VIII.06 I put a spell on you... (28 juin 2018 avec Tessa)

Me voilà en train de rouler en dingo, un flamboyant et torride fou je tiens à spécifier, au guidon de ma Rosie étincelante. Je m’en fous que c’est un scooter style Barbie. Elle est sublime comme ma santé mentale et personne n’ose me la voler. Le dernier qui a essayé… ben il ne peut plus se toucher sa nouille qui ne grossissait pas du tout. Et avoir du vent qui me chatouille le Brucie Jr sous mon kilt pendant ma conduite erratique c’est un pas jouissif vers le chemin du nirvana orgasmique que je m’efforce de construire jour après jour. Un cri à la fois. Bon je m’écarte encore du pourquoi et du comment. En plus j'ai un peu de musique de Reel Big Fish pour m'accompagner dans ma conduite erratique! Ce soir c’est rendez-vous avec ma sublime Tessa. Une brunette sensationnelle que j’ai pu aider quand j’étais l’ennuyant policier sympa du quartier. Ça fait plus qu’un mois qu’on s’est retrouver et pas un jour se passe sans que je lui envoie une blague par texto ou bien que j’appelle pour avoir des nouvelles. Et chose encore plus surprenante elle me répond et semble heureuse de m’avoir au cellulaire. Je sais elle est une sorcière qui a vendu son âme à un puissant démon. Mais je m’en peigne les poils du cul! Ma besta est aussi une witch torride et ma meilleure amie est une auravore qui bouffe les émotions des gens. Enfin je crois. Moi mon super-pouvoir c’est d’être insensible à la douleur et d’être beau comme un camion de pompier. L’entrainement militaire et médicale et ma folie c’est juste secondaire. Donc ce soir on marque le coup en allant souper dans un petit resto chinois près de sa maison. Elle m’a demandé d’être là pour 18 :30, mais je me suis décider d’arriver quelques minutes d’avances pour aller lui acheter des fleurs. Je me souviens de l’époque où je l’ai hébergé chez moi et que mes filles lui offraient ces fleurs car c’étaient ses favorites. Donc me voilà stationner après un dérapage plus ou moins contrôlé, trop parfait ce n’est pas marrant, et je la zieute avec plaisir.

Celle qui m’envoute par sa simplicité et son sourire est à tomber comme d’habitude. Brucie Jr rêve de la saluer, mais j’essaie de bien savoir si elle m’aime autant que ça. Je ne veux pas de baise de gratitude car je l’ai sorti de la merde autrefois. Non juste un truc plus profond que j’aimerais bien développer. Avec Zoey ce fut magique, mais elle semble être attirer par les blonds ou les tignasses noires. Pas de bol je suis un beau brun. Non ma belle sorcière d’amour me calme et m’apaise un peu Jo réussissait à faire avant qu’elle me largue pour je ne sais pas quelle raison. Je suis dos à elle donc j’apprécie sa démarche gracile et le choix de vêtements simple mais d’un chic d’ouf. Je me prépare à crier son prénom dans la rue comme la licorne comique que je suis, mais mes foutues sens de briscard qui en à baver et d’agent trop torride s’éveillent. Un coup de je devrais me trouver une corde et me pendre la tête en bas en disant « Mon sens d’araignée me chatouille ». Perso je dirais plus que mon Brucie jr me grattouille… Enfin bref je me concentre et l’homme qui marche derrière elle essaie de la filer. Mais c’est un amateur. Même moi avec des cymbales au pieds et un tourne-vent qui pourrait produire assez d’électricité pour recharger mon cellulaire autour de mon mat de virilité je serais plus discret.

Je sors mon cellulaire avec sa coquille protectrice en forme de licorne, cadeau de Zoey, de la pochette de cuir qui maintient avec difficulté mon kilt en place. J’adore faire ma Maryline Monroe, mais en ce moment on va laisser faire. Je trouve ça dommage que je n’ai pas encore de photo d’appel de ma belle amie, mais ce soir je corrige le tir. Quand elle répond je lui dis avec calme et sérieux quelques mots.

Bruce- Hello darling comme va la plus belle des avocates du monde? Écoute je ne veux pas trop d’alarmer mais un gus te file ton superbe six heures et il semble vouloir un truc… Ne te retourne pas mais arrête-toi pour parler de la météo.

Elle le fait et l’homme semble dérouter. Il fait mine de lire la carte d’un restaurant de pacotille. Un foutu amateur.

Bruce- Super ça confirme. Tu veux que je lui entre la tête dans son cul?

Je suis un putain de gentleman quand je le veux! Mais je ne sais pas que ses deux potes vont attirer ma belle amie dans une ruelle... Bordel pourquoi je ne suis pas une licorne magique!

Quelques temps après avoir retrouvé Bruce, c'est le cœur léger que Tessa se rend à leur rendez-vous. Elle est sincèrement heureuse de l'avoir retrouvé, lui, le seul homme de confiance qu'elle ait pu croiser dans sa vie d'adulte et auquel elle compte bien payer sa dette, d'une façon ou d'une autre. Ou presque, parce qu'elle a ses limites, mais elle aurait largement le temps de voir ce qu'elle pourrait faire pour payer sa dette envers Bruce.

C'est donc vêtue d'une tenue certes élégante, mais pratique, en l'occurrence un corsaire de couleur noire, un haut de couleur rouge et une paire de baskets basses discrètes, que la jeune femme se dirige vers le lieu de rendez-vous convenu avec Bruce par messages quelques temps plus tôt. Elle lui a donné rendez-vous pour 18h30, mais, n'aimant pas du tout arriver pile à l'heure, elle part un peu plus tôt que prévu de chez elle, prévenant sa cousine de son absence - et lui promettant de lui raconter la soirée par le menu, pour lui faire comme un rapport - et partant à pied pour pouvoir profiter un peu de l'air, d'autant que le restaurant prévu pour la soirée n'est pas loin de la maison.

Alors qu'elle arrive en vue du restaurant, elle avise un homme qu'elle salue poliment de la tête, continuant sa route avant de sentir son téléphone vibrer ; c'est Bruce, probablement pour lui dire qu'il arrive. Mais lorsqu'elle décroche, elle ne peut s'empêcher de froncer les sourcils lorsqu'il la prévient qu'un homme la suit de près, et s'empresse de lui répondre en parlant de la météo, comme il le lui demande :

Oui, la météo est bonne, trop chaude peut-être... J'espère qu'on aura droit à un peu de pluie quand même, mon jardin souffre un peu.

Du coin de l’œil, elle avise son suiveur, l'homme croisé quelques instants plus tôt, qui s'arrête l'air de rien devant le menu d'un restaurant, et elle ne peut retenir un léger sourire en entendant Bruce le menacer avant de lui répondre :

Ca ira va, ne t'en fais pas. Mais merci de ton inquiétude.

Elle est sincère, alors qu'elle continue d'avancer, et arrivant en vue du restaurant, elle reprend :

Bon, j'arrive en vue du restaurant, je t'attends devant ?

Elle observe son environnement avec attention, avisant quelques instants l'homme qui la suivait et qui se trouve au téléphone, avant de tourner la tête et de voir dans son champ de vision deux hommes, l'un d'entre eux au téléphone également, et de se raidir instinctivement. Bon, il n'y a pas forcément de raison de s'inquiéter outre mesure, mais son passif ne peut s'empêcher de la faire se mettre sur ses gardes en attendant Bruce ; bon sang, qu'elle déteste se sentir menacée de la sorte...

Alors là je bouille et je sens que je vais arracher une tête. Ce type de merde n’est pas clair et j’en ai vu assez de ces connards de la sorte pour les sentir à des kilomètres. Je veux passer à l’action, mais ma sublime et torride sorcière d’amour m’en empêche et me demande simplement si elle m’attend devant le resto. Je secoue la tête comme si elle pouvait me voir ma mine inquiète, mais je suis foutrement sûr qu’elle doit en déceler les notes dans ma voix.

Bruce- J’aimerais mieux que tu m’attend à l’intérieur. Prend une banquette car j’adore ça être à l’aise... Je m’inquiète toujours pour les gens que j’adore et toi c’est même une coche en haut de ça...

Je l’aime vraiment beaucoup. Elle à le don de m’apaiser et de faire surgir à l’occasion le flic banale et aimable que j’étais avant de tout perdre et d’être la licorne mercenaire. Un fichu bus passe et je perd de vue la superbe femme pendant 10 secondes environs. Là j’entends un petit cri étouffé dans le cellulaire et l’appel coupe abruptement. Alors je m’élance, vison de grâce et de virilité absolue en kilt avec un sac à dos Dora l’exploratrice. J’ai la classe d’une foutue licorne et si un truc arrive à Tessa, bien la corne va défoncer des culs. Je crois que je vais intervenir comme Batman. Mais comme de raison ma fichue inquiétude fais que je traverse la rue comme si j’avais le diable à mon cul si torride et ferme. Un coup de klaxon et me voilà en train de tournoyer au ralenti comme une foutue chandelle romaine. Mon épaule gauche prend un choc, j’entends même le bris de verre et je me retrouve au sol le cul à l’air. Bon je suis du genre kilt intégrale et ma face nord ainsi que le monstre du Loch Ness sont bien à l’air. Je reste là deux instants pour permettre à ma fichue vision de me relier l’image et mon cerveau à me connecter au son. Le conducteur sort en pleurant des gros mots et je me relève comme un diable en boite et je lui fais un doigt d’honneur en lui gueulant de m’attendre là pour les conneries d’assurances. J’ai ma Tessa de mon cœur à m’assurer qu’elle va bien et rien d’autres n’a d’importance quand une de mes super copines à besoin de son vieux pote. Je vois le cellulaire de l’avocate au sol, devant un sombre ruelle. D’instinct je le ramasse pour le mettre dans la poche de cuir sur le devant de mon kilt et je ne vois pas que j’ai les genoux en sang, Mais demain j’aurai un bleu de la taille d’un ballon de basket sur mon omoplate.

J’arrive en dérapant dans une ruelle dégueulasse avec des conteneurs à déchets. Le coin favori des violeurs et des pourritures qui ont un phallus de la taille de mon petit doigt. Je vois alors une scène qui me fait rager totalement. Je laisse un cri de rage et de fureur se répercuter dans la ruelle.

Bruce- Tessa tu as besoin de ma foutue gueule ou bien je te les laisse? Disons que j’aime bien une bonne baston avec des pâtes...

Je suis foutrement remonter et les salauds vont manger de la soupe à vie quand j'aurais fini avec eux... Mais Tessa peut leur balancer de la magie à la gueule non? Je veux voir le show!

A peine Tessa se prépare-t-elle à raccrocher qu'elle se tend en sentant un regard sur elle, avant de sentir une main se poser avec force sur sa bouche et une autre lui prendre les mains pour les mettre dans son dos. En l'espace de quelques secondes, elle se retrouve dans la ruelle la plus proche, sombre, seule femme entourée par deux hommes dont un qu'elle reconnaît bien vite pour l'avoir vu la suivre quelques instants plus tôt, et elle ne tarde pas à comprendre ce qu'ils lui veulent. Et ça, il en est hors de question.

Se redressant avec lenteur, les fixant, Tessa reste calme. Si, par le passé, elle aurait pu avoir peur, maintenant qu'elle sait comment se défaire d'hommes violents, elle ne bronche pas, les laissant approcher quelque peu avant de lever la main pour les arrêter en soufflant :

Le dernier qui a osé lever la main sur moi n'est plus de ce monde pour en parler. A votre place, j'y réfléchirai à deux fois.

L'un des deux hommes ricane :

Si tu crois que ça nous fait peur, tu fais fausse route, ma belle. Laisse-toi faire et tout ira bien.

C'est pile à cet instant que Bruce débarque, amenant Tessa à se tourner vers lui et lui lancer un regard reconnaissant, avant de reporter son attention sur les deux hommes en entendant son ami lui proposer son aide. Reculant légèrement, sans les perdre du regard, elle se met à la hauteur de Bruce et lui souffle :

Un chacun ? Comme ça, c'est équitable.

Les deux agresseurs se lancent un regard, comme s'ils essayaient de comprendre ce qui se trame, et Tessa enfile son sac à main en bandoulière sur son épaule avant de se rapprocher de l'un d'eux, droite et fière, pour lui donner un coup de tête dans le nez. Elle n'est pas encore très à l'aise pour utiliser ses incantations afin de les repousser tous les deux, mais elle est prête à mettre les mains dans le cambouis si nécessaire. Et au vu des circonstances, ce serait largement suffisant, alors qu'elle observe avec mépris son vis-à-vis se tenir le nez en poussant des gémissements de douleur. Elle reprend d'une voix froide :

Si ça peut vous faire passer l'envie de recommencer, je n'hésiterai pas une seconde à continuer et mon ami ne se privera pas de vous refaire le portrait également. Alors à vous de voir, je vous laisse une ultime chance de partir comme si de rien ne s'était passé.

Elle lance un regard en coin à Bruce, afin de voir ce qu'il fait, avant de reporter son attention sur son agresseur en attendant une réponse. Avec un peu de chance, peut-être qu'ils sauront faire preuve de jugeote et se retireront d'eux-mêmes...

En voyant les connards qui semblent vouloir s’amuser avec ma Tessa de mon cœur, je ne peux que dire une chose. Voilà le méchant Brucie.C’est exactement le genre de type que j’adore marteler les couilles avec un marteau pour te les faire recracher et qu’ensuite il va te les faire ravaler pour recommencer juste à l’infini et plus loin encore. Mais ma belle amie recule vers moi et me fait frisonner de plaisir. Je tourne mes épaules d’anticipation et soulevant mes sourcils de manière comique. Clin d’œil galant et je lui murmure à mon tour.

Bruce- Les dames d’abord. Ensuite si ils sont trop cons pour se pousser en gueulant comme des filettes, ben je rentre dans la danse. Mais avant de bouffer je dois donner mes foutues assurances à un con qui m’a foncer dedans en voiture.

Je la vois alors digne et forte foutre un de ces coups de boules magsitrale à son connard attitré. Je sautille sur place en applaudissant. Voir ça me fait de l’effet ce genre de femme! Mon respect est comme le Brucie Jr, à savoir immense et bien fort. Le ton froid me chatouille le kiki et j’adore cette facette de l’avocate.

Mauvais type- Bordel tu as casser le nez de Frank... Vous allez le payer...

Un autre type se rajoute. Le nouvel arrivant et le dénommé Frank se mirent à ricaner comme des hyènes dans le Roi Lion. Tiens je pourrais jouer le macaque qui sait? Je me mets au niveau de ma belle amie et je dois en jeter avec mes genoux en sang et mon allure d’accidenté de la route en cavale. D’un ton moqueur je lance la voix pleine de défi.

Bruce- Vous êtes en train de d'essayer de vous taper une demoiselle à trois gang d'enfoirés.... C’est moi ou vous ne valez pas un pet de lapin mort dans un sac de merde?

Je fais un clin d’œil espiègle et remplis de sollicitude à Tessa et un grand sourire encourageant tout en ramassant un tuyau d’acier qui me tentait les bras dans une benne près de moi. Tiens un couvercle de poubelle aussi pour faire une parodie de Capitain América.

Bruce- Tu es formidable ma torride amie! Maintenant c’est ma danse et tu peux t’amuser aussi.

Dis-je en pointant un autre tueau d’acier. Je commence par le type qui pense être un pirate avec un couteau de l’armée entre les dents. Je balance un coup de mon long tuyau directement sur la garde de l’arme et le choc est bandant. Le gus recule en crachant la lame de combat, quelques dents et du sang en gueulant comme une vache amoureuse. Je rigole et aussitôt je me tourne vers l’autre qui manie une batte de baseball. Il se croit un cogneur de la ligue Majeur et me balance son arme vers ma tête. Dommage mon bouclier improvisé est là pour bloquer. Ça résonne comme un coup de gong et si je pourrais ressentir de la douleur j’aurai peut-être mal au bras pour peut-être m’empêcher de décharger ma sauce du chef ce soir. Il se replace en position et je vois une ouverture. Je lève bien haut ma bottine à cap d’acier direct dans la jonction de ses jambes. Le type hurle d’une voix de castra, la puissance de mon coup doit lui avoir émietté les burnes c’est sûr. Comme il me casse les oreilles, je l’assomme avec le couvercle en acier. KO et je danse un peu comme déconner. Monsieur Lapin danse aussi avec moi et la peluche me quitte jamais. Tessa sait que c’est elle qui l’avait donner à Molly pour chasser les cauchemars. Mais un choc dans mon dos me fait arrêter. Je ne sens pas que le dernier type vient de me planter un couteau à cran d’arrêt direct dans l’omoplate, un peu plus et il perçait mon sac à dos Dora l’Exploratrice. Je me retourne et mon regard d’azur glacier brûle de haine et de fureur. L’homme lève les mains, incrédule que je ne sois pas à terre en train de pleurer ma mère.

Type- Mec on ne veut pas d’embrouille. Cette salope à pas réussi à ne pas éviter la taule notre ami Karl…

Je fais mon expression 23 de type en colère et sadique à souhait.

Bruce- Si c’était un enculé comme vous trois, je l’appuie… Peace mon frère… En passant dis-moi le nom de ton gang de merde histoire que je l’aille les visiter un peu plus tard...

L’idiot fait le symbole de la paix avec ses doigts en me le disant. Je le fait aussi avec ma main qui tient mon arme improvisée. Ensuite je l’envoie chier avec un doigt bien dresser et lui balance un coup au niveau de la tempe pour l’envoyer au sol en convulsion. Celui qui cherche ses dents à le cul bien dressé et j’ai une putain de bonne idée. Je pivote mon tuyau dans ma main pour en faire une sorte de lance et je prends un élan. Je fais un arc parfait et le bout pointu pénètre entre les fesses du type. Il se redresse un instant sur le choc que le pique de métal lui déchire l’élastique brun et tombe dans les pommes en hurlant de souffrance. Je laisse mon arme qui semble avoir des résidus de merdes et de sang dans le cul du type édentés.

Bruce- Un petit pas pour l’homme mais une baston d’enfer pour Bruce...

Tiens le type au batte de baseball essaie de se relever et mon amie l’étend de nouveau pour le compte. Je vais voir ma super copine pour prendre son merveilleux visage en coupe de mes mains. Bien sûr j’ai laisser tomber le couvercle.

Bruce- Tout va ma précieuse amie? Écoute je crois qu’on s’est mérité une bouteille de Jack Daniel avec les pâtes... J’ai eu peur d’arriver trop tard... Wow tu es une super sorcière qui sait bastonner! J’adddorrre ça!

Le cran d’arrêt est bien pris près de mon omoplate qui a subi l’impact mais c’est mineur. Je ne sens pas la douleur donc je m’en fous comme de ma première pair de boxer...

Tessa reste de marbre lorsque l'un de ses agresseurs, avisant son camarade au nez brisé, la menace. Ce n'est pas le premier et ne sera certainement pas le dernier à le faire, mais contrairement à une autre vie qu'elle ne regrette absolument pas, cette fois, elle ne se laisse pas faire. Elle avise le troisième larron qui s'approche, et laisse volontiers Bruce prendre les devants, un fin sourire sur les lèvres : comme c'est agréable de se sentir soutenue... Mais pour l'heure, elle se retire, laissant Bruce s'occuper des agresseurs, armé d'un couvercle de poubelle pour se défendre.

Si elle reste muette, elle observe avec attention le combat qui se déroule sous ses yeux, avant d'aviser l'homme qui enfonce sa lame dans l'omoplate de Bruce, arrachant à Tessa un léger cri de surprise qu'elle se dépêche de masquer en plaquant une main sur sa bouche. Mais force est de constater que ça ne fait ni chaud ni froid à Bruce, qui ne tarde pas à l'envoyer au sol en guise de réponse, avant de s'occuper du deuxième et de laisser Tessa s'occuper de celui à la batte qui tente de revenir. Là non plus, elle ne prend pas de gants, mais la finalité reste la même : Bruce et elle ont gagné cette bataille, et elle laisse volontiers les lauriers à son ami sur ce coup-là.

Alors qu'elle se tourne vers Bruce, elle lui sourit doucement et hoche la tête pour lui répondre :

Tout va bien, merci. Et, effectivement, je n'ai pas pu lui éviter la prison, mon adversaire a été meilleur ce jour-là. Mais tu as été blessé, laisse-moi regarder ta plaie avant qu'on aille profiter d'un bon repas.

Elle s'approche du cran d'arrêt enfoncé dans l'omoplate de Bruce, l'observe avec attention, puis farfouille dans son sac pour voir si elle a au moins un mouchoir pour panser a minima la plaie. Lorsqu'elle trouve son bonheur, si l'on peut dire, elle approche la main du cran d'arrêt et souffle à Bruce :

Serre les dents, ça risque de piquer un peu.

Elle saisit le cran d'arrêt, prend une inspiration et le retire d'un coup sec, avant de se dépêcher de plaquer son mouchoir en tissu sur la blessure :

En vrai, ça mériterait au moins qu'on la désinfecte... J'ai repéré une pharmacie un peu plus loin, on peut y faire un saut pour te retaper un brin avant d'aller déjeuner.

Le ton n'appelle pas vraiment à la négociation : c'est un moyen, pour elle, de remercier Bruce pour son courage et pour l'avoir aidée à s'en sortir. A partir de cet instant, elle sait qu'elle a bien fait d'accorder sa confiance à Bruce, il aura sa loyauté jusqu'au bout. Gardant sa main sur le mouchoir pour maintenir le sang à l'intérieur de la blessure, elle se glisse sous le bras de son ami et lui lance avec un sourire :

Allez, c'est à quelques mètres, ça va aller.

Je suis foutrement fier du carnage qu’on a fait moi et ma torride Tessa. On est loin de l’avocate sans défense face aux enculés de première que j’ai rencontrer. Mais toutefois je suis inquiet alors que mon regard d’azur qui provoque tant d’humidité dans les dentelles féminines plonge dans les iris de jade si ensorcelant de ma sorcière que j’aime bien. En fait beaucoup mais pas pour la baise. Je me sens différent avec elle, comme si je pouvais redevenir une meilleure personne. Elle me soulage comme c’est pas possible quand elle me dit qu’elle va bien. Je prend un air aussi offusquer que comique, un peu comme ces british qui viennent de voir que le thé est froid ou manquant.

Bruce- Voyons le connard que tu as eu comme client doit avoir été indéfendable. Car je sais que tu pourras vendre de la glace aux eskimos... Mais t’inquiète leur groupe vont avoir de mes nouvelles et ça risque de saigner... Personne ne va te faire du mal car tu es précieuse pour ma gueule...

Je plisse des yeux surpris et je suis du regard son mouvement. Quand elle me dit que j’ai quelques choses dans le dos je me tourne comme un chien qui court après sa queue. Après quelques tours je vois le manche de la lame et rigole doucement.

Bruce- Merci papa et maman Smith de m’avoir donner le super pouvoir de la négation de la douleur. Demain je vais être bourré d’ecchymoses à cause du chauffard qui m’a renverser...

Quand elle me dit de serrer les dents je ferme les yeux en tremblant comme une chocotte. Mais le but c’est de la faire rire et je ne sursaute pas quand la manœuvre se produit. Quand je sens qu’elle m’appose un truc sur ma plaie, je me sens apaiser et je me tourne à demi avec un air espiègle dans le regard.

Bruce- Tu possède une multitude de talents mon amie. Infirmière, avocat, femme trop canon. Tu m’apaise comme personne et en plus tu es forte et déterminé. Qui pourra résister à tant de charme? Je suis spécialiste en saut... Mais ça fait bizarre de se faire rafistoler vu que c’est moi qui le fait seul ou bien sur des victimes que je dois extraire des mains des pires pourritures de ce monde de merde... Monde qui s’illumine subitement grâce à ton sourire!

Charme à deux balles, mais c’est foutrement sincère mon truc. Je rajoute sur un ton désinvolte en pointant le cran d’arrêt.

Bruce- Tu peux le garder si tu veux. Ça rentre bien dans ton sac à main et tu pourras rigoler en pensant que je l’avais dans la peau... et pour moi avoir un truc dans la peau c’est super rare... Et tu le sais que je pourrais te suivre partout sans poser de question... En fait une j’emmène ma brosse à dent ou non...

Je voudrais bien rajouter qu’elle seule je l’ai dans la peau, mais la séparation avec Jo m’a mis ko comme c’est pas possible et je ne sais pas si je pourrais aimer de nouveau. Mais mon Brucie Jr, ce grand membre de la renommée des confidences sous la couverture, me chuchote que ça pourrait se faire et même l’aimer plus que ma saloperie de vie. Couché panier le psy à deux couilles!

J’hoche la tête et on entre dans la pharmacie. Je la connais foutrement bien car c’est icic qu je viens pour les imperméables de mon pote planquer sous mon kilt et réapprovisionner mon kit de premiers soins. Je lui indique le coin qui fera son bonheur à ma belle amie et le pharmacien me voir. C’est vrai qu’avec mon allure de licorne flamboyante, on me manque rarement.

Pharmacien- Ah Bruce bonjour! J’ai reçu tes condoms extra large magnum gold!

Je rougis comme jamais. Habituellement j’aurai ajouter des conneries en me déhanchant de manière explicite pour rigoler, mais la présence de ma sorcière d’amour me rend un peu plus timide. Je soulève ma main pour le remercier et lui faire fermer son clapet et quand mon amie est prête pour me soigner, je nous dirige vers la salle de bain. Sans aucune gêne j’enlève mon t-shirt et elle peut voir les tatouages aussi rigolos que significatifs éparpiller sur mon corps d’apollon. Les roses noirs qui représente ma famille disparu et les gens importants de passage dans ma vie. Elle voit alors son prénom avec un livre juridique près de la plaie. Aussi les bleus qui commence à poindre dû à ma collision. Je sens qu’elle doit se poser la question du pourquoi de son tatouage et je lui répond simplement.

Bruce- Tu as toucher ma vie comme personne et les gens qui sont significatif pour ma gueule je les représentent sur mon corps pour ne jamais les oublier...

Tessa garde le mouchoir sur la plaie de Bruce, et ne peut retenir un léger sourire et le rouge qui lui monte aux joues lorsqu'il tente de la charmer, certes maladroitement, mais avec le cœur. Il n'y a pas de doute, Bruce est un homme en qui elle peut avoir confiance, même si elle est capable de se débrouiller seule, elle sait qu'elle peut compter sur lui, et réciproquement.

Elle penche la tête vers le cran d'arrêt qu'elle tient en main lorsque Bruce lui indique qu'elle peut le garder, puis hausse les épaules, l'essuie et le range avant de souffler :

Et voilà. Quand je rentrerai, je le nettoierai à fond et je verrai ce que j'en fais. Merci, du coup.

Puis ils se dirigent vers la pharmacie voisine, que Bruce semble connaître puisque le pharmacien l'interpelle, mentionnant sa dernière commande en préservatifs, et Tessa se retient difficilement de pouffer de rire ; ça ne l'étonne qu'à moitié, en vrai, car depuis qu'ils se sont retrouvés, elle a l'impression qu'il n'y a qu'en sa présence qu'il est beaucoup moins exubérant que d'ordinaire. Lorsque Bruce est prêt, ils se dirigent vers l'arrière-boutique, plus précisément dans une salle de bain, et Tessa se dépêche d'attraper de quoi désinfecter la plaie dans un premier temps. Lorsqu'elle revient, Bruce a retiré son haut, révélant de nombreux tatouages étranges, des noms associés à des symboles, et elle s'arrête en avisant son prénom, Tessa, tatoué près de la plaie de Bruce, avec un livre de loi. Elle relève la tête vers Bruce, touchée par l'attention, et sourit en soufflant :

... Je ne sais pas quoi te dire... Merci, Bruce. Savoir que je compte pour toi... C'est important.

Et elle ne le décevra pas, elle s'en fait la promesse. Puis elle imbibe le coton de désinfectant et nettoie plus proprement la blessure, puis, après s'être bien nettoyé les mains, attrape une plaquette de bandelettes pour aider à refermer la plaie et en pose deux ou trois dessus avant de s'écarter et de reprendre en toussotant :

Et voilà, presque comme neuf. Tant que tu ne me demandes pas de te recoudre une plaie de vingt centimètres, ça devrait le faire.

Elle sourit, puis le laisse se rhabiller pendant qu'elle range le matériel :

Du coup... Il me semble que nous avions rendez-vous pour déjeuner, c'est toujours d'actualité ?

C'est avec un air malicieux qu'elle pose cette question : maintenant que c'est calme, et vu les événements récents, ils ont bien mérité un petit remontant.

Bordel de merde que je suis bien en ce moment, mon torse musculeux et viril jumeler à mes tatouages aussi rigolos que symboliques frémit de bonheur. Sentir sa main gracile me soigner, suivre ses mouvements sur ma peau me fait plonger dans la béatitude complète. Personne n’avait ce pouvoir sur ce fou flamboyant et licorne légèrement exhibitionniste mais des plus divertissante que je suis devenu après avoir tout perdu. Je soulève ms épaules comme le ferait un foutu adolescent boutonneux devant sa muse qui le fascine même dans ses songes et je lui dis dans un souffle, avec cette authenticité et cette conviction qui me fait littéralement parler sans filtre.

Bruce- Tu as compté aux premiers mots qu’on s’est échanger… Et je suis foutrement heureux de savoir que j’ai compté pour toi pour que tu veilles me revoir et surtout rester après voir vu mon côté un peu beaucoup givré. Je suis souvent juste une source d’amusement et un outil, sexuel ou combattif, bon à jeter après usage.

Je la laisse me soigner et quand elle dit que tout est fini je m’inspecté dans le miroir. Grâce au cellulaire je vois et je prends une photo d’elle en douce car elle est trop parfaite. Ce petit retroussement devez me fait chavirer et elle m’ensorcelle. Tiens ça tombe bien elle est sorcière.

Bruce- Neuf pas sûr. Mais je serais ce bon vieux Bruce qu’on aime tant et demain je pourrais guérir bien mieux grâce à toi ma superbe amie. Et je ne vais pas te demander de recoudre des plaies plus grosses que mon Brucie Jr! Mais tu as le cœur bien solide car plusieurs seraient blanc comme ce que crache Pédro quand on l’a trop étranglé.

Je me refile mon t-shirt et quand elle me dit avec un air si malicieux qui me fait sourire de manière éclatante qu’elle veut continuer le rencard. Un peu plus et je pourrais hurler comme le loup dans le film le Mask et devoir m’assommer pour me reprendre mes esprits. Donc je prends ma pause de gars trop cool et sûr de lui, coude sur le bord de la porte en ayant l’air sexy en kilt. Mais comme d’habitude je fais un peu le guignol et je tombe vers l’arrière. Tel un Michael Jackson qui danse Smooth Criminal, je me redresse et lève un sourcil conspirateur.

Bruce- Rien en m’empêchera d’être avec ce rendez-vous… On va bien manger, boire et s’amuser… Qui sait la plus belle et captivante des femmes va m’accorder une danse?

On sort ensemble et coquinement je lui tends la main pour saisir la sienne. Je ne lui impose pas mais j’aimerais bien. On arrive et on a une table charmante et on s’assoit. Je me sens gentlemen et je lui tire la chaise. Mais je peux lui zieuter sa face nord si parfaite. On commande à boire et je déstabilise la serveuse en lui demander de choisir au hasard 3 boisson et ajouter des bulles et un parasol avec plein de couleur. Aussi une bouteille de vin selon le choix de ma belle amie. Je souris en croisant ma jambe comme un aristocrate charmant.

Bruce- Et toi mon amie tu as eu une belle semaine? Il t’arrive quoi de beau? Et tu m'as lancer un sort? Car j'ai toujours hâte de te voir et te parler...

Bruce ne peut s'empêcher de faire le pitre, en remerciant Tessa, qu'elle sourit avec amusement en se redressant. Et il refait le pitre avant de lui répondre qu'il est bien entendu d'accord pour continuer ce qui était prévu initialement, amenant la sorcière à hocher la tête avec un sourire :

Alors allons-y. Et fais gaffe à ne pas tomber en jouant à Michael Jackson, vous n'avez pas tout à fait le même jeu de jambes.

Une fois Bruce prêt, ils se dirigent tous deux vers le restaurant, Tessa acceptant la main tendue par Bruce avec confiance, et ne tardent pas à s'y installer, menés par une serveuse jusqu'à une petite table un peu à l'écart, et la sorcière ne peut s'empêcher de hausser un sourcil intrigué lorsqu'elle entend la commande de Bruce concernant les boissons : demander à la serveuse, tout aussi décontenancée, de choisir trois boissons au hasard, d'y ajouter des bulles et un parasol, c'est quelque peu étrange, mais après tout, pourquoi pas. Quant au vin, tout dépendrait de ce qu'ils prendraient comme plat.

La serveuse s'éloigne, les laissant seuls, et Bruce ne tarde pas à interroger Tessa sur sa semaine, ce qui lui arrive de nouveau et, surtout, si elle lui a lancé un sort, car il n'a de cesse de vouloir lui parler. Avec un sourire, la sorcière s'installe confortablement sur sa chaise et répond tranquillement :

Je n'ai jamais utilisé de sortilège de charme. Sur qui que ce soit. C'est sûrement mon charme naturel qui te donne cette impression...

Elle détourne légèrement le regard, pour ne pas montrer le rouge qui lui monte aux joues, puis se reprend et reporte son attention sur Bruce :

Et sinon, pas grand-chose de neuf. Ma semaine s'est plutôt bien passée, mais rien de nouveau sous le soleil pour le moment. Et toi ?

La serveuse revient avec les boissons et les cartes, leur laissant le temps de faire leur choix, et Tessa la remercie d'un sourire avant d'ouvrir le menu et de l'étudier avec attention : de ce qu'elle a lu sur le restaurant, en se renseignant un peu, c'est qu'il s'agit d'une bonne cuisine de qualité, peut-être pas à portée de toutes les bourses mais qui reste quand même abordable, donc à voir. Si elle a une bonne expérience, elle invitera peut-être Kathleen, à l'occasion... Mais en attendant, elle lit avec attention le menu, et lorsque la serveuse revient pour prendre les commandes, la sorcière est la première à annoncer la couleur :

Je vais partir sur le magret de canard avec ses pommes de terre. Et en fonction de ce que choisira mon ami, je vous laisserai conseiller le vin, je vous fais confiance.

Elle laisse Bruce passer commande, et lorsque la serveuse s'éloigne, croise ses mains sous son menton avant de darder son regard clair sur son vis-à-vis et de reprendre avec un sourire :

En tout cas, je suis contente de pouvoir passer du temps avec toi.

Je me redresse faussement offusquer et surtout comique à souhait. Un peu plus je pourrais ressembler à ce français, Louis de Funès, avec ses faces constipées en colère si drôle.

Bruce- Je bouge bien mieux que Jackson de Neverland! En ce moment ce qui bouge le plus ce sont les asticots qui font du moonwalk sur son squelette. Mais si un jour tu veux aller danser, je suis ton homme! Tu sais que j’ai appris toutes sortes de danses quand je protège des VIP? Et la lambada à l’horizontale est le summum de mes compétences…

Je rougis comme un con car là j’ai passé une limite de bon goût incertain avec la juriste de mon cœur. D’habitude j’aurai dit cette connerie pour me rendre intéressant et surtout intriguer la femme que j’ai sélectionner pour être l’heureuse élue d’orgasmes à volonté. On se dirige alors vers le restaurant et sans comprendre je tends ma main. Un fol espoir m’anime, mais je crois aussi que Tessa est une amie et elle ne voudra pas se risquer avec un fou flamboyant comme moi. Je suis trop instable et con et elle… Oui elle a vendu son âme pour devenir sorcière, mais elle est si classe et parfaite pour mon regard d’azur renversant qui provoque tant d’inondation dans les dentelles des anciennes pucelles. Quand elle serra ma paume meurtrie par les combats et mon ignorance de la douleur physique, c’est mon superpouvoir qui est une foutue épée de Damoclès, je pourrais gambader d’allégresse et japper de joie comme un jeune chiot fou. Je me retiens à peine, car je ne veux pas lui faire honte. Je me transforme en british avec un parapluie ouvert dans le cul et remplit de bonne manière quand on arrive à la table. Comme de raison ma demande de boisson fait réagir, celle Donna la dragqueen n’a pas fait de cas devant ma demande extravagante. Quand la serveuse repart, je la questionne sur sa semaine et surtout si elle avait user de sorcellerie sur moi. À mon cou le charme de ma Besta ne me quitte pas et c’est comme une empreinte magique qui déclare à toutes ses consœurs que je suis sous sa protection. Trop d’informations occultes que je ne sais pas. Je rigole et hausse mes épaules en hochant la tête joyeusement à son commentaire. Mais comme mon habitude je ne remarque pas le rouge monter à ces pommettes si magnifiques qui provoque une étrange fascination de ma part.

Bruce- Charme naturelle et charisme éblouissant c’est sûr et certain. À New York tu faisais tourner toutes les têtes et tu avais beaucoup de propositions de tes clients. À ce que tu me disais… Mais tu semblais aimer passer du temps avec le flic ennuyant que j’étais à l’époque.

Je me perds un instant dans le passé et dans la mélancolie.

Bruce- Zayna disait souvent que si elle n’était pas là, on aurait sûrement cliqué toi et moi car o s’entendait trop bien… Mais elle n’était pas jalouse car elle savait qu’au moment que je dis que j’aime une femme je suis le plus fidèle qui soit.

Je soulève les épaules et rajoute pour dissiper un semblant de malaise.

Bruce- Je n’ai jamais ça une semaine normale. Il y a trois jours j’étais en Australie en train de gambader dans la cambrousse à me prendre pour Crocodile Dundee. Un trafiquant à arrêter et il est envoyé dans une fichue prison… Mais je t’ai ramené un truc…

De mon sac à dos Dora que j’ai déposé près de ma chaise je sors un boomerang sublime, un kangourou et un koala en peluche ainsi qu’une bouteille de rhum de marque Bundaberg.

Bruce- Et voilà j’en ai ramené aussi à Zoey et Calli mes deux amies… Mais ne parle pas du koala avec le petit cœur Austalia car il était pour toi… Les autres n’en ont pas.

La serveuse revient avec nos breuvages et comme d’habitude je demande sans avoir regarder le menu la spécialité du chef. Mon cœur tressaute de bonheur quand Tessa me dit qu’elle est heureuse de passer du temps avec ma sale gueule. Je la trouve tellement magnifique.

Bruce- Moi aussi j’aime passer du temps avec moi… Merde je voulais dire avec toi. En fait je chéris chaque rencontre. Mais je me demandais une femme aussi sensationnelle que toi doit repousser les hommes avec un bâton?

C’est sincère ce que je dis… Grâce à ma folie de licorne sauvage je suis sans filtre. Donc j’aime ou je n’aime pas.

Bruce- Je peux te dire que depuis que tu as quitté pour t’enfuir de la justice, je me suis inquiet de toi à chaque jour? Je ne voulais pas qu’il t’arrive une bricole et si ce sera produit, je crois que j’aurai fait un plan d’évasion pour aller te sortir de là… Car tu es importante pour moi… En fait il y a toi, ma besta Calli et Zoey qui est mon amie… Les autres j’aide aussi mais je n’irais pas foutre une merde pas possible pour les sortir d’un mauvais pas…

Je suis franc et je dis ce que je pense... ca doit lui faire changement de ses clients hypocrites...

Tessa sourit avec amusement lorsque Bruce confirme qu'elle a un charme naturel ; elle le sait, elle peut faire tourner les têtes, et si pour le moment elle se refuse à utiliser la sorcellerie pour l'aider dans son travail, elle sait aussi que si elle franchit cette ligne, là, ce serait l'hécatombe... Et ça ne l'intéresse pas. Non, vraiment, sans façon.

Son sourire s'estompe légèrement quand il fait mention de Zayna, sa chère et tendre, et elle se réfugie quelques instants dans le silence, adressant une pensée à cette femme formidable qui l'avait accueillie quand elle en avait eu besoin, sans se poser de question. Mais heureusement, Bruce change vite de sujet, et Tessa reprend son sourire avant qu'elle ne hausse un sourcil en le voyant plonger dans son sac et en sortir un boomerang, un koala et un kangourou en peluche et... une bouteille de rhum, ce qui fait s'élargir le sourire de la sorcière avant qu'elle ne lui réponde, sincèrement touchée :

Merci, Bruce, tu n'étais pas obligé...

Elle se promet de mettre les peluches et le boomerang en bonne place dans sa chambre, et de garder la bouteille de rhum pour de grandes occasions - même si elle boit peu de base - avant de les ranger comme elle peut dans son sac et de reporter son attention sur Bruce et le repas qui les attend. Elle sourit et secoue la tête avant de répondre à sa question :

Un "non" franc suffit, en général. Et je passe pour une sorcière, sans mauvais jeu de mot, juste parce que j'ai osé dire "non".

Elle penche la tête sur le côté et écoute Bruce avec attention, et ses mots lui vont droit au cœur. Ainsi, il serait prêt à tout pour l'aider... Cette impression qu'il était définitivement différent des autres hommes que Tessa a pu connaître - excepté Seth, du coup, mais elle gardera ça pour elle - et qu'elle pouvait lui faire complètement confiance se renforce dans son esprit. A compter de cet instant, Tessa est certaine de vouloir garder Bruce au plus près d'elle, et elle ne peut se retenir de se pencher pour poser sa main sur celle de son ami avant de souffler :

Même si ce que je fais n'est pas toujours moralement bon ou légal, je m'arrange pour ne jamais être mouillée si jamais ça doit se savoir, et mes clients le savent. Mais... Avoir un vrai ami, qui ne soit pas hypocrite et qui me donne sa confiance et sa vie de la sorte, comme tu le fais... Ça me touche. Vraiment. Alors, merci infiniment.

Elle lui sourit, cette fois sans retenue et sans rien cacher, donc si le rouge lui monte aux joues, Bruce en sera le seul témoin. Puis elle se redresse quand la serveuse revient avec leurs commandes, la remerciant chaleureusement avant de commander une bouteille de vin rouge et de reporter son attention sur Bruce :

Hé bien, bon appétit à toi. On va voir si je vais pouvoir emmener ma cousine dîner ou déjeuner ici à l'occasion...

Je crois que mes cadeaux semblent avoir leurs effets. Depuis peu j’ai recommencé en à offrir, pas juste des pruneaux pour les mauvais garçons et des orgasmes pour les demoiselles sympa, des trucs pour les rares personnes que j’aime beaucoup. Calli est toujours ma favorite, je la comble de trucs de princesses car c’est ma besta. Zoey aussi car on s’entend comme cul et chemise et elle est vachement sympa. En plus son petit jeu de dominance m’a chatouillé bien comme il faut le Brucie Jr. Donc normal que je lui emmène des trucs de mes voyages de vengeances personnelles ou bien simplement de protection pour une grosse pointure. Mais Tessa elle ça vient juste du plaisir d’offrir et de la voir sourire. Un peu comme pour ma Zayna. Je deviens accro à son nez rebrousser d’exaspération ou bien son sourire lumineux plus qu’une grenade flash dans une pièce sombre. Donc je lui dis avec un grand sourire niais mais si attachant.

Bruce- C’est la beauté de la chose… Je n’ai pas été obliger mais quand j’ai vu le koala je me suis souvenu que tu avais dit aimer cette espèce… Quand je vais aller en chine je te kidnappe un panda roux vivant si tu veux ou sinon un en peluche.

Je fais un pose complètement loufoque et pensive digne du film The Mask et je rajoute en me penchant vers l’avant en mode conspirateur.

Bruce- La ville voisine à un zoo et il me semble que la femelle vedette panda roux va mettre bas… Je connais son gardien on s’est bourrer la gueule après que je l’ai sorti d’un truc avec un gang de merde. Je l’appelle et je suis sur qu’il peut s’arranger pour te faire un tête à tête avec la petite famille ou bien d’autres pensionnaires… Si ça peut te faire plaisir et je suis le foutu gagnant car je vais passer du temps avec toi et on se ferait une balade dans l’une de mes bagnoles de cinéma…

Je lève mes doigts en nommant Batmobile, le van de Scoubidou, la jeep willis de la WW2 et même la Dolorean de retour vers le futur. Vu l’époque je ne propose pas Rosie mon scooter trop classe, mais la sentir me tenir me ferait plaisir et je devrais cadenasser Brucie Jr pour qu’il ne monte pas le chapiteau dans mon kilt. Enfin bref. Je me concentre sur elle et sur le moment. Je m’entends trop bien et ça me fait un peu peur. C’était comme ça avec Jo et elle m’a largué comme un sac de merde. Mais Tessa c’est une amie chère et je sais au plus profond de mes tripes et de mon cœur passé à l’essoreuse qu’elle ne fera rien pour me faire mal. Le repas arrive et je lui lance qu’elle doit faire tourner toutes les têtes car elle est carrément magnifique et je pourrais rajouter bandante. Mais bizarrement je suis un peu plus poli avec elle. Mon filtre d’ancien flic et tout revient un peu en fait en sa présence. Je ne peux qu’hoché la tête quand elle affirme qu’elle se fait traiter de noms quand elle refuse les avances des pas de couilles.

Bruce- Moi quand on me dit non j’accepte le refus et on passe à un autre appel. Sinon je continue à m’amuser avec la demoiselle sans l’emmener dans le lit voyons. Si elle le veut qu’on rigole sinon je pars de mon pas gambadant de licorne joyeuse vers une autre contrée.

Je lui dis alors que je serais là pour elle, tout comme ma besta et mon Aurore, et que je pourrais foutre une dérouiller à Dieu lui-même pour qu’il arrête de la faire chier. Car je suis aussi loyale qu’un Golden Retriever en amitié et surtout moins connard que ce chien trop bon mais con. Je me tape sur la tempe quand elle affirme son amitié, je lui fais un sourire éclatant de joie et un regard franc de mon regard d’azur qui provoque tant d’humidité chez les pucelles et les cougars.

Je regarde ma nourriture et j’en salive d’avance mais je tilt quand elle parle de sa cousine. Je plisse des paupières pour plonger dans nos souvenirs communs. De ces moments amicales et symboliques qui nous lie à jamais.

Bruce- Bon appétit ma superbe amie… Mais dis-moi ta cousine c’est celle qui est doctoresse? Mon souvenir est flou car tu m’en as parler une ou deux fois. Elle est sympa comme toi?

Elle me dit le prénom et je prends un air loufoque et inquisiteur avec une pate qui me sort d’entre mes lippes charnues. D’une bonne traction je l’engloutie.

Bruce- Elle n’est pas blonde et presque aussi canon que toi? Urgentiste? Si c’est ça je là connais. On s’est croiser lors d’un carambolage qui m’a griller mon fessier si ferme et j’ai pas eu de poil dans le bas du dos pendant un temps… Elle voulait que je m’engage à l’hosto vu que j’étais infirmier de combat et remonteur de moral… Et foncer dans les emmerdes c’est ma spécialité.

Tessa sourit doucement lorsque Bruce lui propose de lui ramener un panda roux vivant, ou en peluche, et elle penche la tête sur le côté lorsqu'il lui propose un tête-à-tête avec les pandas roux du zoo de la ville voisine, ne pouvant s'empêcher de rire avec légèreté avant de lui répondre :

Je te remercie, Bruce, la peluche de panda roux suffira. Et pourquoi pas la visite au zoo pour voir les pandas roux, mais il faudra que je voie quand est-ce que je suis disponible pour ça... Je regarderai en rentrant et je te tiendrai au courant, maintenant que je peux te contacter facilement.

C'est alors que leurs plats sont servis, et Tessa remercie la serveuse avec un sourire avant de laisser Bruce ouvrir le repas, l'écoutant avec attention pendant qu'elle attaque son propre plat. Elle est un peu surprise qu'il connaisse sa cousine, mais elle hoche la tête et lui répond :

Kath est une perle, je suis curieuse de savoir comment tu l'as rencontrée... Et oui, elle est médecin, elle est blonde, et je crois même qu'elle est plus canon que moi.

Elle sourit doucement, puis prend une bouchée de son plat avant de la déguster, et une fois sa bouchée terminée, elle reprend avec un sourire :

Il est peut-être vrai que ça pourrait te plaire, de travailler à l'hôpital comme infirmier. Après tout, ils ont toujours besoin de main d’œuvre, ce ne sont pas les blessés qui manquent, mais je peux aussi comprendre qu'avoir un emploi du temps souple n'est pas forcément possible en y travaillant.

La preuve : elle-même travaillant comme indépendante, même dans un cabinet, elle peut se permettre d'avoir un peu de souplesse dans son emploi du temps. Si elle travaillait auprès d'un cabinet prestigieux ou au service juridique de l'hôpital, là, clairement, elle n'aurait pas autant de liberté qu'elle n'en a maintenant...

Le reste du repas se passe sans encombre, Tessa appréciant réellement le moment passé avec Bruce. Elle en oublie presque l'agression dont elle a été victime juste au moment où son rendez-vous allait commencer, profitant de l'instant présent au maximum, et alors qu'on leur présente la carte des boissons pour finir le repas, elle reporte son attention sur Bruce et reprend tranquillement :

Si tu n'es pas occupé une fois qu'on aura terminé, est-ce que je peux te demander de me raccompagner jusqu'à chez moi ? Je ne tiens pas spécialement à me faire agresser deux fois dans la même journée...

Je souris comme un imbécile d’adolescent boutonneux devant la muse qui occupe ses pensées. Bordel je me donnerais bien une grande claque histoire de me ressaisir car Tessa est une amie, une confidente et encore plus une des rares personnes qui sait ce que je valais autrefois avant que la folie de la peine me transforme en cet liberté si torride et sexy. Je rigole tout doucement et lui dit en levant les sourcils de manière aussi comique qu’exagérer.

Bruce- Et je vais te répondre à l’instant. Que je sois en plein échange de tirs avec des salopards ou bien en train de gambader dans de vert pâturage. Tu es prioritaire et les gens qui le sont pour moi ça ne se compte qu’avec les doigts d’une seule main… Donc je vais devoir t’envoyer le kit de bienvenue dans cette classe VIP!

Que le monde est petit. Je connais sa cousine et justement je dois la rappeler cette Kat pour savoir si elle plaisantait pour le poste aux urgences. Car je pourrais y travailler en alternance. Je me vois bien flinguer un type, aller débuter mon chiffre comme infirmier et devoir le soigner aux soins intensifs. Je rigole de lui voir la tronche. Mais je secoue la tête pour la corriger sur un petit point.

Bruce- Tu sais que je ne suis pas trop blonde. J’aime mieux les brunettes et les rouquines. Elle a son genre, mais quand on parle de canon, toi tu l’es amplement mon amie. Tu as tout pour toi sur la beauté et le caractère aussi. Un mélange explosif qui doit être l’équivalent de Big Boy de la seconde guerre pour avoir une équivalence de puissance.

Eh oui je n’ai pas de filtre et je dis ce que je pense. Authenticité et franchise. Je prends une pose réflexive alors qu’un éclat de malice traverse mon regard d’azur qui plaît tant aux femmes.

Bruce- Je pourrais être sur appel. Ce sera bien de renouer avec le vieux Bruce qui soignait ses potes aux combats. Mais perso avec le job de garde-du-corps et de mercenaire, je suis très en demande. Et là si tu appelle je laisse tout tomber pour te filer un coup de main. Comme je le fais avec ma besta Calli… C’est drôle deux de mes personnes qui compte le plus pour moi font de l’art occulte… Vous m’avez fait un sortilège c’est ça?

Le repas se passe de manière merveilleuse et conviviale. On parle de tout et de rien, de nos rêves et de nos beaux moments. Nos peines sont effleurées et nos souvenirs sont célébrer. Desserts et boissons sont présenter et la merveilleuse brunette me demande avec cet air qui doit faire qu’elle obtient ce qu’elle veut de la raccompagner. Je lui fais ce clin d’œil complice qui la rassurait et lui dictait que je serais là pour tenir ma promesse autrefois et que jamais je ne changerais ça.

Bruce- Voyons tu es VIP Tessa. Ça me ferait plaisir de te raccompagner et si tu veux je dors devant te porte pour m’assurer que tu sois en sécurité. C’est ça une belle amitié.

Amitié que j’aimerais voir évoluer, mais ça je le garde pour ma sale gueule. Car vu sa position et son bagage, elle doit me considérer comme un ami. Calli est sorcière et elle a pour mari un démon, donc ça doit être généralisé non? Sorcière avec démon et bonne sœur avec des anges. Bientôt une douce musique se lève et je me propulse sur mes pieds comme un diable en boite. Une révérence extravagante et je lui propose.

Bruce- Tu me fais l’honneur de cette danse? La dernière fois que j’ai voulu danser sur ce genre de musique c’est il y a des lustres…

Je sens que la danse sera douce, lente et tendre. Comme notre amitié. Un mouvement gracile et rythmé par nos palpitants qui sont heureux de se rencontrer de nouveau. Un moment de grâce dans la folie de mon existence et sans m’en rendre compte je l’accompagne comme un foutu gentilhomme en l’escortant avec le bras pour la raccompagner chez elle. Un doux au revoir et je me demande si j’aurai une bise sur la joue. En tout cas la sorcière ne sait certainement pas qu’elle m’a charmer de a à z…

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VIII.06 I put a spell on you... (28 juin 2018 avec Tessa)