III.05 - Stop hurting yourself (Feat Logan)
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III.05 - Stop hurting yourself (Feat Logan)

Mar 8 Sep - 1:26
Invité
Anonymous
Invité

Avec un certain empressement, je roulais en direction du domicile de William, là où Logan avait passé la nuit. Pourquoi? Parce que la veille, alors que je passais du bon temps avec mon amie Joe, j'avais eu un appel du pathologiste m'indiquant que mon bien-aimé semblait dangereusement épuisé. S'inquiétant du fait qu'un retour à la maison pouvait présenter un risque vu son état, il avait préféré offrir à Logan d'aller pieuter chez lui puisqu'il demeurait tout juste à côté de l'hôpital. J'avais protesté, évidemment, en émettant le désir d'aller récupérer Logan pour le ramener à la maison mais William avait insisté. En bougonnant, j'avais demandé à parler à mon amoureux afin de confirmer avec lui que c'était ce qu'il souhaitait faire, une confirmation qu'il m'avait accordée tout en me disant de profiter de ma soirée avec Joe. Comme j'avais bu un verre ou deux et qu'il pouvait être imprudent de prendre la route, j'avais fini par capituler, non sans bougonner, cependant. Avec, d'un côté, William qui me poussait à agir ainsi et de l'autre, Joe qui insistait pour que je reste, j'avais fini par plier. Ma nuit avait été difficile. Étendue dans le lit de la chambre d'ami de Joe, en haut du bar, là où j'avais plus de mauvais souvenirs que de bons, j'avais été victime de plusieurs mauvais rêves. À maintes reprises je m'étais réveillée en sueurs, ma main cherchant à trouver Logan, sans jamais y parvenir. J'avais donc dormi en petite boule, roulée sur moi-même, mes bras agrippant solidement un oreiller que censé incarner Logan. Au matin, après un petit déjeuner pris en vitesse, j'avais chaudement remercié Joe avant de filer chez William pour récupérer mon bien-aimé. Je ne rêvais que d'une chose : le prendre dans mes bras, enfouir mes doigts dans ses cheveux et l'embrasser pour lui démontrer à quel point il m'avait manqué mais aussi à quel point je l'aimais.

Quand je fus sur le pas de la porte, ma main se porta sur cette dernière afin de la frapper de petits coups indiquant que j'étais enfin arrivée. Je savais William absent; il m'avait dit, la veille, que Logan serait seul chez lui puisqu'il devait travailler à l'hôpital toute la nuit. Je m'attendais donc à ce que mon amoureux se présente pour m'ouvrir mais à ma très grande surprise, personne ne vint. Étonnée, je me remis à cogner mais cette fois-ci, avec un peu plus d'insistance.

- Logan...?

J'étais inquiète, nul besoin de le mentionner. Je l'étais d'ailleurs depuis plusieurs jours. Depuis que j'avais violemment secoué Logan, en fait. À partir de ce moment, quelque chose avait changé chez lui. Au départ, j'avais été soulagée de retrouver l'homme que j'avais toujours connu mais par la suite Logan s'était mis à se comporter d'une façon quelque peu étrange. Je le voyais se consacrer à son travail avec beaucoup d'intensité. Il bossait énormément, était souvent auprès de William, semblait constamment chercher à s'occuper les mains et l'esprit. Je me disais que c'était peut-être une manière de chasser les mauvais souvenirs que j'avais ramenés dans sa tête alors je ne disais rien mais au fond de moi, je me faisais beaucoup de mauvais sang. L'appel de William en avait rajouté une couche. J'avais clairement compris que, à nouveau, quelque chose clochait. Certes, j'avais "guéri" Logan mais je commençais maintenant à croire que cette action avait provoqué un comportement malsain qu'il allait me falloir surveiller.

Voyant que je n'obtiendrais visiblement pas de réponse en cognant avec insistance, je pris mon téléphone pour rejoindre Logan. Quand j'entendis la sonnerie de son appareil, à travers la porte, et qu'aucune réponse ne se produisit, je compris rapidement qu'un malheur était arrivé. Avec rapidité j'ouvris la porte qui, par chance, n'était pas verrouillée. Un bref survol de la pièce m'amena à découvrir que mon amoureux était étendu sur le sol, inconscient, son carnet de dessin un peu plus loin.

- Logan!

En moins de deux enjambées je fus sur lui, une main caressant son visage, l'autre le secouant à l'épaule. Le sang qui s'était échappé de son nez m'inquiétait énormément. Étendu sur le côté, la mine pâle, il semblait avoir été victime d'une agression.

- Logan mon amour réveille-toi...

Il était chaud, très chaud, respirait lentement, semblait profondément endormi. Autant ces signes me rassuraient puisqu'ils me confirmaient qu'il était vivant, autant ils m'inquiétaient parce que je ne comprenait pas comment mon amoureux avait pu être plongé dans cet état.

Comme Logan se trouvait non loin d'un canapé, je pus tendre le bras pour attraper un coussin et le glisser derrière sa tête. Avec délicatesse, je fis bouger son corps de sorte à ce que mon bien-aimé soit étendu sur le dos et non sur le côté. La mollesse et la lourdeur de ses membres me pétrifia de peur. Je désirais intensément qu'il se réveille et qu'il me parle. Peut-être était-il temps que je contacte les secours...? Ou William? Peut-être devais-je lui laisser le temps de s'éveiller...?

Optant pour la dernière de ces options, je m'en fus récupérer une petite serviette d'eau fraiche que je fis doucement glisser sur le visage de mon amoureux, essuyant délicatement le sang qui se trouvait sous son nez. D'une voix faussement calme, je lui intimais doucement d'ouvrir les yeux et de se réveiller. J'espérais de tout coeur le voir réagir. J'espérais que Logan serait capable de m'expliquer ce qui s'était passé.
Mar 8 Sep - 23:40
Invité
Anonymous
Invité

En temps normal, toute personne cherchait à passer une nuit sur une surface confortable, un lit ou sinon un canapé selon les volontés, histoire de pouvoir se réveiller et être parfaitement opérationnelle le lendemain matin, pour toutes les tâches prévues pendant la journée. Il s'agissait d'un réflexe logique, humain, mais surtout parfait pour préserver l'intégrité physique d'un organisme, qui avait forcément besoin de récupérer à un moment donné, pour ne pas risquer le pire. Pour ma part, étais-je sur un canapé, ou bien sur un lit, en train de passer une belle nuit comme William me l'avait demandé avant de me réexpédier chez lui ? Non... Où étais-je alors ? Mon corps était étendu sur une surface beaucoup moins confortable. J'ouvrais les yeux, petit à petit, avec la mine d'un gars s'étant fait écrasé au préalable par un camion, qui aurait limite pu être un brin plus pervers et recommencer son cirque, pour constater déjà d'une part que je n'étais plus seul chez William, mais aussi que je me trouvais à l'heure actuelle étendu sur le sol. Le fait de découvrir ce genre de chose-là au réveil était plutôt désagréable. Il suffisait de regarder ma tête pour comprendre cet état de fait mais aussi que j'avais du mal à réaliser pour l'instant ce qui m'était pourtant réellement arrivé.

- Jessica...? C'est toi...?

Je venais en effet seulement de percuter que la présence auprès de moi n'était autre que celle de Jessica, et le fait de la voir me surprenait. En même temps, comment ne pas l'être ? Je ne savais pas pour l'heure combien de temps avait pu s'écouler, mais le matin était venu, le soleil illuminant la pièce et justifiant la présence de mon amoureuse auprès de moi. Bref, en résumé, le Logan écrasé par un camion était sérieusement égaré...avec une main ne cessant pas de toucher le sol, comme si je refusais de croire que je m'y trouvais et que j'avais besoin de le toucher pour l'accepter, même si je n'y arrivais pas pour l'instant.

- Mais...mais comment est-ce possible...?

J'avais pourtant fini ma nuit sur ce sol, un fait absolument réel, mais j'avais énormément de mal à y croire. C'était juste invraisemblable pour moi d'avoir pu m'écrouler, m'étendre par terre et ne plus en bouger. Pourtant, je l'avais fait...et sur le coup du réveil j'avais un peu de mal à le comprendre.

- Pardon mon amour...pardon...

"Monsieur Désolé" s'excusait encore, mais pourquoi le faisait-il cette fois ? J'avais simplement le sentiment profond d'avoir fait une immense bêtise. Je n'avais pas encore les idées bien en place, et cela se voyait sur ma tête, mais cela ne m'empêchait pas d'avoir l'impression d'avoir commis une grosse erreur, une belle bourde bien idiote qui m'avait mis en danger.
Mer 9 Sep - 14:41
Invité
Anonymous
Invité

Je murmurais doucement à Logan de se réveiller, tandis que j'effleurais délicatement son visage à l'aide d'une petite serviette humidifiée à l'eau fraiche. Ayant entouré mon index et mon majeur avec celle-ci, je glissais mes doigts le long de la figure de mon amoureux avec une lenteur certaine, sans trop faire de pression. Je ne voulais pas le choquer en le touchant avec quelque chose de froid, surtout que sa peau était étonnamment chaude. Il n'était pas fiévreux mais comme une partie de son corps était exposée aux rayons du soleil qui traversaient la fenêtre du salon, son corps était chaud comme s'il avait été enroulé dans une épaisse couverture.

Alors que je prenais soin de mon amour, j'examinais attentivement la moindre parcelle de son corps. Je cherchais des blessures à panser, des coups qu'il aurait pu recevoir ou toute autre marque de violence pouvant m'indiquer qu'il avait été tabassé mais je ne voyais rien du tout. La maison de William était impeccable, ne portait aucune trace de vandalisme. Tout était rangé comme à l'habituel, propre et impeccable. Il m'était donc difficile de déterminer ce qui était arrivé à Logan puisque je ne voyais rien de louche hormis un peu de sang qui s'était échappé de son nez. Le carnet de dessin gisant sur le sol, non loin de lui, semblait indiquer que mon bien-aimé s'était levé puis écroulé sur le sol, comme ça, d'un coup. Si c'était ce qui c'était réellement passé, il y avait de quoi flipper!

Quand Logan démontra des signes de réveil je me mis instantanément à lui souffler de faibles "chuuuttt" pour le rassurer. Je tenais délicatement sa main tout en y effectuant de légères caresse à l'aide de mon pouce. J'étais terriblement inquiète. Je le voyais, de sa main libre, tâter le sol avec insistance, preuve qu'il ne comprenait pas comment il avait pu se retrouver là, gisant sur le plancher de la demeure de William.

- Chuuutt... oui, c'est moi... reste étendu s'il te plait... ne bouge pas...

Je le fixais, la mine défaite et concernée. Moi non plus, je ne comprenais pas comment tout ceci était possible.

- J'ignore ce qui est arrivé... je viens juste de te trouver par terre, là, tout de suite... J'ai frappé à la porte, puis appelé sur ton téléphone mais je n'ai eu aucune réponse. C'est une chance que la porte n'ait pas été verrouillée... Ça m'a permise d'entrer.

Mon amoureux s'excusait, visiblement très confus. Il fallait que je le calme immédiatement et que je le rassure.

- Cesse de t'excuser okay? Tu n'as rien fait de mal. C'est moi... j'aurais dû insister et venir te chercher. Je n'aurais pas du dormir chez Joe... Tout ceci ne serait pas arrivé si je t'avais ramené à la maison... j'aurais été là pour toi...

Cette dernière phrase amena une vague de tristesse sur mon visage. Oh! que je regrettais de ne pas être venue récupérer Logan lorsqu'il en était encore temps! Je l'avais bien vu, qu'il se surmenait... je me sentais coupable... s'il agissait ainsi, c'était par ma faute. C'était moi, la méchante, qui l'avait sauvagement bousculé, c'était moi qui l'avait secoué pour qu'il retrouve la capacité de réagir aux terribles sévices imposés par Kierkan. Je le voyais bien, que depuis ce temps, Logan se perdait dans le dessin, dans l'aide qu'il offrait généreusement à William, dans n'importe quelle corvée qui avait le mérite de lui occuper l'esprit... sans doute pour l'aider à oublier tout ce qui s'était passé avec ce psychopathe...

- C'est ma faute... tout ceci est de ma faute...

Portant sa main vers mon visage, je lui fis un doux baiser. Je devais me reprendre, l'heure n'était pas à l'apitoiement... il fallait soigner Logan, il fallait qu'il puisse se remettre sur pieds. Il était la priorité, dans cette affaire.

- Peux-tu me dire comment tu te sens...? As-tu mal à quelque part? Tu saignais du nez, quand je t'ai trouvé. Crois-tu t'être cogné...?

Tant que je n'aurais pas de réponses précises, j'allais le forcer à demeurer couché sur le dos. Je refusais catégoriquement qu'il bouge, par peur d'aggraver des blessures que j'aurais pu manquer.
Mer 9 Sep - 22:49
Invité
Anonymous
Invité

Chaque personne se remettait d'un grave traumatisme à sa manière, en exprimant leur douleur par des paroles, des gestes, ou même tout simplement en cherchant à tout prix à tenir leur esprit occupé par l'exercice de n'importe quoi. Mon cas personnel s'enfermait dans la dernière solution citée car, il fallait bien que je l'admette, je ne cessais pas de chercher depuis le retour de mes émotions à tout faire pour ne pas m'ennuyer une seule seconde, même si j'avais adopté une cadence un peu surhumaine. Je dessinais bien plus que la normale, autant pour un objectif personnel que professionnel, et j'avais aussi cherché à augmenter mes soirées de présence avec William, justement par peur que l'ennui m'emporte et ne fasse tout dégénérer en moi. Ce n'était pas sain comme méthode de guérison, mais je tenais le coup de cette façon, alors c'était pour cette raison que j'avais continué sans relâche à m'enfermer dans cette spirale infernale. Je savais pourtant bien que j'avais tort, mais j'avais envie de chercher à avancer et ne pas m'arrêter de vivre uniquement parce que cette saloperie de Kierkan avait été à deux doigts justement de m'achever. Il ne méritait pas que j'abandonne mon existence pour survivre dans la peine infligée par ce qu'il m'avait fait. C'était pour cela que je cherchais autant à être actif. C'était pour ne pas le laisser profiter de cette dernière victoire sur moi-même. Il ne méritait pas que je lui fasse un tel cadeau, alors que ce monstre n'était plus qu'un cadavre qu'on pouvait absolument oublier.

Chaque organisme possédait ses propres limites, et il ne fallait pas chercher à trop les dépasser, sous peine de se mettre en danger. Sur le coup, en cherchant à tout prix à faire n'importe quoi pour ne jamais m'ennuyer, je ne réfléchissais pas aux conséquences de mes actes, ne songeant pas à quel point je risquais ma propre vie pour dépasser ma peine. Mon corps m'avait envoyé une tonne d'alertes, sous de nombreuses formes, mais j'avais refusé d'y prêter attention car seul le traumatisme m'importait. Malheureusement, oublier son propre organisme n'était pas la meilleure solution, le fait d'être ainsi étendu sur le sol en était la preuve. Si j'avais écouté mon corps, j'aurais cherché à me reposer, à arrêter de courir partout et à enfin prendre du temps pour chercher un semblant de relaxation, mais je ne l'avais pas fait. Résultat, mon corps avait voulu passer le signal de la façon la plus violente possible. C'était par mes conneries que je me retrouvais ainsi allongé sur le sol, je le savais...et rien que cette impression me perturbait. Déjà qu'il était assez difficile de concevoir que je me trouvais effectivement par terre, le fait de me dire que j'étais responsable de mon état était tout aussi compliqué. Pourtant, la vérité était bien là. J'avais cherché les ennuis en voulant être le plus actif possible...alors le danger m'avait rattrapé.

Mon amoureuse m'expliqua alors qu'elle ignorait ce qui m'était arrivé, parce qu'elle venait tout juste de me trouver par terre. Le fait de ne pas lui avoir répondu alors qu'elle avait frappé à la porte l'avait alertée. Heureusement que cette dernière n'était pas verrouillée en fin de compte...sinon combien de temps aurais-je passé ainsi étendu sur le sol ? Cela aurait pu être bien plus grave... Par la suite, par contre, lorsqu'elle rejeta la faute sur elle et sur le fait de ne pas avoir insisté pour être venu me chercher...je ne pus m'empêcher de réagir.


- Non...je t'en supplie...ne t'excuse pas...ce n'est pas ta faute...c'est la mienne...

C'était forcément le cas. Qui avait cherché à tout prix à agir en dépassant les limites de son propre organisme ? Ce n'était pas elle, mais moi...

- J'aurais du faire attention...je ne voulais pas m'arrêter de vivre...et résultat j'ai oublié qu'il fallait faire preuve de prudence...

Le doux baiser de Jessica m'apaisa, un effet dont j'avais réellement besoin avant de répondre à ses prochaines questions.

- Non...je n'ai pas mal...je suis juste...je ne sais pas trop comment le dire...étourdi je pense que c'est ça le mot...

Il était temps d'expliquer le reste...

- William n'arrêtait pas de m'observer, quand j'étais avec lui pour mes heures de présence... Il a vu que ça allait mal et que ça devenait dangereux...alors c'est pour cela qu'il a insisté pour que j'aille me reposer, car il sentait que cela faisait un long moment que je ne l'avais pas fait. Il savait que tu étais avec Joanna pour la soirée, car je lui en avais parlé, alors c'est pour cela qu'il a pensé à l'alternative de son domicile pour me permettre de dormir. Au départ...je ne voulais pas y aller...mais il a tout fait pour que je cède, parce que cela ne pouvait plus durer. Il a alors passé le relais brièvement à un collègue pour m'amener chez lui mais surtout pour être sûr que j'y étais...avant de repartir de l'autre sens. Il aurait aimé rester avec moi, mais ce n'était pas le bon soir...car il avait plein de boulot, alors je me suis retrouvé tout seul. J'ai essayé de m'allonger, pour faire ce qu'il a dit, mais le sommeil ne venait pas... Pire, j'avais l'impression qu'un cauchemar venait, alors j'avais peur...et on ne peut pas dormir quand on a peur...

La suite de l'histoire ne fut guère joyeuse.

- Au lieu de dormir, j'ai dessiné...dessiné...et encore dessiné... Il fallait que je dessine...que j'expulse cette vision de ma tête...parce qu'avec elle je ne pouvais pas trouver le sommeil. Ainsi, je n'ai pas arrêter de noircir ces pages...encore et encore...en attendant que ça passe. Le temps passait...mais pas ma frayeur...au contraire elle se renforçait à mesure que je dessinais...mais je ne savais pas quoi faire d'autre...alors je dessinais. Au bout d'un moment...j'ai cherché à arrêter...enfin...alors je me suis relevé avec mon carnet...et c'est là que...j'ai du tomber je pense...

Mon regard put enfin se détourner vers la droite, qui me permit de me rendre compte de la fin de l'histoire.

- Je me suis senti étourdi...j'étais à l'entrée de la pièce...c'est là que j'ai du me cogner je pense. Après, j'ai cherché à atteindre le canapé...mais je n'ai pas pu arriver jusqu'à lui...

Voilà...toute l'histoire venait d'être racontée...

- J'aurais du faire attention...je suis désolé mon amour...
Jeu 10 Sep - 19:40
Invité
Anonymous
Invité

J'avais bien vu que Logan cherchait continuellement à s'occuper l'esprit... Je l'avais vu se consacrer plus que d'habitude à son travail, j'avais remarqué les nombreuses heures qu'il mettait sur tous ces contrats qu'il dégotait... comme j'avais noté que les soirée passées en compagnie de William étaient plus longues et plus fréquentes. Les moments libres se faisaient rares, les sourires de Logan n'étaient plus ce qu'ils étaient. J'avais tant bien que mal essayé de l'accompagner dans son processus de guérison mais je voyais clairement que ce n'était pas suffisant. Pour oublier la douleur qui l'habitait, mon bien-aimé avait adopté un train de vie effréné que je peinais à suivre. Un train de vie qui me perdait, qui m'inquiétait énormément. Je m'en voulais parce que ces agissements, je les avais provoqués. En secouant violemment Logan pour le sortir de sa torpeur, j'avais débloqué l'accès à la douleur, aux souvenirs et à la souffrance. Pour survivre à ces horreurs, mon amoureux s'était plongé dans tout ce qui avait le mérite de lui changer les idées. Il s'y était plongé à un point tel qu'il en était parvenu à mettre sa santé en danger. Tout ceci était entièrement de ma faute, même si Logan affirmait le contraire. Certes, il avait dépassé certaines limites mais s'il l'avait fait, c'était uniquement parce que j'avais brisé ce blocage dans lequel il s'était enfermé depuis l'après-Kierkan numéro deux. Autrement, rien de tout ceci ne serait arrivé.

Je ne lui répondis pas, lorsqu'il me dit être le seul et unique coupable. Je n'avais pas envie de m'obstiner et puis le moment était mal choisi. Ce qui importait le plus, en ces instants, était de prendre soin de Logan et le rendre le plus confortable possible. Quand il se mit à dire qu'il aurait du faire attention, je lui fis un doux "chuuuuttt..." pour le calmer, tout en caressant délicatement son visage. J'étais rassurée de savoir qu'il ne souffrait pas, hormis être aux prises avec quelques étourdissements qui m'apparaissaient normaux, vu la situation. Est-ce que s'il mangeait un coeur cela aiderait? Je le lui proposerais, une fois son récit terminé.

Mon bien-aimé me narra sa soirée, à partir du moment où il s'était retrouvé en la compagnie de William, à l'hôpital. Ce dernier, disait-il, avait également remarqué que Logan n'allait pas très bien. Je le savais puisque j'avais eu le loisir d'en discuter avec lui. Je lui avait d'ailleurs fait promettre de me téléphoner en tout temps en cas de soucis. J'étais heureuse qu'il l'ait fait, j'aurais juste aimé pouvoir me rendre sur place pour ramener Logan à la maison mais comme je n'avais pu le faire, le pathologiste avait eu la bonne idée de raccompagner mon amoureux à son domicile afin qu'il y passe la nuit. Je l'avais sincèrement cru en sécurité, même si l'inquiétude m'avait grugée jusqu'à ce que je le retrouve enfin... et maintenant je voyais que j'avais eu raison de m'en faire car à mon arrivée j'avais retrouvé Logan étendu sur le plancher de la maison de William.

De savoir que Logan avait passé la nuit seul alors qu'il était à bout m'affectait considérablement. Plus que jamais je me sentais coupable de ne pas avoir été là pour lui. Cette peine profonde cherchait à s'échapper mais je la contenais pour ne pas inquiéter mon bien-aimé. Expliquer ce que je ressentais était compliqué. Je percevais mon coeur comme coincé dans un étau.  Ma gorge semblait enfermée dans un carcan si étroit que je peinais à respirer convenablement. Je me sentais étourdie, dépassée, coupable. Comment avais-je pu ne pas être là pour Logan alors que je savais parfaitement qu'il ne devait pas rester seul...? Jamais je n'allais pouvoir me le pardonner!

Je me morigénais avec force lorsque mon amoureux ajouta que sa nuit avait été mauvaise, qu'il avait essayé de dormir sans réussir, enfoncé dans la peur de faire des cauchemars. À ce moment, je fus sur le point d'éclater en sanglots tant je m'en voulais, tant ma peine était grande. Rien que de savoir par quelles horreurs Logan était passé en étant seul me fendait le coeur en deux. S'il rajoutait encore quelques mots j'allais craquer, c'était plus qu'évident.

Pour tenir le coup, je me concentrais sur ces douces caresses que je lui distribuais tout en écoutant la suite de son récit. Son histoire était si claire et précise que je n'avais pas de peine à imaginer ce qui s'était passé, à imaginer Logan dessiner avec ferveur afin d'oublier la peur qui le hantait, sans jamais y parvenir. Pourquoi diable ne m'avait-il pas téléphoné? Pourquoi avait-il fait le choix de vivre ces moments seul, sans personne pour le calmer? J'aurais dû prendre un taxi, j'aurais dû aller le rejoindre.. j'aurais dû... j'aurais dû faire tant de choses pour l'aider... mais il était trop tard. Le malheur avait frappé. Encore...

Je lissais délicatement les cheveux de Logan lorsque celui-ci tourna la tête vers la droite, cherchant des points de repère susceptibles de l'aider à remettre en place les pièces d'un puzzle assez compliqué. La fin tomba, achevant de m'arracher ce qui me restait de courage pour ne pas flancher. Les larmes roulèrent lourdement sur mes joues sans que je ne puisse les arrêter. Cette histoire était trop difficile à accepter. J'allais m'en vouloir jusqu'à la fin des temps. Quand Logan s'excusa, ma tête remua de gauche à droite en même temps que mon index se déposait doucement sur ses lèvres pour le faire taire. J'étais incapable d'articuler quoi que ce soit alors je me contentais de lui faire silencieusement comprendre qu'il n'avait absolument pas besoin d'être désolé. Lentement mais surement, je tentais de reprendre le contrôle sur mes larmes qui ne cessaient de couler. J'avais libéré les lèvres de mon bien-aimé pour pouvoir glisser mes doigts dans sa chevelure et le caresser délicatement au visage et à la nuque. Quand je fus certaine d'être capable de parler sans craquer je le fis, non sans le faire d'une voix chevrotante et cassée.

- Je n'étais pas là pour toi...  Je m'en veux tellement si tu savais...

D'une main distraite, j'essuyais quelques pleurs qui s'accrochaient à mes paupières.

- Je voudrais pouvoir te protéger... veiller sur toi, être capable de chasser les méchants, repousser le mal, la douleur, la souffrance... te préserver de tout ce qui existe de mauvais sur cette Terre... J'essaie, tu sais.. j'essaie de toutes mes forces mais ce n'est pas suffisant... Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour t'aider... dis-le moi mon amour.. aide-moi... Peut-être que je n'aurais pas dû te bousculer, l'autre jour... peut-être que j'aurais dû laisser les choses aller... et se placer d'elles-mêmes... Je ne sais pas... je suis perdue... je suis tellement perdue...

Assise sur le sol, tout près de lui, j'enlaçais mes genoux que j'avais ramenés près de moi afin de me bercer sur place, comme pour m'aider à me calmer, comme pour chercher un apaisement quelconque...

- Peut-être que c'est moi, le problème... Je te porte malheur...

Cette constatation m'effrayait terriblement. Mais était-ce seulement possible...?

- Je crois qu'il vaudrait mieux prévenir William. Je vais lui demander de t'apporter de quoi te remettre sur pieds... Ne bouge pas, okay...? Tant que tu es étourdi, tu ne bouges pas...

J'allais téléphoner à William qui, de toute manière, devait être à un cheveux de rentrer puisqu'il avait bossé toute la nuit. En même temps, j'allais lui demander de rapporter un coeur pour Logan. Il fallait impérativement que mon amoureux en mange un afin de l'aider à récupérer plus rapidement.
Ven 11 Sep - 1:06
Invité
Anonymous
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La peur était assurément l'une des émotions les plus perverses de l'humanité, car elle pouvait à elle seule inciter une conscience à agir en dépit du bon sens mais en dehors de toute logique tangible. En étant affecté par une frayeur telle que celle qui avait été la mienne cette nuit, j'aurais normalement du chercher de l'aide, une certaine compagnie, n'importe quoi capable de briser la solitude qui aggravait à coup sûr la situation, mais je ne l'avais pas fait, justement à cause de cette peur. J'aurais du appeler Jessica, réclamer son aide, sa présence, et sa douceur magique capable de calmer n'importe qui, mais mon être s'était comme bloqué, refusant cette idée, alors que cela aurait pu justement m'aider et m'éviter de finir sur le sol, après une chute aussi merdique que la mienne. Je m'en voulais très sincèrement de n'avoir rien fait, de m'être enfermé comme une huître. Mes éternelles excuses existaient pour cela. Je m'en voulais d'avoir agi comme un idiot ne faisant attention à rien, mettant en danger inutilement sa santé uniquement parce qu'il ne savait pas comment agir autrement et qu'il ne voulait pas écouter les alertes de son corps. Je ne savais plus ce qui était bon ou mauvais pour moi-même, et c'était ainsi depuis ce qui était arrivé. Peut-être était-ce là le signe que j'avais besoin d'un temps d'adaptation ou quelque chose y ressemblant ? Ce n'était là qu'une supposition mais je ne devais pas être si éloigné de la vérité, même si je n'avais pas la prétention d'être un psychologue car, à la longue, je me connaissais. Mon humanité était peut-être ce qui me préservait du côté malsain de la bête sommeillant au fond de ma conscience, mais elle me rendait parfois fragile, notamment quand je dépassais les limites de l'acceptable. Au fond, ce qui était une force était derrière une faiblesse mais cela prouvait que je n'étais pas invincible. Après tout, personne ne l'était réellement. Il y avait toujours une faiblesse enfermée dans un secret. Elle pouvait y rester sans que personne ne la découvre ou bien être dévoilée. Cela dépendait de la personne concernée par cette dernière certainement...

À mes yeux, il était évident que le seul responsable de ma déchéance n'était autre que moi-même. En même temps, Jessica n'avait rien à voir avec ce qui m'arrivait. Ce n'était pas elle qui m'avait obligé à agir comme je l'avais fait, en cherchant à suivre un train de vie qui n'avait rien d'humain. J'avais opté pour cette solution de mon propre chef, et c'était cela qui m'avait mis en danger, alors mon amoureuse n'était pas en lien avec tout cela. Elle m'avait aidé en ranimant les sentiments longtemps restés en sommeil au fond de mon cœur, et je l'avais d'ailleurs vivement remercié pour cela...mais j'avais fait l'idiot...et l'idiot n'était pas la meilleure façon d'agir, ce que j'ignorais avant de me retrouver sur le sol, étendu comme une crêpe et étourdi comme si un marteau avait frappé mon crâne avec insistance, un sort qui aurait pu assurément être bien pire d'ailleurs. Je me souviendrais certainement pendant longtemps de cette terrible erreur de jugement à l'avenir, surtout si je souhaitais ne pas la voir être reproduite, mais le devin que je n'étais pas ne pouvais pas prévoir cet état de fait. Un seul constat était sûr dans toute cette histoire. J'aurais du être vigilant, faire attention, et ne pas agir comme je l'avais fait. La prudence m'aurait préservé de cette souffrance...mais j'en avais manqué durant trop de temps.

Par ses gestes, Jessica cherchait à me calmer et cela fonctionnait petit à petit. Je restais certes étourdi par ma situation, mais cela devenait grâce à mon amoureuse un peu plus supportable à chaque seconde qui passait. Je m'en voulais par contre pour l'état dans lequel je la mettais. Elle était assurément triste à cause de ce qui s'était passé...et de ce que je venais de lui dire. Cette tristesse était née par ma faute...et c'était difficile pour moi d'accepter cela. Pourtant, je l'avais fait. Cette culpabilité que je ressentais au fond de moi avait connu un transfert pour pouvoir siéger à l'intérieur de son cœur et le ronger. Ce n'était pas sa faute pourtant...je ne cessais pas de le dire...


- Non s'il te plait...ne rejette pas la faute sur toi mon amour...je te l'ai dit le seul responsable n'est autre que moi...si j'ai agi aussi mal ces temps-ci ce n'est pas parce que tu m'y as obligé...je l'ai décidé...sans savoir que je prenais un chemin risqué.

Avec l'une de mes mains, je pus toucher son bras qui, avec l'autre, enlaçait ses genoux. C'était dur de la voir dans cette état...

- Je te l'ai dit, le jour où tu as débloqué mes émotions, que tu avais agi comme il le fallait. Si j'étais resté dans cet état plus longtemps, tout aurait assurément été bien pire...alors tu m'as sauvé, crois-moi. C'est moi derrière qui ne sait pas tout gérer comme il faut. Ce n'est peut-être pas la meilleure façon de décrire ce qui se passe, mais entre l'absence et l'omniprésence, il y a comme une sorte d'ouragan dans ma tête, et j'ai juste besoin de réapprendre à gérer tout cela, chose qu'à priori je ne sais pas faire vu comment cela s'est terminé cette nuit... Le problème ne vient pas de toi, je te l'assure, cela vient uniquement de moi.

Je caressais délicatement son bras, en pensant pouvoir la calmer un peu, mais je ne savais pas si cela fonctionnait réellement.

- Je t'interdis de me dire que tu me portes malheur mon amour... Sans toi, je n'aurais plus eu aucune vie, alors ne dis pas ça... Tu m'as sauvé la vie en apparaissant sur ma route, et rien ne pourra effacer cette idée de ma tête. Si j'ai une raison solide pour continuer d'exister dans ce monde, c'est grâce à toi. Si mon cœur bat aussi fort pour chanter la mélodie de l'amour, c'est également grâce à toi. Je me sens bien comme jamais je ne l'ai été jusqu'à présent, et c'est toi qui m'a appris cela. Tous ces bienfaits m'aident et je veux en profiter encore longtemps, parce que c'est la meilleure chose qui a pu m'arriver après toutes ces années. Crois-moi...tu n'es pas un apport de malheur, bien au contraire. Tu es le bonheur de ma vie...la femme que j'aime...et je t'interdis de te dire que c'est à cause de toi tout cela... Tu es la lumière de ma vie et je t'aime...

La sincérité s'était exprimée par ses mots, car Jessica avait besoin d'entendre mes pensées, des pensées remplies d'amour et de plein de bonnes choses positives, car c'était ce qu'elle m'inspirait. Mon amoureuse n'avait rien d'un porte-malheur, et je voulais qu'elle en soit convaincue autant que moi je l'étais.

Par la suite, Jessica évoqua l'idée d'appeler William pour qu'il vienne apporter de quoi me remettre sur pieds. Cela me gênait...sincèrement, mais je n'osais pas l'avouer. Le côté "entorse au régime carré que je m'imposais" ne ma plaisait pas...mais il valait peut-être mieux cette fois-ci me taire et écouter d'autres consciences que la mienne agir pour mon salut personnel.


- D'accord mon amour...

Par la suite, j'ajoutais d'autres mots, des mots que j'avais besoin de répéter...et que Jessica avait besoin d'entendre.

- Je t'aime...je t'aime...

Quand William allait venir nous rejoindre, qu'allais-je bien pouvoir lui dire ? Allais-je devoir refaire tout mon récit pour expliquer à quel point j'avais été idiot de me croire invulnérable et surtout capable de supporter une telle vie ? Cela me faisait peur de devoir lui parler...car au fond il était la deuxième personne que j'avais refusée d'écouter dans cette histoire...et je l'avais peut-être blessé lui aussi, comme j'avais blessé Jessica...

- Je m'en veux mon amour... ajoutais-je. J'aurais du faire attention...réfléchir...être prudent, tout ce qu'une personne fait en temps normal...mais je n'ai rien fait...et je m'en veux sincèrement d'avoir agi de cette façon...je suis désolé...

Il n'y avait rien de pire qu'une personne parlant en "j'aurais du"...car c'était la preuve sincère d'une culpabilité rongeant une conscience.
Ven 11 Sep - 21:38
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La raison pour laquelle Logan avait omis de me téléphoner m'était inconnue et allait sans doute le rester à jamais. Plusieurs options s'offraient à mes yeux, toutes plus plausibles les unes que les autres mais je ne m'y attardais plus. Ce qui était le plus important était de prendre soin de mon bien-aimé, de le rassurer, de lui montrer que je l'aimais et que j'étais là pour lui. Logan était encore égaré, cherchait à comprendre ce qui s'était passé. Je le sentais désemparé, troublé, décontenancé par les événements. Qui plus est, je voyais bien qu'il se remettait péniblement de cette mésaventure, la preuve se retrouvant dans ces étourdissements dont il semblait toujours être victime. C'était d'ailleurs pour cette raison que je le forçais à demeurer étendu sur le sol. J'avais peur qu'en se relevant une plus grande fatigue l'attrape et lui fasse perdre pied. J'étais petite, bien plus petite que lui et surtout bien moins forte. Je craignais de ne pas être capable de le soutenir s'il flanchait. Par conséquent, il valait sans doute mieux le laisser récupérer ainsi en attendant que tout se replace.

Comme il était déjà arrivé dans le passé, une partie de ping pong s'était installée entre Logan et moi, à savoir qui était coupable et qui ne l'était pas. J'étais de nature têtue, je restais convaincue que tout ceci était de ma faute. Bien-sûr, je comprenais très bien les arguments de Logan disant que je ne l'avais pas forcé à agir ainsi mais dans ma tête, j'étais celle qui avait tout provoqué en le bousculant, quelques jours auparavant, pour le sortir de cette inquiétante torpeur qui l'avait progressivement avalé depuis notre deuxième enlèvement.

- Je veux juste que tu sois heureux...

J'avais de la peine et je la montrais contre mon gré, me maudissant d'être incapable de cacher les larmes qui s'étaient mises à chuter sur mes joues. Mes pleurs affectaient Logan qui, inquiet, me caressait au bras tandis que je m'étais roulée en petite boule non loin de lui. Doucement, il m'expliquait sa vision des faits dans le but de m'aider à comprendre pourquoi il avait agit ainsi. Ce qu'il me disait était logique, je devais l'admettre, mais ça ne m'empêchait pas de souffrir en le voyant ainsi, étendu sur le sol, encore faible et affecté par ce qui venait de se passer.

N'importe qui analysant notre parcours de vie aurait pu être en accord avec la remarque que je lui fis par la suite, concernant le fait que j'étais un porte-malheur. Pourtant, ce n'était pas du tout ce que Logan pensait -bien au contraire- et il me le fit rapidement comprendre en exprimant tout l'amour qu'il me portait et ce, depuis notre toute première rencontre.

- Oh, Logan...

À ce jeu, il avait toujours été le plus fort. Je trouvais mes "je t'aime" moches et faibles comparativement à tout ce qu'il me disait et ça me frustrait de ne pas être capable de lui ouvrir mon coeur de cette manière, avec des mots aussi beaux que les siens. La seule chose que je pouvais faire, durant ces moments, était de lui démontrer physiquement à quel point je l'aimais, à quel point il était important pour moi, à quel point j'étais incapable de respirer sans lui.

- Tu sais très bien que c'est pareil pour moi... Tu es ma raison de vivre... sans toi, plus rien n'a de saveur, plus rien n'est joli...

Je m'étais tranquillement décrispée pour me remettre à le caresser au visage. Je sentais que je lui avais fait de la peine en évoquant le fait de lui porter malheur et je comprenais maintenant que j'avais eu tort de le croire. Logan me l'avait clairement fait comprendre. Jamais plus je n'allais évoquer cette possibilité.

- Pardon mon amour... c'est juste que depuis que je fais partie de ta vie, il me semble qu'un paquet de mauvaises choses nous tombent dessus... alors j'en suis venue à croire que c'est moi le problème...  Tu sais combien je t'aime... je ne veux pas qu'il t'arrive malheur, je ne veux pas que tu souffres par ma faute. Je veux juste te voir sourire, te voir t'épanouir...

Je parlais avec émotion, encore ébranlée par certains mots utilisés par mon bien-aimé. Être une raison solide le motivant à continuer d'exister n'était pas rien... tout comme le doux fait d'être la lumière de sa vie... Jamais personne ne m'avait dit pareille chose auparavant. Jamais je ne m'étais autant sentie aimée, désirée, appréciée.

- Je t'aime, je t'aime tellement...

J'avais délicatement cueilli sa main que je caressais tendrement, encore bouleversée par son récit. Peut-être valait-il mieux contacter William, vu l'état de Logan.

Quand je fis part de cette idée à mon amoureux, je vis immédiatement qu'elle ne l'enchantait guère mais il me semblait pourtant que c'était la meilleure solution. Le médecin allait pouvoir examiner mon amoureux en plus de lui apporter ce que son alter ego devait réclamer de toute urgence, à savoir un coeur humain.

- Je suis certaine qu'il est sur le point d'arriver, de toute manière...

Je pris mon téléphone pour contacter William, tandis que Logan se confondait à nouveau en excuses.

- Je t'en prie arrête... chuuutt.. tu n'as pas à demander pardon pour tout ceci okay? S'il te plait je ne t'en veux pas mon amour...  ne soit pas fâché après toi. C'est un bête accident qui ne se reproduira pas j'en suis certaine... Maintenant tu sais que tu dois faire plus attention... Il te faut simplement un peu de repos...

Ce terme évoqua de doux souvenirs à ma mémoire, souvenirs que j'eu envie de partager avec Logan.

- Que dirais-tu d'une petite escapade au chalet? Ça fait tellement longtemps que nous n'y sommes pas allés...  Il me semble que ça nous ferait du bien, à tous les deux...

Je m'apprêtais à composer le numéro de téléphone de William lorsque la porte de l'entrée principale s'ouvrit, dévoilant un pathologies ahuri de me voir au chevet de mon amoureux reposant toujours sur le plancher de sa maison.

- Ça va, ne t'inquiète pas!

J'avais été rapide, tentant immédiatement de rassurer William qui s'approchait rapidement de nous, la mine défaite.

- Il est épuisé... Il n'a pas pu se reposer... J'aurais dû être là, avec lui, et ne pas le laisser seul...

Je voulais éviter à Logan de tout raconter à nouveau. De toute manière, William n'avait besoin de connaitre que l'essentiel.

- Il a dessiné toute la nuit. Le sommeil ne venait pas et après quelques heures, lorsqu'il a voulu se lever il est tombé. Je l'ai trouvé ainsi, échoué sur le sol. J'ai demandé à Logan de rester par terre car j'avais peur que les étourdissements reprennent et que je sois incapable de le soutenir parce que je suis trop petite mais si tu veux bien m'aider, je crois que mon amoureux serait content de se retrouver assis sur le canapé... Qu'en dis-tu mon amour? Tu te sens capable de te relever?

Je le regardais, inquiète et concernée. Je n'aimais pas le voir dans cet état... ça me brisait et cette peine se lisait parfaitement dans mon regard, même si je tentais de la masquer.
Sam 12 Sep - 2:10
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Si j'affirmais sans cesse que l'arrivée de Jessica dans mon existence m'avait permis de survivre, ce n'était pas pour faire du sensationnalisme et amener tout le monde à s'apitoyer sur mon sort, mais parce qu'il s'agit d'une pure vérité, même si elle n'était en aucun cas joyeuse. À elle seule, Jessica avait su apporter dans mon existence tout ce qui manquait cruellement à cette dernière jusqu'à présent, car je me sentais sincèrement heureux mais aussi surtout chanceux d'être aimé par elle. Je n'avais pas eu énormément de chance sur le plan des relations amoureuses avant que ma route ne croise celle de Jessica, et je n'allais jamais regretter cela. C'était elle qui faisait battre mon cœur et surtout qui me permettait de penser à ma vie autrement qu'en retenant ses mauvais côtés. J'arrivais à me focaliser sur les meilleurs, et la plupart d'entre eux étaient nés grâce à Jessica. L'amour était la meilleure chose qui pouvait m'arriver dans cette vie, et je ne pouvais pas rêver d'une femme meilleure que Jessica. Je l'aimais...je l'aimais tellement.

C'était en pensant à mon amour pour elle que je me sentais de plus en plus idiot en vérité. Pour quelle raison avais-je osé agir de la sorte, aussi dangereusement, au point de m'enfermer dans cette spirale infernale et de mettre en danger ma santé ? Une solution plus simple existait pourtant, à savoir celle de parler à Jessica de mon problème, histoire qu'on parvienne ensemble à trouver un moyen de m'aider, mais je ne l'avais pas fait, et je me sentais réellement stupide sur ce coup. Au lieu de laisser ma conscience faire n'importe quoi, parler à la femme que j'aimais aurait pu tout résoudre. Mon corps avait peut-être recherché à trouver une sorte d'équilibre après la perturbation connue à cause de Kierkan, mais sa méthode était clairement inadaptée, sinon je ne serais pas dans cet état aujourd'hui. J'avais encore du mal à croire que je m'étais mis en danger au point de m'effondrer littéralement sur le sol, mais je l'avais pourtant fait. J'étais tombé parce que mon corps ne supportait plus mes agissements et qu'un signal d'alerte violent devait être déclenché pour que j'arrête mes conneries. C'était ce qui s'était passé, ce fameux signal violent...et autant dire que je n'oserais jamais plus agir de cette façon...plus jamais non...

Par contre, je n'aimais pas ce que j'entendais. Je détestais l'idée que Jessica puisse oser se croire responsable des malheurs qui m'atteignaient. C'était une hypothèse que je détestais au plus haut point, parce qu'elle était pour moi inconcevable.


- Je t'en supplie mon amour...ne pense plus être la responsable de ce qui nous tombe dessus. Je sais très bien que c'est faux, car c'est tout simplement impossible d'accord...? Je t'aime, tu m'as sauvé la vie, de nombreuses fois, et c'est grâce à toi que mon cœur bat. Pour moi, tout ceci n'est pas une marque de malheur, bien au contraire. Vivre n'est pas un malheur, et cela aurait pu ne pas m'arriver si tu n'étais pas là. Notre amour est la meilleure chose qui a pu m'arriver depuis toutes ces années, et il s'agit là de paroles que je ne pourrais jamais regretter...alors ne pense plus être la source de mes malheurs, car ce n'est pas vrai. Je t'aime...je t'aime tellement mon amour...

La sentir en train de caresser ma main me faisait beaucoup de bien, vraiment. Il n'y avait pas plus délicate qu'elle pour prendre soin de moi. Jessica était tout simplement la meilleure...

Même si elle me disait que je n'avais pas à m'excuser pour ce que j'avais fait, je ne pouvais pas m'empêcher de le faire, encore une fois.


- J'ai été si idiot...

Jessica avait attrapé son téléphone dans le but d'appeler William, mais avant de le faire elle me fit une proposition qui ne me laissa guère indifférent. Le chalet...quelle douce idée...

- J'adorerais vraiment ça mon amour...y retourner avec toi...

Jessica s'apprêtait à composer le numéro de William quand celui-ci franchit la porte d'entrée et vit notre position. Mon amoureuse prit la peine de lui expliquer tout ce qui s'était passé, déjà pour m'épargner le fait de me lancer dans un long discours, mais aussi parce que William n'avait besoin que de connaître l'essentiel.

Peu après, elle évoqua l'idée de m'aider à me relever afin que j'atteigne le canapé, mais m'en sentais-je capable ?


- Je ne sais pas du tout...

- Il faut de toute façon essayer Logan, car plus on attendra et plus tu auras de difficultés pour te lever. C'est le côté pervers de ce genre d'état. On se sent mieux dans une position alors le fait d'en adopter une autre peut être périlleux, surtout quand on est seuls. On va t'aider Jessica et moi à te relever. Prend appui sur chacun de nous, mais surtout n'hésite pas à dire si ça ne va pas d'accord ? Si jamais tu sens que ta vue se trouble de nouveau et que tu risques de t'évanouir, il faut que tu nous le dises et là on te remettra comme tu étais.

- D'accord...

L'organisation fut alors la suivante.

Je pris appui sur chacun d'eux. William était à gauche alors que Jessica était à droite. Me redresser fut périlleux, car j'avais cru ne jamais pouvoir y arriver, mais une fois mon corps en équilibre sur ses deux jambes, mes appuis purent me conduire jusqu'au canapé où je pris place, en position assise.

Même si je me trouvais à présent en "sécurité", William ne me quittait pas des yeux. Il avait été à priori surpris par quelque chose pendant que Jessica et lui me déplaçaient. Certes, j'avais eu droit à sa recommandation me disant de signaler au plus vite un quelconque problème, ce que je n'avais pas fait, fort heureusement, mais je n'avais carrément rien dit du tout, me laissant simplement être déplacé, et William ne trouvait pas cela normal.


- Logan regarde-moi.

Mais je ne le regardais pas. Qu'observais-je de cette façon ? Ses pieds, mais je ne fixais pas son regard, un spectacle assez étrange à contempler car je ne réagissais qu'à peine.

- Logan tu m'entends ? me demanda-t-il en claquant des doigts pour certainement me faire réagir, mais cela ne fonctionnait pas. Je restais comme figé...

- D'accord...la fatigue t'a rattrapé.

Je ne savais pas comment William était parvenu à cette conclusion, mais mon ami avait rapidement compris que le fait de me déplacer avait en vérité ranimé ma fatigue. Pourquoi étais-je alors figé de la sorte ne réagissant guère face aux gestes et aux paroles de William ? Je me comportais ainsi parce que je n'étais plus là. Le fait de bouger mon corps avait certainement du faire prendre conscience à ce dernier que j'étais réellement à bout de force pour au final faire retentir une nouvelle alarme.

Il fallait que je dorme...et mon corps le faisait.

Délicatement, William prit soin de fermer mes yeux, qui ne bougeaient réellement plus, avant de me faire lentement basculer vers une position allongée, que je ne quittais plus pour le moment...
Mer 16 Sep - 14:24
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Il fallait définitivement que je m'ôte ces stupides idées de la tête. Je n'étais responsable de rien... et je ne portais pas malheur.  Logan avait raison, je le savais, mais arrivait un temps ou il se passait tellement de trucs qu'on pouvait en venir à croire n'importe quoi. C'était sans doute pour cette raison que je m'étais planté des idées aussi bizarres dans le crâne. Heureusement pour moi, mon amoureux avait toujours le bon mot pour me calmer et me rassurer. Je m'en voulais toutefois de le faire "travailler" ainsi puisque c'était à moi de prendre soin de lui et non pas l'inverse.  D'ailleurs, le terme "prendre soin de" m'avait immédiatement fait penser au chalet que Logan possédait, un peu plus au nord. Je mourrais d'envie d'y aller. C'était pourquoi j'avais suggéré l'idée à mon amoureux qui l'avait aussitôt approuvée.

- Oui, on ira au chalet, ça nous fera du bien à tous les deux.

Et le plus tôt serait le mieux. À tous les coups, le chalet avait été un oasis de paix qui nous avait grandement aidé à traverser les nombreuses épreuves qui nous avaient été imposées au fil des années. J'avais vraiment très envie d'y retourner. Je savais qu'en s'y installant pendant quelques jours, Logan allait pouvoir récupérer. Il nous fallait organiser cette sortie au plus vite.

L'heure n'était toutefois pas à la planification de vacances. Logan restait faible, toujours étendu sur le sol. Je n'aimais pas le voir dans cette position inconfortable mais j'étais malheureusement trop petite pour être en mesure de l'aider à se relever et à se déplacer. Par miracle, alors que je m'apprêtais à téléphoner à notre ami William, celui-ci pénétra dans sa maison suite à une longue nuit de travail à la morgue. Nul besoin de mentionner qu'il fut sous le choc en apercevant Logan par terre. Afin d'éviter à mon amoureux d'avoir à répéter toute son histoire, je m'empressai de raconter au médecin ce qui s'était passé. Il fut alors convenu que le mieux était d'aider Logan à cheminer jusqu'au canapé. J'étais soulagée que William soit là, non seulement parce qu'il pouvait nous apporter son aide mais également parce qu'il détenait des connaissances en médecine que j'ignorais -mon domaine d'études étant limité à la musique- même si je cumulais de trop nombreuses mésaventures qui avaient quelque peu amélioré mes connaissances sur le corps humain...

En appui sur William et moi, Logan parvint finalement à se redresser puis se déplacer jusqu'au salon où il prit place sur le canapé. J'étais rassurée de le voir confortablement assis sur quelque chose de mou. Le plancher dur n'avait pas dû être de tout repos pour son dos.

- Là, ça ira mon amour...?

Logan ne me répondit pas, ce qui me surprit quelque peu. Il en fut également ainsi lorsque William lui demanda de le regarder. Mon bien-aimé ne réagissait pas vraiment, fixait simplement les pieds du médecin.  Son comportement m'inquiétait. Plus les secondes passaient, plus la panique s'emparait de moi. Le silence et le manque de réaction de Logan n'étaient pas normaux.

- Logan...?

William claqua des doigts, comme pour attirer l'attention de mon amoureux mais encore une fois, rien ne se produisit. Je sentis mon coeur s'emballer, tout à coup dévoré par une angoisse grandissante. La conclusion qu'en fit le pathologiste me laissa pantoise. Il ne semblait pas s'inquiéter mais moi, je trouvais ça bizarre et anormal.

- Tu crois que ce n'est que ça...? Tu es sûr qu'il n'y a pas autre chose...?

Il semblait bien que non. Délicatement, William abaissa les paupières de mon amoureux puis le repositionna afin qu'il soit étendu sur le canapé.

- Je n'aime pas ça... Pourquoi est-ce que ça fait ça? N'est-il pas censé être plus fort...? Il est un loup.  Certes, il est humain mais il a du loup en lui, cela est non négligeable, il me semble...

Gentiment, William m'invita à m'asseoir non loin de Logan, dans le fauteuil qui se trouvait tout juste à côté du canapé où il s'était assoupit. En tendant le bras, j'avais accès aux cheveux de mon amoureux que je caressais doucement. J'aimais à croire que ces petites attentions berçaient son sommeil. En même temps, elles me calmaient quelque peu.

- Je n'ai pas surveillé s'il suivait son régime à la lettre... J'aurais peut-être dû le faire...

En face de moi, le médecin s'était installé dans un autre fauteuil et m'écoutait attentivement.

- Je n'aurais pas dû le laisser seul...

Dépitée, je poursuivais mes tendres caresses autant au visage que dans la chevelure de mon amoureux. Logan respirait lentement. Il m'apparaissait calme et détendu. J'espérais du plus profond de mon coeur que son sommeil soit bénéfique.

- J'aurais dû être là... cette nuit... et ne pas dormir chez Joe. Pourquoi est-ce que je n'ai pas tout simplement pris un taxi? Il aurait été si simple de le faire s'arrêter chez toi pour récupérer Logan et repartir à la maison... J'aurais dû... J'aurais dû le faire...

Mes doigts circulaient délicatement sur le visage de mon amoureux, s'immisçaient parfois dans ses cheveux avant de repartir explorer son front, ses joues, sa gorge. Mon bien-aimé dormait paisiblement, plongé dans un sommeil qui m'apparaissait lourd et bénéfique. J'espérais de tout coeur qu'à son réveil il se sentirait mieux.
Jeu 17 Sep - 0:04
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Lorsqu'un corps ne possédait clairement plus la force de fonctionner, une seule issue semblait envisageable et il s'agissait tout bêtement du sommeil. Dormir était une action essentielle pour une personne, car c'était le meilleur instant pour elle de retrouver l'énergie perdue dans les mouvements d'une journée. Si jamais ce besoin vital venait à être perturbé, tout le reste s'envoyait forcément en l'air, entraînant la personne concernée dans un piège dont il était difficile de s'échapper. J'étais personnellement tombé en plein dans ce dernier, la tête la première. J'y avais foncé tel un idiot, et mon corps avait lâché prise en ce jour bien précis, parce qu'il avait subi de lourdes maltraitances imposées uniquement par mon comportement stupide et irresponsable. J'avais agi comme un gamin pendant quelques temps, et je le payais très cher. Par chance, j'étais simplement tombé de sommeil, car cela aurait pu être bien pire pour moi. Peut-être avais-je pu être épargné de cette galère grâce au fait que j'étais un loup-garou, mais je ne pouvais que le supposer. J'étais loin d'être un expert sur les limites de l'humanité ou de la lycanthropie. Ces choses-là, on s'en rendait compte uniquement quand on les franchissait et non avant de le faire. La situation de ce jour allait avoir au moins une utilité majeure, à savoir celle de me donner une leçon. N'importe qui pouvait se croire invisible et capable de franchir tous les obstacles sans prendre le temps de se reposer, mais c'était un mensonge. Il s'agissait simplement des pensées d'un idiot croyant tout savoir et qui pouvait se réjouir d'être encore en vie après ses conneries.

À présent je dormais, lourdement, un sommeil qui m'éjecta automatiquement de la partie et qui laissait Jessica seule avec William. J'entendais ce qu'ils se disaient, mais ma conscience m'empêchait de réagir. Ainsi, les événements suivants se déroulaient sans moi...

Mon état amenait Jessica à de nombreuses interrogations, pensant que tout ceci était anormal à la vue du fait que j'étais un loup, une réaction logique de sa part à laquelle William ajouta quelques mots :


- Je ne suis pas un expert en lycanthropie, et je ne prétendrais jamais l'être, mais je pense que n'importe quelle nature possède ses propres limites. Logan a volontairement ignoré toutes les alertes lancées par son corps, peut-être parce qu'il ne prenait pas conscience du risque impliqué par cela. Qu'il s'agisse d'un loup-garou ou tout simplement d'un humain, il y a forcément un moment donné où le corps dit stop et où il faut prendre conscience qu'on en fait trop, mais Logan ne l'a pas fait. Sa conscience se sentait en déséquilibre et a eu des réflexes erronés. Maintenant qu'il sait qu'il a mal agi, il pourra comprendre comment s'ajuster...

Il avait raison. Je ne pouvais pas le crier sur tous les toits, car je dormais encore, mais William avait compris ma situation...et l'idiotie dont j'avais fait preuve. La seule chose qui me réconfortait dans toute cette histoire était le fait de ressentir les caresses de Jessica. Elles étaient d'une douceur que personne ne pouvait égaler.

Je m'en voulais, profondément, parce que Jessica souffrait et se sentait responsable de mon état alors qu'elle n'avait absolument rien fait. Ce n'était pas de sa faute...vraiment pas...


- Ne rejette pas la faute sur toi Jessica, je t'en supplie. Tu ne pouvais pas prévoir ce qui allait arriver. Seul Logan le pouvait... dit-il avant au final de rejeter la faute sur lui. J'aurais du davantage le surveiller. J'ai été plutôt pris ces derniers temps, et j'ai le sentiment de l'avoir négligé. Peut-être que rien ne se serait produit si je l'avais accompagné autant que d'habitude. Il a passé plus de temps avec mon collègue qu'avec moi depuis quelques temps, et je m'en veux...

Ils s'en voulaient tous les deux...pour mon état...et moi je m'en voulais pour l'inquiétude que je leur causais. Ce cercle vicieux de culpabilité était immense.
Jeu 17 Sep - 14:39
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Anonymous
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Je comprenais les explications de William à propos des limites qu'un corps pouvait avoir et j'étais assez d'accord avec lui mais je ne pouvais m'empêcher de songer à toutes ces histoires de chasse que j'avais entendues lorsque je travaillais au bar des Harvelle. Combien de fois est-ce que Joe, Dean... Sam, Dan ou Ethan m'avaient dit que les créatures telles que Logan étaient extrêmement puissantes, endurantes, infatigables? Je restais toujours étonnée de voir mon bien-aimé réagir à un soucis physique comme s'il était à cent pour cent humain. Le régime qu'il tenait possédait sans doute une grande part de la solution dans cet intriguant mystère. Alors que les loups-garous se nourrissaient régulièrement de coeurs frais encore frémissants et chauds, Logan satisfaisait son alter-ego en avalant les coeurs de personnes décédées et donc, inévitablement dépourvus de toutes les vitamines nécessaires à une bonne forme physique de loup. C'était la conclusion à laquelle j'arrivais quand je voyais mon bien-aimé dans cet état qui me chagrinait énormément.

- Je suis d'accord mais ce n'est pas tout. Je crois également que son corps dit stop plus rapidement que dans le cas d'un loup se nourrissant de coeurs frais. À mon avis, s'il changeait de régime il serait plus endurant mais je sais qu'il ne le fera pas. Il fera toujours passer les autres avant lui. Il a une force mentale exceptionnelle pour parvenir à combattre ce qui est en lui.

Je me devais d'ajouter un détail. Un détail non négligeable.

- Il est si doux... et si gentil... il ne ferait de mal à personne. Je l'admire énormément pour sa persévérance.

J'avais très envie de me blottir contre Logan mais je ne le pouvais pas. Le canapé était bien trop étroit et puis de toute manière, ça aurait été malaisant pour William qui devait justement rêver de s'étendre dans son lit après une dure nuit de travail. Je me contentais donc de poursuivre mes douces caresses sur mon amoureux, souhaitant de tout mon coeur qu'elles aient le pouvoir de l'apaiser dans son sommeil.

Ce faisant, j'écoutais William me dire de ne pas culpabiliser, que ce qui était arrivé était imprévisible. Pourtant, j'en avais douté, que ça finirait par arriver. J'avais vu à quel point Logan se décarcassait pour éviter de se retrouver à ne rien faire. J'avais constaté toutes ces heures de travail, de dessin, d'aide qu'il distribuait ici et là. Ce doute, il n'avait cessé de grandir dans mon esprit. J'en avais même parlé à Manakel tant ce tracas hantait mon esprit et pourtant je n'avais rien fait. Ce fait m'attribuait hors de tout doute une certaine part de culpabilité dans ce qui venait de se produire mais je ne dis rien. William se semonçait tout à coup, regrettant de ne pas avoir davantage surveillé Logan.

- Tu travailles énormément, tu ne pouvais pas tout voir. Ne t'en veux pas. Je suis certaine que Logan penserait comme moi. Tu es merveilleux pour lui, je t'en prie ne dit pas ça.

La discussion se poursuivit ainsi pendant plus d'une heure. Suite à cela, mon bien-aimé ouvrit tranquillement les yeux, quelque peu égaré. Avec douceur je lui fis comprendre qu'il s'était autorisé une petite sieste et que maintenant il était l'heure de rentrer chez nous. William tombait de fatigue et moi je voulais juste être à la maison, avec mon amoureux, collée tout contre lui.

Logan maintenant sur pieds, les salutations et remerciements d'usages effectués, ne restait plus qu'à rentrer et se reposer. J'espérais de tout coeur qu'il n'arrive plus de mésaventure du genre. Nul besoin de préciser que je comptais bien les planifier, ces fameuses vacances au chalet!

FIN DU RP
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