VI.03 - Stairways to another world? Well you couldn't say it better!

Ivy avait abruptement mis fin à la conversation, sentant qu'elle était allée bien trop loin dans la familiarité démontrée à George. Par ses gestes et paroles, elle sentait qu'elle avait choqué le libraire qui avait été peu loquace suite à sa longue tirade alors elle avait simplement voulu partir au plus vite afin d'aller se baffer la gueule une fois chez elle et probablement, oui, probablement craquer en boule sur son canapé avec son "coussin Elijah" enfermé dans ses bras pour se balancer sur elle-même et juste... pleurer. Le skinwalker l'avait donc suivie jusqu'au comptoir, non sans s'excuser et tenter de se rattraper mais c'était inutile car ce n'était pas lui le coupable. C'était Ivy.

Malgré qu'elle ait des envies d'aller se creuser une tombe pour s'enterrer vivante, la rouquine finit par lever les yeux sur son interlocuteur et lui griffonner son numéro de téléphone, le tout accompagné d'un faible sourire. La démarche eut le don d'illuminer le visage de George qui lui rendit la pareille et qui s'empressa même de lui envoyer un message afin qu'elle ait, elle aussi, ses informations de contact. Quand son téléphone vibra, elle l'attrapa et put lire son message, qui la fit sourire davantage. Elle lui répondit un "Coucou, c'est Ivy" puis enregistra le contact en inscrivant "George Librairie". Enfin, elle s'informa à propos du commerce et fut complètement secouée d'apprendre qu'il lui appartenait mais surtout, ce qu'il représentait pour lui. Le choc lui fit d'ailleurs entrouvrir les lèvres pour lui permettre d'inspirer fortement par la bouche, preuve qu'elle en était réellement ébranlée.

Encore un point en commun! Décidément...

- C'est fou j'ai fait la même chose... Elle secoua la tête, ahurie, sans quitter le skin des yeux. Quand je suis arrivée ici en mars, j'ai décidé d'ouvrir mon propre commerce de couture en me disant que ça m'occuperait l'esprit et que ça m'aiderait à... à passer à autre chose.

Ses sourcils se froncèrent doucement, non pas pour montrer qu'elle était en colère ou qu'elle était fâchée mais plutôt pour arborer un air réellement surpris et dépassé parce que quand même, lorsqu'on résumait le tout, George et Ivy avaient énormément de choses en commun.

- Des fois je me demande pourquoi on est ici, à se faire chier à subir tout ça... Pas qu'elle pensait au suicide, non, mais elle devait au moins s'avouer que sa vie n'avait pas été facile depuis la dernière année. Et que dire de George? Lui c'était bien pire! Cent fois pire et si elle avait su pour ses personnalités, pour son régime et pour la folle de démone qui lui pourrissait la vie, Ivy en aurait été jetée par terre, complètement épouvantée. Et après je croise une personne qui me marque et qui m'inspire, et ça me donne le courage de continuer. Une personne comme vous... Cette fois-ci, ses yeux se posèrent longuement dans ceux du skin. Ivy le fixa avec émotion, sincère dans ses paroles, heureuse, aussi, d'avoir pu faire sa rencontre. J'aimerais vraiment avoir la chance de pouvoir discuter avec vous de nouveau.

…George avait…légèrement sourit en voyant la réponse à son sms avant de remettre son téléphone dans sa poche et de répondre aux interrogations de la jeune femme qui…eut une réaction plutôt inattendue, un instant…il se demanda même ce qu’il avait pu dire d’aussi...choquant. Est-ce que c’était si saugrenue que ça que son petit commerce lui fasse un peu office de…thérapie pour l’aider à aller mieux ? Ses paupières battirent, une fois, presque plus lentement qu’à l’ordinaire…

Mais non, la raison de l’étonnement de la jeune femme était tout autre et…maintenant, il pouvait comprendre sa réaction de cette dernière qui venait de lui révéler qu’elle aussi avait fait pareil. En arrivant ici, à Huntfield, en mars, elle ouvert sa propre boutique de couture. Oh ? Elle était donc couturière ? C’était un métier qui se perdait un peu ça, enfin du moins…de manière artisanale, avec toutes les usines qui existaient à présent, les machines automatiser, ouais…ça ne courrait plus autant les rues qu’autrefois mais…il trouvait ça fort sympathique, surtout que souvent…la qualité n’avait rien à voir et était largement au-dessus, sans parler des pièces uniques et originales, bref…

Remarque, c’était un peu pareil pour les librairies, en moins pire…ces dernières souffraient quand même assez souvent des commandes par interner et des chaines de grands magasins qui se spécialisaient dans la vente de livre. Cependant, il avait pu remarquer que Huntfield était plutôt un bon endroit pour les commerces de proximité malgré le centre commerciale.

« Ce…C’est dingue quand même ! » Ouais, il exprimait la même pensée qu’elle avec des mots différents mais…comment ne pas faire autrement ?

Il pensa à quelque chose mais…se mordant la lèvre inférieure se ravisa car…c’était une remarque parfaitement ridicule et…qui, si elle ne sonnait pas si étrange et bête dans sa tête, ne manquerait pas de sonner ainsi une fois qu’il l’aurait prononcée…

Puis toute façon, il fut…particulièrement perturbé par ce qu’Ivy avait à dire ensuite. Un instant, il baissa son regard sur le comptoir de la caisse. Ah ! Il ignorait ce qu’elle voulait dire exactement par là mais…lui, le suicide, il y avait souvent pensé, rapidement, vaguement car…cette pensée, cette envie, avait toujours été rapidement parasitée par l’un des autres ou tout simplement par son instinct de survie exacerbé par sa nature de Skinwalker. Ouais, souvent…il avait même songé supplier un chasseur de le buter sans…jamais pouvoir s’y résoudre et puis…il y avait eu Melchom qui lui avait clairement fait comprendre qu’il n’avait pas le droit de mourir, qu’en cas contraire…il le ferait revenir en sacrifiant l’âme d’un être humain aux Enfers et maintenant…il était revenu à la case départ, le Monstre plus fort que jamais. Par contre, il était encore à peu près sûr qu’Eris, à l’inverse de Melchom, n’en aurait rien à faire si un jour, il en venait à se faire tuer ou…se tuer lui-même, dans l’hypothèse qu’il y arriverait.

Bref…

…Il fut lui-même ébranlé par ce qu’elle venait de rajouter. Comment ça, une personne comme lui ? Il ne voyait pas en quoi il avait pu l’inspirer pour lui donner du courage, il avait plutôt l’impression qu’il devait faire l’effet inverse. Enfin quoi ! Six ans qu’il avait tout perdu et…il était quasiment toujours au même point de déprime, peut-être un peu moins pire mais…ouais ? Encore une fois, il cligna des yeux…

Avant de laisser un sourire fendre doucement ses lèvres, un petit sourire, qui dura une fraction de seconde mais…un sourire sincère…

« J’en serai également ravi » Il regarda autour de lui, s’empara à son tour d’un bout de papier et du stylo qu’elle avait précédemment utilisé, pour griffonner dessus et le lui tendre « Ce sont mes horaires officiels, même si parfois…pour des raisons personnelles, je ne peux pas…complètement les respecter, mais en général…ça reste assez fiable… » ainsi, si elle voulait venir à la librairie dans l’espoir de tomber sur lui, elle saurait quand. Si elle voulait l’appeler sans le déranger à son boulot, elle saurait également quand le faire…

Tranquillement, l'ambiance redevenait plus calme, moins tendue, plus... confortable, alors qu'Ivy esquissait de légers sourires à l'intention de George qui, lui aussi, retrouvait ses aises après l'onde de choc qui les avait secoués tous les deux. Leur conversation reprenait doucement, abordant un sujet fort intéressant qui touchait la rouquine plus que n'importe qui puisqu'elle avait eu un cheminement semblable à celui du skin, en se lançant dans entrepreneuriat elle aussi. Évidemment, cette révélation les secouait tous les deux étant donné qu'ils s'étaient déjà découverts plusieurs points en commun depuis la dernière demi-heure.

Ivy venait d'acquiescer à son "c'est dingue" quand elle le vit se mordiller la lèvre, comme s'il avait eu envie de dire quelque chose mais avait décidé, à la dernière minute, de se retenir. Elle ne fit pas de commentaire bien qu'elle aurait aimé savoir de quoi il s'agissait, préféra passer directement à une remarque qui eut un drôle d'effet sur le skin dont le regard s'abaissa vers le comptoir. Oh? Avait-il déjà pensé à... s'enlever la vie? Elle poursuivit tout de même, ajoutant que George faisait partie des personnes qui l'inspiraient et lui donnaient la force et le courage de continuer, de ne pas baisser les bras et de foncer. La réaction de son interlocuteur fut immédiate, le voyant cligner des yeux, incrédule. Tiens, il ne semblait pas trop y croire. Pourtant, elle avait été très sincère... Quand elle conclut en lui disant qu'elle aimerait beaucoup le revoir, celui-ci se mit à sourire doucement, content. Il contamina la couturière qui en fit de même, soulagée de voir que les choses se replaçait tranquillement entre eux.

La suite réserva une surprise à Ivy qui obtint l'horaire officiel de George, griffonné sur un bout de papier. Elle le cueillit doucement, se demandant pourquoi il lui arrivait parfois de ne pas les respecter, surtout qu'il était seul, sans famille. Elle ne posa pas la question, bien que la curiosité la titille énormément. Quand même, elle avait assez abusé en insistant pour qu'il se transforme et en obtenant même qu'il lui raconte son histoire personnelle, bien qu'elle ait partagé la sienne en retour.

- Vous avez la main d'écriture d'un professeur. Elle contemplait le bout de papier, fascinée par la calligraphie. Ça vous manque, d'enseigner l'histoire? Pourquoi ne pas avoir poursuivi, une fois ici? Pourquoi... avoir opté pour la librairie à la place?

Elle rangea le papier dans son sac à main, précieusement inséré dans son portefeuille.

George était...soulagé, véritablement, de constater que l'atmosphère était redevenu plus...légère et...limpide entre eux. Il n'avait vraiment pas aimer ce petit moment de malaise entre eux et...en même temps...qui l'aurait aimé ? Enfin, d'un point de vu extérieur...peut-être un démon ou un truc du genre mais...à leur place ? Sans doute personne, ce n'était jamais très agréable comme situation. Bref ! Tout semblait revenir pour le mieux et...c'était bien.

D'ailleurs, il lui avait griffonné ses horaires sur un bout de papier, précisant que si parfois ça arrivait qu'il ne puisse pas entièrement les respecter, en général...ça restait assez fiable. Il vit bien l'incompréhension passé rapidement sur son visage mais...il se voyait mal lui apporter des précisions du genre Oh, parfois, ce n'est pas moi aux commandes de mon corps et les autres n'ont rien à faire de la boutique ou, fut une époque, ça aurait pu être Parfois, j'ai tellement faim que de venir ici serait une très mauvaise idée ouais...non, franchement...il allait éviter.

Il fut...assez surpris, si ce n'est décontenancé par sa remarque « Vous trouvez ? » Il n'en avait pas vraiment l'impression mais...si elle trouvait, bon ! Il n'allait pas la contredire sur quelque chose d'aussi futile. Tiens, de voir son portefeuille lui rappela qu'il allait bien devoir lui filer le prix du bouquin si elle souhaitait l'acheter. Mais avant ça, en ce qui concernait la question suivante, il se mordit la lèvre inférieur, dévia un instant son regard puis inspirant... « Parfois, oui mais...Je ne m'en sentirai plus capable, c'est...c'est comme-ci ça appartenait à une autre vie, maintenant. » Ouais, une vie où il était heureux, tellement heureux et...confiant.... « Ça...n'a pas été facile après ma...ma transformation et puis...les programmes ne sont pas les mêmes ici, enfin...je suppose que j'aurais pu m'adapter mais... » il haussa un peu les épaules, baissa le regard.... « Ce n'était juste...plus possible. Je préfère le calme de ma librairie, maintenant...» Il n'aurait plus supporté le brouhaha des écoles, même à l'université les élèves restaient bruyant, pas forcément dans les cours, les siens c'étaient toujours bien passé mais...dans les couloirs, dans la cours, au réfectoire...tout ça, pas que les élèves, tout le monde, tout le passage...tout ce bruit, toutes ses odeurs, tout ses cœurs...

Non, ça n'aurait pas été possible, ça ne serait pas possible, toute façon...ce n'était plus lui.

Il s'empara du livre, pour en vérifier le prix « Et vous, vous faisiez quoi avant d'ouvrir votre propre boutique ? »

Il était bien curieux, il ne lui semblait pas qu'elle lui ait dit.

Oui, évidemment que ça devait lui manquer d'enseigner et vu la patience dont il avait fait montre avec elle en acceptant de se transformer et en lui parlant de son histoire, Ivy était convaincue que George avait dû être un excellent professeur, à savoir le genre à prendre soin de ses élèves, à les écouter, à les aider, à les accompagner pour s'assurer que non seulement ils aient bien assimilé la matière mais qu'en plus, elle les intéresse. Il était un passionné, ça se voyait tout de suite alors ça ne la surprenait guère qu'il affirme que le métier lui manque un peu, bien qu'elle comprenne également qu'il ne s'en sente plus capable, à la vue des circonstances qui avaient fait basculer sa vie. "Je comprends, oui. Ça a dû être difficile, de vous adapter." C'était vrai, aussi, que les programmes devaient différer d'un pays à l'autre. "La librairie c'est bien, c'est très bien. Vous pouvez rester en contact avec l'histoire, les bouquins et continuer d'apprendre des choses ou aider les autres à en apprendre." Elle le regarda prendre le livre puis fut projetée dans le passé, lorsqu'il lui demanda ce qu'elle faisait avant d'ouvrir son propre commerce.

"De la couture, encore, seulement je n'avais pas mon propre magasin. Je travaillais pour une charmante dame qui a eu la gentillesse de m'aider à me perfectionner et qui a fait en sorte que ma passion pour la mode ne cesse de grandir." Elle chercha son regard, s'y suspendit avec force, avant d’enchaîner avec un petit détail inédit : "J'ai bien failli me lancer en photographie, c'est ma deuxième passion. J'adore immortaliser sur pellicule des regards, des visages, des émotions, des paysages. J'en fais encore à mes heures... à l'ancienne, pas de façon numérique. Là-dessus je suis un peu vieux-jeu." Il allait falloir, d'ailleurs, qu'elle prenne le temps de réinstaller sa petite chambre noire mais dans la foulée du déménagement, elle avait tout mis de côté. "J'aime les choses anciennes, j'aime... comment ça fonctionnait dans le passé. Des fois je me dis, à la blague, que je suis née dans la mauvaise époque." Ce qui était marrant, quand on s'arrêtait au fait que George ait été enseignant d'histoire... "Et vous, qu'est-ce qui vous a amené à choisir d'enseigner l'histoire?"

Retournant le livre pour vérifier le prix qui était inscrit en tout petit à côté du code-barre, il avait hoché la tête pour appuyer les paroles de la jeune femme quant au fait que ça avait dû être difficile de s’adapter. Ça oui ! Elle n’avait même aucune idée d’à quel point ça l’avait été et…comme il galérait encore aujourd’hui, parce que…les évènements autour de sa morsure l’avait rendu complètement…dingue et instable. Il avait préféré ne pas relever plus que ça, toute façon, pourquoi ? Et se concentrer sur le reste de ses paroles concernant la librairie. Là, il avait esquissé un faible sourire, éphémère « Oui, c’est vrai. Puis, j’ai toujours adoré lire et…ça permet de faire découvrir des auteurs, il y a les plus connus mais…J’ai aussi quelques perles de la littérature britannique qui sont moins connue dans le coin. » sur ce, il lui indiqua le prix du livre 19,94$ avant d’oublier de le faire…

Puis, il s’était intéressé à elle : Qu’est-ce qu’elle faisait avant d’ouvrir sa propre boutique. Elle lui révéla qu’elle était déjà dans la couture ce qui lui semblait logique, tout le monde ne prenait pas un tournant à cent quatre-vingt degré au niveau de sa vie professionnel pour…gérer son deuil, le sien n’avait été qu’un virage, une prise d’indépendance totale dans quelque chose qu’elle connaissait déjà très bien et dans quoi elle avait déjà beaucoup d’expérience, parce que bon…la couture, ça ne devait pas s’improviser, bien que…elle aurait pu pratiquer ça comme une passion avant de décider de se lancer. Enfin ! D’après ce qu’elle disait, c’était une passion, elle avait juste eu la chance de l’exercer directement comme un métier, comme ça avait été son cas avec l’Histoire, d’ailleurs. Bref « Faudra me donner l’adresse de votre boutique, que je vienne voir vos créations à l’occasion… » Il espérait que…d’e savoir où elle travaillait ne lui nuirait pas à l’avenir, il chassa cette pensée de son esprit.

Il esquissa un sourire, encore, lorsqu’elle révéla avoir manqué de se lancer en photographie qui constituait sa seconde passion, à l’ancienne, pas de manière numérique, il ne put s’empêcher de rire brièvement et tout doucement lorsqu’elle déclara être un peu vieux jeu « Je dois l’être aussi alors, je trouve que les photos ont bien plus de charmes lorsqu’elles sont prises et développés à l’ancienne »

Il profita de sa dernière question pour réagir à ce qu’elle avait dit au sujet des vieux objets, du fait de ne pas être née à la bonne époque. Il haussa doucement les épaules « Comme vous, j’ai toujours adoré les choses anciennes, savoir comment certaines ont pu être…créées à l’époque, avec les moyens et les connaissances qu’il y avait. J’ai toujours trouvé passionnant de savoir comment les choses se sont passées, la politique de l’époque, les enjeux de certaines situations, les petites anecdotes que l’on ne connait pas forcément, c’est ce que je préfère… » Ah ! Ouais, ça lui manquait quand même beaucoup d’enseigner…

Ivy paya son livre, encore et toujours attentive à ce que George lui racontait. Il n'y avait pas à dire, la conversation entre peux pourrait facilement durer des heures. Les deux avaient tellement de points en commun qu'ils bavassaient sans arrêt, apprenant, par la même occasion, à mieux se connaitre. Déjà, la rouquine savait qu'elle voudrait revoir le libraire car elle se sentait étrangement bien avec lui. En sa présence, elle se permettait de s'ouvrir, sachant qu'elle ne serait nullement jugée. De son côté, George pouvait être assuré que sa cliente en ferait de même. Après tout, les deux s'étaient complètement ouverts leur cœur alors qu'ils ne s'étaient jamais vus auparavant. Cela démontrait aisément à quel point ça avait bien cliqué entre eux.

Alors qu'Ivy était sur son départ, ils parlèrent de ce qui les avait menés à pratiquer leur métier, George ayant toujours nourri une passion pour la lecture et Ivy ayant toujours aimé la mode. Ils étaient donc bien à leur place niveau boulot et pouvaient s'y épanouir à volonté, les deux étant propriétaires de leur commerce.

- Quand je repasserai, il faudra me montrer cette littérature britannique dont vous me parlez.

En l'entendant lui demander son adresse, elle se souvint qu'elle venait tout juste de faire imprimer quelques cartes d'affaire. Sa main fouilla son sac pour en prendre une qu'elle lui tendit en mentionnant que son commerce était en retrait de la ville puisqu'elle avait choisi de se faire sa propre boutique à partir d'une des pièces de sa maison.

- Il y a une affiche devant, vous la trouverez facilement!

Ça l'amusait beaucoup qu'il puisse être intéressé à venir voir ses créations. Peut-être lui montrerait-elle des photos, aussi, qu'elle avait prises lorsqu'elle habitait encore Brookins.

- Ma maison est centenaire, c'est pour ça que je l'ai tout de suite aimée quand je l'ai vue. Je lui ai gardé son charme rustique, il y a beaucoup de boiseries. Les planchers sont vieux, ils craquent parfois, tout comme l'escalier qui mène au deuxième mais c'est ça qui me plait. Il faudrait juste que je complète la déco avec des choses anciennes mais pour ça, il faudrait que je trouve le temps d'aller faire des brocantes.

George aussi, aimait particulièrement ce qui était vieux et ancien. Ce qu'il disait à Ivy l'intéressait énormément. En l'écoutant, elle voyait son côté enseignant ressortir avec beaucoup de vigueur. George avait dû être un professeur très passionné, elle en était convaincue.

- J'aimerais beaucoup qu'on se revoit pour en discuter. Ça... ça a été un très sincère plaisir de pouvoir faire votre connaissance. J'ai adoré notre rencontre. Merci beaucoup pour... pour tout.

Elle tendit la main pour doucement lui effleurer le bras puis, dans une mimique timide, lui fit un signe de tête.

- À bientôt j'espère...

Puis elle sortit, livre en mains.

FIN

C'était génial, merci beaucoup 037

Il avait, juste avant de lui demander l’adresse de sa boutique pour venir voir ce qu’elle créait, assuré qu’il ne manquerait pas de lui montrer quelques perles de la littérature britannique lorsqu’elle repassait. Déjà, il espérait de lui faire découvrir des titres qu’elle ne connaissait pas et qui lui plairait, la transporterait alors qu’elle les lirait. Maintenant, il rangeait la carte de visite qu’elle lui avait filé suite à sa question, il la glissa dans son portefeuille qu’il tira de la poche intérieure de sa veste afin d’être certain de ne pas la perdre tout en la remerciant et en hochant la tête alors qu’elle lui indiquait qu’il y avait une affiche devant et qu’il trouverait facilement.

Il l’écoutait, à présent, parler de sa maison. Une demeure centenaire, c’était d’ailleurs pour ça qu’elle l’avait tout de suite aimé et il pouvait le comprendre. Tiens, sur le coup, il se demanda de quand datait la maison où il vivait, il n’arrivait pas à déterminer si elle était récente et construite sur un style ancien ou l’inverse, peut-être qu’il prendrait le temps de demander à…Eris, ouais…par curiosité. Il souriait alors qu’elle mentionnait que tout craquait dans sa maison mais que c’était ça qui lui plaisait. Il pouvait le comprendre. « Il y a aussi une petite boutique d’antiquités pas loin d’ici, je peux vous noter l’adresse, il y a de bonnes affaires » sans attendre de réponse, il lui nota et glissa le petit post-it vers elle.

Il avait mentionné que lui-même aimait ce qui était vieux et ancien, précisé que ce qu’il aimait dans l’Histoire c’était les petites anecdotes que l’on ne connaissait pas forcément et qui, même si ça il ne l’avait pas précisé, rendait ses gens du passé tellement plus humains et…proche de nous. Puis là, alors qu’Ivy reprenait parole, il eut comme un choc, un coup au cœur mais…positif, même s’il se sentit subitement légèrement mal à l’aise car…ouais, il perdait l’habitude des relations sociales simples et sincères, sans arrière-pensée…

« Vous n’avez pas à me remercier et…et ça me plairait aussi beaucoup de vous revoir. »

Il laissa un léger sourire illuminé son visage alors qu’il la saluait à son tour.

Il la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle sorte de la boutique, qu’elle pouvait elle-même déverrouillée puis terminé de s’occuper de la fermeture pour rentrer à la maison…

TERMINÉ !

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