III.04. What’s new, boy? [Feat. Dean Winchester]

Bobby avait décidé de se sédentariser à nouveau. Il se savait moins efficace dans l’itinérance. Il préférait chasser en itinérance au moins en duo de chasseurs. Il avait après tout appris en duo par le passé. Il était un chasseur en solo redoutable... chez lui !

Et, dans les intérieurs.

Il était mieux aussi, que de se refaire une bibliothèque, bien fournie et digne de ce nom ! C'était la pièce la plus grande de la maison, le salon-bibliothèque, avec sa télévision, et aussi, un bureau d'appoint. Le logement était un peu excentré de la ville, mais bel et bien à Huntfield. Il y avait aussi, une nouvelle rangée de téléphones, près de la cuisine, puisque Bobby passait la plupart de son temps à la cuisine. Et, le reste, les chambres, c’était à l’étage, les salles de bain, une grande en haut, et une petite en bas. Bobby avait veillé à prendre une maison pas très loin de la ville, mais un peu isolée, parce que, calme et aussi, moins cher, ne roulant pas trop sur l’or, avec, surtout, des chambres à l’étage, pour Dean et Sam, au cas où. Lui, pour peu qu'il s’était gardé la plus petite chambre de cet étage, ou encore, qu'il dormait sur le clic-clac du salon, qu’il déplait le soir...! Mais, il rangeait toujours, chaque matin et dès le matin, alors, Bobby se disait qu’il n’y avait aucun indice dans le salon, propice à deviner cette sale habitude. Bon, sauf si on ouvrait le placard de dessous des escaliers...! Il devait y avoir un balai qui trainait dans les parages. Et, mine de rien, c'était assez propre, peu poussiéreux, même s'il y avait un peu de bazar dans la cuisine. Les volets étaient fermés. La porte d’entrée aussi. Il y avait un volet, celui du salon, qui était un peu ouvert, laissant passer un peu de lumière. Les fenêtres, par contre, celles de la cuisine, elles étaient ouvertes, et ses volets aussi. Bobby était dans la cuisine, ouverte sur le salon.

Il avait hésité à reprendre un chien. Il ne l’avait pas fait. Il pouvait peut-être bien se retrouver sur le terrain, les motels à la chaîne, du jour au lendemain. Il n’avait pas pu s’empêcher en revanche, de se refaire une petite casse, autour de la maison, comme une extension naturelle d’un garage trop petit. La maison n’était pas très grande. La pelouse alors, elle ne ressemblait plus à rien, et c’était plutôt de la terre, voire de la boue, qui accueillait le peu de visiteurs qui venaient par ici. Bobby avait repris un van blanc, garé devant le garage. Le garage, on se demandait alors à quoi il pouvait bien servir. Le garage était grand ouvert sur tout un tas d’outils, et cela ne semblait donc pas soucier Bobby, qui, par contre, avait fermé la porte intérieure de ce garage, menant à la maison, sur le salon, près d’un escalier vers l’étage.

La télévision était allumée : la chaîne des informations. Il n’était peut-être pas, ni 12h, ni 19h, mais Bobby cuisinait, et, il cuisinait, sans tablier, il ne fallait pas déconner non plus... pas pour des saucisses industrielles...! Il n’y avait pas d’heure pour se servir une bière et des amuse-gueules, c’est-à-dire donc, des saucisses industrielles, mais, qu’il avait pris le temps de bien couper en morceaux, avant de les faire revenir à la poêle. Ça cuisait. La fenêtre ouverte servait à ventiler. Il n’y avait pas de hotte. Bobby était retourné dans le salon avec sa bière. Il en avait sorti deux autres, au cas où, toujours. Il avait sorti un paquet de chips, des chips d’un vert un peu bizarre, des chips au wasabi, bien forts en bouche, que Bobby mangeait, comme ça, sans broncher. Il ne les trouvait pas assez fort d’ailleurs, regardant en deux fois le sachet, qu’il délaissa sur la table du salon, lui, bien assis, dans le clic-clac en canapé, face à télé. Il y avait deux fauteuils aussi. Pourquoi deux ? Bah...! C'était pas un bien grand mystère. Encore une fois : au cas où.

Il se frotta les mains, à cause des miettes des chips, et retourna dans la cuisine, pour vérifier que ses saucisses. Il ne voulait pas qu'elles soient carbonisées ! Et aussi, parce que, Bobby n’arrivait jamais à s’éloigner des téléphones, prêt à répondre, s’il y avait des choses sur le feu, car, c’était certain, il y avait toujours, des choses sur le feu...

Et, de même, dans la même veine, il ouvrirait à la porte, comme il décrocherait au téléphone, si jamais on frapperait à la porte.

La vie d'un Winchester est loin d'être de tout repos. En fait, celle d'un chasseur ne peut pas l'être. Une fois qu'on entre dans ce monde, il est difficile d'en sortir et d'oublier tout ce qu'on a vu. Qui pourrait retourner et aspirer à une vie normal en sachant que le mal rode absolument partout. Quel chasseur pourrait ignorer une odeur de souffre ou un courant d'air soudainement glacial ? Personne ! C'est tout simplement impossible. Trop de vie sont en jeu, aussi bien celle des pauvres mortels ignorants que celles des autres chasseurs partant mettre leur vie en danger pour éliminer le mal. Dean Winchester fait partie de ceux qui n'ont jamais eu une vie normal. Bercé dans les histoires de chasse depuis qu'il est enfant, il ne connait que ça. Les derniers évènements n'ont pas été des plus faciles pour lui. On pourrait commencer par sa mort, le pauvre a été poignardé... éventré par un démon. Ensuite, il s'est retrouvé à errer sous la forme d'un esprit avant de retrouver son corps en ayant aucun souvenirs de sa vie. Tout ça jusqu'à ce qu'on lui rende ses souvenirs et qu'un démon prenne possession de son corps. Triste vie qu'est celle d'un chasseur. Bon, il a été "ressuscité" ce n'est pas si mal que ça finalement. Qui peut se targuer d'avoir eu une seconde chances ? Peu de personnes.

Pour rendre sa vie encore plus chaotique, il est de manière non direct le responsable de la libération de Lucifer. Son corps était le dernier sceau, il fallait exorciser Astaroth pour briser ce sceau. Autant dire qu'il a bien l'intention de renvoyer l'ange déchu en Enfer. Sauf que ceci n'est pas une mince affaire, il est également accompagné des quatre cavaliers de l'apocalypse, de la vrai vermine ! Les démons ont également prit l'avantage, mais les chasseurs n'ont pas dit leurs derniers mots ! Tous ce sont allier pour les combattre. Son frère est le chef de ce groupe, un groupe qui accepte de s'allier aux monstres et aux démons pour faire tomber l'ancien ange. Dean ne le voit pas d'un très bon œil, mais il n'a d'autre choix que de l'aider, c'est le seul moyen de protéger Sammy.

Aujourd'hui, il était en route pour voir Bobby. Pourquoi ? Y a t-il besoin d'une raison pour rendre visite à l'une des personnes qu'il peut considérer comme un second père ? Il se gara là où il trouva de la place et entra nonchalamment sans même frapper à la porte. A la longue, son vieille ami devait avoir l'habitude de voir débarquer un Winchester comme si s'était chez lui. "Salut Bobby !" s'écria t-il pour signifier sa présence histoire de ne pas lui faire peur et de provoquer une crise cardiaque. Son ami était en train de manger et de siroter une bière. Sans même demander la permission, Dean se servi de lui-même une bière et prit place à côté du vieille homme. "Et après c'est moi qu'on traite de ventre sur patte !" constata-t-il en voyant l'assiette et les chips. Un sourire aux lèvres en direction de son ami, il but une gorgée de bière. "T'as du nouveau dernièrement sur Lucifer ?" demanda-t-il sans prendre le temps de dire que Sam ne viendra pas ou d'expliquer la raison pour laquelle son petit frère n'est pas à ses côtés. En ce moment, il était rarement avec lui, ce dernier préférant trainer avec cette pétasse de démone au nom de Ruby. "Tu penses qu'on peut faire confiance à un démon ? Même si ce dernier veut nous aider à éliminer Lucifer ?" questionna l'ainé sans vraiment en dire plus.

I'm not the same, now...

It’s getting late, It’s getting dark. In the end of the night I can feel your warmth. Come up close, Close to me. Coz In the end of the night I can feel you breathe. Don’t be afraid, Don’t be alarmed. In the end of the night you’re in my arms. I’m on my bed, My bed of stones. But in the end of the night we’ll rest our bones. So don’t you worry. Coz in the end of the night we’ll be together again.

Dean avait beaucoup souffert. Bobby avait vu des chasseurs souffrir. Mais bon. Pas autant. Pas comme ça. Pas comme Dean. Et puis, Dean était d'un naturel, obsédé par les démons, à l'idée de les tuer. Il y en avait bien eu un autre par le passé : John Winchester. Dean avait tendance à réagir un peu pareil. Bobby le savait plus que très bien. Il surveillait ça, au grain, chez Dean. Lucifer. Lucifer. Lucifer. Lucifer ! Bobby aurait pu chronométrer à combien de secondes il allait sortir de la bouche de Dean. Mais était-ce LE démon de ses obsessions ? Bobby ne le savait pas trop. Ça restait toujours une noble cause, que de vouloir botter les fesses d’un démon – et qui plus est le roi des démons, mais, ce que Bobby redoutait toujours, pour tous les chasseurs d'ailleurs, c’était, qu’on en fasse une histoire personnelle, et qu’on parte en solitaire alors, de la chasse d’un démon bien précis. Et, avec Dean, c’était toujours un peu le risque, pour, tout un tas de raisons justifiables en fait... Mais, au final, Dean, on ne pouvait pas lui en vouloir, il avait appris à chasser d'une certain façon : à ne jamais relâcher le poisson, en quelque sorte. Bobby le savait très bien ça aussi.

Après tout tant mieux ! Chacun son style de chasse. Et Bobby, il pensait toujours, que Dean était un bon chasseur, de base. Rien n'y changerait.

Et, il y avait cette tendance de s’allier avec des démons. Une tendance nouvelle. Celle de Sam Winchester. Celle de Dean. Aïe. Moins. Clairement moins. Ce n’était pourtant pas le moment qu’apparaisse des camps chez les chasseurs. Diviser pour mieux régner. Lucifer en rigolerait bien non ? Dean le savait peut-être bien. Sûrement. Il en avait conscience sûrement. Enfin, il n’allait pas s’opposer à son frère cadet – en frère aîné. On était en droit de se demander alors, était-ce une stratégie des démons eux-mêmes, afin d'infiltrer les rangs ? Et Sam, il fallait protéger Sam, de ça. Mais, aussi, comment en vouloir à Sam, d'avoir voulu aider son grand-frère ? Bobby avait fini par haïr Crowley. C'était la faute des démons. Eux, plus que doués pour manipuler.

Bobby, dans tout ça, il était un vieux de la vieille. Il partait du principe que la nouvelle génération décidait quel visage aurait la nouvelle génération. Il était dépassé. Elle faisait bien ce qu’elle voulait cette nouvelle génération. Il partait du principe qu'il ne pouvait pas en redire quelque chose. De quel droit ? Il avait fait son temps. Il était là pour encourager. C'était ce que Bobby pensait.

"Salut Dean." Répondit-il. Bobby reconnut très vite la voix de Dean. Aussitôt. Il aurait pu regarder un match de foot, il lui aurait répondu sans même le regarder. Mais, Bobby ne regardait pas le foot de toute façon. On pouvait dire qu’il la connaissait par cœur, la voix de Dean. Ce n’était pas qu’elle était douce à l’oreille de Bobby : c’était juste qu’il la connaissait bien et même très bien. Il l'aimait bien aussi. Forcément. C'était celle de son fils adoptif. Il éteignit aussitôt la télévision avec la télécommande. Il ne bougea pas de son canapé. On le rejoignit après tout !

Parfois – parfois il arrivait qu’on ait envie de balancer des trucs, sans s’en rendre compte, sur le moment, de ce qu’on disait, juste comme ça, spontané et direct, un peu trop cash. Ce n’était pas parce que Dean avait débarqué sans frapper, ou encore, avait pris une bière sans demander. Non. Bobby avait reconnu sa voix. Et, la bière, elle était bel et bien là pour lui. Non. C’était parce que Dean venait de lui balancer une petite vanne au passage. "Dis donc, qui t’as" Éduqué ? John Winchester. Ça, et la vie de chasseur dès le plus jeune âge. Alors, Dean avait plutôt, une assez bonne excuse. Même si, Bobby surveillait l'utilisation de ce joker, et il viellait au grain. "Laisse tomber." Marmonna-t-il. Il n'allait pas rééduquer Dean... à leurs âges respectifs...!

"Rien de nouveau." Sur Lucifer. "Et toi ?" Si seulement. Si seulement, il y avait quelque chose de nouveau sur Lucifer ! Même une de ses petites plumes d'ange à la con, ne serait qu'un petit truc, qu’il aurait oublié quelque part, savait-on jamais, en plein vol ! Enfin, il n'était sûrement pas ailé ce con, dans les faits, mais bon... façon de parler ! C'était fou quand même. Les démons. Les anges. Et puis quoi encore ? Les cavaliers de l’Apocalypse. Oui monsieur. Et après, on s'étonnait que les chasseurs picolaient...! Mais, Bobby se demandait même, comment ça se faisait qu'ils ne se droguaient pas avec tout ça ! Les pauvres. Et, on nous faisait croire que le Seigneur existait dans tout ce bordel ?! Mais oui. Mais bien sûr ! Alléluia. Tous des imposteurs, pensait Bobby. *Il est où ton frère ?* Aurait-il pu questionner à Dean. *Dans les bras de Morphée ?*. Pour ne pas dire Ruby. Ça se savait trop. Mais bon, Bobby n'allait pas juger les petites copines non plus...! Bobby plissa un peu les yeux à la place alors.

S’il n’y avait que Dean qui lui rendait là une visite... c’était surement pour une raison... qui n’allait pas tarder à tomber... d'elle-même...

"Tu penses qu'on peut faire confiance à un démon ? Même si ce dernier veut nous aider à éliminer Lucifer ?"

"Non."

Le "non" sonnait catégorique. Bah non. On ne faisait pas confiance à un démon. Point. Règle de base. C'était quoi cette question ?! Bobby aurait pu même grommeler. Il répondit sans se faire attendre. Bobby répondit, avec simplicité. Il aurait pu y ajouter une entrée en matière ironique, un : "Attends, laisse-moi réfléchir..." Mais, pas à Dean. Bobby était doux avec Dean. Car, Bobby était là, bel et bien doux. Il répondit – comme si – il n’y avait aucune question existentielle à se poser sur la question. Aucune. Il n’y avait aucune circonstance atténuante à faire confiance à un démon. Jamais. Aucune. Pas même Lucifer lui-même. Pas même un Seigneur lui-même. Nope !

Et, si on pouvait faire confiance au démon, dans une sorte de cas de force majeure ? Bobby eut un léger soupir. Il but une gorgée de bière. La question, posée par Dean, était, bien sûr, plus complexe qu'il n'y paraissait, de prime abord. Bobby le savait bien. "Tiens. Mange un peu. T’es maigre comme un clou." Histoire de revenir sur cette histoire de ventre-sur-pattes, pas vraiment encore digérée par Bobby. Ce qui n’était peut-être pas vrai, que Dean était maigre comme un clou, d'ailleurs. Dean avait une masse musculaire suffisante, non ? Un père pensait toujours qu’un fils avait besoin de manger ! Ou pas. C’était dit avec le ton de reproche aussi, sur la vanne précédente, à ne pas en douter. Bobby lui dit donc cela; en poussant un peu l’assiette de chips vertes vers Dean. "Pourquoi tu me demande ça Dean ? Une raison ?" Bobby posa sa bière, à l'écoute de Dean. On s’en fichait bien de ce qu’en pensait Bobby, non ? Se disait lui-même Bobby. Il en pensait quoi Dean ? Pourquoi cette question ? C’était le plus important aux yeux de Bobby. Toujours. Bobby posait bien souvent plus de questions qu’il ne donnait de réponses, à vrai dire. Dean avait l’air préoccupé, mais, par quoi ? Cette histoire avec Ruby...? Sam n’était pas là. Bon... Bobby ne pensait pas des masses... il attendait toujours de voir et de savoir ! Alors...

"Qui te parle de confiance de toute façon ?
Les ennemis de mes ennemis sont mes ennemis à qui je réserve une balle pour plus tard. C’est comme ça que je vois les choses. La pêche au gros avec les petits. C’est bien une pêche au gros, non ?"

Savait-on jamais. Bobby était toujours ouvert à la discussion. Il était toujours, ouvert à d’autres options. Toujours. Pour lui, ce qu'il en pensait, c'était que, ça sentait un peu, comme qui dirait, la pêche au gros poisson, et donc, avec les petits. Mais, il s’était peut-être trompé de chaîne. C’était possible. Toujours. Bobby ne prétendait jamais avoir une solution, et, encore moins, la solution. Il s'adaptait avec ce qu'il avait. Il travaillait à une solution, ou, à des solutions, mais, il y travaillait quoi. Là, il se disait que, il pensait, si on n’arrivait pas à avoir le gros, alors, il fallait peut-être bien remuer un peu la vase avec les petits, puisque, ils frétillaient à la surface, alors, autant profiter de cette saison, le gros, qui, à force, finirait bien par apparaître, et, qu'il ne faudrait surtout pas louper ! Parce que, après tout, il n'y avait pas meilleurs appâts, pour un gros poisson, qu'un petit poisson ou des petits poissons. Quel gros poisson irait sur la ligne d'un pêcheur ? Non. Il ne fallait pas rêver ! Alors, pourquoi pas, que de balancer les bébés, énerver maman, et ramener maman à la surface, et, surtout, buter maman. On s'en foutait des bébés. Ils étaient agaçants. Certes. Mais, on s'en foutait. La pêche... oui ! Mais, Bobby restait cependant ouvert sur tout un tas d’autres options pour chasser Lucifer.

Et, si c’était vexant pour les autres démons en question, traités de "petits poissons" dans l'histoire ? Bah, ça, Bobby, il n’en avait rien à faire, que de vexer les égos des démons dans l'histoire ! Mais alors... rien à faire du tout ! Eux, ils ne se gênaient pas ! Ils ne se posaient pas des états d’âmes, les démons ! Ils n’en avaient pas, d’âmes, alors, des états d’âmes ! Encore moins. Il faudrait déjà qu’ils en aient, des âmes, à se mouvoir donc, dans des états ! Mais non. Alors, les poissons, ça leur aillait bien, pensait Bobby. Enfin presque. Ils avaient des personnalités. Dommage. Ça aurait été plus simple sinon. Ou peut-être bien tant mieux. Une chance. Et puis, au final, c'était mignon, des petits poisons, des petits "bambis". Alors, de là, une logique, terre-à-terre en l'esprit de Bobby : une sorte de liste noire avec une hiérarchie, une histoire, très simple, de pêche à la ligne, où il n’y avait que des requins, mais des requins, qui bien sûr, mordaient bien dur ! Dis comme ça, ça paraissait simple, mais, Bobby savait très bien que, c’était plus compliqué, en pratique...

Il attendit le retour de Dean. Ce n’était pas le moment de lui parler, ni de Ruby, ni de Crowley, hein ? Et, s’il lui disait que, lui, Bobby, il avait fait "confiance" à Ruby, pour réparer le colt... ? Oh, Dean péterait peut-être bien un câble, non ? Ça pouvait donc... attendre ! Il fallait y aller mollo avec Dean. Enfin mollo. Mollo et direct aussi. Bobby ne savait pas faire dans le mollo de toute façon. *Oh bordel ! Ça sent mauvais.* Bobby but une gorgée de bière. "Je reviens. Je vais vérifier si mes saucisses ne sont pas cramées." Esquive... ? Peut-être. Ce n’était jamais évident de jouer les cachotiers devant son fils... ! Bobby le faisait bien. Mais, devant Dean, bien souvent, il n'avait pas le courage... pour le protéger oui ! Et puis, elles pouvaient vraiment cramer aussi en fait ces pauvres saucisses...! Il partit dans la cuisine et revint avec la poêle. Il déposa les saucisses en morceaux dans l’assiette de chips. Il posa la poêle à même la table sur un torchon qui trainait là. Ça évitait ainsi de repartir.

Il s’assit, de nouveau, à l’écoute de Dean.

Le jeune homme était bien chez Bobby, ce lieu était comme un QG, un endroit où il peut se retrouver en paix ou presque. En gros, c'est un peu comme la salle de sauvegarde d'un jeu vidéo comme Resident Evil ou Dino Crisis avec une musique presque rassurante. Ouais... si seulement ça pouvait être aussi simple qu'un jeu vidéo. Bien que la maison de Bobby sonne comme un havre de paix, il pourrait tout aussi bien se faire attaquer n'importe quand par des démons ou n'importe qu'elle autre créature maléfique. En fait, dans ce monde, il n'existe aucun lieu sûr. Finalement, est-ce que ça change quelque chose pour lui ? Il va au-devant du danger depuis qu'il est petit. Le danger est devenu son quotidien, c'est sa vie, tout simplement. Voir Bobby lui fit du bien, c'est bien l'une des rares personnes sur qui il peut se reposer et avoir confiance. C'est comme un second père pour lui, il a toujours été là pour Sam et lui et leurs a sauvé la vie bien trop de fois pour que ça puisse tenir sur les doigts des mains des garçons.

Son vieil ami ne ralla même en le voyant débarquer sans même avoir attendu à la porte, ni quand il alla se servir une bière. Cette maison, c'était un peu comme si c'était la sienne et le vieil homme le savait très bien. Au fond de lui, Dean se sentait un peu coupable de venir pour lui poser une question plutôt que de venir pour le voir lui et savoir comment il va. Tant pis, ce ne sera ni la première fois, ni la dernière. Pour commencer, il aborda le sujet de Lucifer mais n'eut aucune réponse intéressante malheureusement. Il faut croire que cet enfoiré ce cache assez bien pour que personne ne puisse le trouver pour le moment. C'est frustrant surtout quand le jeune homme sait qu'il est le coupable de sa libération. Enfin coupable... il ne pouvait pas savoir que Astaroth briserait le dernier sceau en se faisant exorciser de son corps. Parfois, il se pose la question de ce qu'il aurait fait s'il avait su ce qui arriverait quand Astaroth se ferait exorciser ? Aurait-il laissé faire ou aurait-il refusé pour finir avec ce démon squattant son corps jusqu'à la fin de sa vie ? En fait, il ne vaut mieux pas penser à la réponse, il est tellement partagé entre les deux... "Crois bien que je ne t'aurais pas posé la question si j'aurai du nouveau ! A croire que Lucifer aime jouer à cache-cache avec nous !"

Puis il posa sa deuxième question, celle qui le tracassait depuis à présent bien trop longtemps. Une question, qui en venait même à l'empêcher de dormir la nuit. Quelque part en lui, il pense connaitre la réponse, on ne peut pas faire confiance à un démon. Un démon ne peut pas être bon. Pourtant, des démons ont rejoint leur rang... Bobby répondit un "non" que l'on pourrait juger de catégorique. C'est bien ce que pensait Dean. Sa méfiance envers Ruby et les autres est donc justifié. Étrangement, son vieil ami ne posa pas plus de questions, il se leva simplement pour aller chercher à manger et en donner à Dean. Serait-il en train de contourner la question ? D'éviter de parler un peu plus de tout ça ? Pour couronner le tout, il se lança dans une histoire de pêche qui fit lever un sourcil à Dean. Vous imaginez bien que la pêche n'a jamais été une activité qu'il a beaucoup pratiquée."Mais quand tu dois faire équipe avec ton ennemi, tu dois bien faire comme si tu lui faisais confiance non ? enfin..." Le jeune homme arrêta de parler, voyant Bobby avec ses saucisses légèrement roussi. Un soupire lui échappa et il repoussa son assiette, finalement, il n'a pas vraiment faim. Toute cette histoire lui coupe l'appétit. "Je pense qu'en matière de démon, je suis plutôt bien placé pour savoir qu'on ne peut pas leur faire confiance. J'ai eu un colocataire pendant plusieurs mois... Le problème, c'est que Sam ne veut pas m'écouter. Il continue de croire que ceux qui nous ont rejoint sont de notre côté. Ok, ils veulent abattre Lucifer, mais c'est juste pour prendre sa place. En plus de ça, il traine beaucoup trop avec cette pétasse blonde de Ruby. J'ai l'impression qu'il boit ses paroles et qu'il recrache totalement les miennes." Son dos contre le dossier de la chaise, il but une nouvelle gorgée de bière et reposa la bouteille sur la table d'une manière assez négligée. "Bobby, j'ai l'impression d'être en train de perdre mon frère et je ne peux rien fait pour le sauver. Je suis totalement impuissant..." avoua-t-il en baissant les yeux d'un air triste et abattu.

I'm not the same, now...

It’s getting late, It’s getting dark. In the end of the night I can feel your warmth. Come up close, Close to me. Coz In the end of the night I can feel you breathe. Don’t be afraid, Don’t be alarmed. In the end of the night you’re in my arms. I’m on my bed, My bed of stones. But in the end of the night we’ll rest our bones. So don’t you worry. Coz in the end of the night we’ll be together again.

Cache-cache. Bobby lâcha un petit sourire brillant. Oui : Dean lui aurait dit s’il avait entendu dire que Lulu avait quitté sa cachette. C’était évident. Pourquoi avait-il demandé à Dean s’il avait des nouvelles ? Dean lui aurait dit s’il en avait eu. C’était logique. Bobby était idiot parfois. Et, lorsqu’il se disait qu’il était idiot, Bobby lâchait alors souvent, un petit sourire brillant. Car, c’était, comme, redécouvrir, derrière l’aigri, que le monde n’était pas si crasseux, et qu’on, n’était pas si solitaire qu’on ne le pensait. Bobby avait un fils !

Cache-cache. Le sourire tourna en une grimace. Il préférait 1-2-3 Soleil. Boom. Cocktail Molotov. « Ouais ». Dit-il, simple, pour acquiescer. « C’est un planqué. » Bobby accusa, sur le Lulu, en un sourire, qui redevint brillant. Car, jamais Bobby ne se laissait abattre par un démon ou un déchu. Il fallait toujours qu’il finisse par lancer au moins une pichenette qui brisait même une petite pointe de défaitisme. Bobby détestait les planqués. Les démons aimaient-ils vraiment un planqué ?! Il fallait croire que oui. Mais, c’était peut-être parce que c’était un ange. Qu’il se planquait. Bien planqué. Comme Dieu. En somme. Bobby se disait que, les démons, ils avaient un meilleur sens de l’humour : ils ne se planquaient pas eux. Mais, il de disait aussi que, ils étaient idiots quand-même, les démons, à suivre un planqué. Donc bon ! C’était à en rire : « Bah alors, on ne sait plus se gouverner entre Bambis ?! Vous avez fait appel à un consultant de Dieu ? » Car, il valait mieux en rire qu’en déprimer. Le whisky descendait déjà bien assez. Il valait mieux ! Puisque, on en allait jusqu’à envisager de faire équipe avec un ennemi. Bobby, il y ajouterait, un démon ennemi, car, il était hors de question de négocier avec un ange ennemi...

Faire comme si on faisait confiance. Bobby, songeur, sur la parole inachevée de Dean, à ce qu’on devait bien attribuer une sorte de confiance, à son ennemi, lorsqu’on faisait équipe avec. Parce que, c’était bien vrai que, comment bosser en équipe, sans au moins une forme de confiance, ou, une confiance jouée. Bobby peinait avec le mot confiance. Mais, si, une forme de confiance, alors, il devait y avoir durant la partie... Alors...

« Enfin ? Confiance. Pas sans vigilance tu veux dire ? Tu connais, Le Bon, la Brute, et le Truand hein ? Le Truand, il crache le vrai nom du cimetière au Bon, et, Le Bon, en échange, il donne un faux nom au Truand, de la tombe sans nom au magot, un truc crédible, mais, un truc faux, malgré tous les moments où Le Truand aurait pu lui inspirer de la confiance, et, la nuit de l’affrontement, contre la Brute, le Bon vide le chargeur du Truand, alors qu’il a fait équipe avec le Truand plusieurs jours et nuits. C’est le Bon de l’histoire. Pourtant. Le Truand l’aurait doublé et il serait mort s’il n’avait pas fait tout ça... Rien n’est jamais certain avec un Truand hein ? Rien. »

Rien ne l’était. Même, la lutte contre Lulu revendiquée la bouche en cœur. Car, le pire restait, que le Truand s’allie avec la Brute. Et... Et si seulement ce n’était qu’ça le pire. Le pire du pire, qui pouvait arriver, en fait, c’était de surveiller qu’un autre ne fusille pas son ennemi équipier : ennemis comme amis qui auraient cette idée. Et, le truc écœurant venait dans la bouche : jusqu’où aller pour faire du point avec son équipier ?! C’était là qu’on devait, tirer un beau sourire du bel enfoiré, et dire au Truand, oui, qu’il aurait bien confiance au moins là-dessus : « J’ai confiance en ta belle capacité pour que tu t’en sortes tout seul, parce que, c’est hors de question que je protège tes arrières. » Alors que, derrière, malgré tout, on se mettait à surveiller, non sans vigilance. A l’instar de ce Bon à la con, qui entendait et reconnaissait les tirs du Truand dans une Hunt City ! Il fallait bien veiller à ce que son équipier ennemi reste en vie... mine de rien... Sauf que, le Bon et le Truand, ils n’avaient personne, dans l’histoire, et, surtout, le Bon... en fait... !

Bobby n’aimait pas le monde tel qu’il l’était désormais : on y était désarmé avec l’apparition de Lucifer. Il fallait le virer. Et, il ne fallait pas qu’un ange le remplace. Bobby déprimerait si ce n’était pas un démon qui remplacerait Lucifer. Il ne saurait juste plus quoi faire. Il descendrait plusieurs bouteilles de whisky du supermarché. Il fallait un ennemi contre lequel les chasseurs pouvaient lutter, sans ces alliances à démons, ces alliances, où, on perdait des chasseurs, à petit feu, où, Dean et Bobby, perdaient Sam... Car, pour l’heure, c’était le problème. Le problème : Sam. Le problème : Dean attristé.

Bobby espérait que ses fils de cœur se sentaient bien ici. Comme si, c’était chez eux, ou au mois, comme si, c’était un refuge. Il y avait, des chambres pour eux, à l’étage, avec des draps, toujours chaud et propres. Mais, il ne savait, au final, il ne savait pas, ce que Dean et Sam en pensaient. Et, réservé, Bobby n’allait pas non plus leur demander. Il espérait. C’était, aussi, avec ce piège à démons, sur le plafond du salon, à deux pas de Dean en cet instant, un endroit presque peu foulé par les démons. Presque redouté. Presque.

Si seulement. Il y avait, toujours, des audacieux, même parmi les démons. Ce n’était pas, quelque chose qui n’appartenait qu’aux humains. Ce n’était pas bien grave. Bobby avait autre chose qu’un petit dessin pour les calmer ceux-là. Bobby, toujours, confiant. Car, pour n’importe quel être au monde, avec ou sans âme, il était bien difficile d’envahir un terrain inconnu. Et, pour peu que Bobby réaménage l’endroit, si trop démons passaient par là, toujours, il ferait en sorte que cela reste un domaine inconnu. Piégé. Presque redouté.

Car, en cet endroit sonnait pas mal de coups de téléphone aussi. Il fallait bien ça alors, pour que les lignes restent sécurisées. Et, Bobby, il espérait, qu’on venait frapper ici, sans rien redouter : que les chemins restent sécurisées. Il y avait, encore, des maisons qui, peut-être, jamais, n’accueillaient des démons. C’était l’espoir de Bobby. C’était leurs maisons. Bordel de merde ! Il pourrait, à la limite, Bobby, tolérer colérique, que les démons, ils passaient, sur Terre, pour y foutre le bordel, à la rigueur, tant qu’ils rentraient en Enfer le soir... mais... pas les maisons ! Jamais. Ce n’était pas pour eux. Ils n’avaient pas le droit à ça. Ils n’avaient pas le droit de résider. Ils n’avaient pas d’âmes.

On disait, que, les maisons, elles avaient une âme. Bobby, il y croyait à ça, bien plus qu’en un Dieu. Dieu n’était qu’un absent. Ce sentiment, qu’on ressentait, lui il était bien présent, lorsqu’on entrait dans une maison. Elle avait l’âme de ceux qui y habitaient. Être vivant, avoir une âme, c’était s’étendre, quitter son corps, ne serait-ce que, par des larmes. C’était, juste, humain. Alors, lui, il trouvait ça bien, de lire que l’humain avait été chassé du Paradis. Il n’aurait pas aimé y vivre. Le Paradis... aussi froid que l’Enfer... Bobby n’imaginait pas l’Enfer brûlant. Il l’imaginait froid. Froid qui brûlait. Cour de pavés blancs à perte de vue... sans... aucune... maison. Pas une. Qu’importe dans le ciel, dans la terre ou dans un ailleurs. Qu’importe. On ne savait où. Pas un foyer. Pendus. Tous, à attendre, le temps défiler... qui n’existait... juste plus... ? Les maisons. C’était bien mieux. Les foyers. Le simple fait, de se dire, qu’on pourrait se jeter dans un lit, avec une couverture bien chaude, qui ne brûlait jamais la peau, entouré de gens qui nous voulaient que du bien. Tristes, ces histoires d’enfants qui n’en avaient pas eu le droit, et qui, finissaient par flirter avec les démons. Bobby savait. Il connaissait. Il avait eu un père qu’il avait craint, dans une maison, qu’il avait craint. Plus jamais ça. Plus jamais ça sous le toit de Bobby. Pour aucun fils et pères.

Et, si la maison de son âme, c’était peut-être bien son corps, alors, cela devait être horrible que quelqu’un d’autre l’investisse. Un démon. Qu’on craignait. Même si, on l’avouera pas. Dean, il parla d’une colocation. Et, déjà, lui, Bobby, il sentit la force de conviction de Dean, derrière son humour, que le jeune homme ne soupçonnait peut-être pas de lui-même, à se dénigrer... impuissant ?! Eh bien, Dean était bel et bien quelqu’un d’entier. Il n’y allait jamais à demi-mesure ! Bobby n’aimait pas voir son fils comme ça. Attristé. Il avait aussitôt cette empathie à vouloir lui répondre : « Mais non. Tout va bien. Dean. » Enfin. Juste l'empathie.

« Impuissant ?! » Répéta Bobby. « Je t’interdis de redire ça. » Non mais oh ! Genre, son fils, à Bobby, il était impuissant !! Et puis quoi encore ?! Il avait envie de le traiter d’idiot. Mais bon. Ce n’était pas le moment. Il resta doux.

« Dean... » Dit-il doux. « C’est ton frère. Il t’écoute forcément. Même si, tu n’en as pas l’impression. » Bobby marqua une pause face à l’évidence.

« Sam, tu le sais bien, il voudrait peut-être bien sauver tout le monde... » Dit-il avec un sourire tendre. « Il ne voit pas les conflits d’intérêts, ou, il refuse de les voir, ou bien, il les voit, car, j’sais pas mais, il a fait des études, bordel, il est intelligent non ? J’ai l’impression qu’il pense les maîtriser ces conflits d’intérêts. J’sais pas. J’ai peut-être envie de voir ça chez lui aussi... que Sam tente un truc. » En héros « Qu’elle se sert de lui, mais, lui aussi, qu’il se sert d’elle. C’est un chasseur trop indulgent, ou, alors, trop sûr de lui. Ça part d’un bon sentiment. J’imagine. Ça le met bien souvent dans la merde. Mais... » Bobby soupira. « C’est grâce à ça, que, t’es là, qu’il a eu cette idée stupide, mais, je suis bien content au final qu’il l’ait fait, de parlementer avec un démon, et de négocier, pour te ramener. J’en suis heureux. Il n’est pas, il n’est pas si idiot non ? »

L’idiot était affectif. Un idjit à la Bobby. Bobby, il avait deux fils, et l’un comme l’autre, étaient des héros pour lui. Par contre, différemment, peut-être bien !

« Peut-être que, c’est peine perdue de lui parler, ou, peut-être pas autant que tu ne le pense. Ce n’est peut-être pas le plus important aussi. Rester présent. Le protéger. Surveiller que les choses ne tournent pas mal. Surtout, à ce qu’il ne s’isole pas. Surtout ça. Sam ne doit pas s’isoler. Dean, c’est déjà plus que très bien, tout ça, c’est assez puissant, crois-moi, que tu sois là, auprès de lui. Il a besoin de toi. »

Bobby marque une petite pause.

« Il est difficile de perdre quelqu’un si on reste auprès de lui non ? Limite, il n’a pas le choix, il est bien obligé de faire avec. » Bobby tenta-t-il de redonner sourire.

Doux. Alors, avec, un petit humour doux. Mais, il ne savait pas, si cela allait faire décrocher un sourire à son fils... si dévasté. Il s’y connaissait le marié là-dessus : pour le meilleur et pour le pire ! Il avait encore son alliance et celle de Karen quelque part. Toujours, les deux anneaux, il avait gardé. Quelque part. Seul Bobby savait. Karen, après tout, c’était son premier démon, dans tous les sens du terme, et, pour une fois, c’était beau à le dire...!

« T’as plus que le droit d’être auprès de lui. Ça ne se discute même pas. Pas elle. Elle, ça se discute et se discutera toujours. Quoi qu’elle fasse... »

C’était logique. Il faillait en être convaincu, et, Bobby voulait bien s’assurer que Dean en était convaincu. Elle n’avait rien non. Tout ce qu’elle aurait, ne pouvait, à la rigueur, qu’être, en constante, négociation. Bobby laissa le silence s’installer. Devait-il embrayer sur Ruby ? Il resta d’abord à l’écoute de Dean. Mais... il fallait bien.... finir par évoquer le sujet !

« Ruby... » Bobby soupira. « Que les choses soient bien claires. Je ne parlerai jamais, mais alors, jamais, en faveur de Ruby. Sauf si, il y a un coup à jouer que de le faire. Ok ? »

Bobby marqua autant la chose qu’il marqua une pause.

Il n’y avait pas à chercher midi à 14h. Bobby, jamais, il ne sponsoriserait Ruby, à moins qu’il y ait un intérêt à le faire, y compris, à la piéger donc. La révéler. Bobby, qui, en plus, même si jamais rien n'était certaine, sponsoriserait peut-être bien un autre démon... non sans risque d’ailleurs pour la gorge de Bobby... parce que... ce n’était pas très gentil de renier Ruby... après ce qu’elle avait fait pour le barbu... Ce n’était pas du joli-joli ! Elle, qui, il ne fallait pas le balancer à Dean, mais pourrait bien devenir sa belle-fille adoptive à Bobby...!

Bobby n’arrivait pas à le verbaliser. Ça lui arrivait souvent. Il s’en remettait alors aux gestes en général. Il passa le bras sous le canapé, et il sortit une boite sans couvercle avec un linge dedans qui paraissait contenir un truc. Bobby prit la boite et la posa sur la table. Qu’importe, avec les chips et les saucisses. La poêle et tout le reste ! Bobby avait le sens de la simplicité. Il ne découvrit qu’un peu le linge sur le Colt. Le vrai. Pas celui que Bobby avait à la ceinture. Le Colt de Samuel Colt.

« Elle a réparé le Colt. »

Bobby avala salive avant de reprendre.

« C’est une info, qui pourra peut-être t’aider, dans tout ce bordel, mais, fais gaffe quand même, à ne pas te débarrasser trop vite d’un démon...
Bobby soupira... Ça lui tranchait la gorge de dire ça. – Peut-être utile... »

Ça l’écœurait à en percer un peu plus le jeu de Ruby. Enfin. Si seulement. Bobby passa, colérique, la main sur son visage. Il se sentait s’être bien fait avoir. Il ne savait pas trop pourquoi. Un feeling. Mais... il se calma. Cette histoire : c’était du donnant-donnant. Bobby y avait récupéré le Colt. Et, ça valait le coup ! Il s’en foutait bien de l’égo. Bobby n’en avait pas. Il restait, la colère face à la situation. Celle-là, Ruby, elle jouait à un drôle de jeu difficile à percer. Il fallait une pique. Car, Bobby, ne se laissait jamais abattre.

« C’est un démon qui a le cul entre deux chaises. Elle finira par tomber. »

Bobby, persuadé que, pas même un démon pouvait rester dans cette situation... bien longtemps... ! On tirait une chaise et puis hop ! La situation faisait que, un jour ou l’autre, elle aurait mal aux fesses. Sauf si... sauf si comme Lulu... elle chutait pour faire mieux chuter...!

« Dean, je n’ai pas encore ressorti le Colt, depuis qu’il a été réparé, pour la raison simple que, je soupçonne que Ruby n’attend peut-être que ça...

Mais Le Colt te revient. »

Bobby catégorique. Car, non, Bobby n'envisagea pas de le donner à Sam : Sam, capable de vouloir sauver Lucifer lui-même, n’avait pas la force de conviction de Dean. Et, à l’origine, c’était Dean qu’il avait, ce Colt, Dean qui l'avait remis à Bobby. Il était naturel qu'il lui revienne. Le Colt étant réparé.

Bobby pensa à quelqu’un pour se protéger de Ruby : le prétendu ange gardien de Dean et, donc, par extrapolation, celui de Sam. Après tout !

« Et Castiel ? Il fait quoi ? Des colliers de pâtes ? »

Dit-il, la légère colère passagère se désamorçant là-dessus. Car, face à démon, qui plus est, un laveur de cerveaux, le mieux, c’était encore de s’entourer. Enfin. Peut-être. Bobby pensa à Castiel en tous cas...

Bobby passa sa main sur sa barbe. Elle y traîna. Bobby n'osa pas demander à Dean ce qu'il allait faire. Même si, il brûlait de le demander. Et, aussi, comment Dean allait réagir face à tout ça...

HRP/Justification(s) RP (pour le Colt):

Comment Bobby ne pouvait-il pas voir la vérité en face ! Que ce soit lui ou un autre chasseur, ils sont tous presque totalement impuissant face au démon, surtout en ce moment. Il suffit de se souvenir de l'opération menée pour s'en prendre aux cavaliers de l'Apocalypse, ça a bien failli être un échec. C'est tout juste une chance si Dan est parvenu à éliminer l'un d'entre eux. Alors, c'est normal que Dean ait toujours l'impression d'être impuissant, comment lutter contre Lucifer ? L'alliance avec les démons et les monstres ? Ouais, ça semble être la pire idée qu'on puisse avoir inventé. Le pire dans cette histoire, c'est que son petit frère semble s'être perdu. Faisant ami-ami avec leur pire ennemi et lui que peut-il faire, rien ? Vous pouvez comprendre l'immense sentiment d'impuissance que le chasseur peut ressentir ! Bobby voulu certainement lui remonter le moral en lui disant qu'il n'était pas impuissant. Mouais... franchement, il ne parvenait pas à le croire. Son vieil ami peut dire ce qu'il veut, mais l'ainé des Winchester peut bien dire ce qu'il veut, Sam n'est pas vraiment du genre à écouter. Quand il n'a pas envie de le faire, il sait faire le sourd d'oreille. C'est justement le cas. Il pense que sa solution est la meilleure, qu'il faut s'allier à ceux qui sont leurs ennemis pour abattre leur nouvel ennemi qui est bien plus fort. Ce genre de choses ne marche que dans les dessins animés et les films. La réalité est bien plus moche. Ces putains de démons sont toujours là à l'affut du moment où ils pourront vous planter un couteau dans le dos... et c'est ce qui arrivera, c'est sûr ! Vous pouvez traiter Dean de pessimiste, mais il a été assez longtemps possédé pour savoir qu'un démon, quoi qu'il arrive et foncièrement mauvais ! "Sam... m'écouter ?" un petit rire nerveux franchit les lèvres de Dean. "Il écoutait déjà pas papa, alors tu crois vraiment qu'il va m'écouter ! Il est aussi têtu que moi, et quand il a une idée, tu sais aussi bien que moi qu'il l'a pas ailleurs !"

Quant à la courte description de son frère, elle n'était pas fausse. Les intentions de son frère sont bonnes, il veut juste sauver les gens. Le problème, c'est qu'il a tendance à faire confiance à des gens qu'il devrait éviter. Intelligent ou pas, il ne pense pas à certaine chose, il est du genre à croire qu'un lion ne viendra pas vous manger alors que vous pissez le sang. En fait, c'est un enfant, une sorte d'idéaliste qui pense que tout peut être rose si on le veut. Sauf que ce n'est pas le cas. La vie n'a rien rose, elle est noire, totalement obscure ! Le Winchester soupira, ça va être dur de continuer de gérer Sammy. "Je ne sais plus quoi penser ! Entre le fait qu'il soit allé voir un démon pour me ramener et le fait qu'il ait décidé de faire équipe avec eux contre Lucifer... Je sais qu'il veut bien faire, mais... Il ne peut pas comprendre. Bobby, j'ai été possédé par un démon, j'ai vu ce qu'il a fait, je sais comment ils sont... Ils n'ont aucune bonté, s'ils en montrent... oh croit moi que ce n'est jamais gratuit, le plus souvent c'est parce qu'ils ont une idée en tête. S'allier avec eux, c'est un peu comme leur tendre un bâton pour se faire battre !"

Du coup, Dean est en effet présent pour Sam, il reste uniquement pour le protéger, pour éviter qu'il ne fasse une bêtise. Mais ce genre de situation à tendance à créer des tensions entre eux et ce n'est pas toujours facile à gérer. "J'aimerais tellement que John soit là ! Il parviendrait peut-être à le raisonner lui !" imagina-t-il. Dean sait pourtant qu'entre son frère et son père ça n'a pas toujours été la grande entente. Sauf que John était leur père, leur autorité et il aurait tout fait pour protéger l'un de ses fils, il l'a déjà prouvé par le passé en sauvant Dean. Ce souvenir douloureux lui fit baiser les yeux. Ça lui donnait toujours l'impression d'être responsable de la mort de son père. Normalement, c'est lui qui aurait dû y rester, pas John !

Concernant Sam et Ruby, ce bon vieux Bobby en conclu que Dean avait bien plus sa place auprès du plus jeune Winchester. Oui surement, mais comment faire quand Sammy le repousse. Il sait très bien que la démone manipule son petit frère, mais plus il en parle et plus ce dernier s'en rapproche. L'ainé n'avait pas grand-chose à ajouter, s'il le faisait, il risquait de s'emporter et de devenir violent. Hors, il serait dommage d'abimer le mobilier -déjà pas très jeune- de la maison du vieux Singer. Le vieil homme lui appris que la pétasse blonde avait réparé le Colt. Ceci le fit se redresser sur son siège, tout à coup intéressé parce qu'il allait dire. Il arqua un sourcil, l'incitant à continuer de parler. "Comment tu sais pour le colt ? Tu sais où il est ?" demanda-t-il rapidement à son ami. Il se fichait pas mal du reste. Que cette pouffe se casse la gueule et qu'elle se fasse tuer aussi bien par les démons que par les chasseurs, il s'en fiche. Si besoin, il la tuera lui-même. Concernant sa question, il eut la réponse du moins c'est ce qu'il comprit avec la suite des paroles de Bobby. C'est donc lui qui a le Colt. Voilà une information importante et intéressante. D'ailleurs, personne ne doit savoir que c'est lui qui là, beaucoup aimerait se procurer cette arme et c'est un avantage qu'ils ont et qu'ils ne doivent absolument pas perdre."Tu dois cacher le colt !" déclara-t-il très sérieusement avant de poursuivre. "Et surtout, ne dit rien à Sam, c'est mieux comme ça. Et si Ruby te demande où il est, tu n'as qu'à lui dire que tu me l'as donné. Mais pour le moment, cache le, c'est notre arme la plus puissante et il est hors de question que cette démone le récupère ! Est-ce que c'est clair ?!" insista le chasseur.

Pour finir, il lui parla de Castiel, ce nom le fit une fois de plus doucement sourire. Si seulement il savait ce que ce dernier fait. On ne peut pas vraiment dire qu'il ait été très utile dernièrement. "J'en sais rien, c'est le silence radio depuis un moment..."

I'm not the same, now...

It’s getting late, It’s getting dark. In the end of the night I can feel your warmth. Come up close, Close to me. Coz In the end of the night I can feel you breathe. Don’t be afraid, Don’t be alarmed. In the end of the night you’re in my arms. I’m on my bed, My bed of stones. But in the end of the night we’ll rest our bones. So don’t you worry. Coz in the end of the night we’ll be together again.

Bobby ne savait plus trop qui avait décrété que, s’allier avec les créatures, ou encore, les démons, aiderait en faveur de la lutte contre Lucifer, l'ennemi public numéro un. Il se pourrait, qu’ce soit autant un partisan qu’un opposant de Lucifer, qui l’avait décrété, de toute façon. Alors bon ! Ça intéressait peu Bobby de savoir qui. Mais, il restait que, Sam avait fait ce choix que de suivre ce décret de passage. Car, c’était à espérer : que de passage ! Jusqu'à ce que Lulu disparaisse !

Bobby se gratta un peu la joue en barbe. C’était vrai que, Sam n’écoutait pas, pas plus qu'ça, et, encore moins, n'avait écouté, son propre père, John Winchester. Il se dessina un léger sourire, et alors, presque en grimace, chez Bobby, à ce que Dean se déclara aussi têtu que Sam. Ça, c’était sûr ! En fait, ça devait être un truc de Winchester ! Il fallait voir, et, Bobby, l’avait vu, la ténacité de John, à avoir poursuivi un démon sur une si longue chasse. Il avait été ce dingue ! Que, personne n'était. Les chasseurs, l'avaient trouvé dingue ! Bobby le premier. Peut-être bien ! Il avait grommelé après lui. Mais, en fin de compte... Qui, quel chasseur, pourrait se venter aujourd’hui, d’une chasse de si longue haleine ?! Personne. Bobby, avait l’impression. Parce que, il n’y avait guère que les Winchester qui avaient cette détermination. Ils étaient obtus. C'était, de famille. Peut-être bien !

Dean avoua que, Sam, même s’il avait réussi à faire des choses dans ce choix de se faire aider par les démons, il restait que, Sam était aveugle à trop de choses. Que c'était, trop dangereux. Sam n’avait pas vécu ce que Dean avait vécu : cette colocation avec un démon. Qui avait vécu ça à part Dean ?!

« Il n’a pas connu ça... non. Qui l’a vraiment connu à part toi, hein ? »

Acquiesça Bobby. Car, ce n’était plus un constat qu'une question. Qui ? Juste Dean ou presque. En fait, peut-être que, personne n’avait jamais vraiment connu ça : pas autant que Dean. C'était presque certain.

« Peut-être que, lui parler de ce qu’il t’est arrivé, l’aiderait à ouvrir les yeux sur la question ? Il ne peut pas rester sourd à ce qu’a traversé son frère... »

Et, Dean évoqua John. Allons bon ! Bobby en ressentit presque un sursaut intérieur. Ça le heurta. Dean, il avait, lui-même prétendu, que, Sam, il n’écoutait pas John, et, le revoilà à imaginer que oui ?! Bobby, pendant un instant, avait envie de lui souligner de nouveau, que, Sam, de toute façon, n'avait jamais écouté John. Et, en grommelant ! Mais, le bougre resta doux. Enfin... presque...!

« Hé ! » Réveilla-t-il
« John, n’est plus... vraiment... là, ok ? Et, nous, on est là, ok ? »

Bobby finit-il par dire dans l’évidence. Sur, un ton semi doux. Les morts ne changeaient rien du monde des vivants. Entendre le prénom de John, atteignit forcément Bobby, par ricochet. Mais, réservé, il resta silencieux là-dessus.

« Je parlerai aussi avec Sam. »

Dit-il d’une voix plus basse. Mais, que pour la douceur. Bobby, pouvait peut-être, aider à temporiser, entres les deux frères, puisque, Bobby, cherchait toujours, plus ou moins, à comprendre le point de vue de l’un et de l’autre, avant de parler et de leur parler. Si Sam, était vraiment aveugle aux dangers, Bobby n'allait pas le laisser aveugle non plus... s'il pouvait y faire quelque chose ! Si, le danger était là, Bobby ne laisserait pas un fils en danger !

Dean avait appris la nouvelle. Cette nouvelle, sur le Colt : Ruby l’avait réparé. Bobby, avait dès le début envisagé à le remettre à Dean. Alors, il allait donc, suivre les directives de Dean au sujet du Colt. Et, sans discuter. Il s’agissait, de le cacher, à tous, même à Sam lui-même. Ce que, Bobby ne discuterait pas. Et, si Ruby demandait, dire que c’était Dean qui l’avait. Que Bobby, lui avait donné.

« Je le ferai. Je ferai tout ça. Je le cacherai. Il restera sous ce clic-clac. Et, il y a le piège ici. » Ajouta Bobby en levant les yeux sur le plafond pour le désigner. « Je cherche un piège efficace pour les anges. Les démons, ce n’est plus suffisant... Il reste aussi, à le protéger des créatures... Je verrai ça. »

Car, il valait mieux prévenir que guérir. Si, la cachette, ne se savait de personne, pour l'heure, il restait que, pour X ou Y raisons, il fallait toujours prévoir qu'elle puisse être découverte. Mais, c’était un autre sujet.

Alors, Bobby, le regard revenant à Dean, assura, répéta et enchaina.

« Il y restera, comme il l’a été depuis qu’il a été réparé.
Personne ne le saura. Le chargeur est vide. Je n’ai pas remis de balles dans le barillet. Par précaution.
J'sais pas encore si, j'démonte une pièce et la planque dans la bibliothèque...»

Bobby lui donna les détails sur le sujet. Pas, pour la parlotte, même si, ça y ressemblait, mais, au cas où, au cas où que, Bobby ne soit pas voire plus là, pour X ou Y raisons. En ces temps du règne de Lucifer... Bobby s'en voudrait jusqu'en Enfer que Dean perde son temps à retrouver le Colt ici !

A priori, il n'atteindrait pas trop sa magie à le démonter : il fallait bien démonter une arme à feu pour l'entretenir. La nettoyer. Il ne voyait pas en quoi alors, ça atteindrait sa magie. Mais, pour autant, il ne l'avait pas encore fait... Et, hésitait à s'informer auprès de quelqu'un qui s'y connaissait en sorcellerie...

Il ne savait pas vraiment, si c’était Ruby, pour laquelle il fallait s’inquiéter, au sujet de Colt : si elle voudra le récupérer. Bobby y voyait dans le Colt, un truc qui pourrait bien attirer tout le monde... de partout... ! Il comprit, le choix de Dean : le Colt était la seule arme que les chasseurs avaient contre Lucifer. Il s'agissait, de ne pas la gaspiller pour les autres démons et anges partisans, voire les créatures. Mais, ces temps-ci, Bobby pensait un peu moins aux créatures en ennemis. Ce qui était, peut-être un tort. Mais, il y pensa pour au moins protéger le Colt. Car, personne, ça signifiait bien, personne !

Bobby avait évoqué l’ange Castiel : un silence radio ?! C'était ce que Dean en avait répondu. Bobby aurait pu grommeler sur Castiel. Il y resta assez calme.

« Il faut le rappeler et mettre fin au silence. Lui rappeler, c’qu’il fout sur Terre. A la base, il y est pour toi et Sam. »

Pour Ruby, Bobby ne précisa plus rien à son sujet, et puis, Dean l'avait lui-même suggéré : Bobby la recroisera ! Il le devait, Bobby, puisqu’il avait, des informations sur elle... de la part d’un certain Crowley... Il ne précisa plus rien alors, plus rien, parce que, Crowley, bien qu’une source fiable, était une source à vérifier... comme toutes les sources d'informations ! Rien... Sauf...

« Dean, j’ai fait des recherches ces derniers jours. »

Pour Crowley, mais, Bobby, préférait ne pas le préciser... Ça ferait trop pour Dean en une journée ! Bobby pensait qu'il ne valait mieux pas.

« On peut invoquer un démon. Pour le piéger. Je creuserai pour Ruby. Ça pourra peut-être nous être utile un de ces jours. »

Avec simplicité, Bobby se disait : pourquoi ne pourrait-on pas invoquer Ruby si on pouvait invoquer Crowley ? Mais, s’il y avait de la documentation sur Crowley, Bobby ne savait pas encore s’il y en avait sur Ruby. Mais, Bobby savait un truc, et, il devait remercier Crowley, pour cette information : Ruby était une sorcière... Bobby pourrait enquêter à ce sujet... avec cette information...

« J’pense que ce s’rait pas mal, que tu rappelles Castiel, non ? On a besoin de son aide. Je le ferai. Si tu ne le fais pas. »

Enfin... il essayera ! Bobby lâcha un léger soupir de désamorce. Toutefois, se voulant, toujours, y croire et garder volonté d'y croire.

« On va y arriver Dean. Il y a toujours une solution. » Encouragea-t-il.

« Et, hésite pas à passer plus souvent, hein, parce que, j'ai pas souvenir de t'avoir vu souvent ces temps-ci ! Pas que pour tout ça quoi... »

Dit-il plus léger, juste, pour alléger, et, aussi, pour dire par là, que Dean, pouvait bien sûr passer quand il voulait, et même, quand il n'y avait pas que des trucs dramatiques à se dire. Bref, sur le ton, du vieux barbu sympa !

Oui, comment son frère pourrait comprendre ce que Dean a vécu ? Ce n'est pas lui qui a eu cette chance incroyable d'être possédé par cette enflure de Duc des Enfers. Il aurait aimé un peu de compassion de la part de son frère, que celui-ci ait de l'empathie et qu'il tente de comprendre ce que son frère a vécu et ce qu'il vit en ce moment. On ne peut pas sortir indemne d'une possession tel que la sienne, surtout avec un démon aussi puissant. Il aurait pu se cacher dans un coin de son âme pour ne pas regarder les atrocités du démon, mais il est resté à regarder, quoi que Astaroth a toujours trouvé le moyen de l'empêcher de détourner les yeux. Quant à lui parler de tout ça... Il a déjà essayé, mais il n'écoute pas, il reste à camper sur ses positions, sûr que tous les démons ne sont pas comme le trésorier des Enfers. "Lui en parler ? Mais qu'est-ce que tu veux que je lui dise de plus ? Je lui ai déjà dit à quel point les démons peuvent être mauvais, à quel point j'ai souffert de voir Astaroth torturer et tuer des gens gratuitement, comme ça, juste pour le plaisir. J'ai assisté à plusieurs massacres. Le simple fait de savoir qu'il a fait tout ça avec mon corps... mes mains... ça... ça me dégoute. J'ai même parfois l'impression que c'est moi qui ai tué tous ces gens. Sam n'a pas l'air de comprendre, il croit pouvoir voir un brin d'humanité chez Ruby. C'est faux. Il ne m'écoute pas Bobby. Je suis juste... je suis pas perdu, à bout, consterné, épuisé... Si ça continue, j'ai bien peur de le perdre." avoua-t-il pour simple réponse. C'était long, mais il avait tout ça sur le cœur, des choses déjà dite et qui pourtant n'ont eu aucun impact sur son frère. Pour lui Astaroth c'est Astaroth et Ruby c'est Ruby, deux personnes totalement différentes. Qu'est-ce qu'il doit répondre à ce genre de choses ? Bobby sembla un peu surpris d'entendre Dean parler de son père. Mais c'est vrai, bien qu'ils ne s'entendaient pas toujours très bien, John serait surement parvenu à lui faire entendre raison, car c'était leur père tout simplement. "Très bien, parle lui. Mais je suis pas sûr qu'il t'écoute plus qu'il ne le fait avec moi."

La discussion passa autour du Colt, cette arme particulièrement importante et puissante pour eux. Bobby l'avait en sa possession et en état de marche. Autant dire que ça représente un gros joker pour eux. C'est pour ça qu'il lui demanda de ne rien dire à Ruby si elle venait à le chercher. Le mieux c'est qu'elle pense que c'est Dean qui l'a. Au moins, ça écarte Bobby de l'histoire et elle ne viendra pas lui faire du mal. Son vieil ami et normalement assez bon menteur et ne tentera pas de dire la vérité à la démone. Dean hocha donc de la tête pour confirmer qu'il était d'accord sur le fait de le cacher dans la maison de Bobby, du moins pour le moment. "On devra peut-être trouver une autre cachette. J'ai peur que Ruby ce doute que tu l'aies encore malgré ce que tu pourras dire. Les pièges à démon ne feront que la ralentir, elle trouvera une solution pour s'en emparer. On doit penser à une nouvelle cachette, un endroit où elle ne pensera pas à le trouver, bien sûr avec toutes les protections nécessaires." Reste à trouver ou... Il laisse le vieux chasseur s'en charger, il sera bien meilleur que le Winchester pour trouver une cachette à laquelle on ne pensera pas en premier lieu.

Concernant Castiel, il n'y avait pas grand-chose à dire, hormis le silence radio. Oui, ça pouvait être choquant, mais c'est pourtant la vérité. En même temps, Dean lui en veut un peu de ne pas avoir agi plus tôt pour le libérer ou juste de ne pas avoir deviné qu'il était le dernier sceau pour libérer Lucifer. "On peut pas vraiment dire qu'il ait été trés utile... Je te rappelle que c'est en parti sa faute si Lucifer Un Deanou ronchon... oh comme ce n'est presque pas étonnant. Pourtant, c'est vrai. Qu'est-ce qu'il pourra bien dire à l'ange ? "Mais ne t'inquiète pas, je le contacterai. Je sais que je vais avoir besoin de lui." Un soupire lui échappa, il appréhende presque ce moment où l'ange débarquera devant lui avec son visage innocent. Bref, il n'y avait plus grand-chose à dire sur Castiel pour le moment. Il faudra attendre la suite au prochain épisode.

Bobby en profita pour rappeler au jeune homme de passer plus souvent. C'est vrai que dernièrement, il n'avait pas vraiment eu le temps de passer. D'ailleurs, il n'était pas toujours très à l'aise avec les autres, surement à cause de sa possession. Parfois, il a l'impression que les gens ont pitiés de lui. "Je ferai mon possible pour venir te voir plus souvent. Mais j'ai pas mal de choses à faire, entre surveiller Sam et chercher Lucifer... Je vais essayer de t'appeler plus souvent, histoire de savoir où tu en es de ton côté et te dire ou j'en suis du mien !" Son regard se perdit sur sa montre, l'heure avançait vraiment trop vite et il allait devoir y aller. Il se leva de sa chaise et fit quelques pas dans le salon. "Je dois te laisser, je serai bien resté plus longtemps, mais je dois retrouver Jo en ville. Elle voulait me parler de quelque chose, je ferai mieux de ne pas la faire attendre !" Un sourire se dessina sur ses lèvres, montrant qu'il était content d'avoir vu Bobby et il tourna les talons pour partir vers la porte d'entrée.

I'm not the same, now...

It’s getting late, It’s getting dark. In the end of the night I can feel your warmth. Come up close, Close to me. Coz In the end of the night I can feel you breathe. Don’t be afraid, Don’t be alarmed. In the end of the night you’re in my arms. I’m on my bed, My bed of stones. But in the end of the night we’ll rest our bones. So don’t you worry. Coz in the end of the night we’ll be together again.

Dean en avait déjà parlé avec Sam, de sa, plus que possession, par Astaroth. Il avait l’impression de lui avoir tout raconté sur son effroyable expérience : qu’il avait été le bras armé du démon, qui, à chaque meurtre, n’avait pas eu plus que ça d’intérêt, que celui de la gratuité. Dean avait été comme le vaisseau du démon pendant une période de temps au point qu’il y avait un flou entre lui et Astaroth. Sam ne rangeait pas Ruby dans le même panier : elle, elle avait de l’humanité. Il en était aveuglé et Dean en était désespéré. Bobby resta à l’écoute de Dean. Ça d'vait lui faire du bien de parler d'tout ça. Même si, le vieux chasseur ne répondit pas. Bobby avait pourtant une empathie naturelle pour Dean. Mais, il ne pouvait trop rien répondre sur cette impression qu'il avait été une seule et même personne avec le démon... à moins...

« Ce n’était pas toi Dean. »

Cette simplicité. Il n’en savait rien mais en savait aussi assez pour le suggérer avec conviction et d’un regard extérieur à la "colocation" de Dean. Bobby ne savait encore quoi en dire sur cette histoire entre Sam et Ruby : on pouvait bien faire des profils mais les démons restaient des démons. Sam semblait leur donner plus qu’un profil et à la rigueur une personnalité jusqu’à p’t’etre une âme même si corrompue. Sam ne les voyait pas tous criminels. Bobby avait dit qu’il parlerait à Sam. Dean n’en était pas convaincu. Sam n’écoutait déjà pas son frère... Alors... Pourquoi écouterait-il Bobby ? Bobby se gratta le haut du front en d’ssous la casquette. Si seulement, Sam pouvait voir Ruby, faire un faux pas... un seul faux pas... Car, même de savoir que Crowley avait torturé Ruby, ça restait encore en faveur de la démone... Il semblait que, tout restait en faveur de la démone... Il fallait trouver un faux-pas chez elle... Bobby n’en avait pas... Il fallait en trouver un... pourtant...

Au sujet du Colt, Dean suggéra de penser à une autre cachette, par la suite. Même si Bobby allait mentir à Ruby, Ruby, sceptique, s’ra p’t’être tentée de fouiller la maison... « D’accord.». Bobby acquiesça simple. Il fallait, selon Dean, un endroit où elle n’y aurait jamais pensé, et avec les protections qui allaient bien. Le vieux barbu avait passé la main sur sa barbe, et alors, sur ses lèvres au passage, tandis qu’il avait écouté Dean, d’une oreille attentive. « Je vais en trouver une. » Ajouta-t-il déterminé. Bobby avait p’têtre bien déjà une idée...

Il y avait bien, un endroit, bien sale, dans l’coin. Un endroit où on pouvait y enfermer le Colt dans une boite. Voire, dans deux boîtes. Avec, un piège à démon, sur la boite. Un endroit où on pouvait enterrer le Colt à six-pieds sous terre. Avec, un bon cadenas et de bonnes chaînes. Il y aurait alors de quoi poser toutes les protections nécessaires... Un endroit surveillé par les humains, même si plus trop, ces temps-ci : en reconquête. Et, un endroit fréquenté par les démons et les créatures, n’s’doutant pas que l’endroit avait des richesses... sous leurs pieds...

Bobby pensa au cimetière et à un cercueil. Il pensa à une tombe en particulier parmi tout un tas de tombes qui n’arrêtaient pas, surtout ces temps-ci, de sortir du sol à Huntfield : la tombe de Karen. Ça ne s'savait pas trop que Bobby avait été marié par le passé. Il n’avait pas porté son alliance puis belle lurette. Karen portait le nom de Singer mais avait été enterrée avec son nom de jeune fille...

Dean confia à Bobby qu’il tenait Castiel pour responsable, quelque part, du retour de Lucifer. Enfin, des paroles de Dean, c’était assez flou, mais, en gros, Castiel était fautif pour Lucifer. Fautif, p't'être, de n'pas avoir anticipé la donne. Mais, Dean allait recontacter l’angelot, malgré tout. Bobby se sentit rassuré. Le vieux bougre aurait eu tendance à rester sceptique, avec Sam, mais, avec Dean, Bobby savait que Dean allait le faire, s’il disait qu’il allait le faire. Il eut alors un p'tit sourire pour Dean. Et, on sentait qu’le vieux était rassuré. Bobby croyait p’t’être un peu trop à ce délire de la mission d’ange gardien de Castiel. Mais, dans les ténèbres, Bobby s’accrochait parfois, à deux-trois trucs de ce genre. Et, cette mission de l'angelot, de protéger les frères Winchester, en faisait partie. Le p’tit sourire de Bobby resta et se dessina encore davantage lorsque Dean lui annonça qu’il ferait son possible pour venir le voir plus souvent. Mais, il devait rester auprès de Sam, et, il y avait toujours cette enquête sur Lucifer... qui n'avançait pas... Alors, s'appeler au moins, pour se tenir au courant là-d’ssus, et, de manière générale.

« Oui, on s’appelle, pour s'tenir au courant. »

Dean regarda sa montre. Oh ?! Un rendez-vous ?! Il semblerait. Le vieux, afficha un p’tit air interloqué, car, Bobby, il était toujours un peu curieux, c’était bien normal, sur le train de vie de Dean, qu'il considérait comme son fils...! Bobby se leva peu après que Dean se leva lui-même. Il resta cependant sur place alors que Dean fit quelques pas dans le salon. Son fils adoptif lui annonça qu’il devait retrouver Jo en ville. Jo ?! Bobby afficha donc ce p’tit air interloqué avec un p’tit sourire en coin. Mais, sur la réserve, il n’osa pas relancer. Surtout que, Dean avait l’air déjà en retard, il fallait qu’il parle avec elle, et, il ne voulait pas la faire attendre. Ce qui, était assez peu commun, au final, chez Dean. Enfin, Bobby n’en était pas certain... mais... en tous cas... le voir soucieux de faire attendre quelqu’un... interloqua le vieux barbu. Il garda ça pour lui.

« Ok Dean. A bientôt. »

Le vieux chasseur lui répondit-il alors, avec sa p’tite simplicité légendaire, mais, sur un ton où, ça s'sentait que Bobby était content d’avoir vu Dean. Bobby avait entre-temps, enfilé ses mains dans les poches. Dean sortit. Le vieux, entendit la porte d’entrée. Bobby se rassit, cogitant, le regard sur le Colt, à propos de la nouvelle cachette : oui, a priori, la tombe de Karen, f’rait bien une cachette... Il ne tarderait pas tant qu’ça... à y enterrer le Colt...

HRP : Merci pour ce RP =)
A très vite ^^

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