III.06 ¤ En es-tu seulement digne ?

Les pensées d’Ithuriel s’entrechoquaient dans sa tête de sorte qu’elle était incapable de comprendre ce qui lui arrivait. C’était le chaos dans sa tête. Une véritable tempête l’empêchant de mettre bout à bout ne serait-ce que deux pensées cohérentes. Elle se souvenait seulement d’une sensation de malaise, ou plutôt de vertige. Elle se rappelait avoir eu la tête qui tournait et puis plus rien. Douleur et appréhension. Bruits sourds qui résonnaient dans sa tête. L’impression d’être ballotée comme un vulgaire sac à patates. Non, la déchue était bien incapable de dresser un état des lieux de la situation. Où était-elle déjà ?

La déchue tenta de faire le vide dans son esprit. Mais toujours cette douleur lancinante dans les poignets qui l’ancrait dans l’instant présent et l’empêchait de faire le point sur ce qui lui arrivait. On aurait dit qu’un étau la retenait prisonnière. Réduite à l’impuissance. Captive. Des tortionnaires. Des kidnappeurs ! Des démons ! Quelques secondes seulement s’étaient écoulées depuis qu’elle avait été séparée de ses deux sœurs, le temps pour les démons de l’entraîner le long d’un corridor désert, mais la mémoire revint d’un coup à la déchue et elle se rappela être tombée entre les griffes de deux abominations.

Ithuriel se débattit de plus belle en traînant des pieds et en plantant les talons dans le sol pour tenter en vain de mettre des bâtons dans les roues des deux démons. Mais rien à faire. Leur force conjuguée était bien supérieure à ce dont elle était capable sous cette forme mortelle. Elle était réduite à l’impuissance. Les deux abominations ne produisaient aucun effort particulier pour la traîner derrière eux le long d’un épais tapis bordeaux dans lequel la déchue ne trouvait aucune prise pour ralentir leur progression. Elle avait beau se débattre comme un beau diable, c’était peine perdue. Il leur suffit de resserrer un peu plus encore leur prise sur ses deux poignets pour lui arracher un nouveau cri.

Un bruissement d’ailes à peine audible retint alors soudain son attention. Le soulagement s’empara de la déchue lorsqu’elle reconnut la voix d’Astarielle. Elle n’était donc pas seule. Au moins l’une de ses sœurs s’était portée à son secours. Et quand bien même Ithuriel ne portait pas vraiment Ariel dans son cœur, elle ne put s’empêcher d’avoir une petite pensée pour elle. Pourquoi Astarielle était-elle seule ? Était-il arrivé quelque chose à Ariel ? Avait-elle été blessée au cours de l’embuscade ? Ou bien s’était-elle lancée seule à la poursuite de leur objectif principal de peur qu’il ne leur glisse entre les doigts ? Ariel avait dû opter pour la dernière option. Car ceci avait effectivement tout l’air d’une vulgaire diversion pour les tenir aussi éloignées que possible de leur but. Ou du moins, une diversion visant à les retarder un peu.

Ithuriel lâcha un soupir de soulagement en sentant l’un des étaux relâcher son poignet droit. Elle pouvait remercier Astarielle pour cela qui venait de projeter leur ennemi contre l’un des murs. Immédiatement après, la déchue sentit son autre bras être délivré lorsque la seconde abomination se porta au secours de son homologue. La déchue ne perdit pas un instant pour tenter de se remettre debout. Bien mal lui en prit car elle fut victime d’un nouveau vertige. Elle s’était redressée trop rapidement et sa tête se mit à tourner de plus belle. C’est tout juste si elle put discerner les silhouettes de sa sœur et de l’ennemi qu’elle combattait à seulement quelques mètres de là. Le ballet mortel manqua même lui donner la nausée.

Mais Ithuriel fit fi de son malaise. Elle n’avait qu’une pensée à l’esprit malgré le chaos qui régnait dans sa tête à l’heure actuelle. Elle ne pouvait pas rester là les bras croisés. Elle devait se porter au secours de sa sœur et lui prêter main forte. Où était donc son arme ? Elle ne pouvait pas combattre un démon sans sa lame. Où était-elle passée ? Où l’avait-elle perdue, nom de Dieu ?!

*L’escalier !* se rappela la déchue en jetant un œil dans son dos. La porte menant aux escaliers n’était pas loin. Une dizaine de mètres tout au plus. Les démons n’avaient pas eu le temps de l’entraîner bien loin avant qu’Astarielle ne s’interpose. C’était jouable. Elle pouvait y arriver et récupérer son arme. Ce qu’elle fit sans perdre une seconde de plus même si ses jambes peinèrent à la porter au début. Mais après quelques pas incertains, la déchue retrouva confiance en elle et força l’allure.

Ithuriel ne s’était éclipsée que quelques secondes lorsqu’elle réapparut, arme en main. Astarielle venait juste de porter le coup de grâce à son adversaire. La lumière qui irradiait des yeux de l’abomination se dissipa et il tomba au sol, mort. L’hôte n’avait hélas pas survécu de toute évidence. Une bien triste perte, mais l’heure n’était pas venue pour pleurer cette disparition. Et pour cause : l’autre démon tenta de s’en prendre à Astarielle en traître, pendant qu’elle avait le dos tourné.

Ithuriel était trop loin pour porter secours à sa sœur avant que le démon ne lui tombe dessus. Quelques mètres encore les séparaient l’une de l’autre. Elle ne pouvait cependant pas se téléporter afin de couvrir cette distance en un clignement de paupières. Elle opta donc pour la première solution qui se présenta à elle. Et criant le nom de sa sœur pour capter son attention, elle arma son bras et lui lança son khukuri. La nouvelle arme de prédilection d’Ithuriel depuis sa réincarnation sur Terre dessina une courbe traçante et tomba presque dans la main d’Astarielle sans que celle-ci eut à fournir le moindre effort. Lorsqu’elle fit volte-face pour contrer son nouvel assaillant, l’ange n’eut une fois de plus à fournir aucun effort. Le démon vint s’empaler seul sur la lame jusqu’à la garde. Les runes gravées à la surface du métal en argent pur se mirent à rayonner au contact de l’essence démoniaque et une lumière rouge irradia à l’intérieur de l’abomination tandis que son âme pervertie se consuma à l’intérieur même de son hôte. Il était mort avant qu’Ithuriel ne couvre la distance la séparant encore d’Astarielle.

La jeune femme se tourna vers Ithuriel en passant un bras autour de sa taille pour l’aider à ne pas perdre l’équilibre. La déchue avait encore le tournis. Cela devenait de plus en plus tolérable, mais elle allait avoir besoin d’une petite seconde pour recouvrer son souffle et remettre ses idées en place.

— Oui, tout va bien, grâce à toi, souffla la déchue en prenant une profonde inspiration. Merci beaucoup. (Astarielle lui fit alors remarquer qu’il n’y avait pas de temps à perdre.) Don… Donne-moi juste une petite seconde. Le temps de…

La déchue ne termina pas sa phrase. Ses genoux se dérobèrent sous elle et elle se serait retrouvée sans aucun doute les quatre fers en l’air si Astarielle n’avait pas été là pour la retenir au dernier moment. Le fait est toutefois qu’elle avait parfaitement raison : le temps jouait contre elles. Ariel était déjà montée pour confronter le démon s’étant emparé de la grâce. Or celui-ci devait être très puissant pour avoir pu et mettre la main sur l’essence céleste et la dissimuler tout ce temps derrière cette barrière de protection qui avait empêché même les anges de localiser la grâce de l’un des leurs. Peut-être était-elle en danger à l’heure qu’il est. Ferait-elle le poids, seule, face à cette abomination ?

— Non, tu as raison, fit Ithuriel en refusant l’aide d’Astarielle. Il faut rejoindre Ariel. Et vite !

Ithuriel tenta de faire un pas seule mais elle dévia un peu trop sur la droite au goût d’Astarielle qui glissa de nouveau un bras autour de sa taille avant de l’entraîner en direction des escaliers. La déchue détestait se sentir aussi impuissante. Mais l’aide d’Astarielle était tout de même la bienvenue. Et puis, Astarielle était son amie et confidente. La déchue n’avait pas à avoir honte de se reposer sur elle dans un moment comme celui-ci. Du moment qu’Ariel n’était pas témoin de cette scène, son ego survivrait. La question était surtout de savoir si Ariel tiendrait suffisamment longtemps pour permettre à ses sœurs de la rejoindre.

La diversion des démons avait été un franc succès. Et pour cause : Astarielle et Ithuriel mirent dix bonnes minutes avant de pouvoir rejoindre leur sœur partie seule à la rencontre du démon détenant la grâce de la déchue. L’affrontement contre les deux abominations ayant donné leur vie pour les retarder avait été expédié rapidement. Astarielle s’en était assurée. Mais le reste de l’ascension dans les escaliers fut une véritable épreuve pour la déchue encore sujette à un début de migraine. Elle se fit toutefois violence et abusa du soutien de sa sœur pour demeurer debout tout le temps de la montée. Et c’est le souffle court qu’Ithuriel posa enfin le pied sur le palier du dernier étage. Le penthouse était juste devant Astarielle et elle. À quelques mètres seulement. Ce n’était plus qu’une question de secondes désormais avant qu’elle puisse mettre un terme à cette sinistre affaire de grâce volée.

Lui demandant si elle était prête, Astarielle se prépara à pénétrer dans le repaire du démon. La déchue hocha la tête mais souffla :

— Donne-moi juste une autre seconde. (Elle prit une profonde inspiration pour calmer ses palpitations. Puis une fois qu’elle eut recouvré son souffle, elle hocha la tête.) C’est bon. Je suis prête. En avant !

Astarielle ouvrit la porte et entra. Ithuriel la suivit en poussant le second battant de la double porte. La silhouette d’Ariel se matérialisa alors devant les deux femmes. L’ange se tenait dans le salon, au centre de l’appartement, dos à l’entrée. Le démon était de toute évidence devant elle. Mais justement, le fait qu’Ariel se tienne entre lui et ses deux sœurs empêcha la déchue de voir le visage du démon responsable du vol de sa grâce. Et quand bien même la vue eût été dégagée, elle n’aurait sûrement pas eu le temps de voir grand-chose car tout se passa très vite.

La porte venait de s’ouvrir et Astarielle et la déchue avaient mis les pieds dans le penthouse. Astarielle s’était rapidement avancée vers Ariel, mais avant qu’Ithuriel ait compris ce qui s’était passé, sa sœur fut projetée en arrière et alla percuter un mur dans l’entrée. Le choc avait été d’une rare violence. Et c’est le mur entier qui avait tremblé sous l’impact. Inquiète, Ithuriel se précipita tout d’abord aux côtés de la jeune femme. Elle était de toute manière plus près d’elle que ne l’étaient Ariel et l’abomination. Autant s’assurer que sa petite sœur était encore entière avant d’aller porter secours à Ariel.

— Astarielle ! Est-ce que ça va aller ? demanda la déchue en s’agenouillant à côté d’elle. Rien de cassé ?

Entièrement focalisée sur Astarielle, la déchue n’entendit rien de l’échange qui pouvait avoir lieu entre sa sœur et le démon.

Le soucis lorsqu'on avait perdu sa grâce c'était qu'on avait beaucoup moins endurante... Et plus faible. Bref, pour tout avouer Ithuriel ralentissait notre chère blondinette. Mais Astarielle ne pouvait pas quitter sa sœur, c'était trop dangereux. Ils réussirent tout de même par arriver en haut de ces escaliers et Astarielle lui demanda si elle était prête. Elle pouvait sentir le stresse qui se dégageait de la belle brunette.

Elle acquiesça d'un signe de tête lorsqu'elle lui dit être enfin prêt. Il était tant pour Astarielle de montrer les crocs. Elle ouvrit brusquement la porte tentant de surprendre le démon. Ariel était déjà présent et face au démon. Elle s'était élancée au prés de sa sœur pour lui donner son assistance et finalement elle eut le droit à un magnifique vol plané. Mais quel connard ! Qu'est qu'elle avait de moins qu'Ariel pour avoir le droit d'être envoyé balader comme une mal propre ?!

En tout cas, ce n'était pas pour rassurer Astarielle... Ariel semblait plutôt proche des démons ces derniers temps. La colère illumina son regard alors que Ithuriel se dirigeant à ses côtés. Elle serra les dents... Sentant son orgueil blessé. Elle fixait son autre sœur, sans répondre à Ithuriel.

Ariel réussit facilement à se débarrasser du démon et donc récupéra la grâce au passage. Astarielle se releva et échangea un regard avec sa sœur Ariel.... Lui demandant silencieusement de ne pas disparaître et de rendre la grâce de Ariel.

« Ariel ! » cria-t-elle pour la retenir. Mais elle était déjà partie. Astarielle en restait bouche bée. Elle se sentait trahi... Comme Ariel pouvait-elle décidée de priver Ithuriel de sa grâce. Elle se retourna vers sa sœur bien aimé.

«Je... Je suis désolée Ithuriel... » dit-elle en plongeant son regard vairon dans le sien. « On va la récupérer... Ariel te la rendra... Elle a intérêt... » ajouta-t-elle le regard plus dur.

Ithuriel se tenait aux côtés d’Astarielle. Elle soupira de soulagement en constatant que sa sœur était en parfaite santé. Cela n’aurait pas dû l’étonner outre mesure. Les anges sont des forces de la nature. Des puissances célestes dotées d’une endurance surhumaine. Ce n’est certainement pas un petit vol plané qui aurait raison de l’un d’eux. Et ce quand bien même un démon était l’instigateur de ce petit tour de manège dont Astarielle se serait sans doute bien passée. Il n’y avait qu’à voir la colère dans ses yeux et le silence dont elle fit preuve face à l’inquiétude de la déchue. La pilule avait du mal à passer et l’ego du petit ange en avait pris un sacré coup. Mais plus de peur que de mal.

Néanmoins, le soulagement d’Ithuriel laissa rapidement place à une inquiétude grandissante. Le silence s’était soudain fait dans le penthouse. Un silence qui n’augurait absolument rien de bon et qui avait des faux airs de corbeau de malheur annonciateur d’ennuis. Et comme de fait, à peine cette impression se fut-elle imposée à la déchue qu’elle perçut des murmures dans ce pesant silence. Des murmures dont elle reconnut le sens et la sonorité hachée et autoritaire. Un exorcisme ! Mais qu’était donc en train de faire Ariel ? Elle exorcisait le démon au lieu de le vaincre ? Cela n’avait pas le moindre sens !

Mais avant qu’Ithuriel ait pu en faire la remarque à la principale concernée, un cri inhumain rompit cette atmosphère sinistre et glaciale. Un nuage de ténèbres s’échappa de l’individu dont le corps d’Ariel cachait toujours le visage. Les volutes noires comme le néant s’enfoncèrent dans le sol en se consumant dans les flammes de l’enfer : là où le démon venait à l’instant d’être renvoyé. Incrédule, c’est bouche-bée que la déchue fixa sa sœur s’agenouillant à côté de l’humain sain et sauf de la poche duquel elle tira une fiole contenant l’essence céleste. Contenant sa grâce. Elle la reconnut.

Mais ladite fiole disparut de son champ de vision dès que le regard d’Ariel rencontra le sien. Ithuriel lut dans les yeux de la traîtresse ses véritables intentions une fraction de seconde avant que son corps ne s’évanouisse dans les airs. La déchue avait bondi en avant, mais il était déjà trop tard. Ariel avait disparu. Et elle avait emmené avec elle l’hôte du démon ainsi que sa grâce.

— Non ! s’écria la déchue en posant les yeux à l’endroit où l’ange s’était tenu avant de disparaître. Ariel ! Rends-la-moi. Elle ne t’appartient pas. Ariel !

Mais rien à faire. Même si Ariel entendait ses cris, elle ne reviendrait pas lui livrer sa grâce sur un plateau. Il était trop tard. La traîtresse s’était une fois de plus tournée contre sa famille. Les poings serrés le long du corps, la déchue ne reprit contact avec la réalité qu’en percevant la douce voix d’Astarielle. Celle-ci était désolée. Elle lui promettait toutefois qu’elles récupéreraient la grâce. Ariel n’aurait d’autre choix. Car la décision ne lui appartenait pas. Elle aurait donc intérêt à s’y soumettre.

La déchue hocha la tête pensivement.

— Ce n’est pas ta faute, soupira la déchue en se forçant à détendre ses muscles. J’aurais dû me douter qu’elle nous trahirait. Ce n’est pas la première fois. Je sentais que quelque chose ne collait pas au reste. J’aurais dû demeurer sur mes gardes. Ne pas la quitter des yeux. Ne pas la laisser approcher du démon. (Elle marqua une pause.) Mais tu as raison. Ariel me rendra ma grâce. Elle n’aura pas d’autre choix. (La menace était à peine volée dans la voix de la déchue.)

Ithuriel se tourna vers le reste de l’appartement. Son regard se posa sur le riche mobilier et les fenêtres offrant une vue à couper le souffle sur la ville de Huntfield, mais rien ne retint son attention. Il n’y avait rien ici. Elle était venue pour sa grâce et l’avait perdue. Elle avait voulu tuer le démon, mais Ariel l’avait exorcisé et renvoyé dans sa fosse puante. Elle aurait pu se contenter de l’hôte pour tâcher de remonter jusqu’au démon, mais la traîtresse avait anticipé sa réaction. Donc non. Il n’y avait plus rien pour elle ici.

— Ne restons pas là, souffla-t-elle en se tournant vers Astarielle. On ferait mieux de quitter cet endroit avant que d’autres démons ne rappliquent.

Elle se tourna vers la sortie et s’avança vers la porte avec Astarielle à ses côtés. Dès que les deux femmes franchirent le seuil, elles disparurent, Astarielle les ayant menées en lieu sûr loin de ce maudit penthouse.

Spoiler:

Le combat était fini. Astarielle avait cru pouvoir faire confiance à Ariel... mais ce fut une grande déception. Elle vit alors sa sœur disparaître avec la grâce d'Ithuriel. Trahison. Voilà ce que pensa la blondinette. Elle se tourna alors vers sa grande sœur.... S'excusant à la place de la traîtresse.

Mais c'était mal connaître Astarielle de la penser abattu... Elle bougerait des montagnes pour que sa sœur retrouve ce qu'il lui appartenait. Elle promit d'ailleurs à Ithurielle qu'elles la retrouveraient... S'inquiétant tout de même de son état psychologique à présent... Asta secoua la tête et soupira lorsque sa sœur lui avoua qu'elle n'aurait pas du faire confiance à Ariel.

« C'est Castiel qui a dut la prévenir pour ta grâce et ce petit voyage dans ce pseudo futur... Je pensais qu'elle était capable de mettre vos différents de côté pour te rendre ce qui t'appartenait... mais je me suis trompée. » ajouta-t-elle simplement.

Les deux sœurs observèrent alors les alentours. Une odeur de souffre restait encore un peu... Après tout, Ariel venait de renvoyer en enfer un démon. Astarielle passa une main dans sa chevelure dorées, se demandant ce qu'elles allaient faire à présent.

Mais Ithuriel prit les choses en main en lui demandant de ne pas rester là et en se retournant vers elle. Astarielle put lire la déception dans le regard de sa sœur et cela lui fit de la peine... Si elle avait été plus forte alors peut-être qu'Ariel n'aurait pas eu l'occasion de piquer la grâce...

« Tu as raison... Allons-y » dit-elle en sortant au côté de sa sœur. Une fois à l'extérieur, Astarielle posa sa main sur l'épaule de sa sœur et elles disparurent dans un bruissement d'ailes.

Fin du rp !
Merci pour ce dernier C'était fun !