IV.05 I know you want me [feat Proserpine]

Proserpine... La première fois que Andras l’a vu, il sut d’emblée qu’elle était spéciale. Il ne croit pas à l’amour, à cette thérorie du coup foudre, toutes ses conneries humaines. Il n’est pas comme ça. Pourtant la première nuit passée ensemble fut plus que torride, il sentait entre eux quelque chose, de puissant, d’alchimique. Un plaisir intense, tendit que sensation d’ivresse lui brouillait toutes ses pensées. Il avait conscience qu’il ne fallait pas tomber dans ce piège, s’il voulait des relations éphémères, ce n’était pas pour rien. Il n’avait pas vraiment envie de finir comme Phénix, de s’enfermer dans un type de relation uni partenaire, avec tout les principes de fidélité que cela implique. Mais rien ne les empêchaient de recoucher ensemble, ce n’était rien plus que du sexe, une union libre où chacun peut assouvir ses envies quand il le souhaite. Après tout, ils sont tous les deux des démons avec beaucoup d’années derrière eux, avec assez d’expérience et étant assez mature pour gérer ce type de relation. Du moins, c’est ce qu’il avait espéré. Mais la rousse ne semblait pas de cet avis, mettant un terme à cette relation après leur premier nuit ensemble.

Quel dommage, alors qu’ils sont pourtant faits pour s’entendre, ayant tous les deux ce grain de folie, ce gout pour la torture. Oui, elle ne pourrait pas lui résister bien longtemps, car il savait au fond qu’elle avait toujours envie de lui, qu’elle avait besoin de lui. Alors, il essaie de se montrer aux petits soins avec elle, lui ramenant des âmes, prenant plaisir à torturer devant elle, pour elle des innocents. C’est tellement excitant et puis il aime manipuler les gens, les piéger pour le compte de Proserpine, cela l’amuse beaucoup. Il veut lui donner l’impression qu’il serait là pour elle, exauçant tous ses désirs. Et sa motivation n’avait pas faibli, comme aujourd’hui où il était bien décidé à repasser à l’attaque. Chaque fois qu’il réussissait à convaincre une personne de faire un contrat, il lui indiquait la marche à suivre et contactait ensuite Proserpine pour l’en informer.

Ce matin on sonna à la porte de son appartement, c’était son voisin de palier. Un homme divorcé avec trois momes à la charge, il paraissait souvent fatigué, il y avait de quoi, il savait aussi qu’il avait de gros problèmes d’argent. Un jour, alors qu’il l’avait surpris en train de pleurer sur le pas de sa porte, il s’était approché de lui et lui avait dit qu’il connaissait un bon moyen de résoudre tous ses problèmes. De l’argent ? Il pourrait en avoir à profusion. Tout ce qu’il fallait faire, c’est un pacte et pendant dix ans, il vivrait la vie qu’il a toujours voulu vivre. L’homme ne l’avait au départ pas du tout crue, mais il voyait dans son regard qu’il était désespéré, prêt à accepter n’importe quoi pour ce sortir de cette impasse. C’est pour cette raison qu’il était là aujourd’hui. En vrai faux compatissant, Andras lui expliqua la marche à suivre pour effectuer ce pacte. Une fois l’homme parti, il composa le numéro de Proserpine sur son portable.

«Hello, J’ai un nouveau client pour toi ma belle.».

Dans la journée il déposa un présent dans son appartement, une belle robe de couleur rouge. Il savait que la démone prenait soin de son apparence et aimait se sentir belle, il espérait ainsi la combler dans ce domaine. Avec cela, il lui avait laissé une petite carte, lui donnant l’adresse d’un restaurant chic et l’heure où il serait, en espérant l’y voir là-bas. Il prit réservation pour deux et lorsque la nuit tomba s’y rendit. Il avait enfilé une tenue classe, simple. Il enfila un pantalon de couleur noire, puis pour être assorti avec sa belle, une chemise d’un beau rouge sombre, assortit d’une veste noire. C’était son petit clin d’oeil pour lui démontrer comment ils étaient bien assorti tous les deux et pas qu’au niveau vestimentaire. Est-ce qu’il en faisait trop ? Peu être oui, il faut dire qu’il ne faisait jamais rien à moitié, tout pouvait vite prendre une dimension disproportionnée avec lui. Confortablement installé à sa table, il ne restait plus maintenant qu’à voir si elle allait ou non venir... Il savait que Proserpine aimait aussi faire la fête, si elle le voulait, il pourrait lui proposer d’aller faire un peu la fête ensuite, aller dans un bar pour continuer la soirée et espérant la finir avec elle.

[HRP : Désolé pour ce retard ^^' ]

Proserpine ne fut pas longue à arriver, à peine fut-elle entrée qu’il l’avait remarqué, ne ce fait-ce par le son de ses escarpins sur le sol, l’odeur de soufre confirma qu’elle était bien la personne qu’il attendait. Il se leva poliment à son arrivée, lui souriant. Il ne se priva pas pour la regarder, le serveur en faisait de même, en bavant presque, manquant de trébucher sur son décolleté. Il l’observa amusé, il était pitoyable, vraiment. Mais il faut dire que Proserpine était magnifique, comme à son habitude. Néanmoins cette robe mettait ses formes en valeur, tandis que le rouge réveillait l’éclat de sa chevelure de feu. Le rouge était une si belle couleur après tout, couleur de la passion, du sang, une couleur sombre pour lui qui sied bien à des démons. Avec galanterie il lui tira la chaise pour qu’elle puisse s’asseoir et s’assit à son tour. Il avait pris le soin de commander une bouteille de vin avant qu’il arrive et commença à lui remplir un verre tout en l’écoutant, un sourire aux lèvres.

«Merci. Tu es sublime toi aussi.» Lui dit-il la regardant droit dans les yeux.

«Je suis ravi de voir que mes baisers te plaisent, mais tu sais j’ai bien d’autres talents.». Ajouta-t-il un sourire en coin.

Talents dont elles étaient bien connaissance, après la nuit qu’ils avaient passée elle ne pouvait l’ignorer. Alors pourquoi cette distance? Pourquoi ce refuser un tel plaisir? Par fierté? Par envie d’indépendance, de liberté? Même encore aujourd’hui cela reste incompréhensible, elle est une vraie énigme à elle toute seule d’ailleurs sur bien des points. Au moins arrive t’il à comprendre ses gouts, il a très vite compris les deux passions de Proserpine, les âmes et entretenir sa beauté. Voilà pourquoi il s’était mis à son service pour lui rapporter des âmes. C’était assez marrant après tout comme travail, il était comme un génie ou du moins un entremetteur qui promettait à de pauvres loques de combler leur manque. Il était étonné parfois de la facilité qu’ont certaines personnes à vendre leurs âmes pour presque rien, la richesse, la beauté, la jalousie et j’en passe, que des futilités. Et pour quoi? Pour seulement 10 petites années... Si seulement ils savaient, non s’ils se rendaient compte, parce qu’ils le savent bien, de ce qui les attend ensuite, ils y réfléchiraient à deux fois avant de passer un pacte. Mais bon, la bêtise humaine, ça fait marcher le business comme on dit, cela ravie Proserpine et donc lui. En un sens c’est comme le principe de la chaine alimentaire, c’est l’ordre naturel des choses.

Il lui tendit le verre qu’il venait de lui servir avant de s’en servir un aussi.

«Et la soirée est loin d’être terminée.»

Là c’était un clin à ce qu’il cherchait à avoir depuis des mois, il se devait de mettre les pieds dans le plat en lui en parlant. C’était un peu le but de tout ça après tout. Il sentait les regards sur eux, mais cela ne les dérangeait pas bien au contraire. Ils étaient tout les deux très beaux, surtout habillés ainsi de manière parfaitement coordonnés. Il but une gorgée tout en contemplant la vue magnifique qu’offrait leur position. Le restaurant situé en hauteur, offrait une vue sublime sur toute la ville, encore plus belle de nuit. Il tourna le regard de nouveau vers Proserpine, l’a regardant de nouveau dans les yeux.