III.01 - A Difficult Rebirth
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III.01 - A Difficult Rebirth

Mar 30 Sep - 1:46
Invité
Anonymous
Invité

En me levant ce matin, j'avais encore une fois été envahi par cette envie insistante de ne pas mettre le nez dehors, et ainsi rester enfermé chez moi. Avais-je pourtant pris la décision d'écouter ma conscience et ainsi rester prisonnier de ma tourmente ? Non...je ne l'avais pas. Je savais qu'il était temps que j'apprenne à revivre et à me battre contre cette douleur absurde qui m'envahissait encore. La fuite était inutile et ne ferait qu'accentuer mes problèmes, alors je devais me battre contre mes envies, et faire l'opposé de ce que je voulais. Il s'agissait là de la seule façon de m'en sortir.

Aujourd'hui, c'était la toute première fois que je sortais sans bercer ma fuite du domicile par une excuse. En effet, je n'avais pas besoin de dessiner pour travailler sur une quelconque commande à l'extérieur. Malgré la pause imprévue, prise histoire de me remettre physiquement de ce qui m'était arrivé, j'étais tout de même parvenu miraculeusement à me mettre à jour dans mes commandes, ce qui était un effort assez incroyable, ou bien une preuve que je m'étais fortement réfugié dans le travail pour m'en sortir. À vrai dire, la vérité était une sorte de mélange des deux. En même temps, il fallait bien que je tente de me remettre sur les rails d'une existence normale, alors tout était bon pour y parvenir enfin, même si je n'avais pas encore trouvé la méthode parfaite.

Ma sortie me conduit au parc, où j'allais trouver refuge près du saule pleureur, cet arbre qui me servait de plus en plus de bouclier depuis quelques temps. Mon dos déposé contre son tronc, j'étais au départ debout avant de me laisser progressivement glisser pour atteindre l'herbe, et finir assis à fixer l'étang en face de moi. J'observais le mouvement naturel des flots, celui que j'avais du représenter sur ma commande quelques temps auparavant. Les contempler me permettait de me rendre de plus en plus compte de la beauté de ces lieux. Il suffisait de me voir pour comprendre que j'étais particulièrement réceptif à la beauté de ce paysage. Au départ, mes venues n'étaient qu'occasionnelles, mais elles devenaient de plus en plus fréquentes. Ce saule pleureur était progressivement devenu mon bouclier...je ne pouvais pas le nier.

Vu que je n'avais pas besoin de dessiner, je pris des écouteurs, que je branchais à mon téléphone, histoire de pouvoir écouter un peu de musique douce. J'allais rester là, un petit moment, histoire de retrouver l'intégralité de mon calme. Je me surpris même à fermer les yeux, non pas pour dormir, mais pour me laisser baigner par l'ambiance de la chanson et calquer mes battements de cœur sur elle. Cet effort me faisait énormément de bien. C'était un bon signe. Si je parvenais à trouver une bonne façon de conserver mon calme en tout temps, l'idée de sortir deviendrait moins problématique pour ma conscience...et je pourrais peut-être enfin tourner la page Kierkan une bonne fois pour toutes.

Mer 1 Oct - 4:25
Invité
Anonymous
Invité

Serena manquait de temps habituellement, mais aujourd’hui, elle avait congé. C’était rare, mais elle n’avait absolument rien de prévu! Donc, elle avait décidé de dormir! Oui, oui dormir, pour toujours! Déjà… elle n’avait presque pas réussit à dormir de la nuit. Elle avait tourné, retourné, changé d’oreiller. Elle avait dessiné pendant deux, même trois heures. Elle avait peint, elle c’était bercée dans son tissu aérien, mais rien à faire… alors elle fit son ménage, au grand complet. Du plancher au plafond. Elle ne savait pas ce qu’elle recherchait exactement, mais elle en avait marre de réfléchir, donc elle c’était arrangé pour ne plus penser, du moins… le moins possible. Elle s’ennuyait toujours au bout d’un moment, alors après un café bien mérité, elle prit une pomme, son sac et partie à l’aventure.

Elle ne se sentait pas bien, mais elle n’était pas mal non plus. Elle cherchait simplement comment meubler son temps. Les gens ne réalisaient pas à quel point il perdait du temps à dormir. Sans les 8 heures de sommeil prescrit, les journées devenaient infernalement longues. En prime, elle avait toujours peur de rencontrer un Méphistophélès sauvage de type feu-maudit et elle n’avait pas encore le niveau pour l’affronter. Elle le savait et ça l’inquiétait. Elle n’était donc toujours pas rassuré à vivre chez elle, il y avait surement une solution quelque part non? Elle trouverait un jour, promit. Ses pieds la menèrent inlassablement vers le parc, ensuite tout continua, elle savait où elle se rendait c’était évident, elle avait fait ce chemin tellement de fois, tellement souvent. Elle se rendit tranquillement, mais surement vers son arbre à elle. Oui, oui, le sien. Fallait juste lui dire comment et elle signerait l’acte de propriété n’importe quand. Cet arbre, c’était son refuge, c’était son abri pendant la tourmente et même si sa vie avait une certaine stabilité, elle ressentait l’envie d’arrêter de penser et là-bas, c’était parfait. Elle si rendit donc simplement, c’est là qu’elle y vit quelqu’un au loin. Quelqu’un d’installé à son arbre. Sa allait, elle pouvait bien le partager. Elle se rapprocha donc et les contours de la silhouette lui rappelèrent quelqu’un, quelqu’un qu’elle connaissait. Elle continua donc de s’approcher et reconnu Logan. Sans vraiment savoir pourquoi, un beau sourire c’était installé sur les lèvres de la gamine.

Elle se rapprocha donc tranquillement de lui, il avait l’air calme. Il écoutait de la musique? Oui, c’était exactement ce qu’il faisait. Elle n’avait pas osé l’appelé et lui non plus, mais… ce n’était pas plus mal. S’ils se revoyaient ici, c’est qu’ils avaient besoin de parler non? Alors elle alla sagement s’installer devant lui. Oui, oui, assit en tailleur devant lui, elle avait déposé son sac à côté d’elle. Sourire aux lèvres, elle tapota le genou de Logan pour le sortir de sa rêverie. Elle attendit qu’il la regarde, peut-être même qu’il retire ses écouteurs avant de lui dire le plus simplement du monde :

-Bonjour Logan, ça va?

Un autre point commun? Ils avaient besoin de se réfugier en même temps? C’était bien fait la vie quand même, un peu trop peut-être, mais elle ne s’en plaindrait pas, loin de là.
Jeu 2 Oct - 2:04
Invité
Anonymous
Invité

Assis contre ce saule pleureur, je me laissais bercer par l'apaisement inspiré par la musique diffusée actuellement dans mes écouteurs. Cette dernière, à elle seule, avait le mérite de réussir à me rendre ce calme, que je n'arrivais pas forcément à récupérer tout seul. Depuis l'horreur vécue avec Kierkan, c'était la toute première fois que je parvenais à rester calme en quittant mon domicile. L'apparition de ce progrès notable me soulageait énormément, car cela me montrait que mon cas était loin d'être désespéré. Kierkan m'avait blessé grièvement, autant sur le plan physique que mental. À l'heure actuelle, de nombreuses plaies ouvertes existaient toujours, mais l'espoir de les voir un jour se fermer grandissait en moi. Ma reconstruction devenait de plus en plus effective, et cela me faisait du bien. Même la belle diffusion d'une simple musique apaisante effaçait tous mes tourments. Cette sensation qui m'envahissait était magique. J'adorais ce qui m'arrivait...

La musique que j'écoutais continuait de suivre son cours, alors que mes yeux continuaient à rester fermés, histoire d'accentuer la berceuse qu'elle m'inspirait. Le moment était d'une pure simplicité, mais c'était exactement ce dont j'avais besoin à l'heure actuelle pour apprendre à vivre après avoir subi l'Enfer, une nouvelle fois, à cause de Kierkan. Je n'avais aucunement besoin de me prendre la tête, de réfléchir, et encore moins de souffrir. Tout allait bien...et tout allait forcément continuer d'être ainsi. Rien ne pourrait gâcher tout cela, absolument rien, pas même la compagnie qui, tout doucement, s'approchait de moi. J'entendais en effet ces bruits de pas venir dans ma direction. Quelqu'un allait partager la protection de cet arbre avec moi. Qui ? Aucune idée. Mes yeux ne s'étaient pas encore ouverts, alors ces pas n'étaient pour moi que des pas, sans aucune attribution d'identité. Elles n'allaient en posséder une que lorsque mes yeux allaient enfin se décider à s'ouvrir et voir qui s'approchait actuellement de moi.

Lorsque la voix se mit à me parler, je compris de qui il s'agissait. Serena ? Le hasard nous réunissait une seconde fois ? C'était incroyable... Je retirais mes écouteurs pour me mettre enfin à lui parler :


- Bonjour Serena.

J'étais vraiment surpris de la revoir, surtout par un aussi grand hasard, mais cela me faisait dans le même temps très plaisir. Revoir Serena était aisément mieux que de devoir être en compagnie d'une personne que je ne connaissais pas.

- Pardon pour les écouteurs...mais j'avais vraiment besoin de musique pour me détendre un peu.

Et cela avait pu parfaitement réussir, heureusement pour moi. Maintenant peut-être que seule la compagnie de Serena allait être suffisante pour me faire du bien et conserver cette atmosphère que la musique avait pu faire naître.

- Je n'ai pas eu...la vie facile dernièrement.

Il s'agissait là d'un très court résumé, sans aucun détail, mais cela montrait simplement que tout n'allait pas forcément très bien dans mon existence...voilà tout.

- Enfin...n'épiloguons pas sur le négatif. Dis-moi plutôt comment...tu vas. J'espère que le tutoiement ne te dérange pas. Après tout, ce n'est que notre seconde rencontre...
Jeu 2 Oct - 4:42
Invité
Anonymous
Invité

Elle avait été dans l’incapacité de dormir pour faire changement. Elle avait donc tenté de perdre son temps le plus qu’elle le pouvait. Elle avait même fait le ménage de son appartement au grand complet. Elle s’ennuyait toujours, donc elle partit à l’aventure à la recherche d’un coin tranquille. Elle n’y pensait pas vraiment, mais quand elle voulait un coin tranquille, ses pas la menait à son arbre et ce, depuis déjà un petit moment. Lorsqu’elle s’en approcha, il y avait déjà quelqu’un et plus elle se rapprochait, plus elle reconnaissait cette personne. C’était Logan, elle prit donc place en tailleur devant lui, sourire aux lèvres. Il écoutait de la musique, il avait l’air calme, mais s’il était sous cet arbre, c’est qu’il ne devait pas vraiment l’être au fond. Il retira finalement ses écouteurs quand elle le salua, elle était contente qu’il soit là. Elle n’avait pas osé l’appeler, il ne lui en voudrait pas hein? Il la salua aussi. C’était un bon début, il avait l’air surpris, mais agréablement. C’était déjà ça de gagné! Il s’excusa d’avoir ses écouteurs. Mais il n’avait pas à s’excuser, elle n’était même pas censé exister en ce moment, il n’avait pas rendez-vous non plus.

-Mais c’est rien, on n’avait pas prévu de se voir alors la musique, c’est bien pour se changer les idées.

Serena adorait écouter de la musique, surtout avec des écouteurs en fait. Le son était plus pénétrant, l’impression d’être seul au monde était tellement plus forte et surtout, l’impression de vibrer de l’intérieur, c’était magique. Alors non, elle ne jugerait pas Logan pour utiliser ce genre de technique, jamais. Il mentionna quand même qu’il avait besoin de se détendre, donc elle, elle parla de se changer les idées, c’était logique tout ça. Elle voulait être à l’écoute de Logan, surtout que ça vie à elle, c’était un vrai foutoir, mais sans plus. Elle ne vivait aucun drame à proprement parlé, elle ne savait juste pas comment retrouver une vie normale dans tout ça. Il rajouta qu’il n’avait pas eu la vie facile dernièrement. Elle se surprit à ressentir beaucoup de compassion pour lui, son sourire se fit plus tendre, plus à l’écoute, elle ne voulait pas de détail, mais… elle voulait qu’il se sente bien en fait, c’était bizarre comme sentiment. Il enchaina directement en demandant comment elle allait, il n’avait pas envie de parler de ses malheurs et elle le comprenait très bien. Il l’avait finalement tutoyé et c’était bien, même si ce n’était que leur seconde rencontre.

- Le tutoiement me va très bien, mais juste si je peux le faire aussi. ]

Elle lui souriait légèrement, elle voulait bien le tutoyer, elle avait l’impression de faire un pas de plus vers une relation plus amicale, chose qu’elle n’avait que très rarement. Avec Logan, c’était différent, c’était spécial parce qu’ils se ressemblaient beaucoup. Elle n’avait donc pas envie de lui mentir, jamais.

-Je t’avoue que ma vie en ce moment, c’est du grand n’importe quoi, mais étrangement… je sais pas trop, ce n’est pas irrécupérable. Manque juste d’arriver à dormir et je gère bien.

Oui, elle positivait, c’était ce qu’elle tentait de faire du moins, parce que bon avoir un démon des croisements qui vous demandait de sacrifier des noms sur une liste pour que monsieur puisse passer des pactes plus facilement et ce, par paresse, c’était chiant. Elle en avait beaucoup sur les épaules la gamine. Une ombre d’inquiétude et de malaise passa devant ses yeux, peut-être même de la tristesse avant qu’elle ne se ressaisisse et offre un joli sourire à Logan.

-Mais bon, c’est la vie, faut pas trop s’en faire je suppose.

Oui, relativiser c’était bien, c’était pratique et surtout, elle n’avait pas envie d’être de mauvaise humeur. Elle voulait être bien!
Ven 3 Oct - 2:22
Invité
Anonymous
Invité

Les tortures infligées par Kierkan avaient détruit la profondeur de mon être, à un point que je n'arrivais pas vraiment à évaluer d'une façon concrète. Une forte douleur restait prisonnière de mon corps, même après les semaines qui venaient de s'écouler. Même si je faisais des progrès sur le chemin de ma reconstruction, il restait encore pas mal de travail à faire pour me sentir pleinement guéri de tout cela. J'essayais en quelque sorte de réapprendre à vivre une existence à peu près normale, histoire de ne plus du tout me sentir en train de souffrir à cause de cette histoire, qui n'était à présent qu'une pièce douloureuse de mon passé. Le fait de tourner la page allait peut-être être long, mais aussi très certainement difficile, mais je ne perdais pas espoir. Tout pouvait encore s'arranger pour moi. Il suffisait évidemment d'être patient et de ne surtout pas lâcher prise. Maintenant, j'arrivais à enfin mettre le nez dehors, ce qui était déjà un bien net progrès comparé à ma situation lors de ma sortie de l'hôpital avec ma douce amoureuse. En même temps, n'importe quoi pouvait être mieux comparé à mon état une fois libéré de Kierkan.

Rencontrer Serena était un fait inattendu en cette journée, mais cela ne me déplaisait pas de la revoir, bien au contraire. Je préférais largement être en sa compagnie plutôt que d'être en présence d'une personne complètement inconnue. Je n'allais peut-être pas lui conter toute mon histoire, mais j'avais au moins l'occasion d'entretenir l'atmosphère apaisante générée par la musique. C'était la meilleure chance pour moi de savoir si l'évolution de mon état était aussi positive que ce que je pensais. Serena ne pouvait réellement pas le savoir, mais elle incarnait pour moi une sorte de test, un test capital à mes yeux. Si je le réussissais, cela serait la preuve parfaite que j'étais devenu plus fort que les fantômes de Kazran et de Kierkan.

Serena avait à priori vécu une vie très mouvementée elle aussi, ce qui était une bien douloureuse coïncidence pour tout avouer. J'étais vraiment désolé de l'apprendre...


- J'espère vraiment que tout va s'arranger pour toi Serena, peu importe ce qui a amené ta vie à être autant secouée. Tout s'arrange...il suffit simplement d'y croire, même quand cela se révèle difficile.

La partie de mon discours révélant toute la difficulté de la guérison d'une existence faisait évidemment écho à ma condition actuelle, mais Serena ne pouvait évidemment pas deviner cet état de fait. À ses yeux, cette phrase n'était qu'une simple parole pleine de sens, voilà tout.

- Cela me fait plaisir que le hasard ait pu encore nous réunir aujourd'hui, sous ce saule pleureur. Je ne pouvais pas rêver mieux...

Pour quelqu'un qui ne souhaitait pas déballer toute son histoire tout de suite, j'en disais énormément, car j'avais dévoilé que je souffrais, et qu'une douce compagnie était exactement ce dont j'avais besoin. C'était comme si ma conscience voulait déballer tous mes secrets sans que je ne le souhaite réellement. C'était plus fort que moi.

- Je suis désolé, de ne pas avoir osé appeler...mais ces dernières semaines n'ont vraiment pas été faciles pour moi. lui dis-je, pour m'excuser sans pour autant dire ce qui n'allait pas chez moi.
Lun 6 Oct - 5:39
Invité
Anonymous
Invité

Elle c’était donc assise en face de lui pour le saluer ensuite. Le temps qu’il retire ses écouteurs et tout, il avait l’air franchement contant de la voir et sa faisait du bien. Ils ne c’étaient pas parlé depuis la dernière fois, mais souvent, appeler un inconnu pour qu’il n’en soit plus un, c’était quelque chose de vachement difficile. Ils se ressemblaient beaucoup, donc ce n’était pas étonnant que personne n’ait pris contact avec l’autre, ce n’était pas grave. La vie les rappelait sagement à l’ordre là non? Parce que bon, les deux avaient surement beaucoup à s’apporter. Elle aimait bien son choix de position, elle était en face de lui, c’était plus franc, c’était plus osé. Elle voulait discuter avec lui, pas seulement exister dans le même environnement. Elle avait envie de devenir une personne sociable et gentille, elle avait envie de montrer à un autre être humain qu’elle avait peut-être quelque chose à offrir. Après tout ce qui c’était passé avec Percy, elle en avait besoin en fait, c’était même très libérateur tout ça. Il avait eu l’air désolé pour elle quand elle lui avait dit que sa vie, c’était du grand n’importe quoi et c’était agréable. Pas qu’il soit désolé non, mais d’avoir l’impression que même s’ils ne se connaissaient pas beaucoup, il l’appréciait assez pour ressentir de l’empathie envers elle. L’empathie c’était une émotion qui se faisait rare chez les êtres humains. Il espérait que tout irait bien pour elle, tout s’arrangeait. Elle lui fit un petit sourire pour le remercier de ça pensé.


-Je te crois, mais je me suis habituée à ma vie, alors ça va. Je sais que quand elle me donne d’un côté, elle m’en enlève de l’autre. Faut juste que je retrouve une certaine équilibre quand tout ce foutoir. Pour le sommeil, ça fait des années que moi et lui on s’est fâché, alors je m’en sors.

Oui, aujourd’hui Serena c’était mis en tête d’être positive. Elle tentait du moins. Elle était du genre à croire qu’un point de vu positif sur n’importe qu’elle situation était mieux, parce que comme ça, on arrivait à trouver plus de solution. Elle refusait de se laisser abattre bon, elle était forte la gamine. Il rajouta ensuite qu’il était content qu’ils se soient retrouvés de nouveau, qu’il ne pouvait pas rêver mieux. Cette pensée la fit sourire et elle ne put s’empêcher de rajouter avec une pointe de tristesse dans la voix, malgré son sourire :

-Tu dois bien être la seule personne ravie de me voir, c’est très agréable de l’entendre, je te l’avoue. Je suis aussi très contente de te revoir.

Elle lui souriait, sincèrement heureuse de ses paroles. Elle n’avait aucune attache, nulle part dans le monde, donc le fait qu’une personne quelque part soir ravie de la voir, soit peut-être même inquiet pour elle, c’était bizarre, mais agréable à la fois. En prime, maintenant qu’ils se tutoyaient, elle se sentait beaucoup plus à l’aise. Elle n’avait pas l’impression qu’elle allait gaffer à tout moment. Il continua ensuite en s’excusant de ne pas avoir appelé, mais que ces dernières semaines n’avaient pas vraiment été facile pour lui. Elle eut l’air franchement désolé pour lui. Elle arrivait à être empathique avec Logan et c’était bien, c’était normal comme relation, il n’était ni méchant, ni un démon. Elle n’avait pas besoin de se cacher ou de se méfier, du moins… elle espérait quand même.

-Ce n’est pas grave, je n’ai pas appelé non plus et pourtant j’aurais pu. J’espère que ça va mieux maintenant et que le plus dur est derrière toi.

Parce que bon, elle n’avait aucune information sur ce qu’il avait vécu, alors elle ne pouvait pas savoir si c’était une situation unique ou une situation sur le long terme comme son problème avec Méphisto. Elle ne pouvait pas dire, mais ce n’était pas mauvais en tant que telle. Elle n’allait pas lui demander de détails, parce que s’il était comme elle, il s’ouvrirait sans vraiment s’en rendre compte par lui-même quand la confiance s’installerait. Il ne fallait pas le brusquer, sinon il allait se refermer comme une huitre. Elle en savait quelque chose.
Jeu 16 Oct - 20:35
Invité
Anonymous
Invité

Au départ, je pensais que j'allais continuer à être seul contre cet arbre, mais le fait de ne pas l'être ne me dérangeait pas du tout, surtout que la compagnie de ce jour était loin d'être désagréable. Le fait de retrouver Serena aujourd'hui était une surprise plutôt inattendue, mais qui me faisait vraiment plaisir en fin de compte. L'épisode Kierkan m'avait terriblement bouleversé, au point d'en être encore pas mal affecté en ce moment-même, alors l'idée d'avoir droit à un petit apaisement était plutôt la bienvenue et cela me donnait l'occasion de penser à autre chose. Cette compagnie ne pouvait pas me faire de mal. En même temps, le contraire serait plutôt absurde, surtout connaissant Serena, qui semblait être l'exemple même de la douceur incarnée. Je ne la voyais pas me faire du mal, et il suffisait de plonger dans ses yeux pour m'en rendre compte. Leur miroir me permettait d'affirmer cela avec une grande certitude. J'étais en sécurité avec Serena, et je ne voyais pas ce fait changer à l'avenir. Après tout, ce n'était pas pour rien que nos deux âmes se ressemblaient autant. Tout ceci avait forcément un but bénéfique car l'opposé ne serait pas logique. Preuve que Serena me faisait déjà du bien, j'avais l'impression d'avoir pu mettre ma douleur entre parenthèses. J'espérais simplement que ce bienfait allait se poursuivre durablement, car j'en avais vraiment besoin en ce moment. L'aide que Serena pouvait m'apporter allait m'être très précieuse et peut-être que le contraire allait se révéler véridique.

- Ces dernières semaines étaient vraiment difficiles pour moi, mais le plus dur est derrière moi... Maintenant, l'objectif se résumé à pleinement s'en remettre et de tourner la page de cette terrible histoire, même si ce n'est pas facile de faire cela. Ce n'est pas quelque chose qu'on arrive à faire en deux secondes, et encore moins en deux semaines...mais il faut le faire, car c'est dans l'ordre des choses.

Dans ma voix, ma douleur se ressentait pleinement, montrant que je ne me suis pas encore remis de ce qui s'était passé, même si la douleur semblait un peu exprimée avec Serena. Il s'agissait là de ce petit détail qui allait toujours me trahir, sans que je ne puisse faire quoique ce soit.

- Enfin voilà...un jour ou l'autre on a l'occasion de guérir de nos douleurs...enfin d'une partie d'entre elles en tout cas...

Au terme de mes paroles, une légère brise d'air vint nous rendre visite, au point de chatouiller nos corps et secouer nos cheveux, laissant les traces du coup sur la tête infligé par Kierkan se dévoiler brièvement avant d'être cachées de nouveau quelques instants plus tard. La venue de ce vent était avec surprise bien coordonnée avec mon discours, comme si Mère Nature entendait mes paroles et voulait que je parle de ce qui m'était récemment arrivé, mais cela n'allait pas m'aider à parler. Même si j'avais pu faire un effort surhumain pour parler à Evalenn, je ne me sentais pas capable de le faire constamment... Je n'étais pas encore assez fort pour cela.

- C'est pour cette raison que je suis venu me réfugier sous cet arbre aujourd'hui. J'ai encore besoin de guérir, et cet endroit m'aide souvent à penser à autre chose, alors je pensais qu'il pourrait encore m'aider aujourd'hui. À priori, j'ai l'air de ne pas m'être trompé...et c'est apaisant.
Dim 19 Oct - 3:09
Invité
Anonymous
Invité

Elle était donc sagement assise devant Logan à l’écouter. Elle aimait son timbre de voix reposant, c’était bien. Elle aurait pu l’écouter toute la journée, il était tellement doux, calme et poli, c’était agréable. Plus la vie avançait et plus elle rencontrait des gens biens, mais jamais aussi bien que Logan, pas pareil du moins. Avec Logan, c’était différent, mais ça seulement le temps lui dirait, parce que pour le moment, elle se sentait bien, mais sait-on jamais, la vie lui avait appris à se méfier de l’eau qui dort. En même temps, elle voulait vraiment faire confiance, alors elle essayait. Elle espérait juste ne jamais être blessé, pas encore, elle n’en supporterait pas beaucoup encore dans ce domaine en fait. Elle l’écouta donc parler de ses dernières semaines, mais sans détail aucun. Il voulait s’en remettre, tourner la page, mais c’était un processus qui prenait du temps et il avait raison. Il tentait donc de remettre sa vie en ordre.

-C’est sûr que remettre sa vie en ordre après des jours difficiles ce n’est pas facile, mais la vie te donne tout pour y arriver avec du temps. Faut juste être patient et déterminé.

Parce que oui, elle le pensait sincèrement. Avec le temps, elle avait réalisé que c’était cent fois plus simple de régler ce genre de situation difficile en était adulte, quand étant gamine. Quand elle avait perdu sa mère, elle avait dû tenter de remettre sa vie en ordre, mais avec ce6 que les adultes lui donnaient et sérieusement, même si en tant que gamine elle n’avait pas été facile, c’était chiant d’attendre après quelqu’un d’autre. Maintenant, c’était différent. Si pour se remettre elle avait besoin de quelque chose, c’était son job à elle d’aller le chercher. Bon d’accord, s’auto-donner du réconfort c’était chiant voire impossible, mais Logan avait la chance d’avoir une personne qu’il aimait pour l’aider et le soutenir non, c’est ce qu’il disait. Elle espérait juste que le mauvais moment n’était pas à cause d’elle. Sinon, c’était compliquée, vraiment. Elle avait profité de la brise, elle aimait le vent, c’était bien. C’était positif quand même. Elle remarqua une marque, une entaille? Il avait été blessé, un accident? Il avait été attaqué?

-C’est juste chiant que quand on pense enfin passer par-dessus un mauvais moment, y en a un autre qui arrive.

Elle lui souriait, elle le pensait vraiment, mais elle l’avait dit de façon gentille, comme si elle validait son droit d’être pas juste triste, pas juste déprimé, mais bien en colère. Parce que bon on est d’accord qu’on avait le droit d’être en colère contre Di… la vie de mettre des trucs comme ça sur notre route, la destinée, elle était chiante quand même. La si quelqu’un lui dit que la destinée aussi existe… il se fait taper, rien à faire des types aux yeux noirs… les démons et autres trucs bizarres, vraiment. Il expliqua par la suite que c’était pour cette raison qu’il était revenu se cacher sous le saule. Il avait besoin de guérir et à penser à autre chose. Elle lui fit un sourire agréable.

-Peut-être que j’ai eu envie de venir ici pour une raison alors. On peut se changer les idées à deux si tu veux. Je suis excellente pour ça.

En prime, apprendre à le connaitre ne pouvait pas être mal. Elle l’appréciait vraiment, mais elle n’aimait pas l’idée de parler que de malheur. S’il avait envie d’en parler, de raconter, elle serait là pour lui, mais s’il était comme elle, mettre des mots sur les émotions vécues, ce n’était pas quelque chose de facile. Donc aussi bien de lui changer les idées.
Mar 21 Oct - 20:10
Invité
Anonymous
Invité

En la présence de Serena, la souffrance enfermée dans mon cœur parvenait à se mettre entre parenthèses, mais ces parenthèses n'étaient malheureusement pas très solides et risquaient de lâcher à n'importe quel moment. Même si aucune larme ne s'échappait de mes yeux, mon regard me trahissait en montrant bien que j'avais envie de craquer et de pleurer sans m'arrêter. Pourquoi me retenais-je alors ? Je le faisais pour elle, car je ne voulais pas craquer et montrer à quel point ma douleur était importante. Serena savait juste que j'avais mal...mais je ne voulais pas qu'elle évalue ma douleur. Je ne savais pas si je serais capable de faire une nouvelle fois l'effort de m'expliquer. La première fois, en la présence d'Evalenn, avait déjà été miraculeuse. La venue d'une seconde serait alors plus qu'improbable. Je n'y croyais pour ainsi dire qu'à peine...

Peut-être que le fait d'être avec Serena aujourd'hui allait me changer un peu les idées. Après tout, j'en avais bien besoin.


- J'ai déjà vécu des horreurs dans ma vie...ce n'est pas comme si c'était la première fois que je souffrais...mais je n'ai pourtant pas la force de l'habitude. C'est toujours aussi compliqué...et j'ai l'impression que ça l'est encore plus maintenant. Je ne sais pas comment l'expliquer...mais je pense que quelque chose en moi est cassé, quelque chose qui n'était pas cassé avant...et cette réparation me pose problème. Patient...je le suis, je peux même attendre tout le temps qu'il faut pour que cette histoire s'efface et me fasse moins souffrir, mais...c'est beaucoup trop dur. Je suis loin d'être fort, même si les autres pensent le contraire...

Le discours de Serena était étonnamment en accord avec ce que je vivais, car je pensais en effet être passé au dessus d'un mauvais moment, à savoir l'épisode Kazran, mais Kierkan avait surgi de nulle part et tout était par conséquent à refaire.

- À chaque fois que je pense avoir retrouvé une sorte d'équilibre dans ma vie, une horreur me prouve que j'ai tort et que je dois refaire tout le travail effectué. Cela se passe tout le temps de cette façon et je n'en peux plus...

Comment parler de mon problème sans pour autant avouer quel était exactement mon problème ? Voilà la question que je me posais et à laquelle je répondais par mes paroles. Je tournais en quelque sorte autour du pot sans pour autant entrer dans le cœur de l'histoire.

- Je ne sais pas quoi faire...je suis perdu...et je ne supporte pas d'être perdu.

Cherchais à avoir des conseils en adoptant ce type de discours ? Probablement oui. J'avais confiance en Serena et je me sentais assez proche d'elle. Peut-être pourrait-elle comprendre ce qui n'allait pas, alors que moi je ne cessais pas de sécher comme un vulgaire débutant. Après, peut-être qu'elle pourrait tout simplement m'aider à oublier un moment ce qui m'était arrivé.
Lun 27 Oct - 3:54
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En ce moment, ça allait pour Serena. Sa vie était un véritable foutoir, elle ne savait pas de quel côté avancer ni quoi faire pour faire de l’ordre dans tout ça, mais elle ne souffrait pas directement. Elle n’avait pas mal physiquement et même si ses fréquentations étaient mauvaises, tout le monde semblait bouloir son bien, ce qui était franchement perturbant quand on parlait de démon, on s’entend. Elle avait quand même comprit le principe de base, tant que tu es utile, on te garde en vie. Le problème, c’est qu’on ne lui avait pas clairement dit elle était utile à quoi, donc elle devait être sur vigilante et ça, c’était chiant. Méphisto se servait d’elle pour sa stupide liste, mais il semblait vouloir jouer avec elle et être un jouet, ce n’était pas son fort à elle, elle n’y pouvait rien, elle n’était pas très douée. Ça demandait d’être… désirable un minimum et elle en était incapable, vraiment. Donc, sa vie était pêle-mêle et compliquée, mais pas douloureuse, elle pouvait donc se concentrer sur ce que disait Logan. En plus, lui il n’avait pas l’air dans son assiette, alors aussi bien tenter de le réparer un peu. Un jour, ça sera surement l’inverse et si quelqu’un avait tenté de la réparée dès le début, elle n’en serait peut-être pas là. Donc, elle l’écouta parler un peu de sa vie. Il avait déjà vécu des horreurs, il n’en était pas à sa première fois, mais on ne pouvait pas parler de force de l’habitude. C’était logique, personne ne pouvait être habitué de souffrir. Certaine psychopathologique se nourrissait de la souffrance des autres, parfois de la leur, mais rarement volontairement. Ce n’était pas sain, donc c’était normal que Logan n’en ait pas l’habitude. Ce n’était pas simple, il avait l’impression que quelque chose avait peut-être cassée pour de bon, il était patient, mais il n’était pas assez fort pour réparer tout ça tout seul. Elle continua donc sur sa lancée, tentant de lui expliquer son point de vue, que c’était quand on avait l’impression de guérir de quelque chose qu’un nouvel obstacle se pointait, ça avait été vrai dans la vie de Serena du moins. Dans la sienne aussi à ce qu’il disait, parce que bon, son discours faisait écho en elle. La seule différence entre-eux, c’était l’âge et là, lui n’en pouvait plus, il était brisé.


-Il ne faut pas abandonner Logan, même si tu n’en peux plus. C’est en gardant en tête de te réparer que tu y arriveras, si tu abandonnes… C’est comme laisser tes démons gagner.


Et ça, laisser gagner des démons, Serena était contre ça, complètement. Elle n’y pouvait rien, elle en connaissait déjà un peu trop sur le sujet à son goût. Elle en connaissait aussi un rayon sur l’entêtement, la détermination et elle commençait même à devenir douée avec le positivisme, mais ça, elle était encore novice dans le domaine, c’était chiant le positivisme, bon d’accord ça avait le mérite de prouver qu’elle n’était pas encore très doué dans ce domaine. Il ne savait plus quoi faire, il était perdu et il détestait être perdu.

-Personne ne peut aimer être perdu, l’inconnu ça fait peur, quel que soit la situation ou la douleur ressenti et même la douleur encore présente. Il n’y a pas de remède miracle, mais être borné et têtu, ça aide pas mal.

Elle lui souriait agréablement. Elle croyait les mots d’encouragement qu’elle lui donnait. Bon d’accord, il fallait aussi mentionner qu’il n’y avait surement pas plus bornée et têtue que Serena sur la planète, mais c’était quand même une des meilleures façons de voir les choses. Se laisser abattre, c’était concéder le point à l’équipe adverse et ça, jamais.
Mer 29 Oct - 2:53
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Depuis ce jour où j'étais passé un peu trop près de la mort, mon existence ne ressemblait clairement plus à ce qu'elle était auparavant. À l'intérieur de mon être, quelque chose s'était brisé et sa réparation était terriblement problématique. En m'éloignant au chalet avec mon amoureuse, cette douleur présente dans mon être avait pu se calmer un petit peu. Évidemment, certains signes me montraient que je n'étais pas entièrement guéri, mais en étant dans ce chalet j'avais pu vivre autre chose que des périodes de souffrance. Ce changement m'avait fait du bien. L'espoir renaissait...je me sentais bien, mais cela n'avait malheureusement pas duré. Une fois de retour à Huntfield, tout cet apaisement avait volé en éclats. La souffrance, qui avait pu être dissimulée grâce à la douceur de nos moments au chalet, s'exprimait de nouveau au sommet de sa puissance. C'était l'horreur...je n'en pouvais plus, et je ne savais plus quoi faire pour m'en sortir. Je ne supportais plus cet égarement, car il m'imposait une existence qui n'était vraiment pas saine, me donnant l'impression de m'enfoncer à chaque jour qui passait. Ma guérison devenait urgente...terriblement urgente.

Au fond, Serena avait raison en disant qu'il ne fallait surtout pas abandonner face à la douleur, car c'était le meilleur moyen de réparer une conscience brisée, mais c'était au dessus de mes forces. Ce mal, à l'intérieur de mon organisme, semblait vraiment être en train de me dévorer, et je ne parvenais plus à faire face à cette horreur. Les démons gagnaient le combat...parce que je n'arrivais plus à les affronter. Je savais que Serena avait entièrement raison et que son discours était rempli de toutes les vérités que j'avais besoin d'entendre, mais je n'arrivais pas à les mettre en pratique. Une force invisible m'en empêchait.

Peut-être que le fait de parler de ce qui m'arrivait à Serena pourrait me faire du bien. Cela valait le coup d'essayer.


- Quelqu'un a failli me tuer, en me torturant et en m'empoisonnant. J'ai pu m'en sortir, vu que je suis là avec toi, mais cela n'a pu se faire que par miracle, un grand miracle.

J'avais pu faire cette révélation, avec peu de détails certes, mais c'était déjà pas mal d'avoir pu en arriver jusque là. Au fond, il s'agissait là d'un énième miracle, un miracle qui pourrait peut-être me venir en aide.

- Depuis ce jour, plus rien n'est pareil. Je parviens à sentir qu'une partie de moi s'est brisée sous l'effet de la torture, et la réparer me semble impossible. Pourtant, je me suis éloigné de la ville, quelques temps, avec la femme que j'aime...histoire de pouvoir enfin tirer un trait sur ce qui s'est passé, et cela fonctionnait bien. Malheureusement, une fois de retour en ville, tout s'est détraqué. La douleur s'est remise à me torturer, sans que je ne parvienne à la contrôler...

Au fond de moi, j'étais convaincu que le fait d'avoir pu parler de tout cela à Serena ne pourrait que me faire du bien et m'aider. Pour quelle raison y croyais-je autant ? Simplement parce que j'étais en présence de quelqu'un de confiance, quelqu'un d'important pour moi. C'était forcément en me réfugiant auprès de mes proches et de tout ce qui comptait pour moi que j'allais pouvoir me sentir mieux. C'était la solution la plus crédible.

- Physiquement, mes douleurs se sont définitivement estompées, et heureusement d'ailleurs, mais ce n'est pas du tout le cas pour mon moral. C'est même devenu plus grave...

*vraiment plus grave même...*

- J'aimerais vraiment trouver le chemin de la guérison...et retrouver le moral, comme lorsque mon corps a du se remettre et fermer ses plaies...mais je n'y arrive pas.
Mer 5 Nov - 4:45
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Elle était devant Logan et même si elle avait d’abord eu peur de déranger, maintenant elle se sentait bien. Elle ne pensait pas le déranger, il avait même l’air content de la voir. C’était agréable comme sensation. Sa relation avec lui était douce, calme et réfléchit, ils pouvaient pensée et parler pendant des heures, c’était bien comme mentalité. C’était sa seule relation en tant que telle, il y avait bien Lucy, mais il était difficile à définir. Il y avait, pour le reste, que des démons et elle préférait franchement ne pas qualifier ça de relation, c’était plus sain ainsi. Elle tentait de le mettre en confiance, juste qu’il soit bien, pas qu’il lui raconte tout, ça elle s’en fichait un peu. Elle voulait juste qu’il soit bien, si parler lui faisait du bien, elle écouterait, mais s’il cherchait à se changer les idées ou à réfléchir sans nommer, elle le ferait aussi. Elle n’avait pas l’habitude d’être sociable, mais elle se découvrait des talents cachés avec certaines personnes. Il décida donc de se confier, wow c’était une belle avancé quand même. Il se sentait assez bien avec elle pour en parler, c’était agréable comme sentiment. Il expliqua donc que quelqu’un avait tenté de le tuer, en le torturant et en l’empoisonnant. L’empoisonnement n’était pas courant pour la torture quand même, il s’en était sorti de façon presque miraculeuse, mais tout le monde sait que les miracles, ça n’existaient pas vraiment. Elle ne put s’empêcher d’avoir de la peine pour lui, personne ne méritait de subir se genre de chose, surtout pas quelqu’un comme Logan. Elle ne rajouta rien, le laissant parler. Le couper était la dernière chose qu’elle souhaitait, vraiment. Il continua donc, expliquant que depuis tout était différent. Qu’il avait l’impression d’être brisé et que se réparer semblait impossible, il avait déjà tenté plusieurs choses, mais rien n’avait vraiment fonctionné à plus long terme. La ville avait remmené la douleur. Elle le comprenait bien, mais d’abord :

-J’en suis désolé Logan, tu ne mérites pas ça.

Et elle pensait sincèrement chaque mot prononcer. Il ne méritait pas ça, il n’était pas une mauvaise personne, ça se sentait, ça se voyait. Il ne méritait donc pas ça, elle ne s’excusait pas elle, mais elle était désolé, elle n’aimait pas quand la vie faisait souffrir les gens. Au pire, qu’elle-même souffre, ça allait, elle était capable d’en prendre, mais pas les autres. Elle n’aimait pas que les autres souffres, ceci expliquait cela, elle était devenue médecin pour une excellente raison. Il continua ensuite en disant que ses douleurs physiques c’étaient estompées, mais que son moral ne voulait pas lui. En même temps, après de la torture et de la torture… qui pouvait s’en remettre facilement? Elle lui fit donc un sourire sincère avant de simplement lui dire :

-Déjà, tu es sorti de chez toi seul pour venir ici rechercher la paix, c’est déjà un grand pas vers un mieux-être. Tu as eu assez de force et de courage pour briser la solitude et la crainte. C’est déjà beaucoup te demander tu sais, mais c’est ce qui aide surement le plus. C’est à force que voir que… la vie peut-être bonne avec soi qu’on arrive à en oublier un peu le mal. C’est juste difficile d’oublier que la vie est une vraie garce et que Dieu est aux abonnés absents.

Elle avait un sourire sincère, mais un regard triste qui brisait un peu le tout. Elle en avait vécu un peu trop la gamine en 21 ans pour ne pas comprendre ce que disait Logan. Elle ne c’était pas fait torturer directement, mais faites-vous posséder et tuer un homme de la façon la plus violente qui soit, en plus de… on n’allait même pas le dire. Faites ça, ensuite venger parler de blessure mental, c’était ça la vie, mais elle avait l’impression de s’améliorer, sa vie commençait à prendre un nouveau tournant et… c’était bien, du moins… elle le pensait. Elle l’espérait.
Mer 5 Nov - 17:07
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Ce que je traversais en ce moment même n'avait malheureusement rien de facile, car il s'agissait pour moi de tout faire dans le but de remonter la pente et de tirer un trait sur les tortures de Kierkan ainsi que les souvenirs de celles de Kazran. La première fois, avec ce dernier, il avait été très difficile de me remettre de ce qu'il m'avait fait, et j'avais réussi à le faire uniquement en refaisant ma vie, pour trouver une sorte d'équilibre capable de me convenir. Je ne pouvais pas refaire l'expérience avec Kierkan. Que pouvais-je refaire de plus que ce qui avait déjà été changé ? La seule chose qui pouvait encore l'être n'était autre que le domicile, que Kierkan avait violé pour nous enlever Jessica et moi-même, mais ce changement posait le problème de l'argent, du temps mais aussi de la disponibilité d'un logement pour nous accueillir. Bref, ce n'était pas si facile que cela de déménager...mais j'espérais pouvoir arranger cela. Je savais pertinemment qu'on se sentirait mieux avec Jessica si on pouvait habiter ailleurs que dans une maison qui nous faisait bien trop penser à Kierkan et à ces instincts de psychopathe. Peut-être qu'une fois ce déménagement accompli il me serait plus facile de me remettre de cette mauvaise expérience...mais en attendant j'avais l'impression de tourner en rond, et de laisser grossir ce mal inconscient qui me dévorait depuis ma sortie de l'hôpital, ce mal que je ne pouvais pas expliquer mais qui me tourmentait de plus en plus à chaque jour qui passait. Pour s'en rendre compte, il fallait feuilleter mes carnets personnels, ceux qui renfermaient mes "dessins thérapeutiques". Il suffisait de voir l'ambiance qui s'en dégageait pour comprendre que quelque chose n'allait pas, mais peu de personnes avaient l'occasion de le faire. En vérité, je ne montrais quasiment jamais ces dessins.

Aujourd'hui, la présence de Serena me changeait un peu les idées, et je remerciais le hasard d'avoir pu la mener jusqu'à moi. Le fait de tomber sur elle était une rencontre salutaire, car une personne inconnue ne m'aurait pas aidé. Je n'aurais fait que me renfermer de plus en plus, alors que j'avais l'impression de m'ouvrir petit à petit avec Serena. Il était impossible pour moi d'expliquer l'effet qu'elle avait sur moi, mais Serena m'apaisait, sans que je ne parvienne à comprendre comment elle s'y prenait. Peut-être que cette impression de me sentir aussi proche d'elle et de lui ressembler sur pas mal de traits me permettait de me sentir en confiance et de libérer ces maux que je ne pensais pas libérer, mais je ne faisais évidemment que le supposer.


- Merci Serena... lui dis-je. Beaucoup de personnes se servaient souvent de cette phrase "je suis désolé" pour dire qu'ils avaient de la peine en écoutant les maux d'une autre, mais la plupart du temps elle n'était utile que lorsque ces gens ne savaient pas quoi dire... Dans le cas de Serena, cela n'avait rien à voir avec cela. Elle dégageait une sincérité que je ne pouvais pas ignorer. En même temps...elle n'avait rien d'une menteuse.

Serena me dévoilait alors les efforts que j'avais déjà fait, en disant que l'idée de sortir de chez moi en solitaire pour venir ici chercher la paix était déjà un grand pas vers une amélioration. Elle n'avait peut-être pas tort...mais pourquoi continuais-je alors à sentir ce mal grandir en moi ? C'était absurde...mais peut-être était-ce la preuve que j'avais besoin de temps, et surtout de continuer à faire des efforts comme ceux-là pour avancer vers la guérison.

- Cela n'a pas été facile...de venir ici. Je l'ai fait parce que je ne sais justement plus quoi faire pour m'en sortir. J'essaye de faire des efforts, histoire de pouvoir tourner peu à peu la page, mais c'est dur... lui dis-je avant d'ajouter ceci : Mais peut-être que c'est comme tu l'as dit...avec ces petits efforts comme ça qu'on rejoint le chemin de la guérison.

Je serais bien tenté de lui parler de mes "dessins morbides" mais je ne savais pas trop comment aborder le sujet, alors je m'abstenais, même si ce n'était pas vraiment la bonne solution, car il s'agissait là d'une partie importante du problème.

Je me surpris par contre à dire les paroles suivantes :


- Au fond...j'ai bien réussi à trouver le chemin de la guérison une fois, même si cet effort avait été sérieusement compliqué...alors pourquoi pas deux fois...? Après tout, tout est possible...
Dim 16 Nov - 5:27
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Serena aimait bien Logan, c’était une personne remarquable et très agréable. En plus, avec les années, Serena avait appris qu’à force de fréquenter les autres, on pouvait les aider ou au moins leur donner l’envie de continuer de se battre. Une fois cette petite chose faites, on découvrait un truc simple, penser aux autres nous faisaient momentanément oublier nos propres problèmes. Ça, c’était magique. Pendant que Serena diagnostiquait quelqu’un à l’urgence, elle ne pensait pas à Percy, ne pensait pas à Méphisto, elle ne pensait pas aux créatures, ni aux démons, elle ne pensait qu’à l’autre et à ces symptômes, c’était bien. Dans le cas présent, c’était la douleur de Logan et il était ce genre de personne qui lui donnait envie de… comment dire. Elle avait envie de prendre sa souffrance à lui et de la prendre sur elle. Elle était assez forte pour deux, elle le savait. Pouvoir le faire, elle l’aurait fait sur le champ, sans réfléchir. Elle savait pourtant qu’avec un démon comme Méphisto dans sa vie, il fallait faire attention à ce qu’on souhaitait, mais quand même. Il l’a remercia finalement, elle lui répondit par un sourire sincère. Il n’était pas bien gros, mais venant d’elle, c’était déjà beaucoup. Il était déjà sur la bonne voie pour guérir, elle le savait, il fallait juste donner du temps au temps, juste baisser la tête, serrer les dents et passer au travers. Il était plus fort, fallait le prouver. En fait, elle avait foi en Logan, pour une raison qu’elle ignorait. Peut-être parce qu’ils se ressemblaient, donc s’il abandonnait… elle aurait aussi l’impression d’échouer. Il avoua que ça n’avait pas été facile de venir ici. Elle le comprenait, mais il l’avait fait. Il ne savait pas trop quoi faire pour s’en sortir, pour passer par-dessus. Il lui donna peut-être raison, qu’avec des petits efforts, qu’on rejoint le chemin de la guérison.


-C’est sûr qu’il y a des façons de guérir, sinon je ne serais plus là pour en parler avec toi. C’est juste qu’avec le temps… faut, comment dire… innover. Il faut trouver de meilleur outil et c’est ça, qui devient complexe.

Elle avait cette petite étincelle dans l’œil qui disait que malgré tout ce qu’elle pourrait dire, elle savait que c’était bien plus difficile à la place de l’autre. Les outils pour s’en sortir, c’était du jargon de psy, elle leur avait balancé tellement d’insultes à chaque fois, mais finalement… ils avaient surement un peu raison. Juste qu’avec leur distance professionnel et leur diplôme, ça la tuait. Elle n’avait pas besoin d’être validée dans ses émotions, elle avait envie de quelqu’un qui l’a comprenne, qui soit passé par là et ça, elle ne l’avait pas trouvé. Il continua avec une pensée plus positive. Qu’au fond, il avait déjà trouvé le chemin de la guérison une première fois, alors pourquoi pas deux? C’était une bonne façon de penser, mais c’était tellement dur d’en arriver là.

-Je suis sûr que tu le peux, il faut juste donner du temps au temps. C’est surement le plus chiant. Personnellement, je… j’ai tendance à changer d’air. Ça m’aide, même si bon, ça peut s’apparenter à le la fuite. J’ai un peu déménagé à chaque fois que quelques choses de difficile se terminaient.

Elle se passa doucement une main dans les cheveux, pour replacer une mèche rebelle. C’était vrai quand même, après sa mère, elle était partie en foyer, après chaque foyer, un nouveau déménagement, ensuite de centre en centre, pour finalement finir et changer de ville. Elle avait déménagé de chez Percy à sa mort et elle comptait bien déménager une fois que Méphisto l’aurait délaissé. Ouais, elle était comme ça, elle fuyait le problème ou prenait des nouveaux départs, c’était selon le point de vue, mais dans son cas, c’était nécessaire tout simplement.

-Je suis désolé, j’ai pas vraiment l’impression d’aider en ce moment, mais… je ne suis pas très doué avec les gens.

Vrai, elle était douée avec les images et avec les corps, les corps sous sédatif de préférence. Elle était même prête à accepter une anesthésie locale, mais pas des vrais gens vivants. La psychologie, ce n’était pas pour elle. Loin de là. Elle avait détesté assez de psy pour le savoir, mais… elle voulait franchement aider Logan, alors elle faisait des efforts.

-Je suis plus douée avec le dessin qu’avec les mots.

Elle lui fit un petit sourire aimable. Elle était adorable quand même la gamine, juste qu’elle ne l’assumait pas vraiment.
Mar 18 Nov - 2:13
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Actuellement, j'avais l'impression d'être pris au piège dans cette torture qui ne semblait pas trouver de fin, sans aucune issue de secours. Une partie de mon être ne demandait pourtant qu'à se jeter à l'eau, histoire de pouvoir enfin dévoiler à Serena la nature de ce mal inconnu dévorant mon esprit petit à petit, mais une autre m'en empêchait simultanément. J'étais une victime de ce lourd combat intérieur, qui avait pour effet d'aggraver mon repli sur moi-même, et au final le danger qui pesait sur ma conscience. Au fond, dans le but de résumer cette spirale infernale, je pouvais affirmer que ma rencontre avec Serena me changeait les idées mais cela n'effaçait pas la profondeur de mon problème. Tant que je ne pourrais pas expulser oralement ce qui m'arrivait, ce mal inconnu allait toujours continuer de me tourmenter, avant l'explosion inévitable dont je risquais prochainement d'être la victime. Personne ne pouvait malheureusement faire quoi que ce soit contre cela. C'était comme une sorte de futur prédit par avance, quelque chose à laquelle je ne pouvais pas échapper. Habituellement, j'avais du mal à croire en ce genre de chose, qui laisse prévoir que le destin existait et que le combat ne servait à rien d'autre qu'à nous faire souffrir encore davantage, mais là j'avais des doutes. Toute cette histoire née à cause de Kierkan me bouleversait beaucoup trop. Je m'en voulais terriblement de ne pas avoir suffisamment de force pour m'exprimer, alors que ce serait la seule façon de m'en sortir. Je bloquais par moi-même l'issue de secours que je cherchais tant à franchir. Ce n'était vraiment pas facile...tout cela.

Tout de même, je continuais à écouter tout ce que Serena me disait. Ses paroles étaient bonnes, justes, sincères, sans aucune charge désagréable envers moi. Contrairement à ce qu'elle insinuait elle-même, elle était douée avec les gens, ce qui n'était pas mon cas personnel. Le discours de Serena avait pourtant réussi à mettre en lumière quelque chose d'important. Sans le savoir, elle avait mis le doigt sur mon terrible problème, juste avec le pouvoir intense de la parole. Peut-être devrais-je essayer d'en parler à Serena. Après tout, je n'avais rien à perdre car cela ne pouvait pas être pire qu'à l'heure actuelle. Tout ce qui s'était passé m'avait déjà suffisamment fait souffrir, alors autant tout faire pour que cela puisse s'arranger le plus rapidement possible.

Il était temps de se jeter à l'eau...cela devenait important même sérieusement vital pour moi.


- Tu dis ne pas être douée avec les gens, mais je ne peux pas te donner raison Serena. Rien qu'en parlant, tu as su mettre le doigt sur un problème qui m'affecte en ce moment.

Cela allait être difficile pour moi de parler de ce qui m'arrivait sans pour autant évoquer la profondeur véritable de mon problème, mais cela allait être un bon début, une bonne façon de trouver le chemin que je devais suivre pour pouvoir guérir. Cela valait le coup d'essayer...

- Quelque chose me fait beaucoup de mal en ce moment, quelque chose de grave, mais je ne parviens pas à en parler à voix haute en fait. C'est assez difficile à expliquer, mais ma voix ne parvient pas aborder le sujet de ma douleur. Je n'arrive à le faire que d'une seule façon...en dessinant. Ma douleur je n'arrive pas à en parler...je ne peux que la dessiner, et jamais volontairement.

Je pensais que cela aurait été bien plus difficile, mais cela ne l'avait finalement pas été autant que ce que je croyais, même si j'avais du parler d'une immense embrouille en fin de compte.

- À cause de cette impossibilité pour moi de parler de la nature exacte de ma douleur, je la sens grossir...encore et encore...au point de me sentir à la limite d'une explosion que j'ai l'impression de ne pas pouvoir éviter, même si je mets toutes mes forces dans ce but, et uniquement ce but. C'est une spirale infernale dans laquelle je me sens pris au piège, sans espoir de m'en sortir...et ça me terrorise.

Peu de temps après, j'ajoutais les mots suivants :

- J'espère juste que j'ai tort et que cette explosion ne se passera pas. Tout cela serait bien trop dur pour moi...
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