VI.03 - Stairways to another world? Well you couldn't say it better! - Page 2
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VI.03 - Stairways to another world? Well you couldn't say it better!

Jeu 3 Oct - 17:16
Invité
Anonymous
Invité

…Ça avait été…particulièrement difficile de raconter son…histoire, la tragédie qui était arrivée à sa famille, à une…pure inconnue. Plusieurs fois, il avait failli arrêter. Plusieurs fois, il avait voulu lui signifier, poliment, que ça ne la regardait pas. Plusieurs fois, il avant manqué de s’agacer, s’énerver et lui dire la même chose de manière plus brutale. Pourtant, en même temps…il s’était senti, étrangement, en confiance. Pourtant, pour la première fois, il avait l’impression de partager ses horribles souvenirs avec quelqu’un qui pouvait réellement…compatir sans le prendre en pitié. Pour la première fois, oui, il avait l’impression de la raconter sans que ce soit pour se justifier, s’expliquer, faire comprendre qu’il n’avait jamais demandé à être ce qu’il était…

Bizarre, quand même. Cette Ivy…il ne la connaissait absolument pas. Il n’aurait jamais dû accepter de lui faire autant confiance, de lui mettre, entre les mains le souvenir le plus affreux qu’il possédait ainsi que la vérité qu’il avait de plus précieuse : Il avait un jour, autrefois, eu une famille et été heureux.

Il fuyait son regard, pourtant…lentement, doucement…il le releva le sien lorsqu’elle lui fit savoir qu’elle était désolée, sincèrement désolée. Il la croyait. Il pouvait l’entendre, le sentir, le percevoir aisément qu’elle ne disait pas ça par pure et simple politesse. Il lui adressa un faible mouvement de tête, sans dire un mot, pour lui signifier qu’il comprenait et que ses paroles lui allaient droit au cœur, pour ce dernier point ses yeux aidèrent certainement à faire passer le message…

Puis, elle s’était faite plus curieuse, naturellement. Il ne pouvait même pas s’en étonner.

Il secoua la tête… « Ce n’était pas lui… » et avant qu’elle ne s’imagine le pire, il s’empressa de préciser « Ni moi… »

Ça lui prit…quelques instants, peut-être même une minute ou deux avant de pouvoir continuer d’une voix presqu’éteinte, le regard fixé sur le bois de la table sur laquelle il chasse, de son pouce, en la frottant, une tache imaginaire…

Il inspira, par où commencer ?...

« C’était…un samedi… » Marrant comme on se souvenait de ce genre de détails insignifiants… « Exceptionnellement, j’avais dû m’absenter dans la matinée pour donner cours, je…j’étais professeur d’Histoire à l’Université » …Détails qui servaient à retarder le moment le plus affreux du récit… « Quand je suis rentré… » … Ça lui prit quelques profondes inspirations par la bouche… « Mi…Milly, ma fille elle…elle était étendue au sol et…et ma femme » son regard dévia, alors que l’esprit de George partait, s’absentait complètement, plongé dans l’horrible souvenir…le cauchemar qui avait basculé toute son existence… « Il y avait un fantôme, je n’en avais jamais vu, je ne savais même pas que tout ça existait, son bras lui traversant le corps. Je…Je…Je n’ai à peine eu le temps de comprendre, de réagir, qu’il disparaissait et qu’elle…elle… » Il secoua la tête, elle était morte, ce n’était pas difficile à deviner… « Le chien, il…il aboyait et moi je…je ne sais pas, j’étais complètement fou de chagrin, je me suis précipité vers elles, c’est flou, je crois que j’étais sous le choc aussi et…Et là, il…il m’a mordu… »

Il marqua une légère pause, sachant que ça allait susciter des questions supplémentaires, il préféra enchainer par lui-même. Il souffla par le nez, sur le coup, au souvenir, car, avec le recul, la réaction de Fire avait été des plus stupides « Il a repris forme humaine, m’a expliqué dans les grandes lignes ce qui venait d’arriver, ce qu’il était, ce que j’allais être, expliqué aussi qu’il m’avait mordu à ce moment pour…pour soi-disant…dévier mon attention, soi-disant m’aider à…à supporter ma perte avec…je sais pas, j’ai pas bien compris, j’écoutais qu’à moitié » Il secoua la tête…ses mains tremblaient très légèrement… « Il m’a dit qu’il n’avait pas eu le temps d’agir, pour…pour chasser le fantôme mais…mais, j’étais tellement sous le choc, il y avait trop d’informations d’un coup aussi, j’étais autant en colère que dévasté, je…sans savoir comment c’est arrivé, je me suis transformé et…et je l’ai attaqué… »

Et il l’avait tué mais ça…ça il était incapable de le dire, de l’articuler, de le prononcer…

Dingue comment, après autant d’années, ça lui faisait toujours aussi mal de raconter tout ça…
Sam 5 Oct - 3:43
Invité
Anonymous
Invité

À quoi s'était-elle attendue, exactement? Qu'une créature le coince contre un arbre dans la forêt et le morde pour le transformer? Qu'un skin lui tombe dessus dans le détour d'une ruelle et l'attaque? Qu'il soit... né ainsi? Ces suppositions étaient à peu près tout ce qui lui avait traversé l'esprit, lorsqu'Ivy avait découvert la véritable nature de George et pourtant, rien de tout ce qu'elle avait pu s'imaginer ne se rapprochait, ne serait-ce qu'un tout petit peu, de l'épouvantable vérité que le skin venait de lui dévoiler de sa voix brisée par l'émotion. Comment aurait-elle pu deviner que George et sa petite famille aient adopté un chien abandonné pour lui donner tout plein d'amour et que ce chien, qui s'était avéré être un skinwalker, ait eu pour but premier d'agrandir sa meute en les transformant tous? Non, jamais, jamais elle n'aurait pu oser imaginer pareille horreur, pareille histoire.

La phrase laissée en suspens par le libraire, à la fin de sa lancée, amena Ivy à supposer que sa femme et sa fille aient été tuées par la bête qu'ils avaient adoptée, sinon pourquoi en parler avec autant d'émotion et couper à cet instant? Forcément qu'il était arrivé un truc affreux suite aux projets machiavéliques de la créature, mais lequel? La rouquine avait posé la question à George, non sans se sentir terriblement odieuse de le faire puisqu'ils ne se connaissaient qu'à peine mais si elle l'avait fait, c'était parce qu'elle avait perçu, malgré sa fragilité et sa vulnérabilité, qu'il était tout de même capable d'en parler. Qu'il avait peut-être même... besoin de le faire.

On en était donc là, alors qu'ils se regardaient brièvement, la jeune femme posant son regard chargé de tristesse dans celui du skin. Elle avait mal pour lui, il pouvait très bien le ressentir mais au-delà de tout ceci elle revivait, en parallèle, la douleur d'avoir perdu sa propre famille. Elijah, Maïa. Pouvait-il le deviner? Peut-être, peut-être pas, mais ce n'était certainement pas de la pitié qu'elle éprouvait pour lui. Tout n'était que compassion, peine et douleur.

Alors qu'elle croyait la créature adoptive responsable des meurtres de la femme et la fille de George, Ivy fut étonnée d'entendre ce dernier contredire sa conclusion. La surprise se lut d'ailleurs assez facilement sur son visage, et davantage encore lorsque le skin précisa rapidement qu'il ne s'agissait pas de lui non plus. Même pas, qu'elle avait osé imaginer cela! D'ailleurs il devait le savoir immédiatement.

- Non non, je n'ai pas pensé ça. Jamais.

C'était sincère, très sincère. George lui, demeurait étrangement silencieux. Ivy lui laissa le temps de prendre sur lui-même, de retrouver un peu de contrôle et de force pour raconter la suite. Encore une fois, elle s'en voulut de l'avoir amené à en parler, regretta son audace et son effronterie, s'en mordilla également les lèvres tant l'état du skinwalker la retournait. Rien que de le voir fixer la table et la balayer doucement du pouce lui poignardait le cœur avec énormément de puissance.

Elle allait lui dire de laisser tomber, planifiant ensuite de lui présenter d'éventuelles excuses lorsque doucement, George se remit à parler, lui livrant d'autres détails qui firent immédiatement monter des larmes aux yeux de la couturière. Elle en fut assaillie si violemment qu'elle ne chercha même pas à les retenir puisque c'était, de toute manière, complètement inutile; elles étaient bien trop lourdes et abondantes pour qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. Ses pleurs silencieux chutèrent donc lourdement sur la table, entre ses avant-bras qui tenaient toujours la tasse de café chaud. Pourquoi, nom de Dieu, est-ce que l'histoire était encore plus difficile à entendre quand on connaissait le prénom des victimes? Du moins, de l'une d'entre elles?

Milly...

Tiens, le prénom débutait par un M, comme Maïa. Drôle de coïncidence...

Retenant difficilement un sanglot, parce quand même, l'état de George était bien trop désastreux pour ne pas en être complètement bouleversé, Ivy délaissa sa tasse et osa, oui, osa avancer ses mains -bouillantes vu la chaleur du café- pour les déposer sur celles du skin qui, anéanti, en tremblait. Pendant un moment, elle ne souffla mot, se contenta seulement de discrètement les effleurer à l'aide de ses pouces, de les fixer puis les presser à une reprise, subtilement, légèrement. Elle n'avait pas du tout envie de parler. De toute manière, le moment ne s'y prêtait pas vraiment. Déjà, elle devait assimiler cette épouvantable histoire de fantôme, de meurtres sadiques et gratuits, de scène de crime affreuse sans doute noyée dans le sang, du corps de la fillette étendu par terre, de sa femme, mourant sous ses yeux, le torse transpercé par une entité terrifiante. Sans oublier le chien qui avait mordu George, avant de se transformer en humain pour lui balancer au visage des explications bidon concernant sa réaction, explications qui s'étaient carrément retournées contre lui, au bout du compte, car George l'avait... il l'avait tué. Ivy le devinait aisément.

Après une minute ou deux de silence pesant, la rouquine délaissa délicatement les mains de son interlocuteur et murmura, d'une voix brisée par l'émotion, qu'elle l'admirait. Oui, elle l'admirait d'avoir su traverser cette atroce épreuve tout en apprenant à vivre avec sa nouvelle condition, sa nouvelle... nature. Quelle chance, elle avait eu de ne pas tomber elle-même sur une créature ayant la capacité de la transformer! Vivre un double deuil était déjà bien trop éprouvant; ajouter à cela un changement radical de nature physique et même... psychologique était pratiquement impensable. Infaisable.

- Je... je comprends parfaitement ce que vous avez pu vivre. Du moins en ce qui concerne la première partie.

À savoir la perte de deux êtres chers. Pour le reste, non, pitié non! Elle espérait ne jamais avoir à subir ce que George avait été forcé d'endurer, et endurait encore.

- Je m'excuse...

Elle leva ses yeux bleus sur lui, le fixa d'un air coupable... mais comment aurait-elle pu deviner ce qu'il s'apprêtait à lui raconter?

- Je ne voulais pas vous faire souffrir... encore...

Ce qui se devinait facilement dans les traits de son visage.

- Je pensais tout bêtement que vous allier m'annoncer qu'un skinwalker vous avait coincé à quelque part dans une pièce de votre maison. Jamais ne n'aurait pu soupçonner... ça.

Une dernière larme roula sur sa joue, chuta sur la table, s'écrasa pour aller rejoindre les autres et former une toute petite flaque transparente.

- Je suis désolée George.

Mais ça, il devait commencer à le savoir, depuis le temps qu'elle le lui disait...
Lun 14 Oct - 18:35
Invité
Anonymous
Invité

Il avait lui même était étonné d'entendre la jeune femme déclarer qu'elle n'avait jamais pensé à ça lorsqu'il s'était empressé de préciser que ce n'était pas lui qui avait tué sa famille car, généralement, c'était la première déduction que faisaient les gens en se disant qu'il avait très certainement perdu le contrôle de lui-même à cause de sa nouvelle condition. Ça, le contrôle il l'avait perdu mais...parce que sa famille avait été assassiné par un horrible fantôme avant qu'il ne soit transformé. Ça lui avait fait chaud au cœur, du coup, et l'avait signifié par l'ombre d'un sourire qui était furtivement passé sur son visage.

Puis, après un...long moment à hésiter, à ne pas savoir s'il avait d'en parler ni s'il en était capable...il se mis à raconter, au mieux, d'une voix brisée et parfois chevrotante, devant par moment prendre quelques secondes pour inspirer de l'air et ne pas craquer, toute l'histoire. Il laissa ses propres mots s'enchaîner en lui assénant, à l'âme et au cœur, tour à tour, de violents coups de poignard qui remuaient encore par la suite, tournait dans la plaie avant de s'en extirper et s'asséner un nouveau coup tout aussi douloureux et impitoyable que le précédent.

Il faisait un effort, monstrueux, pour ne pas craquer devant celle qui restait encore une inconnue. Une inconnue à qui il révélait un pan de son passé beaucoup trop ignoble sans comprendre pourquoi il lui accordait une telle...confiance. C'était comme-ci, instinctivement, il savait qu'elle pouvait le comprendre, réellement, entièrement ou...presque, car jamais, du moins il l'espérait pour elle, elle ne saurait ce que ça fait de devenir un monstre, de perdre sa stabilité mentale, de devoir dévorer des cœurs, de faire du mal malgré lui, contre sa volonté et surtout...surtout...de savoir qu'il n'aura jamais la chance de revoir sa famille car les portes du Paradis lui avaient été fermées dès l'instant même où il avait été mordu. Mais à part ça, ouais. Il avait ce sentiment, irrépressible, qu'il pouvait avoir entièrement confiance et qu'elle le comprendrait, sincèrement, sans le prendre en pitié. Ouais, il faisait de son mieux pour ne pas craquer alors qu'elle-même, il le remarquait à présent qu'il relevait, quelque peu, son regard, avait complètement fondu en larmes.

Il en fut...bouleversé.

Il fut plus bouleversé encore par son geste, par ses mains chaudes venues se déposer délicatement sur les siennes, par ses pouces qui discrètement effleurèrent les siennes pour les presser, subtilement, légèrement, à une reprise. S’interdisant toujours, malgré tout, de laisser ses propres larmes s'échapper, il leva un bref instant instant son regard dans celui de la jeune femme pour lui signifier, silencieusement, à quel point ce geste le touchait.

Il a des mots, finalement. C'est elle qui les prononce et...il avait eu raison, elle est effectivement en capacité de comprendre, plus ou moins, ce qu'il a pu vivre...tout du moins concernant la perte de sa famille. Il se demandait, peut-être à cause d'une curiosité un peu malsaine, avait-ce été aussi violent, terrible, foudroyant ? Il secoue la tête lorsqu'elle s'excuse, comme pour lui faire savoir que ce n'est pas la peine. Pourtant, elle continue, semble se justifier en lui assurant que jamais elle n'aurait pu imaginer ça et oh, ça aussi, c'est bien la première à le faire et ça lui serre le cœur en même temps que ça l'apaise un peu...

Puis...des excuses, encore...

Il inspire, doucement, cherche les mots, déglutit pour chasser l'émotion venue poser son camps dans sa gorge depuis quelques minutes déjà... « Ne soyez pas désolée, c'est...c'est je crois la première fois que je peux raconter ce qui est arrivée à quelqu'un qui semble réellement comprendre, même si ce n'est pas tout, au moins...au moins une partie. C'est la première fois que je le fais sans avoir l'impression de le faire pour me justifier et la première fois que l'on pense à être désolé de me l'avoir demandé... »

Il plonge un bref instant son regard dans le sien, hésitant...puis, baissant le regard...

« Serait-ce trop de vous demander ce qui est arrivé à vous et....et votre famille ? Ne vous sentez pas obligée, surtout... »

Surtout qu'il ignorait si cela remontait à longtemps ou si c'était récent...il ne voulait pas la mettre à mal.
Mar 15 Oct - 0:43
Invité
Anonymous
Invité

Dès le départ, jamais l'idée que George ait décimé lui-même sa propre petite famille ne lui avait traversé l'esprit. Il y avait de ces intuitions, de ces sentiments qui se faisaient si puissants au fond de soi que rien ne pouvait les ébranler. Avec force et fermeté, Ivy croyait dur comme fer que le responsable des meurtres n'était autre que celui qui avait transformé George. À ses yeux, il était inconcevable que ça soit le libraire et ce, pour des raisons obscures qu'elle avait encore du mal à cerner ou identifier mais peu importait au bout du compte car elle avait eu raison de le croire innocent. Certes, le meurtrier n'était pas celui qu'elle soupçonnait mais à cette étape il ne s'agissait que d'un détail, l'important étant que sa première impression ait été la bonne.

Il y avait eu, au cours des minutes suivantes, quelques échanges de regards lourds en émotions, lourds de paroles alors qu'aucune n'avait été soufflée. George et Ivy n'avaient eu qu'à se regarder pour deviner intégralement les pensées de l'autre, sans jamais avoir le moindre mot à prononcer. Seuls les gestes avaient suffi pour faire comprendre au skin à quel point la jeune femme était touchée par son histoire : des larmes, puis ce délicat toucher qu'elle avait effectué en approchant ses mains bouillantes des sienne pour les envelopper, les caresser, les presser. Le tout en douceur, tendrement, délicatement afin de lui signifier qu'elle était de tout cœur avec lui.

Des excuses furent prononcées, sincères, chaudes, insistantes. Ivy réalisait désormais à quel point la vie de George était devenue affreuse, horrible et vide, non seulement à cause du départ précipité de sa femme et de sa fille mais également à cause de cette nouvelle nature de créature qu'il n'avait jamais désirée, qu'il n'avait jamais souhaitée et qui lui avait été imposée sans qu'il n'ait le moindre mot à dire, sans qu'il ne puisse lever un seul doigt en l'air pour s'insurger ou protester. Comment avait-il fait pour... tenir? Pour ne pas flancher? Pour ne pas se laisser emporter par des idées de vengeance sournoises qui auraient pu le faire pencher... du mauvais côté? Simplement parce que son âme était si belle, si pure, si douce qu'il avait su se raisonner, se contrôler. Cela faisait donc de lui un être exceptionnel doté d'une force mentale et d'une volonté incroyables. Tout, pour aisément justifier qu'Ivy lui ait dit qu'elle l'admirait.

Doucement, George fit savoir à la rouquine qu'elle n'avait pas à être désolée. Elle secoua aussitôt la tête pour lui montrer qu'elle l'était et que ça ne changerait pas, s'abîma dans son regard noisette pour écouter la suite, continua de le regarder alors qu'il baissait le regard, sans doute gêné de lui demander, en retour, de raconter son histoire. Pourtant, il n'avait pas à l'être. Il était parfaitement en droit de la connaitre, surtout après qu'il lui ait parlé avec le cœur sur la main.

- Non, c'est sans problème. Je peux vous le dire.

Elle lui adressa un sourire timide sans dévoiler ses dents, tandis que son regard déviait vers le côté et que son esprit consultait ses souvenirs pour remettre en place la scène vécue. Ivy la visualisa parfaitement, se remémora même les odeurs, les sons, l'ambiance qui régnait ce soir-là. Avant de se mettre à parler elle inspira longuement par la bouche, déposa ses mains de chaque côté de sa tasse encore chaude et fixa le café qui se trouvait à l'intérieur même si, en réalité, c'était tout autre chose qui se déroulait devant ses yeux.

- Elijah et moi on aimait bien aller marcher dans la montagne pour prendre l'air, pour regarder la lune, observer les étoiles. C'était une petite habitude qu'on avait adoptée pour se tenir en forme, pour bouger, pour digérer le repas du soir.

Ivy s'arrêta, sourit brièvement puis plissa les lèvres, son attention toujours rivée à son café.

- Ce soir-là, on avait fait une très belle balade. Nous étions sur le chemin du retour quand il y a eu une succession de craquements non loin de nous. Ça faisait un peu peur mais je n'étais pas trop effrayée parce que ça arrivait, parfois, qu'on croise un raton-laveur, un renard ou un coyote donc c'était juste... normal. Et puis mon fiancé était un soldat, il savait se défendre et portait toujours une arme sur lui donc je me sentais en sécurité à ses côtés.

Ses sourcils se froncèrent, tandis que ses bras se couvraient de frissons.

- À un moment donné les bruits se sont amplifiés. C'était comme s'ils... nous suivaient. On s'est arrêtés, on a éclairé les alentours sans rien trouver de particulier alors on a décidé d'accélérer au cas où il y aurait un ours dans les parages. Le calme a duré... cinq minutes environ puis j'ai soudainement vu passer une ombre géante devant moi et, en une fraction de seconde, Elijah a été emporté. J'ai crié. J'ai crié son nom de toutes mes forces pour tenter de deviner par où il avait été trainé mais il n'y avait plus aucun son.

Ivy s'arrêta, sa lèvre inférieure s'étant mise à trembloter légèrement. Son cœur quant à lui, battait rapidement. Doucement, elle se passa la main dans le visage avant de continuer.

- Après ce qui m'a semblé une éternité, je l'ai entendu crier. Non. Pas crier. Hurler. Le genre de hurlement épouvanté et surpuissant, un hurlement qui prend aux tripes, qui marque l'esprit et le grave au fer rouge, qui laisse une trace... indélébile. Même si j'étais pétrifiée de terreur, je suis allée vers les cris en me disant que je pourrais aider, que je pourrais peut-être... récupérer son arme et tirer sur l'ours ou le frapper avec une branche parce que... j'étais absolument convaincue qu'il s'agissait d'un énorme grizzly. Quand je suis arrivée sur place, la... chose m'a vue et a délaissé mon fiancé pour s'intéresser à moi.

Ses yeux s'humidifièrent, tandis que sa voix se cassait légèrement et que ses larmes commençaient à couler tout doucement.

- La bête m'a griffée à la jambe et au ventre et la petite fille que je portais en moi elle... en a été expulsée par... par l'ouverture sous la violence de la blessure alors je suis tombée à genoux à côté d'elle, complètement sous le choc. Je me vidais de mon sang mais j'ai quand même eu le réflexe de... la regarder. Elle a bougé un peu puis peut-être, peut-être que j'ai entendu un gargouillis ou deux je ne sais pas, je ne sais plus et après... je l'ai touchée... je me souviens encore de la chaleur qu'elle dégageait parce qu'elle venait tout juste de sortir de mon ventre mais... mais elle était trop petite pour vivre... elle n'était pas encore prête à naitre mais elle a quand même essayé de respirer... je le sais, je l'ai vue mais... mais ça n'a pas fonctionné elle n'a pas réussi à le faire correctement alors elle... elle a juste cessé de gigoter...

Elle observa George d'un air démoli, ses joues ruisselantes de larmes. Les derniers mots, soufflés d'une voix déchirée, avaient été très difficiles à prononcer, tout comme les suivants :

- L'adrénaline me gardait éveillée alors que j'aurais dû perdre conscience dès l'attaque. C'est ce qui m'a contrainte à assister à tout ceci.

Jamais Ivy n'avait raconté son histoire avec autant de détails et de précision. Elle en tremblait d'ailleurs, en avait le cœur qui battait tout de travers, sa gorge si nouée et serrée qu'elle en avait mal jusqu'à la poitrine. Pourtant, malgré son état lamentable elle trouva le courage d'achever son récit, puisant sa force dans le regard douloureux, emphatique et compréhensif de son interlocuteur.

- Le reste est flou. Quelqu'un est arrivé et m'a porté secours. Ensuite, je me suis réveillée dans une chambre d'hôpital quelques jours plus tard pour me faire dire que mon fiancé et ma fille étaient décédés.

D'une main tremblante, elle sécha ses pleurs silencieux sans oser regarder George.

- La créature... c'était un Wendigo mais ça, je ne l'ai découvert que récemment.

Elle secoua doucement la tête, honteuse de s'être autant laissée aller.

- Je suis désolée je... c'est la première fois que je raconte entièrement cette histoire à quelqu'un. Vous êtes le seul à en connaitre tous les détails... je veux dire... vraiment tous les détails...

Et par là, elle entendait ce qui concernait le passage où Maïa était née.
Mar 15 Oct - 7:58
Invité
Anonymous
Invité

Poussé par une certaine forme de curiosité, après avoir raconté le propre récit de ses malheurs, il avait osé bien qu’il en fut gêné, demander à la jeune femme si elle pouvait lui dire ce qui était arrivé à sa propre famille. Précisant, évidemment, qu’elle ne devait pas se sentir obligée. Lui, il avait accepté, malgré la difficulté que c’était et la peine que ça lui engendrait encore alors il pourrait bien comprendre qu’elle, elle ne s’en sente pas capable. Pourtant, elle accepta et…répondant une fraction de seconde à son sourire timide, hocha simplement et tout doucement la tête pour l’en remercier et lui faire savoir qu’il l’écoutait avec attention…

Sans un mot, il l’observa. Patient, il attendit qu’elle rassemble ses souvenirs, y remette de l’ordre et trouve la force de se lancer, de prononcer les premières paroles car souvent elles étaient les plus difficiles. Puis, il l’écouta. Il l’écouta lui parler d’Elijah, qui avait donc dû être son mari ou tout du moins son fiancé, son amoureux. Il l’écouta lui raconter comme ils avaient aimé se promener en montagne pour prendre l’air, regarder la lune et observer les étoiles et comment au fil du temps c’était devenu une habitude pour diverses raisons. Elle gardait son attention rivée sur le café, lui, passait de celui-ci à son visage par moment, touché déjà par le flot d’émotions qu’il pouvait y lire et y deviner en plus de son rythme cardiaque qui tendait à légèrement se modifier.

Ça s’était passé un soir, à l’inverse de lui pour qui les évènements s’étaient passés en fin de matinée, dans les environs de midi. Au départ, ça n’avait été que des bruits, une succession de craquements pas forcément plus alarmant que ça pour qui avait l’habitude de se balader en bordure de forêt, sauf que ça avait continué, ça c’était amplifiés et…rapproché, à ce moment-là du récit, George pinçaient ses lèvres en elle, retenait son souffle et…comprenait déjà le dénouement, comprenait déjà que, certainement, la cause de tout ce raffut n’avait pas été…naturel mais plutôt…surnaturel, un instant il pensa même à un Skinwalker, voir peut-être même à un loup-garou mais lorsqu’elle mentionna une ombre géante…le début de ses certitudes s’envolèrent, qu’est-ce que ça avait bien pu être ? Il essaya de fouiller rapidement dans sa mémoire sans mettre le doigt dessus et comme…il ne voulait pas être inattentif à son récit, par respect et parce qu’il l’avait lui-même demandé, il laissa tomber sa réflexion et se contenta d’écouter avec effroi les horreurs qui étaient arrivées cette soirée-là…

Il baissa un instant son propre regard lorsqu’elle parla du cri, du hurlement…lui, n’avait pas eu le temps d’entendre Milly ni Jenny hurler et…quelque que part, il s’en sentait très…chanceux, il y avait déjà eu l’atrocité de la scène…si en plus, il avait pu les entendre hurler, avoir ce cri déchirant de douleur et d’épouvante à jamais gravé au fond de son âme…il n’aurait pas pu le supporter. Déjà qu’il avait que bien trop de mal à supporter les images de ce souvenir, de ce cauchemar…

Il se sentit affreusement désolé pour elle…

Puis…le choc, ses yeux s’écarquillèrent tout au long du reste du…récit, il posa une main sur sa cuisse qui glissa jusqu’à son genou pour le serrer et…essayer de ne pas laisser paraitre à quel point il était bouleversé, retourné, choqué et ébranlé parce ce qu’elle lui racontait. Elle aussi avait perdu une enfant, une enfant qui n’avait même pas été encore prête à naitre et qui avait été avec une violence cauchemardesque extirpé du ventre de sa mère où elle finissait de se développer. Il inspira, silencieusement, de l’air par la bouche alors que des images, horrifiques, s’imposaient à son esprit…

Lorsqu’elle leva les yeux sur lui, il baissa un instant les siens…sans trop savoir pourquoi, il savait qu’il n’arriverait pas à contrôler plus longtemps le flot d’émotions qui le submergeaient s’il laissa son regard être accroché. Rien qu’un petit instant, trois secondes plus tard, il revenait de lui-même plongé dans l’azur du sien. Aisément, elle pourrait y lire toute la compassion, l’empathie et la compréhension qu’elle avait pu elle-même lui témoigner quelques minutes plus tôt…et une certaine peine aussi, car il se sentait véritablement peiné par ce qu’elle avait vécu…

Un Wendigo. Voilà, c’était ça. Sans doute les pires de tous, dans les Monstres ou l’un des pires. Il se mordit la lèvre inférieure, alors au final…elle avait découvert, malgré elle, le surnaturel bien avant cette attaque du Shapeshifter…ou plus exactement…le surnaturel l’avait découverte, elle.

« Non, ne le soyez pas, vraiment…votre réaction est complètement normale, ce n’est jamais facile à raconter surtout si…si c’est la première fois que vous le faites avec autant de détails… » Il se mordilla encore une fois la lèvre inférieure, ne sachant trop comment il se sentait quant au fait de savoir qu’il était le premier à qui elle faisait assez confiance pour raconter ça de cette manière, inspira… « C’est moi qui suis désolé, je n’aurais pas dû vous retourner la question en sachant à quel point ça pouvait être douloureux… »

Un instant, il approcha sa main pour, gentiment, doucement, presser son poignet droit dont la main était encore collée à la tasse de café…

Il laissa son regard se perdre un instant, sans trop savoir pourquoi il rajouta, concernant sa propre histoire… « Sans…sans ce fantôme, je serai probablement encore dans l’ignorance et ma famille serait encore là, Milly…elle…elle aurait fêté ses onze ans cette année » Il se tût un instant, réalisant, onze ans. Milly aurait eu onze ans ! Elle aurait fait sa rentrée au collège là, ils seraient encore à Londres. Il sentit son cœur se serrer, inspira difficilement de l’air par la bouche… « Je ne crois pas qu’elle aurait été encore assez âgée pour être mordue, je crois que le Skinwalker voulait plutôt attendre ses quinze…seize ans peut-être… » Oui, sans ce fichu bracelet, peut-être qu’ils auraient fini par devenir tous des monstres mais…ils auraient été ensemble et il aurait eu un peu plus d’années à partager loin du surnaturel, à êtres humains et…heureux.

Il secoua la tête, laissant un laisser silence s’installer « C’est…votre histoire…ce qui est arrivé…C’est encore récent, n’est-ce pas ? » Il ne savait pas trop pourquoi il posait cette question mais…maintenant, elle avait été posée alors…
Mar 15 Oct - 17:57
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Voilà, elle l'avait fait. Elle avait tout dit. Tout, absolument tout du drame qui s'était joué ce soir-là, alors que le destin avait décidé de décimer sa petite famille en lui retirant les deux êtres auxquels elle tenait le plus au monde : son fiancé, Elijah, et leur petite fille à naître, Maïa. Comment avait-elle fait pour survivre? Pour surmonter cette épouvantable épreuve? Elle avait eu la chance -et l’avait toujours- d'être entourée d'une famille aimante et très présente; père, mère, frères, nièces et neveux. Qui plus est, la rouquine n'était pas lâcheuse, avait toujours été fortement combative alors pour Elijah et pour Maïa, elle se serait de toute manière retroussé les manches, à un moment ou un autre, afin de foncer tête baissée et continuer le bout de chemin que Dieu lui avait imposé de franchir en étant seule. Maintenant, pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de dévoiler ses affreux secrets? Elle l'ignorait. Dès le départ, elle s'était sentie en confiance face à George, alors qu'elle ne le connaissait même pas. Au plus profond de son regard elle avait lu, elle avait deviné qu'il n'était pas méchant, qu'il ne souhaitait que vivre une existence tranquille sans demander son reste. Son histoire n'avait fait que confirmer ces impressions, histoire qu'il, bizarrement, n'avait partagé avec personne autre qu'Ivy. Étrange, tout de même, que deux purs inconnus s'ouvrent à se point dès leur première rencontre...

Maintenant que le récit était terminé, Ivy s'était excusée. Elle était gênée d'avoir fondu en larmes devant George mais n'avait pu faire autrement, trop emportée qu'elle avait été par la clarté des souvenirs qui lui étaient revenus en mémoire au fur et à mesure qu'elle s'exprimait. Le skinwalker comprenait parfaitement, en était adorable avec elle au point de lui-même s'excuser de lui avoir retourné la question. Alors là, non! C'était Ivy qui avait ouvert le bal avec sa trop grande curiosité. Si elle ne l'avait pas fait, ils n'en seraient jamais venus à ça... mais si elle n'avait pas insisté, peut-être aurait-elle passé à côté d'une belle amitié car là, tout de suite, c'était au tour de George de tendre la main pour la toucher, pour la réconforter et comme ça avait dû être le cas pour lui lorsqu'elle l'avait fait, Ivy en ressenti un énorme bien-être. Oui, définitivement qu'il était en train de se passer un truc très spécial entre eux.

Elle l'observa silencieusement, tandis qu'il rajoutait certains détails concernant sa propre histoire, à savoir l'âge qu'aurait eu sa fille aujourd'hui, les murmurant d'une voix empreinte d'émotion et de douleur. À nouveau, la rouquine eut envie de tendre la main pour toucher la sienne mais ne le fit pas, se contentant d'écouter la suite. Tout de même, c'était affreux de croire qu'une créature ait concocté ce genre de plan et ait eu la patience d'attendre toutes ces années pour transformer une famille entière et briser leurs vies. Quoique... ils auraient été tous ensemble et de même nature. Étrange, tout de même, qu'un fantôme se soit invité cette fois là pour tout contrecarrer. Comme quoi la vie n'était qu'une suite de rebondissements inattendus contre lesquels on n'y pouvait rien...

- C'est horrible d'apprendre qu'un skinwalker ait nourri de tels projets pour votre famille et qu'au bout du compte, rien ne se soit déroulé comme prévu. N'empêche, si ça n'avait été du fantôme, votre vie aurait pu être acceptable puisque vous auriez conservé votre famille. Sous une autre nature, évidemment, mais ils seraient encore là avec vous aujourd'hui.

Elle fit une petite pause, sans lui laisser le temps de répliquer :

- Maïa aurait eu un an en décembre de cette année. L'attaque s'est passée en septembre de l'an dernier. C'était il y a à peine un an. Comment l'avez-vous deviné?

Peut-être avait-il remarqué que sa démarche n'était pas complètement fluide et qu'un boitillement subsistait, puisqu'elle ne se servait plus vraiment de sa canne ou de ses béquilles? Après tout elle lui avait dit avoir été blessée à la jambe donc sans doute n'était-ce qu'une déduction? Elle attendit qu'il lui réponde puis lui posa une question plutôt difficile.

- Est-ce que je pourrais savoir comment vous avez fait pour vous en remettre? C'est arrivé il y a six ans et tout ceci semble encore si douloureux! Est-ce qu'on fini par... recommencer à respirer normalement? Vous savez, j'ai rencontré Elijah quand j'avais seize ans, il a été mon seul et unique amour. On a été ensemble pendant douze ans, je n'ai connu que lui. Je... je ne me vois pas recommencer ma vie avec une autre personne. J'en serais incapable. J'aurais l'impression de...

Elle échappa un petit rire découragé, tout en secouant la tête.

- J'aurais l'impression de lui être infidèle.

Puis elle releva la tête pour poser son regard dans celui de George qui, sans surprise, semblait parfaitement la comprendre.
Mar 15 Oct - 23:11
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Sans trop savoir pourquoi, après qu’elle lui eut raconté sa propre histoire, il avait rajouté quelques mots concernant la sienne…enfin, plus exactement, il s’était égaré sur le fait que sans le fantôme, il aurait probablement encore été humain à l’heure actuelle et que Milly aurait alors fêté ses onze ans. Onze ans ! De réaliser ça, de réaliser l’âge qu’elle aurait dû avoir cette année lui avait foutu un sacré coup. Milly avait été arrachée à la vie bien trop tôt, elle aurait eu temps de choses à vivre et…il aurait été là pour l’accompagner, la guider et l’aimer avec Jenny et…et non, le destin…ou il ne savait trop quoi, un putain d’esprit de merde en avait décidé autrement. Ce qui avait été, peut-être pas le pire, mais absolument terrible à apprendre avait été la révélation que Charline, une amie de la famille, était en réalité leur ange gardien qui ce jour-là avait préféré obéir aux ordres et rester concentrée sur une autre mission. Il ignorait ce qui lui était arrivée, si elle était encore en vie mais oh ! Comme il l’avait alors haï lorsqu’il avait croisé ici, à Huntfield et qu’elle le lui avait révélé. Mais ça, il allait se garder de le dire, principalement car il était encore révolté et profondément en colère de ça…

Il sourit, un peu amèrement, lorsqu’Ivy affirme que sans le fantôme, il aurait toujours eu sa famille, sous une autre nature mais…elle aurait été encore là. Définitivement, il était à peu près certain qu’elle ignorait de quoi il était obligé de se nourrir. Un instant, il eut envie de lui dire mais…se retint, craignant de voir le regard qu’elle lui portait changer radicalement pour s’emplir à nouveau de peur et peut-être même de haine et…de dégoût ? « Oui, tout aurait été bien différent. Tellement…différent. Nous serions sans doute restés à Londres, Milly aurait pu grandir, avec moi et Jenny à ses côtés… » Et Fire, du coup, mais lui…il n’avait aucune importance…

Maïa, la petite d’Ivy aurait dû s’appeler Maïa et aurait eu un an en décembre, l’accident avait eu lieu au moins de Septembre 2013. C’était donc, encore récent…Comment il avait su ? Il haussa les épaules, doucement « Je ne sais pas, un pressentiment… » Peut-être qu’il avait remarqué son léger boitillement sans réellement y faire consciemment attention… « Maïa…c’est un très joli prénom… » C’était peut-être stupide à dire mais c’était sincère…

Il se leva, doucement, pour aller mettre de l’eau à chauffer, maintenant…il sentait qu’il avait besoin, lui aussi, de boire une boisson chaude…du thé lui ferait le plus grand bien. Se faisant, il écouta les questions qu’elle lui posait, les réflexions qu’elle en faisait. Il se prit une tasse, déposa un sachet de thé vert à la menthe. Il se tourna pour prendre appuie contre le meuble où était posé la cafetière et la bouilloire électrique.

Il inspira, réfléchissant à ce qu’elle disait, jouant avec la petite cuillère qu’il tenait entre ses mains…

« Je ne pense pas que l’on s’en remettre un jour véritablement mais…on apprend à vivre avec, ça devient plus…supportable. » Il chercha ses mots… « Puis, vous…vous avez la chance d’être encore…vous, de ne pas avoir eu à vivre un changement radicale de nature au même moment et surtout….Surtout… » Il déglutit avec difficulté… « Lorsque…j’ai été mordu, que, incontrôlable, j’ai attaqué le Skinwalker…J’ai pris peur et…et je me suis enfui, loin, ici…Je n’ai jamais pu…Je n’ai jamais pu leur rendre hommage, être présent pour leur…leur obsèques, je n’ai jamais pu aller sur leur tombe. Je…Je n’ai pas eu le soutien de ma famille avec qui j’ai…j’ai complètement coupé les ponts par…par peur et…et je ne sais mais…mais pour le peu que j’ai été le suspect numéro un…parce que, tout pouvait le laisser croire, du coup… » Il secoua la tête, il avait vraiment…tout fait, sans le vouloir, pour rendre son deuil plus difficile…

Il ouvrit de grands yeux étonnés… « Douze ans ? Ce…C’est exactement le temps que Jenny et moi avons passé ensemble, de mes dix-huit à mes trente ans. Nous nous étions rencontrés à l’université… » s’en était…presque étrange, voir amusant comme coïncidence…

Quant au fait d’être capable de refaire sa vie, il pinça ses lèvres entre elle alors qu’il versa l’eau bouillante dans sa tasse… « Personnellement, je ne m’en sens pas capable mais…c’est propre à chacun, il faut laisser le temps mais…si ça devait arriver, je pense que….que Elijah vous dirait de foncer, qu’il vous dirait que vous avez à nouveau le droit au bonheur » et pour elle, s’était vrai, elle n’avait fait de mal à personne, sa nature ou une psychologie instable ne l’avait pas poussé à commettre des horreurs…
Mer 16 Oct - 13:43
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Ce qui était différent avec George, comparativement à toutes les autres personnes avec qui Ivy avait échangé, était que le jeune homme pouvait parfaitement comprendre comment elle se sentait étant donné son vécu puisqu'à l'image de la demoiselle, il avait perdu sa famille dans d'atroces circonstances. Certes, Ivy n'avait pas été transformée en une créature surnaturelle -à l'instar du skin- mais dans les grandes lignes leur histoire comportait plusieurs similitudes. C'était possiblement pour cette raison que les deux jeunes gens s'étaient si bien entendus dès le départ et qu'ils étaient parvenus à se confier, alors qu'ils ne se connaissaient même pas. C'était également pour cette raison qu'Ivy se sentait bien en sa présence, qu'elle sentait qu'elle pouvait parler à cœur ouvert sans avoir l'impression d'être prise en pitié.

Après avoir entendu les autres détails ajoutés par George, la rouquine sourit tristement en imaginant Milly aller au collège à Londres, dans cette ville où les Wilde auraient résidé si rien de tout ceci n'était arrivé. Tiens, c'était très joli et original comme prénom et apparemment, le skin pensait la même chose concernant celui de Maïa. Étrange, qu'ils aient eu la même réflexion en même temps. Comme quoi ils étaient véritablement sur la même longueur d'ondes...

- C'est drôle, je pensais justement à la même chose pour Milly.

Ivy suivit George des yeux, alors qu'il mettait de l'eau à chauffer pour se faire du thé. Cela lui rappela qu'elle tenait un café entre ses mains alors elle en but quelques gorgées, son esprit vagabondant temporairement du côté de Lucy, avec qui elle avait eu le même réflexe après qu'elle lui ait parlé de l'accident. Cette fois-là, il avait tendu la main pour la toucher et Ivy se rappelait qu'elle en avait été profondément émue. Lui aussi, avait perdu un être cher mais pas dans les mêmes circonstances que George et elle sauf qu'il avait eu aussi mal qu'eux. D'ailleurs la douleur se lisait encore sur son visage, après tous ces mois.

Cette constatation fit bondir une question importante dans l'esprit de la rouquine : est-ce qu'on finissait par se remettre de ces pertes? Elle voyait bien, combien George et Lucy en était encore affectés après tout ce temps et ça l'effrayait un peu.

La réponse du skin ne la surprit guère puisqu'elle s'y était attendu. Au moins, il y avait l'espoir que cela devienne plus supportable avec le temps. Après, George détenait un bon point car en ce qui la concernait, elle n'avait pas à se soucier de s'adapter à une nouvelle nature, n'ayant pas été transformé comme lui. Elle en hocha la tête, en accord avec ses dires puis se statufia en entendant la suite, en entendant l'horreur des détails qu'il ajouta. Tout ceci, elle n'y avait pas songé et le fait de s'y arrêter pour correctement y réfléchir ne faisait qu'aggraver le choc qu'elle ressentait.

- Oh George...

Et pourtant, c'était arrivé. Il avait dû fuir, avait dû quitter ses proches et quitter le pays malgré le fait qu'il soit innocent. Oui, car qui aurait pu gober ne serait-ce qu'une once de la vérité? Cette histoire était bien trop abracadabrante pour être crédible et même si George se serait transformé pour leur prouver, comment auraient-ils réagi? Ils auraient carrément tenté de le tuer, non sans le traiter d'abomination. C'était si triste! Bien trop triste pour être réel. Rien d'étonnant à ce qu'il soit encore célibataire surtout que...oh? lui aussi avait été en couple pendant douze ans! Quelle étrange coïncidence, décidément...

- Peut-être qu'Elijah me dirait de foncer, j'en sais rien. Pour l'heure, j'en suis au même point que vous. Il est impensable que j'ouvre mon cœur à une autre personne que lui mais ouais... on verra bien.

Elle n'y pensait plus vraiment. Là, tout de suite, elle était plutôt obsédée par l'histoire du skin. Pour elle, il était inacceptable qu'il n'ait pu assister aux obsèques, inacceptable que tout lien soit coupé avec ses proches, inacceptable qu'il ait été contraint de quitter le pays pour sauver sa peau par peur d'accusations.

- Les années ont passé, vous n'avez jamais songé à tenter de reprendre contact avec votre famille? Leur expliquer, leur... montrer? Comme vous avez fait avec moi. Si vous voulez, je pourrais même vous accompagner pour en témoigner. Je pourrais aussi... raconter mon histoire. Quitte à leur montrer mes... marques...

Elle était sincère, très sincère. Toute l'aide qu'elle pourrait apporter à George, elle la lui donnerait. C'était intolérable qu'il ne puisse pas, au moins, se rendre au cimetière pour se recueillir sur la tombe de Milly et Jenny.

- Je ne blague pas. Votre histoire me touche énormément. J'aimerais vraiment pouvoir vous aider.
Mer 16 Oct - 13:53
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Juste avant de se lever pour aller mettre de l'eau à chauffer dans la bouilloire électrique, il avait adressée un léger sourire à la jeune femme sur un « C'est drôle, oui » sincère et nullement sarcastique car vraiment, il trouvait qu'il y avait quelque chose d'amusant dans le fait qu'elle ait pensée la même chose presque au même moment.

C'est en jouant avec la petite cuillère qui lui servait à touiller son thé lorsqu'il serait prêt qu'il répondit du mieux qu'il pouvait aux interrogations de la rouquine en essayant d'être positif tout en étant le plus franc possible. Pour être positif, il l'était bien plus pour elle que pour lui et ce pour des raisons qu'il énumérait non sans difficulté car...en plus du crime affreux et de l'horrible transformation dont il avait été victime...il avait aussi pris tellement peur qu'il n'avait rien vu de mieux que la fuite et n'avait donc, de ce fait, jamais pu assister aux obsèques de sa femme et sa fille. En plus de cela, il n'avait pas pu profiter du soutien de sa famille ni de ses amis de l'époque avec qui il avait, par crainte encore, complètement coupé les ponts. Puis...il y avait eu les circonstances, certainement que lorsque leurs corps avaient été découvert avec celui d'un type inconnu, il avait été...au moins...au minimum...très suspecté. En fait, il l'avait été, Kathleen, qu'il avait recroisé par hasard ici, le lui avait confirmé il y avait de cela, maintenant, quoi ? Deux ans ? Ouais...

Ce que le temps filait...

Mais ouais, tout ça pour dire que tout ces éléments ne l'avaient pas aidé à faire son deuil et à...passer à autre chose, que tout ces éléments contribuaient au fait que...six ans plus tard, il ne soit toujours ou presque au même point. Il avait appris à...vivre avec, à ne pas trop y penser mais dès qu'il le faisait, dès qu'il laissait leur souvenir venir lui effleurer l'esprit...il ne gérait plus rien du tout, il n'en était pas capable et une part de lui restait accroché au déni alors que...les faits étaient là. Puis, oui, il était également devenu un monstre et complètement instable pour couronner le tout...

Ces détails, d'ailleurs, semblaient particulièrement bouleverser Ivy. Il se contenta de lui adresser un faible sourire comme pour lui signifier que Ce n'était rien et ce même si ce n'était pas rien.

Rapidement, tout en se versant de l'eau dans la tasse, il avait répondu au reste de sa question. Affirmant que si lui ne se sentait pas capable de refaire sa vie, ça ne voulait pas dire que ça devait être le cas pour elle et qu'il pensait que si l'occasion se présentait, Elijah lui dirait de foncer, il lui dirait qu'elle avait encore le droit au bonheur et tout en disant cela, il avait reposé la bouilloire sur son socle avant de noyer son sachet de thé, qui était remonté à la surface, avec sa petite cuillère.

Il en était à revenir à sa place, tasse en main, alors qu'elle lui répondait et qu'il l'écoutait. Il s'était également, au passage, emparé d'une petite coupelle pour déposer son sachet lorsqu'il trouverait son thé suffisamment infusé. Doucement, il hocha la tête « Oui, c'est normal. Il faut laisser faire le temps, vous, c'est encore très récent mais si ça devait arriver...vous n'aurez pas à vous sentir coupable, vraiment pas. » sur ces mots, il plongea un instant son regard dans le sien.

Il attrapa le petit fil relié au sachet de thé pour le faire monter et redescendre dans l'eau chaude afin de l'aider à mieux déverser ses saveurs. Un instant, il lui jeta un coup d’œil avant de se concentrer de nouveau sur sa tasse. Retourner en Angleterre, hein ? A Londres ? Car pour leur montrer, il faudrait qu'il y retourner. Reprendre contact. Il délaissa le petit fil, releva la tête sans réellement regarder Ivy, perdu dans ses pensées avant de secouer la tête...

« Je...Je ne sais pas. Trop d'années ont passées, je...je ne sais même pas ce qu'ils pensent de moi maintenant, s'ils voudraient me voir ou me parler et...et... Je ne suis pas certain de vouloir qu'ils sachent que je suis devenu un monstre... » Il tira le sachet de sa tasse, machinalement, évitant au possible de la regarder... « C'est très gentil à vous, vraiment mais...non, je ne sais pas... »

Est-ce qu'il en serait capable ? Est-ce que de reprendre contact avec eux ne le mettrait pas en danger car...le surnaturel pouvait être tellement sournois...
Mer 16 Oct - 13:54
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Refaire sa vie, accepter qu'un autre homme qu'Elijah la touche, la tienne dans ses bras, la caresse, partage son lit... réapprendre à faire confiance, laisser cet individu connaitre ses secrets, lui faire découvrir ses goûts et dégoûts, lui laisser le temps de s'adapter et appliquer la réciproque à son endroit, en gros, tout recommencer de zéro... non. Non, non, non. Pour le moment, Ivy ne pouvait concevoir qu'une telle possibilité existe. Elijah et elle s'étaient connus étant adolescents, ils avaient partagé plus de douze années de vie commune, avaient appris tous les secrets de l'autre, en étaient devenus des âmes sœurs incapables de se passer l'une de l'autre... Comment faire pour retrouver une confiance aussi aveugle avec une autre personne? Comment faire pour accepter que son cœur puisse battre pour elle? La rouquine l'ignorait. Son deuil était bien trop récent pour qu'elle, ne serait-ce qu'un tout petit peu, ose s'imaginer être.... confortable dans les bras d'un autre homme. Non vraiment, rien que l'idée d'imaginer, là, tout de suite, des mains étrangères parcourir sa peau la révulsait au plus haut point et pourtant, oui pourtant tout au fond de son cœur elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait vivre seule éternellement. Ivy était de ces personnes qui avaient besoin d'un point d'ancrage, qui avaient besoin d'être aimées, cajolées, caressées, dorlotées. Elle ignorait quand cela se ferait mais forcément qu'un temps viendrait où, lorsqu'elle ne s'y attendrait pas, elle tomberait à nouveau en amour.

Revenu s'asseoir à table, sa tasse de thé entre les mains, George observait Ivy qui ne l'avait pas quitté des yeux -ou presque- depuis qu'il s'était levé pour faire bouillir de l'eau et rassembler de quoi se faire une infusion. Poursuivant sur sa lancée, il continuait de marteler sur le point qu'Ivy ne doive pas se sentir coupable d'aimer un autre homme qu'Elijah. Elle comprenait, mais pour le moment ce n'était pas quelque chose qu'elle envisageait vu son deuil très récent. En ce qui concernait George par contre, c'était davantage possible, surtout que ses pertes remontaient à quelques années. Le problème, cependant, était qu'à ce moment il était devenu une toute autre personne alors refaire sa vie en étant un skinwalker était quelque peu compliqué.

C'est d'ailleurs parce qu'elle était sincèrement touchée par son histoire qu'Ivy lui offrit son aide pour retourner à Londres afin de renouer avec ses proches. L'offre bouleversa George qui, malheureusement, la déclina en mentionnant que trop de temps avait passé et qu'il craignait que personne ne veuille avoir ce qu'il était devenu, à savoir... un monstre.

Un monstre!

- Un... monstre? Un monstre? Non!

Ivy secoua violemment la tête, secouée d'un rire nerveux, soudainement emportée dans une humeur qui ne lui ressemblait pas du tout.

- Ce que je vois, que ce j'ai vu dès le début, dès que j'ai posé les yeux sur toi en entrant dans cette librairie était une personne tout à fait normale, polie, généreuse, soucieuse d'aider les autres. Une personne réservée qui, une fois sa véritable nature dévoilée, en a eu si honte que j'en ai eu mal au cœur tellement ça m'a blessée de lire la... la répugnance qu'elle avait pour elle-même alors que, ha! elle est complètement innocente!

Elle vrilla George du regard, sans s'être aperçu que dans sa tirade elle était passée du "vous" au "tu".

- Un monstre tue les gens. Un monstre s'amuse avec eux. Il leur faire peur et s'en réjouit. Il les attaque, leur fait mal, les blesse, joue avec eux, les manipule, n'agit que pour son propre plaisir. Toi tu es doux et gentil et... brisé. Si brisé que tu as complètement perdu de vue qui tu étais vraiment. Si tu avais été un monstre, George, tu m'aurais dévorée entre deux rangées de livres. Tu n'aurais jamais, jamais pris le temps de m'amener ici, dans l'arrière-boutique, pour me montrer ta nature de skinwalker. Tu ne te serais même pas confié. Tout à l'heure, quand tu m'as raconté ton histoire, tu l'as fait avec le cœur sur la main. J'en... j'en ai pleuré! Un monstre ne ferait jamais ça alors s'il te plait, pas de ça avec moi okay?

Et là elle osa doucement lever sa main pour la déposer sur la joue du skin, son regard brillant accroché au sien.

- Tu n'es pas un monstre. Tu es une personne exceptionnelle que j'apprécie énormément.

Puis elle le libéra sans jamais le quitter des yeux, son cœur battant la chamade vu sa tirade et le geste qu'elle venait de poser. Qu'est-ce qui venait de se passer, nom de Dieu?
Jeu 17 Oct - 15:52
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Il a comme…un bref sursaut, qu’il retient et contrôle pour éviter de renverser la tasse sur laquelle ses mains reposaient pour le moment alors que la jeune femme semble prendre un peu trop à cœur le terme qu’il vient d’utiliser pour se qualifier ou plus exactement…pour se désigner. Un monstre ! Visiblement, il n’est pas d’accord et George se recule un peu au fond de son siège et…se fait légèrement plus petit, s’affaisse un peu comme…ouais, un peu comme un enfant que l’on semonce. Dans le mouvement, il a lâche son mug, gratte le côté de son cou de son index avant de déposer ses mains sur ses cuisses.

Sans la regarder, il l’écoute. Il y a quelque chose…d’étrange, de bizarre, d’incongru de se faire…dire tout ça, tout ce qu’elle lui déballe par…une inconnue. Ouais, parce que, c’est encore ce qu’elle était, non ? Ils s’étaient rencontrés il n’y avait à peine…quoi ? Une demi-heure ? Plus ou moins. Il tiqua, tiens…lorsqu’il réalisa qu’elle s’était mise à le tutoyer…oh ? Il se frotte machinalement, mal à l’aise, la nuque alors qu’elle…ouais, qu’elle lui dit tout de sa première impression. Quelque part, elle n’a pas tort, il est vrai qu’il…s’affiche comme elle le décrit, qu’il est ainsi même plus exactement mais…il relève son regard dans le sien, innocent… ? Il secoue à peine la tête, de manière à peine perceptible comme pour contredire ce qu’elle dit, soupire silencieusement. Il y a une sorte de douleur dans son regard, de la honte aussi…ah ! Si elle savait…

Il est à deux doigts de lui dire, d’ailleurs, de lui glisser un Vous ne savez pas… et de, au moins, cracher le morceau pour les cœurs mais…il se fige, il se fige en serrant son index et son majeur de la main gauche dans la droite en les tordant légèrement. Ah ! Vraiment, elle ne sait pas ! Tant mieux, remarque, oui…tant mieux car ça lui évite d’être blessée, pourchassée, tuée par…par le Monstre, par l’Autre qu’elle est en train de décrire à l’exactitude. Cet Autre qui agit à travers lui, cet Autre qui, peut-être, au fond, n’est que lui, sa part la plus sombre, engendré et exacerbé par sa transformation, quoiqu’il fasse pour l’ignorer, la chasser, la garder enfouie au fond de lui…en vain, souvent. Il se sent mal, tellement mais tellement mal…

Il est doux, gentil…brisé ? Ah ça ! Oui, il l’est…brisé, bien plus qu’elle ne peut le croire. Il déglutit doucement, se redresse légèrement pour venir boire une gorgée ou deux de son thé trop chaud, la sensation de brûlure que ça provoque au creux de son estomac lui donnant l’impression que ça aide à le dénouer. Encore une fois, si elle savait…il a bien failli la tuer entre les rayons, enfin…le Monstre a bien failli le faire mais…ça aurait été du pareil au même.

Il fut surpris de sentir sa main sur sa joue, manqua de reculer mais ne bougea pas, laissant son regard pénétrer le sien presqu’involontairement. Elle l’appréciait énormément ? Cette fois-ci, il secoua la tête de manière plus marqué. Comment est-ce qu’elle pouvait dire ça, elle ne le connaissait pas. Il délaissa sa tasse, qu’il n’avait pas lâché depuis qu’il avait bu quelques petites gorgées alors qu’elle retirait elle-même sa main de son visage…

Qu’est-ce qu’il pouvait répondre à tout ça ? Qu’elle se trompait ? Du moins, qu’elle se trompait en majeur partie ? D’une…certaine manière ? Il ne pouvait pas. Non. Il ne pouvait pas parler de son instabilité à une inconnue et puis…il avait tellement honte et…et d’un côté…malgré son état surnaturel…il aimait bien l’idée d’être perçu comme…quelqu’un, une personne à part entière, surtout que…tout en comme elle, malgré qu’ils se connaissent que depuis…trois quart d’heure ou presque…il appréciait bien la jeune femme aussi, ils avaient…tellement en commun, pouvait, presque, à quelques détails près…entièrement se comprendre mais…

Qu’est-ce qu’il pouvait lui dire, alors ?...
Détournant son regard, encore une fois, il alla boire une nouvelle gorgée de thé en réfléchissant à ce qu’il pouvait dire mais…tout ce qu’il trouva à articuler fut qu’un simple et stupide…

« Peut-être… »

Ouais…

Woh.

Bravo…

Alors ça, pour de l’éloquence…c’était de l’éloquence !

Abruti.
Dim 20 Oct - 2:53
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Voilà, elle s'emportait. Elle s'emportait comme il lui arrivait souvent de le faire lorsqu'un sujet en particulier la passionnait énormément. Pas de la mauvaise manière, non! Pas en étant méchante, insultante, méprisante! De toute façon ce n'était pas du tout son genre d'avoir pareilles attitudes, à la base, donc non. Il s'agissait plutôt d'une envolée verbale dénonçant avec énergie à quel point la rouquine était en désaccord avec le fait que le skin se compare à un monstre. Son histoire, racontée avec beaucoup d'émotions, avait durement atteinte Ivy qui restait sous le choc du dénouement et qui souffrait de voir George aussi démoli. Les choses qui lui avaient été imposées était déjà suffisamment dégueulasses sans qu'il n'ait besoin de se rajouter un statu qui ne lui convenait pas du tout alors elle s'était enflammée en le contredisant, en amenant des arguments ou des exemples pour appuyer ses dires, sa théorie, son mode de pensées et pendant ce temps, le pauvre George en avait lâché sa tasse pour se terrer au fond de sa chaise sans la regarder, condamné à l'écouter verbaliser ce qu'elle avait sur le cœur. Une fois ou deux, leur regard s'était croisé et elle avait vu qu'elle était allée trop loin, qu'elle s'était permise des libertés qu'on ne devrait normalement pas prendre avec un inconnu. Avait-elle oublié qu'ils ne se connaissaient qu'à peine? Visiblement, oui. Surtout que ce toucher, cette... caresse qu'elle lui avait fait à la joue était la goutte qui faisait déborder le vase. La manifestation de trop, le clou qui fermait le cercueil et qui venait confirmer qu'elle n'était qu'une folle enragée déblatérant n'importe quoi. Malheureusement, elle ne l'avait réalisé que trop tard. Elle n'en avait pris conscience qu'au moment où le skin l'avait regardée en lui lâchant un simple "peut-être".

Alors on en était là, aux prises avec un énorme malaise qui ne faisait que grossir de secondes en secondes.

- Vous n'êtes pas un monstre.

Poursuivant avec le "vous" qu'elle avait décidé de reprendre vu la situation un peu embarrassante dans laquelle elle venait de se foutre les deux pieds, elle se leva, replaça sa chaise contre la table puis s'adressa à George sans le regarder.

- Je vais vous laisser travailler, j'ai déjà suffisamment abusé de votre temps. Merci pour tout. Merci aussi de m'avoir écoutée. Ça... ça m'a fait du bien... et je suis désolée pour ma réaction. Je vais payer le livre et vous laisser tranquille.

Cette fois-ci, elle osa lever les yeux pour le regarder, sans jamais lui sourire. Ensuite elle lui tourna le dos pour sortir de l'arrière-boutique et s'arrêter devant la caisse, attendant que George lui dise le coût du bouquin.
Lun 21 Oct - 17:51
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...Voilà.

Il venait de...toute gâcher, ça aurait pu être un début d'amitié sincère mais...il venait de la foutre en l'air en ne sachant pas réagir à...son flot de paroles qui, il le savait, n'avait pas eu la moindre mauvaise intention. Ouais, il en était conscient, Ivy n'avait voulu que...le rassurer, non, lui faire prendre conscience qu'il n'était pas un monstre mais...il avait été incapable de la croire car...les choses n'étaient pas aussi simple qu'elle semblait le croire. En même temps, comment lui en vouloir ? Comment aurait-elle pu se douter du...de la lutte incessante qui se jouait dans l'esprit du libraire et qui...bien trop souvent...avait perdu. Pourtant, à une époque, il avait réussi. Ironiquement, grâce à un démon mais...maintenant, maintenant il y avait un autre démon qui aimait un peu trop le Monstre en lui et...ne se privait pas pour le laisser agir, le laisser prendre de la force et le dominer la plupart du temps...d'ailleurs, c'était même un miracle qu'il arrive encore, de temps à autre, à avoir le contrôle...

C'était même un miracle qu'il arrive à, lorsqu'il était là, garder...un minimum de clarté d'esprit, qu'il ne soit pas devenu complètement dingue, plus qu'il ne l'est déjà, avec les images horribles que l'Autre lui foutait en tête en agissant à travers lui, des choses qui...même si Eris avait calmé ses ardeurs, lui retournait encore l'estomac et lui donnait envie de vomir...surtout lorsqu'Il se permettait d'agir sans la...supervision de la démone, parce qu'il le faisait, il ne se gênait pas, absolument pas.

Non, elle ne savait pas ça et...il ne comptait pas lui dire...

Alors...il n'avait pas été capable de répondre, d'accepter ses paroles et n'avait articulé qu'un simple et stupide Peut-être qui avait contribué à mettre fin à leur échange et l'avait même...brisé, quelque part car...elle s'était soudain remise à le vouvoyer, elle...s'était senti suffisamment à l'aise pour le tutoyer et....il venait de la braquer, il n'avait rien contre le vouvoiement, au contraire, il pouvait vouvoyer quelqu'un qu'il appréciait durant des années mais...elle n'était pas lui, clairement pas et...l'entendre se rétrograder dans sa manière de s'adresser à lui aussi subitement, ça lui fait...bizarrement drôle...salement.

Pourtant, il n'est toujours pas capable de parler, de s'exprimer et...est...déçu ? Ouais. Il est étrangement déçu et se sent...mal lorsqu'elle se lève subitement, le remercie, s'excuse et lui dit qu'elle va le laisser tranquille. Il se lève à sa suite, comme elle va vers la caisse, secoue la tête alors qu'elle ne le voit pas et...une fois arrivé devant la caisse....

« C'est moi qui suit...désolé, c'est juste...c'est pas aussi simple ni...aussi facile mais...vous n'avez pas à vous excusez, vraiment pas. C'était très...gentil de votre part... » Ne sachant comment...dire ça autrement, même si ça faisait un peu bête dit comme ça.... « Ça m'a fait du bien de vous parler aussi, mon....mon histoire, j'ai déjà dû la raconter mais...mais pour me justifier, pour expliquer...jamais pour... » Il soupira, ne trouvant pas le terme qu'il cherchait....mais ouais, jamais pour juste....en parler ,pour juste se confier....il y avait toujours eu une raison derrière et souvent...on lui avait...sous couvert de lui demander....on lui avait imposé, on ne lui avait pas réellement laisser le choix...

« Vous ne me dérangez pas... »

D'ailleurs, il n'avait toujours pas pris le livre pour lui en donner le prix...
Jeu 24 Oct - 14:15
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Elle avait l'impression... de s'être prise une gifle en plein visage. Une gifle solide, brutale, insultante qui, soit dit en passant, ne lui avait pas été donnée par George. Non, elle lui avait plutôt été violemment administrée par elle-même, pour avoir osé se montrer trop familière avec le skin, pour l'avoir touché, pour lui avoir balancé un discourt passionné sur sa nature et sa personnalité. Et après? Après, le principal intéressé en avait été tellement sous le choc qu'il était à peine parvenu à articuler deux mots. Maintenant un froid glacial s'était installé entre les deux jeunes veufs et Ivy ne pensait qu'à foutre le camp pour aller se baffer d'avoir été aussi stupide et peut-être, ouais peut-être craquer sur son canapé en tenant son coussin préféré entre ses bras.

La rouquine s'était donc levée, s'était dirigée vers la caisse pour payer le bouquin que George lui avait déniché, attendant qu'il lui dise combien elle lui devait. Le malaise persistait, l'obligeait à fixer le dit bouquin sans relever les yeux, la honte lui écrasant les épaules et lui écrabouillant le cœur. Elle s'en voulait d'avoir été aussi dégourdie avec le skin alors qu'elle ne le connaissait pas, elle s'en voulait d'avoir franchi sa bulle personnelle en lui effleurant le visage, s'en voulait également d'avoir causé un malaise entre eux alors que tout s'était si bien déroulé depuis qu'ils avaient commencé à discuter tranquillement dans l'arrière-boutique. Pourtant, oui pourtant... elle lui avait dit la vérité. Elle en était absolument convaincue. George... n'était pas un monstre.

Quand le skin se mit à lui parler, une fois derrière sa caisse, Ivy ne le regarda même pas. Elle s'obstinait à fixer le livre qu'il ne prenait pas, l'écoutait en se mordant l'intérieur de la joue pour refouler un assaut de larmes qui cherchait à s'échapper de ses yeux. Pour ne pas lui montrer qu'elle l'ignorait, elle hocha la tête afin de signifier qu'elle comprenait ce qu'il lui disait, devina le mot qu'il cherchait mais le ne dit point. Toutefois, lorsqu'il affirma qu'elle ne le dérangeait pas, elle leva les yeux sur lui, le regard humide. Puis elle chercha un crayon et un bout de papier, en dénicha sur le comptoir (j'ai décidé qu'il y en avait, bon) et lui écrivit son nom et son numéro de téléphone, avant de le lui tendre.

- Si jamais vous avez envie de discuter à nouveau, appelez-moi.

Cette fois-ci, elle parvint à lui faire un très, très léger sourire puis lorgna vers la librairie, ses yeux s'attardant sur tous les livres qui s'y trouvaient.

- J'espère ne pas avoir empêché des clients de venir ici depuis que vous avez verrouillé la porte. Porte qui, d'ailleurs, l'était toujours. Vous êtes employé ici ou le commerce vous appartient?

Elle se le demandait car tout de même, il fallait un employé assez culotté pour oser fermer un commerce alors qu'il était censé être ouvert.
Jeu 24 Oct - 14:19
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…Plusieurs fois alors qu’il lui parlait, essayait de…se rattraper en lui disant qu’il était celui qui était désolé, que c’était gentil de sa part (d’affirmer qu’il n’était pas un monstre) et que ça lui avait fait du bien de lui parler car…il ne lui semblait pas qu’il avait déjà raconté son histoire uniquement pour…la partager, à quelqu’un qui pouvait véritablement comprendre, sans aucune raison forcée derrière…ouais, plusieurs fois alors qu’il lui disait tout ça, il avait manqué d’arrêter, de se raviser, de se taire, de secouer la tête et simplement lui donner le prix de son bouquin afin qu’elle s’en aille et que le malaise qui s’était installé disparaisse. Ouais, il avait hésité à faire ça car…la voir fixer obstinément le livre sans jamais le regarder…ça lui avait donné l’impression qu’elle voulait juste qu’il se taise, la fasse payer et la laisse partir.

Ce qu’il pouvait comprendre mais…étrangement…il n’en avait pas envie. Étrangement, ça le blessait un peu qu’elle réagisse ainsi alors que…tout s’était bien passé jusqu’à présent ? Ça lui avait véritablement fait un bien fou d’échanger avec la jeune femme et ce même s’il ne la connaissait qu’à peine encore…

Mais il avait fallu qu’il soit…lui, enfoncer dans sa culpabilité et son dégoût de lui-même à un point qu’il n’avait même pas pu faire semblant d’accepter ses paroles, de sourire au moins tout en lui donnant raison. Ouais, il aurait au moins pu mentir rien que pour…éviter cette atmosphère pesante qui s’était immiscé entre eux depuis qu’il avait difficilement articulé ce Peut-être. Peut-être ! Quelle réponse ridicule ça avait été à donner après tout ce qu’elle lui avait dit !

D’ailleurs, il avait commencé à avancer sa main vers le futur achat de la rouquine lorsqu’elle avait relevé les yeux sur lui juste après qu’il ait affirmé qu’elle ne le dérangeait pas et…il avait stopper son mouvement pour l’observer, s’était mordu la lèvre inférieure en voyant ses yeux humides et s’en était affreusement voulu. Silencieux, il l’avait regardé s’emparer d’un papier et d’un stylo et griffonner dessus avant de lui tendre. Il le prit, regardant les numéros qui étaient inscrits dessus.

Un léger sourire se dessina sur ses propres lèvres en écho au sien alors qu’il acquiesçait à ses paroles tout en s’emparant de son téléphone dans sa poche « Je vais vous envoyer un message tout de suite comme ça vous aurez aussi mon numéro » manière de dire que, si elle aussi avait besoin de parler, il serait disponible. Sur le coup, il ne pensait plus du tout à l’Autre, aux autres, qui…éventuellement…pourraient répondre à l’appel, même si…éventuellement, il arriverait bien à reprendre le contrôle dans un tel moment.

Il envoya donc un simple C’est George, le libraire après avoir lui-même enregistré le numéro.

Rangeant son téléphone dans sa poche, il haussa les épaules « Non, ce n’est pas bien grave, toute façon il ne restait qu’une demi-heure avant la fermeture… » Il regarda l’heure, il était 19h06, maintenant…le commerce était officiellement fermé… « Il m’appartient » Il hésita… « C’est un peu la seule chose de bien que j’aie réussi à faire depuis…enfin, vous savez… » Il regarda à son tour en direction des étagères… « Je crois que cette librairie, c’est un peu…ma thérapie à moi » il essaya de…rire un peu, ouais…pour cacher à quel point c’était…vrai.
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