vit un homme portant un tablier taché de sang frais comme de sang vieillit, poignard à la main. Visiblement, l'individu avait préféré le frapper à l'aide du manche plutôt que de le poignarder -sans doute pour pouvoir jouer avec lui plus tard. Voyant toutefois que le chasseur n'était pas inconscient après le coup qu'il lui avait asséné, il ne tarda pas à lancer son arme blanche sur lui dans le but de lui perforer le corps. D'un bond calculé Brian évita la lame qui, au lieu de pénétrer dans son coeur pénétra plutôt dans son biceps gauche.

- Saloperie!!

Il retira le poignard, mâchoires serrées puis chercha des yeux son arme qu'il avait échappée lors de sa chute. Quand il la repéra enfin il l'attrapa tout juste avant que le goule sévisse une deuxième fois. Il le visa comme il le put, l'atteignant à la gorge. Pendant ce temps la blonde avait bougé, cherchait à prendre un instrument pour attaquer Brian car mentionnons-le, pour tuer ces cochonneries, il fallait préférablement leur arracher la tête. Une simple balle ne suffisait pas.

Le chasseur se releva, glissa dangereusement sur la marre de sang qui se trouvait tout juste à côté de lui, parvint à se tenir au mur puis se remit sur ses pieds, n'ayant pas un seul regard pour la victime qui ne criait plus. Était-elle morte? Il l'ignorait. Pour le moment, tout ce qu'il avait en tête était de se défendre et de tuer les deux goules qui s'amenaient vers lui, l'homme par devant, la femme par derrière. Le coeur battant, il sauta sur le goule masculin, le propulsa sur le sol puis lui trancha la gorge d'un coup sec et précis. Il se retourna ensuite vers la blonde qui hurlait sa rage en le menaçant d'un couteau de boucher disproportionné. Brian en avait rarement vu d'aussi gros.

Elle se rua sur lui en criant. Brian la visa à nouveau, dans l'oeil cette fois-ci. Lorsqu'elle s'affala sur le sol il grimpa sur elle, la chevauchant sur le dos. Ainsi il put glisser la lame du couteau qu'il tenait et lui trancha la gorge. Ensuite tout ne fut plus que violence et massacre. Brian poignarda la tête de la femme à maintes reprises, la frappa, la coupa, faisant gicler des dizaines de jets de sang qui s'échouèrent autant sur lui que sur ce qui les entourait. Quand il fut certain que la femelle était morte, il acheva son mari de la même manière. Éreinté, il s'essuya le visage pour en retirer le plus de sang possible. Même s'il était épuisé par la bataille, Brian se releva péniblement pour aller rejoindre la demoiselle qui ne bougeait plus. C'est là qu'il vit qui elle était. C'est là qu'il la reconnut. Le choc fut énorme.

- Toi...?

Il secoua la tête, incrédule. Il s'était battu... pour une louve? Pour elle...? Evalenn?

Puis, lentement, ses yeux se portèrent sur la plaie béante qu'elle avait au ventre, ainsi que sur toutes celles qui barraient ses poignets. Il remarqua le chemisier déboutonné, le soutien-gorge... et se questionna à savoir pourquoi elle ne s'était pas transformée. Finalement, un déclic se fit tout à coup et Brian réagit enfin, toujours essoufflé par les deux meurtres qu'il venait de commettre d'arrache-pied. Il brandit sa lame devant les yeux mi-clos d'Evalenn, la mine sévère, puis trancha le cuir qui retenait ses poignets.

- Ne bouge pas. Bouge pas.

Pourquoi diable est-ce qu'il ne l'avait pas achevée? Il n'en savait rien du tout. Quelque chose l'avait poussé à l'aider.  Quelque chose... qui avait inévitablement un lien avec le passé.

- Reste couchée... et essaie de te détendre... ne fait aucun effort...

Il s'adressait à elle d'un ton sec, impatient mais toutefois concerné. N'importe qui pouvait deviner qu'il était inquiet, même si ça ne se lisait pas directement au premier coup d'oeil. Les blessures de la louve étaient extrêmement graves, Brian ignorait même si elle allait survivre. Les pertes de sang étaient considérables, il y en avait tout partout sur le sol, dans les bols et combien d'autre encore, qui avait pu être avalé par le drain rouillé?  Suffisamment, en tout cas, pour rendre Evalenn comateuse. Elle ne réagissait presque pas, était molle, flasque et tellement blême!

En silence, Brian s'empara de guenilles qui trainaient sur l'un des meubles en inox. Certaines étaient sales, d'autres étaient propres. Il en prit une qui était intacte, la plia rapidement puis la déposa sur le ventre de la louve. Il en attrapa une autre, l'enroula autour du poignet gauche d'Evalenn, y fit pression puis le souleva pour le déposer sur son ventre, là où se trouvait le premier chiffon qui s'imbibait déjà de sang.

- Appuie. Fort.

En aurait-elle seulement la force? Brian n'y croyait pas trop. Il s'affairait néanmoins à panser l'autre poignet, faisant fie de sa blessure au biceps. Elle n'était pas grave, quand on la comparait à toutes celles que portait Evalenn.

Il jeta un coup d'oeil vers elle puis se dirigea vers le bout de la table, là où les cheville de la louve étaient toujours ligotées. En deux coups de lame elles furent libérées à leur tour. Les lanières de cuir furent lancées plus loin, maintenant devenues inutiles.

- Ne parle pas. Garde tes forces... et respire!

Brian déposa l'une de ses mains sur la sienne, c'est-à-dire celle qu'il avait placée sur la guenille qui lui recouvrait le ventre. Il appuya légèrement dessus, aidant à ce que l'ouverture de la plaie soit mieux obstruée. Ce faisant, il planta ses yeux dans ceux de la louve, maintenant devenu muet. De sa main libre, il replaça doucement les pans de son chemisier afin de cacher un tout petit peu sa poitrine enfermée dans un soutien-gorge. Il craignait que dans peu de temps, Evalenn tombe en état de choc. Il craignait également que d'autres goules s'amènent..
Dim 13 Sep - 18:07
Invité
Anonymous
Invité

Evalenn pleurait et criait en même temps. Le type fou essayait de faire un espace suffisant pour aller lui arracher le foi. Le tourni commença à s’emparer d’elle. Déjà qu’elle devait être un minimum drogué, son état actuel ne l’aidait pas à lutter contre cette drogue. Seulement la douleur la gardait éveillé un minimum.

C’est alors que la porte de cette pièce morbide s’ouvrit. Quelqu’un s’engouffra à l’intérieur et ses deux tortionnaires la lâchèrent pour s’occuper de la personne. Son sauveur? Mais qui s’était? Elle ne pouvait rien voir attaché comme elle était. Elle entendait seulement les sons du combat qui faisait rage actuellement. Coups de feu, coups de poings, etc.

Lentement, son esprit se mit à lâcher prise. Elle perdait la notion de l’espace autour d’elle. Les sons devinrent faibles et la douleur de son corps disparaissait petit à petit. Elle se sentait s’engourdir et sa peau devenir froide. Finalement, ses yeux se fermèrent et elle sombra dans un sommeil aux abords du comas. Elle n’entendit pas son sauveur lui parler, ni même ne se rendit compte qu’il essayait de stopper l’hémorragie.

Le temps s’écoula lentement, mais elle finit par ouvrir les yeux. Elle avait sombré brièvement, mais assez longtemps pour inquiéter suffisamment son sauveur.

Son sauveur. Parlons-en. Lorsqu’elle ouvrit les yeux et arriva à faire le point, elle vit le type en question. Son cœur fit des ratés.

- Brian…?, demanda-t-elle d’une voix faible.

Evalenn tenta de se relever, mais laissa échapper un gémissement de douleur. Son abdomen lui faisait un mal de chien et son poignet gauche lui faisait atrocement mal. Elle leva son bras et approcha son poignet de son visage. Disons que sa vision était encore limité un peu. Quand elle vit le linge rouge enroulé dessus, alors qu’il était blanc à la base, la jeune femme comprit l’étendu des dégâts. Elle n’osa pas se renseigner sur son abdomen.

- Qu’est-ce que tu fais ici?, demanda-t-elle au chasseur, Pourquoi t’es venu m’aider? M’as-tu suivi jusqu’ici?

Evalenn brûlait de questions envers le chasseur. Pourquoi était-il là à essayer de l’aider au lieu de lui mettre un couteau en argent dans le cœur ou une balle en pleine tête?
Mer 16 Sep - 14:31
Invité
Anonymous
Invité

Le chasseur faisait de son mieux pour stopper les diverses hémorragies qui marquaient le corps de la louve mais à lui seul c'était difficile car il fallait faire pression à divers endroits et il ne possédait que deux mains dont une qui manquait de force vu la blessure à son biceps. Bien-sûr il avait demandé l'aide d'Evalenn mais celle-ci ne réagissait plus, ce qui était normal à la vue des pertes sanguines dont elle était victime. Il avait beau lui parler, la toucher, la louve ne réagissait pas. Elle restait comateuse, molle, blême, sans vie. Brian solidifia les bandages à ses poignets pour éviter d'avoir à les presser et ainsi pouvoir se concentrer sur la blessure fort probablement mortelle qu'elle avait au ventre. Celle-là était béante, profonde et ne cessait de saigner. Le manque d'équipement ne lui permettait pas de la refermer ainsi il devait continuellement faire pression sur elle et espérer que le sang cesse de s'en échapper.

L'inquiétude de Brian n'était pas uniquement dirigée vers Evalenn. En effet, le chasseur craignait que d'autres goules s'amènent et causent plus de dommages. Il était blessé, aurait du mal à se défendre d'une seule main surtout qu'il ne devait pas du tout relâcher la pression sur le ventre de la louve. Que fallait-il faire? Téléphoner aux policiers? Faire venir une ambulance ou tenter par lui-même de se sortir de ce pétrin sans trop faire de vagues? À ses yeux, bien que dangereuse, la dernière option restait la meilleure.

Après ce qui lui sembla être une éternité, Evalenn refit lentement surface, égarée, perdue. Elle le reconnu, souffla son prénom dans un genre d'interrogation que Brian confirma en hochant de la tête. Lorsqu'elle tenta de se relever, le chasseur la fit se recoucher d'un "chuutt" ainsi que d'une légère pression à sa poitrine, juste sous la gorge.

- Reste étendue...

Remuer allait rouvrir les plaies et, par conséquent, faire ressurgir le sang. Lorsqu'elle leva le bras pour examiner son poignet Brian l'attrapa doucement et le rabaissa tranquillement pour le replacer sur la table.

- Essaie de ne pas trop bouger...

Il la fixait, inquiet. En toute honnêteté, il ignorait sincèrement si elle allait survivre. Peut-être que oui, finalement, puisqu'elle semblait retrouver un brin d'énergie en lui posant diverses questions.

- Je chasse, tout simplement. Je ne t'ai pas suivie. Nous sommes visiblement tombés sur le même dossier.

Sans la lâcher des yeux il ajouta :

- Il faut partir d'ici au plus vite, d'autres goules pourraient arriver. Mais te déplacer n'est pas une bonne idée vu ton état.

Et oui, il se souciait d'elle. Point. Il n'avait pas envie de chercher à comprendre. C'était comme ça. Il s'analyserait le mental plus tard. Les deux ne pouvaient rester dans cet endroit indéfiniment... et la louve avait besoin d'aide pour guérir. Le problème, toutefois, était qu'il ne fallait pas trop la bouger. Les lèvres de Brian se plissèrent dans une moue concernée. Que faire?

Sans laisser le temps à Evalenn de répondre il enchaina sur la suite en utilisant un ton bas, grave et monocorde. Sa voix était rauque, effacée, comme s'il voulait qu'elle seule puisse l'entendre. Il n'y avait pas de note d'agressivité, juste... de la douceur. Une douceur qu'il n'arrivait pas trop à comprendre, d'ailleurs.

- Il n'y a pas des masses de choix. Je t'amène à l'hôpital... ou à l'hôtel. Dans ma chambre, j'ai de quoi t'aider et te soulager en attendant que ton corps fasse le reste. C'est à toi de voir... mais je n'ai pas de véhicule. Je me suis déplacé en taxi. As-tu une voiture?

Le temps pressait, il fallait impérativement fuir. Régulièrement, le chasseur lorgnait vers la porte d'entrée, nerveux. Sans plus attendre, il se décida à passer ses bras sous le corps mou d'Evalenn, lui murmura de s'accrocher et de respirer un bon coup puis la souleva en grimaçant vu sa blessure au bras. Quand une chaleur coulante glissa le long de celui-ci, Brian sut que sa plaie, qu'il avait temporairement bandée, venait de se rouvrir.

- Si tu peux, appuie sur la serviette qui est sur ton ventre, pendant que je transporte.

Il grimpa l'escalier avec la jeune femme dans ses bras, tous ses sens aux aguets. Une fois à l'étage principal, des ricanement attirèrent son attention. S'apercevant que d'autres goules arrivaient, trainant avec eux une seconde victime, Brian s'engouffra dans la première pièce qui s'offrit à lui, plaquant comme il le pouvait, vu la position de ses bras, sa main sur la bouche de la louve afin de l'empêcher de crier. C'est que, dans son mouvement d'esquive, il avait malencontreusement accroché le cadrage de la porte avec les jambes d'Evalenn ce qui avait dû provoquer chez elle un intense sursaut de douleur.

Une fois à couvert il avisa l'endroit où ils se trouvaient, vit le lit et s'y dirigea pour y déposer la jeune femme, prenant soin de toujours garder sa main plaquée contre ses lèvres. Lui faisant signe d'attendre en brandissant son index libre devant ses yeux puis, le déposant sur ses propres lèvres pour lui intimer de garder le silence il finit par la libérer, attrapa son arme puis s'éloigna pour se diriger vers les goules, laissant la louve seule avec sa douleur.
Dim 20 Sep - 3:38
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Evalenn était vraiment mal en point. Pour ne pas dire, mortellement blessée. Elle n'en avait pas pour longtemps à moins que son sauveur trouve une solution miracle. Elle tenta de se relever alors qu'elle essayait de comprendre ce qui se passait, mais Brian la fit se recoucher en appuyant sur la base de son cou. Elle amena à son visage son poignet meurtri, mais Brian le saisit et le remit en place sur la table en lui recommandant d'arrêter de gigoter. Evalenn pouvait difficlement cesser. Elle était terrifée, complètement traumatisée et souffrante. Clairement, l'envie d'avoir des réponses et de connaitre partiellement l'état de son état actuel était ''normal''. Brian ne semblait pas de cet avis. Elle ne devait ''pas bouger''.

La jeune femme laissa échapper un grognement de mécontentement, mais un grognement bien humain précisons. Son côté lycanthrope ayant décidé de se faire la malle. Elle lui posa quelques questions et Brian lui déclara qu'il chassait seulement. Visiblement, les deux étaient tombés sur le même ''dossier''. C'était tellement ironique que Evalenn ignorait si elle devait en pleurer ou en rire ou soupirer de soulagement. Sans cette rencontre hasardeuse, elle se serait fait découper vivante et aurait finit sa course dans une tourte.

Soudain, Brian déclara qu'il fallait ficher le camp. La déplacer elle dans son état n'était pas la meilleure des solutions, mais il n'avait pas le choix. Il lui donna alors sur un ton doux deux choix : l'hôpital ou sa chambre d'hôtel. Puis, lui demanda si elle avait une voiture.

- Ta chambre... si tu m'amènes à l'hôpital, ils vont savoir ce que je suis... j'ai pas envie de me faire tuer par des infirmiers. Ce n'est pas une mort glorieuse hein... Pour les clés, elles sont dans ma poche de jean.. celle à ma droite. C'est la Audi garé dehors dans la rue...

Sa voix devenait de nouveau faible. Elle luttait pour ne pas perdre conscience de nouveau. Brian sembla se décider et la prit dans ses bras. Le mouvement lui fit perdre conscience quelques secondes à cause de la vive douleur qui s'ensuivit. Ils remontèrent à l'étage supérieur, pendant qu'elle essayait avec peine de maintenir la serviette fortement détrempée sur son abdomen mutilé. Des rires se firent entendre et Brian fit un geste brusque... ce faisant, ses jambes à elle heurtèrent sèchement un cadrage de porte et le choc se répercuta jusque dans son abdomen. Un cri lui échappa, mais Brian la fit taire d'une main sur la bouche. La douleur fût si vive, qu'elle replongea dans l'abysse de l'inconscience une nouvelle fois.

Elle revint à elle quelques instants plus tard, désormais allongée sur un lit. Brian lui faisait signe de garder le silence, sorti son pistolet et quitta la chambre. Evalenn décida alors de fermer les yeux et de cesser de lutter. Si elle devait mourir, tant pis. Elle n'avait plus de forces.

(HRP : Je meurs pas XD Mais bon, elle est désespéré et complètement vidé.. c'est un genre ''d'adieu monde cruel'' pour se réveiller plus tard mdr)
Mer 23 Sep - 15:22
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Finalement, il y avait une lueur d'espoir dans toute cette malchance; Evalenn était la propriétaire de la magnifique Audi qu'il avait aperçue dans la rue. Ainsi, selon les instructions qui lui avaient été données, Brian avait fouillé la poche du jean de la louve pour mettre la main sur la clé. Ensuite il avait soulevé la louve pour la transporter au premier étage. Malheureusement, des rires l'avaient forcé à s'esquiver dans la première pièce qui s'était présentée à lui, à savoir une chambre à coucher bien ordinaire dont la déco n'était pas à tout casser. Pendant son cheminement jusque là, Evalenn avait perdu conscience à de nombreuses reprises. En toute sincérité, Brian ne pensait pas qu'elle allait tenir.

Par expérience, le chasseur savait parfaitement que rien n'était gagné tant qu'il n'avait pas retrouvé un genre de sécurité dans une chambre d'hôtel. Il en eut d'ailleurs une belle preuve en devant affronter d'autres goules alors qu'il venait d'en liquider deux.  C'est paré à passer à l'action et armé d'une couteau et d'un pistolet qu'il se glissa hors de la chambre, prêt à faire face aux nouvelles créatures qui venaient d'arriver. De son point de vue, il vit un goule prêt à s'engouffrer au sous-sol, suivit par un autre, de petit gabarit. Silencieusement il se positionna derrière le dernier, c'est-à-dire celui qui s'apprêtait à descendre les escaliers puis lui trancha violemment la gorge. Une fois fait, il récupéra son arme à feu qu'il avait temporairement glissée derrière son dos puis visa le premier goule, à savoir celui qui se trouvait maintenant au sous-sol. La balle pénétra le derrière de sa tête avec force. Le son mat de son corps ainsi que celui de sa victime se fit entendre lorsqu'ils s'échouèrent tous les deux sur le ciment de la cave. Rapidement, le chasseur visa à deux reprises la tête du premier goule afin de s'assurer qu'il était bel et bien hors d'état de nuire puis rechargea son arme et dévala les escaliers pour servir le même traitement au second. Voyant que leur victime était déjà morte, il ne se cassa pas le cul à sauver cette personne puisque son sort était visiblement réglé. En quelques enjambées, Brian fut de retour auprès de la louve qu'il examina avec vivacité.

- Evalenn!

Il fit durement rouler l'une de ses phalanges sur son thorax afin de provoquer une réaction mais rien ne vint. Glissant sa main autour de son cou, il chercha un pouls qu'il trouva difficilement. Lorsqu'il la souleva, il put constater à quel point la jeune femme était molle et sans vie. Plus que jamais, il devait agir rapidement.

Une fois dans la voiture, il boucla la ceinture de sécurité d'Evalenn de sorte à ce que celle-ci passe exactement là où son ventre était ouvert. Ainsi, pendant la quinzaine de minutes que devait durer le trajet, une pression constante allait être effectuée sur la plaie. Parvenu au stationnement de l'hôtel, Brian éteignit le moteur de la voiture, sortit à toute vitesse pour ouvrir la porte de sa chambre, la laissa béante puis fila vers la louve qu'il récupéra afin de l'étendre sur l'un des deux lits. Suite à cela il verrouilla la porte de la chambre, ferma stores et rideaux, alluma une lampe de chevet puis courut vers l'armoire pour attraper sa trousse de secours qu'il vida violemment sur le lit inoccupé, remerciant mentalement son pote John pour lui avoir filé tout le matos nécessaire à une chasse car mentionnons que puisque Brian était venu en avion, les règlements sévères des compagnies aériennes ne permettaient pas le transport de fusils et de couteaux, d'objets pointus ou autres trucs pouvant servir d'arme. Avoir un contact à Manhattan était par conséquent très utile.

Un rapide aller-retour à salle de bain permit à Brian de se laver les mains afin qu'il puisse procéder à la suture de la plaie.  À nouveau près d'Evalenn, il ôta délicatement la serviette devenue rouge, passa sur la blessure une lingette désinfectante stérile qu'il venait de sortir d'un sachet hermétiquement fermé. L'horreur se lisait aisément sur sa figure; la blessure de la louve était immense.  Le chasseur secoua la tête, découragé.

Avec patience, il enfila une aiguille et l'inséra dans la peau pour la faire traverser de part et d'autre de la plaie. Minutieusement, il tamponna le sang qui s'en échappait au fur et à mesure qu'il progressait. Occasionnellement il jetait un oeil à la louve, craignait qu'elle s'éveille et hurle sa douleur. À un moment donné il eut l'impression qu'elle gémissait, souffla un "chuuutt" sans trop savoir s'il s'agissait de la réalité ou de son imagination. Sa besogne terminée il nettoya le tout à l'aide d'une énième lingette, badigeonna la plaie suturée d'onguent antibiotique puis la recouvrit d'un pansement stérile qu'il fit tenir avec du ruban adhésif conçu à cet effet. Enfin, il s'attaqua aux coupures qu'elle arborait aux poignets qui elles, étaient moindres mais néanmoins importantes. Quand les soins furent achevés, il s'était écoulé près de trente minutes.  Ça n'avait pas  été facile mais il y était arrivé. L'état d'Evalenn semblait stable quoique toujours préoccupant.

Brian était satisfait de ses soins.  Les bandages faits aux poignets de la louve s'apparentaient presque à un genre d'attelle vu qu'il les avait fait passer dans la paume de sa main avant de les faire contourner le pouce puis revenir vers la blessure pour s'y enrouler tout autour. Cela permettait de maintenir une très légère pression qui était bénéfique à la guérison tout en empêchant Evalenn de les plier et ainsi provoquer la réouverture des entailles.

Éreinté, Brian ramassa tout ce qui trainait, à savoir l'aiguille, le fil et divers papiers d'emballage et restants de pansements. Il s'échoua ensuite sur le lit voisin, le dos courbé, la mine défaite. L'heure était au questionnement. Pourquoi avait-il fait tout ça? Pourquoi diable est-ce qu'il s'était à ce point décarcassé pour une créature alors qu'il avait consacré sa vie à les pourchasser pour les tuer? Il l'ignorait. Il l'ignorait vraiment.  Pour tout dire, il était dépassé par les événements, peinait à organiser ses pensées, naviguait entre les eaux troubles de tous ces événements qui venaient de survenir. Il demeura ainsi, songeur, pendant plus d'une vingtaine de minutes.

C'est un regard accidentel vers le miroir de la commode qui lui rappela que son visage ainsi que ses vêtements étaient tachés du sang des victimes ainsi que celui d'Evalenn.  Un bon nettoyage s'imposait mais il ne s'en sentait pas à force. Pourtant il se leva, se glissa rapidement sous la douche qui chassa toute trace de saleté et qui lui rappela qu'il était blessé au bras. Lorsqu'il revint auprès de la louve à peine cinq minutes plus tard, propre et vêtu d'une tenue plus décontractée, biceps pansé, il se pencha sur elle et glissa à nouveau sa main -bouillante vu la douche- sur son cou pour prendre son pouls. En aucun temps il ne tenta de la réveiller, en aucun temps il ne s'adressa à elle. Quand le faible battement cardiaque d'Evalenn eut atteint le bout de ses doigts il retira sa main du cou de la louve, lui ôta ses chaussures puis la recouvrit d'une couverture trouvé dans l'un des tiroirs de la table de chevet. Enfin, il s'assit de nouveau sur le lit voisin, ses coudes plantés sur ses cuisses, son menton calé sur ses mains nouées en un poing unique et solide. Non loin de lui, le réveil indiquait qu'il était deux heures du matin. Un faible bâillement étira ses lèvres. Tantôt, peut-être, il s'accorderait une petite sieste.


Désolée pour le pavé mais il y avait beaucoup de choses à décrire si je voulais avancer jusqu'à l'hôtel Oo
Mar 29 Sep - 1:32
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Evalenn nageait en plein cauchemar. Quelques instants plus tôt encore, elle était sous l'emprise de deux personnes, des goules, voulant la découper vivante. Scène plutôt gore et dont elle elle se rappelerait longtemps, croyez-moi. Brian était visiblement venu à son secours, mais peut-être n'était-ce au fond que les espoirs d'une âme désespéré? Elle s'était peut-être imaginer ce sauvetage pendant qu'elle finissait ses jours entre les mains des créatures mal léchées. Elle se rappellait pourtant avoir vu son échappatoire, s'être prit un cadre de porte en pleine jambe grâce à son chevalier, ou plutôt ''ex'' chevalier. Puis, un lit... où Brian l'avait laissé en lui faisant signe de ne pas faire un bruit. Chose qu'elle avait fait, en s'endormant. C'était une façon comme une autre de se taire non?

Concrètement, elle dormait. En réalité, c'était plutôt la perte excessive d'énergie et les évanouissements qui l'avaient amenés à cet état. Sans compter la drogue qu'elle avait dans l'organisme. Le machin l'avait engourdie jusqu'à endormir son côté de lycanthrope. Ce qui était plutôt fâcheux vu la situation. Pour une fois qu'elle avait vraiment besoin, il fallait qu'on lui bloque sa capacité. Vie de merde!

Evalenn depuis était dans un trou noir et profond. Elle avait froid, sentait plus ou moins ce qui se passait autour, avait une fois sur deux conscience de la douleur physique que son corps avait. Le reste du temps, elle était ''groguie'' grâce à la piqure. Son chevalier, s'il existait vraiment et qu'elle ne rêvait pas, était-il au courant pour la drogue? D'ailleurs, que lui avait-on réellement injecté? Pour que son loup soit ''mort'', c'était un truc vachement fort.

C'est alors qu'elle gémit. Inconsciente oui, mais elle ressentait quelques trucs quand même. Evalenn sentait qu'on la touchait, pour faire je ne sais quoi, mais elle se faisait toucher et elle avait mal. Franchement, vous parlez d'une vie! Chose certaine, l'envie de chasser des créatures pour aider de pauvres gens allait lui passer bien assez vite. Si elle était pour finir en charpie à chaque fois, non merci...

Finalement, elle finit par émerger. Une lumière vive, bien qu'en réalité douce, lui attaqua les iris. Elle gémit de nouveau. Bon sang que ça faisait mal! Elle leva une main pour se couvrir les yeux, mais le geste lui fit lâcher un cri de douleur. Ouais sérieusement, il ne pouvait pas y avoir pire. C'est alors qu'elle prit conscience qu'elle était prise sous un truc. C'était quoi? Il lui manquait des morceaux de vêtements, mais drogué comme elle l'était, rien n'était clair précisons. Elle aurait pu aisément confondre une araignée avec une souris ou un humain avec une steak... Ok, elle délirait total. Elle était sur un ''high'' assez important malgré son état.

- Bordel de merde ... fichu vie de chien de mes deux!, marmonna-t-elle la bouche pâteuse.

Evalenn s'assit alors... sur ce sur quoi elle était assise. La douleur ressentie dans l'abdomen lui donna des nausées tout en lui faisant lâcher un gémissement de douleur supplémentaire. Elle haletait carrément tant elle souffrait. Déjà que la lumière l'agressait, des points noirs vinrent obscurcir sa vision. C'est alors qu'elle visa le sol de ses yeux. Tout... tanguait... elle entendit un bruit et dans le moment de panique, croyant à tort au retour des goules, ben oui, elle nageait en plein délire c'est la vie, elle se prit le plancher de plein fouet sur la figure quand elle chuta en-bas du lit.

Elle sentit des mains tenter de l'agripper et une voix tenter de la calmer, bref elle ne savait pas trop sincèrement, mais sous la panique et le ''high'' de la drogue, elle prit tous ces gestes de travers... et tenta de mordre et de griffer son agresseur. Précisons ici que rien de ''surnaturel'' surgit. Sa lycanthopie étant quelque part de bien loin au profond de son être.

- Foutez-... moi... la paix... bandes de... chiens enragés!

Evalenn laissa échapper des cris faiblards et des grognements pathétique -et humain- à son assaillant -qui n'en était pas un en fait-, tout en tentant de se tortiller, mais en se faisant juste plus mal.
Jeu 8 Oct - 2:08
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Brian fixait Evalenn depuis de très longues minutes. La fatigue l'avait gagné depuis un bon moment déjà mais il luttait contre elle, luttait contre ce sommeil qui ne cherchait qu'à le faire basculer dans le noir. Toujours assis sur le rebord du lit, ses coudes enfoncés dans ses cuisses et son menton déposé sur ses poings, il scrutait la louve, veillait sur elle, se questionnait sur de nombreuses choses. Pourquoi est-ce qu'il l'avait sauvée? Pourquoi ne l'avait-il pas tuée? Pourquoi se trouvait-elle à Manhattan? Pourquoi, depuis qu'il était tombé sur elle, est-ce qu'elle n'avait pas cherché à se transformer? En aucun temps il n'avait aperçu ses crocs, ses griffes ou ses yeux ambrés. Rien de physique n'avait pu lui annoncer qu'à un moment ou un autre, un semblant de transformation s'était effectuée. Autre point non négligeable; le sommeil qui l'enveloppait. Certes, elle avait perdu énormément de sang mais il la trouvait tout de même un peu trop... léthargique. Précédemment, un rapide examen de ses pupilles lui avait apprit que ces dernières étaient complètement dilatées... mais n'était-ce pas normal lorsque les paupières étaient fermées depuis nombre d'heures? Il lui semblait que oui, en tout cas. Mais peut-être y avait-il une autre raison...? Si tel était le cas, quelle était-elle?  Un doute commençait lentement à hanter son esprit.

Épuisé, Brian finit par capituler. Tranquillement, il s'étendit sur son lit, pistolet en main -au cas, sait-on jamais- et ferma les yeux.  En moins de dix secondes, il dormait. Par conséquent, il ne vit pas, trente minutes plus tard, Evalenn remuer pour se cacher de la lumière. Toutefois, le cri de douleur qu'elle lâcha le fit violemment sursauter et se redresser. Le chasseur se frotta le visage d'une main, son fusil dans l'autre puis tourna la tête vers la louve qui s'était assise et qui cherchait maintenant à se lever. Allait-elle mieux, enfin? Quand Brian la vit tanguer, il comprit que non mais malheureusement ce fut trop peu trop tard. Un claquement de doigts suffit pour qu'Evalenn se retrouve la figure écrasée sur le sol.

- Eva!

Brian bondit de son lit pour la rejoindre et la soulever, sans percuter qu'il l'avait appelée par son surnom, chose qui n'était pas arrivée depuis... depuis des lustres. Le pistolet fut laissé sur le lit, chargé, le cran de sureté engagé.

- Bordel de merde...

Evalenn était mal en point, endormie, molle, désarticulée. La voir ainsi vulnérable, sans défense, atteignit durement Brian.

- Viens là... chut chut chut... ça va aller...

Est-ce que ça allait vraiment aller? Plus que jamais, le chasseur en doutait. Il la retourna sur le dos, la cueillit tant bien que mal afin de la redéposer sur le lit mais tout à coup, sans prévenir, la louve se mit à se débattre, à tenter de mordre et de griffer Brian et ce, sans jamais utiliser son côté loup. Elle délirait, croyait sans aucun doute être toujours prise au piège avec les goules.

- Evalenn... EVALENN!

Brian l'étendit sur le lit, attrapa ses poignets qu'il enferma dans une seule de ses mains puis déposa l'autre sur sa poitrine afin de l'obliger à rester couchée. Il la tenait avec fermeté mais sans trop exagérer, par peur de rouvrir les plaies qu'elle portait aux poignets.

- Arrête! Calme-toi, je ne te veux pas de mal! Cesse de te tortiller ainsi, tu vas aggraver tes blessures, bordel!

Sa voix n'était pas forte mais ça ne l'empêchait pas d'être extrêmement autoritaire. Si la louve continuait de remuer avec autant de violence, Brian ne donnait pas cher de ses sutures.

- Il n'y a plus de goules, je les ai tués. Tu es en sécurité. Regarde-moi, regarde-moi!

Brian ne criait pas du tout, persistait plutôt à garder un ton monocorde mi-dur mi-chaleureux. Sa main qui maintenait Evalenn couchée de force remonta jusqu'à sa mâchoire et l'obligea à tourner la tête pour que leur regard se croise.

- Qu'est-ce qu'ils t'ont fait...?

Il examina ses yeux, vit les pupilles encore et toujours dilatées puis la libéra de toute emprise pour se concentrer sur ses bras. Il attrapa celui qui était le plus proche de lui, releva la manche qui cachait le creux du coude et vit immédiatement ce qu'il recherchait. Sur la peau se trouvait une trace jaunâtre au milieu de laquelle trônait un minuscule petit point rouge. Evalenn avait été droguée, nul doute à cela. Une piqûre faite avec violence avait laissé une preuve évidente.

- Sais-tu qui je suis...? Evalenn me reconnais-tu?

La vrillant du regard, il attendit sa réponse.
Jeu 8 Oct - 2:27
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Evalenn délirait totalement. Elle se tortillait en tout sens, cherchant à se libérer de l'emprise de la goule sur elle. Elle tenta de se défendre à coup de morsures et de griffures, mais sa louve l'avait laissée tombée. Sa peau râclait à peine sur celle de son assaillant. Son assaillant lui demandait de se calmer, et ce, d'une voix assez autoritaire. Rapidement, elle fût soulevé dans les airs et la panique la prit de nouveau. Ils allaient l'attacher au plafond?! Elle donna des coups de poings -très mous- sur le torse de la goule, puis fût relâché sur un truc mou... avant de sentir le poids de son assaillant.

Visiblement, la goule essayait de la tenir immobile, ses poignets étant désormais prit en étau dans les mains de la goule. Evalenn laissa échapper un gémissement supplémentaire de plus. Elle n'entendait qu'à peine ce que la goule lui disait. Elle ne voulait pas mourir. Elle ne se laisserait pas vider complètement de ses organes et de son sang sans rien faire pardi! Elle tenta de continuer à se débattre, mais ses maigres forces se tarirent rapidement et elle fût réduite à un état commateux de nouveau.

Evalenn sentit à peine qu'on lui tournait la tête pour vérifier ses yeux. Elle ne voyait plus rien, ses sens ressentant plus rien ou à peine. La voix masculine qui lui parla ressembla à un murmure. Il lui demandait... ce qu'ils lui avaient fait. Qui? Eux? Il le savait pourtant!

- Tu le sais... tu essais de me prendre... de me voler ma vie... mon sang... mes... mes...

La jeune femme ferma les yeux brièvement. Une fièvre montait. Un mal de tête pas possible lui tenait la tête dans un étau. Plus les secondes passaient, pire c'était. Elle sentit des mains lui tâtonner le bras, puis la voix lui demanda si elle savait qui il était. Il l'appela par son prénom au deuxième coup et réitéra la question.

- T'es... une saleté de goule... qui veut ma peau.

Evalenn marmonna les mots, convaincu que c'était la goule. Sérieusement, elle cherchait à se reconnecter avec le monde qui l'entourait, mais elle n'en menait pas large.
Jeu 8 Oct - 19:05
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En découvrant la trace laissée par une piqûre, Brian avait aussitôt compris qu'Evalenn avait été droguée. Il ignorait quelle était la nature de la substance injectée par les goules. Ce qui circulait dans les veines de la louve était extrêmement puissant, suffisamment pour museler son côté loup en plus de provoquer d'intenses hallucinations. Alors qu'il avait cru qu'Evalenn le reconnaitrait, le chasseur s'était vite aperçu que ce n'était pas du tout le cas. La louve le prenait pour un goule qui lui voulait du mal alors dès qu'il la touchait ou qu'il lui parlait, cela augmentait la peur qui la dominait depuis plusieurs heures. Cette dose, jumelée à l'importante perte sanguine d'Evalenn, n'aidait en rien à ce que cette dernière émerge de sa folie. En toute honnêteté, Brian ignorait quoi faire pour l'aider. Il ne pouvait que tenter du mieux qu'il le pouvait de calmer la louve afin d'éviter qu'elle se blesse à nouveau ou n'empire ses blessures déjà existantes. Après une bagarre qu'elle ne gagna pas vu sa faiblesse marquée, Evalenn sombra à nouveau dans un état comateux qui la rendit très très calme.

Brian tenta d'échanger avec elle mais ce ne fut pas un succès. Les réponses qu'il reçut à ses questions n'avaient ni queue ni tête. La louve persistait à croire qu'elle était toujours aux prises avec ceux qui l'avaient presque tuée tant ils l'avaient vidée de son sang.

- Evalenn... c'est Brian... Brian Keynes...

Mais elle ne l'écoutait pas, persistait à le traiter de goule. En la touchant au front, le chasseur constata rapidement qu'une violente fièvre s'était emparée d'Evalenn. Le visage rougit, celle-ci délirait, inerte, vide, flasque. Brian se leva, alla récupérer deux serviettes imbibées d'eau glacée puis revint auprès de la louve. Avec délicatesse, il en déposa une sur son front puis se servit de l'autre pour rafraichir son visage bouillant. Tranquillement, il fit glisser la serviette sur les joues de la louve, puis sur son menton, descendit jusqu'à son cou puis sa nuque. La serviette se réchauffait à une vitesse folle tant la peau de la louve était chaude. La mine crispée par l'inquiétude, il retourna mouiller les deux serviettes puis recommença son manège, avec patience et minutie. Assis au bord du lit, tout près d'elle, il en prenait soin comme il le pouvait avec le peu de ressources qu'il disposait. Même s'il possédait des comprimés contre la fièvre, comment pouvait-il les faire avaler à la louve? Qui plus est, il ignorait s'ils seraient efficaces vu sa nature de lycanthrope.

- Chuutt...

À la moindre crispation ou sursaut, il s'appliquait à la calmer en lui chuchotant que tout allait bien se passer, qu'il fallait qu'elle se repose et qu'elle dorme mais il ignorait si ses mots parvenaient à se rendre à son esprit alors il continuait de lui parler avec douceur, encore et toujours perturbé par ces gestes doux qu'il distribuait sur elle, ne comprenant toujours pas pourquoi il s'acharnait à la garder en vie alors que la tuer aurait été si facile...
Dim 11 Oct - 21:40
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Evalenn dans son délire persistant, croyait à tort que son sauveur était une goule. Elle se débattit longtemps, mais tellement faiblement, que Brian réussit sans problème à la maitriser. Elle bougeait comme une poupée désarticulée, mais Brian n'en tint compte. Il était fort et habile, et Evalenn fût forcé de se calmer... même une nouvelle baisse importante d'énergie y était pour quelque chose. Elle l'entendit vaguement lui parler, prononcer son nom et mentionner celui de Brian... la voix lui disait vraiment quelque chose, mais comme ses sens étaient inutiles, elle n'arrivait pas à cadrer la situation correctement.

La jeune femme reprit le large. Elle entendait à peine autour d'elle ce qui se passait. Elle sentait quelque chose de froid lui toucher le visage et la parcourir. Que faisait son ravisseur? Lorsqu'elle le pouvait, elle se crispait légèrement, prête à se défendre, mais son corps ne réagissait pas vraiment. À d'autres, elle sursautait. La température glaciale était tout le contraire de sa température à elle. Des frissons la parcoururent aussi. Elle se sentait bouillante.

Evalenn perdit connaissance encore quelques heures, puis elle émergea. Cette fois toutefois, son corps se réactiva. Ses blessures commencèrent à guérir, ce qui la fit transpirer comme jamais. Son loup-garou combattait l'espèce de drogue dans ses veines, d'où la haute température. Finalement, ses yeux se rouvrirent. Elle discerna la faible lumière ambiante. La même qui l'avait blessé aux yeux. Elle grogna. Elle tourna les yeux, cherchant l'heure. Une horloge était accroché aux murs. Il était 3 heures du matin. Elle bougea. Son corps la picottait. Elle était trempé, elle avait chaud et tremblait encore.

La créature se glissa au bas du lit le plus silencieusement possible. Elle marcha jusqu'à la salle de bain, le ventre la tiraillant, mais pas mal moins que quelques heures plus tôt. Entrant dans la salle de bain, elle retira de quelques coups de griffes les bandages autour de ses poignets. La peau était refermé, mais une petite cicatrice était visible sur les deux. Les humains penseraient qu'elle avait essayé de se suicider. Elle ouvrit sa chemise et tira sur le bandage. Son ventre n'était pas en aussi bon état. Une cicatrice essayait de se former, mais sa peau n'était pas encore complètement guérie. Elle porta alors ses yeux sur le creux de son bras gauche. Une bosse s'y était formée. C'était mauve et ça faisait mal. Sans hésiter, elle perça la bosse d'une griffe. Un liquide foncé s'en échappa, dégageant une odeur de sang dégueulasse. Il y avait des relents de poison et de somnifère au travers, ainsi que d'infection. La jeune femme vida la bosse en pesant avec ses doigts sur la peau. À la fin, il ne resta qu'une peau rougeâtre, mais débarassé de la saloperie. Elle sentait le poison encore dans ses veines, mais ses pouvoirs étaient en train de l'éliminer.

C'est alors qu'ainsi concentré, elle se stoppa net dans ses mouvements. Figée, elle entendait la respiration de quelqu'un derrière elle. Evalenn resta dos à son agresseur, puis sans crier gare, la bête fonça. Elle agrippa à la gorge son assaillant et le plaqua au mur rageusement. Ses yeux ambrés et ses crocs n'étaient pas de retour pour l'instant, du coup, seul ses griffes se serrèrent autour du cou du type dans la peau, en guise d'avertissement.

La bête en elle essaya de se concentrer. Elle sentait que son homonyme humain essayait de lui dire quelque chose. Mais quoi? La louve pencha la tête sur le côté, observant le type et... elle comprit. Elle esquissa un sourire mauvais et lança :

- Bien franchement, je me demande ce qu'elle te trouve.

Puis, la louve le relâcha et se recula. Elle laissa une distance d'un bon mètre entre eux. Elle se retiendrait de lui sauter dessus pour l'instant, même si elle crevait sérieusement de faim. Pire encore, la louve n'allait pas lui déclarer que Evalenn était en semi-dormance au fond d'elle. La louve était enfin aux commandes. Depuis qu'Evaleen se contrôlait, elle l'empêchait d'émerger. Aujourd'hui, ce serait différent. Elle allait lui tenir tête et faire fonctionner ce corps. Après tout, c'est elle qui avait les réels pouvoirs de lycanthropes. L'autre ne faisait que les emprunter et les utiliser à sa guise sans même dire merci. Elle allait le payer cher. À l'avenir, elle la remerciera.
Ven 16 Oct - 1:47
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Avec beaucoup de patience, Brian continuait d'éponger la figure de la louve, s'acharnait à tenter de faire baisser cette fièvre qui l'accaparait violemment.  Malgré ses nombreux efforts, il ne constatait aucune amélioration. Evalenn restait bouillante et souffrante. Il lui arrivait parfois de sursauter ou de se crisper lorsque Brian appliquait une serviette d'eau glacée fraichement passée sous le robinet. Le contraste d'avec sa température corporelle était grand, ce qui provoquait cette réaction, souvent accompagné de milliers de frissons qui apparaissaient sur ses bras et son corps. Même s'il lui parlait, la louve ne réagissait jamais. Elle semblait enfoncée dans une semi-conscience qui ne lui permettait pas de s'exprimer ou de bouger à volonté. C'était sans doute mieux ainsi. Les chances de guérison étaient toujours meilleurs après un bénéfique repos.

Les heures filèrent, lentes, identiques. Brian finit par se lever, épuisé, pour se glisser dans son lit. Arme en main, il jetait régulièrement un oeil sur la louve, prêt à réagir en cas d'urgence. Comme il ignorait le type de drogue que cuvait Evalenn, il pouvait s'attendre à n'importe quoi lors de son réveil. Avec le temps, il s'endormit profondément, plongeant dans un trou noir dépourvu de rêves et de sensations. Ce fut entièrement par hasard qu'après plusieurs heures il émergea de son sommeil et constata avec frayeur que la louve n'occupait plus le lit d'à côté. Un tour de salle lui indiqua qu'elle se trouvait aux toilettes puisqu'une lumière forte en ressortait.

Prudent, le chasseur sortit du lit, son arme solidement ancrée dans sa main. S'il fut tout d'abord tenté de murmurer le prénom d'Evalenn il finit par ne rien dire, trop curieux de découvrir ce qui se tramait dans la petite pièce. Ce qu'il vit le secoua fortement : Evalenn était à arracher ses pansements, arborait des plaies à peu près guéries puis purgeait avec une certaine violence l'énorme bosse qui s'était formée à son bras, là où l'aiguille s'était enfoncée. Un examen plus approfondit lui apprit que la louve était encore souffrante puisqu'elle était détrempée, tremblait, paraissait toujours fiévreuse. Parce qu'il ne la voyait pas de face, Brian ne pouvait savoir si la transformation était complète. Seules ses griffes étaient visibles, signe que la louve était au moins en voie de guérison vu qu'elle accédait à son côté lycanthrope.

Se sentant espionnée, Evalenn se retourna tout à coup, fonça droit sur Brian pour l'agripper à la gorge avant de le plaquer durement contre un mur. Par miracle le chasseur n'échappa son arme, encaissa le coup non sans grogner de douleur, planta son regard dans celui de la louve qui s'était étrangement mis à le détailler, tête penchée. Enfin il leva son arme et la braqua droit sur la tempe d'Evalenn. Certes il ne pouvait pas lui dire de le lâcher puisqu'il avait la gorge coincée dans un étau mais il était néanmoins prêt à faire feu si le tout dégénérait. Les griffes de la louve lui transperçaient presque la peau tant sa poigne était ferme. Enfin, il la vit sourire d'une étrange manière puis l'entendit dire de bien étranges paroles qui lui indiquèrent clairement que celle à qui il faisait actuellement face n'était pas tout à fait Evalenn, mais plutôt son alter-ego, à savoir une créature sanguinaire qui ne demandait qu'à lui bouffer le coeur. Ces paroles annonçaient également autre chose : dans le coeur d'Evalenn, Evalenn l'humaine, subsistait encore de l'amour pour lui, malgré la peine et la douleur qu'il lui avait infligées suite à la rupture.

Alors qu'il s'apprêtait à viser l'épaule de la louve et appuyer sur la gâchette pour sauver sa propre vie, la créature le lâcha enfin, mettant une mince distance entre eux. Brian inspira bruyamment par la gorge, la figure d'un rouge vif. Il toussota à deux ou trois reprise, palpa son cou à la recherche de sang -qu'il ne trouva pas- puis pointa la louve de son arme, essoufflé. Finalement, il leva les mains en l'air, le canon dirigé vers le plafond. Lentement il secoua la tête en signe de reddition. Brian ne voulait pas de problèmes.

- Il vaudrait peut-être mieux que tu ailles prendre l'air...

Ses bras s'abaissèrent en simultané puis, lentement, il pointa la porte à l'aide de son fusil.

- Tu diras à Evalenn que si elle veut discuter de ce qui s'est passé, je suis dispo quand elle veut.

Sans la lâcher des yeux il la dévisagea, bras croisés, son arme toujours chargée et prête à faire feu. Puis il lâcha, à la blague :

- De rien, en passant. Ça m'a fait plaisir de vous sauver la vie!

Et sur ce, il se pencha pour lui faire une courbette polie mais sarcastique.  Elle l'avait en horreur? Alors il n'allait pas se forcer pour être gentil, hein!
Dim 18 Oct - 19:35
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La Bête avait décidé d’épargner Brian. Seulement parce que la saleté d’humanoïde en elle lui hurlait de ne pas le tuer. Cette fois, Evalenn l’humaine n’était plus aux commandes. La Bête avait profité de sa faiblesse pour ressurgir et outrepasser le semblant de contrôle que l’autre avait acquéri sur elle. Pour une fois qu’elle pouvait enfin profiter d’un peu de liberté!

Elle vit alors les traits du type, Brian, changer lorsqu’il comprit ce qu’elle était. Enfin, ‘’qui’’ il avait devant lui. La lycanthrope afficha un sourire malsain. Oh il savait… Et elle le vit lui braquer une arme dessus, avant de finalement l’abaisser. Elle? Elle n’avait pas bronché. Il n’arriverait pas à la blesser. Elle avait les traits de son ex bien-aimé après tout.
Puis, elle l’entendit lui faire la remarque qu’elle devrait aller prendre l’air. La Bête éclata de rire. Avait-il donc peur d’elle? Il ajouta alors immédiatement qu’elle passe un message à Evalenn. La Bête secoua la tête. Ce chasseur ne comprenait rien à rien. En fait, ils étaient tous un peu bête non? Les chasseurs chassaient, mais ils ne comprenaient pas exactement ce qu’ils tuaient ou pourchassaient. Craintifs humains ignorants…

- Oh là là… Tu es lent à la détente mon gars! Elle t’entends même si ce n’est pas elle qui commande en ce moment. Elle va surement te contacter…ou pas. Qui sait? Je n’ai pas envie de lui demander. Après tout… toi et ton cousin voulez la tuer, nous tuer. Pourquoi te recontacterait-elle? Tu l’as accusé injustement d’avoir fait de la magie avec sa sorcière d’amie sur toi… Et tu as été assez bête pour l’accuser à tort. Elle t’aimait espèce d’idiot! Elle ne t’aurait jamais fait ça. Même moi je ne suis pas assez idiote pour faire une connerie pareil, surtout que je ne t’aime pas. Alors, pourquoi t’appellerait-elle? Par ta faute, elle a vécu dans la rue pendant plusieurs semaines en plein hiver. Si elle essai de t’appeler, c’est qu’elle a perdu la tête. Ce qui veut dire… elle ne t’appellera pas.

La créature se déplaça un peu, et alors Brian lui fit une courbette pour faire valoir le plaisir que ça lui avait fait de leur sauver la vie. Hors, il était si ironique que la créature passa à côté en laissant échapper un grognement. Elle prit la porte et s’enfonça dans la nuit, le laissant seul après toute cette journée / soirée de fou.

//FIN//
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