III.05 - It's not me, it's you
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III.05 - It's not me, it's you

Lun 23 Nov 2015 - 4:29
Invité
Anonymous
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La soirée fut horrible. En fait, elle était hors d’elle. Sa réaction et les sentiments qu’elle éprouvait n’étaient pas normaux, elle le savait… D’accord, du genre impulsif et émotif, c’était commun pour la brunette d’agir, ou de vouloir agir de manière démesurée, quitte à le regretter ensuite. Mais là,  c’était différent. Si ses émotions étaient normales pour la situation dans laquelle elle était, leur ampleur ne l’était pas.

Amélie avait passée une soirée riche en émotions. En fait, c’était l’histoire d’un homme et d’une femme. Classique. La femme fut naïve et le séduisant jeune homme se transforma alors en… Monstre ? C’était peut-être un terme exagéré, disons qu’il avait si mal agit qu’on pouvait l’appeler sous le coup de la colère « ordure ». Il l’avait humilié, lui avait arraché le cœur –métaphoriquement parlant- et s’en était vanté. Après son crime, il s’était pavané, avait remué le couteau dans la plaie avec tant de sadisme… Perdre son calme dans ce cas-là, était-ce vraiment exceptionnel ? Non, c’était totalement justifié. Mais pour la femme en question, pas pour Amélie ! Son amie avait été la victime dans l’histoire et au final, c’était elle qui s’était vengé et c’était elle qui semblait avoir été le plus touchée… Et la raison lui échappait.

Une voiture freina sec. De manière dangereuse et bruyante, au beau milieu, dans un quartier désert. Si l’on devait faire le bilan du trajet, il y aurait quelques feux rouges de brûlés dans l’équation et quelques accidents frontaux plus ou moins graves quand l’autre voiture n’était pas prudente à rajouter… Et si un enfant avait traversé – mais pourquoi diable un enfant serait-il éveillé à une heure pareille ?! - , il serait sûrement mort. Bref, elle était arrivée devant chez elle et tout le monde était vivant.

Sa maison ayant été dépassée de quelques mètres, elle fit marche arrière, plus prudemment cette fois, le bruit des pneus l’ayant fait prendre conscience – une énième fois – qu’elle risquait un accident.
Le moteur arrêté, elle ferma quelques secondes les yeux, bien adossée à son siège. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et elle en sentait les effets jusque dans son crâne. Réaction logique face aux nombreux accidents qu’elle avait failli causer, peut-être ? La brunette n’avait pas cette impression.

Elle sorti, se concentrant sur l’air pur qui rafraichît ses poumons et sa peau brûlante. Ça n’avait pas été prudent de sortir après l’alcool ingéré et la rage qui l’animait…

Une clé entra dans la serrure de la porte qui la séparait de la fin de cette journée, puis une autre, un peu confuse devant son trousseau qui n’était pourtant pas bien gros. Finalement, la clé atteignit son but.

Se concentrant pour ne pas faire trop de bruit, elle ferma doucement la porte derrière elle, les yeux rivés sur la poignée et ensuite, sur chacun des objets qu’elle utiliserait, ne voulant pas réveillé sa tante. Une fois son manteau accroché et son sac déposé parterre dans le silence le plus total, Amélie s’adossa à la porte, les yeux clos.

Cruelle. Elle avait été cruelle. Elle n’avait pas éprouvée de plaisir sadique à sentir que son interlocuteur semblait touché, mais elle n’avait pu s’arrêter à temps. Sans le regretter, pour l’instant, elle se demandait pourquoi. Ce n’était pas l’alcool, qui devait aussi jouer un rôle dans la chaleur de son corps et plus particulièrement de ses joues. Ce n’était pas non plus l’empathie, car elle n’aurait pas à ce point pris la défense d’une femme qui, en fait, n’était pas une des personnes à qui elle tenait le plus dans la vie – sans vouloir être davantage méchante. Non, en fait, prendre sa défense, elle l’aurait probablement fait de toute façon. Défendre une personne en détresse lui ressemblait. Mettre de l’huile sur le feu dans ce même but, beaucoup moins. En fait, elle avait largement dépassée la limite de la défense.
Le fait qu’il l’ait mérité ne changeait rien au fait qu’elle tentait d’éviter la vengeance, qui ne mène finalement qu’à… Encore plus de vengeance généralement, finalement. Et de blessures.

Un soupire s’échappa des lèvres de la jeune chasseresse. Ses émotions étaient si confuses, ces temps-ci… Et ce soir, elle avait sûrement été la victime de la frustration de cette situation. Et tant de choses incompréhensibles pour une amnésique…
Liam. Sa poitrine sembla rétrécir en pensant à cet homme qu’elle avait tenté de briser. Un vague mélange de regret, de tendresse et de désir embruma ses pensées à son égards quand elle fut elle-même consternée par les sentiments qui tentaient de s’introduire dans son cœur. Elle n’avait pas le droit de ne serait-ce que l’apprécier. Avec ce qu’il avait fait, c’était moralement inacceptable. La rage l’envahit alors à nouveau, moins vive… Un peu pour cet être qui avait fait souffrir une amie, beaucoup envers elle qui, malgré tout, cachait sous une couche de déni l’attirance qu’elle avait toujours pour lui.

Les yeux toujours clos, sa tête quitta la surface polie de la porte pour se cogner doucement dessus, comme pour punir la jeune femme, ou la réveiller. Elle ouvrit alors les yeux et son regard ne quitta pas le plafond. Une personne pouvait être devant elle avec un poignard qu’elle ne l’aurait pas remarqué. Peu importe le poignard, ses pensées et ses mots semblaient bien plus meurtriers.
Mer 25 Nov 2015 - 7:51
Invité
Anonymous
Invité

Douleur, colère, tristesse, désespoir, frustration. Les émotions se bousculaient, réclamant leur place. Il la détestait. Il lui en voulait. Il se détestait de l’aimer. Pour qui se prenait-elle? Le juger ainsi! Alors qu’elle ne connaissait la vérité. Elle ne le connaissait même pas lui-même! Leur passé, leur histoire, elle ne s’en souvenait pas. Pour qui se prenait-elle? Toutes les épreuves, les sentiments, les moments passés ensemble, tout ça, elle ne s’en rappelait pas. C’était facile pour elle de juger! C’était facile pour elle de tout recommencer! Pour qui se prenait-elle? Depuis le début, il aurait dû s’éloigner d’elle. Depuis le début, il aurait dû comprendre que cette relation allait le rendre cinglé. Pour qui se prenait-elle? Elle ne savait rien de ce qu’il traversait en ce moment. Elle ne savait rien de ce qui le tourmentait nuit et jour. Pour qui se prenait-elle? Il aurait dû s’en tenir à son plan initial. Il aurait dû ne plus la revoir après l’effacement de sa mémoire. Il aurait dû l’oublier.

Liam donna un coup de pied furieux dans un des gros cônes orange qui encerclaient un gros trou en plein milieu de la chaussée. Ça faisait dix minutes qu’il marchait dehors, seul. Il pouvait encore entendre sa voix, ses mots. Il revoyait les traits de son visage, ses yeux, ses gestes. L’alcool ne rendait les choses plus faciles, c’était tout le contraire. Tout était amplifié. Ses sentiments, ses souvenirs de ce qui s'étaient passés. Il s’y accrochait comme un enfant à sa doudou. Et ce, même si à chaque fois, ça le déchirait un peu plus. Était-ce tout ce qui restait d’eux? Cette seule pensée fut suffisante pour déchaînée une autre vague d’émotions en lui. D’abord la tristesse. Il l’avait vraiment perdu cette fois. Jamais il n’avait eu ce sentiment. Même pendant leurs plus grosses disputes, jamais elle n’avait semblé aussi éloignée, irrécupérable. Puis, le désespoir. Il ne la reverra jamais après cette soirée. Finalement, la colère. C’était de sa faute! De quoi se mêlait-elle? Pour qui se prenait-elle?

Le pas lourd, les pensées engourdies par l’alcool, le jeune homme n’avait qu’une idée en tête : parler à la tante d’Amélie. Il voulait simplement discuter. Voir s’il n’y avait pas une possibilité pour ramener la mémoire à la jeune femme. Ou juste lui rappeler qui il était. Les mots d’Amélie ne cessaient de lui revenir en mémoire. Des mots cruels. Comme elle ne l’avait jamais été auparavant. Des mots tranchants comme la lame d’une épée qu’on aurait affutée. L’ampleur que ça avait pris… C’était presque irréaliste. Certes, il n’avait pas été futé. Ce qu’il avait fait ne lui ressemblait pas. Enfin, ne lui ressemblait plus. Il n’était plus ce gars qui sortait avec une fille et qui, pour s’en débarrasser, l’humiliait devant un bon nombre de personne. Et pourtant, c’était exactement ce qui s’était produit. Qu’est-ce qui lui avait pris? En fait, il avait senti qu’elle ne comprendrait pas que tout était fini. Elle semblait vraiment s’être amourachée de lui. Et, bien qu’il éprouve des sentiments pour elle, il lui avait suffi d’apercevoir Amélie pour que cette illusion de bonheur soit anéantie. Il avait tenté de faire comprendre subtilement à la jeune femme que c’était fini, mais elle n’avait rien compris à ses allusions. Il avait donc employé les grands moyens. Cependant, la réaction d’Amélie avait été démesurée, selon lui. Il n’avait pas été aussi méchant… Pas vrai?

La lueur d’une ampoule laissait entrevoir dans la cuisine de l’habitation. Une femme aux cheveux clairs s’y trouvait, lisant des articles dans le journal de la semaine. Liam s’avança lentement et resta là pendant quelques secondes, l’observant. Qu’allait-il lui dire? Qu’il voulait qu’Amélie se souvienne à nouveau de lui pour la simple raison qu’il était complètement amoureux d’elle? Il pouvait déjà l’entendre lui rire au nez. Lui rappeler qu’il n’était pas assez bon pour elle. Qu’il était un monstre. Une vague de colère monta en lui. Il pourrait jouer sur le fait qu’Amélie l’aimait, elle aussi. Il l’imaginait déjà lui rappeler que sa nièce était jeune et naïve, ne sachant ce qu’était réellement l’amour. Qu’elle ne connaissait que le désir et la fascination que générait le frisson de la peur. Et que ça n’avait rien à voir avec l’amour. Son sang bouillait à présent.

En une fraction de seconde, il se trouva devant la porte, cognant à grands coups. La porte s’ouvrit et sans même un regard pour elle, il entra. Il n’était pas question qu’il reste dehors. Il se dirigea vers la cuisine, là où elle était assise quelques minutes plus tôt. Il se pencha au-dessus de la table, les paumes appuyées sur le rebord. Ses yeux se posèrent sur l’article devant lui. Une nouvelle mort étrange à Huntfield. Il leva les yeux vers la femme qui se tenait à présent devant lui. Il savait exactement ce qu’elle faisait. Ses yeux trahissaient sa colère alors qu’il tentait désespérément de se contrôler. La conversation se transforma en dispute en moins de temps qu’il en fallait pour le dire.

Et lorsqu’elle le traita de monstre, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.  Ses yeux devinrent jaunes une fois de plus, des griffes apparurent au bout de ses ongles, ses dents s’allongèrent et devinrent tranchantes comme des rasoirs. Il ne pensait plus clairement. Il ne pensait plus du tout, en fait. Tout ce qu’il voyait était une cible. Liam fonça sur elle. Sa paume se posa de façon brutale sur l’épaule de la jeune femme, la retenant. Un cri bref s’échappa de sa gorge alors que son autre patte s’enfonça dans sa cage thoracique. Il mit la main sur son cœur, littéralement. Sa poigne se fit plus forte, ses yeux ne se détachant du visage de la femme. Il se délectait d’y voir la douleur lui torturer les traits. Puis, il mit fin à sa souffrance, détachant l’organe vitale de sa poitrine. Le sang chaud coulait le long de son bras, alors que le corps à présent inanimé tombait sur le sol.

Le monstre portait sa main à sa bouche quand la porte s’ouvrit. Il s’arrêta en plein mouvement, ses yeux se tournant vers l’entrée de la cuisine. Il capta les battements de cœur de la personne, son odeur accompagné d’une touche d’alcool. Amélie. Il ferma les yeux. Sa présence était suffisante pour apaiser le monstre. Ses traits redevinrent ceux du jeune homme, ses griffes et ses dents retrouvèrent leur aspect original. Il replia sa main sur le cœur qu’il tenait toujours dans sa main, faisant gicler une nouvelle coulée de sang. Son regard refléta l’expression même de l’horreur, tandis que sa main s’ouvrait pour laisser tomber l’organe humain. Il regarda autour de lui. Qu’avait-il fait? Il songea à s’enfuir loin, mais il ne pouvait s’empêcher de penser à la jeune femme qui se trouvait dans la maison. Amélie. Et sans même réfléchir une seconde de plus, il alla la rejoindre, s’arrêtant à quelques mètres d’elle. Il resta là pendant une minute entière, se demandant si elle allait s’apercevoir de sa présence.


- Amélie? finit-il par demander doucement. Qu’est-ce qui se passe?

*Qu’est-ce que tu fais? Tu devrais t’enfuir, imbécile! * se réprimanda-t-il.

Ses yeux ne quittèrent le visage de la jolie brunette dans cette pénombre. Il savait qu’il ne pourrait cacher ce qu’il avait fait. Il savait qu’elle ne pourrait lui pardonner. Il savait qu’il se retrouverait en prison pour le meurtre qu’il venait de commettre. Et pourtant, il s’obstinait à rester. Quelque chose lui disait de rester. Pourvu que son instinct ne le trompe pas…
Mer 25 Nov 2015 - 15:58
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Anonymous
Invité


« Sérieusement ? Ne t'approche plus jamais d'elle ou de moi. »  

La brunette se mordilla la lèvre inférieure comme si on tournait un interrupteur. Oui, elle voulait éteindre sa culpabilité. Non, elle ne devait pas culpabiliser. Elle avait probablement exagéré, mais il avait tenté de la charmer juste après avoir brisé le cœur de sa copine. Était-ce seulement possible d’être aussi antipathique, vraiment ?! Mais ce n’était tout de même pas le genre d’Amélie. La gifle lui ressemblait, par contre. Mais pas les mots aussi venimeux. Mélange de jalousie et de haine amplifiée par l’incompréhension de ses propres sentiments, elle n’avait juste pas réfléchit. L’alcool et la frustration ne rendent pas toujours les gens meilleurs.

Ses pensées vinrent plus lentement, la fatigue et l’alcool embrumant de plus en plus son esprit au fur et à mesure que le temps passé à ne rien faire s’écoulait. Ou du moins, c’était son impression. Encore quelques minutes et elle se changerait en statue de marbre.

« Liam. »

Répondit-elle vivement, surprise, un peu au garde-à-vous, avant même de prendre entièrement conscience de sa présence.

Elle se redressa alors aussitôt que ses lèvres laissèrent s’échapper le prénom si familier, tous ses muscles se tendant. En fait, il n’y avait pas que ce prénom qui était familier, la situation semblait l’être aussi, sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi. Comme une impression de déjà-vu. Néanmoins, il y avait quelque chose de plus. Quelque chose planait au-dessus de leur tête, sans qu’Amélie ne puisse savoir quoi exactement.

Elle fronça les sourcils. La logique reprit le dessus sur ses émotions rapidement. Ce n’était pas normal qu’il soit devant elle. Pas à cette heure-ci. Pas ici. Pas dans cette situation.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Demanda-t-elle plus que perturbée. En fait, son incompréhension s’accrut à mesure que le temps passait. Était-ce pour reprendre la conversation qui s’était arrêté plus tôt dans la soirée ? Une partie de l’agressivité qui l’avait animé quelques heures auparavant fut à nouveau visible sur son visage.

« Si tu es venu pour ce qu’il s’est passé ce soir… »

Elle s’arrêta. En fait, Amélie serait désormais incapable de continuer sa phrase même si sa vie en dépendait. Ses yeux qui avaient détaillés le visage de Liam étaient descendus du visage du brunet et s’étaient arrêtés sur son bras assombri par quelque chose qu’elle mit du temps à identifier.

Son regard resta alors bloqué. A vrai dire, son corps entier resta bloqué. Les lèvres légèrement entrouvertes, sa respiration coupée, l’accélération des battements de son cœur était la seule chose qui prouvait qu’elle n’était pas morte sur le coup. Quand ses yeux revinrent vers Liam, ils semblaient les questionner sans plus une once de haine.

« Est-ce que c’est du… ? »

Des gouttes tombaient toujours au sol, léchant le bras du brunet avant de l’abandonner au bout de ses doigts et d’éclater dans un bruit bien distinct au sol. La chasseuse vacilla légèrement et reprit son équilibre tandis qu’elle avait fait un pas en arrière, pour instinctivement se rapprocher de la porte et prendre appui sur celle-ci si elle venait à tomber. Après ce mouvement qui pouvait être pris pour un recul, son corps se stabilisa rapidement. Le sang n’était pas le problème, c’était la personne ensanglantée et la surprise qui lui avait fait perdre ses moyens.

« Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? »

Sa respiration se fit plus courte, des frissons la parcourant. Elle savait à nouveau pour le surnaturel, mais cette situation n’avait rien à voir avec les chasses qu’elle avait pu faire depuis qu’elle avait réapprit son existence. Là, c’était une personne de l’université. Qu’elle avait toujours considéré par défaut comme un humain et dont elle n’avait jamais pensé douter, le bras plein de sang. L’idée qu’il avait arraché le cœur d’un membre de sa famille à mains nues ne lui traversa donc pas l’esprit.

Elle s’approcha sans attendre sa réponse et faillit lui prendre le bras mais se ravisa par prudence. Ce qui, soit dit en passant, n’était pas super malin si ce n’était pas son propre sang qui se retrouvait sur ses vêtements et qu’elle venait à être interrogée par les flics. La surprise passée, restait l’interrogation et surtout… de l’inquiétude. Oh, l’innocence… si seulement elle savait.

« Tu es blessé ?! »

Sa voix était devenue aussi douce que du satin, emplie de  questions qui la torturaient visiblement. Il l’était. Peut-être pas physiquement, mais la douleur qu’il dégageait la touchait infiniment plus que ça ne devrait. Quelle ironie qu’elle l’ait elle-même blessé, plus tôt dans la nuit.
Ses mains se posèrent sur sa nuque quand son regard tenta de déceler une émotion dans les yeux océans de son interlocuteur. S’il parlait, elle n’écoutait que ce qui l’intéressait en ce moment.  Une de ses mains descendirent alors jusqu’à ses épaules et, du bout des doigts, elle descendit le long de son bras en effleurant le liquide encore chaud qui commençait par endroit a déjà sécher, tandis qu’elle posa l’autre sur sa joue dans un geste rassurant et affectueux. Elle ne réalisa pas tout à fait que ce geste pouvait être déplacé vu le lien qu’elle croyait être le leur. C’était juste venu le plus naturellement du monde.

Aucune blessure physique sous le sang ne sauta aux yeux d’Amélie. Un puissant sentiment de soulagement – qu’elle niera sûrement par la suite - mêlé à d’autres questions l’envahit alors à nouveau.

« Que s’est-il passé ? »

Amélie avait peur de la réponse. Son cœur battait toujours plus fort dans sa poitrine, jouant le rôle d’un funeste roulement de tambour, d’être au bord d’une falaise. Elle savait désormais que ce n’était pas le sang de Liam. Mais c’était du sang. Qui avait été blessé ? Ce qui avait été détruit était-il réparable ?
Ven 27 Nov 2015 - 8:41
Invité
Anonymous
Invité

Liam la retrouva assise contre la porte d’entrée. Il resta là, se demandant si elle allait s’apercevoir de sa présence. Les mots qu’elle lui avait dits ce soir-là lui revinrent en mémoire. Elle ne voulait qu’il ne s’approche d’elle à l’avenir. Il considéra l’option de partir avant qu’elle ne le voit, mais il préférait rester tout de même, quitte à se faire retourner de bord. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire quand il entendit son prénom. C’était plus fort que lui. Il le perdit rapidement, cherchant une explication à lui donner. Qu’est-ce qu’il faisait là?

- Je …

Liam ne continua sa phrase, voyant les traits du visage d’Amélie changer. Il reconnaissait cette expression agressive qu’elle avait eue un peu plus tôt dans la soirée. Avant même qu’elle n’ouvre la bouche, il savait ce qu’elle pensait. Elle pensait qu’il voulait se disputer à nouveau avec elle. Il pouvait jouer sur ça. Elle venait de lui donner une excuse sans même le savoir. Par contre, ça n’expliquait aucunement le cadavre gisant sur le sol de la cuisine…

- Calmes-toi, lui dit-il, levant les mains devant lui. Je veux simplement te dire…

Il s’arrêta, s’apercevant qu’elle ne lui prêtait pas attention. Il suivit ses yeux et vit ce qu’elle fixait. Son bras ensanglanté qui dégoulinait du sang frais de sa tante. Ok, elle ne savait pas qu’il s’agissait de sa tante, mais elle le saura bien assez tôt. Curieux, il l’observait. Sa réaction le surpris. Quelque chose avait changé. Dans son regard. Dans son expression. Il pensait que ‘’cette’’ Amélie ne se souciait aucunement de lui. Il s’était trompé. Et quand elle leva les yeux vers lui, il ne discerna plus aucune colère. Son propre regard s’adoucit et il avança de trois pas. Pas un de plus. La brunette avait reculé vers la porte. Et ce recul l’avait blessé. Il devait s’être trompé, elle ne se souciait de lui.

- Oui, c’est du sang, répondit-il lentement, faiblement.

Il avait baissé les yeux, fixant le sol obstinément. Il ne voulait montrer que son mouvement de recul l’avait affecté. Il inspira doucement, lentement, puis expira, se relaxant. Quand il releva la tête, son visage n’exprimait rien. Ni peine, ni douleur, ni joie. Rien. Il s’était fermé comme il l’avait fait si souvent dans le passé. Il remarqua à peine les frissons qui parcouraient la jeune femme alors qu’elle lui demandait ce qui lui était arrivé. Il la vit se lever et s’approcher. Cette fois, c’est lui qui recula d’un pas. Il ne voulait pas qu’elle le touche. Il ne voulait pas qu’elle se soucie de lui.


- Je vais bien, dit-il tout simplement, ne cherchant à donner plus d’explications. Ce n’est rien, vraiment…

D’accord, c’était loin d’être convaincant. On ne parlait pas d’une simple égratignure ou d’un bleu dû à un cognement quelconque, mais bien d’un avant-bras couvert de sang. Une explication était attendue. Et connaissant Amélie, il savait bien qu’elle n’allait pas s’arrêter à ça. Elle allait creuser jusqu’à ce qu’elle connaisse la vérité. Même si c’était dangereux pour sa propre santé. Il savait très bien qu’elle ne se contenterait pas de cette réponse.

La douceur de sa voix caressa les oreilles du jeune homme. Ce fut suffisant pour briser son bouclier qu’il s’était efforcé de maintenir jusqu’à maintenant. Une lueur de douleur passa dans son regard. Il voulut recomposer son masque, mais il n’en eut l’occasion. Amélie avait posé ses mains sur sa nuque et il n’arrivait plus à se concentrer sur autre chose. Son visage était si proche! Ses yeux descendirent le long de son nez avant de se poser sur ses lèvres qu’il fixa pendant quelques secondes, se demandant s’il avait le droit de l’embrasser. Il se retint de justesse. Il plongea son regard dans le sien, cherchant à savoir à quoi elle jouait. Restait-il encore de son Amélie au fond d’elle-même? Il sentit le bras de la jolie brunette glisser jusqu’à son bras ensanglanté et il crut qu’il allait perdre la tête. Il suivit le mouvement des yeux, mais reporta rapidement son attention sur le visage de la demoiselle qui avait déposé son autre main sur sa joue. Par pur réflexe, il déposa son bras encore immaculé sur la hanche de la demoiselle et avança la tête jusqu’à ce qu’il ne resta plus que deux centimètres entre leurs lèvres.


- Comme tu vois, je vais bien… lança-t-il, doucement. Ce n’est pas moi qui est blessé…

Pendant une fraction de seconde, il avait oublié où il était, ce qu’il avait fait. Même la dispute qu’ils avaient eue un peu plus tôt dans la soirée n’existait plus. Il n’y avait plus que lui et Amélie au monde. Elle le ramena sur Terre en lui demandant ce qui s’était passé. Comment lui expliquer qu’il avait tué sa tante sur un coup de rage? Encore mieux! Comment lui expliquer qu’il est un loup-garou, qu’elle le savait avant qu’elle ne perde la mémoire, et qu’il avait arraché le cœur de sa tante parce qu’il avait simplement envie de revenir avec elle? C’était impossible. Et pourtant, il devait le faire. Enfin, il allait sans doute taire la partie sur sa perte de mémoire. Il n’avait pas envie de la traumatiser plus qu’elle ne le sera. Il inspira doucement pour se donner du courage.

- Viens avec moi, j’ai quelque chose à te montrer, dit-il en lui prenant la main.

Et il la conduisit jusqu’à la cuisine. Sans un mot, il la laissa découvrir l’horreur qui l’attendait. Il posa sa main sur son dos dans un signe de réconfort, la laissant encaisser le choc. Ce n'est qu’après quelques secondes qu’il se décida à ouvrir la bouche.


- Je suis désolé, Amélie… je ne voulais pas… avoua-t-il, d’une voix profonde, sincère et endolorie. Quand je suis arrivé, elle était à la cuisine, elle lisait le journal…

Il s’éloigna d’elle et commença à faire les cent pas, regardant le plancher, gesticulant. La nervosité l’envahissait peu à peu.

- Je voulais… Je voulais juste lui parler…

Il ne savait qu’ajouter sans avoir l’air d’un fou. Il s’arrêta, leva la tête, cherchant son regard. Dans ses yeux, on pouvait y lire toute la douleur qu’il ressentait.

- Je suis un monstre, Amélie, déclara-t-il simplement. Je suis un loup-garou…

Il avait déclaré qu’il était un monstre avant la créature qu’il était réellement, car c’était ce qu’il pensait être. Rien ne pourra l’en dissuader. Car, ce n’est pas un humain qui aurait pu faire une chose pareil…
Ven 27 Nov 2015 - 18:46
Invité
Anonymous
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Il lui demanda de se calmer. Non. Il était chez elle, à une heure aussi tardive après qu’elle lui ait dit clairement qu’elle ne voulait plus jamais le revoir. Elle avait le droit d’être en colère. S’il voulait tant que ça poursuivre cette conversation, il n’avait qu’à le faire à l’université, et encore. Mais pas chez elle au retour d’une soirée. Non, elle avait le droit d’être en colère. Simplement lui dire quoi ? Pourquoi ne pas lui envoyer un message ?  Et surtout, pourquoi… Une seconde. Était-ce du sang dont son bras était couvert ?

Il confirma ses craintes. C’était du sang. Quand elle s’approcha, il recula d’un pas. Ahah, c’était mignon. Comme si ça allait l’arrêter.

Liam lui dit qu’il allait bien. Enfin, c’était sûrement ce qu’il avait dit parce qu’elle avait la tête ailleurs. Elle sentait sa main sur sa hanche et il lui semblait que de l’électricité s’était répandu dans tout son corps, prenant pour origine l’endroit qu’il avait touché. Ses yeux, pendant quelques secondes, ne purent se détacher des lèvres si proches des siennes. Une courte inspiration saccadée plus tard, elle avait le souffle coupé. Où était passé la rage qu’elle avait éprouvé plus tôt quand elle s’était surprise à le trouver séduisant malgré ce qu’il avait fait ? Était-ce encore enseveli sous le désir qui la dominait désormais, malgré le sang qui recouvrait le bras du brunet ?

Tout bas vu la distance que malgré elle, Amélie ne voulait pas briser, elle lui demanda alors, hésitante, ce qu’il s’était passé. Amélie était désormais apaisée. Enfin, à propos du sang, son cœur battait mais sa course n’était plus alimentée par la peur, désormais. Ce n’était pas lui qui avait été blessé. Avait-il participé à une bagarre ?

Il lui prit la main après avoir pris une inspiration. Sa main déjà ensanglantée ne se traumatisa pas au contact du sang tiède et elle le suivit. Reprenant ses esprits. Pourquoi l’emmenait-il là ? Pourquoi se dirigeaient-ils vers la cuisine. Amélie lui emboita le pas, suivant avec une appréhension grandissante les gouttelettes de sang qui se multipliaient sous leurs pieds. Il s’était passé quelque chose d’horrible, elle le savait depuis le début. Mais il devenait de plus en plus évident que ça s’était passé chez elle et que ça allait la toucher plus que de raison.

La cuisine. Elle s’arrêta en voyant une jambe à travers la porte. Pitié…

Ses yeux s’étaient écarquillés sous le choc et sa bouche était entrouverte. Sa poitrine s’était gonflée d’air, air qui ne circulait désormais plus dans son corps. Elle n’avait plus conscience de ce qui la faisait tenir debout, ou de la présence du meurtrier de sa tante dans la pièce. La seule chose qui occupait désormais son esprit était la réalité qui venait de la poignarder cruellement.

Les excuses ne parvenaient pas à ses oreilles, malgré qu’il fût désormais évident qu’il était responsable. La seule chose qu’elle entendait était les battements de son cœur qui résonnaient dans sa tête tourmentée.

« Non… »

Supplia-t-elle quand sanglot fit trembler son corps. Comme une enfant de cinq ans, elle voulait que ce souvenir disparaisse, se révèle être erroné. Que ce qu’elle croyait et voyait n’était pas la réalité. Pourquoi le sang des personnes proches d’elle semblait toujours être versé quand la blessure de l’être aimé qui lui était enlevé juste avant n’avait pas encore été guérit, comme pour alimenter un fleuve funeste et écarlate qui ne semblait vouloir jamais se tarir ?

Pourquoi Liam lui avait-il montré ça ? Pourquoi avait-il fait ça ?! Elle voulait fuir, courir loin de ce spectacle morbide. Pourtant, elle s’avança. Ses pas la menèrent, tremblante, jusqu’au corps inerte d’une femme bien connue.

Quand elle fut devant elle, Amélie s’écroula, tentant vainement d’étouffer un cri d’effroi d’une voix brisée en posant brièvement sa main sur ses lèvres tremblantes. Elle protesta devant l’horrible image qui s’était peinte devant elle. Ses traits n’exprimaient que la douleur et le choc. Rien d’autre  n’existait, juste le corps du dernier membre de sa famille qu’elle avait connu gisant à ses côtés.

Appuyée sur ses genoux, une de ses mains se tenait à quelques centimètres du corps gelant de sa tante. N’osant la toucher, elle avait l’impression qu’elle pouvait sentir la mort émaner de son corps dont l’absence de l’abondance de sang avait fait pâlir le cadavre de la blondinette.

Les larmes coulaient le long de ses joues, sans qu’elle ne le remarquât. Ses mains se refermèrent, celle sur son visage glissa jusqu’à sa poitrine pendant quelques instants et écrasa le tissu de son haut. Celle au-dessous du corps effleura les cheveux de la morte. Réveille-toi, s’il te plait…

Elle semblait être une enfant sur le point de se briser. La jeune femme fut envahie d’un sentiment qui la ramena à une scène similaire. Le cadavre de son père avait gît de la même façon, proche d’elle. Toutes les personnes qu’elle avait perdu, et cela ne semblait jamais s’arrêter.

Un énième sanglot, une autre secousse et sa tête se pencha vers l’avant tandis que ses yeux se fermaient. Morte. Elle n’allait plus jamais revoir la personne avec qui elle avait parlé ce matin. A qui elle avait menti avec insouciance. Jamais elle n’allait rouvrir ses yeux et Amélie n’allait plus entendre sa voix qui allait se recouvrir d’un voile funeste, bientôt. Sa mort la renvoyait à toutes les autres.

La jeune femme entendit des mots, au loin. Elle releva doucement la tête, posant les yeux sur Liam.

« Pars. S'il te plait. Pars. »

Murmura-t-elle, la voix brisée. Un intense sentiment de trahison fendit son cœur, nouvelle sensation qu’elle aurait voulu ne jamais connaitre. ‘’Loup-garou’’. Le mot raisonnait doucement sous la douleur qui l’accablait. Elle n’avait pas écouté le reste mais l’avait entendu dans le silence seulement brisé par ses sanglots. Peut-être après, réaliserait-elle ce qu’il avait dit.

Son regard retomba sur le cadavre devant elle avant qu’elle ne ferme les yeux. S’il ne la tuerait pas, il faudrait qu’il s’en aille. Elle ne pouvait pas encore le haïr, prisonnière d’un traumatisme dont l’origine remontait à beaucoup plus loin que cette nuit. Amélie ne pouvait pas penser à lui pour l’instant. Il ne devrait déjà plus être là. Réfléchir normalement était impossible ce soir. Il n’aurait pas dû rester. Elle ne pouvait pas, sans le savoir, vouloir sa mort. Et il ne pouvait plus rien pour adoucir la peine qu’elle ressentait… Il aurait été la personne qui aurait le mieux réussi à l’aider à dissiper sa douleur mais il ne pouvait plus. Il l’avait provoqué.

Une vague de rage la traversa alors qu'elle se reprit rapidement. Peut-être était-ce tard, mais elle répondit aux paroles du brunet. Quand il dit qu'il était un monstre, elle acquiesça.

« Apparemment. »

Les larmes avaient à peine cessé de couler qu’elle prononça ce mot avec dégoût devant le sang et haine pour l'auteur de son abondance. La jeune chasseresse se força à regarder brièvement la personne devant elle mais très vite, ne pouvant soutenir une seconde de plus son regard, ses yeux se perdirent au sol et se fermèrent. La réponse était donc non, ce qu'il s'était passé ne pourrait sûrement jamais être réparé.
Dim 29 Nov 2015 - 9:36
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Quelque chose l’interrompit. Ou du moins quelqu’un. Amélie était rentrée à la maison. Tiraillé entre le désir de la voir malgré la dispute qu’ils avaient eu plus tôt et l’envie de fuir ce qu’il venait de se passer, il finit par céder à la première option. Il jeta un dernier regard autour de lui et vit le couteau en argent posé sur la cuisinière dont la lame dépassait légèrement. Il comprit aussitôt ce qui s’était passé. Elle était allée jusqu’au lavabo pour s’en saisir. Elle avait l’intention de se débarrasser de lui. Finalement, il avait bien fait de la tuer…

Le brunet trouva la jeune femme assise contre la porte d’entrée. Elle ne l’avait pas vu, c’était évident. Il aurait dû se taire et rentrer chez lui. La suite aurait été plus simple. Évidemment,  il ne put s’empêcher de lui demander ce qu’il n’allait pas. Elle remarqua son bras ensanglanté, ce qui souleva diverses questions. Il répondit de façon brève à chacune d’entre elle jusqu’à ce qu’elle mette ses bras autour de son cou. Il ne savait à quoi elle jouait, si elle savait ce qu’elle faisait ou pas. Si seulement elle savait ce que ça représentait pour lui! Elle ne jouerait pas avec le feu ainsi… Par réflexe, il avait déposé son bras sur sa hanche alors qu’Amélie touchait celui maculé de sang pour voir où se situait la blessure. Ce rapprochement faisait augmenter les battements de son cœur, le laissant hors d’haleine. À chaque toucher, un délicieux mais imperceptible frisson lui traversait le corps. Ses lèvres étaient si près des siennes qu’il pouvait percevoir leur chaleur. C’était comme une invitation et ça le peinait de la refuser. Et tout vola en éclats quand elle lui demanda dans un murmure ce qui s’était passé.

Liam l’emmena jusqu’à la cuisine. Il ne voyait pas comment lui expliquer autrement. Il s’excusa, mais elle ne l’écoutait pas. Ce qui était parfaitement normal. Il l’observa, le cœur en pièces. Comment avait-il pu lui faire ça? Était-il égoïste à ce point? Il fallait le croire. Et pourtant, lui faire du mal était la dernière chose qu’il souhaitait. Il voulut la toucher, la réconforter, lui dire que tout irait bien, mais il ne pouvait que rester là, dépourvu de ses moyens. Ce n’est qu’au moment où elle s’écroula devant le cadavre qu’il se décida. Il déposa une main dans son dos et le lui caressa. Ce n’était pas beaucoup, mais c’était tout ce qu’il pouvait faire. Ce qu’il aurait aimé être capable de la ramener à la vie!

Le brunet cacha le fait qu’elle ait voulu le tuer, prenant tout le blâme. De toute façon, il savait très bien qu’il l’aurait fait même si ça n’avait pas été le cas. Sa fureur était grande et incontrôlable. Et surtout, il n’avait conscience de ce qu’elle allait faire au moment où il lui avait arraché le cœur. Elle finit par lui demander de partir. Blessé, il se leva et se dirigea vers la porte. Sur le seuil, il s’arrêta, réalisant qu’il ne lui avait révélé ce qu’il était réellement. Il eut l’impression de recevoir une balle en plein cœur en entendant la réponse de la jeune femme. En même temps, il fallait s’y attendre.[/i]

- Je ne t’ennuierai plus, promis, dit-il avant de partir, ne lui donnant le temps de répondre.

Il était déterminé à ne plus la revoir. Plus jamais.
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