III. 05. Are you following me? That’s… cute! [feat. Kai Wright]

Hécate se baladait à Huntfield. Pour, ne pas trop attirer l’attention, elle n’usa pas de la téléportation. Elle faisait... du shopping !

Elle se dirigea dans un bar-tabac, où elle y entra, pour aller acheter des chewing-gums. Enfin... acheter... Elle se dirigea d’abord dans les linéaires des magazines. Elle regarda les magazines. Il y avait de tout : du people au jardinage. Elle finit par porter le regard vers le haut. Elle pencha un brin la tête et se mit à lâcher un petit rire. Elle se redressa bien droite et gloussa en passant une main devant ses lèvres. Elle glissa un regard sur l’entrée. Ah oui ?! Les humains mettaient des magazines pornographiques, tout en haut ?! Là-haut ?! Vers le Seigneur ?! Ah ! Hécate vit passer, dans un regard en coin, un enfant, derrière elle, qu’elle suivit du regard, en passant de la gauche à la droite, du regard et de sa tête, sa nuque virant d’un côté et de l’autre, avec tranquillité, sans agressivité. C’était, pour, qu’ils ne les éteignent pas ? Hécate se dressa sur la pointe des pieds. Elle n’était pas petite, mais, pas grande, non plus, alors, elle se dressa là, pour chiper un magazine. Et, elle se mit à le feuilleter. A, mesure des pages, elle ouvrit les yeux, tourna le magazine, parfois, dans tous les sens, afin de comprendre, gloussa de temps en temps...

Elle joua la prude et la curieuse, par intermittence, et, elle reposa le magazine en bas du linéaire. Elle en reprit un autre. Il y avait pas mal de monde. Elle était venue lors du rush hour. Alors, le vendeur du bar-tabac, occupé à la caisse, ne prêta pas attention à elle. Et, peu de ne prêta attention à elle. Ce qui fait, que la démone en profita, pour glisser le magazine en son dos, avec doigté depuis les années, à demi en son pantalon-jean et sous sa veste en cuir marron. Elle vola un magazine pornographique. Avec, une pensée pour Castiel. Qu’il serait, marrant, de lui amener ce magazine ! De, le ramener, à son faux Dieu, en lui demandant, si c’était catholique ou pas, ce magazine !

Elle sortit discrète du bar-tabac, en prenant au passage, une recharge de chewing-gum. Un enfant, vit le larcin de la jeune femme, qui se retourna sur le petit chou. Hécate adorait les enfants. Elle dressa son doigt sur ses lèvres et lui fit un clin d’œil. Elle le prit en complicité. Que, l’enfant, resta complice. Il resta silencieux sur le vol. Hécate, s’en fichait, si c’était parce qu’elle inspirait, malice ou peur, à cet enfant, son âme attiré, vers l’un ou l’autre...

Elle sortit dans la rue. Elle ne se cacha pas de défaire l’emballage de son paquet de chewing-gum, pour en prendre un, et le mettre en bouche. Et, elle marcha, jusqu’à un café et sa terrasse. Où, elle s’installa à une table. Elle y déposa sa besace, où elle avait un appareil photo numérique, qu’elle sortit, pour contempler, ses photos à chantage, sur son petit joujou...

Un serveur, arriva vers elle, et, l’italienne commanda, un mocaccino. On finit par lui apporter dans un verre avec une paille. Elle consultait ses clichés sur l'écran numérique. Elle quitta l'écran alors soudain et regarda le verre en deux fois. Elle se montra, frappée, par ce manque de raffinement, en prenant la paille d’une main, et touillant par-ci par-là dans le verre. Mais, elle fit bien vite une moue, au final, et, commença à boire à la paille. Elle posa son appareil photo sur table. Elle finit par sortir le magazine qu’elle avait volé et se mit à le lire, comme on lirait un journal, sans, se soucier des regards de quiconque... 

Il se réveilla groggy. La gorge sèche, presque douloureuse. Il sortit du lit, prenant le temps de retrouve un certain équilibre ; ses chevilles étant douloureuse suite à cette nuit d’inactivité. Cela arrivait parfois, mais jamais assez souvent pour qu’il s’en inquiète réellement. Il se glissa telle une ombre jusque dans la salle de bain, ouvrit le robinet et se pencha afin de boire à la source. Il buvait à la manière d’un chien, tentant d’emprisonner l’eau dans sa bouche avant de l’ingérer. C’était étrange, mais il se fichait qu’une part de cette animalité en lui prenne le dessus pour de petites choses insignifiantes. Il s’inquièterait le jour où un fort instinct de prédation se manifesterait alors qu’il est sous forme humaine.

Il passa ensuite de l’eau sur son visage, retirant d’un geste les restes de la nuit qui avait habité son visage. Il était épuisé. Cela faisait plusieurs jours qu’il tentait de pister un être surnaturel dont l’odeur était assez particulière pour l’intéresser, mais cet être le menait en bateau chaque nuit. Et Kai enrageait. Il avait du flair, mais n’était pas le plus fin des limiers. Parfois, il aurait préféré être un chien de chasse. Ses investigations n’en auraient été que plus faciles.

Il était encore tôt, la ville ne tarderait pas à s’éveiller. Il était l’heure de sortir.
Une fois hors de la chambre qu’il louait, il alla se dissimuler dans une ruelle afin de se transformer en toute quiétude.

Il sentit ses os changer, ses muscles se modifier afin de s’adapter à cette nouvelle morphologie, et enfin, le plus éprouvant, sa boîte crânienne se rétrécissant et sa mâchoire s’allongeant afin d’accueillir de nouvelles dents. Au fil du temps, il ne ressentait plus qu’un léger désagrément face au changement de forme, contrairement à la souffrance qu’il avait ressenti lors de sa première transformation, douleur causée par la disproportion d’un enfant se changeant en un animal gigantesque.

Il s’ébroua et sorti de la ruelle non sans pousser un long soupir canin, se mettant ensuite en route pour cette nouvelle journée dans les rues de Huntfield. Ce n’est que plusieurs heures plus tard, en se grattant, qu’il se rendit compte qu’il avait oublié de mettre son collier. Mais heureusement, l’endroit où il évoluait était assez désert et il prenait sur lui d’éviter et de contourner les humains qui lui semblaient étrange. Toujours à l’affût.

Un enfant le voyant fonça sur lui. Il prit sur lui de le supporter, ne voulant pas se coller une mauvaise réputation sur le dos. Mais dieu ! Qu’il avait horreur de ces impolis qui tendaient discrètement une main pour l’effleurer. Ils ne se connaissaient pas ! Ils ne prévenaient pas ! D’autres chiens ne se seraient pas fait priés et auraient soit grogné soit mordu. Et cela ne sera jamais mis sur le dos de cet inconscient qui a tendu la main. Jamais.

Il attendit quelques secondes, repoussa doucement l’enfant du museau et reprit sa route. Il n’avait pas de comptes à rendre. Il était libre.

Il continua de remonter la rue quand il repéra cette odeur qui le narguait depuis plusieurs jours. Devant un bar-tabac. La piste était encore fraiche, facile à suivre. Ne agréable surprise en somme. Le nez au sol il la suivit, esquivant avec art les différents obstacles qui lui barraient la route. Là une poussette, ici un piéton ne le voyant pas. Il remonta ainsi jusqu’à un café en terrasse. Plusieurs personnes étaient sur celle-ci, profitant d’une journée d’automne ensoleillée avant la dureté de l’hiver à venir.

Elle était présente encore, l’odeur, mais il était trop difficile encore de discerner de qui elle venait. Alors il se coucha derrière un des énormes pots de fleurs qui délimitaient la terrasse, et attendit.

Hécate buvait son mocaccino de la paille en feuilletant son magazine olé-olé. Le magazine qu’elle avait volé il y a peu dans le bar-tabac-presse et qu’elle imaginait déjà remettre à Castiel un de ces jours. En terrasse, lézardant au soleil de l’automne, elle n’avait pas prêté attention que jusque-là, on l’avait suivi à la trace, dans les rues de Huntfield. Elle n’avait pas prêté attention qu’un animal... un chien... l’avait suivi... un chien... ou... un shapeshifter...?  

La démone peinait à sentir ce genre de choses. Le pouvait-elle ? Que, de sentir un shapeshifter ? Elle respirait la foule de la terrasse. Les humains, ça, elle pouvait en sentir. Et, avec dégoût d'ailleurs ! Hécate était assez insouciante. Elle aimait bien se promener à Huntfield. La démone aurait trouvé dommage de ne pas profiter de ce doux temps ! Elle était chez elle à Huntfield ! Il y avait, des humains en pagaille, attablés aux tables de cette agréable terrasse. Certains, étaient bruyants et devenaient agaçants, pour Hécate. La, jeune femme qui avait maintes fois été condamné au silence, elle, au cours de son humanité. Mais, qu’importe : une humanité lointaine ! Celle-ci, n’avait plus de sens aujourd’hui ! La démone portait de temps à autre regards sur ces bavards. Elle les fusillait du coin de l'œil. Hécate ne s’y attarda pas pour autant afin ne pas trop attirer l’attention sur elle.

Il y avait, un gars, dragueur et lourd, qui non loin de la table de la démone, enquiquinait une jeune femme. Le gars, toujours debout près de cette dernière à table, avec, une place de disponible, qui ne lui était pourtant pas réservée ! Et, la nana n’avait pas l’air de changer d'avis à ce sujet. Elle avait plutôt l'air de vouloir qu'il s'en aille et qu'il la laisse tranquille. La démone le percevait sur les échanges entre les deux humains. Hécate écouta et observa la scénette. Le type, allait bien finir par s’assoir : par s’imposer persuadé de réussir sa drague. Enfin... il allait essayer ! Car, à force, prise par la tentation, Hécate retira son chewing-gum en bouche d’une main et colla cette américanerie sous la table : une tricherie pour user de sa main et de sa télépathie en toute discrétion sous la table ! Elle décala qu’un peu la chaise de la table avec les deux humains non loin de sa propre table alors que le dragueur s'apprêtait à s'assoir dessus et... Bim ! Il se retrouva le cul par terre ! Hécate posa son autre main sur ses lèvres afin de se retenir de glousser. A vrai dire, la maladresse si soudaine du gars en avait fait rire plus d’un en terrasse ! Hécate, comme si de rien n’était, reprit pourtant sa lecture très... "intellectuelle"... ! Mais, il y avait comme une gêne...

Pourquoi avait-elle fait ça ? Ça lui correspondait bien ! Mais, elle ne savait pas trop pourquoi ! Elle soupira. Comme si, il y avait un truc qui ne collait pas ! Elle ne savait pas trop si elle venait faire quelque chose de mal ou de bien. Elle s'en fichait. Toutefois, face à ce paradoxe, qui ne collait pas avec le fait d'être démone, et parce qu'elle avait usé de sa télékinésie, sur ce soupir où elle ferma le magazine porno, elle reprit ses affaires, des anses l'appareil autour du cou et la besace sur une épaule, et quitta la table ainsi que la terrasse, en marchant jusqu'à un parc non loin d'ici... Il valait mieux ne pas rester dans le coin au cas où... suite à l'usage de ses pouvoirs ! Il restait aussi, que ça n'avait pas été si discret qu'elle l'aurait pensé : la chute du gars avait fait bien rire d'autres. Elle se dirigea vers les jeux pour enfants du parc. Il n'y avait pas trop de monde. Il y avait moins foule. Elle repéra même une balançoire de libre ! Elle s'y installa. Et, elle commença à se balancer un peu... en observant les environs... les enfants... jouer... Certains, jouaient au loup ! Elle trouvait le jeu amusant ! Ils couraient partout ! Elle en aurait bien chopé un pour jouer avec eux et lui montrer ses yeux... mais... il ne valait mieux pas montrer sa démonie ! Allait-elle être capable de résister ?! Elle continua de se balancer sur la balançoire... en s'amusant avec de... bonnes... poussées... Allait-elle être capable de résister ?! A, ne pas utiliser, trop de force... démoniaque ? Elle s'arrêta de temps en temps en rigolant de sa poussée. Pour l'instant, ça allait, elle n'en faisait pas trop, et, s'amusait sans trop de démonie... Elle n'avait peut-être pas trop faim d'âme en cette journée... Mais... à force de désirer s'amuser...    

Spoiler:

Cela faisait quelques minutes qu’il attendait. Il savait que les humains pouvaient être longs quand ils étaient en terrasse accompagnés d’autres humains qu’ils appelaient amis mais dont ils se passaient dès que la moindre petite contrariété survenait. Durant sa vie, il avait vu de nombreuses choses se briser, et les amitiés humaines, futiles souvent, faisaient parties du plus grand nombre. Un mot de trop, un mot non dit, une frustration laissée sur le feu trop longtemps, un agacement naissant, et c’était toute une dynamique qui se retrouvait explosée, annihilée. Cela ne le touchait pas, il n’avait eu que peu d’amis desquels il prenait le soin d’éviter de se lier trop profondément. Blesser ou être blessé, le choix était vite fait.

Il bailla, se leva, s’ébroua et se rassit. Somme d’action inutile mais il fallait bien donner l’illusion de ne pas être trop étrange. Il se coucha sur le sol en soupirant. Avec un peu de chance on le prendrait pour un de ces chiens éduqués dans la terreur qui n’avait d’autre choix que d’attendre tranquillement ce maître, objet de toutes les craintes, qui lui avait demandé de ne pas bouger. Sans doute. Il voyait du coin de l’œil la personne de laquelle l’odeur émanait. Une jeune femme qui semblait normale, mais lui, il parvenait à sentir sa différence.

Et il se rendit compte qu’elle l’avait sans doute sentit lui aussi car sa posture changea quelque peu et qu’il l’entendit renifler. Il savait que son odeur n’était pas tout à fait semblable à celles des chiens normaux, et que c’était ainsi qu’ils se reconnaissaient entre congénères, mais il n’avait encore jamais vu un démon réaliser une telle prouesse. Le changement était minime, presque indétectable pour les autres espèces animale.

Il n’avait pas affaire à n’importe qui.

Il entendait vaguement le brouhaha qui l’entourait toujours. Des enfants et des adultes agressant ses oreilles sensibles. Toujours la même histoire ; la différence entre la perception humaine et la perception animale était tout à fait impressionnante. Il entendit des protestations de plus en plus fortes, une jeune femme qui repoussait un homme qui semblait trop insistant. Il se leva et jeta un œil : c’était bien cela. Rien de nouveau dans un monde où l’agression donne l’illusion de la réussite. S’imposer ou être écraser. La loi de la jungle. Mais, de là où il était, il vit la chaise que l’homme tentait de s’approprier reculer et cet idiot se retrouva les quatre fers en l’air, passablement idiot, grognant de douleur. Il savait que c’était quelque chose qui n’avait rien de normal.

Ce spectacle plut aux autres personnes installées, mais Kai savait que cette ânerie conduisait à un danger plus grand. Ce danger qui quittait justement la terrasse. Kai s’empressa de la suivre, naviguant entre les divers obstacles. Il arriva après elle dans un parc. Il savait qu’elle venait d’arriver, le sentant à la fraicheur de la trace olfactive laissée derrière elle.
Il était de l’autre côté de l’aire de jeu, invité au jeu par des enfants qui jouaient précédemment au Loup et qui ne résistèrent pas à l’envie d’inviter un « vrai loup » à leur partie de jeu. Il subit leurs assauts de bonne grâce, allant même jusqu’à jouer avec eux. Cela lui permettait de rester près de cette personne. Elle ne semblait pas dangereuse pour le moment, mais, avec les démons, on ne savait jamais à quoi s’attendre.

Au pire comme au meilleur.

Ils n’ont de différences avec les Hommes que leurs pouvoirs après tout.

Spoiler:

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Coucou ! J'ai adoré ta réponse et j'espère que la mienne sera à la hauteur ! :D