V.03. You're not alone, I hope you remember that.

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La journée avait été annoncée comme très agréable pour mister Fiedler. Tout commençait par un rendez très important aux alentours de dix heures. Une connaissance d'Alix lui avait trouvé un poste à pourvoir dans une des écoles d'Huntfield suite au départ d'une institutrice dont la grossesse exigeait un arrêt anticipé de son poste. Bien qu'il n'était pas dans le besoin, Paul espérait décroché cet emploi pour retrouver une certaine stabilité dans sa vie. Et malgré un peu de stress palpable tout se passa parfaitement bien pour notre ami qui reçut, par le proviseur, une invitation à revenir dès le début de la semaine d'après pour signer son futur contrat, rencontrer la femme qu'il allait remplacé et les enfants qu'il allait avoir à sa charge.

Autant dire que lorsque midi sonna, Paul rayonnait bien plus que le soleil qui était au beau fixe dans le ciel. Il rejoignit d'ailleurs Alix au restaurant pour lui annoncer la nouvelle et ils passèrent un agréable déjeuner sans même parler une seule fois de tous les problèmes que pouvait leur causer le monde surnaturel. Le chasseur était vraiment heureux de cette journée qui pour une fois conservait un axe de normalité. Il avait l'impression d'être un monsieur tout le monde et ça n'avait pas de prix.

Il quitta Alix à la sortie du restaurant, elle avait d'autres obligations pour l'après midi. Lui n'avait rien d'urgent à faire avant la soirée qu'il avait prévu de passer avec celui qu'il considérait comme son petit frère. Du coup, il décida de flâner un peu et de profiter du beau temps qui faisait son retour dans le pays. Il longea alors une artère commerçante, hésita devant quelques vitrines. Puis il s'aventura dans le petit square où les promeneurs étaient déjà au rendez vous. Les heures filèrent rapidement jusqu'à ce qu'il se dise qu'il était grand temps pour lui de rentrer pour avoir le temps de se détendre et de se préparer pour la soirée. Seulement, le côté idyllique de cette journée était sur le point de s'interrompre brusquement.

Cherchant à ouvrir la portière de sa voiture de location, Paul ne prit pas garde à la personne qui arrivait avec rage vers lui. D'un geste violent, l'individu l'obligea à se retourner vers lui et sans comprendre ce qu'il se passait, Paul reçut une droite douloureuse dans la figure et se rétama sur la route. Déstabilisé par cette attaque surprise, il lui fallut du temps pour s'en remettre. Du sang commença à couler de son nez. Et là il le reconnut. Il s'agissait d'une vieille connaissance qu'il avait dans les environs d'Huntfield. Un chasseur d'une cinquantaine d'année plutôt baraqué. La colère était lisible dans ses yeux et on voyait très bien qu'il ne manquait que peu de choses pour qu'il décidé de tuer Paul sur place.

Tu te rappelles de moi espèce d'enfoiré !!! Hurla-t-il à l'adresse de Paul avant de lui asséner un coup de pied que ce dernier eut du mal à accuser.

Bordel... Mais… Arrête ! Supplia notre ami.

Arrêter ! C'est que ma femme n'arrêtait pas de te dire avant que tu décides de la tuer froidement.

Effrayé par ce qu'il venait d'entendre, Paul accusa de nouveau coups dans l'abdomen et les jambes tandis que plusieurs passants s'arrêtèrent pour observer la scène. Voyant qu'il se donnait en spectacle, l'homme cessa son agression et saisit sa victime par le col avant de lui glisser sur un ton emplit de noirceur.

Tu as fait l'erreur de me croire mort. Et crois moi, personnellement je ne ferais pas la même erreur. On est loin d'avoir fini tous les deux. On se reverra !

Le poussant fortement, l'homme quitta rapidement les lieux. Sous le choc mais sachant qu'il était encore la bête de foire des environs, mister Fiedler s'empressa de monter dans son véhicule et de prendre la fuite pour retourner chez lui. C'est là bas qu'il se terra pour panser ses plaies. Des plaies physiques qui furent soignées avec le nécessaire en pharmacie qu'il avait. Mais surtout des plaies intérieures qu'il décida d'oublier en les noyant d'alcool. Il avait compris ce que cet homme avait voulu dire et l'une des grandes angoisses qu'il avait depuis son réveil de l'hôpital se révélait être vraie aujourd'hui.

Il en était au trois quart de la bouteille de whisky et un pack de bière vidait lorsque l'on sonna à la porte. Les cadavres trônaient fièrement sur la table basse en compagnie d'un T-shirt tâché et des compresses tâchés de son sang. Il se leva difficilement, tituba mais parvint à aller ouvrir. Devant lui se présenta Jason qu'il accueillit avec une joie démesurée. Ce dernier comprit rapidement que quelque chose n'allait pas et lui en fit la remarque. Paul souffla de mécontentement envoyant certainement une vague d'alcool à la figure de son petit frère. Il lui tourna le dos et repartit difficilement à l'assaut de son salon.

Et alors ?!! J'ai le droit de bouare si che veux. T'es pas ma mère à ce que je chasse ? Annonça-t-il dans une diction approximative et dans un français peu orthodoxe.

Spoiler:

Oscillant de droite à gauche, Paul prit appui sur les murs pour longer le couloir de son appartement. Ceci effectué, le plus dur restait à venir. Il devait réussir à rejoindre le canapé qui se situait à trois mètres devant lui. Il se lança sans même réfléchir. De toute façon, il en était incapable dans l'état actuel des choses. L'exercice fut plutôt réussi. Du moins, si on faisait abstraction du fait qu'il s'était pris le pied dans son tapis. Une fois à hauteur du canapé, il put s'y maintenir correctement et reprit ses occupations en buvant cul sec le verre de whisky qu'il venait de se servir avant l'arrivée de Jason. Jason... ce dernier l'avait suivi dans l'appartement en constatant l'état alarmant dans lequel était son ami. Inquiet, il lui demanda de s'asseoir sur le canapé pour l'examiner.

Mais volontiers monsieur le docteur ! S'exclama fortement Paul en courbant l'échine.

Il chercha alors à s'asseoir ce qui fut plus compliqué que prévu. Mais une fois qu'il s'écroula dessus il n'en bougea plus. Allongé, son bras tenant le verre retomba même sur le sol et il en laissa glisser ce dernier qui roula en dessous de la table basse. Il sentit alors les mains de son ami le scruter dans les moindres détails. Surtout au niveau du visage, là où il avait reçu le plus vilain coup. Jason tenta aussi d'observer son abdomen, là où des hématomes commençaient à être visibles, mais Paul se débattit et il préféra abandonner pour le moment son investigation.

Sentant que sa tête lui tournait bien trop dans cette position, le chasseur se redressa tandis que son ami l'avait enfin laissé tranquille. Il chercha à recentrer ses idées mais tout ce qui lui vint en tête fut le visage de son agresseur du jour. De mauvais souvenirs le gagnèrent et Paul n'eut qu'une seule envie : boire à nouveau. Il chercha vainement de quoi boire sur la table mais ne trouva rien à se vider dans le gosier. Soufflant face à l'effort qu'il devait faire, il se releva tant bien que mal alors que Jason revenait vers lui en lui demandant de boire ce qu'il lui tendait. Dans un grand sourire, il enlaça d'abord son petit frère de cœur avant de s'emparer de la bouteille.

Merci t'es le meilleur annonça-t-il avant de porter la bouteille à sa bouche.

Il en but une première gorgée, puis une seconde. Quand soudain la troisième ne passa pas. Ses yeux s'écarquillèrent alors que Jason lui posait un tas de question. Mais le chasseur n'était absolument pas concentré. Au lieu de ça, il retira la bouteille de ses lèvres et cracha le contenu de sa bouche sur le pauvre médecin légiste.

Ahhhh mais c'est quoi ton truc !! ça n'a pas de goût ! Râla-t-il avant de jeter la bouteille encore ouverte sur le sol.

S'éloignant du salon, Paul s'avança vers un bahut qui décorait parfaitement la pièce. Il en ouvrit une porte avant de vite la fermer. Il répéta l'opération avec les autres jusqu'à trouver son bonheur. Se redressant, il tenait à la main une nouvelle bouteille d'alcool. Ce que c'était ? Du rhum. Mais bon, dans l'état où il se trouvait, Paul n'en avait absolument pas conscience. Il dévissa le bouchon, posa une main sur le meuble pour se maintenir en équilibre et but une gorgée. Un râle de plaisir s'extirpa de sa bouche tandis qu'il regardait enfin son ami dans les yeux. Des souvenirs lui revinrent en mémoire ce qui le poussa à parler.

Jason... Jason... Jason la bonne parole ! Ce n'est pas toi qui m'avait dit de ne plus penser au passé. Si si... Et bien figure toi qu'il est venu me voir cet enfoiré. Et tu sais quoi ??? Bah je suis un monstre, déclara-t-il en articulant bien le dernier mot qu'il venait de prononcer.

Son bras se releva à nouveau pour lui permettre de boire une nouvelle gorgée.

Basculant la bouteille vers le haut et sa tête du coup vers l'arrière, Paul attendit bouche ouverte que le nectar puissant du rhum face son effet sur ses papilles. Seulement, rien ne descendit dans son gosier. Pire, il sentit une lourdeur sur la bouteille, comme si le liquide poussait vers le fond pour ne pas se vider. Dans l'incompréhension de cette vision cartoonesque, il décida d'ouvrir difficilement les yeux et vit alors une troisième qui appuyait qui se saisissait de la bouteille. Quelle horreur !!! Comment se pouvait-il qu'en l'espace d'une soirée, une telle ignominie ait poussé en lui. Dans un mouvement de dégoût, il abandonna sa gorgée et vit alors Jason qui lui retira définitivement l'alcool des mains. C'était en effet lui qui était intervenu juste à temps, mais le chasseur était dans l'incapacité d'être rationnel à ce moment précis. Il alla même jusqu'à pose une main sur l'épaule de son petit frère et lui annonçait sur un ton dramatique.

J'ai trois mains t'as vu !

La pièce tanguait de plus en plus et Paul se sentit obligé de plonger sa tête dans ses mains pour tenter de sortir de cet enfer. Malheureusement, ceci n'eut aucun effet mais le changeur de peau eut la bonne idée de l'aider à se rapprocher de nouveau du canapé pour s'y installer. Il s'y affala et commença à tirer sur le col de son maillot comme pour prendre de l'air. Il avait chaud. Très chaud. Et en plus de cela on recommençait à le tanner avec une ribambelle de question. Le chasseur souffla de nouveau face à la violence de ce qu'on lui imposait et claqua sa tête contre le dossier du fauteuil pour tenter de s'y fixer et ne plus bouger. Bordel, le canapé était entrain de tourner aussi cet abruti.

Rohhhh je sais pas, rétorqua-t-il dans un effort qui parut colossal. Tout ce que je sais c'est que tu t'es trompé.

L'alcool était le pire des vices et avait la capacité d’exacerber les ressentis de chacun. Le pauvre Jason commençait à en faire les frais face aux accusations de son ami. Lui qui avait été un parfait modèle de soutien quelques temps auparavant se voyait reprocher les conseils qu'il avait prodigué. Au fond de lui, Paul savait que son petit frère n'avait rien à voir dans tout cela. Mais entre tristesse, angoisse et alcool, la première personne qu'il avait sous la main pour évacuer était le pauvre assistant légiste. Alors quand ce dernier lui proposer son soit disant deal, Paul se leva violemment pour manifester son refus. Malheureusement pour lui, son taux d'alcoolémie élevé lui fit perdre l'équilibre et il passa par dessus la table basse. Il ressentit d'abord une douleur au tibia suite au premier impact. Mais puisque sa tête claqua après contre le canapé, il se sentit comme complètement groggy. Une sensation étrange qui eut l'avantage de le remettre face à ses fautes et il commença à pleurer.

J'aurais du mourir, cria-t-il de rage en restant dans la posture allongé sur le sol.

Spoiler:

Allongé sur le sol, le corps dans une posture un peu étrange, l'alcool lui imposant une vision erronée de la réalité, Paul ne savait plus du tout où il en était. Il avait mal. Mal physiquement, Mal mentalement. Et malgré toutes les traces physiques qui prouvaient que sa douleur du corps était bien réelle, c'était sans l'ombre d'un doute la douleur de l'esprit qui lui paraissait la plus intense. Tout se bousculait en lui alors que sa vision ne cessait de l'emporter dans un tourbillon maladif. Les remords d'une vie qu'il n'avait pas contrôlé, la peur du sang qu'il avait pu faire couler, l'incompréhension d'être là alors que la faucheuse lui avait tendu une main pour l'emmener, la culpabilité d'évènements qui auraient pu être évités si ce jour là il n'avait pas eu cette idée noire.

Tandis que les larmes ruisselaient et qu'il se noyait dans un chagrin exacerbé par l'alcool, Paul sentit son corps bougé alors qu'il n'en avait aucunement donné l'ordre. Des bras l'entourèrent pour le soulever un peu. Était-il debout ? Non ! Il était toujours à hauteur de la table basse. Non, il avait juste la tête appuyée sur le torse de son petit frère qui tentait de le réconforter comme il le pouvait. Touché par ce geste, Paul laissa sa carapace de fissurer toujours plus et se laissa aller. Il était dans un état pitoyable, il le savait. Cela le rendait encore plus triste. Et pourtant Jason restait là, fidèle à lui même, fidèle à son amitié. Il ne méritait pas ça.

J'aurais dû mourir, répéta-t-il les yeux gorgés de sang.

Une phrase qui fit frémir le médecin légiste qui redoubla d'effort pour le faire taire. Il se lança alors dans une plaidoirie qui berça un Paul toujours au bout de sa vie. Les mots l'interpellèrent toutefois et agirent telles des éponges absorbant le mal être qui le dominait à cet instant. Qui était bon de sentir qu'on était pas tout seul. Pourtant, on avait beau le lui avoir dit à plusieurs reprises. Seulement, les mots de chacun n'avaient pas toujours la valeur qu'on osait leur attribuer. Jason lui prouvait une fois de suite que la sincérité était l'une de ligne de conduite. Il apporta une main sur son avant bras comme pour le remercier.

Mais c'est tellement dur tu sais... Je l'ai tué d'après ce qu'il m'a dit. Imagine toutes les personnes à qui j'ai pu imposer le même sort. J'ai vu aujourd'hui une conséquence de cette possession... Mais qu'en sera-t-il demain ?

Le choc de la chute semblait avoir permis au chasseur de retrouver un peu ses esprits bien que la tête lui tournait encore horriblement. Il tentait donc d'ouvrir son cœur à son ami en lui dévoilant ses craintes. Il ne s'agissait pas seulement du fait d'avoir ôter des vies par le biais du démon. Il s'agissait du fait que ces actes démoniaques pouvaient avoir des incidences à présent sur son entourage. Et si cet homme nourrit par la colère d'avoir perdu sa femme s'en prenait à son tour aux proches de Paul ? C'est cette vision qui commençait à effrayer plus que tout notre ami. Son chagrin dissipé, il essaya de se lever mais en vain.

Tu veux bien m'aider à me relever et à aller m'allonger s'il te plait. Je crois que j'ai fait assez de dégât pour aujourd'hui...

Alors que les ténèbres ne cessaient de tournoyer autour de lui comme un cyclone de plus en plus puissant, Paul n'aspirait plus qu'à une chose à présent : oublier cette horrible journée. A force de songer au pire dans ce qui avait pu arriver durant sa possession, le pire venait de frapper à sa porte et se tenait sur le palier prêt à s'immiscer un peu plus dans sa vie. L'alcool avait été la solution de facilité, permettant de s'isoler dans un monde où plus rien n'avait une réelle importance et surtout où tout pouvait s'oublier facilement. Paul savait que cela n'était qu'une sensation temporaire mais quelque part ça l'aidait.

Toutefois, pour l'heure, la meilleure aide qu'il avait autour de lui était celle de son petit frère de cœur. Ce dernier bataillait ferme pour le sortir de ce cercle vicieux dans lequel il s'était plongé et lui retirait toute cette culpabilité qu'il avait attaché solidement sur ses épaules. Mais le chasseur était un coriace et il en faudrait du temps pour qu'une nouvelle page puisse être tournée. Une victoire fut toutefois à signaler. Une victoire qui fut amenée par la chute faisant s'estomper quelque peu les nuisances de l'alcool.

Jason aida ainsi son ami à se relever et le conduisit directement dans sa chambre. Très vite et sans même s'en rendre compte, Paul fut allongé sur le matelas et son regard se plongea sur le blanc immaculé du plafond de la pièce. Tout autour de lui, les différents meubles de la pièce valsaient dans une danse folle lui donnant presque le mal de mer. Il lui était vraiment difficile de rester dans cette position et il décida de vite de mettre sur le côté et se recroqueviller. Sans doute la position du fœtus lui donnait l'impression de se protéger. Encore tout habillé, les chaussures encore même à ses pieds, Paul sombrait déjà doucement dans un autre monde. La voix de son petit frère fut l'ancre qui le rattachait à la réalité.

Fait comme chez toi. Y'a des couvertures dans l'armoire là au fond, indiqua-t-il en montrant le mur qui faisait face à l'armoire qu'il visait.

Paul luttait face aux conséquences de son excès de la soirée. Des millions de choses se bousculaient dans sa tête. Le visage de l'homme qui l'avait frappé, le sang, le whisky, le regard de Jason... C'était infernal et il fallait que cela cesse. Il ferma les yeux et chercha à parler de nouveau.

Pardon... Glissa-t-il d'une faible voix. Jason ? Plusieurs secondes s'écoulèrent. Tu peux juste me donner un saut car j'ai peur de me sentir mal.

Comme excuses on pouvait mieux faire que de les mêler à une demande aussi cocasse. Mais à y réfléchir : le chasseur s'excusait-il auprès de son ami ou en direction de ceux qu'il avait pu faire souffrir...

La lutte était de plus en plus difficile pour Paul qui avait l'étrange sensation de quitter peu à peu le monde des humains pour un monde apocalyptique. Et son voyage n'était pas comme sur un bateau de plaisance. Il était empli de turbulences de plus en plus violentes. C'était comme s'il passait d'un monde à l'autre en traversant un vortex tournoyant avec une puissance similaire à un cyclone. Le chasseur n'avait qu'une hâte, que tout cela s'arrête. Ses pensées s'étaient recentrées grâce à sa chute. Ne restait plus que son physique à récupérer. Mais pour le moment, son seul remède vainement efficace fut de fermer les yeux.

Il entendit son petit frère bouger autour de lui et ouvrir ce qui ressemblait à une armoire. Il devait certainement être entrain de se munir de la couverture dont il avait parlé. Leur discussion lui revint alors en mémoire. Une chose lui traversa l'esprit et il s'empressa de le dire avant que l'alcool ne lui fasse oublier.

Jason... 2ème dans le couloir... Chambre d'ami

L'état de Paul n'allait pas en s'arrangeant. Il ne parvenait même plus à faire des phrases construites. Mais avec un peu de chance Jason comprendrait que s'il le souhaitait, il y avait une pièce prévue pour faire dormir des invités dans l'appartement. Ceci étant dit, Paul chercha de nouveau à faire cesser la tempête qui sévissait dans son esprit. Toujours les yeux fermés, un nœud à l'estomac, une bouche à la fois pâteuse et assoiffée, il se cramponnait à son lit pour ne plus tanguer. La voix de Jason lui revint aux oreilles et il ne put que lui glisser qu'un seul mot.

Couloir.

Il entendit son ami sortir de la pièce l'instant d'après l'abandonnant à son triste sort. Les ténèbres l'entourèrent un peu plus le plongeant dans un monde il ne serait plus que le seul maitre à bord. Partant à l'aventure, Paul passait en réalité dans l'univers de morphée. Alors lorsque Jason revint à ses côtés et lui demanda s'il souhaitait qu'il reste un peu, ce dernier n'eut pour unique réponse qu'un silence pathétique. Le démon de l'alcool avait fait une nouvelle victime et les conséquences seraient les plus terribles le lendemain. Seule certitude : Paul pourrait encore et toujours compter sur son ami.

Fin
Merci une fois encore pour ce super sujet l'ami. J'adore^^ A vite pour d'autres aventures RPG.