III.05 - When you're damaged...You know where your home is...

Mercredi 1er Septembre 2010,

Il courait, filait à toute allure malgré la douleur qui alourdissait chaque parcelle de son corps. Ses crocs se serraient sur le sac qu’elles tenaient à chaque foulée ou presque, comme pour retenir des plaintes de douleur et s’aider à la supporter. Peut-être aurait-il dû rester là-bas, se laisser conduire à l’hôpital avec la petite rouquine mais…il avait paniqué. Comme presque toujours. Quelque part, il se rassurait en se disant que…ça avait été la meilleure chose à faire…Que de toute façon, ça finirait bien par guérir. Il se surestimait un peu…s’était surestimé même lorsqu’il avait cru qu’il arriverait à rentrer sans problème. Il ne mangeait pas assez, il fallait qu’il s’en rende compte, un jour. Malgré ses deux transformations, les blessures ne s’étaient pas totalement remises et…les mouvements vifs d’un chien en course n’aidaient en rien. Certaines plaies se rouvraient au fil que ses pattes martelaient le sol…couvrant à nouveau son poil de tâches rouges qui semblaient peu à peu s’élargir, goûter parfois au sol. Il avait la vague impression de sentir comme un os se déplacer au niveau de son épaule gauche…c’était le pire…à plusieurs moment il avait cru qu’il allait défaillir et s’écrouler au sol. C’était arriver, d’ailleurs…il en avait échappé sa prise, couiner…avant de se redresser le plus rapidement possible et de s’en emparer à nouveau pour repartir de plus belle, essayant de courir plutôt sur trois pattes que sur quatre…

Il s’était trompé, dans sa précipitation…il s’était rallongé le chemin. Ce qui n’allait certainement pas aider son état. Il avait l’esprit ailleurs, la tête embrumée par ce qu’il venait d’arriver. Jamais il n’aurait cru que la meute de Fire…Il n’avait jamais su son réel nom, parmi les explications que ce dernier lui avait donné…l’identité avait dû être une des rares informations à ne pas être donné…En même temps la situation ne s’était pas trop porté à s’attarder sur ce genre de détails. Ouais, tout était arrivé si vite ce soir-là…le meurtre effroyable de sa famille, sa transformation…lui qui perdait les pédales et assassinait son mordeur…sa fuite. Merde, ça faisait deux ans…plus que ça même, ils auraient pu lui foutre la paix ! Et pourquoi l’obliger à mordre ? Pourquoi kidnapper spécifiquement des gens qu’ils connaissaient, des chasseuses en plus ? Avait-ce été fait exprès ou par pur hasard ? Il n’en savait rien mais…le résultat restait le même. Il n’aimait pas ça. Au moins, il pouvait se rassurer sur le fait qu’ils étaient morts, tous autant qu’ils étaient. Jamais il n’aurait cru pouvoir s’en tirer et surtout pas avec aussi peu de blessés (Dans le bon camp)…Bon, la rousse avait eu le genou explosé mais…elle s’en tirerait non ? Elle avait dit avoir rendez-vous avec un ange, ça guérissait ces choses-là.

Finalement, il arriva à retrouver sa route…à se retrouver dans la rue. Le portail était ouvert, tant mieux…il le passa…ses forces commençaient à le quitter, il était tant qu’il arrive. Il tua les derniers mètres entre lui et la porte, avec dans l’idée de reprendre forme humaine pour réussir à rentrer…sauf que non, à la place…il s’écroula sur le perron…sa tête cognant contre la porte. Le sac tomba lourdement à quelques centimètres de lui. Juste avant, un cri aigu de douleur s’était échappé de sa gorge lorsque par accident sa patte à l’épaule blessée avait violemment pris appuie…

Il allait tenter de se redresser, éviter de tâcher le seuil de la porte…c’était voyant comme endroit mais…il n’en eut pas le temps. Et…la tête lui tournait, ses oreilles bourdonnaient un peu des battements affolés de son cœur, il n’aurait jamais dû courir autant et si vite dans son état…

Voilà, il est trop tard pour mon propre bien, mais j’essaie parce que c’est une ouverture et que ça ne demande pas beaucoup de cerveau. Ça sera court, mais je m’en fiche, c’est une ouverture avec Melchom et tu m’aimes, donc tu ne me jugeras pas, voilà. C’est parti! Le démon il avait été sage, il était revenu comme à son habitude, avait commencé à préparer un truc pour le repas du chien, parce que des deux, c’était clairement celui qui n’avait pas besoin de manger qui cuisinait le mieux. Donc bon, pourquoi pas le faire relativement plus souvent, il aimait bien le faire en prime.

Sauf que, le chien… il ne s’est jamais pointé. Non mais sérieusement, jamais. Le démon il l’avait attendu, mais rien. Parce que j’assume qu’on est le lendemain de l’intrigue, donc tu as foutu le camp 24h sale cleb! Faut pas inquiéter mon démon. Il avait commencé par texter une première fois le chien. Peut-être qu’il était resté à la boutique. Rien. Il tenta ensuite de l’appeler. Putain, toujours rien. Un peu de tout en mode yolo, je suis un démon qui s’inquiète, mais le temps passait et rien. Il avait donc décidé d’aller le cherché son putain de chien, mais… rien. Pas une trace. Ce qui l’inquiéta un peu plus, ce fut lorsque le démon tenta de retracer la puce gps dans le téléphone de George et se retrouva avec un portable laissé à l’abandon, loin de tout le reste.

…
…
…

Si le chien c’était barré, Melchom ne serait pas content, loin de là. Il aurait dû faire mettre une puce gps dans le collier aussi finalement. Il tenterait la prochaine fois, vraiment. On apprenait de ses erreurs non? Donc, le démon était retourné à la maison pour… pour attendre le chien. Parce que s’il y avait bien une chose que le démon avait compris, c’était que même si l’autre prenait le dessus, un moment donné, le Chien venait demander pardon. Il était donc resté à la maison le lendemain à attendre un peu. Un peu beaucoup, c’est qu’il était long le con. C’est que le démon n’avait pas vraiment beaucoup de patience, il la feignait bien, mais il n’en avait pas vraiment hein!

Il allait finir par fliper une table, ramasser les morceaux et empaler deux trois humains avec quand… hm, comment écrire. Disons d’abord le « pok » sonore d’un truc qui heurte la porte, suivit d’un truc entre le gémissement et le dégonflement d’un pneu. Bon, peut-être pas, mais genre, un chien sur qui on vient de marcher mettons. Alors, Melchom alla faire ce que tout démon maitre de maison aurait fait, il avait ouvert la porte. Donnant des vus sur un clébard à moitié mort. Donc en dedans, le démon il soupirait violement, parce que le chien se faisait TOUJOURS mal. Incapable de rester en un seul morceau celui-là. Genre le principe de vie tranquille lui était impossible, voilà. Sauf qu’à l’extérieur, il se donnait l’air inquiet pour son chien, tout simplement. Il décida donc d’être irréprochable et il s’avança, souleva le chien et referma la porte derrière lui. Il nettoierait plus tard. Il amena le blessé vers sa chambre, parce que c’était mieux et d’un coup de télékinésie, recouvrit son lit avec une couverture plus épaisse servant à protéger son lit d’éventuel tâche de sang. Oui, il était prévenant, oui c’était une habitude d’avoir ce genre de chose à portée même si le démon n’amenait personne à domicile ou presque. Presque parce qu’il y avait eu Asmo, mais tout avait commencé dans la cuisine quand même. Il y déposa finalement le chien. Il était mal en point. Il lui caressa doucement les poils derrière l’oreille, comme pour réconforter le Chien à l’intérieur de lui, sourire aux lèvres. Il tentait de lui crier silencieusement un « Brave chien, t’es revenu à la maison » mais si c’était George, il n’allait pas aimer, donc aussi bien ce taire.

-Je me suis inquiété pour toi mon beau. Tu veux que j’aille chercher la trousse de premier soin, un médecin ou un vrai repas? C’est comme tu veux.

Ouais, il était gentil le démon, il lui donnait le choix. Lui faire avaler des cœurs jusqu’à ce que guérison s’en suive était quand même la meilleure idée d’après lui. Non mais.

La porte s’était ouverte alors qu’il prenait appuie sur sa patte valide pour réussir à se redresser…Et en voyant le battant dévoiler le démon, le chien avait légèrement relevé son regard bleuté sur celui-ci et…s’était laissé retomber sur le sol, mollement. Complètement à bout de force…tant physiquement que émotionnellement. Il se sentit quitter la pierre froide…presque voler pour être transporté à l’intérieur. Il se crispait légèrement, avait une peur stupide de soudainement tomber. Il n’avait aucune idée de si le sac à dos avait été récupéré…au pire tant pis, il n’allait pas disparaitre, à moins que quelqu’un soit assez dingue et stupide pour s’aventurer sur la propriété privé de Melchom juste pour dérober un vieux sac qui trainait. Il voyait un peu flou…fut à peine conscient de passer le salon pour en arriver à la chambre. Doucement, il quittait les bras démoniaques pour être déposé sur quelque chose de plus chaud…plus mou…presque plus confortable parce qu’il y avait beaucoup plus de périmètre de surface…en revanche, l’odeur lui était presque inconnu…oh elle avait celle du démon mais pas tant que ça, y’avait autre chose…ils n’avaient jamais utilisé cette couverture dans ses souvenirs, ça avait un petit côté dérangeant. Alors, étrangement…il essaya de ramper plus près du démon lorsqu’il le caressa derrière les oreilles, le soufre ça puait mais…pour le coup…ça se rapportait à quelque chose qui le ramenait dans sa petite routine rassurante, surtout mêlé à l’odeur naturelle du corps possédé…Ouais.

Son oreille bougea lorsqu’une voix résonna. Il se concentra…tâcha de comprendre ce qu’on lui disait. Une laissait échapper une faible plainte à l’évocation d’un médecin, l’idée ne lui plaisait pas…un vétérinaire encore moins…ça risquait en plus de faire surgir un peu plus le Clébard en lui et donc de paniquer…parce que le Chien, il n’aimait pas le mec puant les médicaments. Des soins…ça serait une idée, il aimait mieux…même s’il doutait de l’efficacité de la chose, en fait…surtout pour son os brisé mais….il ne pouvait pas choisir la dernière option tout de même…Ce, non. Quand avait-il mangé pour la dernière fois ? Il n’arrivait pas à se souvenir…[La rédaction nous dit tout juste le dimanche passé…récemment donc et pourtant si faible…Woh] …Il avait du mal à réfléchir, en fait…Trop d’émotions…de douleur…de fatigue…Trop de tout.

Inévitablement, il perdit connaissance. Inconscient des mains qui le palpèrent pour juger de son état. Il le fut encore plus de l’absence temporaire du démon…Plonger dans un sommeil où…il revivait les évènements de la soirée, sans pouvoir s’en échapper…Jusqu’à qu’il la sente, l’odeur chaude du sang…appétissante, même…il se sentit presque saliver, ses yeux s’ouvrir à nouveau. Il les cligna une fois, plissant un peu la truffe en découvrant le cœur dans la main du démon à quelques centimètres de lui…il échappa un léger gémissement, un peu plaintif…Il…il n’en voulait pas, il…il allait guérir sans, il…non, il ne le ferait pas. Sans trop savoir si cette décision venait de lui ou…d’une autre partie de son être…l’Autre ? Le Chien ? …Lui ? Il n’en savait rien…il se redressa faiblement pour réussir à dévorer le cœur…

Déjà, il sentait ses forces revenir doucement…son corps supposé guérir plus vite se remettre un peu plus en activité. Lorsqu’il eut terminé de le manger…léchant le creux de la main comme pour ne pas laisser de trace…il trouva assez de force pour reprendre forme humaine, mais juste un instant avant de retourner à la forme canine…changer de forme aidait à replacer ses os, à finir de le régénérer…Il allait mieux, du moins physiquement. A l’intérieur, il était surement un peu brisé pour le moment…Il aurait pu rester humain mais…mais là…il…il avait stupidement envie qu’on s’occupe de lui, qu’on en prenne soin…peut-être même qu’on le câline et…il n’en était pas encore trop à oser sous son autre forme, alors…il se rapprocha à nouveau du démon, glissant une patte sur une cuisse et sa tête tout contre lui, redressant un peu le museau…sa truffe frôlant le dessous du menton…

Ouais…Il allait reprendre forme humaine après…fallait juste lui laisser cinq ou dix minutes comme ça…

Je ne pari rien, je n’arrive à rien. J’ai un mal fou à écrire quelque chose de cohérent sur ce clavier qui ne veut toujours pas de moi, mais j’essaie très fort parce que tu le demandes très fort depuis très longtemps. Je veux mon ordinateur à moi. Pitié. Je vais pleurer encore, voilà. Je veux mon bébé. Crois-tu que je peux faire juste une intro sans parler de George et Mel? Et faire comme si je t’avais répondu? Bon d’accord, je suppose que non. Je vais tenter une réponse. Je sais pas quoi. Donc, George était complètement brisé, mais genre… vraiment. Melchom ne savait pas ce qui c’était passé, mais pour le moment, le chien avait besoin de soin. Il le caressa doucement, comme s’il pouvait le rassurer, mais il doutait de vraiment le pouvoir. C’était tôt non? Pourtant, le chien sembla apprécier. Limite, il se détendait un peu, mais il continuait d’avoir mal. Je ne sais pas si tu sais, mais les démons… ça ne guérissait pas en général… genre, ça faisait plus mal que de bien. Bref. Maintenant, il fallait qu’il décide de la marche à suivre. Sauf que le chien tenta de fuir avant de choisir, genre… il tourna de l’œil. Il trichait clairement là. Le démon soupira, étudia l’étendu des blessures du chien. Il savait comment faire mal, du coup… il pouvait dire si le chien souffrait ou non. Dans le cas présent oui, il avait mal et non ça ne se réparerait pas tout seul. Genre… fuck off l’avis du chien et puis voilà. Il disparut rapidement. Il fallait un cœur pour le chien, c’était la seule explication.

Il réapparu près du chien peu de temps après, un cœur chaud dans la main. Le plus beau, c’est qu’il ne s’en souciait pas, que le sang était salissant, mais pas désagréable pour le démon. Il approcha doucement le cœur du chien pour voir s’il allait lui faire la gueule pendant deux siècles ou pas. Le chien doutait, réalisait, s’approchait. C’était agréable, le démon avait l’impression d’avoir fait du chemin, mais pas assez. Au moins, le chien le mangea, c’était déjà bien. Il avait mangé et tenté de nettoyer Melchom en lui léchant la main. Il ne pouvait pas être aussi… physique en humain, genre… avec sa langue et ce, ailleurs? Quoi? Un démon s’essaie. Faux espoir! Non sérieusement, le chien était redevenu humain! Le démon était heureux! Mais le chien redevint chien. Genre : Nnnooonnnnnnn. Sale Clebs’ va. Au moins, il se faisait pardonner un peu en se replaçant. Melchom tenta de ravaler sa mauvaise foi pour simplement… caresser doucement le chien. Melchom déposa nonchalamment un baiser sur la tête du chien. Comment il avait pu s’embarquer dans une histoire pareille quand même… On n’était très loin de ses baises torrides avec Asmodée.

-Tu te sens mieux?

Il l’avait demandé quelques minutes plus tard. Il lui donnait du temps, sans plus. Il le caressait, lui donnait du temps. Il était un bon démon, il était sage, conciliant. Il était parfait le démon, voilà.

George n’était pas un sale clebs ! Il avait gentiment mangé le cœur sans rechigner, pour pouvoir guérir plus rapidement…alors non. D’accord, le démon aurait préféré se faire lécher ailleurs mais…chaque chose en son temps ! Ce n’était pas sa faute s’il n’aimait pas être tout nu et qu’il ne se sentait pas encore suffisamment bien pour enfiler des vêtements. Même si là, il n’y pensait pas tant que ça en fait…il avait surtout fait le passage de telle forme à l’autre pour accélérer un peu le processus de guérison. Parce qu’autrement, là…il était encore tout confus dans sa tête, il avait besoin d’être…rassuré ? Quelque chose comme ça. Du coup, il se sentait plus…chien qu’humain…et gardait instinctivement cette forme. Donc ouais, il avait besoin d’un peu de temps et…d’attention, fallait l’avouer. Alors, il s’était déplacé pour se rapprocher un peu plus du démon et aller se mettre contre lui comme pour réclamer des caresses. Remua un peu la queue lorsqu’il sentit le baiser sur sa tête, pourquoi ? Il ne le savait pas trop lui-même. Il était bien là, en fait. Il bougea une oreille lorsqu’il sentit la voix du démon, est-ce qu’il se sentait mieux ? Oui…un peu. Un léger « Wouh » lui échappa…même si ça ne devait pas être tant clair que ça…

Finalement, Melchom avait décidé de s’allonger et de le placer sur lui. En chien, à George ça lui allait. Alors, il se cala sagement et déposa son museau au niveau de l’épaule démoniaque. Il ferma un peu les yeux, profitant du moment…du calme surtout. Doucement, il essayait de rationaliser sur tout ce qu’il venait de se passer. La meute était morte, au moins…il n’avait plus à s’en faire de ce côté-là…mais de l’autre, deux chasseuses et une inconnue étaient au courant de ce qu’il était et…il n’aimait pas ça. Surtout que, pour les deux premières…il les connaissait, enfin surtout une et…craignait réellement leur réaction après coup. Elles l’avaient laissé partir, vaguement aidé à survivre mais…est-ce qu’elles n’allaient pas changer d’avis et décider de le chasser ? Il ne voulait pas ça et surtout…il ne voulait pas se retrouver à être obliger de se…défendre ou de…perdre le contrôle face à elles, s’il n’arrivait pas à se résoudre à…se protéger lui-même.

Tout à ses réflexions…et s’endormant peut-être un peu après toutes ses émotions et que…il avait raté tout une nuit ou presque de sommeil, la voix du démon qui brisa soudain le silence le surprit. Il voulait qu’il se transforme…savoir ce qu’il s’était passé. Pourquoi maintenant ? Hein ?...George poussa un léger soupir silencieux, pas agacé juste….fatigué. Malgré tout, il se redressa, se poussant de sur le démon…il n’avait pas l’intention de le piétiné et…le poussa du museau comme pour lui faire comprendre qu’il voulait qu’il se redresse, s’assoit. Sauf que…soit il comprenait rien…soit il faisait exprès de rester allongé. George insista un peu, pour finalement lâché une petite plainte tout en baissant les oreilles et en fixant le démon. Genre, fait un effort quoi ! Bon…Hm…

Il regarda autour de lui, lâcha un jappement et…alla s’étaler sur le plaid déposé sur le lit, pour que mon idée fonctionne…Mel’ est juste à côté mais pas dessus et…attrapant le coin avec ses crocs il…se tourna comme pour s’enrouler dans la couverture tout en laissant de la place pour se transformer. D’accord, il aurait pu faire moins compliqué et aller se cacher sur la couette mais…il n’aurait pas pu faire ce qu’il venait de faire, à savoir que…dans son mouvement, il avait pris assez d’élan pour réussir à regrimper sur le démon. Donc ouais, pour le moment…Melchom avec un Husky burritos sur lui…qui l’instant suivant était un humain burritos. Parce que comme…il était dessus…mais pas tout nu…pas vraiment. Néanmoins, il n’était pas si bien enroulé que ça…genre, si le démon poussait un peu le pan du plaid au niveau des épaules…ça se pousserait surement facilement pour découvrir la peau du Skin’, tout du moins son dos.

Et là…une fois transformé…George se demanda sincèrement ce qui lui avait pris. Pourquoi est-ce qu’il avait fait ça ? Genre…Oh, la proximité…c’était en étant transformé ou…c’était le truc du Chien mais….pas à lui et…et pourtant, il restait là…sans trop s’assumer. Il avait le visage au niveau du torse du démon, enfin sa joue droite pour le coup et…peut-être que son cœur s’était légèrement accéléré. Fallait qu’il descende…non, il était bien là…Euh. Putain, pourquoi il devenait aussi peu rationnel avec ce démon ?...

_ Ce…Il y avait la meute de celui qui m’a mordu…

Et c’était tout, pour le moment…aucune autre explication. Juste une simple phrase prononcée sur un ton presque inaudible. Pas qu’il était un tout petit peu brisé présentement mais…peut-être que si.

Penses-tu que je peux écrire au tu le temps d’une réponse pour voir ce que ça donnerait avec Mel? Juste pour le plaisir de la chose? Personne ne le remarquerait non? Je peux tenter? Tu dors, je suppose donc que pas de réponse, veut dire oui. Je tente et au pire, je me fais disputer et puis voilà. Faut bien qu’être modo me rapporte un droit ou deux, donc je me l’autorise et puis voilà! Tu savais que le chien n’était pas un sale clebs, comme tu le savais, mais tu aimais te le dire. C’était amusant, ça mettait du relief sur le fait qu’au fond, tu trouvais ta relation – parce que tu avais accepté le fait que c’était une relation- fade et sans saveur. Pourtant, tu savais que ça changerait, que ça changerait bientôt et tu poussais dans ce sens tous les jours. Ta relation était peut-être fade pour le moment, mais tu espérais vraiment que l’avenir serait meilleur.

Tu avais regardé le chien se transformer une fois, puis deux. Il était agace avec toi, comme toujours, mais tu lui pardonnais, tu savais être patient. Parfois, quand ça te tentait. Tu avais donc décidé de donner le truc que tu n’avais pas, mais que tu savais tellement bien feindre, de l’amour, de la tendresse. Ça t’amusait toujours de jouer à ce petit jeu, parce que dans on y croyait… c’était que tu avais bien joué le jeu. Qui pouvait croire qu’un démon pouvait être capable de rassurer hein? Tu lui avais donné ce qu’il demandait et ça ne te dérangeait pas. Tu lui avais offert des caresses, même un baiser, comme on aimait en faire au chien sans raison apparente. Il était doux sous tes doigts, tu sentais la douceur des poils de la bête sous tes doigts et c’était bien, même si tu aurais préféré de loin sentir les frissons de plaisir sur sa peau. Tu voulais savoir s’il allait mieux et tu lui demandas. Avec de la chance, il se transformerait pour te répondre, mais non. Un simple aboiement vint de tomber dessus. Tu devrais faire mieux pour le faire se transformer. En plus, tu ne parlais pas le chien, mais c’était surement un oui. Il avait bouffé un cœur, il ne pouvait qu’aller mieux. En fait, il avait bouffé un cœur et il ne s’en était pas encore plaint, alors aussi bien en profiter!

Tu en avais marre d’attendre qu’il se décide à se rapprocher alors tu t’étais couché. Tu avais tiré le chien sur toi pour continuer de lui donner ce qu’il voulait, des caresses. Il était avide de caresses, toi de sexe et pourtant, tu étais le plus insatisfait des deux. Il fallait tout de même souligner qu’au fond, c’était surement ce qui te faisait rester… quel raison tu aurais de jouer le jeu si tu avais tout ce que tu veux rapidement? Au fond, le chien jouait bien son jeu, juste qu’il n’en savait rien. Tu continuais de le câliner. Tu sentais le stress de la bête diminuée sous tes doigts et le phénomène était appréciable. Tu t’étais donc permit de briser le silence de la pièce pour lui demander plus de détail sur ce qui lui était arrivé. Tu voulais savoir, mais tu espérais encore qu’il se transforme pour t’en parler plus longuement. Une explication, ça ne se grognait pas quand même. Le chien fit comme s’il n’était pas très content, mais tu ne t’en souciais pas vraiment. De vous deux, c’était toi le moins heureux des deux, alors qu’il aille se faire voir le chien. Le pire, c’est qu’il tentait de te faire bouger, mais pourquoi? Toi, tu voulais une explication, rien de plus. Tu restais donc couché en attendant qu’il s’explique. Non, tu ne bougerais pas, tu en avais marre, tu voulais une explication. Bon en même temps, c’était marrant de l’embêter comme ça.

Le chien avait quand même fini par s’enrouler dans le plaid sur le lit en mode burritos avant de monter sur toi. Genre, un burritos à la viande de chien, c’était un peu comme un repas jumelant plusieurs nationalités ça non? Surement. C’est à ce moment qu’il te surprit, qu’il t’offrit la chance de lui faire un sourire, un vrai. Il c’était transformé en humain, un humain nu, dans un burritos et sur toi. Un burritos à la viande d’humain… ce n’était pas vraiment mieux qu’à la viande de chien. Bah oui en fait, parce qu’Hannibal, c’est meilleur que les séries… oriental? On va dire ça comme ça. Tu entendis enfin la voix du chien fuser, faiblement. La meute, celle de celui qui l’avait mordu était revenue et lui avait fait ça. Tu voulais plus de détails. Beaucoup plus de détails. On ne pouvait pas jouer avec tes affaires sans que tu ne démontres ton mécontentement.

-Je me suis inquiété pour toi.

Il était là, sur toi et la seule idée que tu avais eu, c’était de glisser ta main dans le haut du burritos pour continuer de le caresser doucement. Tes doigts effleuraient tranquillement la douceur de sa peau, son dos était légèrement découvert et tu appréciais. En fait, tu aurais préféré faire disparaitre totalement le plaid, mais… le chien avait ses limites. Une pensée agréable, des caresses, peut-être que tu allais le gagner un peu plus. Peut-être que tu allais réussir à le faire chavirer du côté du chien. Le mieux, c’était cet entre-deux parfait ou c’était le chien qui agissait, mais que l’humain était en contrôle. Comme ça, tu pouvais faire ce que tu voulais, l’autre était obligé d’assumer.

-Tu me racontes dans les détails?

Une demande, pas un autre. Tu pouvais bien être patient encore un peu. En fait, tu te fichais bien de sa réponse, tu voulais simplement continuer de le caresser, de lui donner l’impression éphémère que tu étais là pour lui. C’était un jeu des plus savoureux. Ta curiosité assouvit… c’était simplement un plus.

Surtout…ne pas écrire au Tu, surtout…ne pas me laisser influencer ! C’est fou quand même, comme le Tu a tendance à être contagieux. Donc ! Le démon faisait bien de savoir qu’il ne possédait pas un sale clebs et…il ferait mieux de cesser d’aimer le penser ! C’était vilain ! Manquerait plus qu’il le dise et que le pauvre chien se persuade que c’était bel et bien le cas…non vraiment, pas une bonne idée. Bref ! Où en étions-nous exactement ? George été tout brisé de la soirée…nuit qu’il venait de passer mais le démon l’avait à moitié réparé, du moins physiquement en lui ramenant un cœur qu’il avait accepté de manger sans trop rechigner.

Une transformation puis une autre plus tard, retournant sous sa forme animale…il avait quémandé de l’attention…des caresses, un peu de calme dans le bordel que venaient d’être les dernières heures. Sans trop y songer…Il avait juste besoin de se sentir rassurer même si…au fond, les actions du démon étaient fausses. Il n’était pas encore devenu complètement stupide, il n’oubliait pas ce qu’était Melchom mais…Quelle importance ? L’important, c’était le résultat. De se sentir bien…mieux…rassuré, qu’importe l’honnêteté derrière ça. Ouais. Pour l’heure, cette façon de voir les choses lui allait. Encore trop souvent, il bloquait dessus…se disait que c’était mal et…ouais mais…à force, il allait finir par préférer le résultat que la morale. Parce que…se mettre des œillères allait devenir de plus en plus facile pour lui. Wah ! C’est tellement mal formulé tout ça, je galère…J’ai l’impression que mon cerveau peine à trouver ses mots. Donc, il avait été bien ainsi…Il aurait pu y rester une éternité et rester un chien pour toujours…Toute façon, ça aurait tellement été plus facile ainsi. Mais non, le démon n’avait pas semblé de cet avis puisque…il avait demandé des explications…

George n’avait pas tant eu envie de se transformer mais…il s’était tout de même relevé, tentant…avec une idée bien en tête de se faire redresser le démon mais ce dernier ne semblait rien comprendre. Non mais…Quel nul ! Ce n’était pourquoi pas compliqué ! Il était cruel, même les yeux de chiot n’y faisaient rien. Et d’abord…Le démon n’était surement pas le moins heureux ! Il ne pouvait pas être triste alors…il était forcément plus heureux que George, non mais franchement ! J’hallucine, quoi. Suffit la mauvaise foi, laisse ça à Lucy. Alors ouais…Le Husky avait dû se résoudre, essayer au mieux de s’enrouler dans le plaid qui avait été posé sur le lit et…sans vraiment réfléchir, dans son mouvement…il en était retourné sur le démon. Il aurait pu rouler encore un peu, en descendre mais…non, il reprit forme humaine sur lui en mode…burritos mal emballé mais suffisamment pour cacher ce qu’il y avait à cacher (Je vois Mel d’ici dire qu’il n’y a rien à cacher…Chut). Il…eut du mal un peu…son esprit quelque peu embrouillé mais finalement…il lâcha, d’une petite voix qu’il y avait la meute de celui qui l’avait mordu. Suite à ça….le démon assura qu’il s’était inquiété pour lui. Comme toujours, George ne savait pas trop comment le prendre. Au fond de lui, une infime part y croyait…sans doute le Chien innocent. Une autre n’y croyait pas du tout, savait que c’était des conneries, avait envie de se mettre en colère et…il coupait cet élan parce que…Quelle importance ? Quelque part…ça faisait du bien à entendre et…ce n’était probablement pas si mal comme ça. Il était fatigué d’essayer d’être…rationnel.

Il n’avait pas répondu, le silence…c’était mieux et surtout…surtout, il cherchait encore comment réagir. Il avait senti la main du démon se glisser sous la couverture pour doucement lui caresser la nuque et le dos. Il n’était pas en chien et…il le caressait. Innocemment, si l’on pouvait dire cela ainsi. De façon rassurante, mais…C’était presque nouveau, non ? La dernière fois devait remonter à une éternité et ça devait probablement être plus le Chien que lui à ce moment-là. Il y eut plusieurs secondes où…le démon pouvait certainement sentir que George ignorait comment réagir. Au départ, il s’était légèrement crispé…sans rien dire, sans rien faire. Comme-ci, il hésitait…Dans son esprit à lui, le temps semblait presque ralenti. Est-ce qu’il devait replacer la couverture ? Il n’en fit rien. Puis, lentement…il l’avait sans doute senti se détendre. George avait cligné des yeux une fois…alors qu’il réalisait doucement qu’il…acceptait le contact, étrangement. Etait-il tout à fait lui-même ? Il se plaisait à croire que non. Et puis la question arriva…Tu me racontes dans les détails ? …Il ferma les yeux, comme pour se donner du courage…comme pour oublier cet réalité qui le rendait confus et lui retournait doucement la cervelle. Il se racla doucement la gorge, chercha ses mots et se lança…

_ Je ne les ai pas senti arriver et je me suis réveillé dans un garage, ils étaient sept avec….trois humaines attachés, dont…deux chasseuses que je connaissais vaguement. Ils…n’avaient pas apprécié que je déserte leur meute, même si je ne l’ai jamais intégré, après avoir tué l’ancien leader lorsqu’il m’a mordu, ni…de perdre les deux autres membres qu’auraient dû être… - Sa voix mourût, incapable de terminer sa phrase…le démon comprendrait surement – Enfin…Ils voulaient que je fasse un choix, que je morde les trois filles…ou en mange une même pour intégrer leur meute…ou ils me tuaient. Je…J’ai joué le jeu, sauf que j’ai coupé la corde d’une des chasseuses à coups de crocs au lieu de la mordre et…et tout s’est enchainé, ceux transformés m’ont poursuivi…J’ai réussi à en tuer un…Je…Je l’ai décapité à coups de crocs…

Et…il s’arrêta là. Il avait parfois marqué des pauses dans son discours mais presque tout était sorti d’un bloc…de façon presque automatique. Il avait rouvert les yeux, comme pour chasser les images qui lui revenaient à l’esprit, de lui-même qui arrachait la gorge morceau par morceau de l’autre clébard jusqu’à ce qu’elle se détache de son corps…Il avait été violent…mais uniquement parce qu’il avait voulu être certain qu’il resterait bel et bien mort. Un léger frisson parcouru son corps à se souvenir…Il n’avait toujours pas bougé.

Tu étais bien. Sérieusement, tu adorais comment les choses prenaient place dans ton lit. Quelqu’un avait joué en ta faveur, tu t’en rendais bien compte. Parce qu’en ce moment, c’est un chien d’abord, puis un humain, puis un chien, puis un chien burritos, puis un humain burritos couché sur toi que tu voyais. Tu n’y aurais pas cru. Pas après le temps de fou qu’il avait pris pour en arriver là. Tu voyais tranquillement le doute s’effriter dans l’âme de ton chien et tu en jubilais silencieusement. Tu avais joué à un jeu dangereux, tu avais glissé ta main dans le burritos pour lui caresser le dos. Doucement, tu sentais sous tes doigts la peau nue de George frissonner, se tendre. Il doutait du genre de caresse que tu lui faisais. Pourtant, tu ne changeais rien, attendais qu’il se braque, qu’il refuse, mais doucement, tu le sentis se détendre. Tu le senti sombrer sous la douceur de tes caresses et ça, c’était satisfaisant. Tu n’y pouvais rien. Tu continuais comme ça, demandant plus de détail. Parce qu’il n’avait pas vraiment élaboré sa dernière réponse et que tu ne te satisfaisais pas de si peu. Le chien cherchait ses mots, mais tu étais un homme patient. Finalement, il commença son explication. Il hésitait parfois, mais il alignait plein de mots. C’était tant mieux, tu comprenais mieux. Il c’était retrouvé dans un garage, il n’avait pas voulu manger des gens, alors il avait libéré des chasseuses et ils avaient tué tout le monde. Tu n’avais pas aimé qu’il risque sa vie pour ne pas manger de pathétiques humaines. Mais au moins, il y avait eu un happy end. Le chien avait déchiqueter des trucs avec ses crocs. Il apprenait, c’était bien, tu étais fier et tu continuais de le caresser, remontant légèrement vers la nuque pour lui caresser les cheveux.

-Est-ce que je dois m’inquiéter des chasseuses qui savent pour toi? Parce que je ne permettrai pas qu’on te fasse du mal, jamais.

Tu disais presque la vérité en prime, il était tellement sur le point de craqué que tu ne laisserais jamais personne lui faire quoique ce soit. Tu n’y pouvais rien, c’était comme ça. Peut-être que le jour où il serait normal, tu te lasserais, mais pour le moment, il était marrant et surtout… Surtout, il était à toi. S’il te disait qu’il était en danger, tu ne te gênerais pas pour tuer les deux chasseuses qui risquaient la vie de ton chien. Ce n’était pas comme si elles étaient au niveau. Tu n’étais pas seule, il y avait des gens avec toi, dans ton lit, tu avais ton propre réseau et tu étais clairement le plus gentil de tous. Tu continuais doucement tes caresses. Oserais-tu tenter un peu plus loin? Peut-être. Peut-être pas.

-Mon beau, regarde-moi.

Pas que tu voulais qu’il sorte du burritos, mais juste qu’il te regarde dans les yeux. Tu voulais pouvoir déchiffrer sa prochaine réponse. Ça et gagner en proximité.

-Tu me jures que si t’es en danger, tu me le diras?

Comme si tu t’en souciais vraiment. Au pire, il finirait brisé, tu punirais le rabat-joie en question et tu passerais à autre chose, mais… pour le moment, tu aimais sembler le plus sincère du monde, le plus adorable du monde et… tu lui caressais doucement les cheveux, comme pour le détendre, comme quand il était en chien. Oui, tu étais un démon, les gens avaient tendance à l’oublier et c’était surement pour le mieux.

Il fallait arrêter de s’amuser avec l’esprit de George. Surtout lorsqu’il venait de subir autant de traumatismes émotionnels et de stress, de peur…à la suite en si peu de temps. Ce n’était pas fair-play, ce n’était pas digne d’un démon que d’agir comme ça ! Comment ça, si ? Je te dis que non. J’ai raison, tais-toi. Il était…lui-même, il le sentait. Suffisamment pour…avoir la volonté de repousser la main qui s’était glissée sous la couverture pour venir lui caresser la peau. Peau contre peau, à moitié nu dessus lui…non, il ne pouvait pas…c’était trop pour lui. Il détestait ça…Il n’aimait pas ça. Il…sa volonté s’effritait au fur et à mesure qu’il sentait les muscles de son corps d’abord crispés par le contact…se détendrent doucement sous ce dernier. Pourquoi était-ce si…agréable ? Si…reposant et apaisant ? Ce n’était pas…normal. Fermant les yeux, comme pour oublier où il se trouvait et avec qui…il s’était lancé, faisant de son mieux pour raconter dans le plus de détails possibles ce qui s’était passé durant ces dernières heures. Les mots s’enchainaient, parfois lentement…parfois hésitant mais…pas tant que ça et puis l’important était qu’ils soient prononcés afin que le démon ait ce qu’il souhaitait : Plus d’explications. Des images dont il ne souhaitait pas se souvenir, lui revenaient à l’esprit…il avait rouvert les yeux tandis que quelques secondes après, le dit démon demandait s’il devait s’inquiéter des chasseuses…affirmant qu’il ne permettrait pas qu’on lui fasse du mal. Fatigué, George ne s’attarda pas à se demander si…c’était réellement vrai, un peu ou pas du tout. Il réfléchissait plutôt à la question et…après un léger temps de réflexion…

_ Je ne pense pas. Une voulait m’emmener à l’hôpital et l’autre…ne m’a pas tiré dessus alors qu’elle aurait pu le faire…

Alors…même si en vérité, il s’inquiétait quand même à ce sujet, s’inquiéterait encore un bon moment….il préférait assurer à Mel’ que tout était bon. Parce que…il n’avait pas tant envie que ce dernier décide…d’éliminer la menace, si menace il y avait…ce qui n’était loin d’être sûr. Il y avait trop peu de chasseurs en ce bas-monde, surtout avec l’apocalypse…autant essayer de ne pas risquer la vie de deux d’entre elles. Il était comme ça. Et…dans tout ça, il n’avait toujours pas bougé…s’habituant de plus en plus aux caresses à tel point qu’il en chassait de lui-même les doutes habituels qui assaillaient son esprit Etait-ce normal ? Etait-ce bien ou mal ? C’est étrange, il faut le faire arrêter… …Tout ça, il l’ignorait…profitait tout en restant tout particulièrement confus par son comportement. Et là…il lui avait dit de le regarder, pourquoi ?

Pourtant…sans réellement réfléchir, George avait bougé…suffisamment pour réussir à se redresser quelque peu pour pouvoir…abdiquer à la demander. Pourtant, ça ne dura pas longtemps…à peine quelques instants. Loin de s’assumer encore, il avait laissé retomber sa tête sur le buste démoniaque. Il avait eu un mouvement, comme s’il se recroquevillait dessus mais arrêtait le geste à un dixième de celui-ci…n’ayant donc qu’à peine replié un peu les jambes et peut-être…refermer quelques doigts sur le haut de Melchom, enfouissant son visage contre ce dernier tout ne prononçant un « Non » presqu’adorable. Ce n’était pas un non pour la question qu’il venait à peine de poser. S’en était un pour Non, je peux pas vous regardez en étant comme ça…là. En temps normal, George se serait transformé et sauvé mais…George ne réfléchissait plus, George ne comprenait plus. Quant à l’interrogation, ça lui pris quelques instant encore…

_ Si…Je ne peux pas me débrouiller moi-même, oui. Si…vous y tenez…

Parce que…Quelque part, il avait toujours cette inquiétude de…déranger le démon, de…que celui-ci lui rigole au nez si…d’aventure, il venait lui demander de l’aide. Sans ça, il avait pris l’habitude de…s’en sortir seul, même s’il était instable et semblait faible…il s’en était toujours plus ou moins sorti, tant que ça n’avait pas touché de près au démon qui lui servait présentement d’oreiller (Eris faisant partie de cette dite-catégorie, puisqu’il s’agissait d’un coup monté) en tout cas. Du coup…celui-ci n’avait pas pu sonder le regard de sa créature mais au moins s’accrochait-elle à lui, y restait et…ne semblait pas vouloir en bouger, pas pour le moment.

Tu adorais jouer avec ton chien, encore plus quand il était déjà brisé. C’était comme retourner le couteau dans la plaie et Dieu que t’aimait faire ça. Tu y prenais un malin plaisir, tu y prenais goût. Alors non, tu n’allais pas laisser faire, tu n’allais pas laisser le chien tranquille. Tu allais tranquillement gagner sa confiance et tranquillement le briser. Parce qu’à force de le briser et de le réparer à ta façon, tu savais ce qui allait arriver. Il allait finir par devenir malléable et tu adorais l’idée Tu avais envie de le faire à ton image et qu’il t’aime pour ça. Pas t’aimer au sens amoureux du terme, parce que sérieusement… tu ne te croyais pas capable d’amour et l’idée qu’on le soit de toi… t’ennuyais au plus haut point. Tu préférais la dévotion, l’adoration. Tu allais jubiler de le voir réagir à tes moindres désirs, mais pour le moment, tu en étais encore à le rendre malléables, mais… le jeu t’amusait grandement.

-D’accord.

Tout ce que tu avais à en dire. Il ne pensait pas que les chasseuses étaient un danger, mais toi tu le croyais. Sauf qu’il n’allait pas te dire qui elles étaient, puisqu’elles n’étaient pas dangereuses. En prime, si elles disparaissaient soudainement… on t’accuserait toi, pauvre petit démon sans défense! Sans mauvaises intentions, aucune. Donc ouais, non, ne pas tuer les chasseuses, pas toute suite. Tu avais commencé à le caresser doucement, simplement pour voir comment il réagissait et même s’il n’avait pas tant aimé au début, il ne c’était pas débattu, alors toi, dans ta grande bonté d’âme, sachant qu’il n’aimait surement pas l’idée de la caresse, tu continuais doucement. Oui, oui, tu étais adorable… avec toi-même et tes désirs. Les autres… tu t’en fichais complètement, mais au moins… toi tu étais heureux. Heureux n’était pas le bon terme, avec toi… fallait plus dire « satisfait » voilà, c’est mieux. Tu lui avais demandé de te regarder et il avait tenté, mais il c’était retourné trop rapidement pour que tu arrives à quoique ce soit. Il était donc encore chiant. Dommage. Tu aurais cru pouvoir enfin être un minimum fier de ta créature, mais bon. On ne peut pas tout avoir dans la vie. Monsieur ne voulait pas. Tu pouvais entendre d’ici son « buhuhu, tu vas me briser » fallait même insérer un cry ou deux dans la balance et tout, mais bon, tu allais finir par gagner, tu étais patient. Alors toi, tu savourais ce moment de pur sadisme en lui offrant de douces caresses qu’un jour, il allait réclamer. Tu lui avais donc fait promettre que s’il était en danger ou quelque chose du genre… il allait te prévenir. Ouais en fait, tu parlais sans vraiment t’écouter, tant que c’était doux et mieilleux, ça finissait par servir tes intérêts. Pourtant, toi, gentil démon au grand cœur, tu avais encore envie de jouer et… la santé mentale de ton chien, versus ton envie de plaisir… le gagnant était facile à deviner hein. C’est donc d’un ton légèrement plus autoritaire que tu demandas de nouveau.

-Mon beau, regarde-moi.

Comme pour titiller sa fibre canine. Il avait beau être aussi frigide qu’une roche, il était sensible à un peu d’autorité et tu savais sa alors, quand il te regarda. Tu ne lui donnas pas le temps de réfléchir que tu… tu l’embrassais.

Oui bon, on allait clarifier tout de suite avait que des gens qui aux démons, aux harcèlements et n’importe quoi du genre, c’était un baiser assez chaste, sans salive ni rien. Juste, t’es lèvres contre les siennes. Un baiser doux et léger avant de simplement dire :

-Je suis désolé de ne pas avoir été là pour toi hier. Vraiment.

Comme si tu pouvais vraiment en être désolé. Tu étais tout ce même un minimum irrité de ne pas l’avoir pucé et de lui avoir laissé autant de liberté sans surveillance. Tu pourrais surement arranger ça d’une manière ou d’une autre. Tu ne t’en inquiétais pas plus qu’il faut.

Non. Tuer les chasseuses, surtout maintenant…ou dans un avenir trop proche, ne serait vraiment pas une bonne idée. Faudrait plutôt…songer à essayer de se servir de l’amitié de George avec ces dernières, quand…il aura mis les choses aux claires avec elles. Bon, il connaissait surtout Alix que Joanna mais…tout s’arrangeait, non ? George lui, pour le moment était…rassuré. Le démon n’avait pas insisté après qu’il ait dit qu’il ne pensait pas qu’elles représentaient un danger. Tant mieux. Sans trop savoir pourquoi, sans vraiment y réfléchir…il s’entendit rajouter quelques détails… « Elles ont été blessées, surtout la…civile, une balle de le genou mais…elle a parlé d’un ange à appeler, alors…mais…elle sentait le loup-garou » avant de soupirer doucement, de cligner des yeux et…de se taire parce que, ça ne devait pas avoir d’importance et que ça ne devait probablement pas intéresser le démon. Surtout en sachant que bon…s’il y avait eu un ange dans l’équation après, tout le monde devait maintenant aller bien. Puis…les caresses étaient venues, effleurant la peau du haut de son dos…doucement. Au départ, il s’était crispé puis…presque rapidement détendu. Son esprit complètement brisé chassant de lui-même ses propres doutes, ses…craintes pour….ne focaliser que sur une seule chose : c’était agréable. Pourquoi serait-ce si mal d’en profiter un peu ?...

Pourtant, le démon lui avait demandé de le regarder. Chose que George avait fait, un quart de seconde avant de se détourner sur un non parce qu’il n’assumait pas encore de le regarder dans les yeux, en étant…ainsi installé et surtout en étant…principalement lui-même, en ayant…toutes ces capacités. Il avait un peu…profité de la….question posé pour, comme…changer de sujet en y répondant. Promettant que, s’il n’arrivait à rien tout seul pour se sortir d’un danger…il le préviendrait. Et là…au lieu de juste se taire et de simplement continuer à le rassurer, il avait fallu que le démon soit vil. Il avait à nouveau demandé à George de le regarder. Non, il lui avait ordonné de le faire. Il y eu un instant, une seconde…deux peut-être, pas plus…où George ne bougea pas, ou il sentit comme quelque chose lui…titiller quelque chose au fond de son esprit et…Melchom n’avait pas besoin de capacité spéciale pour réussir à faire ça, c’était probablement ça le pire. Alors…presque par réflexe, il s’était à nouveau redressé pour le regarder…affichant peut-être un regard légèrement interrogatif qui se transforma rapidement en des yeux écarquillés et passablement sous le choc lorsque…

Le démon l’embrassa. Bon d’accord, il ne lui avait que déposé un baiser sur les lèvres, sans langue ni rien. Pas assez pour l’accuser de lui avoir violé les lèvres…assez pour…être choqué, oui. Tellement que, lorsqu’il eut l’idée de reculer la tête…le démon avait déjà reposé la sienne sur le lit. Oh ! Ce qu’il devait probablement se marrer intérieurement en voyant l’expression de George, on pouvait clairement y lire un énorme What the hell ? …ponctué d’un clignement des yeux. Qu’est-ce que…quoi ? Déjà, de où s’était-il permis de faire ça ? Et surtout….surtout…ouais surtout pourquoi il…son regard s’abaissa un instant sur les lèvres du démon…les fixant un instant ou deux presque trop longs et…non, non. Les paroles de celui-ci le ramenèrent à la réalité. Ses yeux retrouvèrent les siens, presque naturellement…avant de se détourner, comme toujours… « Il…y avait des pièges anti-démons… » …comme pour lui signifier que, de toute façon…même s’il était sincère et avait voulu faire quelques choses, il n’aurait pas pu…

Et…il s’apprêtait à laisser sa tête retomber sur le torse, pour se cacher…se dissimuler contre celui-ci et simplement prendre un peu de repos parce qu’il…manquait cruellement de sommeil mais sans s’en rendre compte…sans comprendre comment il en était arrivé là…il se retrouvait à rendre son baiser au démon parce que…ça avait aussi été agréable… avant de…de réagir, de se foutre une énorme claque mentale et de brusquement, pour de bon cette fois…reposer sa tête, sa joue droite contre le buste de celui-ci…son cœur battant à toute rompre de honte presque et de baragouiner un « J’ai…pas fait ça. C’est…dans votre tête, ou la mienne… » Ou, tais-toi…Juste. Fermer les yeux, faire semblant de dormir, ça peut peut-être passer… « Je suis fatigué…Vous restez là » …Ouais, c’était entre la demande, la supplication de vouloir garder son oreiller démoniaque pour se remettre de ses émotions avec quelques heures de sommeil et…un ordre.

Tuer des chasseuses, c’était toujours bien, fallait qu’il se le rentre dans la tête. Pourtant George n’avait pas l’air de cet avis et toi… tu allais tenter d’être gentil. Première chasseuse qui se pointe, tu lui casserais la nuque sans formalité. George était peut-être naïf, mais toi, ta patience avait des limites. Surtout en ce moment, parce que ta patience, tu l’as passait toute sur le cas du chien, alors… tu devenais tranchant dans le reste des sphères de ta vie démoniaque, mais ça… il n’allait pas le savoir, alors ça irait. Donc, une civile qui possédait un ange et qui sentait le loup-garou. C’était une description assez sommaire, mais… elle pouvait toujours t’être utile.

-C’est toujours bon à savoir, merci.

Parce que tu allais remercier et sourire doucement à ton chien à chaque information qu’il te donnerait. Un peu comme si tu lui tapotais la tête en disant « bon chien, tu es un bon chien George » comme ça, il finirait peut-être par t’en ramener plus. Quoi? Toi? Dresser ton George? Oui, toujours et pas juste pour lui apprendre à sauter dans ton lit. Tout ce que tu faisais avec lui, ça allait tellement plus loin que juste le sexe, tu le savais, mais pas les autres et ça t’allait comme ça. C’était même parfait comme ça. Tu continuais de faire ce que tu faisais de mieux : être agréable. En prime, ça marchait avec le chien pour une fois, alors tu n’allais pas t’en plaindre.

Tu n’étais pas une bonne personne, tu ne le serais jamais et tu t’en fichais bien. Tu servais toujours tes intérêts et seulement les tiens. Tu avais senti cette proximité naissante et tu ne pouvais que t’en servir, rien de moins. Tu lui avais demandé de te regarder une première fois et il avait refusé, mais… comme si ça t’arrêtais. Il fallait être con pour croire qu’un nom t’arrêtait. Alors, tu lui avais redemandé, utilisant ton autorité naturelle. Tu savais que ça fonctionnait. Tu savais que s’il acceptait les caresses en ce moment, c’était parce qu’il sombrait légèrement chez le chien et le chien… il adorait l’autorité. Un peu d’autorité et il c’était retourné, te regardant. Tu adorais ça et tu en avais profité pour l’embrasser. Un truc chaste, promit. Tu avais gagné. Du moins, pour le moment. Il t’aurait déçu de réagir fortement et heureusement pour lui, tu ne fus pas déçu. Parce que tu avais continué de parler pour minimiser l’impact du baiser. Le chien avait saisi la personne, te racontant qu’il y avait des pièges anti-démons. Comme si des pièges t’empêchaient de cramer la bâtisse pour faire sortir la vermine et la détruire. Bon pour le coup, les chiens ne s’en seraient pas sortis et les chasseuses non plus. George aurait été le seul vivant de l’histoire, mais pour toi… il était le seul qui comptait.

Sauf qu’ensuite, au lieu de seulement retourner se cacher comme le chien le faisait tout le temps, pas qu’il soit pleutre ou peureux, mais… il l’était face à toi. Donc, il avait plutôt décidé de te rendre ton baiser et ça, ça t’avais rendu le sourire. Pas que tu étais heureux non, mais tu étais satisfait, tout simplement. Tu en avais donc oublié de lui répondre, mais un mensonge de plus ou de moins… tu n’étais pas à ça près.

-La tienne je pense.

Tu lui avais répondu avec le sourire et tu l’avais laissé se cacher, tu avais continué doucement tes caresses avec ce petit sourire « heureux » que tu aimais tellement feindre. Tu adorais tellement jouer à ce petit jeu avec le chien. Au moins, pour le moment, tu le gagnais, rien à voir avec une partie difficile, mais… c’était marrant. Du moins, ce l’était pour toi. Parce que pour le chien… ça impliquait quand même que tu le brises en entier pour le refaire à ton image, il n’allait pas s’en plaindre, promit. Du moins… pas à la fin. Ensuite, le chien t’avait balancé un ordre. Il voulait dormir et toi, toi tu servirais d’oreiller. Tu ne bougerais pas, c’était son ordre. Tu n’avais pu que rire en silence, il t’amusait et tu lui susurras à l’oreille faiblement :

-Tout ce que tu voudras mon beau. Tu le mérites amplement après tout ça.

Est-ce que « tout ça » signifiait l’attaque de la meute ou le baiser? Personne ne saurait jamais, sauf toi. Toi, tu espérais quand même qu’il comprenne qu’un baiser pouvait lui ouvrir des portes. Que ce genre d’affection donnerait toujours quelque chose en échange et à long terme… tu y gagnerais au change. Ce n’était pas comme si le chien était exigeant non plus. Tu avais continué de le caresser doucement, servant pour le moment d’oreiller, mais aussi de matelas pour ton chien. Il était en humain, alors ça t’allait. Il ne contrevenait à aucune de tes rêves au moins et même si c’était le cas… tu t’en fichais bien pour le moment. Parce que tu savais que ce n’était pas le chien qui t’avait embrassé, mais bien l’humain et ça… c’était une preuve que tu avançais doucement.

…Non. Tuer des chasseuses, c’était mal. Le démon, il allait devoir comprendre ça. Toutefois, sans trop savoir pourquoi…George avait glissé quelques détails supplémentaires à propos de la seule qui ne l’était pas. Ce n’était pas grand-chose mais…ça avait été dit sans réfléchir alors. Pourtant, lorsqu’on lui assura que c’était bon à savoir, machinalement il rajouta un « Elles l’ont appelé Jess…Pour Jessica, je suppose » et là, il était possible que Melchom fasse le rapprochement. Une rouquine, qui sentait le loup-garou et s’appelait Jess. Il ne devait pas y en avoir trente-six et…Caym avait certainement dû lui en parler. Ouais, indirectement…George avait sauvé le jouet de l’autre démon et pour ça, il méritait un sucre…ou plus exactement un cupcake chocolat-menthe. Et en plus, comme je ne suis plus très sûr que Caym était au courant pour Jessica et son ange…Melchom pourrait toujours lui répéter, et ça…Caym n’aimerait pas vraiment. Comme quoi, sans le savoir…George gagnait en utilité. Et quelque part, au fond de lui…il était fier, sentait son petit égo de toutou gonfler par le remerciement démoniaque. Et pourtant de ça, il n’en avait qu’à peine conscience.

Et puis, comme il était vil…malgré le fait qu’il venait de lui assurer que non, il ne pouvait pas le regarder…le démon avait abusé de cette autorité qui fonctionnait si bien sur le Skinwalker, surtout lorsqu’il était dans cet état…presque brisé par un trop pleins émotionnels et de fatigue physique. Alors…poussé par ce petit côté canin, George l’avait à nouveau regardé…et n’avait rien pu faire, pas eu le temps de réagir que…il s’était presque fait violer les lèvres. Bon, qu’il avait reçu un baiser. En vrai, s’en était presque mignon…si on oubliait la situation et de qui à qui il était donné. Parce que pour le moment, ce genre d’échange restait de l’ordre du….bizarre ? Non approprié ? Pourquoi tu fais ça arrête ?! Et tout ça, là. George avait donc…bugué, tel une Madison moyenne. Ouais, George existe depuis bien avant mais…elle a gagné le monopole ou presque. Donc ouais, il…n’avait pas bougé, il n’était pas retourné se cacher et…après avoir brièvement croisé le regard du démon, il lui avait assuré qu’il y avait eu des pièges anti-lui. Parce que oui…George ne pensait pas que Melchom aurait fait cramer la bâtisse. Et même, il n’était pas un ange…il ne pouvait pas simplement appeler son nom et il n’avait pas eu tellement accès à son téléphone. Et…là, là…il avait voulu reposer sa tête contre le démon et…pourquoi, il s’était retrouvé à lui rendre son baiser avant de…réagir plus comme lui-même et retourner se cacher, complètement affolé et assurant qu’il n’avait pas fait ça, que c’était dans la tête du démon ou…la sienne. Et, il fermait les yeux…comme-ci ça aidait à disparaitre et que le démon lui répliquait que c’était dans la sienne, à lui…à George. Il…avait sans doute raison… « Surement » …ça devait aimer qu’on leur donne raison les démons en plus, même si lui…ne pensait pas à pareil détail.

Il était bien comme ça…il fallait bien le reconnaitre. Du coup, comme il manquait de sommeil…il avait demandé, supplié…ordonné au démon de rester là, parce qu’il était fatigué. Et…le démon lui avait susurré à l’oreille un -Tout ce que tu voudras mon beau. Tu le mérites amplement après tout ça. …fatigué, George ne chercha pas à savoir s’il s’agissait de tout ce qu’il venait de vivre ou…du baiser, quelque part…il supposa qu’il s’agissait des deux. Il s’en fichait, au fond…tant que le démon restait ici.

Et doucement, George s’était endormi…bercé…rassuré par les caresses. Il était calme, ne bougeait pas…si ce n’était qu’à un moment, peut-être avait-il un peu froid dans son sommeil ? Une de ses mains s’était glissée sous le haut du démon, confondant sans doute la chemise avec la couverture. Combien de temps ? Peut-être…cinq ou six heures…et demi ? On va dire qu’il était…160h31, lorsqu’il rouvrit les yeux. Au départ, il cligna juste des yeux…tenta de soulever sa main mais fut retenu par le vêtement. Hein ? Il baissa son regard dessus, les écarquilla…et l’enleva en effleurant la peau démoniaque sur un « Désolé » …même s’il n’avait probablement aucune raison de s’excuser. Il arrêta tout mouvement, quelques secondes…restant encore un peu sur le démon mais…il avait soif, il avait faim et…il commençait à se sentir engourdi. Alors doucement, encore un peu perdu…il se redressa en essayant de ne pas perdre le plaid qui le protégeait…de le retenir pour s’en faire un vêtement d’infortune. Il était debout mais…au lieu de s’éclipser comme à son habitude, il…lança un regard au démon et…lui adressa un sourire, un peu faible mais tout de même… « Merci…encore, d’être resté… » et de l’avoir…soigné, aussi…même si pour ça il avait utilisé un cœur. Et sur ce…il quittait la pièce pour surement aller prendre rapidement une douche et…s’habiller confortablement. Le travail ? Tant pis pour aujourd’hui.

Oui, tuer des chasseurs c’était bien. Bon en même temps… pour cette Jessica euh… wait what? La Jessica de Caym? Genre…

-Genre une jolie rousse? Tu sais que je t’adore mon beau?

Tu étais fier comme un maitre pouvait l’être de son chien, vraiment. Parce que si c’était la Jessica de Caym, tu pouvais gagner des points. Bon d’accord, il n’y avait pas vraiment de point à gagner auprès de Caym, sauf peut-être des pipes-au-point, mais la vertu de Caym n’en était pas là encore, malheureusement pour toi. Donc ouais, s’il te le demandait son cupcake choco-menthe, tu lui ferais, mais il n’avait pas demandé. Tu avais un sourire satisfait, c’était tout ce qui comptait non? Du coup ouais, tu étais satisfait, pas autant que s’il t’aurait fait des Câlins, mais presque.

Ensuite, tu avais profité de la bonne humeur général pour profiter un peu plus de ton George style burritos. Parce que tu aimais l’embrasser et qu’avec de la chance, si tu commençais, tu n’arrêterais plus jamais. Donc ouais, il t’avait finalement donné raison et tu étais satisfait, tout simplement. Après toutes ses émotions –vécu par le chien, pas par toi- tu le laissas sombrer dans un doux sommeil. Toi, tu le caressais, lui susurrait tes mots habituelles, un jour, il n’en aurait plus besoin. Un jour, il serait tout à toi, mais d’ici là… tu pouvais bien t’amuser. Finalement, au bout d’une éternité et demie, le chien s’éveilla. Première chose qu’il fit : chercher à s’éloigner, s’excuser alors…

-Il n’y a pas de quoi mon beau, c’était même un plaisir.

Tu étais gardé de ronchonner, tu avais trop gagné pour faire la tête, vraiment. Il te remerciait finalement d’être resté, comme si tu aurais pu le balancer en bas pour te barré on ne sait où à la recherche de sensation forte. Oui bon, coucher t’aurait fait du bien, vraiment, mais… tant pis. Ce n’était pas comme si ton véhicule pouvait vraiment souffrir d’un manque de sexe, c’était le bon côté d’être un démon. Le chien t’avait quitté, mais remercier, alors tu avais répondu simplement :

-De rien mon beau, on recommence quand tu veux.

Genre pour une fois que tu laissais le choix au clébard, il pouvait en profiter et revenir plus souvent hein, ça serait même très bien tout ça. Tu l’avais vu partir et tu t’étais finalement levé. Une douche (j’ai écrit, couche, fourche et mouche avant d’arriver à écrire douche), un pantalon de sport plus tard –ouais, pas de haut, t’es méchant quand tu veux- et tu étais en route pour faire du thé. Le chien n’irait surement pas travailler et toi non plus. Tu n’en avais pas envie. Tu avais envie de continuer de jouer avec ton chien, rien de moins. Aussi bien en profiter pendant qu’il était un peu brisé. Parce qu’après cela, il ferait un truc chiant qui s’appelle se reconstruire et genre toi, tu t’amuserais beaucoup moins. C’était triste la vie, vraiment.

George avait confirmé d’un petit « Oui » quant au fait de savoir s’il s’agissait ou non d’une jolie rousse. Il avait cligné des yeux, une fois…vivement, surpris par les paroles du démon. Il avait bien fait en la sauvant elle ? Pourquoi ? Il ne comprenait pas et…avait préféré garder sa curiosité pour lui-même. Toute façon, il était bien trop las pour véritablement s’attarder sur ce détail. Quelque chose en lui…était fier, fier que l’on soit….fier de lui. Et puis…il y avait eu un baiser chaste volé….un bug du chien…un autre qui se traduisait en ce dernier qui rendait le même genre de bisou et…finalement, après encore quelques mots et presque un ordre donné au démon de rester là, George avait gentiment sombré dans le sommeil…la tête confortablement calé sur l’oreiller…matelas humanoïde sur lequel sans doute…il s’agrippa par moment, durant son sommeil qui dans l’ensemble….fut très calme.

Finalement, il s’était réveillé…il avait bougé la main et elle s’était trouvée prisonnière….retenue par la chemise du démon, dans son sommeil…il l’avait glissé là, apparemment…Oh, oh. Il l’avait finalement récupéré, effleurant la peau démoniaque sur un désolé …et…il n’avait qu’à peine jeté un coup d’œil confus à Mel’ lorsque ce dernier lui avait assuré qu’il n’y avait pas de raison de l’être, que c’était même un plaisir. George avait un peu fait le poisson, parce qu’il ne savait pas trop à quoi ça faisait référence exactement…le fait qu’il ait dormi sur lui ou…que sa main se soi faufiler sous son vêtement durant son sommeil ? Alors…il n’avait rien répondu, esquissant un sourire gêné avant de se remettre sur pieds et après avoir arrangé la couverture pour s’en faire une toge de fortune le temps de se rendre à l’étage…il avait rapidement regardé le démon, lui avait souri encore…plus sincèrement et…l’avait remercié d’être resté là, cette nuit. Donc ouais, une douche…des vêtements confortables pour la journée, parce qu’il ne comptait pas sortir et il était à nouveau descendu.

Le démon avait fait du thé, comme souvent…mais il adorait ça, le thé c’était l’une de ses raisons de vivre. Alors, il s’était dirigé vers le comptoir…avait remarqué que son…colocataire s’était mis torse nu et qu’il s’était également douché, compte tenu de l’odeur de…frais qui se mêlait au soufre. Il plongea un sachet de thé dans une tasse remplie d’eau chaude « Merci » …Encore. Il attendit que son thé infuse, alla jeter le sachet puis tout en touillant le contenu, s’empara de la tasse pour se diriger vers la table basse, sauf qu’après une hésitation d’une ou deux secondes…il s’installa sur bord du canapé, plutôt que le fauteuil. Et…comme le démon vint s’y installer aussi, sans doute était-il encore un peu brisé puisque…tenant correctement son thé à deux mains, il….alla se caler, dos contre le démon…parce que euh….ce n’était pas si mal comme ça, ça avait un côté…rassurant.

Jeudi 18 Novembre 2010

George était sur le chemin du retour, il devait être environs…19h. Il…n’était pas de très bonne humeur. Oh, il n’était pas en colère ni rien. Sauf que…il avait réalisé que Décembre approchait à grand pas et…ça lui avait rappelé Milly. Milly qui était excité à l’idée de l’approche de noël dès la mi-novembre, qui si on l’avait écouté…aurait installé le sapin et les décorations dès ce moment-là. Il s’était souvenu de sa joie de vivre, de son impatience, de la manière qu’elle avait de faire des listes en découpant et collant ce qu’elle souhaitait dans des magazines. Par logique, il avait également songé à Jenny et à sa vie d’autrefois…des souvenirs si lointains, semblait-il. Il s’était demandé ce que devenait ses parents, si…ils l’avaient cru coupable….ou pas, s’ils s’inquiétaient pour lui, s’ils l’avaient recherché ? Il n’en savait rien. Il ne devait pas y penser mais….ça avait été trop tard. Tout ça…lui avait zappé le moral. Il devait cesser, sa vie…était tout autre à présent, loin de son pays…ici à Huntfield. Sa vie, c’était ça à présent…l’apocalypse qui avait lieu autour de lui, sa boutique et…la maison du démon avec lequel il habitait. Ouais, sa vie…c’était ici, maintenant…

Il s’était garé et avait…d’un pas presque trainant, gagné l’entrée…il s’était déchaussé puis…se dirigeant la cuisine, il trouva le dit-démon en train de cuisiner. George s’approcha de lui, sans rien dire…s’approcha jusqu’à être à côté et…se planta là, jusqu’à ce que l’être démoniaque ait l’idée de pivoter un peu…suffisamment pour que toujours sans mot dire…il aille déposer sa tête contre lui, passant ses bras autour…s’agrippant doucement en un câlin…qui au fil des heures lui était devenu presque vital. Ce n'était pas la première fois que la pensée de sa famille perdue lui torturait l'esprit...mais c'était bien la première fois que ça le faisait réagir ainsi.

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