IV. 05 La prière de sang (TERMINÉ)

Mary venait d'entrer dans l'église de son quartier, elle revenait de plus en plus prier ces derniers temps, enfin disons que depuis le non-retour d'Ariel, elle en avait plus le temps, et le besoin aussi. Elle était accroupit sur le prie-dieu dans une allée de l'église, et la jeune femme n'avait pas vu le temps passé. Et trés vite l'église fut vide, le ciel s'était assombrit et même le prêtre avait quitté les lieux pour rentrer dans sa demeure. Mary était resté seule avec sa prière, et la présence de Dieu. Elle avait mis pleine de choses, et de monde dans ses prières, pensant aux uns et aux autres, à tout ceux qui l'avaient aidé, qu'elle avait aidé, à tous ceux qu'elle aimait, à tout ceux qu'elle ne connaissait même pas. Alors qu'elle était plongée dans sa prière, un étrange bruit se fit entendre, elle n'y prit pas attention, puis un étrange cliquetis sur le sol se fit entendre. Mary fronça les sourcils et ouvrit les yeux, soudain elle sentit un danger. Mary se redressa et se retourna vivement, derrière elle se trouvait un chien.

Il avait les babines retroussées et grognait, elle n'aimait pas les chiens depuis que l'un d'eux l'avait agressée, justement dans une église d'ailleurs. Est-ce un signe de Dieu qu'elle ne devait plus remettre les pieds dans ce genre d'endroit. Mary était figée et fixait le chien d'un regard apeuré et triste. Elle su au fond que ce n'était pas une chien ordinaire, que c'était sans un porteur de peau, comme Emmy. Enfin non pas comme elle. La jeune femme ne savait pas ce qu'elle devait faire ou dire pour calmer le chien.
"Je ne te veux pas de mal.... Je sais ce que tu es! Tu es ... porteur-de-peau. J'en connais des comme toi!" fit-elle pour essayer de le raisonner, puis elle commença à reculer dans l'allée entre deux rangs de sièges où elle se retrouve pour retrouver le couloir où elle pourrait retourner vers la porte en courant, en espérant qu'elle pourrait courir jusque là, sans se faire mordre. Elle continuer de fixer le chien, en essayant de se rappeler de la configuration des lieux. Et allait au plus vite à la sortie.

Mary regardait le chien devant elle, elle n'aimait pas beaucoup ces créatures, elle les craignait beaucoup, même des chiens ordinaires, elle en avait peur. Il faut rappeler que la jeune femme a été attaqué par plusieurs porteurs de peau, c'est même le troisième. Elle ne savait pas quoi faire, alors qu'il grognait, elle essaya de lui parler de le calmer, mais sans succès. Mary recula de quelques pas, puis mu par un instinct de survie, elle se mit à courir dans une allée entre deux sièges, malheureusement le chien arriva avant elle, et se plaça entre la jeune femme et la sortie. Elle fit demi-tour, et se rua dans la confessionnal sans même faire attention que la créature était vraiment derrière elle, et avait bien faillit lui attraper la cheville. Elle parvint à entrer dans la coin en bois et referma la porte derrière à temps. Elle soupira de soulagement, et se laissa tomber le long de la porte en pleurant de peur, et de soulagement.

Elle sentit les coups donnés dans la porte par le chien, il fit trembler le bois, et il émit même des craquements, mais il tint bon, de même que ses coups de griffes ne transpercèrent pas le bois. Mary ne savait du tout combien de temps cela allait tenir. Elle devait bien faire quelque chose pour se sortir de cette situation. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire? Elle n'avait rien pour se défendre, de toute façon, elle pourrait pas faire grand chose contre la créature. La jeune femme pourrait toujours appeler Castiel, mais il ne venait que rarement la voir ces derniers temps. Elle avait de plus en plus peur de le perdre. Elle devait se débrouiller toute seule, car comme une idiotie, elle n'avait pas prit son portable, et ne pouvait donc pas appeler Emmy pour qu'elle vienne l'aider.
"Je ... m'appelle Mary" fit-elle assez fort pour couvrir les jappements de la créature. "Je...  sais ce que vous êtes. N'y a-t-il pas autre chose... à faire... pour ... enfin vus savez. J'ai une amie comme vous.... et elle ne mange pas les gens..." fit Mary toute tremblante derrière la porte. Elle se demanda d'ailleurs comme Emmy faisait pour se nourrir, est-ce que c'était vraiment obligé de prendre le cœur d'un humain, celui d'un vache ou un autre animal ne pourrait-il pas suffire. La jeune femme n'en savait rien, et se dit qu'elle devrait peut-être se renseigner. Peut-être qu'elle pourrait aider des créatures... à vivre mieux avec les humains.

Mary se trouvait de l'autre côté de la porte du confessionnal, elle se savait à l’abri, mais pas forcément pour trés longtemps, si la créature décidait vraiment de la manger. Elle avait l'espoir que quelqu'un vienne, mais si quiconque d'autre venait, c'est lui qui se ferait manger, et Mary ne voulait pas que cela arrive. Il eut un moment de silence, et la jeune femme se demanda si il était partit, quand elle entendit du brui de l'autre côté de la porte, puis une forma humaine se glissa de l'autre côté, c'était là où devait se trouver le prêtre en temps normal. Mary s'était confessé plusieurs fois, mais pas depuis qu'elle était tombé amoureuse de Castiel, et se dit que c'est ce qu'elle devrait faire. Sauf qu'elle n'arrivait pas l'exprimer, l'ange n'était plus si présent à ses côtés, elle avait peur de parler et se poser des questions sur leur relation étrange. Elle avait peur de comprendre qu'il l'avait abandonné.

Une voix s’éleva de l'autre côté de la petite grille, et il lui demanda qui était comme lui, et qui ne mangeait pas les gens. Il lui avoua ne pas savoir comment se nourri autrement, et Mary avait presque l'impression d'entendre une forme de tristesse dans cette constatation, mais il était triste pour qui? Pour lui-même qui ne savait rien d'autres? Pour les autres qu'ils étaient obligé de tuer et de faire souffrir? Mary soupira et leva la tête vers la grille, elle ne pouvait pas voir l'homme de l’autre côté, juste une silhouette sombre, et peut-être un peu affaibli par la faim. Pour Mary, c'était impossible de vivre comme ça, en tuant les autres pour survivre, il n'avait aucune chance d'être heureux, si il continuait de vivre ainsi, pas sans abandonné de nombreuses choses sur son passage.

"Elle s'appelle Emmy, la première fois que je l'ai rencontré, elle a évité que je sois la victime d'une escroquerie. Nous avons partagé des bons moments..." dit Mary en repensant à la fois où elles étaient allées danser, c'était une première pour Mary, mais elle avait eu de bons moments. La jeune femme lui avait même parler de Castiel. "Elle ne m'avait pas parlé de son secret, je l'ai apprit plus tard, quand elle a été gravement blessé, j'ai fait de mon mieux pour lui venir en aide. Je .... suis ... trouver que vous soyez obligé de vous nourrir de cœur humain, est une chose effroyablement triste. Vous ne pouvez pas être heureux de cette façon." ajouta Mary, elle ne savait pas si c'était le cas où non, mais prendre des vies... avoir ce pouvoir, c'était ça le vrai Mal. Et être obligé de le faire pour vivre soi-même était encore plus triste.

Mary se trouvait de l'autre côté du confessionnal, elle s'attendait à tout, sauf à ce que l'homme de l'autre côté allait lui confier. Qu'il était le créateur d'Emmy, la jeune femme mit un moment à comprendre ce que cela signifiait, elle n'était pas familier des termes employé dans le Surnaturel, mais elle finit par comprendre que le porteur de peau de l'autre côté avait transformé Emmy, et l'avait fait devenir comme lui. La jeune femme hésita entre se mettre en colère, et avoir de la pitié pour eux deux. Cela ne devait sans doute pas être facile d'être transformé, ni d'être celui qui transforme. Emmy n'avait jamais parlé de lui à Mary, et elle hésita à lui faire part de cette information, de peur qu'il pense qu'elle avait menti sur son amitié avec Emmy.

Il lui avoua ne pas être triste d'être comme ça, il était né en porteur de peau, et il n'avait jamais rien connu d'autre, cela expliquait peut-être pourquoi, il n'avait aucun atome crochu avec les êtres humains, qu'il ne se sentait pas proche d'eux. Pourtant une part de lui, les considérait quand même, sinon il ne pourrait pas leur parler, et verrait en eux que de la nourriture. Il lui demanda alors si elle ne trouvait pas ça triste d'être une simple humaine banale. Elle se trouvait toujours dans le confessionnal, même si Vincent, comme il s'était nommé, lui avait assuré qu'il ne lui ferait pas de mal, au nom de son amitié avec Emmy, la jeune femme refusait toutefois de sortir. Mary ne savait pas du tout quoi répondre à cette question. Non, elle ne trouvait pas cela triste, si elle ne l'avait pas été, jamais Ariel n'aurait pu venir en elle, jamais elle n'aurait pu rencontrer Castiel. Non, elle était heureuse d'être humaine.

"Je suis heureuse d'être comme je suis. Je .... préfère mourir que de tuer quelqu'un, je ne pourrais pas le supporter. " fit Mary. Elle sentait les larmes montaient dans ses yeux, elle pleurait pour cet homme, qui n'avait eu que de la violence dans sa vie, que la tuerie pour survivre, que la mort. Elle n'avait pas envie de miner le moral de cet homme, c'est peut-être pour ça qu'elle ne rien de plus. Mais pour elle, à chaque fois qu'il avait prit une vie, il avait forcément entaché son âme, d'une culpabilité, d'une souffrance, et même si il ne la ressentait pas directement. Pour continuer d'exister, il avait dû abandonné de nombreuses choses pour continuer d'avancer en portant cette culpabilité. Mary voyait les choses comme ça, derrière soi, on porte un sac, un sac qu'on remplit de toutes les émotions que l'on vit. Mais la haine, la souffrance, la colère sont si lourde à porter que pour continuer d'avancer en trainant son sac, on est obligé de laisser des souvenirs, des émotions sur le bord de la route. Et elle était sûre que Vincent avait dû laisser de nombreuses choses. Vincent changea de sujet, ce qui évita à Mary d'en dire plus, et il demanda ce qu'elle faisait ici, à une heure aussi tard.

"Je suis venue prier." fit Mary toujours derrière la porte du confessionnal, elle n'avait pas assez confiance en lui pour sortir. Cela pouvait être une ruse pour ensuite la dévorer. Elle n'était pas trés sûre de comment les choses se passaient avec les porteurs de peau, pour avoir été attaqué pour la troisième fois par une de ces créatures, elle ne voulait pas prendre de risques. Mary ne précisa pas non plus pourquoi, elle était venue prier, elle voulait juste s'assurer que Dieu veille sur tout le monde. Soudain, une pensé effroyable lui traversa l'esprit, est-ce Dieu veille sur les créatures comme Vincent, où est-ce qu'il avait un autre Dieu à eux ? Qui veillait sur les créatures. Dieu était censé être le créature de tout, mais avait-il prévu les créatures, comme il avait prévu les démons? Avait-il une force avec qui se tourner pour être rassurer.
"Est-ce que vous priez?" demanda Mary d'une petite voix, en se levant pour poser sa main sur la porte, comme si elle la posait sur Vincent pour le réconforter. Elle leva alors le verrou doucement et la poussa pour qu'elle s'ouvre, mais elle ne quitta pas les lieux malgré tout.

Mary n'avait pas du tout envie de devenir surhumaine, cela la placerait dans une position qu'elle ne trouvait franchement pas avantageuse, le fait de pouvoir avoir une force humaine, à quoi cela servait-il vraiment, le fait d'être plus endurant, que cela apportait-il dans la vie courante. Le fait d'être plus rapide serait-il une bonne chose, la jeune femme ne voyait pas en quoi, tout comme le fait d'être plus agile, où d'avoir les sens plus aiguisés, que pourrait-elle en faire dans sa vie de tous les jours. Elle ouvrit la bouche pour rétorquer tout cela à la créature, puis elle se dit que c'était sans doute inutile, il ne changerait pas d'avis et elle non plus, épiloguer sur le sujet pendant des heures, ne changerait rien à leurs vies. Pourtant, elle avait envie que le jeune homme voit les choses autrement, il y avait sans doute des humains qui lui étaient chers, qui lui était importants. Si ce n'était pas le cas, alors ce serait vraiment trop affreux pour lui. Elle eut un peu pitié de lui et de sa façon de voir le monde, qui était trés ... obtus. Lui et les autres.  Les créatures fortes et les humains faibles. Il n'avait pas la moindre idée à quel point la volonté humaine était puissante, à quel point l'esprit humain était fort. Elle avait apprit tout cela grâce à Ariel. Peut-être qu'il devrait rencontrer l'ange.

Il avoua ne pas prier et ne pas croire en Dieu, il doutait de son existence, cela donna une raison de plus à Mary de vouloir que Vincent rencontre Ariel, elle saurait le convaincre que sa façon de vivre était futile. Oui Ariel trouverait bien plus les moins pour le convaincre, car elle pourrait voir les choses sous un autre point de vue, et elle aurait plus de force pour exposer son point de vue. Celui de Mary, serait toujours celui d'une faible humaine, aux yeux du porteur de peau. Soudain la porte de l'église s'ouvrit, et Mary toujours dans le confessionnal, osa à peine sortir. Elle se leva pour voir un prêtre s'approchait d'elle. Mary ne pouvait pas laisser cet homme se faire tuer. La jeune femme continuer d'avancer de plus en plus vite pour se mettre entre Vincent et le prêtre.
"Bonjour, mon père. Tout va bien, vous devriez partir" fit-elle rapidement en poussant presque le prêtre pour qu'il quitte les lieux au plus vite. Elle le regardait d'être un peu désespéré, puis elle se tourna vers le porteur de peau, et essaya de croiser son regard pour le supplier de ne rien faire.
"Ne faites rien!" supplia-t-elle en fixant le porteur de peau du regard, espérant que le prêtre comprendrait et quitterait l'église, car si Vincent se transformer pour l'attaquer, elle ne pourrait pas faire grand chose contre lui. Elle n'avait que des mots pour les convaincre, l'un de partir, l'autre de ne pas attaquer.

Mary ne comprenait pas ce qui était entrain de se passer, elle s’était mis entre le porteur-de-peau et le prêtre, mais elle ne savait pas du tout, si elle aurait suffisamment de force pour arrêter la créature, mais ce ne serait sans doute pas le cas, tout comme elle ne pourrait pas l’arrêter avec de simples mots. Elle hésita à s’enfuir pour aller chercher de l’aide, mais que se passerait-il alors ? Le prêtre serait sans doute dévorer, et en arrivant avec des renforts, police ou chasseurs, la créature se ferait à son tour tuer. Et alors la jeune femme n’aurait sauvé personne.  Soudain la créature se mit à haleter, à grogner, c’était un son étrange, qui paralysa la jeune femme, c’était un chien qui grognait, mais cela sortait de la bouche d’un homme, et c’était vraiment étrange. Elle se mit à trembler et Mary vit la créature, Vincent se ruait sur le prêtre, Mary tendit la main pour le retenir, mais elle se saisit que du vent. Et il était déjà allongé sur le corps de sa pauvre victime.

Mary se mit à crier, continuant de supplier le jeune homme de ne pas le tuer, et le prêtre était entrain de crier au démon, et au Satan, la jeune femme se dit que ce n’était sans doute pas une bonne idée. Elle n’arrêtait pas ses efforts, mais elle avait encore trop peur d’approcher pour l’attraper, ou même simplement saisir sa chemise. Mary avait peur qu’il décide de se transformer en chien, là elle ne serait plus capable de garder son calme, et elle se mettrait à crier en sortant de l’église. Mary n’avait pas un bon point de vue, elle ne voyait pas ce qu’il était entrain de faire sur la poitrine du prêtre, mais sans doute pas pour lui faire un massage cardiaque, et le sauver, se serait sans doute le contraire. La jeune femme continuait de lui dire d’arrêter, et ne se rendait pas compte des bruits qu’elle faisait. Mary croisa soudain le regard de Vincent, et tout sembla s’arrêter, il n’y avait plus aucun bruit, et tout était calme.

Le jeune homme lâcha le prêtre, et sembla se relever avec difficulté, il s’avança vers Mary, et la jeune femme continua de le regarder sans savoir si elle était en danger ou pas. Il s’arrêta prés d’elle, et dans un étrange bruit,   comme si il était entrain d’haleter. Puis dans un étrange grognement, et un murmure, il s’excusa avant de s’enfuir, et de disparaitre précipitamment. Mary se précipita vers le prêtre pour lui venir en aide, heureusement les blessures étaient superficielles. La jeune femme appela les secours et l’homme de Dieu fut envoyé à l’hôpital. Mary fut de son mieux pour décrire la scène, mais évita de décrire la créature, il avait renoncé à son attaque, et elle voulait tout de même lui donner une chance, en espérant qu’il n’avait pas tué une autre personne au coin de la rue.