III. 06 Dangereux est le chemin du destin
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III. 06 Dangereux est le chemin du destin

Jeu 17 Déc - 22:00
Invité
Anonymous
Invité

Vincent grogna sous sa forme animal dès qu'il l'a sentie. Amélie K. Jones sortie d'une boutique de vêtements les mains pleine de sacs. Comment la connaissait-il? C'était bien simple. Sa fichu mère avait tenté de donner un cours de chasseur à l'un de ses fils sur ''Comment tuer efficacement un skinwalker en lui faisant un maximum de douleur''. Une vulgaire psychopathe rien de moins. Sa mère avait eu une sale réputation au sein des siens. Une terreur humaine sur jambes. Elle avait capturé l'un de nouveaux membres de sa meute il y avait quelques années et l'avait torturé méchamment afin de montrer quelque chose à son fils, puis l'avait tué tout aussi sauvagement.

Depuis, Vincent s'était promis de ne jamais oublier l'odeur de la femme en question. Quand lui était arrivé sur les lieux, il était trop tard. Il avait dû attendre que la folle termine sa besogne et il avait été obligé en quelque sorte d'écouter son frère de meute mourir dans d'atroces souffrances.

Plus tard, il avait appris que la cinglée avait une fille. Il n'avait jamais oublié le visage de la femme. Et après s'être renseigné plus encore, il avait appris le nom de l'enfant. Amélie K. Jones. Bon, elle n'était pas à l'état gamine, mais Amélie restait ''la fille'' d'une pure psychopathe.

Il avait tenté de retrouver la famille Jones, mais la femme avait quitté la ville après ce meurtre purement sadique. Il s'était donc promis de faire du mal à Amélie s'il la retrouvait et la tuer, rien que pour blesser en plein coeur sa folle de mère. Et qui sait, la tuer d'une crise cardiaque avec une telle nouvelle ''triste''. Dans le cas bien sûr où la cinglée aurait une once de sentiment maternelle quelque part.


Et un certain temps après son arrivé en ville, il avait découvert une odeur... CETTE odeur. Motivé par un sentiment de vengeance, il avait traqué l'odeur en question sous sa forme canine et était tombé sur elle. Amélie. Elle n'avait pas beaucoup changé avec le temps. Dommage qu'il aurait à défigurer un si beau visage.

Vincent la suivit après qu'elle eût fait ses courses et pu ainsi voir où elle habitait. Le skinwalker s'en retourna alors et décidé de sévir plus tard dans la nuit, proche de l'heure de l'aube du lendemain.


Vers 4 h du matin, Vincent s'approcha de la porte du lieu d'habitation de Amélie. Il crocheta la serrure sans mal et entra sans faire de bruit. La fille dormait à cette heure. Il se dirigea à pas feutrés vers la chambre de la jeune femme. Il entra puis se ravisa. Une minute! C'était quoi ce plan pourri? Il allait entrer, lui dire salut et l'éventrer en se transformant en husky? Mouais... Il était franchement meilleur que ça d'habitude. Une petite mise en scène était de mise quand même.


Une vingtaine de minutes plus tard, Vincent avait allumé des bougies dans le salon. Il avait tiré les rideaux pour que les voisins puissent ne rien voir et avait même pris soin d'étendre un drap de lit noire pour bloquer la vue possible à contre jour à cause de la lumière des bougies. On ne voulait pas jouer les ombres chinoises non plus. Il avait pris une corde avec laquelle il prendrait soin de lui attacher les poignets sous peu avant de la tirer jusqu'ici. Pour la faire flipper, il avait apporté son assortiment de couteau de cuisine qu'elle avait sur le comptoir. Il ne comptait pas les utiliser, mais... Pour sa mise en scène seulement. On allait jouer aux devinettes un peu. Satisfait de l'effet créé, il se dirigea de nouveau vers la chambre à coucher. Oh qu'il aurait du plaisir avec elle!

Lorsqu'il entra, il vit qu'elle avait changé de position dans son sommeil. Elle était désormais sur le dos. Il s'avança et lorsqu'il fût à ses côtés, il approcha son nez de sa gorge et s'imprégna de son odeur. Elle sentait bon. Elle n'avait pas la même odeur que sa mère exactement. Le côté acide en moins. Elle avait un petit quelque chose... De floral. Mais même si la chose le rendait coupable, il se devait de venger son frère de meute. Amélie était une chasseuse. S'il ne faisait rien, elle continuerait de tuer d'autres créatures. De toute façon, un chasseur méritait de crever.

Rasséréné par ce regain soudain de confiance, un sourire naquit sur son visage. À son oreille il murmura : '' On se réveille princesse.... ''

Et il l'agrippa sans ménagement. Vincent tira du lit Amélie et la pauvre à moitié endormie et paniqué se débattit, mais le skinwalker eût le dessus rapidement. Il lui ligotta les mains dans le dos alors qu'elle était plaqué face au plancher et qu'il avait un de ses genoux fortement appuyé dans le creux de son dos.

Une fois attachée, il la souleva en lui agrippant les deux bras. Amélie tenta de lui résister et cette fois il perdit patience. D'une main il lui agrippa sa crinière brune rudement pour la tirer vers l'avant, tandis que de l'autre il tenait son bras gauche fermement.

Rendu dans le salon éclairé seulement par les bougies, Vincent la fit s'asseoir de force sur le canapé. La pauvre était échevelée, le regard à moitié fou de panique sans parler d'une fait qu'elle était seulement en nuisette de nuit. Bref peu habié. Vincent prit place sur la table basse en bois devant le canapé et fit face à Amélie. Si elle voulait lui donner des coups de pieds, il se ferait tabasser les tibias, mais il s'en fichait. C'était fait exprès. À côté de lui sur la table, il y avait la série de couteau de cuisine de la demoiselle.

Vincent lui fit alors un sourire inquiétant, ce qui ajouta à son profil un mélange sexy de charme et de dangerosité. Il se pencha légèrement vers l'avant tout en braquant ses yeux dans les siens tout en joignant les mains.

- Bien le bonjour. Je ne crois pas que tu me connais princesse, mais moi je te connais. Est-ce que tu sais pourquoi tu es... Ligotté dans ton propre salon et en train de parler avec La Mort elle-même?, dit-il sur un ton sinistre cette fois tout en ne la lâchant pas du regard.
Ven 18 Déc - 5:02
Invité
Anonymous
Invité

L’ignorance n’était pas une bénédiction. En fait, elle aidait juste parfois à profiter de certains moments, rendant les choses plus simples mais parfois aussi beaucoup plus dangereuses. Amélie par exemple. Elle ne sentit pas le regard du skinwalker si proche qui aspirait à la supprimer, non, la chasseresse se préoccupait juste des divers vêtements qu’elle avait achetés, ne voulant que les ramener chez elle. Et la brunette n’eut aucune idée du danger qu’elle avait ramené avec elle, ce jour-là.

Quelques heures plus tard, la jeune femme se faufila sous les couvertures, serrant son oreiller de ses bras fins en reposant sa tête dessus. Amélie eut énormément de mal à s’endormir, cette maison vide la perturbant comme si les souvenirs de la mort de son ancienne propriétaire avaient effacer tous les autres moments vécus entre ses murs.

Une petite phrase chuchotée tendrement à son oreille lui fit battre des paupières, la tirant de son sommeil tandis que sa tête se tourna lentement vers la source du son plaisant qu’elle venait d’entendre. Ses yeux ouverts, la panique l’envahit, coupant sa respiration avant qu’un cri ne franchisse ses lèvres brièvement ses lèvres. Tentant de se redresser, elle fut mise à terre avant même d’avoir eu l’idée d’atteindre l’arme qui était dissimulée à son chevet. Tout se passait trop vite, Amélie n’avait même pas eu le temps nécessaire pour tenter d’identifier son assaillant qui la maintenait trop facilement sur le plancher avec une pression puissante et douloureuse sur ses reins, réduisant encore sa marge d’action en lui ligotant les poignets qu’elle tentait en vain de récupérer.

Il la releva. Qu’elle aurait aimé tenter de lui embrocher le pied avec un de ses hauts talons… Mais voilà, évidemment, elle était à pieds nus. La brunette, dont la respiration était saccadée par la peur qui l’avait totalement submergée, ne put qu’écouter ses pulsions les plus primaires et tenta de se débattre, visant pendant un instant à asséner un coup de tête à la personne qui lui agrippait les bras.
Cette entreprise lui valut une main qui dans ses cheveux qui les tirèrent violemment en arrière, lui arrachant un gémissement de douleur mais la rendant un peu plus docile sur le trajet qu’il lui imposa, à savoir, jusqu’à son propre salon où il la força à s’assoir sur son canapé.

La jeune femme cola son dos contre le cuir du matelas, rapprochant ses longues jambes dénudées d’elle, éloignant instinctivement chaque partie de son corps de son agresseur aussi instantanément que si ça avait été une réaction chimique quand il l’avait lâché. Amélie posa alors directement un regard de proie effrayée soumise au prédateur qui l’avait coincé à l’inconnu qui l’avait ligotée, balayant ensuite de ses yeux chocolats humides la pièce familière pour en découvrir avec horreur le changement de décor. Oh, l’ambiance avait fait son effet sur le cœur affolé de la chasseuse dont les battements l’assourdissaient. La jeune femme qui ne cessait de tirer sur ses liens reposa alors son regard sur l’homme qui l’avait trainé jusque dans cette pièce lugubre.

Pauvre petite biche. La jeune femme se reprit peu à peu tandis que des pensées cohérentes se formaient dans son esprit toujours touché par ce réveil brutal. Sa poitrine se soulevait et se baissait toujours au rythme de sa respiration difficile depuis qu’elle avait été plaquée au sol, mais ses yeux embrumés de larmes discrètes se remplirent de rage et de haine. Il l’avait attaqué à son réveil et ce qui avait suivi n’était principalement qu’une série de réflexes et de réactions corporelles face aux contraintes que le brunet lui avait imposées et qui avaient fait que désormais, elle se trouvait dans cette situation. La situation dans laquelle elle était à la merci de quelqu’un, celle où elle se sentait faible, désarmée, comme un pauvre animal apeuré. Son regard ne l’avait-elle pas avoué ? Ses yeux avaient trahit sa peur et sa fragilité dans un premier échange qu’elle détestait à présent.

Son regard se teinta d’une colère contrôlée, fureur qu’elle concentrait sur les yeux océans qui s’étaient plantés dans les siens et semblait voler ses pensées, tentant de dissimulé l’effroi qui avait dominé ses réactions quelques instants plus tôt.  S’il voulait la tuer, il pouvait le faire, mais lui montrer sa faiblesse davantage serait une torture trop humiliante pour qu’elle la lui accorde. Amélie se redressa du mieux qu’elle put, remarquant que ses poignets étaient douloureux à cause de ses tentatives acharnées de les rompre.

Il lui demanda si elle savait pourquoi elle était confrontée à cette situation, lui affirmant qu’il la connaissait. Amélie inspira profondément pour contrôler ses vives émotions qui menaçaient le contrôle de la chasseresse.

« J’imagine que tu n’es pas venue pour m’inviter à boire un verre, si ? »

Siffla-t-elle d’une voix teintée de colère, faussement vexée avec un léger sourire moqueur et provocateur. La provocation. Elle l’utilisait a tellement de fins et régulièrement. Chaque fois pour une raison, celle de cette fois-ci fut pour tenter de retrouver un peu de contenance, cachant la peur qui ne cessait de faire monter son rythme cardiaque. La provocation était le principal bouclier qu’elle possédait contre la terreur qui voulait faire trembler sa peau nue. Elle ne pouvait pas hurler, personne ne viendrait à son secours, alors raisonnablement, elle y renonça, ne voulant pas donner cette satisfaction à son interlocuteur qui s’était nommé lui-même ‘’la mort’’. Au moins, elle était fixée.

« Mais j’apprécie que tu aies la délicatesse de me dévoiler l’issue de cette conversation, c’est charmant. »

Souffla-t-elle ironiquement en inclinant son visage, cette lueur de provocation ne quittant pas son regard tandis qu’elle continuait de tester plus doucement ses liens, cherchant à les atteindre de ses ongles vernis.  Les marques que la corde allaient certainement laissées étaient déjà là, bien vives, proche de l’hématome grâce aux manœuvres de la jeune femme. Oui, elle arriverait peut-être à les couper, il fallait juste que cet intrus mystérieux accepte de lui laisser cinq bonnes heures dans ce but.
Bordel, elle était foutue. Et comment pourrait-elle espérer se précipiter vers une des sorties potentielles sans se faire directement rattrapée, même sans ses liens ? La jeune femme baissa les yeux sur le peu d’espace qui séparait son corps tout juste couvert d’une fine nuisette noire qui finissait en dévoilant un boxer féminin de la même couleur et celui du brunet, qu’elle n’avait pas imaginé aussi séduisant quand il l’avait brutalisé à son réveil.

« Et non, je ne te connais pas. »

Prononça-t-elle distinctement, plus sur la défensive. La jeune femme entreprit de passer en revue le corps de son assaillant avec une lenteur impudique, fouillant dans sa mémoire. Non, elle ne le connaissait pas. Sans être particulièrement superficielle, Amélie était sûre que sa mémoire aurait gardé une trace indélébile d’une précédente rencontre, même plus calme, avec cet homme qu’elle trouverait paradoxalement dangereusement attirant s’il ne menaçait pas sa vie. Elle vit les couteaux à ses côtés et reporta à nouveau toute son attention sur le regard inquisiteur de son bourreau, tentant d’y déceler le moindre indice sur ce qu’il allait faire ou pourquoi il allait le faire. S’il avait besoin de couteau, il n’était probablement pas une créature pouvant se transformer mais elle avait déjà pu constater une force décuplée… Sa première hypothèse aurait été celle du démon, si la maison n’était pas emplie de pièges brillamment dissimulés… Alors qu’était-il ?

« Tu peux me détacher ? »

Demanda-t-elle vivement avant qu’il n’ait le temps d’en placer une, presque gentiment, comme une question de curiosité qui venait de la traverser. Bon, voyons les choses en face, c’était peut-être une tentative désespérée pour se rassurer un peu, reprendre ses esprits et couvrir le bruit de ses battements de cœur qui résonnaient toujours un peu dans sa tête.

« J’adorerai savoir pourquoi je fais face à mon destin ce soir mais savoir me redresser m’aiderait sûrement à être plus dans l’histoire que tu t’apprêtes à me raconter. »

Justifia-t-elle en haussa brièvement les épaules, interrogeant alors le jeune homme du regard. La brunette s’était légèrement calmée mais était toujours consciente de sa situation. Néanmoins, elle n’était pas résolue à mourir, se raccrochant à l’espoir d’une éventuelle évasion ou une attaque surprise. Là, pour l’instant, elle ne pourrait que tendre la jambe et taper le genou de son assaillant dans un effort ridicule qui n’en vaudrait pas la peine… Si au moins elle avait pu atteindre son entrejambe dans cet effort, elle aurait peut-être tenté, juste pour le principe, mais là… Non merci.

« A moins que tu n’aies peur que je ne prenne une arme cachée quelque part sur moi ? »

Un sourire amusé se dessina sur le visage de la jeune femme tandis que son regard passa le long de son corps recouvert par le tissu fin qu’elle avait choisi pour une nuit où elle n’attendait pas d’invités, voulant appuyer ses paroles. Une humaine frêle, désarmée et enfermée devant une créature dont elle ignorait les points faibles et qui avait des couteaux à sa disposition… Même détachée et douée, Amélie n’avait pas énormément de possibilités pour échapper à son destin. Elle misait sur le mot ‘’peur’’ et sur l’égo éventuel de son ennemi pour sa requête qui allait peut-être se retourner contre elle. Trop tard, elle n’avait pas pu s’en empêcher. Son imprudence venait du fait qu'elle avait trop souvent été aux prémices d'une mort certaine ou d'une douleur atroce, sans pouvoir changer son sort.

« Cordes ou pas, tu as toutes les cartes en main et je ne suis pas assez téméraire que pour tenter de crever tes beaux yeux bleus alors que tu as mes couteaux à portée de main. »

Jeta-t-elle avec un sourire charmeur en posant ses pieds sur le sol. Serait-elle récompensée pour avoir complimenté son futur meurtrier ? Ou bien l’empêcher de se gratter le bout du nez était sa première torture ? De toute façon, évidemment qu’elle n’aurait pas le choix d’écouter sa justification, s’il la lui donnait finalement. Mais cette demande avait pour but de le cerner, de tester ses chances et aussi de savoir s’il y avait un espoir de charmer la créature pour qu’il la laisse filer ou qu’elle ait le temps de s’enfuir. Déjà, s’il lui plantait un couteau dans la cuisse après sa demande, c’était que c’était non et qu’elle ferait mieux de la fermer.
Sam 19 Déc - 7:13
Invité
Anonymous
Invité

Vincent s'était penché un peu vers l'avant pour parler à sa victime. Il se fit complètement menaçant et il eût l'air de provoquer l'effet escompté sur la chasseuse. Parce que oui, il supposait qu'en tant que fille de chasseuse, qu'elle en soit une aussi. Comme lui quoi. Fils de skinwalker, donc skinwalker et héritier du papa. Bref.

La fille se fit provocante et lui déclara qu'il n'était surement pas venu lui offrir de venir boire un verre. La Amélie venait d'ailleurs de le détailler des pieds à la tête sans aucune pudeur. Il pourrait se servir de son charme alors. Elle réagit d'ailleurs à sa déclaration d'être la Mort elle-même, et offrit une nouvelle réponse provocatrice. Ce qu'il était tentant de la faire taire, mais Vincent se retint, laissant Amélie donner libre court à sa colère. Elle déclara ne pas le connaitre, mais Vincent ne la cru pas. Elle devait surement avoir été mise au courant. Les chasseurs se vantaient de leurs chasses non? Ça aurait été surprenant que maman ait ommis de lui parler de ce crime honteux.

Soudain, elle changea de ton et lui demanda de la détacher. Vincent laissa échapper un rire bien malgré lui. Décidément, elle allait bien l'amuser avant qu'il se décide à mettre fin à ses jours. Elle continua son petit manège en lui assurant que si elle pouvait se redresser elle pourrait mieux comprendre son rôle dans l'histoire. Elle ajouta même que peut-être qu'il craignait qu'elle possède une arme sur elle et elle jeta un regard sur elle-même pour le provoquer. Mais Vincent ne baissa pas les yeux une seconde sur elle. Il gardait son regard obstinément braqué dans le sien. C'était ça la peur. Une courte bravade, puis la panique.

Elle s'essaya ensuite au charme et étira ses jambes pour les déposer au sol. Elle lui déclara que de toute façon, elle ne tenterait rien. Après tout, il avait toutes les cartes en main non? Vincent étira la main et bougea l'assortiment de couteau vers l'arrière de la table, complètement hors portée de l'humaine. Même avec leurs pieds les chasseurs étaient capable d'agripper une arme. Il ne fallait pas les sous-estimer. Jamais.

- Siffle petit serpent... Siffle..., murmura-t-il avant de se lever et de prendre un couteau avec lui.

Il alla se poster derrière Amélie et se pencher sur le haut du canapé. Il agrippa alors de la main gauche avec raideur la crinière brune de la fille et lui tira la tête vers l'arrière, dévoilant sa gorge à plein ciel. Il observa avec amusement la peur qui se mélangeait à la témérité dans son regard. Très intéressant.

- Tu pourrais presque être parfaite..., murmura-t-il en pensant soudainement qu'elle pourrait faire une bonne skinwalker avec un tel tempérament.

De son autre main, Vincent fit glisser doucement la pointe de la lame sur la peau de la gorge de la chasseuse. Il descendit ainsi vers le creux de sa poitrine et remonta la lame pour la poser sur sa trachée fermement. Une goutte de sang coula alors sur la peau de la jeune femme.

- Qu'as-tu fait au loup-garou qui était ici? Où... Qu'est-ce que ta compatriote lui a fait? Elle a bien souffert j'espère?

Vincent fit alors référence à l'odeur du lycanthrope qu'il avait senti dans la cuisine et le salon. À l'odeur du sang que Amélie avait tenté de nettoyer. À l'odeur d'une autre femme dont son sang s'était visiblement mis à couler fortement. Vincent se doutait bien que l'autre devait être morte, mais il ressenti une certaine pointe de colère. Une autre créature blessée... Voir peut-être tuée. Les chasseurs foutaient la merde partout où ils mettaient les pieds et il était temps que quelqu'un leur montre leur juste place en ce monde. C'est-à-dire, sous la semelle des créatures.

- Tu ne sais pas qui je suis, vraiment? Voyons... Cherche un peu. Pense à toute la merde que tu mère à pu semer derrière elle. Qui suis-je?

Vincent lâcha alors brusquement Amélie avant de lancer dans le mur le couteau de cuisine. Ce dernier se planta dedans comme dans du beurre, seule le manche étant visible. Le skinwalker prit place sur le bras du canapé, juste à côté de l'humaine. Il prenait un malin plaisir à investir son espace personnel.

- Bon... Commençons par le début. Il était une fois, un groupe de personnes plutôt tranquille. Leur seul lien familial ne réside pas dans le sang, mais dans un but commun : survivre. Ce petit groupe ne faisait rien de mal en Ohio. C'est alors qu'un beau jour, l'un des membres de notre famille ne rentra pas pour prendre part à la réunion de famille. Tout le monde se mit alors à craindre le pire. Les membres de sa famille partirent à sa recherche, et c'est avec abattement que les membres déclarèrent ne pas savoir où il était. Le chef de la famille décida alors de partir voir lui-même et trouva enfin des indices. Cela lui prit malheureusement trop de temps. Arrivé sur place, il vit une tortionnaire s'extasier devant les souffrances qu'elle inoculait à son frère. Le fils de la femme regardait la scène avec une sorte d'émerveillement malsain. Quand les tortionnaires quittèrent les lieux, le chef de la famille se rendit auprès de son frère. Ce dernier avait rendu l'âme entre les mains de ses tortionnaires. C'est donc un corps sans vie et mutilé que le chef de famille dû rapporter et montrer au restant des membres de la famille.

Le skinwalker se leva et se dirigea vers l'assortiment de couteau. Il en tira un fin et se tourna vers Amélie l'air pensif.

- Dis, si je te refais... Une coupe de cheveux, tu m'en voudrais?

Vincent lança alors le couteau, ce dernier fendant l'air à haute vitesse. La lame coupa la joue de l'humaine et emporta une longue mèche de cheveux brune devant l'oreille gauche avec elle. La lame fit un bruit métallique lorsqu'elle s'écrasa plus loin sur le carrelage de la cuisine.

- Alors... Sais-tu qui je suis ou devons-nous jouer aux devinettes plus longtemps?, lui demanda-t-il cette fois avec colère. Toute mesquinerie ayant disparu de son regard, ainsi que le regard sadique d'acteur qu'il s'était donné plus tôt.
Dim 20 Déc - 0:42
Invité
Anonymous
Invité

Donc, c’était non. Il ne la détacherait pas et elle n’arriverait probablement pas à adoucir suffisamment la créature pour qu’il l’épargne en usant de regards doux.  Tant pis, elle se contenterait de le fusiller du regard jusqu’à ce que celui-ci s’éteigne, dans ce cas.

Son regard suivit avec regret la trajectoire des couteaux qui s’éloignaient d’elle, réduisant davantage ses possibilités. Génial. Un serpent, vraiment ? Amélie préférait le mot ‘’princesse’’, elle avait eu l’impression d’avoir plus de chance de survie que maintenant, malgré qu’elle méprisait ce mot dans cette situation. Une pauvre jeune femme en détresse, voilà ce à quoi elle était réduite en ce moment. Elle était devenue chasseuse pour se protéger et désormais, elle se surprenait à devoir contrôler ses pensées lui soufflait d’espérer que la personne qui avait imprégné ses rêves viendrait la sauver.  Mais… il faudrait peut-être arrêter de rêver, elle était juste foutue.

« Courageux. »

Souffla-t-elle  rapidement  avec une voix railleuse, même si elle ne semblait pas pouvoir l’atteindre grâce à ce genre de technique. Prudent, plutôt… Amélie ne l’était pas, se laissant guider par ses impulsions trop souvent pour qu’elle ne s’attire pas d’ennuis.  

Son cœur reprit de plus belle quand il s’avança vers elle avec un couteau, se préparant à une douleur dont elle ignorait encore l’ampleur. Sa rage lui donnait assez de courage que pour défier et incendier l’intrus du regard, manœuvre très imprudente.

« Quoi ? »

Demanda-t-elle entre deux souffles avec incompréhension malgré la peur qui l’habitait, seulement visible avec le mouvement de buste qui dévoilait l’irrégularité de sa respiration. Parfaite pour quoi ?
La lame lécha sa peau qu’elle déchira quelque peu à cause de la pression imposée par son détenteur. Amélie ferma les yeux, subissant jusqu’à ce qu’il la relâche enfin, ayant l'atroce impression que ça faisait remonter en elle des souvenirs abominables enfouis quelque part dans sa mémoire.

« Liam. »

Corrigea-t-elle d’une voix teintée de l’agacement et de la haine que son interlocuteur lui inspirait à parler de ce sujet quand il demanda ce qu’elle avait fait au loup-garou. Son ton laissait également malgré elle paraître l’importance qu’elle accordait à cette personne, qu’elle venait de nommer. Oh, elle voulait évidemment toujours casser le nez de l’homme qui avait arraché le cœur de sa tante malgré qu’elle ait retrouvé un couteau en argent à côté de son cadavre, mais ce fut instinctivement qu’elle voulut le nommer et non le définir à sa simple nature. Sûrement un résidu des sentiments pour le jeune homme enfouis en elle. Si son agresseur avait connu sa génitrice un tant soit peu, il aurait déjà pu être frappé par sa différence avec celle-ci. Sa mère ne nommait pas les créatures, les réduisant à leur condition avec une simplicité déconcertante. La brunette, elle, ne voyait que la personne et leur nature comme une caractéristique. Être une chasseuse devait être plus simple pour sa mère…

« Et vas te faire voir. »

Lui lança-t-elle en inclinant doucement le visage qui ne masquait en rien son dégoût pour le sadisme de son interlocuteur. Sa gorge s’était serrée à l’évocation du traumatisme trop frais que le brunet se plaisait à utiliser. Pourquoi devrait-elle éclairer la personne qui voulait la tuer ? Téméraire, elle préférait mourir plus rapidement que grappiller quelques minutes en donnant la moindre satisfaction à son bourreau. Dans un simple esprit de contradiction, la jeune femme cracha presque ses mots à celui qui la séquestrait dans sa propre maison. Bien sûr, elle s’attendait à ce qu’il se laisse à aller à une nouvelle manifestation de violence pour prouver son autorité et tenter de rendre la brunette plus docile, mais plus le temps passait, plus il serait difficile pour l’homme d’obtenir la moindre parole qui n’était pas une insulte d’Amélie qui se concentrait sur sa rage, technique instinctive pour ne pas céder à la panique, qui semblait diminuer grâce à ce procédé. Avait-elle déjà accepté son sort ou se cachait-elle dans un doux déni ? La jeune femme baissa les yeux et les releva quand le premier indice de la raison de l’intrusion de la créature fut dévoilé.

Penser à toutes les choses que sa mère avait faites ? Oh. Ses yeux allèrent à nouveau à la rencontre de ceux océans du jeune homme, frappée par l’évidence qui venait de la frapper dans le ventre. Alors ça, c’était totalement injuste. Avant qu’elle puisse répondre, le couteau se planta dans un des murs éclairé seulement par la lueur sinistre des bougies dans un bruit qui fit légèrement sursauter la jeune chasseuse qui suivit sa trajectoire du regard, craignant instinctivement que sa chair soit la destination de sa prochaine arme.

Il se posa à côté d’elle, surélevé par le bras du canapé tandis que la brunette, comme si elle était effrayée de respirer le parfum toxique et dangereux de son assaillant, se pencha dans la direction opposée avec méfiance, les sourcils légèrement froncés. Amélie émanait de cette force surprenante qui ne pouvait être possédée que par les personnes qui avaient déjà été blessée et intimidée de cette façon et qui avait survécu, apprenant à vaincre ses peurs qui menaçaient de leur santé mentale.

Elle semblait presque calme. Et ce, malgré la terreur qui prenait silencieusement place dans son corps, contractant ses muscles, accélérant son rythme cardiaque et qui semblait rependre un liquide glacé le long de son épine dorsale. Chaque fois qu’elle avait senti le danger, elle s’était toujours avancé son destin peu enviable avec détermination, l’acceptant, le provoquant comme si c’était le seul moyen de garder un semblant de contrôle vital. Son cœur se serra quand il parle du fils de la femme qui avait été témoin de l’horrible spectacle, en tirant du plaisir. Depuis combien de temps n’avait-elle pas parlé à son frère tant adoré quand elle était petite ? Avait-elle vraiment eut besoin de connaitre ce détail ?

La jeune femme serra la mâchoire en entendant l’histoire. Ce fut avec une sincère désolation qu’elle imagina avec précision la scène, croyant naïvement les paroles de son interlocuteur sans douter une seconde. Elle ressentit de la compassion pour la victime de sa mère qui, d’après les dires du jeune homme, n’avait absolument pas mérité son sort. De nature empathique, elle pensa à tous les membres de cette ‘’famille’’ qui avait dû être déchirée par le deuil abominable d’un ami pacifiste cher à leur cœur. La haine amère à laquelle elle se raccrochait et qu’elle avait ressentie pour la créature qui l’avait ligoté se mélangea quelque peu avec une autre émotion, contradictoire.

Les informations dévoilées, Amélie ne put reprendre la parole, un objet lourd semblant s’être coincée dans son système respiratoire. Son frère était donc comme ça aussi ? Il chassait de la même façon que sa mère tant méprisée ? Les yeux de l’étudiante se firent brillants de nouvelles et rares larmes discrètes sous cette nouvelle associée à ce que sa famille avait fait subir à une personne innocente. Ses yeux ne purent alors soutenir le regard de la personne dangereuse qui s’était levé, se perdant quelque part sur sa table basse, loin des couteaux.

Elle releva la tête avec un air grave quand il lui parla de nouvelle coupe de cheveux, un couteau à la main. La tête de la brunette tenta d’esquiver du mieux qu’il puisse le couteau qui fut lancé dans sa direction en se tournant comme après une gifle, coupant quelques cheveux et effleurant son visage, laissant une fine plaie sur la joue de la jeune femme qui ferma les yeux sous la douleur, serrant davantage les dents devant cette blessure sans laisser échapper un son de ses lèvres fermées. Aouch.
Le sang coula rapidement dans un mince filet écarlate sur sa peau de nacre. Il s’énervait. Ses yeux à peine humides s’ouvrirent et se plantèrent dans les siens avec une émotion mystérieuse qui ne semblait n’être ni de la haine, ni de la peur. Un mélange d’acceptation et peut-être de compassion mêlée à un sentiment de répulsion. Il allait la tuer, la seule chose qu’elle pouvait faire était de ne pas hurler, dernier acte de révolte qu’elle ferait sûrement. Tiraillée entre les sentiments paradoxaux qui la submergeaient, elle était pourtant sûre qu’il enterrait rapidement le peu de pitié qu’elle avait ressenti à son égard avec un autre geste violent.

« Tu es un loup-garou ? »

Elle avait suspendu – chose rare – ses provocations pour ce moment sérieux. Il avait évoqué le frère de la chasseuse et l’avait blessé plus qu’avec le couteau avec ses paroles mais sans le vouloir, sans même le savoir. S’il n’avait que mentionné sa mère, elle aurait sûrement éclaté de rire en apprenant qu’il voulait se venger sur sa fille qui la détestait également.

Il vivait en meute et avait une force décuplée ainsi qu’un odorat hors du commun pour avoir senti Liam… Il y avait beaucoup de possibilités, mais sa réaction à la première supposition de la brunette lui donnerait peut-être un petit indice sur sa vraie nature. Juste, pitié, pas une goule.

« Je. Ne. Sais. Pas. »

Articula-t-elle lentement sans vraiment de réelle provocation, tentant de prouver sa sincérité malgré sa position. Elle n’avait vraiment aucun souvenir d’avoir entendu parlé de lui.

« Tu n’as qu’à écouter les battements de mon cœur pour distinguer les mensonges dans mes mots, j’ai l’impression que tu as des sens assez développés pour ça… »

Commença-t-elle, sachant avec certitude que sa nature lui permettrait de l’entendre après avoir dévoilé avoir senti l’odeur du sang lavé et de la présence de Liam. Son cœur montrerait la vérité grâce à la régularité de ses battements, malgré que ceux-ci fussent rapides depuis son réveil.

« Tu es blessé par ce que ma mère t’a fait ? - Super, devine quoi, on a un point commun. Tu l’as déteste ? Ça en fait deux… »

C’était visiblement les dernières paroles qu’elle lui accorderait, son ultime réponse et peut-être ses dernières paroles si elle ne trouvait pas vite un moyen de s’échapper.

« Je n’ai appris les activités de ma mère qu’après sa mort. »

Chuchota-t-elle gravement en détournant brièvement le regard, s’adossant au divan.

« Oui, ‘’Surprise’’, elle est sûrement morte. J’ai trouvé son journal. Oh, tu devrais lire ! Des pages entières sur la façon dont elle torturait ses victimes quand elle n’était pas accompagnée, évacuant sa frustration dans ses supplices immondes. »

Amélie, secouant doucement la tête, laissa s’échapper un rire nerveux empli de dégoût, au bord de la nausée. Elle avait éprouvé un malin plaisir non dissimulé à lui annoncer sa possible mort sans donner davantage d’informations et que donc, il ne pourrait jamais voir la réaction de celle-ci, s’il ne le savait pas déjà.

« Je n’étais pas là. Je ne le savais pas. Je ne l’aurais pas fait. »

Dit-elle en espaçant ses phrases dont l’importance était clairement croissante, jetant un regard noir à son interlocuteur d’une voix qui sonna comme une gifle avant de fixer la table basse en face d’elle en prononçant ses prochaines paroles.

« Et il ne le méritait probablement pas, si ce que tu dis est vrai... »

C’était sa façon de dire « toutes mes condoléances ». Elle le haïssait et en ce moment, elle aurait effectivement pu tenter d’arracher ses beaux yeux bleus même si ça lui aurait valu une blessure mortelle. Mais cette pause presque tendre dans ce dialogue fut dirigée vers la personne qui avait été la victime de sa mère et pour qui elle ressentait de la pitié. Elle reprit alors son petit monologue, revenant à l’inconnu.

« Elle s’en foutait d’avoir une raison. Pour elle, toutes les personnes qui n’étaient pas humaines étaient des monstres. Simple, n’est-ce pas ? »

La brunette sourit. C’était facile de juger une personne sur sa nature, aussi aisé qu’accuser Amélie d’un crime qu’elle n’avait pas commis sous prétexte qu’elle était la fille d’une psychopathe.

« Bien sûr, si elle avait trouvé mon corps mort sur le sol, ça lui aurait fait comme un coup de couteau dans le ventre. Avant. Mais si elle était ici ce soir avec un putain de fusil et des munitions en argent, je peux t’assurer que tu ne serais pas le premier à crever. »

Elle s’arrêta, plantant son regard dans celui de son tortionnaire, intérieurement étonnée de ses mots qui venaient du plus profond de ses tripes, agacée et victime des émotions qui explosaient dans son ventre. Le pensait-elle vraiment ? Pourquoi se confiait-elle à l’enfoiré qui voulait l’égorger ? Amélie n’avait pratiquement pas mentionné ou pensé à sa mère depuis sa mort, tentant de rayer la femme qu’elle méprisait pour les épreuves qu’elle avait infligé à son enfant.

« Mais voilà, peut-être que je mens. Peut-être que je rêverai de te faire subir le même traitement qu’à subit ton frère. Peut-être que tu vas mettre fin aux jours d’une psychopathe finie et sadique. Ou alors peut-être que tu vas juste torturer et tuer une personne sans aucune foutue raison. »

Jeta-t-elle d’une voix rude sans cacher sa rage devant l’hypocrisie de la créature.

« Oh. Ça me rappelle quelqu’un... »

Un sourire moqueur et provocateur se dessina sur ses lèvres quand un petit rire amusé et au goût terriblement âpre s’échappa de ses lèvres. Ça allait probablement l’énerver mais elle ne pouvait pas s’en préoccuper. N’allait-il de toute façon pas la torturer et la tuer ?

« Je ne sais pas qui tu es et devine quoi… Je n’ai même pas envie de le savoir. »

Finit-elle avec amertume. Il avait pénétré dans sa maison en pleine nuit, tentant de l’effrayer avec ce décor macabre, la blessant, l’attachant, l’intimidant et pourquoi ? Malgré toute l’énergie qu’elle mettait dans le feu brûlant dans ses yeux, ses provocations étant ses seules défenses, Amélie était secouée et complètement déstabilisée. Elle aurait préféré que sa mère ne soit pas ressuscitée par celui qui l’avait mentionné et qui, malgré ses provocations, la terrifiait un petit peu. Beaucoup. Ce qu’elle avait parlé en peu de temps… Et ce qu'elle était venimeuse quand elle était effrayée.

« Vas-y. Tue moi. Torture-moi. Dépèce-moi, arrache chacun de mes organes si tu veux. Laisse toi aller à me punir pour être la fille de cette femme qui a tué et torturé ton ami sans aucune raison. Tu arriveras peut-être à te convaincre dans la satisfaction malsaine que ça te procurera que tu n’es pas bien plus semblable à elle que je ne le suis. »
Mer 23 Déc - 2:16
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Vincent était très content de l'effet qu'il créait chez Amélie. Elle ne comprit pas lorsqu'il lui souffla qu'elle serait presque parfaite. Évidemment, il ne lui parla pas qu'il songeait la mordre à l'instant même. Il n'était pas stupide. Même si elle semblait parfaite, un skinwalker ET chasseur en plus, était deux fois plus dangereux qu'un simple fichu humain.

Vincent avait remarqué l'odeur d'un lycanthrope dans la maison et celle d'une énorme quantité de sang humain. Lorsqu'il en parla, Amélie sembla estomaqué et lâcha le prénom de quelqu'un. Un certain Liam. La seconde suivante, il lâchait le souhait que l'humaine qui avait été blessée soit morte. À cette évocation, Amélie l'envoya se faire voir. Vincent ricana. Sujet sensible peut-être?

La suite s'était alors imbriquée d'elle-même dans le décor. Vincent lui avait raconté ''une histoire''. Il décrivit, sans donner le nom ou livrer la nature des siens, l'histoire du membre de sa famille qui avait été tué. Un de ses skinwalkers. Amélie l'avait écouté avec calme, mais il ne remarqua pas du tout les émotions qui avaient traversées le visage de la jeune femme, car il ne l'avait pas du tout regardé alors qu'il racontait l'histoire. Puis, une fois qu'il eût terminé, il s'était levé et avait jeté avec colère son couteau dans le mur. Cela mit un minimum plus d'ambiance, mais ça avait été en quelque sorte une manière de se défouler.

Amélie lui avait alors demandé s'il était un loup-garou. À sa question, il ne donna aucune réaction. Il ne désirait pas livrer sa nature de la sorte. La jeune femme continua, s'enflammant dans son monologue de seconde en seconde. Elle affirmait ne pas savoir qui elle était, et que s'il détestait sa mère, ils étaient deux. Visiblement, la jeune femme ne la portait pas dans son coeur. La suite coupa l'herbe sous les pieds de Vincent. Sa mère était probablement morte et Amélie n'avait appris que ses activités de chasseuse après sa mort, dans ses journals intimes remplis d'immondices de détails de ses tortures. Elle ajouta qu'elle n'avait pas été là et qu'elle n'aurait jamais commis pareil crime. Elle ajouta que la type n'avait pas mérité un tel châtiment s'il n'avait rien fait. Elle mentionna que pour sa mère, tout ce qui n'était pas ''humain'' était un monstre. Rien d'étonnant ici. Beaucoup de chasseurs pensaient ainsi. Elle ajouta que si Vincent l'aurait tué avant, sa mère aurait peut-être réagis. Mais si elle serait encore de ce monde en ce moment, sa mère s'en serait fiché presque complètement. La jeune femme continua ainsi à déverser sa colère et termina sur une note sarcastique, comme quoi, elle se fichait éperdument de savoir qui il était.

Entretemps, il lui avait balancé un couteau sur le côté de la tête pour lui refaire une coupe de cheveux avec colère et lui avait clairement fait comprendre qu'il voulait savoir si elle savait qui il était ou non. En colère, Amélie lui fit comprendre qu'il pouvait la torturer de toutes les façons possible, voir la tuer, mais que cela ne changerait rien. Il tuerait probablement une innocente pour rien, et une personne qui ignorait totalement son identité.

Vincent avait écouté ses battements de coeur, et il savait qu'elle ne mentait pas. La jeune femme était certes un brin hystérique à cause de la panique qui commençait à la gagner lentement, mais en colère surtout. Toutefois, rien n'indiquait qu'elle savait qui il était.

Abattu, il baissa la tête et fixa le plancher avant de se détourner et de lui faire dos. Il avait appuyé l'une de ses mains sur le mur, se demandant quoi faire. Son but, avait été de la torturer afin de laisser un message sévère à sa mère et de la tuer. Hors, la cinglée était déjà morte et avait laissé derrière elle une chasseuse qui s'était visiblement rebellé contre les idéaux de sa mère.

Pour la première fois de sa vie, il pensa avoir affaire à une chasseuse qui n'en était pas complètement une. Une qui était ouverte aux créatures. Était-ce possible? Lorsqu'il avait évoqué le loup-garou, la jeune femme avait laissé entrevoir une profonde émotion, comme si elle le connaissait personnellement. Ce Liam, était-ce un de ses frères? Un autre membre de sa famille? Un... Ami?

Vincent se retourna vers elle, incertain. Mais il était curieux aussi. C'est pourquoi il respira un bon coup et retourna s'asseoir sur la petite table face à elle. Ce qu'elle lui répondrait lui ferait prendre une décision quant à ce qu'il déciderait de faire d'elle.

- Qui est Liam exactement? Ce loup-garou, est-ce un de tes frères? Un ami? Je vois mal comment une chasseuse peut avoir de l'affection pour une créature.

Le ton du skinwalker était désormais calme et posé, et il la fixait avec un regard sérieux. Il avait complètement abandonné sa posture agressive pour se présenter comme il est normalement. Imposant, un peu dangereux, mais civilisé de nature.
Sam 13 Fév - 21:21
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Avait-il la moindre idée du traumatisme qu’allait résulter de cette rencontre ? Il ricana quand la brunette l’insulta après qu’il ait souhaité la mort de sa tante… Qui était morte, d’ailleurs, c’était évidemment la raison pour laquelle la brunette avait perdu un peu de son sang-froid. Amélie allait probablement mourir et cette sensation était trop familière à la jeune femme d’à peine vingt-et-un an… Bien sûr, en tant que chasseresse, elle s’y attendait. Peu d’humains qui faisaient ce métier n’avaient pas suffisamment pensé à leur propre mort pour ne pas supplier d’être épargné au moment venu… Néanmoins, la sensation de l’adrénaline inutile perdue dans son corps et son cœur affolé n’en était pas adoucie. Mais c’était cette situation désespérée qui avait incitée la jeune chasseresse à déverser sa colère sur son bourreau qui, probablement, avait pu se régaler de l’effet certain qu’il avait eu sur elle. C’est l’idée de prononcer ses dernières paroles qui avaient fait sortir ses confessions enfouies sur une mère qui l’avait délaissée et dont elle n’avait pratiquement jamais parlé depuis son enfance, à part à quelques rares proches qui étaient… morts, ils étaient tous morts, en fait.

Calmée, elle termina son récit par une provocation, la note finale qui pourrait quelque peu lénifier ses muscles crispés par l’anticipation d’une mort imminente. Il pouvait la tuer maintenant, et, malgré toute sa rage et son amertume, elle fut soulagée de ne pas avoir été égorgée avant d’avoir pu terminer son monologue. D’une certaine façon, la créature qu’elle jugeait sans aucun scrupule qui avait voulu la terrifier et qui l’avait attaché, effrayée et prévoyait visiblement de la torturer lui avait aussi permis de se libérer d’une rancœur amère avant de mourir. Ce qui était déjà ça, en fait.

Amélie avait perdu son souffle dans ses dernières paroles. C’en fut presque agréable. Le silence qui avait suivi ses dires était si lourd et insondable qu’elle avait cru qu’il était simplement le dernier qui précéderait le coup fatal, peut-être amené plus rapidement par ses paroles haineuses… Et cette idée, en quelques sortes, provoquait inconsciemment à la brunette une étrange satisfaction qui se mêlait à la terreur que la créature lui inspirait. Là où certains se meurent dans un lit d’hôpital en prononçant une dernière déclaration d’amour rédemptrice, la jeune femme avait commencé par se libérer d’un sentiment qui la rongeait depuis qu’elle était petite. Alors finalement, il y avait sûrement de pires façons de mourir, non ?

Légèrement haletante, récupérant lentement une respiration douce et régulière, les yeux de la jeune femme quittèrent la table basse pour se poser sur son agresseur qui lui montrait désormais un autre visage. Il commença par s’appuyer sur le mur, les paroles de la jeune femme l’ayant peut-être touché. Les entrailles de la jeune femme se firent moins douloureuses, se décrispant légèrement, fait que la brunette regretta instantanément. Et si ce n’était qu’une supercherie ? Le décor qu’il avait planté autour d’eux, le nom qu’il s’était donné, le goût de vengeance qu’il cherchait à assouvir… Tout cela ne pouvait pas s’être envolé comme par magie, si ? Amélie n’était même pas sûre de savoir ce qui aurait pu l’en dissuader, ses paroles, très égoïstes, n’ayant pas eu pour but de le manipuler. Habituellement, elle aurait peut-être tenté, mais il l’avait mise dans une position de fragilité qui n’avait pu donner que l’expression sincère de ce qui la tourmentait.

La chasseresse se refusait à envisager que les émotions qui émanaient du brunet étaient réelles mais ne put empêcher cette lueur d’espoir de relâcher la tension qui la paralysait et obscurcissait son esprit. Toute la méfiance qu’elle possédait et qui résultait de la terreur encore bien présente de son cœur à peine légèrement calmé fut alors alliée d’une touche de curiosité qui l’empêcha de détourner son regard, attendant que son bourreau se retourne pour lui dévoiler son destin qui était toujours entre ses mains.

Il s’approcha alors, s’installant sur la petite table juste devant elle. Son rythme cardiaque repartit de plus belle et elle s’enfonça dans le canapé, bien qu’il ne montra plus aucun signe d’agressivité ou de sadisme apparent. Il allait la tuer, ou pas ?

Sa question la déstabilisa visiblement plus que s’il avait de nouveau blessé son visage désormais maculé de son propre sang, puisqu’il mentionna Liam. Elle resta là, sondant intensément cette nouvelle expression calme qu’il eut adoptée pour cette interrogation, y cherchant n’importe quel indice afin de découvrir ses pensées ou ses intentions et une quelconque porte de sortie. Ce n’est qu’après des instants où il lui semblait n’avoir entendu rien d’autres que ses propres réflexions rythmées par ses battements de cœur bruyant qu’elle se décida à répondre à son énigmatique interlocuteur.

« Avant qu’il ne… »

Commença-t-elle difficilement avant que sa voix ne se brise. Fronçant brièvement les sourcils, la jeune femme baissa les yeux, désormais peut-être plus déconfite par ses propres mots que par la menace qui planait toujours au-dessus d’elle.

« Avant qu’il ne tue ma tante ? »

Demanda-t-elle avec une amertume non dissimulée en revenant aux yeux océans du brunet. Son amertume n’était pourtant pas dirigée vers lui, cette fois, mais plutôt vers la personne qu’il avait mentionné et à qui elle avait tenu avant qu’il n’assassine la personne qui partageait son toit et son sang. Néanmoins, Amélie se doutait, ayant retrouvée sa lucidité, que ce n’était pas le sort de Liam qui l’intéressait mais le sentiment qui l’avait animé malgré son métier et lui, sa condition.

« Pourquoi ? »

Il venait de lui dire qu’il voyait mal comment une chasseresse pouvait ressentir de l’affection pour une créature et ce fut donc cette question qui adoucit un peu plus la jeune femme. N’avait-il donc rencontré que des chasseurs semblables à sa génitrice ?

« Ca doit être plus simple, non ? »

Demanda-t-elle rapidement, le coupant peut-être, détournant son visage. Cette confession-là, à la différence de l’autre, découlait sûrement de l’espoir qu’il la libère et qui devenait de plus en plus palpable au grand dam de la jeune chasseresse… Mais elle n’en était pas moins sincère.

« De se dire que toutes les créatures sont des monstres et méritent de mourir. »

Lâcha-t-elle pensive, reportant son attention sur… le plafond. La personne en face d’elle l’avait attachée et traumatisée et, à dire vrai, toujours ligotée et sentant toujours cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête, elle n’était pas vraiment très disposée à ouvrir son cœur. En fait, elle ne partageait désormais son point de vue que dans l’espoir de grappiller quelques jours de plus parmi les vivants.

« J’ai jamais compris. »

Conclut-elle sincèrement, presque amusée, cette idée étant pour elle d’une simplicité déconcertante et digne de débiles mentaux ou de personnes aveuglées par leur soif de vengeance et de sang.

« J’ai croisé beaucoup d’humains toute ma vie qui sont tellement plus monstrueux que certaines créatures que j’ai rencontré dans cette ville. Et en même temps, j’ai réalisé que je connaissais depuis longtemps des ‘’monstres’’ qui ne me feraient jamais de mal. Peut-être que le fait que ce que je ressens pour ma mère obscurcisse mon jugement, mais… »

Et elle se redressa, les poignets dans son dos meurtris sous la pression et les mouvements qu’elle leur avait infligés pour faire céder ses liens tenaces, les pupilles chocolats de la chasseresse dénuées de crainte dans celles de la créature dont elle ignorait toujours la nature et le prénom.

« Mais j’ai réalisé que si je devais choisir aujourd’hui, je tuerai un chasseur comme ma mère s’il s’en prenait à quelqu’un à qui je tiens, et ce, même s’il est voué au Purgatoire. »

Les battements de son cœur s’étaient calmés, retrouvant une course presque normale. Il n’aurait pu détecter aucun mensonge dans ce son régulier ou dans ses yeux qui soutenaient volontairement les siens sans fléchir.

Mais là, elle en eut marre. Simplement. Cette sensibilité ne lui ressemblait pas et l’idée de parler philosophie avec quelqu’un qui avait décoré sa maison dans un sadisme malsain lui tapait énormément sur les nerfs, maintenant que son instinct de survie ne semblait plus altérer ses sens. Il la perturbait et elle haïssait ça, sa réaction alliant traumatisme et thérapie dans un dosage qui la rendait bien plus confuse qu’elle ne s’autorisait à laisser paraitre derrière le masque insolant qu’elle arborait comme défense depuis sa plus tendre enfance.

« Je suppose que c’est plus facile pour tout le monde, pas vrai ? Les chasseurs veulent tuer toutes les créatures parce que les créatures veulent tuer tous les humains. C’est peut-être vrai pour toi mais rien que dans cette pièce, il y a au moins une exception. Je ne crois pas que le sang qui coule dans nos veines détermine qui nous sommes. »

Finit-elle en haussant les épaules, ses yeux roulant à nouveau pour se reposer sur un coin de la pièce dans une lassitude qui, évidemment, était exagérée. Son rythme cardiaque s’était certes apaisé et sa vitesse pouvant être prise pour un résidu de l’émotion qui l’avait envahi, même si la jeune femme redoutait toujours les obscures intentions de son interlocuteur. Néanmoins, Amélie s’était à nouveau parée de sa force habituelle, mélange de mordant et de témérité exacerbée par sa peur qui, d’ailleurs, flottait probablement dans l’air.

« Certaines personnes essayent de survivre sans faire de mal à personne et en protégeant les personnes qui leur sont chers. Et d’autres entrent par effraction chez les gens pour les attacher, les torturer et les tuer. »

Dit-elle en haussant doucement les épaules, lui offrant un sourire amusé évanescent, sans la provocation venimeuse qui avait pu se glisser dans sa voix quelques minutes plus tôt. Son orgueil lui empêchait de lui redemander de la détacher, et pourtant, elle savait qu’il devrait faire un choix bientôt. La laisser vivre ou la tuer. La transformer, peut-être, s’il était un vampire, un loup-garou, ou une autre sorte de créatures qui agrandissent leurs rangs de la sorte. Quel que soit l’issue de la conversation, le lendemain serait très différent de ce qu’elle avait pu imaginer en allant se coucher.

« Tu vas me tuer ? »

Et son cœur repartit en vrille tandis qu’elle l’interrogea du regard, tentant de rester neutre. Et dire qu’elle dormait paisiblement, presque une heure auparavant…
Mar 23 Fév - 18:58
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Vincent était désormais assis face à elle. Il était calme, posé et parfaitement sérieux. Cette jeune femme était étrange, passant d’un état calme à hystérique, puis provocatrice avant de presque pleurer. C’était tout bonnement impensable que Vincent la tue. C’est ce qu’il voulait au départ, mais tout le tableau s’éclaircissant de minutes en minutes, il savait que ça ne changerait rien. Ça ferait de lui un simple meurtrier et il ne voulait pas avoir le sang de cette belle créature sur les doigts. Il n’aimait pas les humains… mais c’était un mensonge. Après tout, il protégeait Xiél en vivant sous son toit à son insu. Il avait fait déguerpir cette folle de Abigaëlle.

Plantant ses yeux dans ceux de la jeune femme face à lui, il posa sa question. Sa voix calme se répercutant dans le silence troublé que par la respiration quasi haletante de peur de la jeune femme. Le silence resta de longues secondes avant qu’elle ne parle. Il ne l’interrompit pas une seule fois, écoutant chacune de ses paroles et ne réagissant pas immédiatement à ses questions et quelques petites provocations. Lorsqu’elle eût terminé avec sa dernière question, Vincent la gratifia d’un demi-sourire. Elle avait du nerfs, elle était charmante et n’avait pas froid aux yeux. Très intéressant.

- Tu ne veux pas me parler de lui? Pourtant, si tu le fais, je pourrais prendre une décision là tout de suite. Je veux comprendre qui tu es par rapport à ta mère. Qui est Liam pour toi?

Vincent répétait sa question différemment pour la pousser à parler. C’était peut-être indiscret, mais c’est ce qui le ferait décider de si elle méritait la mort ou non. Faisant ensuite un lien avec certaines de ses paroles, le skinwalker enchaina :

- Tu te considères capable de tuer les tiens pour protéger l’un des nôtres? Pourquoi? Pourquoi n’es-tu… pas comme les autres? Ce serait tellement plus simple, dit-il en baissant progressivement le ton et en se levant tout en évitant autant qu’elle de la regarder.

Le jeune homme se leva et retourna faire face au mur. Cette jeune femme ne lui donnait pas le choix facile. Elle pourrait être tué si aisément, mais en même temps…

- Les chasseurs nous tuent parce qu’ils nous punissent d’essayer de survivre!, dit-il en se retournant brusquement. Vous autres ne comprenez rien! Pour vous, tout se résume à tuer pour éviter d’être tué. Certes. Mais nous tuons que parce que nous en avons de besoin. Sans un cœur, certaines créatures dépérissent bien vite et trouvent la mort. Nous ne sommes pas des abominations… Nous sommes l’évolution de l’Homme. Sinon, pourquoi foulons-nous cette terre?

Vincent se rapprocha d’elle en plissant les yeux. Ses traits se tendirent de colère.

- Tu ne sais pas ce que ça fait de devoir survivre en protégeant les siens. Donner sa vie pour autrui. Tu ne connais rien. Tu n’es qu’une humaine.

Le jeune homme réfléchissait encore à la question de la jeune femme. La tuerait-il?

- Cela dépend. Aimes-tu assez les créatures pour rejoindre nos rangs, comme ton Liam ou souhaites-tu rester avec ces salauds qui prennent gratuitement la vie d’autrui à cause qu’ils sont différents de vous tout simplement?, demanda-t-il avec une profonde colère mélangée à de la douleur.
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