III.04 ¤ Chut, on nous Observe !

III.04 ¤ Chut, on nous Observe ! Richard-Icons-richard-armitage-30661973-100-100

III.04 ¤ Chut, on nous Observe ! HannibalSeasonOne-%20(2)

III.04 ¤ Chut, on nous Observe ! -gaspard-ulliel-31688407-100-100

III.04 ¤ Chut, on nous Observe ! Amy-Acker-amy-acker-21490171-100-100

III.04 ¤ Chut, on nous Observe ! Crowley-crowley-25675539-100-100

Sujet "Mission-Intrigue"

Chut, on nous Observe !

Aux abords de Huntfield, il y a ce petit parc d'attraction. Enfin, petit est un bien grand mot. Malgré tout ce qui se passe à l'intérieur de la ville, le parc continue de fonctionner. Peut être même que certains gérants font partis des Partisans de Lucifer. Enfin, toujours est il que les gens aiment y aller pour se changer les idées.

Vous avez décidé de venir vous détendre dans le parc ce soir. Vous passez un agréable moment. L'odeur de la barbe à papa emplit vos narines, des enfants rient, il y a de la musique et des grosses peluches à gagner. Vous êtes enfin heureux et oubliez un peu le mal qui rôde partout à Huntfield, jusqu'au moment où ...

¤ N'oubliez pas de respecter les règles qui vous ont été envoyées par MP. En cas d'oubli, contacter Ariel par MP !
¤ Vous pouvez apporter une "illustration graphique" à votre premier post mais merci de ne pas le faire tout le long du sujet pour ne pas le polluer !
¤ Il n'y pas d'ordre de jeu imposé. Toutefois lorsque chacun aura posté une fois, essayez de garder toujours le même ordre pour plus de simplicité.
¤ Si un membre n'a pas posté durant une semaine il "passe" son tour. Le suivant peut donc poster à la suite du sujet. Ceci pour que le sujet ne soit pas bloqué !

La journée était bien trop longue par rapport à d’habitude. Déjà, Castiel a appris dans la semaine qu’Anaëlle avait retrouvée la mémoire, ensuite cette dernière est venue lui passer un savon aujourd’hui. Sauf que quand Madame décide de s’expliquer, ce n’est pas sans conséquence pour votre crâne. Notre Ange fut surpris de constater qu’il avait une sensation étrange dans sa caboche, sûrement ce que Dean a décrit un jour comme " Putain de chantier dans le crâne ", ou un truc du genre.
Il ne prit pas particulièrement attention au temps et se remémorait sa conversation mouvante avec Anaëlle. De toute manière, cela ne servait à rien de tergiverser, il avait pris la bonne décision, il la prend toujours.

Il devait s’occuper l’esprit avec autre chose et la chasse aux démons du coin ne lui offrait guère le repos auquel il aspirait. Il avait souvent entendu les humains discuter de ce parc d’attractions. Un parc d’attractions ? Cela signifiait quoi ? Un endroit clos, où on enferme ces êtres chétifs pour qu’on rigole d’eux ? Non, ça ne devait pas être ça. Quoi qu’il en soit, les mortels trouvent cet endroit relaxant, hors du temps comme ils disent.
Castiel se décida et s’envola vers cet endroit. Il atterrit dans un endroit pas trop visible et se mêla à la foule. C’était curieux et en même temps dérangeant. Les humains criaient, mais de joie. Ils se collaient dans des espaces clos, s’amusant à se faire peur. Les odeurs de sucreries grasses dont Dean raffolait étaient partout.
Ce parc présentait un tourbillon de contradictions, qui perdirent Castiel, qui se laissa tomber sur un banc en bois à l’écart de la foule.

Tous ces humains, comment faisaient-ils ? Tout le monde était au courant pour les démons, pourtant ces mortels sont encore là, s’amusant. C’était incompréhensible.
Le temps fila, notre Ange se posait tellement de questions et il était si intrigué que ces soucis s’envolèrent. Le lieu était peut-être magique en fin de compte.

Comme toute magie, la désillusion arrive vite. Il sentit une présence qui lui tournait autour. Cette présence, il l’avait ressenti depuis un moment, mais son cerveau avait sûrement empêché l’information de circuler pour qu’il se repose. Une grave erreur. D’autant plus qu’il reconnaissait cette puissance, vieille, sage, ancestrale. La Mort lui tournait autour. Pas cette grande faucheuse que les humains se représentent, non, la véritable Mort. Le cavalier de l’Apocalypse. Que faisait-il là ? Pourquoi il tournait autour de l’Ange s’en prendre la peine de se cacher ? La réponse était évidente pour un être de cette sagesse. La Mort voulait se faire voir pour l’attirer. Une grave erreur pour elle. Avec ses nouveaux pouvoirs, Castiel pouvait grièvement la blesser, peut-être ne pas encore la tuer pour le moment, mais au moins la faire partir la queue entre les jambes.

Il se redressa et disparut dans un bruissement d’ailes, laissant suffisamment de traces pour que le Cavalier les suivent. S’il désirait vraiment s’entretenir, ce ne serait pas au milieu d’innocents.
Le Nouveau Dieu apparut dans un champ désert. Il sentit derrière lui la présence de son invité, il se retourna, sa veste virevoltant légèrement au niveau des genoux. " Tu sais les risques que tu prends en ce moment ? Que veux-tu ? Pourquoi te faire remarquer de manière si ostentatoire ? "
Il n’y allait pas de main morte, son regard plongé dans celui qui verra la fin de toutes choses.

La Mort, ce Cavalier tant redouté. Ce n'était pas le plus terrible des quatre, mais il fallait dire qu'il représentait presque la peur en elle-même. Même les plus braves avaient un jour ressentit cette peur de mourir. Et chaque fois, le Cavalier était là pour les accompagner. Il était là pour récolter les âmes, pour aider les hommes à partir. Au fond, c'était un métier noble mais bon, ça personne n'y prêtait attention. Il avait toujours était vu d'un mauvais œil. Pourtant, il n'était pas sadique, loin de là. Ses frères l'étaient, sadiques, mais pas lui. Du moins, pas généralement. Il lui arrivait quelques fois de se déchaîner et de prendre du plaisir à récolter ses précieuses âmes, mais il fallait avouer que c'était rare. Sur les champs de bataille, il préférait laisser agir Peste, Guerre et Famine. Guerre qui d'ailleurs n'était plus là, la faute à cet humain que La Mort méprisait tant dorénavant : un certain Dan Harper.

Mais là n'était pas le but aujourd'hui du Cavalier. Le jeune homme blond, parlant de son hôte, se trouvait dans un endroit bondé de monde. Bizarre de la part d'un des Cavaliers, mais La Mort avait une chose à faire aujourd'hui. Il n'était pas présent dans ce parc d'attraction pour profiter des confiseries et des tours de manège. Non, il suivait quelqu'un. Il suivait Castiel. La Mort savait que c'était chose dangereuse, surtout après ce qu'il venait d'arriver à son frère à cause d'un simple humain. Mais il devait parler à cet ange. Il avait donc décidé de le suivre et s'était retrouvé sur la fête foraine de Huntfield. Le Cavalier avait alors suivit, de loin, l'ange. Il semblait perdu dans ses pensées. La Mort voulait lui parler, mais il ne pouvait le faire en public, c'était bien trop dangereux. Il se rapprocha un peu plus de Castiel, afin qu'il se sente observé. Et finalement, au bout d'une dizaine de minutes, l'ange le repéra, où du moins le sentit. Il se téléporta alors dans un petit champ juste derrière la grande roue du parc d'attraction. Il n'y avait personne, seuls les quelques enfants qui étaient dans la grande roue pourraient les voir mais pas les entendre.

La Mort s'était téléporté aux côtés de l'ange. Il lui faisait face à présent et Castiel prit la parole. Il lui demanda si il connaissait les risques qu'il prenait et pourquoi avait il voulu se faire remarquer. Un sourire se dessina sur le visage du Cavalier.

-"Tu sais Castiel, je n'ai pas peur de La Mort" dit il en hochant la tête. "Si je suis là, c'est que j'ai à te parler. Je ne viens pas en ennemi, ne me juge pas si vite. Je voulais avoir des renseignements sur ce que tu comptes faire pour arrêter Lucifer ? D'ici peu il exterminera cette belle ville, ce serait dommage qu'il y parvienne non ?"

Ces derniers jours n’avaient été qu’un enchainement chaotique d’évènements imprévisible. Entre les nombreuses chasses qu’il avait à accomplir, la poursuite de l’enseignement d’Eleonora ainsi que son deuil de Mia avait poussé Blood dans ses derniers retranchements. Il était fatigué, las, et n’aspirait qu’au repos. Stupide, égoïste, et trop fier. Il portait lui aussi sa croix, cette perte qui pesait sur lui de plus en plus. Il avait besoin de changer d’air, de voir autre chose, aussi enfourcha-t-il sa moto, fidèle compagne de ses longs périples, l’accompagnant au gré de ces routes sinueuses qu’ils empruntaient, fluides, liés comme un seul être. Il en avait plus qu’assez de ces paysages qu’il côtoyait chaque jour. Il avait besoin de nourrir son regard de choses nouvelles, s’offrir un émerveillement passager avant de retourner à cette monotonie de briques et de crépis qui constituaient les rues dans lesquelles il se retrouvait le plus souvent ; car il était de ceux qui restaient dans l’ombre. Mais parfois, ce manteau de ténèbres se doit d’être dépoussiéré par le vent tandis que son esprit voyage le long d’une route, lancé à pleine vitesse.

Son réservoir était plein – ou presque – aussi il ne se souciait pas de la distance parcourue, n’ayant pas prévu d’aller bien loin. Huntfield et ses alentours, quand on savait où chercher, savait offrir une richesse environnementale à la beauté rare. Il devait être seize heures et il sentait le soleil taper sur sa veste en cuir qu’il portait à chaque déplacement, mais il n’avait pas chaud pour autant. Il était déjà passé à travers une forêt, composée à la fois de feuillus et de pins bien que les seconds se firent plus rares. Le chasseur n’aimait pas les forêts de pins. Les aiguilles tombées au sol rendaient le sol acide en se décomposant lentement et empêchait toute vie de se développer entre les troncs. Mais le pire était sans doute l’absence de lumière qui y régnait. Les pinèdes étaient sombres, et les chasses ou autres promenades y était difficile. Sans lumière et avec ces arbres se ressemblant tous presque exactement rendait l’évolution difficile et se perdre y était facile. Alors, quitte à choisir, Blood préférerait éviter ces endroits où l’ennemi aurait bien trop facilement l’avantage. Il continua sa route.

Après plusieurs kilomètres de voyage, il arriva sur le parking d’un parc d’attraction remplis de voiture. Peut-être était-ce une bonne chose que ce genre d’endroit reste ouvert même par les temps qui courraient, bien que cela ne le rassurait pas totalement. Cependant il chassa très vite cette pensée de son esprit et se convainquit qu’y aller faire un tour ne serait pas une mauvaise idée pour se vider l’esprit. Il gara sa moto, en descendit, défit son casque et le rangea dans le coffre installer à l’arrière. Il garda cependant sa veste, au cas où, il conservait toujours une arme sur lui et elle lui permettrait de la faire passer inaperçue. Le parc d’attraction était grand, mais pas assez pour que les dispositifs de sécurité soient les plus avancés possibles. Il y aurait sans doute des caméras et des gardiens, mais rien de plus. De plus, avec le soir tombant, le port de cette dernière restait cohérant malgré la saison.

Il déambula longtemps dans les allées encore peuplée du parc, contemplant cette vie grouillant tout autour de lui. Approuvant ou désapprouvant certaines choses silencieusement, le poids sur ses épaules remplacé par celui d’un regard. Il avait cette impression sur sa nuque, et il avait commencé à passer sa main dessus, tentant de retirer cette gêne invisible et persistante. Fort de cette impression, il continua tout de même son trajet dans les allées, rattrapa le ballon d’hélium qui s’était échappé des mains d’une petite fille et le lui rendit avant de reprendre sa marche, s’éloignant des cris et des rires d’enfants, des encouragements ou réprimandes des parents et surtout des rameuteurs qui tentaient d’intéresser les gens en hurlant les qualités de leurs sucreries. Il ne résista pas longtemps avant d’aller se commander quelques churros, sa virée en moto couplée à cette marche lui ayant donné faim. Il n’aimait pas vraiment les sucreries, mais parfois une douceur permet de panser ses maux.

Et ce regard toujours présent, cette impression qui ne le quittait pas.
Il termina ses churros, frotta ses doigts sucrés dans une serviette en papier qu’il fit disparaître dans une des poches latérales de sa veste, prit une grande inspiration et marcha à nouveau. Il était trop sur ses gardes au point de voir le mal partout aussi prit-il le parti de se rassurer afin de faire diminuer cette impression inconfortable.

Il supporta la foule plus d’une heure encore avant que cette masse informe, avançant à contre sens les uns des autres, sans harmonie ni ordre ne vienne mettre ses nerfs à rude épreuve. Maugréant qu’il n’était pourtant pas compliqué de faire une file pour ceux allant dans un sens et une autres pour se diriger vers le côté opposé, à l’image des routes, ou tout du moins s’excuser quand on lui coupe le passage tout en le bousculant, il s’éloigna de la foule, préférant se calmer en s’éloignant de cette foire urbaine venue chercher, tout comme lui, de quoi se distraire.

Il se mit à l’écart, presque derrière une attraction, là ou personne ne va jamais en temps normal. Il rongea son ongle et cracha son cadavre sur le sol, peu soucieux du fait de laisser là un des vestiges de son énervement passager. Il n’y avait presque pas un bruit autour de lui, simplement une musique et quelques rires qui l’atteignaient encore, un calme précieux pour ce genre d’endroit où la fête règne. Cependant, son regard fut attiré par le reflet d’une montre se répercutant sur le mur en face de lui. Blood se retourna alors d’un saut, sortant son arme de derrière son dos et la pointa sur le nouvel arrivant.

« Tu ferais bien de me dire qui tu es et ce que tu fais là mon gars. » déclara-t-il froidement « Je suis sérieux. »

Les dernières années avaient été intéressantes pour le vampire Maximilien Argent. Il ne pouvait pas faire plus de chose que ce qu’il avait fait dans les années passés. Son train de vie quotidien était simplement fou. Il avait déjà amassé une certaine fortune à cause de ses nombreuses activités qu’il avait entreprit dans le passé. Maximilien n’était pas du genre à faire les choses à la demi mesure. Il avait eu une certaine relation avec une Mia Hopkins. Oui oui… Une relation qui était plus ou moins un simple interrogatoire. MAis bon cela était une autre histoire. Une histoire qui n’était pas pour aujourd’hui, car Maximilien avait d’autre chose à faire et à penser. Maximilien ne pouvait pas s’épuiser, même s’il en avait marre d’attendre que quelque chose ce passe dans sa longue et misérable petite vie. Comme si boire du sang n’était pas assez.

MAximilien n’était pas dupe non plus. Il avait essayer de retoruver Mia. Cependant, il ne voulait pas la trouver pour lui dire à qu’elle point il était en amour avec elle, car Maximilien n’était pas en amour avec elle. Il avait eu une femme autrefois. Après la mort de Mary et d’Anne. Deux bonnes amies. Leur mort avait donné une nouvelle perspective à la vie à Max. Une perspective nouvelle quoi. Max avait bel et bien suivit Mia de loin, mais cela était une autre histoire. Il n’allait pas commence à s’en prendre au gens. Il avait comprit le message.

Maximilien se retrouvait dans un parc d’attraction. Il avait courru plusieurs heures pour se retrouver ici. Et bien. Un parc d’attraction. Max n’avait jamais vraiment participle à ces activités même si elles étaient simple et amusante selon certaine personne. MAximilien avait eu beaucoup de chose à faire. Il avait eu des responsabilités. Il ne pouvait pas ommettre celle-ci pour une simple journée dans un parc d’attraction.

Maximilien avait repéré un homme. Un chasseur? Il ne le savait pas trop. Il y avait beaucoup de monde dans ce parc d’attraction, étrangement attiré par celui-ci, Max y était venu et il n’avait pas été déçu au contraire. Maximilien se mettait à sentir un homme mort. Bon, Maximilien aimait le sang, mais le sang d’un mort n’était pas bien. Surtout que là c’était dans un endroit publique… Pas bien du tout… Maximilien portait une simple montre et à cause de celle ci se retrouvait avec une arme pointée sur lui. Il soupirait calmement. L’homme lui demandait simplement ce qu’il faisait ici.

- Il semblerait que je ne sois pas le seul qui veuille profiter de ce parc d’attraction pour faire des choses que peu de gens ferait. Et s’il vous plait enlever cette arme de ma personne, car je ne suis pas une menace. Enfin, cela dépends de la personne. -

Le parc d'attraction de Huntfield. De l'avis de Willow c'était l'endroit idéal pour s'aérer un peu l'esprit. Paradoxalement, la foule qui parcourait les allées de ce parc, la musique et les bruits qui vrillaient les tympans, les stands bourrés à ras-bord de jouets et de sucreries, les rires, les caprices, l'excitation, formaient un tout très apaisant, l'illusion d'un monde normal et en paix. Willow n'était pas dupe. Mais en cet instant ça lui était bien égal.

Tout juste sortie d'un labyrinthe de mirroirs, Willow vadrouillait un peu au hasard. La soirée était déjà bien entamée, mais elle n'avait aucune envie de rentrer chez elle. En fait c'était tout le contraire. Elle s'arrêta devant un stand, pour caresser du regard les énormes beignets disposés sur le comptoir, n'attendant que d'être commandés. Mais un rapide coup d'oeil à son porte-monnaie suffit à lui remettre les pieds sur Terre. Elle n'avait pas réalisé qu'elle avait déjà dépensé quasiment le montant maximum qu'elle s'était fixé. Elle lâcha un petit grognement de frustration avant de se résoudre à s'acheter un simple soda.

Willow marcha un petit moment avant de s'assoir sur l'un des bancs entourant une attraction d'auto tamponneuses. Elle commença à siroter sa boisson, suivant distraitement des yeux les gamins – et les grands gamins – joutant les uns contre les autres à grands coups de voiturettes dans un joyeux désordre. Elle était plongée dans une intense réflexion pour savoir si oui ou non il était raisonnable de dépasser un peu son budget pour se procurer ce beignet qui lui faisait décidément très envie. Et puis elle n'avait pas encore visité la maison hantée. Et puis il y avait aussi cette mini salle d'arcade avec des flippers. Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas joué au flipper. Elle se creusa ainsi la tête pendant plusieurs minutes, le regard vague.

Elle réalisa soudainement ce qu'il était en train de se passer. Elle, Willow Robbinson, chasseuse de son état, n'avait à cet instant précis pour seul dilemme que le montant qu'elle allait dépenser au parc d'attraction. Un sourire s'esquissa sur son visage à cette pensée. Décidément elle aimait vraiment cet endroit et cela lui suffit à prendre sa décision. Elle se leva d'un bond, hésita un instant sur la direction à prendre, puis s'engagea d'un pas résolu vers le stand d'arcade en sifflotant.

Le parc d’attractions était un endroit très chaleureux en cette période. Il y avait pas mal de monde et l’ambiance y était bon enfant. Crowley se trouvait à cet endroit aujourd’hui, profitant de cette journée pour se balader un peu. Il s’agissait d’une chose qu’il ne faisait pas souvent et pourtant, il trouvait cela agréable. Ça changeait de la routine, de l’Apocalypse et de tous ces problèmes-là. Ça lui permettait de penser à autre chose que Lucifer et ses sbires. Et pourtant… Il ne pouvait pas s’empêcher d’y penser. Après tout, il était l’homme qu’il était, à toujours réfléchir sur tout. Crowley restait un homme d’affaires au fond, même s’il s’agissait d’âme. Il avait peur pour son « commerce » avec le retour du grand manitou. Ce dernier pouvait peser gros dans la balance et en sa défaveur malheureusement. Malheureusement, il fallait faire avec, on ne pouvait strictement rien y faire.

Le démon des croisements était toujours habillé de son costume noir, mains dans les poches, l’air nonchalant. Mais il ne l’était pas du tout. Il restait quelqu’un de très réfléchi et c’était d’ailleurs l’une des raisons de pourquoi il était encore en vie aujourd’hui contrairement à d’autres démons bien plus soignés par leur image que par leur propre survie. Crowley s’en fichait un peu de savoir ce que l’on pensait de lui, il voulait avant tout vivre. C’est un choix tout à fait louable, après tout et tout à fait normal. C’est pourquoi il s’était souvent retrouvé à collaborer avec des chasseurs ou même encore des anges ! Alors que pourtant, aucune alliance n’était normalement possible entre eux. Mais on était bien loin de cette époque où tout était noir et tout était blanc. Ici, c’était beaucoup de nuances de gris avant tout.

Alors que Crowley marchait tranquillement, il croisa le regard d’une humaine et un léger sourire s’afficha à son visage. Crowley s’était arrêté un instant en la regardant alors qu’elle semblait se diriger vers le stand d’arcade de manière décontractée. Le démon fit virer ses yeux un petit instant d’une couleur rouge sang, il s’agissait de la couleur significative des démons des croisements.

En ce moment, sa vie prenait une tournure des plus agréables. Bon d’accord, si on oubliait l’apocalypse, les démons et les créatures, c’était bien comme vie! Parce qu’en ce moment, Serena avait des gens significatifs auprès d’elle et même si elle n’en avait jamais eu l’habitude, elle adorait ça. On ne se le cachera pas, elle avait bien évolué la gamine depuis le temps. Elle continuait d’étudier, mais passait beaucoup plus de temps avec des gens. D’accord, elle avait encore du mal à discuter avec des inconnus dans des lieux bondés, mais… elle s’en sortait bien sinon.

Elle avait finalement été invité dans un parc d’attraction par trois collègues et amies, parce qu’elle commençait à s’en faire en dehors de ses « piliers » relationnels si on veut. Comme ça, elle pouvait voir de tout, tout le temps et avec le travail à l’hôpital, les cours et Lou, elle arrivait quand même à avoir un peu de temps. Elle dessinait un peu moins, mais… elle avait une vie à rattraper non? Donc, elle avait accepté et elle avait passé sa journée à jouer, à discuter et à manger. Parce qu’on n’allait pas dans un parc d’attraction sans manger plein de truc qu’on ne mangeait jamais.

Pourtant, comme à son habitude, elle se sépara de son petit groupe sans vraiment s’en rendre compte. Elle devenait sociable, mais pas assez pour nécessairement avoir besoin des gens autour d’elle, tout le temps. La solitude l’appelait régulièrement et ensuite, seulement tout après… elle retournerait vers ses amis. Pourtant, en ce moment elle faisait ce qu’elle voulait et elle le faisait seule. Elle avait donc marché, fait certaine attraction et puis voilà. Elle s’amusait bien en fait, mais marcher tranquillement dans cette foule, voir les jeux, les couleurs, c’était bien. Elle c’était même arrêtée à un jeu d’adresse, celle avec les cibles et une carabine jouet. Elle ne pouvait s’empêcher de sourire et déposa l’argent pour participer. Elle adorait tirer depuis toujours, donc quand elle prit l’arme, elle écouta sagement les explications du monsieur qui lui expliquait les rudiments, le positionnement et tout. Comme si elle ne savait pas, mais elle s’en fichait, elle écoutait. C’est avec un sourire aux lèvres qu’elle tira la première cible en son centre, disant simplement :

-Comme ça?

Oui, elle était moqueuse et le mec était surprit, vraiment. Elle tira finalement toutes les autres avec sa précision chirurgicale, même les cibles mouvantes, parce que c’était ses préférées pour finalement terminer avec une peluche trop grande pour son propre bien. Pourtant, elle lui fit un :

-Nah, je veux celle-là à la place, elle est mieux.

Parce qu’elle préférait de loin le bébé panda avec de grands yeux qu’un singe énorme qu’elle n’arriverait même pas à transporter adéquatement. Elle avait eu envie de tirer pour le plaisir de tirer, pas vraiment pour une peluche. Les gens c’étaient quand même arrêté pour la regarder faire, comme si c’était surprenant… la ville était infestée de démons, de créatures et de trucs méchants, c’était normal que les chasseurs y migre. Elle n’était pas chasseur, mais elle avait les qualificatifs pour. Du coup, elle en profitait grandement. Elle avait ensuite recommencé à marcher, sa peluche dans les bras. Elle était heureuse là, c’était bien.

J'étais en colère. Pourquoi je commence en vous disant cela? Tout simplement parce que c'était un événement important dans le cours de l'existence qui avait provoqué cette colère. Et ce n'était pas une petite colère. Depuis plusieurs semaines, je ruminais encore et encore, faisant croître cette colère. D'ailleurs, je m'étais mis au programme un petit massacre prochainement. Pourquoi? Parce que je le pouvais et cela allait apprendre à ces humains à venir nous affronter. La ville que j'allais exterminer n'avait sans doute aucun lien avec Huntfield ou les humains qui nous avaient affronter, mais les chasseurs qui avaient affronter la Guerre en entendraient sans doute parler aux reportages télévisés. J'y laisserais ma trace, afin qu'ils sachent que c'était leur faute. Avec Famine et Mort, nous allions aussi planifier des représailles. Il fallait bien que les humains comprennent que nous n'étions pas à sous-estimer. J'avais peut-être sous-estimer les humains et les chasseurs, mais eux aussi l'avaient fait. Ils le regretteraient, amèrement. D'ailleurs, je cherchais quelqu'un en lien avec les chasseurs afin de contaminer cette personne. Celle-ci serait la cause des malheurs des chasseurs. Une maladie qui ne ferait que les toucher ou presque. Les humains et les créatures seraient tous sujets à cette maladie, je m'en faisais le devoir! En faisant mes petites recherches, j'avais d'ailleurs été surprise de voir le nom d'une de mes internes : Serena Donnelly. Un démon m'avait rapporté ce nom, disait-il la vérité? Si ce n'était pas le cas, elle allait simplement périr. Dommage, elle avait du talent en fait! Trop en fait, puisqu'elle voulait et sans doute pourrait contrer mes créations. Je profitais d'une activité organisée par des employés de l'hôpital pour la retrouver. Cela allait se dérouler dans un parc d'attraction. Pathétique, vraiment. Mais bon, j'allais jouer le jeu. Quand un humain m’accrochait, il se mettait automatiquement à tousser. Un symptôme de ma colère? Sans doute. Il ne fallait pas se foutre de moi! Je mangeais même du pop-corn en me baladant tranquillement dans la foule. Chose étonnante, je ressentie la présence de La Mort. Lui aussi venait s'amuser? Pourquoi pas après tout? Finalement je la vis à un kiosque de tir, mais je restais en retrait, l'observant faire une partie parfaite et remporter une peluche. Ce n'était pas des capacités de médecin ça! Quand elle quitta le stand, je la suivais toujours à une certaine distance, ne disant rien. Me reconnaîtrait-elle parmi la folle ou profitait-elle simplement de la journée et du lieu sans se soucier de ce qui pouvait se passer?

Attendant la réponse de son vis-à-vis, Blood profita de ces quelques longues et tortueuses secondes pour le détailler. A première vue, il avait l’air humain, mais il avait depuis longtemps appris à ne pas se fier aux apparences mais plutôt à faire confiance à ses intuitions et instincts. L’homme en face de lui semblait être jeune, peut-être quelques années en moins que lui, mais il semblait se dégager de lui une impression de calme et de solitude presque centenaire. Il se tenait droit, et avait dans son regard cet air qui semblait signifier qu’il avait tout vu et que rien ne pouvait plus l’impressionner.

Puis vint sa réponse. Elle surprit un peu Blood dans le sens ou il ne s’attendait pas à une telle indifférence. Prétendant vadrouiller selon ses affaires. Affirmant ne pas être une menace mais tenait les propos inverses dans le cas où la personne en face de lui se révèlerait être menaçante pour lui ; enfin c’est ce que Blood interpréta comme étant ses intentions. Restait à les confirmer.

Le chasseur restait pourtant partagé. L’autre ne semblait pas être une menace directe pour lui, mais son attitude et l’impression que se dégageait de lui faisait penser à Blood que cet homme pouvait être, comme il venait de le lui dire, extrêmement dangereux. Mais il avait lui-même dit être sérieux et il ne savait pas s’il pouvait se permettre de baisser ainsi sa garde. Il n’hésita qu’une demi-seconde avant de décider d’agir en demi-mesure.

Il retira son doigt de la queue de détente et le posa doucement, comme s’il faisait un ralenti d’un de ces mauvais films policiers, sur le pontet. Mais il ne désenclencha pas le chien, preuve qu’une balle était prête à partir. En guise de bonne foi il abaissa un peu le canon de l’arme mais resserra tout de même sa main sur la crosse.

« Pardonnez-moi de penser le contraire. » commença-t-il « Mais vous êtes celui qui m’a suivi jusqu’à cet endroit. »

Cependant, Blood ne s’en était pas rendu compte tout de suite qu’il était suivi. Et le lieu dans lequel il était à double tranchant. La preuve en était que maintenant, il se retrouvait dos au mur, un potentiel ennemi en face de lui, un homme qui l’avait surpris, qui n’avait pas signalé sa présence. Il n’avait plus qu’à attendre, de voir dans l’attitude de la personne qui lui faisait face un signe qui amorcerait ou non un conflit de plus grande envergure. Blood était tendu. Mais il savait être patient, surtout si cela pouvait lui permettre de comprendre les attentions des gens qui lui faisaient face.

« Peut-être pouvons nous nous entendre d’une manière ou d’une autre. » termina-t-il.

Et il le pensait vraiment. Blood n’aimait pas les vaines batailles. Il en avait assez vu dans sa vie pour faire le choix de renoncer à un affrontement qu’il jugeait inutile. Pour lui, il lui semblait être juste de pouvoir choisir les combats pour lesquels il se livrerait entièrement. Un droit naturel et essentiel que tout Homme – selon lui – avait le devoir de faire valoir quand il le désirait et que la situation lui semblait requérir un tel choix.

MAximilien était simplement là à regarder un long moment l’homme qui était devant lui. Le vampire se demandait vraiment comment cette soirée allait fonctionner. Vous savez que rien ne fait plus…. Notre vampire était simplement en colère. Il ne savait pas trop comment gérer la situation actuel. L’homme devant lui était un simple humain et un chasseur. Il n’y avait pas grand chose à faire et à dire. Surtout en ce moment. Le vampire se demandait vraiment quoi faire en ce moment. Le vampire regardait l’homme le regarder. Il ne fallait pas mettre un chasseur dans son dos, car cela allait être une des pire chose à faire dans le monde entier. Le chasseur avait bien des choses à faire dans sa vie, mais tourmenter un chasseur en faisait partie, même si cela ne changeait rien à sa vie.

Le vampire ne faisait pas grand chose c’est temps si. Il faisait ce qu’il faisait habituellement. Errant les hôpitaux, afin qu’il puisse amincer les souffrances des malades de ceux qui n’avait aucune chance. Malheureusement, pour lui, cela n’était pas facile, car l’un de ses anciens amis étaient responsables de divers maladies qui déservait ce monde remplis d’humain. Maximilien était un ami et un employé à la fois, mais bon cela ne changeait pas grand chose.

Maximilien n’aimait pas avoir une arme pointé sur lui. C’était vraiment dangereux. Cela lui rappelait d’un temps beaucoup plus élégant. Un temps où le mousquet était de mise ainsi qu’une épée bien forgé. Pour maximilien c’était un temps de piraterie. Une ère que notre vampire aimait. La vie avait été deux fois plus simple par le passé ce qui le rendrait réellement furieux en ce moment. Au moins, l’homme posait son arme. Max n’avait plus besoin de se montrer menacant et le vider de son sang.

- Oui, en effet, je vous ai suivis ici, mais cela ne changera vraiment rien, car un de ses jours nous allons nous rencontrer de nouveau. Et que je préférerais avoir un chasseur en ami qu’en ennemi. -

Le vampire le regardait un long moment. Un très long moment. Il lui demandait quelque chose de bien. Il ne voulait pas que des innocents soit pris entre les deux. Maximilien ne voulait certainement pas que le sang coule, car avec tout ce monde le contrôle pouvait facilement tomber. Ironique non?

- En effet, mieux vaux discuter entre nous, je ne voudrais pas que des innocents soient blesser à cause de nous deux. -

Willow progressait lentement dans les allées du parc. Il y avait pas mal de monde ce soir, comme en témoignaient les longues queues à l'entrée des grosses attractions. Willow s'amusait de devoir se frayer un chemin dans la foule. Elle prenait cela comme un petit jeu, slalomant habilement dans la foule compacte.

Le jeu prit prématurément fin au détour d'un stand de tir, quand Will posa ses yeux sur un homme qui semblait la regarder. Si le petit sourire qu'il afficha n'avait rien d'inquiétant, il en fut tout autrement de ses yeux qui, l'espace d'un instant devinrent ostensiblement rouges.
Willow se figea sur place, ce qui lui valu d'être légèrement bousculée par une personne arrivant en sens inverse qui s'éloigna en grommelant. Mais la chasseuse n'en avait que faire, son attention toute entière dirigée vers celui qui s'avérait être un démon.

Elle se mit à réfléchir intensément. Ce n'était pas n'importe quel type de démon, le rouge vif indiquait un démon des croisements. De taille moyenne, il arborait un beau costume noir et affichait une posture confiante. Curieux, d'habitude ce genre de démon choisissait des hôtes un peu plus... aguicheurs. Mais ce n'était pas la question, que faisait-il ici au beau milieu d'un parc d'attraction ? Et surtout pourquoi se manifestait-il à elle ? Il n'y avait a priori pas le moindre croisement ici. Alors quoi ? Peut-être était-il venu collecter une âme. Will balaya la foule du regard pendant un bref instant. Les sens en éveil, elle était à l'affût de toute attitude suspecte.
Elle toisait toujours le démon, tandis que son cerveau bouillonnait. Elle ne s'expliquait toujours pas pourquoi il lui avait révélé sa nature. Elle se demandait s'il savait qu'il avait affaire à une chasseuse. Essayait-il de la provoquer, de la mettre au défi de sauver cette âme en danger ? Était-il venu spécialement pour lui proposer un pacte ?

Il y avait trop d'éléments, trop d'incertitudes, Willow ne parvenait pas à avoir une idée claire de la situation et cela l'agaçait au moins autant que ça l'inquiétait. Enfin le plus inquiétant était surtout qu'elle n'était présentement pas du tout équipée contre un démon ou des chiens de l'enfer s'ils venaient à débarquer. Elle n'avait que son amulette anti possession et une arme de petit calibre avec des balles en argent. Forcément, elle n'allait pas se promener avec l'attirail complet du chasseur dès qu'elle mettait un pied dehors. Son véhicule, lui en revanche contenait tout le nécessaire et il était bien protégé.

C'était ça. Elle devait retourner au parking, chercher du matériel sans quoi elle ne pourrait de toute façon rien faire. Et puis elle n'avait pas trop le choix. Tout ce dont elle était sûre, c'était qu'elle avait attiré l'attention d'un démon et qu'il fallait à tout prix l'éloigner de la foule insouciante du parc. Profitant du passage d'un petit groupe resserré, Willow rompit le contact entre son regard et celui du démon et tourna les talons. Elle n'avait pas le temps de suivre les allées jusqu'à l'entrée du parc, il fallait qu'elle coupe droit jusqu'au parking. Plus vite elle s'éloignerait de ces gens et mieux ça vaudrait. C'est pourquoi elle s'engouffra entre deux stand dès qu'elle en eu l'occasion.

Heureusement la nuit était claire et les lumières émanant du parc suffisamment fortes pour lui permettre d'avancer sans trébucher sur les nombreux câbles qui jonchaient le sol. Elle porta instinctivement la main à son poignet gauche serrant l'amulette qui y était accrochée entre ses doigts. Willow progressait le plus vite possible, tandis que l'ambiance bruyante de la fête s'estompait peu à peu derrière elle. Elle arriva bientôt en vue de la barrière qui encerclait le parc. Rien d'insurmontable, elle pourrait facilement l'escalader.

Cet endroit était un lieu de détente et de fête. Il y avait de nombreuses familles qui venaient par ici pour passer du bon temps, sans se soucier des aléas de la vie. Il y avait des personnes de tous les horizons, qu’ils soient plus riches ou plus modestes… En tout cas, il y avait pas mal de monde. Mais ce n’était pas le monde qui intéressait Crowley. C’était la demoiselle qu’il venait de croiser. Il avait vu, à son poignet, l’amulette qu’elle possédait et cela avait quelque peu intrigué le démon des croisements. Il s’était donc révélé à elle en montrant ses yeux rouges. Les chasseurs ne rencontraient pas forcément souvent des démons aux yeux rouges, mais plutôt des démons aux yeux charbon. Mais Crowley était quelque peu différent… Il ne restait pas à attendre que quelqu’un vienne quémander un pacte à l’un des carrefours. Il était plutôt du genre à être très actif, surtout en ce moment avec l’Apocalypse qui se profilait à l’horizon.

Mais aujourd’hui, ce n’était pas l’Apocalypse, mais une demoiselle qui s’avérait très certainement en savoir plus que la plupart de ces humains sur le surnaturel. Elle venait de voir les yeux de Crowley et au vu de sa réaction, il comprit qu’il avait vu juste ! Elle profita qu’un petit groupe passe entre eux pour essayer de s’échapper. Crowley avait encore un visuel sur la demoiselle et il sourit en voyant qu’un petit jeu du chat et de la souris était en train de se préparer. Il marcha, mains dans les poches et lorsqu’il arriva à un détour, il se téléporta un peu plus proche de la chasseuse. Il souriait, car ce petit jeu l’amusait et surtout, il voyait que la chasseuse s’éloignait de plus en plus du centre du parc. Elle voulait s’éloigner volontairement, certainement. Elle arriva près de la barrière qui encerclait le parc et Crowley arriva également.

- Tu comptes déjà nous quitter, ma jolie ?

Il souriait, gardant les mains dans les poches en regardant la demoiselle dans les yeux avant de détourner son regard vers son amulette.

- C’est un joli objet qui est là, dis-moi.

A en croire les signes que Crowley voyait, cela devait être un objet qui empêchait aux démons de venir prendre possession de son corps. Il existait de nombreux moyens pour éviter qu’un démon prenne possession du corps d’un être humain et l’amulette en faisait partie. C’était très intéressant, d’ailleurs. La réaction de la chasseuse allait certainement plaire à Crowley.

Serena venait de remporter une peluche au tir à la carabine jouet. Il faut dire que Serena et les armes, c’était une grande histoire d’amour et que ce jeu-là, elle y avait joué toute son enfance. En fait, chaque peluche qu’elle avait eue dans sa vie devait provenir de ce genre de jeu d’adresse. Parce qu’au final, c’était rentable. Tu donnes trois dollars à la gamine et elle a la peluche de son choix dans le lot. Bon, elle n’était plus une gamine à proprement parler, mais sa technique ne c’était que perfectionné, du coup, elle arrivait à un excellent résultat. S’en était même étonnant quand on ne savait pas, malgré que maintenant, avec tous les chasseurs en ville, elle devait passée pour l’un deux sans trop de problème. Elle aimait bien cette idée en fait.

Elle partit donc avec sa peluche à la recherche des collègues avec qui elle était venue. Elle ne les trouvait pas, mais elle vit au loin son médecin en charge, elle le salua de la main. Continuant son chemin à la recherche des autres. Pourtant, plus elle les cherchait et plus elle croisait régulièrement son médecin en charge, mais… toujours de loin. Toujours à distance raisonnable et à chaque fois, il l’a fixait légèrement. Euh… oui? Non? Elle devenait folle? Peut-être? Elle n’en savait rien, mais la petite voix dans sa tête fit tilt légèrement. Elle n’aimait pas ça, voilà. Retrouver les trois autres était une excellente idée. Elle continua et quand elle le recroisa, son regard se plongea dans le sien. Elle s’avança légèrement vers lui pour aller lui parler, elle voulait savoir. Elle se devait de savoir en fait, parce qu’au final… ce n’était tout simplement pas viable de retourner au boulot et qu’il soit comme ça. Donc, elle fit trois pas, s’arrêtant à moins de deux mètres de lui quand des gamins passèrent entre eux.

« Non c’est toi le démon! » «Non toi! Arh ok, c’est moi. »

Le gamin qui se met à courir, l’autre qui lui balance… du sel? Non vraiment, rien de bien méchant. Sauf pour le médecin qui n’apprécia pas en recevoir. Le problème, c’est que ça avait été vite, il n’avait pas mal en soit, pas comme les autres démons. Elle n’avait pas pu s’empêcher de se demander si ce n’était pas l’autre con aux yeux blancs… ou pire. Parce qu’au final, on s’entend, elle avait tendance à attirer pire. Alors, elle recula pour quitter l’endroit. Elle n’avait pas peur, elle n’allait juste pas le provoquer. Pas dans un parc d’attraction bondé de gens.

Je devais me montrer patient et intelligent en ce moment. Même si j'étais un cavalier de l'Apocalypse, je ne pouvais pas vraiment me permettre de tuer ma stagiaire au beau milieu de la foule comme si rien n'était. Je sèmerais la panique et tous les chasseurs du pays, voir du continent allaient rappliquer pour me faire la peau. Ce n'était pas vraiment quelque chose que je souhaitais. Tuer des chasseurs, c'était toujours agréable, mais en ce moment, j'étais occupé à mon grand projet. Je voulais créé la maladie parfaite, celle qui serait digne de la fin des temps. Toute mon existence avait été vouée à ce moment, je ne pouvais pas faire n'importe quoi, bêtement et sans réfléchir! Je n'étais pas comme Guerre. Je préférais planifier mes choses plutôt que foncer tête baissée. D'ailleurs, cela n'avait pas trop réussi à Guerre qui avait vu son hôte tué. Simplement à cette pensée, je serrai les poings. Les chasseurs de cette ville avait un peu trop confiance en eux. Trop sûr d'eux, ils s'en étaient pris à l'un de nous et ils allaient amèrement regretter cela! Le sang allait couler, vraiment!

Pour en revenir au sujet principal, soit mon désir de faire du mal à ma stagiaire, et bien je l'observais de loin. Comme j'ai déjà dit, je ne voulais rien faire de stupide par simple désir de vengeance. Je la vis donc gagner une peluche affreuse au tir. Même si je ne comprenais pas trop le but du jeu, j'admirai l'habilité de miss Donnelly. Il fallait bien l'avouer, elle avait du talent. C'était risible à la fois, puisque ces armes étaient factices, qu'elle ne pourrait rien abattre avec ces armes, moi encore moins que les autres! Mais bon, c'était un jeu de mortel de toute évidence! C'est là qu'elle m’aperçut une première fois et elle m'envoya la main. Je fis à peine un signe de tête. Je n'étais pas là pour faire copain-copain non plus! Elle se décida finalement à venir vers moi. Il faut dire que j'étais loin d'être un pro en ce qui concernait le camouflage il faut croire! Elle s'arrêta à environ deux mètres de moi afin de laisser passer des gamins qui jouaient à quoi au juste? Aux démons? Vraiment, c'était un nouveau jeu dans cette ville? Sauf que les gamins avaient du sel sur eux et que l'un d'eux voulu en lancer sur l'autre, mais j'en reçu. Ce n'était pas une véritable souffrance pour moi, mais c'était loin d'être agréable! En plus, cela eu pour effet de me faire réagir, de montrer mon véritable visage l'espace d'un instant. Ce n'était pas un visage des plus jolis, je l'avoue. Imaginez un mix de toutes les maladies qui existent mises sur un être humain, et bien, c'était pire que ça! Ce ne fut qu'une demi-seconde, mais cela suffit à faire fuir la gamine. Tant pis, je n'allais pas la laisser filer, je disparus sous le regard ébahis des gamins pour apparaître devant Serena. J'avais un petit sourire sadique. On allait avoir une petite discussion elle et moi :

- Bouh...

Periode RPG du forum

Calli

Seth

Tessa

Bruce

Sam

III.04 ¤ Chut, on nous Observe !