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III.04 ¤ Bienvenue à Huntfield

Jeu 4 Juin - 20:11
Invité
Anonymous
Invité

III.04 ¤ Bienvenue à Huntfield Iii_0412

Mercredi 28 avril 2010

Un sursaut du bus arracha Ithuriel du sommeil. Le crissement strident des freins et un dernier sursaut terminèrent de la tirer pleinement des bras de Morphée. Elle était roulée en boule sur son siège et sa tête reposait contre la vitre du véhicule à présent couverte de buée. Se passant une main sur le visage, la jeune femme se redressa et se remit en position assise. Une voix à l’avant du bus s’éleva alors dans sa direction et la héla :

— Nous sommes arrivés au terminus. Tout le monde descend.

Ithuriel secoua la tête pour se remettre les idées en place avant de quitter son siège. Debout au milieu de l’allée centrale, elle regarda vers l’avant puis vers le fond et se rendit compte qu’elle était seule. Il n’y avait plus aucun autre passager à bord du bus. Ils étaient pourtant encore plus d’une dizaine avant qu’elle ne cède au chant des sirènes et ne s’abîme dans un sommeil sans rêve. Elle avait dû demeurer inconsciente plusieurs heures au moins. Il commençait à faire sombre à l’extérieur du bus. La nuit était sur le point de tomber pour de bon. Les derniers rayons du soleil disparaissaient déjà par-delà l’horizon. Il ne faisait aucun doute qu’elle avait baissé sa garde plus longtemps que nécessaire. C’était pourtant une chose dont elle n’avait pas l’habitude. Mais qu’importe…

Récupérant ses deux sacs de voyage dans le compartiment prévu à cet effet se trouvant juste au-dessus de son siège, Ithuriel se dirigea ensuite vers l’avant du bus où l’attendait la porte grande ouverte. Elle négocia les marches menant à la chaussée avec souplesse et put enfin poser les yeux sur sa nouvelle destination. Les lumières à l’intérieur du bus ayant été allumées, elle n’avait jusqu’à maintenant rien pu appréhender de son nouvel environnement. En cause : l’effet aquarium qui n’avait fait que refléter son image sur les vitres du véhicule. À présent que la vue était dégagée, Ithuriel découvrit une avenue déserte et affreusement calme. Le genre de silence qui donne des frissons d’appréhension.

— Où sommes-nous ? demanda-t-elle en balayant soudain les environs du regard. (Elle obtint un début de réponse en posant les yeux sur le panneau tenant lieu d’arrêt.) Huntfield ? (Elle connaissait le nom de cette ville et cela ne présageait rien de bon. Le bus dans lequel elle était montée à Wichita plusieurs heures auparavant était censé aller vers l’est et non vers l’ouest.) Il doit y avoir une erreur là, s’enquit Ithuriel en se retournant vers le chauffeur du bus. Ce bus était à destination de Topeka et non pas de Huntfield. Comment se fait-il que…

Mais la porte du véhicule s’était déjà refermée et le bus avait poursuivi sa route avant qu’Ithuriel n’ait pu questionner l’homme derrière le volant. De même, à cause de l’obscurité, elle ne put remarquer les yeux noirs du conducteur qui l’observait dans le rétroviseur. Le feu au bout de la rue étant vert, le bus tourna à droite et disparut quelques instants plus tard. Ithuriel fronça les sourcils et demeura muette de stupeur. Quelque chose ne collait pas... Elle n’aurait pas su mettre le doigt dessus, mais elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Huntfield. Sûrement le dernier endroit sur Terre où elle avait eu l’intention de se rendre. Cette ville était devenue le centre névralgique de l’affrontement opposant les partisans de Lucifer à ceux combattant avec le fol espoir d’empêcher le retour du Déchu. Hélas, ces derniers avaient perdu et l’Archange renégat était de nouveau libre d’arpenter le monde des mortels en toute impunité. Un nouveau frisson descendit le long de son échine. Ce n’était pas ce qu’elle avait prévu. Mais alors pas du tout. Elle ne devait pas s’attarder ici.

Resserrant sa prise sur ses sacs, Ithuriel se mit en tête de tourner les talons et fuir aussi loin que faire se peut de cette maudite ville avant que lui ennuis ne lui tombent dessus. Mais en faisant volte-face, elle découvrit un visage solitaire à une dizaine de mètres de là qui l’observait avec attention. La jeune femme se raidit et retint sa respiration. Elle avait manqué pousser un cri de surprise en découvrant ce nouveau venu. Elle fit mine de se détourner pour s’en aller dans la direction opposée.
Mar 9 Juin - 2:06
Invité
Anonymous
Invité

FLASHBACK : Mercredi 28 Avril 2010,


« Euh….Je vais quitter la boutique plus tard, aujourd’hui….Voilà » …Euh, pourquoi avoir rajouté Voilà ? Parce qu’il n’avait absolument pas su comment terminer son message. Genre…ça lui faisait bizarre en plus de devoir prévenir mais….c’était l’une des rares (pour le moment) conditions du démon alors….ouais….ça n’allait pas le tuer de prévenir. Enfin…il ne comptait pas rentrer si tard que ça mais…assez pour manquer le repas si jamais Mel’ songeait à cuisiner pour son retour comme il faisait parfois….(Ce qui était sympa mais quelque part étrange…quand même….m’enfin) …donc ouais, il avait envoyé le message vers 18h.

Du coup ouais, il était resté pour faire des comptes et…répertorié un peu mieux tout ça…finalement, il n’était pas sorti aussi tard qu’il ne l’aurait cru puisqu’il était rendu dans la rue dans les alentours de 20h20…Bien que ce soit tout de même une heure et vingt minutes après l’heure de fermeture habituelle….mais ouais, il aurait plutôt parier pour du 21h30 ou peut-être même 22h. Cependant….il l’ignorait mais il avait tout de même bien fait d’envoyer ce message au démon….parce que les choses allaient faire qu’il allait effectivement rentrer bien plus tard que ça…

Au départ, sachant qu’il avait encore oublié sa voiture le matin (Ouais, ça lui arrivait pas mal…parce qu’il adorait marché), il s’était dit justement qu’il rentrerait à pieds….Sauf que….il avait mal pressenti un truc et…désirant alors rentrer au plus vite, il s’était dirigé en direction de la ligne de bus qui se trouvait à une dizaine de minutes de marche de là. Une fois arrive sur place, il s’était installé sur le banc et avait sagement attendu…jetant un coup d’œil à l’heure pour vérifier l’horaire….cinq minutes d’attente, ça allait ! Ce fut-là…qu’il le senti…le démon….l’odeur venait de vers un bus…un car plus précisément et….il capta également des paroles, qui venait d’une odeur plus…humaine, une jeune femme…il pouvait la voir, elle. Apparemment, elle ignorait ce qu’elle fichait ici…et surtout….elle aurait dû être totalement ailleurs à l’en croire. Quelque chose n’allait pas….il le ressentait d’autant plus qu’il pouvait sentir la véritable nature du chauffeur….même si de son point d’observation…l’odeur était très vague…

Il vit le car se refermer, le chauffeur possédé ne donnant aucune réponse et….l’inconnue être planté là, sans autre forme de procès. Hm…Ouais, ce n’était pas son problème. Il détourna vivement le regard lorsque celle-ci se retourna vivement vers lui….gêné d’être ainsi surprit à l’épier….même si en soit ça n’avait jamais été son intention….il avait simplement été…attiré par l’odeur démoniaque. D’ailleurs, en temps normal….il aurait fui rapidement mais…il avait gardé son calme et…au fond, il avait eu raison…ce démon-là, n’en avait rien eu à faire de lui….alors….ouais, il allait prendre son bus qui arrivait au loin et….il oublierait tout ça bien vite. Pourtant….lorsqu’il vit la demoiselle s’en retourner….il s’avança d’un pas ou deux vers elle et d’un…

_ Attendez ! – Espéra la retenir….il enchaina…maladroitement, sans trop savoir –
Vous…n’allez pas pouvoir repartir d’ici comme ça…si c’est ce que vous voulez…

Il ne savait pas trop…il l’avait supposé en se basant sur ses paroles qu’il avait surpris et son attitude mais….peut-être se trompait-il et…il se tiraillait l’oreille…craignant d’avoir fait une erreur en intervenant….
Dim 14 Juin - 21:11
Invité
Anonymous
Invité

Huntfield. Une destination de rêve pour quiconque fantasmant sur l’Apocalypse et le Jugement dernier. Probablement le dernier endroit sur Terre où quelqu’un sain d’esprit voudrait mettre les pieds sachant ce qui s’y trame dans l’ombre. Et c’est bien la raison pour laquelle Ithuriel n’avait aucune intention de s’attarder ici. Plus vite elle serait partie et mieux cela vaudrait. Elle avait de nombreux ennemis au sein de la communauté surnaturelle – et plus particulièrement parmi les engeances démoniaques. Et quand bien même elle s’était mis en tête de tous les détruire en paiement de leurs actions ayant conduit à la libération de Lucifer et aux prémices de l’Apocalypse, elle préférait le faire selon ses règles. Et sur son terrain. Compte tenu de sa nouvelle condition de mortelle, elle préférait détenir toutes les cartes en main si tant est qu’elle devait faire face à une créature ou un démon. C’était le seul moyen de s’assurer qu’elle ressorte vivante de cet affrontement. Là… Rien ne la mettait en confiance. Absolument rien.

Aussi quand elle remarqua cet homme debout à un arrêt de bus à quelques dizaines de mètres de là, elle se braqua instinctivement. Ses muscles se tendirent sous l’effet de l’adrénaline se répandant dans tout son système. Elle sentit les battements de son cœur s’accélérer brusquement dans sa poitrine et son souffle se fit soudain plus rapide et plus chaotique. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise mais son esprit était déjà configuré pour une approche martiale. Si cet homme représentait une menace, alors elle était prête à l’affronter et à défendre chèrement sa peau. Qu’il vienne, elle l’attendait. Néanmoins, à peine cette idée lui eut-elle traversé l’esprit qu’elle se détourna vivement. Mieux valait ne pas attirer l’attention. C’était plus prudent pour l’instant.

Mais tandis qu’elle se détournait de cet illustre inconnu, celui-ci la héla. Discrètement, la jeune femme porta la main à sa ceinture vers la dague dissimulée sous sa veste. Dans le même mouvement, elle se retourna face à l’homme. Elle l’entendit alors lui dire qu’elle ne pourrait pas repartir d’ici comme ça si c’est ce qu’elle avait en tête. Comment ça « comme ça » ? À pied ? Certainement, vu que c’est ce qu’elle avait l’intention de faire. Il était trop tard maintenant selon elle pour espérer attraper un nouveau car ; ou peut-être était-ce simplement son instinct lui soufflant qu’il gèlerait en enfer avant qu’un autre bus ne se présente à elle. Après tout, elle était montée à bord du dernier en pensant prendre la direction de Topeka et maintenant elle se retrouvait à Huntfield, dans la direction opposée et à des centaines de kilomètres de sa destination d’origine. Ce ne pouvait pas être le seul fruit du hasard. Non. Impossible.

— Peu importe, répondit simplement Ithuriel en haussant les épaules. Je ne devrais pas être ici. Mieux vaut que je m’en aille tout de suite. Ce serait préférable.

Elle se détourna de nouveau et observa la rue par laquelle le bus était arrivé. En toute logique, repartir dans cette direction serait le plus sensé. Revenir sur ses pas et reprendre la route pour Topeka. Mais le doute la saisit. Comme une petite voix dans sa tête cherchant à l’embrouiller et à la convaincre qu’elle devait rester là. Une petite voix qui l’empêchait de se concentrer et de se repérer dans la nuit à peine tombée. L’est… Où se trouvait l’est, au juste ? À sa droite ou à sa gauche ?

Ithuriel fit volte-face et observa en silence l’autre extrémité de la rue. Elle se sentait soudain démunie et complètement perdue. Cela n’avait absolument aucun sens. Le bus duquel elle venait de descendre était venu de l’autre direction. Logiquement, en repartant dans cette direction, elle pourrait quitter la ville et reprendre tranquillement sa route vers Topeka. Mais le doute s’était immiscé en elle. Et ce qui lui semblait parfaitement logique paraissait également insensé et stupide. Elle ne comprenait pas. Elle avait l’esprit embrumé et l’impression de perdre la tête. Que lui était-il arrivé dans ce bus exactement ?

Avisant que le jeune homme attendant son bus n’avait pas bougé et l’observait toujours à la dérobée, Ithuriel s’éclaircit la gorge et lui demanda :

— Où se trouve la sortie la plus proche ? (Sa voix était un peu sèche et cassante. La faute à l’angoisse, au fait de ne pas avoir la moindre idée ni du pourquoi ni du comment elle s’était retrouvée là. Elle était d’ordinaire bien moins impressionnable que ça. Elle sentait que tout ceci ne présageait rien de bon. Il se tramait forcément quelque chose. Elle se fiait à son instinct qui ne l’avait trompée.)

Pourquoi diable s’était-elle assoupie dans le bus ? Si elle était restée consciente, elle se serait sûrement rendu compte bien plus tôt que quelque chose ne tournait pas rond. Elle se serait aperçu bien plus tôt que l’autocar faisait route vers l’ouest et non vers l’est comme c’était initialement prévu. Que s’était-il donc passé ? Pourquoi avait-elle été amenée ici ? Certainement pas par hasard. Le hasard n’existe pas. Les coïncidences non plus. Était-ce la Volonté Divine ? Son Père était-Il à remettre en cause ? Était-ce Lui qui la voulait à Huntfield pour Lui seul savait quelle raison exactement ?

*Non* pensa Ithuriel en secouant la tête. *Père nous a abandonnés. Pourquoi intervenir dans ces cas-là ? Pourquoi s’immiscer dans nos vies alors qu’Il n’a pas donné de nouvelles depuis plusieurs millénaires maintenant ? Cela n’a aucun sens. Mais chaque chose en son temps... D’abord il faut que je trouve un moyen de quitter cette satanée ville. Et ensuite je pourrais chercher une explication à tout ceci.*

L’idée qu’il s’agisse d’un piège lui traversa l’esprit. Elle s’était fait pas mal d’ennemis depuis le début de la Création et les toutes premières guerres de l’Histoire… Mais aucun d’eux ne connaissait sa nouvelle identité. Elle s’était coupé les ailes et avait tourné le dos aux Cieux sans que personne – alliés comme ennemis – ne sache ce qu’il était advenu d’elle. Elle avait changé d’apparence et rendu sa liberté à son ancien hôte. Elle arpentait désormais ces terres sous le secret de l’anonymat. Mais cela ne voulait pas dire pour autant qu’elle n’avait plus aucun ennemi. Bien au contraire, elle s’en était fait de nouveaux…

Depuis sa Chute, Ithuriel s’efforçait de racheter ses erreurs passées en traquant et en éliminant chacune des abominations ayant joué un rôle quelconque dans la libération de Lucifer et son retour sur Terre. Elle avait une liste de cibles plus ou moins prioritaires à abattre en vue de parvenir à ses fins. Mais le fait est que les choses ne s’étaient pas vraiment déroulées selon le plan. Et au cours de ses recherches, la jeune femme avait été amenée à croiser la route d’autres individus auxquels elle avait mis des bâtons dans les roues. Elle tenait à mener à bien sa nouvelle mission, mais quand bien même elle avait tourné le dos aux Cieux, elle restait un soldat de Dieu et sa mission originelle était de protéger l’Humanité. Si bien que quand des mortels étaient menacés, elle mettait de côté sa vendetta pour leur apporter son aide. C’était peu de choses. Mais c’était toujours mieux que de les condamner à une mort certaine.

Peut-être était-ce l’une de ces « connaissances » qui avait fomenté cet enlèvement. Ithuriel n’aurait su le dire. Une seule chose était certaine : elle ne resterait pas ici pour avoir le fin mot de l’histoire. Si elle avait raison et qu’il s’agissait effectivement d’un piège, elle était bien décidée à ne pas tomber dedans. Et pour ce faire, elle devait quitter la ville sur le champ avant qu’il ne soit trop tard.

— Quel côté ? répéta-t-elle comme si elle avait manqué un pan entier de l’explication de l’homme. (Et c’est sûrement ce qui s’était passé. S’il avait parlé, elle n’avait pas écouté. Elle s’était égarée dans ses pensées et venait seulement de reprendre contact avec le présent. L’homme désigna une direction en se gardant de reprendre son explication.) Merci, souffla simplement Ithuriel avant d’attraper son sac et de prendre ses distances en remontant rapidement l’avenue.
Mar 7 Juil - 1:51
Invité
Anonymous
Invité

Oh Lilian, sache que je m’excuse d’avance si cette réponse se révèle pauvre et pas terrible…Parce que ce sera certainement le cas, le coup de me remettre dedans…Quoi. Et oui, il faudra s’habituer à cette manie que j’ai de parler dans mes réponses…En plus, quand je galère à me motive et bien ça m’aide…Bref, désolé donc ! George, du coup….George s’était décidé à interpeler la jeune femme…et hésitant, surtout qu’il percevait très bien qu’elle était sur la défensive, l’avait mis en garde quant au fait qu’elle ne pourrait pas repartir d’ici comme ça. Par cela, bien sûr, il voulait dire…aussi facilement bien qu’à pieds ce ne serait surement pas simple non plus…sûr qu’une voiture aurait été mieux et encore…à condition de ne pas s’y prendre n’importe comment et pour ce qu’il pouvait en voir…c’était plus ainsi, sans aucune prudence, que comptait s’y prendre l’inconnue. Il se pinça les lèvres, mordant quelque peu celle-ci aux paroles qu’il reçut en retour…Peu importe …se doutait-elle seulement d’à quel point au contraire, cela importait ? Il pouvait bien comprendre qu’elle ne veuille pas rester ici, ça…il le concevait même parfaitement mais…Oh, peut-être qu’il devrait juste la laisser filer…Après tout, ce n’était pas son problème à lui…Il devrait simplement s’en retourner et rentrer chez le démon….chez lui ? Il avait encore parfois du mal à se faire à cette idée….

Il s’était rapprochée de quelques pas tandis qu’elle s’était détournée, pourtant…Comme-ci il n’arrivait pas à se résoudre à la laisser aller se jeter dans la gueule du loup. Quoique le loup, ici…c’était plutôt lui au fond…mais celle d’un démon était cent fois-pire, du moins ses mains plutôt…Enfin. Il s’apprêtait donc à lui dire comme elle se trompait, que c’était réellement une mauvaise idée….tenter de trouver des mots cacher parce qu’il ignorait ses connaissances quant au surnaturel mais….elle choisit ce moment pour lui poser une question… Où se trouve la sortie la plus proche ? …devait-il lui dire ? Pour ne pas paraitre muet, il lui indiqua…d’un « Dans cette direction mais vous devriez vraiment éviter de passer par là…C’est dangereux. » …

Une réaction ? Aucune. George resta planté un petit moment…il venait de rater son bus qui venait de passer à l’instant à l’arrêt duquel il s’était éloigné…tant pis, il prendrait le suivant…ou pas. Il se demanda à un moment si peut-être elle ne l’aurait pas entendu mais…à l’observer un peu mieux, l’inconnue semblait plutôt bien perdu dans ces pensées…Hm ? George pencha la tête…ne sachant pas trop s’il devait insister ou attendre qu’elle revienne à la réalité. De plus, il ne cessait encore de se dire qu’il ferait mieux de la laisser et de ne plus s’en préoccuper mais…il n’était pas comme ça…même si les derniers évènements de la vie l’avait parfois rendu plus égoïste pour sa propre survie…George n’avait jamais été un type qui laisse les autres en danger aussi peu assuré qu’il pouvait parfois être…du moins pas lui, George le vrai…celui se rapprochant le plus de l’Humain d’autrefois….même s’il n’en était plus que l’ombre…finalement.

A nouveau, elle lui demanda quel côté…sur le coup, il lui pointa simplement…un peu surpris…n’avait réellement rien entendu ? Il entendit son merci, la vit s’éloigner et….ce n’est qu’un bon trois quart de seconde plus tard qu’il décida de la rattraper de quelques pas rapides....Parce que non, il ne pouvait pas la laisser comme ça, même s’il ne la connaissait pas…il s’en voudrait….et il avait déjà bien assez pour culpabiliser…

_ Attendez ! – Ouais, encore – Cela a beau être la sortie la plus proche, vous ne devriez pas passer par là…Je sais que cela va peut-être paraitre étrange si vous n’êtes pas d’ici mais les accès à la ville sont étroitement surveillés pour que personne ne sorte ou ne rentre à sa guise… - Il hésita encore….Inspira et puis… - Mais, il n’est pas impossible d’y arriver….il faut savoir repérer les endroits moins surveillés, je…pourrai vous y aider…Il me semble en avoir déjà repéré un…Je saurai le retrouver….

Ce n’était pas tout à fait vrai, il ne s’était jamais amusé à repérer une issue mais…il avait son flair…il n’aurait qu’à le suivre pour en repérer une si….si elle acceptait son aide…

Jeu 16 Juil - 15:47
Invité
Anonymous
Invité

Ithuriel ne s’était pas fait prier et à peine le mystérieux inconnu lui avait-il pointé du doigt la direction à prendre pour atteindre la sortie la plus proche de la ville qu’elle s’était saisi de son sac et l’avait jeté sur son dos avant de prendre ses distances d’un pas rapide et énergique. Elle ne souhaitait pas rester ici plus longtemps que nécessaire. Elle avait appris à faire confiance à son instinct qui ne l’avait jamais trahie et celui-ci était formel : s’attarder à Huntfield serait la pire erreur qu’elle pourrait commettre et elle en avait commis des erreurs durant son existence plurimillénaires. De nombreuses erreurs qu’elle avait peine à réparer et qu’elle ne s’était toujours pas pardonnées.

Mais Ithuriel ne se fut éloignée que d’une trentaine de mètres que déjà des bruits de pas résonnèrent précipitamment dans son dos. Sa main trouva tout naturellement le chemin jusqu’à la garde de l’arme mortellement aiguisée dissimulée sous la veste de la jeune femme. Mais Ithuriel ne tira pas la lame au clair immédiatement. Elle n’avait pas l’intention de s’en prendre à un parfait inconnu. Mais elle n’était pas non plus du genre à ne pas demeurer sur ses gardes quand ses sens étaient en éveil. Les mortels avaient un dicton pour ça : « mieux vaut prévenir que guérir. » C’est donc ce qu’elle fit.

La déchue s’arrêta et se retourna lentement pour faire face à l’homme qui venait de l’interpeller en lui demandant d’attendre. Puis sans perdre un instant, il lui souffla que quand bien même elle se dirigeait vers la sortie la plus proche, mieux vaudrait pour elle ne pas s’engager sur cette voie. Les sourcils de la jeune femme se froncèrent quand son interlocuteur ajouta que même si cela pouvait paraître un peu étrange, tous les accès à la ville étaient étroitement surveillés afin de s’assurer que personne n’entre ou ne sorte de la petite bourgade. Un genre de quarantaine ? Mais pourquoi ? Dans quel but ? Afin de contrôler la population bien sûr et la garder sous étroite surveillance. Mais à quelles fins ? Qui pouvait avoir à y gagner à maintenir la population de Huntfield en quarantaine ?

*Lucifer !* se dit Ithuriel en voyant la lumière se faire dans son esprit. *C’est ici qu’il a été libéré de sa cage. Je ne serais pas étonnée d’apprendre qu’il est derrière toute cette histoire de confinement et de surveillance. Mais pourquoi ? Que cherche-t-il au juste en maintenant la population coupée du monde ? Qu’est-ce que cela peut bien lui apporter ?*

Autant de questions qui demeurèrent sans réponses. Ithuriel et Lucifer n’avaient jamais vraiment été sur la même longueur d’onde. Même du temps où il servait encore loyalement à la droite de leur Père. Ils étaient tous deux bien trop différents l’un de l’autre. Presque aux antipodes d’une pensée unique. Les projets de son grand frère n’avaient donc pas le moindre sens à ses yeux ; et à moins de consacrer un temps considérable à tenter de cerner ses attentes et ses désirs, l’Archange renégat avait toutes les chances d’emporter ses sombres secrets dans la tombe.

Avant d’avoir pu demander à son interlocuteur de plus amples informations, Ithuriel le vit hésiter avant de prendre une inspiration et d’ajouter qu’il existait peut-être un moyen détourné qui permettrait à la jeune femme de quitter la ville incognito. Exactement ce qu’elle désirait. Et tant et si bien même qu’il ne lui vint pas à l’esprit une seule seconde que cette étrange proposition était pour le moins inespérée. Une ville vraisemblablement cernée de toutes parts par des démons. Elle qui désirait passer entre les mailles du filet avant que les mâchoires d’un hypothétique piège ne se referment brutalement sur elle. Et comme par hasard, cet homme sorti de nulle part connaissait « peut-être » un moyen pour elle de parvenir à ses fins. Les coïncidences n’existaient pas. Le hasard non plus. Ithuriel en était convaincue. Mais son esprit n’était plus très lucide depuis qu’elle avait repris connaissance et était descendue de ce bus. Elle ne se doutait pas un seul instant qu’elle était peut-être sur le point de se jeter d’elle-même dans la gueule du loup et tête la première qui plus est.

— Vraiment ? demanda-t-elle une fois que le jeune homme l’eut informée avoir peut-être repéré un endroit moins surveillé que les autres par lequel elle pourrait se faufiler discrètement sous le couvert de la nuit. Vous êtes sûr de vous ? Vous pensez être capable de retrouver cet endroit ?

Le jeune homme semblait toujours hésitant, mais Ithuriel eut la naïveté de le croire sur parole lorsqu’il hocha simplement la tête en silence. La déchue ne fréquentait pas les mortels depuis assez longtemps pour être sensible à leur étonnante capacité à mentir sous couvert de la vérité. Les démons étaient les seuls à pouvoir se targuer d’être meilleurs menteurs. Dans le fond, les Anges ne valaient guère mieux. Mais leur orgueil et leurs airs supérieurs les aveuglaient eux-mêmes au point de se croire insensibles à ces bassesses qu’étaient la duperie et le mensonge. L’apanage des démons et autres partisans du plus abject des êtres célestes : Lucifer en personne. Aussi Ithuriel crut-elle que cet homme dont elle ignorait tout pourrait l’aider à quitter la ville. Elle s’était aveuglée elle-même en ne se focalisant que sur l’objet de son désir et non sur la raison. Le principal, c’était qu’elle ne s’attarde pas à Huntfield.

— Alors passez devant, je vous suis, souffla Ithuriel en lâchant la garde de son arme et en faisant signe à son nouveau compagnon de montrer le chemin.

***

La nuit était pratiquement tombée sur Huntfield lorsqu’Ithuriel et son guide touristique atteignirent enfin l’orée des bois et le prétendu passage qui permettrait à la jeune femme de quitter la ville en toute discrétion. La forêt était calme. Le chant des créatures nocturnes emplissait les ténèbres épaisses qui s’étiraient sous la ramure des arbres et que le pâle disque lunaire parfaitement rond avait toutes les peines du monde à repousser tant le ciel était chargé de nuages sombres glissant en silence en voilant les étoiles et l’astre immaculé. La température était clémente et il ne faisait pas si frais que ça. À moins que la randonnée nocturne ne soit la cause de cette impression de chaud. Difficile à dire.

— C’est encore loin ? demanda Ithuriel en prenant appui sur un tronc d’arbre et en balayant du regard les alentours.

On n’y voyait rien à plus d’un ou deux mètres à la ronde. La nuit était trop épaisse ici dans la forêt. La ville et son éclairage artificiel étaient trop loin à présent pour être d’une quelconque utilité. Seules les ténèbres régnaient en maitresses absolues ici... Mais Ithuriel ne se laissa pas inquiéter par les ombres mouvantes et les cris des créatures nocturnes. Elle avait vu bien des horreurs durant sa longue existence pour être impressionnée par la beauté sauvage de la Création de son Père. Au contraire, elle éprouvait même une certaine tendresse à l’idée de se trouver ainsi au milieu des bois à la nuit tombée.

La voix de George la tira alors de ses pensées tandis qu’il répondait à sa question.
Sam 18 Juil - 23:45
Invité
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Il aurait dû partir, laisser l’inconnue se débrouiller toute seule et rentrer chez le démon…et il se le serait d’autant plus dit s’il avait su ce qui allait se passer un peu plus tard dans la soirée. Hélas non, plutôt que d’écouter son instinct, il préférait suivre les conseils de sa raison…de son altruisme, cette chose idiote nommé gentillesse et s’il en était….de sa responsabilité, parce qu’elle en relevait…Quelque part, s’il l’avait abandonné là…il s’en serait senti responsable….coupable. Il était loin de se douter qu’il allait se sentir ainsi mais pour l’avoir aidé plutôt que de l’avoir laissé livrée à elle-même….Oh ironie du sort. Ainsi donc, l’avait-il rattrapé alors qu’elle se dirigeait vers la direction qu’il lui avait pointée. Elle s’était retournée et il s’était arrêté à une distance raisonnable mais tout de même assez proche pour ne pas avoir à parler trop fort pour être entendu…il ne sentait aucun démon dans les environs mais…on n’était jamais trop prudent. Il justifia du mieux qu’il pouvait pourquoi elle ferait mieux de ne pas passer par là…expliqua en des mots simples l’état de siège de la ville en omettant de parler de créatures infernales dans le doute qu’elle ne soit au courant…après tout, elle était une étrangère. Et enfin…il acheva en lui affirmant qu’il avait déjà repéré un endroit moins surveillé…Qu’il pourrait le retrouver. Bon, sur ce dernier point…il avait légèrement menti mais…il n’allait tout de même pas lui dire qu’il pouvait pister une brèche…ça ne le faisait pas tellement, voyez ? Bon ! Il avait donc menti pour la bonne cause…

Au moins, elle parut intéressée…lui demandant s’il serait capable de retrouver l’endroit, hm….. « Je pense oui » tout du moins, l’espérait-il vraiment. Suffisait juste qu’il sache par où aller…Ils n’étaient pas loin d’une sortie…peut-être en la longeant de loin tout en essayant de s’éloigner le plus possible de l’odeur des démons ? Cela pourrait le faire…peut-être…toute façon…il n’avait pas mieux. Surtout que…sous cette forme…il serait moins rapide et ne pourrait pas coller la truffe au sol mais….il n’en avait pas moins l’odorat surdéveloppé. Elle lui intima de passer devant et donc…prenant une grande inspiration…principalement pour repérer par où se diriger…il passa effectivement devant…

***

Son flair les avaient mené aux environs de la forêt…ce qui en soit était presque logique…on avait moins tendance à surveiller la sortie d’une ville par les bois, même s’il y avait tout de même de la surveillance…il pouvait le sentir et le sens du vent l’y aidait pas mal. Il faisait nuit mais…il y voyait plutôt bien, ce qui devait en être autrement pour l’humaine…Qui lui demandait si c’était encore loin en prenant appui contre un tronc d’arbre…Hm….Il ne savait pas trop en réalité….il espérait que non…par moment il pensait repérer une brèche et puis alors…il percevait une odeur démoniaque bien trop proche…mais il ne voulait pas l’inquiéter alors… « Il ne me semble pas » …sans doute les premiers mots échanger depuis le début de la randonnée…à peu près, il n’était pas très causant…peut-être parce qu’il était un peu nerveux de ne pas réussir à trouver un endroit par où sortir….mais il n’allait pas abandonner.

Il se dirigea vers elle, dans l’idée de lui offrir son bras parce que « Il fait assez sombre et je connais très bien ces bois, vous feriez peut-être mieux de me tenir ? » …Pour éviter qu’elle ne se casse la gueule sur une racine…mais là…Quelque chose le frappas…une odeur. Une odeur qu’il n’avait jusqu’alors pas senti…une odeur qui l’enivrai….une odeur qui ne lui donna qu’une envie : Celle de lui sauter à la gorge et de se repaitre de son cœur. Non ! A quand remontait son dernier ? Dimanche dernier, soit trois jours auparavant…presque quatre vu l’heure. Il ne pouvait pas craquer maintenant…il arrivait à tenir bien plus longtemps que ça sans manger et surtout….Oh ce qu’il avait envie de sentir son sang couler dans sa gueule et son précieux organe palpiter encore chaud sous ses crocs...non ! Il recula…les yeux écarquillés, se mordant la lèvre inférieure…il avait presque l’air d’avoir vu un revenant….ou quelque chose dans ce goût là….

_ Je….navré…Je ferai mieux de vous laisser là, vous devriez trouver une sortie à quelques kilomètre si vous continuez vers le nord….vraiment…Je…

Il était désolé vraiment mais…il fallait qu’il s’éloigne et vite (Surtout qu’il était rare qu’il sente aussi nettement qu’il était sur le point de perdre le contrôle de lui-même…de laisser la place à l’Autre…autant saisir cette chance pour s’éclipser et peut-être éviter le pire)  …il fit volte-face, dans l’idée de s’en aller rapidement mais….il senti une main sur son épaule….une main qui le retenait et l’empêchait de partir tout comme je suppose…quelques paroles….Oh…Comme elle n’aurait pas dû….

Il se retourna vers elle…lui attrapant violemment le poignet qu’il sera dans l’idée de lui faire mal. Son regard, si elle le voyait…semblait exprimer tout autre chose que la crainte qui s’y était inscrit un instant plus tôt. Cette fois…il avait l’air…mauvais….affamé…amusé même…de son autre main en même temps qu’il lui avait saisi le poignet, il l’avait dépouillé dans l’arme qu’elle se trimballait et vers laquelle il l’avait à mainte reprise vu porter la main…il lui glissa le long de la gorge…l’entaillant légèrement pour y faire couler un très mince filet de sang…une égratignure sans plus « Tu aurais vraiment dû me laisser partir » ….oublier le vouvoiement, aussi…et…sa voix elle-même semblait différente…elle était plus trainante plus….malsaine. Un rictus se dessina sur son visage…

_ Tu as une odeur très…appétissante…. – Il jeta l’arme plus loin, qui allait se perdre parmi les arbres et le couvert de la nuit… et se penchant vers son oreille, il rajouta lentement un … - Tu ferais mieux de courir…

Et il la lâcha…Parce qu’il avait envie de jouer et si elle n’obéissait pas…il se transformerait et lui sauterait à la gorge…Il savait où il se trouvait…il n’aurait aucun mal à venir récupérer ses affaires après…




[HRP : Je me suis dit qu’avec l’effet de surprise, il pouvait récupérer son arme là…mais si ça pose problème, dis le moi et j’éditerai. Et, comme il l’a balancé, elle peut peut-être la ramasser en s’enfuyant. Bref, il changera de forme dans ma prochaine réponse Smile ]
Ven 24 Juil - 22:11
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Ithuriel entendit plus qu’elle ne vit vraiment son interlocuteur tant il faisait sombre sous le couvert des arbres. Elle venait de demander à son guide si cette brèche qu’il avait repérée dans le blocus orchestré par les démons était encore loin. La réponse qu’elle reçut fut pour le moins évasive. Les sourcils de la déchue se froncèrent et elle tenta de percer le voile impénétrable des ténèbres pour poser le regard sur la silhouette sombre debout devant elle à quelques mètres seulement. Quelque chose ne plaisait pas à la jeune femme. Elle n’aurait pas su mettre le doigt dessus exactement, mais quelque chose lui donnait l’envie de tourner les talons et prendre la poudre d’escampette. Un sentiment d’appréhension qu’elle aurait toutes les peines du monde à expliquer ou à décrire.

Mais elle n’en fit rien. Elle demeura sur place et se fit violence pour garder la tête droite en voyant son guide se retourner vers elle et approcher dans sa direction. Il n’avait rien de méchant. Il paraissait très correct et très prévenant. Il n’avait rien de l’attitude du serial killer usant de subterfuge pour attirer sa malheureuse proie dans une forêt déserte où personne ne pourrait entendre ses cris. Pourtant, elle se trouvait présentement seule dans les bois avec un inconnu rencontré moins d’une heure plus tôt. Quand bien même elle n’était pas aisément impressionnable, Ithuriel commençait à prendre conscience que la situation était pour le moins discutable. Elle avait eu conscience d’avoir l’esprit embrumé quand elle était descendue du bus et avait voulu quitter la ville. La sensation ne s’était guère dissipée depuis, mais la déchue se sentait à présent suffisamment lucide pour remettre en question cette petite promenade nocturne dans les bois. Peut-être était-ce ce qui la mettait à ce point mal à l’aise.

— Ça ira, merci, souffla Ithuriel en reculant le bras et en refusant poliment la proposition de son guide.

Elle n’aimait pas tellement l’idée qu’il se rapproche trop et qu’il la touche. Ithuriel n’avait jamais eu ce genre de réticence par le passé. Du temps où elle avait encore sa grâce et ses ailes, il ne lui serait jamais venu à l’esprit de toucher un autre individu. Le contact physique était une sorte de langage subtil dont la compréhension échappait aux êtres célestes. Les émotions étaient une terra incognita pour eux. Le fait de toucher un autre individu était si personnel et si intime que cela n’avait pas lieu d’être chez les soldats de Dieu. Mais depuis sa réincarnation, la déchue avait été amenée à toucher d’autres individus et à devenir familière avec cette manie qu’avaient les mortels de se toucher continuellement. C’était presque devenu normal pour elle, même si elle n’était pas encore capable d’initier spontanément ces échanges personnels. Disons qu’elle n’était plus choquée ou réticente.

Mais dans le cas de George, Ithuriel éprouva une soudaine envie de se tenir le plus loin possible de lui. C’était viscéral. Comme une pulsion découlant d’un besoin impérieux de vie ou de mort. Elle n’aurait pas su l’expliquer et dire d’où lui venait cette sensation. Mieux valait cependant qu’elle garde un peu ses distances avec lui. Juste par précaution. On n’était jamais trop prudent.

Hélas, tandis qu’elle se faisait cette remarque, Ithuriel passa complètement à côté de l’étrange réaction du jeune homme. Au moment où elle avait reculé le bras en lui affirmant qu’elle s’en sortirait très bien sans son aide, lui aussi s’était reculé en écarquillant les yeux. Nul doute qu’un tel comportement aurait alerté Ithuriel sur le bien fondé de son mauvais pressentiment. Au lieu de quoi, elle ne retrouva le fil de la conversation que lorsque son prétendu guide s’excusa en lui disant qu’il ferait mieux de la laisser là  et qu’elle ne devrait avoir aucun mal à trouver une sortie quelques kilomètres plus au nord de leur position actuelle. Sa voix tremblait et il semblait sincèrement désolé. Mais Ithuriel pressentait qu’il y avait anguille sous roche. Encore son instinct tentant de lui passer un message.

— Que vous arrive-t-il ? demanda-t-elle en fronçant de nouveau les sourcils. Quelque chose ne va pas ? (Elle n’obtint aucune réponse.) Où est-ce que vous allez ? ajouta la déchue en voyant son guide tourner les talons. Vous n’allez tout de même pas m’abandonner là au milieu des bois ?

Ithuriel tendit la main et saisit son compagnon à l’épaule pour le forcer à se retourner vers elle. Peut-être aurait-il mieux valu qu’elle s’en abstienne. Et pour cause : la réaction de George fut pour le moins « sauvage » et surprenante. D’un mouvement vif, il saisit Ithuriel au poignet et arracha à la déchue un cri de douleur en emprisonnant son articulation dans un étau implacable. Les regards des deux jeunes gens se croisèrent et Ithuriel se raidit d’effroi en découvrant au fond des yeux de son compagnon une étincelle de sadisme et de cruauté qui n’était pas là l’instant d’avant. Sa voix tremblait toujours, mais ce n’était plus comme auparavant. Ce n’était plus semble-t-il une question de gêne et d’appréhension. On aurait plutôt dit que George éprouvait des difficultés à formuler ses mots comme s’il n’avait qu’une idée en tête autre que d’ouvrir un dialogue civilisé avec un autre être humain.

— Qu’est-ce que…, commença Ithuriel en se débattant. Lâchez-moi, vous me faîtes mal. (Sa voix était autoritaire. Fière et terrible comme du temps où elle était investie d’un pouvoir immense capable de faire trembler la terre et d’ouvrir les océans en deux. Du temps où il lui aurait suffi de vouloir être loin de Huntfield pour se retrouver à des milliers de kilomètres de là. Mais rien à faire. Malgré cette force impérieuse dans sa voix, Ithuriel ne parvint pas à faire lâcher prise à son compagnon.) Je vous ai dit de…

Mais elle fut interrompue au milieu de sa phrase quand son guide lui fit remarquer qu’il aurait mieux valu pour elle qu’elle le laisser partir quand elle le pouvait encore. La maigre distance les séparant l’un de l’autre permit à Ithuriel de voir un rictus malsain se dessiner sur les lèvres du jeune homme. C’était comme si en un clignement de paupières il était devenu un tout autre individu. Était-ce possible ?

Ithuriel eut le souffle coupé en entendant les mots qui sortirent ensuite de la bouche de son guide. Il venait de la complimenter sur son odeur en disant la trouver « appétissante ». Nul doute qu’il n’était pas question de son parfum ou de l’odeur résiduelle de son shampoing ou de son gel douche. Il faisait allusion à un tout autre effluve qu’Ithuriel était bien en peine de masquer aux individus pourvus d’un flair décuplé. Et c’est alors que la vérité lui apparut en pleine lumière : cet homme était une créature de la nuit. Un monstre. Une abomination. C’était la seule explication pouvant justifier qu’il soit capable de sentir l’odeur résiduelle de la grâce dont elle était séparée depuis si longtemps.

La main d’Ithuriel se porta instinctivement vers l’arme dissimulée sous sa veste. Mais à peine l’eut-elle brandie devant elle que le monstre l’en soulagea avant de retourner la lame contre sa propriétaire. La déchue sentit la morsure du métal froid laisser une marque sanglante sur sa peau. Elle serra les dents pour ne pas faire grâce à la créature d’un moment de jouissance. Elle avait enduré bien pire jadis. Elle pouvait bien supporter une petite entaille superficielle.

Un éclat lumineux rebondit sur le métal poli de l’arme quand celle-ci fit une parabole dans les airs. Le monstre venait de se débarrasser de l’arme de la jeune femme. Elle était démunie à présent. Elle ne possédait aucune autre arme sur elle susceptible d’assurer sa défense. Elle n’avait que ses pieds et ses poings. C’est tout. Mais l’occasion ne se présenta pas à elle de faire usage de ces armes.

George venait de souffler dans le creux de l’oreille de la jeune femme qu’elle ferait mieux de courir et il l’avait ensuite lâchée. Ithuriel mit une seconde à assimiler la menace. Puis repoussant de toutes ses forces son prétendu guide, elle prit ses jambes à son cou sans demander son reste. Elle n’avait pas la moindre idée de la nature exacte de cette créature. Certaines des abominations engendrées par Ève, la mère de tous les monstres, nécessitaient une mise à mort bien particulière. Un pieu taillé dans une écorce bien précise ou un os de Saint trempé dans une préparation particulière. Et quand bien même dans la majorité des cas une décapitation faisait amplement l’affaire, Ithuriel se retrouvait pour l’heure sans arme et livrée à la merci d’un monstre sanguinaire un brin bipolaire.

Elle fit donc ce qu’elle avait de mieux à faire : elle courut.

***

Les ténèbres étaient trop denses pour qu’elle puisse déterminer précisément la direction qu’elle avait prise pour fuir au plus loin de son poursuivant. Ithuriel voyait juste les arbres défiler sous ses yeux en formant une trainée floue dans la marée sombre des ombres mouvantes. Et à ses oreilles, seul le son de sa propre respiration résonnait férocement. Elle ne percevait même pas celui de ses pas et pouvait presque se demander si ses pieds touchaient vraiment le sol ou si elle volait littéralement pour sauver sa vie. Et ce n’est qu’au bout de ce qui lui parut une éternité qu’elle s’arrêta finalement afin de tendre l’oreille et tâcher de repérer si elle était suivie ou non.

Rien. Elle ne percevait rien si ce n’est le bruit de sa respiration et le souffle du vent dans les arbres au-dessus de sa tête. Aucun bruit de course. Aucun grognement sauvage. Aucune branche se brisant sous le pas lourd d’une patte monstrueuse. Rien. La forêt était calme. Beaucoup trop calme même. Tant et si bien qu’Ithuriel se douta que le pire était encore devant elle. Et comme de fait, surgissant presque de nulle part, une ombre se jeta sur elle en l’entraînant au sol où elle se retrouva plaquée sous une vraie montagne de muscles à la mâchoire claquant avec empressement à seulement quelques centimètres de son visage terrifié. Ithuriel ne put retenir le cri qui franchit la barrière de ses lèvres…
Mer 29 Juil - 2:34
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Lorsqu’il avait commencé à sentir qu’il perdait le contrôle…George n’avait pas répondu aux interrogations de la jeune femme...songeant plutôt à s’éloigner d’elle au plus vie…malheureusement, elle l’avait retenu et…ça avait été une grossière erreur…le contact de sa paume sur son épaule…son odeur entêtante si près…avait achevé à laisser le Monstre prendre le dessus. Et…lorsqu’elle s’était plaint que celui-ci lui faisait mal…avant même qu’il ne lui glisse qu’elle aurait dû le laisser partir…il s’était contenté de sourire avec un air satisfait…

Puis…il lui avait donné un conseil…celui qu’elle ferait mieux de se mettre à courir….

Et…elle s’était mise à courir…

Tandis que lui-même se mettait à ricaner tout en la fixant avec ce regard malsain…ce sourire en coin qui trahissait les envies sanglantes qu’il ressentait à son égard. Tranquillement, il s’était déchaussé…avait déboutonné son pantalon pour le retirer avec ce qu’il y avait dessus pour ensuite de défaire de sa veste puis de sa chemise, sa cravate également. Il sentit le pendentif pendre à son cou et l’arracha pour le laisser tomber sur ses vêtements. Elle avait pris de l’avance…non, il lui avait laissé…pas suffisamment pour perdre sa trace néanmoins. Il se transforma, appréciant la légère brise fraiche dans son poil et surtout…le sens du vent. Il huma l’air avant de s’élancer à sa poursuite...

Ses pattes foulaient à peine l’humus, tellement ses foulées étaient légères…il bondissait…volait presque en avant de sa proie. Il l’avait contourné par la gauche, de plusieurs arbres, afin qu’elle ne l’entende pas arriver…Qu’elle ne le repère pas…si peu que ce soit. Il aurait déjà pu la rattraper…l’attaquer…mais il faisait durer le plaisir de la chasse…s’amusait de ce moment où elle devait nourrir l’espoir de lui échapper et surtout…se délectait de l’odeur de la peur, de l’adrénaline…et de ce parfum si appétissant qu’elle empestait. Puis…il se lassa, le besoin de lui planter les crocs dans la chaire se faisant plus pressant. Il accéléra sa course, contourna afin de surgir devant elle et de lui bondir à la gorge…Ce qu’il fit, l’entrainant au sol, claquant la mâchoire pour l’effrayer…griffant son corps, jouant à lui faire mal…Quelle intérêt à l’achever tout de suite ? Il adora tout particulièrement le cri qu’elle poussa…mordit son vêtement au niveau de l’épaule et tira dessus pour le déchirer. Il senti l’odeur du sang de par la blessure qu’il lui avait infligé avec le couteau…s’en enivra, y passa sa langue canine avant de chercher à lui arracher le reste de son vêtement…il le gênait dans son entreprise de la bouffer…de la réduire en charpie. Elle devait sans doute être égratignée…quelque peu blessée…peut-être même en sang à force que ses pattes ne s’acharnent sur elle…lorsqu’il sentit la douleur…

Il couina, par surprise. Il recula le museau, s’aperçut qu’elle lui compressait quelque chose dessus…de l’argent. Il découvrit à nouveau les crocs pour grogner rageusement, essaya de lui arracha l’objet d’un furieux coup de dents…lorsqu’il le sentit…le souffre.

Des démons ? Que faisait-il ici ? Et surtout…Pourquoi est-ce qu’il volait soudainement pour s’écraser contre un arbre ? Qu’avait sa proie pour qu’il l’éloigne ainsi d’elle ? S’approchent de lui menaçant…Non ! Il se redressa et…détala. Il n’était pas assez dingue pour risquer sa peau pour…ça. Même si regrettait de ne pas avoir eu le temps d’y goûter…l’idée n’était certainement pas de se mettre à mal avec les rejetons de l’Enfer…au moins cela ne se prenaient-ils pas pour son propriétaire…Il mordit un bout de bois qui passait par là, le détruisant sous la force de sa mâchoire…à la pensée de ce…type. Il retrouva ses vêtements, reprit forme humaine…se rhabilla, glissa sans bien savoir pourquoi le pendentif dans la poche de son pantalon et alors qu’il allait partir…revint sur ses pas pour retrouver le poignard qu’il avait balancé et le ranger sur lui….

Et…George ne retrouvant pas le contrôle…il ne rentra pas cette nuit-là…et comme le Monstre était frustré…il passa ses envies sanguinaire sur une autre personne…et profita de la vie jusqu’au lendemain…17h03 où…LE démon ramena sa fraise et l’obligea de force à grimper dans sa saleté de bagnole…perdant ainsi peu après le contrôle…laissant la peine à George-George de répondre aux interrogations du démon et à…stupidement avouer ses agissements…dingue comme il n’arrivait pas à mentir au démon….

***

Samedi 1 Mai 2010, trois jours plus tard,

Il devait être dans les environs de 12h40, George s’était pris une pause pour aller déjeuner un morceau et revenait à présent en direction de sa boutique lorsqu’il sentit une odeur…familière avant même d’en apercevoir la propriétaire et du coup par réflexe…la chercha du regard. Lorsqu’il la répara, sortant de la pharmacie…elle pivotait pour se diriger de son côté….paniqué qu’elle ne le reconnaisse…il recula d’un pas et bifurqua soudainement pour changer de trottoir…de toute manière, c’était par-là que se trouvait sa boutique…il était précédemment en train de se diriger vers le passage clouté pour traverser comme il faut…mais…tant pis pour ça ! Dans quelques pas…il pourrait se réfugier dans sa librairie…il espérait vraiment qu’elle ne l’ait pas remarqué mais…sa réaction n’avait sans doute pas été la bonne pour cela…
Dim 2 Aoû - 18:35
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Le cri terrifié d’Ithuriel brisa le silence ayant jusqu’à maintenant régné en maître absolu sous le couvert des arbres. Mais le hurlement ne dura au final qu’une fraction de seconde. Le temps que la monstrueuse créature ne plante ses griffes dans son épaule en lui arrachant cette fois-ci un hoquet de douleur et des larmes de souffrance. La déchue manqua même tourner de l’œil en sentant l’élancement douloureux se répandre dans le reste de son corps comme une vague de froid contre laquelle elle ne pouvait rien. Son corps tremblait sous le poids de la montagne de muscles la maintenant plaquée au sol. Des frissons qu’elle ne pouvait réprimer à mesure qu’elle perdait connaissance.

Sentant son esprit vaciller comme vacille la flamme d’une bougie quand se lève le vent de la tempête, Ithuriel se fit violence pour demeurer consciente et ne pas céder au chant des sirènes. La tentation était pourtant grande de tout simplement baisser les bras et se laisser aller à sombrer dans le néant et l’oubli. Quel mal y avait-il à s’accorder quelques secondes de tranquillité après pareille épreuve ? Aucun. Il lui suffisait simplement de fermer les yeux et ne rien faire. Ce ne serait pas long.

*Ithuriel ! Debout ! Bats-toi ! Défends-toi !* s’exclama une petite voix dans sa tête et Ithuriel recouvra brusquement toutes ses facultés mentales comme si on lui avait jeté un seau d’eau froide au visage. Il s’en était fallu de peu pour qu’elle succombe bêtement sans vendre chèrement sa peau.

Se débattant de plus belle, Ithuriel sentit les griffes de la créature ravager ses avant-bras tandis que les crocs de l’animal continuaient de claquer furieusement tout près de son visage. Bien trop même à son goût. Le premier réflexe de la déchue fut de chercher à atteindre sa dague glissée dans son fourreau à sa taille. Mais le fait est qu’elle n’avait plus sa lame en sa possession. L’abomination l’en avait délestée quelques minutes auparavant en lui tordant douloureusement le poignet pour l’obliger à lâcher prise. Elle était donc complètement désarmée face au monstre tentant de lui arracher le cœur de la poitrine.

Complètement désarmée ? Non. Peut-être pas en fin de compte. C’est du moins l’idée qui lui traversa l’esprit quand elle sentit soudain quelque chose de métallique entrer en contact avec sa peau autour de son cou. Et la lumière se fit quand elle se rappela porter une chaînette au bout de laquelle pendait une croix catholique. Le pendentif avait autrefois appartenu à Lilian – l’hôte d’Ithuriel – et ce symbole étant un rappel de sa condition passée et de la mission qu’elle s’était donnée, la déchue avait décidé de la conserver avec elle. Mais ce n’est pas ce qui s’imposa à l’esprit de la jeune femme lorsque la croix glissa sur sa peau. Le fait est que la chaîne et le pendentif étaient en argent massif et la grande majorité des créatures surnaturelles arpentant cette terre y était sensible d’une manière ou d’une autre.

Se saisissant de la croix, Ithuriel arracha la chaîne de son cou et la plaqua contre le poitrail de l’animal. L’abomination poussa un couinement tandis que l’air se chargeait soudain d’une écœurante odeur de chair calcinée. Mais Ithuriel n’y fit guère attention. Quand bien même le monstre avait reculé sa gueule garnie de crocs, il n’était pas descendu de la jeune femme et la maintenait toujours plaquée au sol. Et de toute évidence, il n’appréciait pas le petit jeu auquel la déchue venait de s’adonner car il découvrit ses crocs et se montra plus menaçant encore que la seconde d’avant.

En grognant rageusement, le monstre tenta d’arracher l’arme improvisée d’Ithuriel, mais celle-ci recula sa main au dernier moment et évita de justesse le claquement des mâchoires qui se refermèrent dans le vide. Elle se préparait mentalement à la prochaine attaque de l’animal quand ce dernier redressa la tête en reniflant l’air avec un sentiment d’urgence. Ithuriel était sur le point de se demander pourquoi quand le vent porta à ses narines les effluves de souffre saturant l’atmosphère. Des démons…

Cela ne faisait que quelques heures seulement qu’elle était en ville et une abomination lui était d’ores et déjà tombée dessus et des démons ne tarderaient pas à se joindre à la fête. Ou elle était la femme la plus malchanceuse en ce monde ou elle était maudite. L’un dans l’autre, cela revenait au même. Le fait est que la diversion détourna l’attention de l’animal. Mais lorsqu’Ithuriel tendit la main pour appliquer de nouveau la croix en argent contre la peau du monstre, celui-ci bondit de sa poitrine et fut projeté, quelques mètres plus loin, contre un arbre. Ithuriel en resta bouche-bée un instant. Une partie d’elle voulait se convaincre qu’elle était à l’origine de cette démonstration de puissance, mais la raison prit le pas sur son imagination et elle jeta un coup d’œil derrière elle : plusieurs démons possédant des corps humains se glissaient entre les arbres en avançant d’un même mouvement vers l’abomination.

*Ne reste pas là. Debout !*

La déchue roula sur le côté et se redressa d’un bond dans le même mouvement. Elle était tellement focalisée sur l’idée de prendre la fuite qu’elle ne se rendit même pas compte que les démons n’avaient que faire d’elle. L’un d’eux passa même à portée de main d’Ithuriel sans qu’elle s’en rende compte. Ils n’avaient d’yeux que pour la créature couverte de poils qui prit la fuite dans la direction opposée sans demander son reste. Mais Ithuriel était déjà loin. Ses pieds s’étaient pris dans une racine et elle avait dévalé le flanc de la colline pour venir finir sa course une trentaine de mètres en contrebas. Elle ne prit néanmoins pas le temps de se reposer et d’ores et déjà remise sur ses pieds, elle était retournée à la civilisation en maudissant cette ville et en regrettant de ne pas avoir réussi à franchir le blocus.

***

Trois jours plus tard.

La femme debout derrière le comptoir passa les articles d’Ithuriel devant la machine avant de presser la touche permettant de finaliser la transaction. La déchue présenta sa carte de crédit au nom de Lilian et paya ses articles avant de quitter le petit commerce. Dans son sac : de l’eau oxygénée, de la gaze et des bandes de tissu stérile. En somme : le nécessaire pour faire des bandages. Ithuriel avait aussi pris les antidouleurs les plus efficaces qu’elle avait pu trouver en libre-service. La responsable exigeait une prescription médicale pour les analgésiques plus costauds. Mais bien que douloureuses, les griffures du monstre qui s’était attaqué à elle était somme toute bénignes. Ithuriel ne voyait pas l’intérêt de rendre visite à un médecin. Ce serait une perte de temps et d'argent surtout.

Soupirant de soulagement, Ithuriel releva la tête et observa le trafic routier pour savoir quand ce serait à elle de traverser la route. Elle avait loué une chambre pourrie dans un motel miteux et avait hâte d’y retourner changer son pansement et prendre un cachet ou deux. Mais son regard se porta au loin sur une silhouette qui lui parut étrangement familière. Et pour cause : l’homme qui venait de se détourner avait de toute évidence posé les yeux sur elle l’instant d’avant. Et tout comme elle à présent, il l’avait reconnue de loin. C’était ce sale chien. Ce monstre qui l’avait entraînée dans les bois avant de s’attaquer à elle. Ithuriel ne pouvait pas le laisser s’en tirer à si bon compte. Elle se mit donc en tête de le suivre.

Quelques minutes plus tard, la déchue vit l’abomination se glisser dans une boutique en refermant la porte dans son dos. Ithuriel demeura de l’autre côté de la rue à observer un moment la vitrine de ce qui semblait être une libraire. C’est du moins l’idée que se fit la jeune femme en voyant des ouvrages disposés dans la vitrine du commerce. Libraire le jour et tueur sanguinaire la nuit ? Cela ne l’aurait pas étonnée. Certains monstres étaient bien des mères de famille vivant dans des banlieues bon chic bon genre. Alors plus rien ne pouvait la surprendre désormais.

S’éloignant discrètement de la boutique en se mêlant à la foule, Ithuriel fit le tour au coin de la rue et chercha une seconde entrée à l’arrière du bâtiment. Mais comme il fallait s’y attendre, c’était verrouillé. Soit. Une autre idée venait de lui traverser l’esprit. Et faisant fi de la douleur dans son épaule, Ithuriel poussa l’un des containers alignés contre le mur un peu plus loin et fit en sorte de condamner l’issue de secours. Puis retournant vers l’entrée principale, elle prit une grande inspiration et poussa la porte en faisant retentir un petit carillon qui annonça l’arrivée d’un nouveau client.

— C’est pour une réclamation, se contenta-t-elle de déclarer quand ses yeux se posèrent sur l’homme qui s’était attaqué à elle dans les bois quelques jours auparavant.
Lun 3 Aoû - 4:05
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Il était de retour dans sa librairie. Dans sa précipitation, il n’avait pas pensé à en verrouiller l’entrée. La boutique était vide, comme aujourd’hui il travaillait seul (Il avait deux employés qui avaient tenu en majeur partie l’endroit à l’époque où il s’agissait surtout d’une couverture et puis…lorsqu’il avait été séquestré des semaines…des mois durant sans avoir la possibilité de venir, bref…en ce jour, ils étaient en congé) et qu’il revenait tout juste de sa pause déjeuner. Il avait un peu attendu, devant la porte…mais…ne la voyant pas arriver au bout d’un moment….Il s’était quelque peu rassuré et était retourné au comptoir de la caisse pour finir de rentrer à l’ordinateur les nouveaux livres qui étaient arrivés le matin même, afin de faciliter leur recherche et leur rangement, rangement dont il s’occuperait par la suite. Oubliant par ce fait de tourner le panneau qui indiquait que l’endroit était rouvert.

Il entendit un bruit qui semblait provenir de la ruelle arrière mais…n’y porta pas plus attention, bien qu’il avait sursauté…encore assez à cran d’avoir recroisé…comment s’appelait-elle déjà ? L’avait-il au moins su ? Il ne lui semblait pas…Oh. Il en était à mettre l’avant dernier bouquin dans le registre, puisqu’il avait déjà presque quasiment tout fait le matin lorsqu’il entendit la petite clochette qui indiquait l’arrivée d’un nouveau client…bien, ça lui changerait les idées ! Sauf que…non, il se figea en voyant qui venait de pénétrer dans la boutique…pâlit quelque peu en l’entendant dire que c’était pour une réclamation…Pourquoi est-ce qu’il n’avait pas pensé à verrouiller ?...Il resta quelques instants à la fixer….sans mot dire…l’avant-dernier livre dont il était en train de taper le titre à la main, un roman d’une quatre centaine de pages.

Il avait très envie de se sauver…mais...ce serait lâche et…il aurait surement l’air bien ridicule. Il devait dire quelque chose…parler…n’importe quoi mais…les mots refusaient de venir. Il avait presque l’air…terrifié…et il avait même par réflexe, dès que Lilian était entrée, porté sa main libre à son visage comme pour en camoufler l’odeur...mais comme pour le moment elle semblait se tenir à bonne distance…il laissa retomber mollement son bras…avant d’inspirer légèrement…restant complètement sur ses gardes et pas tant pour elle…plutôt pour lui, craignant de reperdre le contrôle à n’importe quel moment….

_ Je…Vous feriez mieux de verrouiller la porte alors… - Il ne disait pas ça pour la tenir enfermer ici, façon un verrou ça se tournait vite….mais pour éviter que quelqu’un d’autre ne rentre… - Restez à distance…C’est votre odeur, elle…

La fin de sa phrase se perdit mais….elle n’était pas difficile à comprendre. Il avait finalement posé le livre, sans cesser de la fixer…Il ne semblait pas vouloir se défiler (même s’il en avait très envie) et…il était à nouveau plus proche du type qui l’avait mené dans la forêt que celui qui l’avait attaqué….
Sam 8 Aoû - 17:36
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Si un simple regard pouvait ôter la vie, alors Ithuriel aurait immédiatement mis fin à celle de cet homme qui s’en était pris à elle trois jours auparavant. L’éclat froid de la colère brûlait au fond des prunelles de la déchue. Et sa mâchoire serrée était un signe suffisant trahissant les efforts qu’elle déployait pour ne pas sauter à la gorge de cette abomination pour la délester de sa tête. Car telle était sa nature profonde. Elle était un soldat. Un combattant luttant pour apporter la lumière là où les ténèbres et la progéniture de la mère de tous les monstres s’étaient répandues. Rien d’étonnant donc à ce que sa toute première pensée fut de mettre fin à l’existence de cette abomination. Et cette pensée meurtrière était d’autant plus fondée qu’elle était également encouragée par un pur désir de vengeance.

Ithuriel se savait mortelle désormais. La fin pouvait survenir à tout moment pour elle à présent. Ou du moins avec bien plus de chances que lorsqu’elle était encore en pleine possession de tous ses pouvoirs. D’une certaine manière, sa vie était désormais bien plus précieuse à ses yeux. Et quand bien même elle s’était bien souvent retrouvée en situation assez précaire depuis sa réincarnation, c’était toujours sur son terrain et selon ses règles. Du moment qu’elle contrôlait le champ de bataille, elle augmentait ses chances de s’en tirer indemne. C’était une chose de mettre sciemment sa vie en danger en ayant toutes les cartes en main pour survivre, c’en était une autre que de se retrouver mise au pied du mur de force. La déchue pouvait sentir la chair de poule courir sur sa peau au simple souvenir de la gueule garnie de crocs acérés du changeur de peau sur le point de lui arracher le cœur. Le souvenir était encore vivace dans son esprit. Et il le resterait encore un moment. Ce n’était pas passé loin.

Rien d’étonnant en somme à ce que la jeune femme ne se montre en aucun cas souriante et avenante. Et si elle n’avait pas égaré sa dague dans les bois durant la confrontation, elle l’aurait sans aucun doute d’ores et déjà tirée de son fourreau pour en menacer l’homme lui faisant face. Peut-être même qu’elle se serait déjà jetée à son cou pour lui faire goûter l’argent avec lequel elle avait été forgée. Des pensées bien sanglantes pour un être supposé incarner la pureté et la grâce divine et n’être au final qu’amour et lumière. Mais comme dit précédemment, elle était un soldat. Dieu n’avait pas créé les Anges pour répandre l’amour en ce monde. Il avait produit des armes de destruction massive. Et amour et guerre n’avaient jamais vraiment fait bon ménage ensemble.

Ithuriel éprouva donc une certaine fierté en voyant toute couleur abandonner le visage du monstre se trouvant derrière le comptoir de l’accueil. Il avait porté les mains à son visage en découvrant la déchue sur le pas de sa porte comme s’il avait tenté de retenir de justesse un cri horrifié. C’était fort probable. Il n’y avait qu’à voir ses yeux écarquillés de terreur et la pâleur soudaine de son teint pour se rendre compte qu’il faisait bien moins le malin que dans les bois. Pourquoi ? Parce qu’il avait perdu l’effet de surprise ? Parce que la forêt était son terrain de chasse de prédilection et qu’ici, il était mis au pied du mur et acculé ? Parce qu’il pressentait que son heure avait sonné à présent que Vengeance était venue réclamer son triste dû ? Qu’importe. Ithuriel n’en avait cure.

Le propriétaire de la petite librairie retrouva finalement la parole au bout de quelques secondes. Mais sa voix était encore hésitante et tremblait toujours un peu sous le coup de l’appréhension. Il souffla à Ithuriel que peut-être ferait-elle mieux de tirer le verrou de la porte derrière elle. Ce qu’elle s’empressa de faire sans pour autant quitter des yeux la créature surnaturelle. Le changeur de peau pouvait faire preuve de rapidité quand il le voulait. Mieux valait donc se tenir sur ses gardes. D’autant plus que sans sa dague dont elle ne se séparait jamais d’ordinaire, la déchue se sentait comme dénudée. Elle n’était cependant pas sans défense. Elle brandissait dans une main un couteau tout simple tout juste bon à faire le travail. Mais c’était tout. Cela ne valait pas son arme de prédilection. Mais peu importe : Ithuriel tira donc le verrou et s’assura par la même occasion que personne ne viendrait les interrompre.

N’étant pas venue pour faire la conversation, Ithuriel fit un pas en avant avec la nette intention de ne pas faire durer le suspens. Elle avait eu beaucoup de chance de recroiser cet homme dans la rue. Non qu’elle ait eu l’intention de le poursuivre – elle n’était pas ici pour ça et avait encore besoin de quitter la ville avant qu’il ne soit trop tard – mais maintenant qu’elle était face à lui, elle lui ferait regretter de s’être attaqué à la mauvaise personne. Mais l’homme secoua vivement la tête en fronçant les narines. On aurait dit qu’il s’efforçait de retenir sa respiration ou bien alors d’inspirer par petites goulées afin de ne pas avoir à supporter une odeur nauséabonde. Nauséabonde… ou au contraire : entêtante.

De fait, le libraire demanda à Ithuriel de demeurer à distance à cause de son odeur qui… Il ne termina pas sa phrase, forcé qu’il était de couper de nouveau sa respiration. Ithuriel fronça les sourcils de plus belle. Ce n’était pas la première fois que ce genre de chose se produisait. La faute certainement à des traces résiduelles de sa grâce imprégnées dans son hôte. La source de la majorité de ses problèmes. La raison pour laquelle elle semblait être un aimant à monstres et à démons.

C’est ce qui avait dû se produire trois jours auparavant. Cette abomination avait dû flairer son odeur à sa descente du bus et s’était alors mise en tête de faire un petit festin. Mal lui en avait pris. Maintenant, Ithuriel avait toutes les raisons de lui faire sa fête. Et c’est donc sans tenir compte de son avertissement qu’elle fit un nouveau pas en avant. Elle s’arrêta néanmoins en voyant la créature reculer avec hâte en secouant vivement la tête. Quelque chose clochait. Elle n’aurait su dire quoi exactement, mais quelque chose dans le comportement du libraire piquait sa curiosité. Hélas, ses sens n’étant pas surdéveloppés, elle ne pouvait se rendre compte que le cœur de son interlocuteur battait à tout rompre et qu’une fine pellicule de sueur âcre commençait à se former sur sa peau. En d’autres termes : il était terrifié.

Cela n’avait absolument rien à voir avec l’homme qui s’en était pris à elle dans la forêt. Cela ressemblait plus à… à l’homme qu’elle avait rencontré à l’arrêt de bus. Celui qui lui avait proposé son aide. Certes, cela n’avait pas de sens, mais l’homme qui lui faisait face semblait aux antipodes de celui ayant troqué ses vêtements pour une fourrure soyeuse et des crocs mortels. C’était un peu comme si la déchue avait eu affaire à deux individus complètement différents. Non. Cet homme était juste un excellent comédien.

— Qui êtes-vous ? demanda Ithuriel d’une voix autoritaire en brandissant son arme devant elle. Hein ? Qui êtes-vous et pourquoi m’avoir attirée dans les bois ?

Elle avait d’ores et déjà donné une réponse à cette question en se faisant cette remarque sur l’odeur qu’elle dégageait et qui avait le don d’exciter les créatures surnaturelles. Mais le fait est que les mots avaient franchi ses lèvres avant qu’elle ait pu réfléchir à ce qu’elle allait dire. Ce qui l’intéressant avant tout, c’était de découvrir l’identité de cet homme. Quelque chose retenait en effet sa main maintenant qu’elle se trouvait face à lui et elle ne pouvait comprendre quoi exactement. Quelque chose dans son attitude dérangeait la jeune femme ayant jusqu’à présent eu soif de vengeance. Comme si son juste courroux n’avait pas lieu d’être. Comme si elle se trouvait face à un innocent et que son instinct tentait de le lui faire comprendre. Ithuriel ne baissa cependant pas son arme. Pas encore.

— Vous avez trente secondes pour vous justifier et m’expliquer ce qu’il s’est passé cette nuit-là, dit-elle d’une voix forte mais moins autoritaire que la fois d’avant. Ou sinon…

Nul besoin de préciser ce qu’il adviendrait. Disons juste qu’ils étaient deux à être entrés dans ce petit commerce mais qu’il n’y aurait qu’une personne qui en ressortirait sur ses deux jambes et avec sa tête sur les épaules. Voilà tout. La balle était dans le camp de cette abomination. Mieux valait pour lui qu’il trouve les mots justes. Ithuriel était certes prise par le doute quand au bien-fondé de sa vengeance, mais elle n’aurait aucun scrupule à arracher la vie à un monstre si cela s’avérait nécessaire. Elle était et resterait à jamais un soldat. C’est ce à quoi elle avait été formée. Et elle excellait dans cette tâche.
Lun 10 Aoû - 2:42
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Ainsi donc, elle avait tiré le verrou. George n’aimait pas cette situation. Il n’aimait pas qu’elle ne l’écoute pas et s’approche de lui malgré le fait qu’il lui ait demandé de ne pas le faire. Par réflexe, il avait pris de la distance, essayant de son mieux de ne pas capter l’odeur qui lui avait tant fait perdre la tête. Encore une fois, ce n’était pas elle qu’il craignait le plus mais…bel et bien lui. Il savait bien qu’avec son couteau, elle ne ferait pas grand-chose…même s’il ne se nourrissait pas tant suffisamment…ce ne serait pas assez pour le tuer, il aurait le temps de se défendre avant qu’elle ne puisse l’abimer suffisamment, ce n’était pas de l’argent. Pire…il aurait le temps de perdre le contrôle. Parce que…dans tout ça, c’était ce qui le terrifiait le plus : Que l’attitude menaçante de l’humaine ne ramène l’Autre et ne l’envoie, lui, encore une fois…dans les tréfonds de son esprit. Et ça…il ne pouvait pas se le permettre…Il devait absolument lutter et garder la tête claire, peut-être pour cela qu’il ne cessait de s’enfoncer les ongles dans la paume de la main…même s’il ne les sentait à peine mais au moins la contraction des jointures avait quelque chose de presque suffisamment gênante. Il était sur ses gardes…prêt à reculer encore mais…pour le moment elle semblait s’être stoppée…

Qui était-il ? Voulait-elle son nom ? Ou quelque chose de plus développé ? Même s’il ne voyait pas bien quoi. Au moins…l’autre question était un peu plus clair…un peu plus facile à répondre. Il ouvrit la bouche mais…aucun son n’en sorti. Il réalisait qu’elle était tout de même beaucoup trop proche…en fait, elle aurait pu se trouver n’importe où dans la boutique…elle aurait été beaucoup trop à porter d’odorat mais…il remit un peu plus de distance malgré tout, portant sa main à son visage comme pour tenter d’en dissimuler le plus possible l’odeur…Parce que retenir son souffle…ce n’était pas tant pratique…même s’il aurait un léger répit s’il arrivait à s’éclaircir la gorge et à sortir quelques mots…Il fallait juste qu’ils soient…Juste et convainquant, puisqu’entre temps…elle l’avait presque menacé, le sommant de s’expliquer ou autrement…ouais, la suite n’était pas difficile à comprendre. Il se mordit l’intérieur de la joue lorsqu’il se rendit compte que cette arme braquée sur lui l’énervait…lui donnait envie de lui arracher pour lui planter dans les yeux…il secoua la tête…Il devait rester stable, c’était sa seule et unique chance… La tuer aussi, serait sa seule et unique chance… Non ! Il aurait inspiré un bon coup, si cela n’avait pas risqué d’être…dangereux…

_ Je…vous l’ai dit, c’est votre odeur. J’avais vraiment l’intention de vous aider à sortir de la ville, à ce moment-là…Je ne vous avais pas…senti – Comme c’était étrange dit ainsi – Trop d’odeurs, de pollution…mais dans la forêt, il n’y avait que vous et…Je ne voulais pas, vraiment…mais depuis ma morsure…Je…J’ai ces pertes de contrôle, ce n’est plus moi…ça ne me ressemble pas. Je ne veux faire de mal à personne vraiment...

Même si…il en avait que trop souvent fait, bien malgré lui…même s’il était vrai que pour le moment…depuis le démon et…leur petit marché passé ensemble pour la nourriture…il se gérait un peu mieux…mais surement pas suffisamment. Il savait qu’il méritait de mourir…il aurait dû lui dire…et même lui demander d’en finir avec lui mais…il en était incapable, à cette simple pensée…l’instinct de survie exacerbé par la bête lui nouait la gorge. En plus de ça…Il n’en avait plus le droit…Pas qu’il se fichait réellement d’y être autorisé mais…le démon avait eu des…arguments assez convainquant pour lui passer toute envie suicidaire…

Néanmoins, il rajouta…comme en guide de bonne foi… « J’ai ramassé votre dague, elle est dans un tiroir dans l’arrière-boutique…Je peux vous la chercher ou…si vous préférez y aller… » Il prenait des risques mais…

Au pire…si elle tentait de l’attaquer…même avec de l’argent, il serait bien plus vif et rapide que cette imbécile…
Dim 16 Aoû - 19:50
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Ithuriel venait de mettre en garde le libraire : il avait trente secondes pour se justifier et la convaincre qu’il était parfaitement innocent. Car c’est surtout sur ce point que la déchue crochait : elle savait que cet homme s’était transformé en créature sanguinaire trois nuits auparavant et qu’il l’avait pourchassée dans les bois au plus noir de la nuit. Pourtant, maintenant qu’ils étaient de nouveau face à face, la jeune femme ne pouvait se résigner à s’en prendre à lui. Elle avait le sentiment que cet homme était innocent. Rien dans son attitude ne trahissait le moindre comportement bestial et belliqueux. C’était même tout le contraire. Il avait plutôt l’air méfiant et faisait tout son possible pour demeurer le plus loin possible d’Ithuriel. La déchue avait le sentiment de n’avoir rien à craindre de cet homme.

Ithuriel fronça les sourcils sans pour autant quitter la créature du regard. Celle-ci semblait se débattre avec elle-même. Du moins intérieurement. La déchue la vit triturer ses doigts et se passer une main sur le visage en mâchouillant ses lèvres et sa joue. De toute évidence, cet homme n’était pas du tout à son aise. Et il ne cessait de jeter des regards en direction du couteau d’Ithuriel avant de secouer la tête et de détourner les yeux en toute hâte. Autant de preuves poussant Ithuriel à remettre en doute ce qui s’était passé trois nuits auparavant. Elle était certaine de ce qu’elle avait vu cette nuit-là et elle refusait de remettre en doute ses convictions, cependant, elle en arrivait à se demander comment cet homme pouvait être le monstre sanguinaire ayant tenté de lui arracher le cœur de la poitrine. Cela n’avait pas le moindre sens. L’homme derrière son comptoir paraissait tellement inoffensif et digne de confiance. Il n’avait absolument rien d’un tueur ou d’un monstre. Cela n’avait aucun sens. À moins qu’ils aient été deux dans les bois cette nuit-là. Mais cela, Ithuriel en doutait.

Il n’y avait qu’un moyen pour la déchue d’en apprendre davantage : il fallait que cet homme parle.

— Un ! souffla la déchue en écho à sa menace précédente. Deux…

L’homme n’avait de toute évidence pas besoin qu’elle lui mette plus encore la pression. Il s’éclaircit la gorge et répéta à Ithuriel que le problème venait de son odeur à elle. Il avait vraiment eu l’intention de lui venir en aide ce soir-là. Il avait été sincère quand il avait dit vouloir l’aider à quitter Huntfield. Mais à ce moment-là, il n’avait pas encore pleinement flairé son odeur. Ce n’est qu’une fois perdus dans les bois, loin du centre-ville et de la pollution, que son odorat lui avait fait perdre la tête. Vraiment ? Était-ce là son explication ? N’avait-il donc pas cherché à la piéger en lui disant ce qu’elle désirait entendre afin de mieux la berner et l’attirer dans les bois où elle deviendrait une proie facile ? Cela n’avait-il pas fait parti d’un odieux stratagème pour s’en prendre à une jeune femme sans défense ? Après tout, les monstres avaient pour habitude d’agir ainsi. Ils tournaient d’abord autour de leur proie et s’assuraient qu’elle était isolée de ses semblables avant de passer à l’attaque.

Ithuriel secoua la tête. Cela n’avait aucun sens. Elle s’entêtait à chercher la logique dans tout cela mais elle n’en trouvait aucune. Cet homme était un monstre. Il ne méritait qu’une chose : la mort. C’est tout ce qu’il était en droit d’obtenir d’elle. Qu’importe qu’il clame être innocent. Alors à quoi bon hésiter ? Ithuriel savait quoi faire. Elle connaissait son devoir et devait simplement s’y résoudre. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle retenait toujours son bras.

Alors qu’elle hésitait toujours sur la marche à suivre, incapable de trancher entre le tuer ou ne rien faire, Ithuriel entendit la voix du libraire attirer de nouveau son attention. Il disait avoir récupéré l’arme de la déchue dans les bois après leur altercation. Elle se trouvait dans un tiroir dans l’arrière-boutique. Le libraire se proposa alors d’aller la lui chercher ou bien de laisser la jeune femme le faire elle-même. Le fait est qu’aucune des propositions n’étaient à même de la satisfaire. Dans un cas comme dans l’autre, elle ne pourrait pas garder un œil sur la créature et il suffisait d’une seule seconde d’inattention pour qu’il lui règle son compte une bonne fois pour toute. Aussi Ithuriel proposa :

— On y va ensemble. Passez devant, je vous suis. (Elle marqua une pause.) Mais ne tentez rien ou vous le regretterez. (D’un geste du menton, elle lui désigna la porte qui menait certainement vers l’arrière-boutique.) Doucement. Pas de mouvement brusque.

Ithuriel s’engagea dans l’étroit passage à la suite du libraire. Elle prit soin de garder ses distances avec lui. Autant pour elle que pour lui. Elle préférait avoir de la marge pour parer toute attaque et préférait éviter que son odeur ne fasse une fois de plus tourner la tête de la créature. Jamais elle ne s’était doutée que les quelques résidus de sa grâce puissent avoir autant d’effet sur les créatures surnaturelles. Il faut dire aussi que celle-ci était la première avec laquelle Ithuriel engageait la conversation. Les autres ayant croisé la route d’Ithuriel ne pouvaient se targuer d’avoir eu cette chance. Aussi ce jeune libraire était-il le premier à confirmer les hypothèses de la déchue concernant sa malchance surnaturelle.

— C’est ici ? demanda la jeune femme une fois parvenue à destination.

Ithuriel quitta des yeux le libraire une fraction de seconde le temps de balayer du regard la pièce dans laquelle elle venait de mettre les pieds. Cela n’avait pas l’air d’être un piège. On aurait dit une arrière-boutique tout ce qu’il y a de plus banal avec tout ce que cela implique de produits invendus et autres antiquités propre au commerce de livres. La déchue aurait aussi bien pu laisser George aller récupérer l’arme tout seul. Après tout, elle avait condamné l’issue de secours. Il n’aurait donc eu aucun moyen de prendre la poudre d’escampette autrement qu’en lui passant sur le corps. Mais qui sait ce qu’il aurait pu mijoter comme plan une fois hors de vue de la jeune femme ? Mieux valait la jouer avec prudence. On n’était pas à l’abri d’une duperie. Monstre apparemment innocent ou pas, il restait un monstre.
Mer 19 Aoû - 1:23
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Elle ne disait rien…Ce qui n’était absolument pas pour être rassurant. En plus, il suffisait à George d’être attentif à…son attitude, son rythme cardiaque…tout, pour deviner qu’elle hésitait et…il n’était pas certain que ce soit bon signe. Si elle lui avait demandé franchement…il aurait répondu qu’il méritait de mourir, si seulement il en avait eu le temps avant de devenir instable…instinct de survie du Monstre qui lui pensait tout l’inverse. Toutefois, à présent…les choses avaient changé…et quand bien même aurait-il eu le temps…il aurait terminé en disant qu’il ne pouvait plus de permettre de mourir…en fait…Peut-être qu’il devrait lui, non ? Qu’elle comprenne bien la gravité de la…situation. Pourtant…avant ça et en guise de…bonne foi, il lui révéla avoir récupérer l’arme dans la forêt et que si elle le souhaitait…elle pouvait la reprendre. Ce qui suscita enfin des mots chez… Le délicieux bout de viande Oh non ! Il secoua la tête à son tour, s’enfonçant le peu d’ongles qu’il avait dans le creux du poignet. En tout cas…elle semblait plutôt méfiante et…pouvait-il vraiment lui en vouloir ? Non. « Comme vous voulez… » Il passa devant, alors qu’elle le mettait en garde…ne répondant rien à celles-ci, trop occupé qu’il était à…se contrôler…Parce qu’ils se sentaient un peu trop agacé par celle-ci, à tel point qu’il envie de lui donner une bonne leçon et…non non non…Il ne serait pas assez dingue pour l’attaquer ici, hein ? Qu’il lui fiche la paix ! Il tenta de chasser ses pensées et ses…envies de son esprit.

Une fois dans l’arrière-boutique, il indiqua l’emplacement d’un signe de tête et…confirma à l’interrogation de…Comment s’appelait-elle ? « Oui… »

Et…pendant qu’elle récupérait son dû…Et sans réellement savoir pourquoi, il lâcha presque bêtement…

_ Quoique…Vous décidiez de faire…Sachez que cette boutique est…protégée contre les démons, les anges aussi…Je préfère tenir tout ça le plus loin possible d’ici. Enfin, si elle reste ouverte – Parce que s’il mourrait, ça ne serait peut-être pas certain – Et que d’aventure, vous avez besoin d’un abri contre de quelconques démons…la journée, c’est ouvert…Je me trompe peut-être mais…Il y avait cette odeur de démon dans le bus qui vous à amener en ville…Je partirai le temps que vous êtes là…

Pour éviter de péter un câble à cause de son odeur…et dans la mesure qu’elle l’épargne…

Et ouais…il venait un peu de lui révéler, si elle l’ignorait encore…Que c’était un démon qui l’avait conduite ici. Il ne s’était pas s’agit d’une erreur…ou n’importe quoi de ce genre. Parce que ouais…il avait un flair…et il ne lui servait pas qu’à lui faire tourner la tête lorsqu’il tombait sur une odeur enivrante. Néanmoins, restait le problème du démon…Enfin problème, pas tant que ça…Sachant que ça pourrait peut-être lui sauver la vie. Ouais…Il avait autant envie de crever que de rester vivant…Connerie…

Et si elle semblait encore vouloir le tuer...Il révélerait les menaces proférées par le démon à son encontre sur ce sujet là...
Lun 24 Aoû - 18:43
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Ithuriel et George venaient de pénétrer dans l’arrière-boutique. Rien d’anormal en vue selon la déchue. Cela ne semblait pas être un piège. D’un autre côté, comment aurait-il pu s’agir d’un piège étant donné qu’elle avait pris le libraire complètement au dépourvu. Ne sachant pas qu’elle débarquerait ainsi dans sa boutique de livres, comment aurait-il mettre au point une défense ? Il ne connaissait rien d’elle et de toute évidence n’aurait jamais pu se douter qu’elle était apte à se lancer à sa poursuite pour réclamer vengeance. D’autant plus que cela ne s’était pas passé ainsi : Ithuriel avait repéré George dans la foule par le plus grand des hasards. Un mot qui hélas n’avait aucun sens à ses yeux étant donné que tout en ce monde découlait de la Volonté de son Père. Mais celui-ci ayant rendu son tablier et décidé de faire la sourde oreille, les événements survenant sur Terre étaient-ils toujours le fruit de Sa volonté ou bien tout n’était-il plus désormais que le fruit du… hasard ?

Ithuriel secoua la tête en quittant des yeux une pile de vieux livres à la couverture en cuir élimée par le temps. Elle était toujours en présence d’une monstrueuse créature. Le moment n’était guère venu de laisser son esprit vagabonder librement. Elle se devait de rester pleinement concentrée. Se souvenant de la raison de leur présence ici, Ithuriel reporta son attention sur le libraire lorsque celui-ci lui confirma que c’était bien là l’endroit où il avait rangé son arme. Il avait répondu cela en désignant un meuble à tiroirs disposé contre le mur du fond.

Ithuriel contourna prudemment le libraire en gardant son arme levée devant elle. Une attaque pouvait survenir à tout moment. Mieux valait demeurer sur ses gardes. Et c’est toujours sans tourner le dos au mystérieux jeune homme que la déchue ouvrit le tiroir et en produisit sa fidèle lame. Un khukuri couvert de symboles de protection en énochien et dont la lame était coulée dans l’argent. Un manche en fer à même de tenir en respect les fantômes et c’est là ce qu’Ithuriel avait trouvé de plus ressemblant à son ancienne lame céleste. Celle qu’elle avait perdue durant sa Chute. Une arme d’une puissance inouïe qui lui aurait été fort utile dans sa quête de rédemption. Mais jusqu’à présent, son fidèle khukuri ne lui avait pas fait défaut et c’est plus sereine que la jeune femme se sentit en le brandissant de nouveau.

C’est alors que s’éleva non loin d’elle la voix du libraire. Celui-ci lui signala que quoiqu’elle déciderait de faire de lui, elle devait savoir que la boutique était protégée contre les démons et contre les anges aussi. La jeune femme leva les yeux vers la créature et fronça les sourcils. D’où est-ce que cela sortait ? Elle ne comprenait pas. Pourquoi lui parlait-il de démons et d’anges ? Quel était le rapport avec tout le reste ? Le fait qu’elle soit présentement armée d’une lame en argent et hésitante sur la marche à suivre : est-ce qu’elle devait oui ou non le tuer alors ? La réponse ne se fit pas attendre. Le libraire venait d’ajouter que si d’aventure elle avait besoin d’un abri contre ces abominations issues des profondeurs, la boutique était ouverte en journée. En somme : il lui proposait l’asile si jamais elle se trouvait en mauvaise posture. Quel monstre pouvait bien faire ce genre de choses ? Ithuriel se retrouva de nouveau à se demander si cet homme n’était pas en fin de compte un innocent méritant d’être épargné.

Quelque chose dans le discours du libraire retint alors l’attention d’Ithuriel. Elle baissa lentement son arme en répétant, surprise :

— Vous avez flairé une odeur de démon dans… dans le bus qui m’a conduite ici ?

Ithuriel ne menaçait plus le libraire désormais. Les sourcils froncés, elle fixait le vide en assimilant cette nouvelle information. Un démon ? Un démon s’était trouvé dans le même bus qu’elle ? Ce bus qui pour elle ne savait quelle raison s’était retrouvé à des centaines de kilomètres de sa destination d’origine ? Ce n’était certainement pas une coïncidence. Quand bien même on était du genre à croire au hasard, pareille coïncidence n’avait pas lieu d’être.

— Vous êtes sûr de vous ? insista Ithuriel en devinant d’ores et déjà quelle serait la réponse.

Après tout, qu’aurait-il gagné à mentir ? Comme dit précédemment, il ne savait rien d’elle et ne pouvait donc pas se douter de sa véritable nature. Et encore moins des épreuves auxquelles la déchue avait été confrontée dernièrement. Ce ne pouvait donc pas être une tentative de manipulation. Quelqu’un avait forcément orchestré tout cela dans l’ombre. Le fait qu’elle se retrouve sans comprendre ni pourquoi ni comment dans une ville assiégée par des démons et qu’une de ces abominations se soit retrouvée dans le bus même l’ayant conduite ici n’était pas le fruit du hasard. Qui pouvait bien être derrière tout ça ?

— Est-ce que vous…, commença Ithuriel avant de se taire en secouant la tête.

C’était une idée stupide. Elle s’en doutait. Néanmoins, elle ne put s’empêcher de poser tout de même la question. Juste au cas où.

— Est-ce que vous pourriez retrouver ce démon ? demanda-t-elle finalement. Celui que vous avez flairé dans le bus. Seriez-vous capable de retrouver sa trace ?

Ithuriel doutait que le libraire en soit capable. Lucifer avait bien trop de démons à sa solde patrouillant tout autour de la ville. Cela serait comme tenter de retrouver une aiguille dans une botte de foin. Une peine perdue. Mais Ithuriel se devait de poser la question et d’entendre la réponse. La menace errante d’un démon était à ses yeux bien plus importante que celle d’un monstre aussi sanguinaire soit-il. Elle n’avait désormais plus rien à faire du statut de changeur de peau du libraire. Elle était désormais toute entière focalisée sur la menace démoniaque. Du moins pour l’instant…
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