James Scott & Eris - Date 1

James se trouvait dans une étrange situation. En effet, il était à un café, attendant la personne avec qui il allait voir un rendez-vous. Comme si ce n’était pas déjà assez abracadabrant que l’homme est accepté un rendez-vous, il ne savait même pas avec qui cela allait être ! Vous pourriez dire cela à n’importe quelle personne connaissant l’avocat à minimum, elle vous traiterait de menteur. Pourtant, c’était bien la vérité. Une étrange force l’avait bien poussé jusqu’à cet endroit, l’invitant ainsi à faire une expérience inédite. Scott, sûr de lui, était assez détendu. Pour lui ce n’était pas la peine de se stresser et ces attentes pour la soirée étaient assez basses : ne pas devoir vexer quelqu’un afin que la personne la laisse tranquille. Ce n’était pas trop demander, non ? Pour une fois que le chasseur n’était pas trop exigeant ! Attendant la personne avec qu’il allait passer le premier rendez-vous, il regarda autour de lui, curieux de voir quelle types de personnes étaient là. C’était assez varié. La soirée allait être intéressante. Finalement quelqu’un se dirigea vers là où il était assis, étant apparemment son premier rendez-vous de la soirée. Bien élevé, James se leva. Il sourit tout en tendant sa main afin que la personne le lui la serre tout en se présentant simplement :

« Je m’appelle James Scott et je suis avocat. »

James s’était levé en voyant une jeune femme arrivait vers lui. Il s’était ensuite présenté tout en lui tendant la main afin qu’elle la serre. Cette dernière agit bizarrement. En effet, elle s’assit avant de se relever. Scott arqua légèrement un sourcil, mais se contenta de lui serre la main et de l’écouter se présenter. Elle lui dit son prénom et son métier. Gardienne d’enfants c’était… intéressant ? Si on voulait. Ils s’assirent tout les deux et Eris se mit donc à lui poser des questions tout en lui répétant ce qu’il y avait écrit sur sa fiche. Scott ne put s’empêcher de sourire amusé lorsqu’elle mentionna le fait qu’il aimait avoir raison. C’était quelque chose que beaucoup de personnes n’appréciait pas chez lui, cela avait même réussit à parfois énerver Jared pour tout vous dire. Elle lui demanda s’il aimait les animaux, étrange question, mais bon.

« J’aime en effet avoir raison, même si cela ne plait pas toujours à tout le monde. C’est en effet important quand on fait ce métier, il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds durant les procès ! Pour ce qui est des animaux, je suis assez neutre. Je n’en suis pas fou, mais je peux apprécier câliner un chat ou jouer avec un chien. »

C’est qu’il était plutôt bavard ce soir. Il décida même d’à son tour poser une question après s’être légèrement redressé.

« Qu’aimez-vous faire durant votre temps libre ? »

James avoua avoir raison, même si cela agaçait souvent les gens. En effet, il préférait avoir raison et le prouver plutôt que prendre en compte les sentiments des autres et faire attention de ne pas les blesser. Il parla ensuite très rapidement de son métier avant de répondre à la question de la jeune femme. Il ne put s’empêcher d’avoir un sourire amusé lorsqu’Eris dit d’être curieuse de le voir faire son métier.

« Je vous enverrai une invitation alors la prochaine fois que je devrai plaider ! » plaisanta-t-il

Wow, Scott qui faisait une blague, c’était incroyable ! Y avait-il quelque chose dans l’air qui faisait qu’il ne soit pas aussi coincé que d’habitude ? Il se redressa légèrement avant de demander à ce son interlocutrice ce qu’elle aimait faire. Il remarqua qu’elle se redressa aussi. Il fronça légèrement les sourcils, mais ignora ce détail. En revanche, il ne put ignorer ce que la femme répondit. Elle venait vraiment de sortir qu’elle aimait torturer les gens ?! Avant de glousser en plus ? L’avocat la fixa quelques instants… Cela devait être de l’humour bizarre, le genre qu’il n’avait jamais compris. Essayant de se convaincre de ça, l’anglais tenta un sourire, mais il était plutôt mal à l’aise. Eris mit en avant le fait qu’il avait du caractère et qu’elle aimait avoir le contrôle avant de lui demander ce qu’il cherchait chez le partenaire idéal. Cette femme était vraiment étrange.

« Eh bien, je cherche quelqu’un avec qui je peux avoir de réelles conversations, mais qui n’est pas trop collante. C’est un assez bon résumé… Et vous ? »

James fut amusé lorsqu’Eris avoua être curieuse de le voir en action, plaisantant de lui envoyer une invitation pour sa prochaine plaidoirie. Cela lui rappelait un peu quand sa tante, son père et Jared étaient venus le voir pour la première fois qu’il défendait une affaire au tribunal. Cela avait été drôle d’avoir un petit groupe de supporters. Même si l’homme était à présent assez détendu pour faire des sortes de petites blagues, il ne pouvait s’empêcher de trouver la jeune femme à qui il parlait étrange. Non seulement elle donnait l’impression qu’elle recopiait ce qu’il faisait –ce qui était déjà assez bizarre- elle venait de sortir une blague douteuse… Enfin, ce que l’avocat présumait, ou plutôt espérait, être une blague. Le chasseur essaya d’oublier cela, ne voulant pas se prendre la tête et juste passer une soirée agréable pour une fois. Ainsi, il répondit à la question d’Eris sur ce qu’il cherchait chez le partenaire idéal avant de lui retourner la question. Elle dit avoir les mêmes attentes que lui, ayant besoin d’avoir de bonnes discussions et n’appréciant pas les gens trop collants. C’était sans doute le cas d’un peu tout le monde. Elle mentionna ensuite son amour pour les arts, ce qui  était intéressant. L’avocat allait lui demander plus sur ce sujet, des spécifications sur quel type d’art elle aimait, quand elle lui posa une question assez sérieuse : s’il voulait des enfants. L’homme fut légèrement déstabilisé par la question, mais se reprit en main.

« Pour tout vous dire, je n’y ai pas vraiment pensé. Je ne suis sans doute pas complètement fermé à cette hypothèse, mais c’est loin d’être une priorité. » Répondit-il

Peut-être que si sa vie tranquille avec Jared avait continué, il aurait pu s’imaginer en avoir, mais dans sa situation actuelle, c’était peu probable.

« Et vous ? Vous devez en vouloir puisque vous aimez les enfants, non ? » demanda-t-il « Et vous avez dit aimer les arts, quel type d’art vous intéresse en particulier ? »

Spoiler:

Essayant d’oublier l’étrange comportement de son interlocutrice, James répondit à sa question sur s’il voulait des enfants. Il se dit pas complètement fermé à l’idée, mais que ce n’était tout simplement pas la chose la plus importante dans sa vie. En effet, il préférerait enfin se venger puis essayer de se reprendre en main. De toute façon, vu son état, ce n’était pas une bonne idée qu’il se retrouve avec un gosse. Il ne saurait pas s’en occuper, cela serait le bazar. L’homme lui retourna la question. Il fut légèrement étonné. Apparemment elle aimait certes les enfants, mais ne préférait pas en avoir.

« Je vois, vous êtes plutôt la tante qui va gâter ceux des autres, mais qui est bien contente de ne pas en avoir. »

Cela lui faisait d’une certaine façon penser à sa propre tante : elle n’avait jamais voulu avoir d’enfant, mais elle avait adoré s’occuper de celui de son frère. Scott, curieux, demanda ensuite à la jeune femme quel type d’art elle appréciait. Elle répondit aimer la peinture et les sculptures avant de parler du style artistique qu’elle préférait. C’était intéressant, l’avocat comprenait en quoi cela pouvait plaire. La gardienne d’enfants posa ensuite ses coudes sur la table, mettant son visage entre ses mains, montrant ainsi qu’elle était bien intéressée par la conversation. C’était légèrement déstabilisant. Cette dernière demanda d’en savoir plus sur ses gouts.

« J’aime beaucoup la musique classique, cela m’aide à me détendre. J’apprécie aussi la littérature, c’est un bon moyen de laisser notre esprit vagabonder dans des mondes imaginaires de temps en temps. Je dois vous avouer aussi aimer la valse. C’est aussi agréable à voir qu’à pratiquer. Avez-vous déjà essayé d’en danser une ?»

James devait l’avouer, Eris était très étrange. Elle semblait l’imiter, mais pourtant, elle restait polie et investie dans la conversation. Si elle le recopiait pour se moquer de lui, cela se verrait aussi à travers ses paroles et son attitude, alors pourquoi faisait-elle cela ? Était-ce une sorte de problème, de truc qu’elle ne pouvait pas contrôler ? Dans le doute, l’avocat ne fit pas de remarque, ne voulant pas être offensant sans faire exprès. Pour une fois qu’il faisait attention de ne pas l’être… Ainsi, il répondit à la question de la jeune femme sur ce qu’il aimait. L’homme parla de son amour pour la musique classique, pour la lecture et pour la valse, demandant à son interlocutrice si elle avait déjà valsé, curieux. Cela étonna Eris. Scott pouvait la comprendre, ce n’était pas une question qu’on posait souvent. La femme lui répondit aimer aussi la littérature et la musique classique, quelle heureuse coïncidence ! En revanche, elle n’avait jamais valsé, c’était bien dommage. Le chasseur ne put s’empêcher de sourire suite à sa remarque des danses contemporaines. Même s’il avait lui-même dansé ainsi, pour sa défense il avait trop bu, il était complètement d’accord.

« Il faudrait essayer un jour, c’est un vrai plaisir de la danser. Lorsque je vivais encore à New York, il m’arrivait souvent de la danser durant des galas de charités. Je dois l’avouer, cela me manque affreusement, mais comme vous l’avez dit, c’est maintenant plus compliqué de trouver des gens qui la dansent encore. »

Eris lui sourit et commença à le complimenter – c’était assez étrange d’entre tant de compliments-  avant de lui poser deux questions qui le déstabilisèrent encore une fois. Ses vices ? James se voyait mal lui parler de ses addictions ou de ses flash-back…

« C’est parfois dur pour moi de comprendre certaines personnes, de prendre en compte leurs sentiments. Cela fait que je les blesse des fois sans vraiment le vouloir. Et vous ? »

James ne s’était pas attendu à faire peut-être des plans pour revoir une des personnes qu’il rencontrerait ce soir, pensant que le courant n’allait pas passer, mais le voilà parler de danser avec Eris. Il sourit amusé et répondit :

« Cela sera avec plaisir ! »

Il parla ensuite rapidement des galas de charités de l’hôpital où Jared travaillait avant, expliquant que c’était durant ces derniers qu’il avait eu l’occasion de vraiment danser. Elle lui demanda s’il était du genre à se dévouer pour les autres avant de rigoler sur le fait qu’il soit célibataire.

« Pas autant que certaines personnes. Il m’arrive parfois d’aider des gens, mais comme n’importe qui le ferait, n’exagérons rien. Attendez de bien me connaitre avec mon mauvais caractère et vous comprendrez pourquoi personne ne veut de moi ! » plaisanta-t-il

Bon, certes il y avait en grande partie son mauvais caractère qui jouait dans le fait qu’il soit célibataire, mais il y avait aussi tous ses autres problèmes, comme le fait qu’il avait du mal à faire confiance ou s’attacher aux gens souvent.  Lorsqu’en suite Eris parla des vices de Scott, ce dernier ne put s’empêcher de passer légèrement sur la défensive, lui faisant répondre un peu à côté de la plaque.  On remercier les defense mechanisms ! La jeune femme répondit avoir les mêmes soucis que lui.

« Je ne peux que compatir. »

Elle lui demanda ensuite s’il venait d’ailleurs.

« Je suis né à Londres en Angleterre et j’ai déménagé avec mon père aux États-Unis durant mon adolescence. À force de vivre ici, mon accent a commencé à disparaitre, mais il est toujours là, c’est sans doute ce qui vous a fait sentir cela. Et vous, avez-vous toujours vécu à Huntfield ou venez-vous d’autre part ? »