III.01 - Forget The Nightmare
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III.01 - Forget The Nightmare

Jeu 4 Sep - 1:44
Invité
Anonymous
Invité

Plus le temps passait et plus l'image de Kazran hantait mon esprit au point de me perturber sans relâche. Pourtant, je ne devrais pas autant m'inquiéter. Ce psychopathe était mort, et son corps avait fini carbonisé, alors il ne pouvait pas être là où je m'imaginais le voir. Malgré toutes ces certitudes qui régnaient dans mon esprit, je le voyais encore, n'importe où et surtout à n'importe quel moment de la journée. La plupart du temps, cela se produisait quand j'étais seul, mais cela m'était également arrivé alors que j'étais accompagné, notamment lorsque j'avais rencontré Mary, par hasard... Kazran était vraiment partout...et c'était de pire en pire. Je n'étais clairement plus en paix avec moi-même et je ne supportais plus cela.

Ainsi, pour combattre sa présence, qui normalement n'avait pas lieu d'être, j'avais décidé de tout faire pour ne plus penser à lui. Ainsi, ma concentration se tournait vers les deux choses qui comptaient le plus dans ma vie, à savoir ma relation avec Jessica et mon travail d'artiste sur commande. Aujourd'hui, c'était ce dernier qui allait m'aider à ne plus penser à Kazran. J'étais sorti de la maison juste après le repas de midi, afin de me rendre au parc histoire de dessiner un peu. Il n'était pas question de bosser pour une quelconque commande venant d'un client. Aujourd'hui, j'allais simplement dessiner pour moi, juste pour pouvoir calmer mon esprit et oublier le cauchemar que m'imposait le retour du fantôme de Kazran.

Je pris place contre le saule pleureur, celui situé devant l'étang, et qui m'avait servi de modèle sur une commande passée. Là-bas, quasiment personne ne s'y arrêtait, et encore moins d'une façon durable, alors j'avais de grandes chances de rester seul, ou sinon d'avoir une compagnie, mais une compagnie réduite. C'était la petite tranquillité que je recherchais, histoire de pouvoir dessiner et enfin chasser l'image de Kazran de mon esprit.  

Je sortis mon carnet de dessins personnels, et l'ouvrit à une page vierge. À l'aide d'un crayon d'épaisseur normale, je commençais à dessiner un peu au hasard. Mon choix se porta vers un loup, non pas un loup-garou mais un vrai loup. L'animal avait fait l'objet d'une commande, celle qui m'avait fait rencontrer un ange dans un cimetière, alors j'avais encore en tête les traits qui composaient l'animal. Mon dessin commençait alors peu à peu à prendre forme, alors que je demeurais encore seul.

Mais quelque chose me disait que cela n'allait pas éternellement durer, et en général je ne me trompais jamais lorsqu'un pressentiment comme celui-ci m'habitait. J'espérais juste que la future arrivante allait être d'une compagnie agréable. J'en avais bien besoin, dans cette période d'intenses tourments.
Jeu 4 Sep - 3:54
Invité
Anonymous
Invité

Elle en était à un point de sa vie où… elle en avait marre de réfléchir. Complètement. Alors, pour son 21ième anniversaire, elle c’était promit de ne pas réfléchir. Bon d’accord, plus facile à dire qu’à faire. Premièrement, fallait être loin de chez elle, parce que Meph pouvait apparaitre à tout instant. Elle avait commencé son internat, mais de nuit pour la première semaine. Ça allait, elle n’était pas du genre à dormir de toute façon. Pas qu’elle n’aimait pas dormir non, elle adorait, le seul problème c’est que le sommeil ne voulait pas d’elle. Elle faisait trop de cauchemar. Avant, la présence de Percy tuait les cauchemars, elle n’avait pas peur, il était plus effrayant que les cauchemars, mais maintenant, il n’était plus là. Il laissait un grand vide et pour bien l’embêter, les cauchemars étaient revenus et avec des amis en prime. Vu tout ce qu’elle avait vécu avec son démon, c’était logique. Elle déchantait un peu, mais elle persévérait. Elle allait de l’avant et son internat l’aidait beaucoup dans ce domaine, parce que bon, c’était ce qu’elle avait toujours rêvé de faire. Avec de la chance, elle allait sauver assez de vie pour… se racheter un peu. Pas qu’elle craigne… bah oui en fait, elle craignait un peu le pire avec toutes ses histoires farfelues, d’anges, de démons, de fin du monde et d’âme. Si l’enfer existait, elle irait, mais… ça pouvait toujours changer. Eh merde… elle pensait là.

Bref, elle avait sa réponse à tout. Elle c’était pris un cappuccino, son carnet de dessin, toute sa gamme de crayons et elle était partie. Elle savait où elle voulait aller. Elle voulait retrouver cet arbre, celui qu’elle aimait bien. Un coin tranquille, libre d’exister en tête à tête avec elle-même. Certains diraient que c’est triste de passer son anniversaire comme ça, mais pas elle. Elle avait quelque chose à fêter, elle était maintenant majeure. Elle n’avait juste personne avec qui fêter, pas de père, plus de mère, plus de Percy… elle n’allait pas fêter avec Meph, elle le haïssait celui-là, il avait tout gâché. C’était compliqué avec Percy, mais elle avait été vraiment bien à un moment. Elle n’aurait pas su dire comment, ni même pourquoi. Maintenant, elle marchait seule et personne ne l’attentait, personne ne l’a chercherait, c’était rassurant, comme un vieux manteau qu’on retrouve après un long hiver. On l’aimait, on ne se rappelait plus pourquoi on ne voulait plus de lui, on regrette un peu. La solitude, c’était bien, c’était rassurant, c’était ce qu’elle connaissait de mieux. Elle recommençait à penser là…

Elle arriva finalement à l’endroit tant convoité et elle en oublia de respirer. Il y avait déjà quelqu’un et… il était venu faire exactement la même chose qu’elle. Elle se mordilla la lèvre inférieure. Son réflexe aurait été de tourner les talons, de partir et de maugréer contre cet homme qui lui avait volé son moment de détente la journée de son anniversaire, mais… pas aujourd’hui. Elle allait… assumer ce qu’elle voulait un peu. Elle était une grande fille, elle pouvait bien… partager un arbre avec quelqu’un sans craindre qu’il tente de la bouffer. Les gens n’étaient pas tous mauvais, elle attirait les mauvais, mais elle fuyait peut-être les bonnes personnes par habitude. Elle se rapprocha donc tranquillement de l’homme. Pouvoir disparaitre, elle l’aurait fait. Elle le fixa légèrement de ses grands yeux noisette avant de dire, sans grande volonté :

-Désolé, mais… ça vous dérange si je m’installe sous cette arbre? C’est… mon préféré.

Bravo Serena, elle avait maintenant l’air d’une gamine qui aimait les arbres. En prime, elle n’avait même pas l’impression d’avoir l’air sociable. Peut-être, légèrement désemparée, mais pas sociable. Elle baissa les yeux… elle aurait dû tourner les talons, vraiment.
Jeu 4 Sep - 19:31
Invité
Anonymous
Invité

Même si ma conscience était enfermée dans le cauchemar que m'imposait l'apparition incessante de l'image de Kazran, la vie continuait et je ne devais pas m'arrêter de vivre uniquement parce que ce fantôme de mon passé me perturbait. Pour éviter de me laisser dévorer, comme l'enfant apeuré par ses cauchemars que j'avais été jadis, j'avais décidé de combattre l'hallucination que ma conscience m'imposait, en faisant quelque chose me permettant de l'oublier. Le dessin faisait partie de ces choses qui exerçaient sur moi des vertus apaisantes. Je ne pensais à rien, quand j'exerçais mon métier, ou quand je dessinais simplement pour dessiner. Ainsi, rien ne me dérangeait et c'était exactement ce calme dont j'avais besoin en ce moment précis. Le saule pleureur d'une de mes précédentes commandes me semblait parfait dans le rôle de l'abri. J'étais ainsi isolé, avec peu de chance de croiser quelqu'un, sauf si la personne cherchait elle aussi à s'isoler et à être seul. Ce cas-là ne s'était pas souvent présenté, alors je n'avais que peu de chances de le rencontrer aujourd'hui, mais tout était possible. D'ailleurs, un certain pressentiment à ce sujet me nourrissait depuis que j'avais commencé mon dessin de loup, en mémoire à cette commande qui m'avait mené au cimetière, face à un ange, et cet appel mystérieux qui m'avait juste fait la peur de ma vie. En gros je rendais hommage à une chose qui avait provoqué une peur pour effacer la peur actuelle et espérer me sentir mieux. C'était sans doute assez étrange comme agissement, mais cela avait le mérite de fonctionner. Pour preuve, je n'avais plus peur. Seul le calme siégeait dans mon esprit.

En même temps que de dessiner, j'étais nourri par cette impression étrange que ma solitude n'allait pas éternellement durer. Il n'y avait pourtant personne auprès de moi, mais j'avais le sentiment que quelqu'un allait bientôt venir me rejoindre non loin de ce saule pleureur. Je ne pouvais pas expliquer ce qui me donnait une impression pareille, mais je savais au fond de moi que je ne pouvais pas me tromper. Quelqu'un allait venir. La seule chose que j'ignorais dans le schéma actuel était l'identité de la personne qui allait me tenir compagnie dans peu de temps. J'espérais juste qu'elle n'allait pas briser ce calme que j'avais eu du mal à retrouver. Je ne voulais pas récupérer la vision du fantôme de Kazran. Il était parti, me laissant tranquille, alors ce n'était pas pour le laisser habiter de nouveau ma conscience comme si je n'avais rien fait. Une compagnie douce me ferait du bien, le genre de rencontre légère, simple, pour lesquelles aucune question ne devait se poser. Le hasard allait-t-il me mener vers ce genre de rencontre ? J'allais bientôt le savoir, car j'entendais un bruit de pas, approchant de ma position, un bruit d'une légéreté symbolisant une présence féminine.

Elle souhaitait tout comme moi s'installer sous cet arbre. Cela ne me dérangeait en aucun cas. Après tout, nous n'étions que deux, c'était pas comme si nous étions plus nombreux, alors la place ne manquait pas.

Avec le sourire, je lui dis alors ceci :


- Cela ne me dérange pas du tout, au contraire. Il y a largement assez de place pour nous deux sous cet arbre.

Je me poussais quand même un petit peu, car j'étais au départ assis au centre devant le tronc, alors autant dire qu'il fallait forcément bouger pour qu'elle puisse venir elle aussi. Je la laissais alors s'approcher en reprenant progressivement les traits de mon loup, mon fameux dessin thérapeutique.

- Vous vouliez peut-être rester seule en venant ici, n'est-ce pas...? dis-je, hésitant, même si je n'avais pas l'impression de réellement me tromper sur mon impression. Peut-être la dérangeais-je...
Ven 5 Sep - 2:19
Invité
Anonymous
Invité

Serena doutait entre fixer ses pieds jusqu’à disparaitre ou tourner les talons et finir par disparaitre a un moment donné. Elle avait quand même osé demander si elle pouvait partager, c’était une grande première, mais elle c’était persuadé rapidement qu’il n’accepterait pas, alors ça irait. Elle se prendrait un râteau et elle disparaitrait. C’était la conséquence directe d’avoir demandé, elle assumait. Elle chercha le regard de l’homme lorsqu’il lui parla. Elle voulait s’assurer de comprendre, il lui disait oui? Vraiment? Parce que bon, rapidement comme ça, il n’y avait pas vraiment de place, mais il se déplaça pour lui en faire une. C’était… gentil. Elle ressenti une nouvelle… méfiance envers l’homme, une méfiance qu’elle tenta de tuer rapidement parce que c’était ridicule. Il était gentil, mais pas forcément mauvais. Pourquoi elle catégorisait toujours les personnes gentilles de mauvaises, c’était comme ça qu’elle se mettait à fréquenter des démons et des personnes peu convenables en général. Elle devait perdre ses mauvaises habitudes pour avancer.  Alors elle offrit un petit sourire timide, mais sincère à l’homme. Quand elle n’était pas agressive, elle se noyait dans sa propre timidité, ça lui faisait bizarre. Comme si elle ne connaissait pas d’autre mode que celui de l’agressivité. Elle se rapprocha en laissant tomber un simple :

-Merci

Elle détestait être comme ça, elle n’aimait pas… donner l’impression qu’elle était faible, brisée, mais du haut de ses vingt et un ans, elle n’en menait pas large notre gamine. Elle n’était pas malheureuse, juste… vide. Elle l’avait toujours été un peu, mais avec la mort de Percy, c’était pire. Les cauchemars étaient pires. Elle s’installa sous l’arbre. Elle n’était pas du genre bruyante la gamine, elle n’était pas du genre bavarde non plus. De toute façon, elle aurait pu dire quoi? Elle déposa son sac près d’elle, ramena ses genoux pour s’appuyer dessus. Elle voulait dessiner, mais… il était là, il dessinait déjà et il fallait avouer qu’il dessinait vraiment très bien. Elle pourrait bosser ses cours, n’importe quoi pour ne pas réfléchir. Elle tourna son regard vers lui quand il lui parla, elle c’était décidée à s’appuyer sur ses genoux. Elle avait abandonné l’idée d’avoir l’air forte. Elle avait baissé les armes pour une journée. Elle voulait juste exister tranquillement. Rien d’autre. Il lui demanda finalement si elle était venue pour être seule, elle lui souria faiblement en le regardant. Elle devait avoir l’air jeune là et fragile, ça l’inquiétait un peu, mais au final… elle l’était.

-Oui et non. J’avais besoin de paix, plus que de solitude. La solitude, je la trouve partout, mais pas la paix.

C’était vrai, si elle voulait être seule, sa vie complète était parfaitement adéquate pour ça. Par contre, pour ce qui était de la paix, elle devrait courir loin et rapidement pour trouver un peu de paix.

-Je cherchais plus un endroit où… m’évader si on veut.

Elle resta comme cela un bon moment, juste pour se reposer, elle détaillait son dessin, il fallait l’avouer. Elle aimait le dessin, l’art, c’était sa passion. Elle n’en n’aurait pas fait son métier, mais elle adorait cela. La médecine, c’était quelque chose de plus tangible, de plus rationnel, de plus vrai. Elle pouvait réellement faire du bien autour d’elle avec la médecine, chose qu’elle ne pouvait pas faire avec le dessin, pas complètement du moins. Elle était calme, être là, c’était bien. Elle n’était pas du genre bavarde, elle ne savait même pas si elle devait l’être ou pas. Elle laisserait le temps faire les choses.
Ven 5 Sep - 17:13
Invité
Anonymous
Invité

Si j'avais investi ce saule pleureur aujourd'hui, c'était pour qu'il me serve de bouclier, et qu'il parvienne à me protéger du fantôme de Kazran, car son image ne cessait pas de me suivre peu importe où je me trouvais. Je ne cherchais pas à rester seul, car la solitude n'était pas forcément la meilleure issue dans mon état, mais je voulais en quelque sorte voler vers un chemin plus tranquille. En effet, seule la sérénité pouvait me permettre d'oublier Kazran et d'apaiser enfin mon esprit face à l'assaut incessant de ce traumatisme passé. En plus, en prenant le temps de m'occuper en faisant l'une des deux seules choses capables de pleinement m'apaiser. Le dessin, quand il n'était pas bercé par la nécessité de répondre à une commande, avait de bonnes qualités thérapeutiques sur mon être. Cela me permettait de me recentrer sur les bonnes choses, en quelque sorte, et c'était exactement ce dont j'avais besoin en ce moment. Avoir de la compagnie durant mon travail thérapeutique ne me gênait pas, tant qu'il s'agissait du domaine du raisonnable. La jeune femme qui venait de me rejoindre n'avait pas l'air méchante, bien au contraire. Ainsi, qu'aurais-je pu faire d'autre à part accepter qu'elle vienne s'installer sous le même arbre que moi ? En même temps, elle était dans son droit, car ce saule pleureur n'était pas à moi. Cette jeune femme en avait peut-être autant besoin que moi, mais certainement pas pour les mêmes raisons.

Après mon acception, elle se mit à s'approcher, mais je la sentais plutôt méfiante. En même temps, j'étais un inconnu pour elle, alors je pouvais aisément comprendre pourquoi elle se méfiait de moi. En fin de compte, il s'avérait qu'elle était là pour rechercher la même chose que moi : la paix, mais également l'évasion. Évidemment, j'étais surpris d'entendre cela. Je la regardais, poursuivant les traits de mon loup sans spécialement le regarder mais sans pour autant me tromper.


- Je suis venu ici pour chercher exactement la même chose que vous en réalité.

En même temps pourquoi aurais-je dit autre chose ? En effet, il s'agissait tout simplement de la pure vérité.

- Je me suis rappelé de cet arbre, pour l'avoir dessiné récemment, et j'ai pensé que c'était le bouclier idéal contre un cauchemar que je veux absolument fuir...alors que le dessin me permettrait de me calmer.

Je n'allais évidemment pas commenter le choix du sujet du dessin, très spirituel quand on se souvenait de ma nature personnelle.

- Ici, j'ai l'impression qu'on se sent hors de la réalité, et c'est reposant.

Quand la réalité devenait bien trop pesante, pourquoi continuer à la subir ? Je ne supportais plus le fait d'halluciner et de croire Kazran partout autour de moi, surtout que les façons de me calmer n'étaient pas très nombreuses. Là, je me sentais bien sous ce saule pleureur, mais allait-il en être de même une fois l'arbre éloigné de mon être ? Je n'en avais pas la moindre idée. Ce fantôme semblait en effet ne pas vouloir me lâcher, alors que j'étais absolument certain que Kazran était mort.

Je baissais de nouveau les yeux vers mon dessin de loup, dont je poursuivais les traits bientôt achevés, au moment où je pris la décision de me présenter.


- Je m'appelle Logan, ravi de vous connaître. lui dis-je, avant de lui demander ceci, en la regardant cette fois, histoire de conserver un certain respect envers elle : Puis-je me permettre de vous demander votre nom ? Après tout, on est sous le même arbre, alors ce serait bête de continuer à se voir comme deux inconnus...

Il était plus chaleureux de poursuivre une discussion avec quelqu'un en ayant connaissance de son prénom. C'était pour cette raison que je lui avais posée cette question, pour éviter de briser l'atmosphère reposante de cet endroit par une discussion plus pesante...et par conséquent dérangeante.
Ven 5 Sep - 20:51
Invité
Anonymous
Invité

Elle avait finalement osé se rapprocher de l’homme. Elle osait même croire qu’il ne serait pas méchant, qu’il n’était pas un démon et qu’il allait être sage. Elle fondait beaucoup d’espoir en lui, sans qu’il ne le sache vraiment. Elle avait besoin de retrouver fois en l’humanité, se rappeler qu’il y avait des gens bien dans ce monde, comme Mary, qu’elle avait rencontré à l’hôpital, mais qu’elle n’avait jamais revu. Ce genre de discussion calme et posé lui manquait. Elle n’avait pas envie d’avoir peur de dire un mot de trop et d’en payer le prix fort. Avec Percy, c’était simple, un mot de trop et il l’engueulait ou la frappait, c’était tangible, c’était clair. Avec Méphisto, c’était plus sournois, elle devait rester méfiante, ça l’épuisait complètement. Elle n’aimait pas devoir se méfier de tout, tout le temps, elle voulait pouvoir faire confiance, juste une fois, voir ce que ça faisait. Elle avait envie d’être jeune, belle, rebelle, insouciante, mais elle ne pouvait jamais l’être. Pourtant, elle espérait toujours un peu, au fond d’elle-même, de pouvoir oublier les démons, son passé et avancer vers son avenir. Il lui avait demandé si elle recherchait la solitude, il ne pouvait pas savoir à quel point elle n’aimait plus la solitude, à quel point elle était angoissante et remplit de cauchemar, il ne pouvait pas deviner, mais elle n’en voulait plus de la solitude. Elle lui avoua rechercher plus la paix et lui aussi, la recherchait, mais pourtant, il semblait en paix, il l’avait peut-être trouvé sous cette arbre. Elle lui fit un sourire léger pour toute réponse à sa phrase. Sourire aussi, elle tentait de le faire plus souvent, ce n’était pas un automatisme chez elle, mais pour être heureuse, il fallait faire des efforts. Elle était toujours légèrement recroquevillée, les genoux remontés, les bras par-dessus et la joue appuyée sur ses bras. Elle était en mode repos du guerrier. Elle avait cherché à être forte trop longtemps, elle avait envie de se ressourcer avant de replonger dans la bataille continuelle qu’était sa vie. Il continua son explication, pourquoi il avait choisi cet arbre, elle le comprenait parfaitement.

- Je comprends, j’ai choisi cet arbre quand j’ai aménagé en ville, je l’ai trouvé par hasard et je l’ai adopté. Il est bien pour chasser les cauchemars, du moins, le temps qu’on est en dessous.

Parce que bon, les siens la poursuivaient toujours par la suite. Les cauchemars, elle connaissait. Elle était toujours coincé entre-deux feux, ses cauchemars et ses démons. Rien n’y faisait, elle n’arrivait plus à se débarrasser ni de un, ni de l’autre.

-On l’est en quelque sorte.

Loin de tout, loin de la vie, du bruit de la ville et de ses gens. Ils étaient dans un petit cocon de paix, mais elle ne restait jamais bien longtemps. La paix s’envolait toujours à force de parcourir la ville, c’était triste. Elle n’arrivait jamais à cumulé assez de paix pour l’être bien longtemps, il fallait peut-être de la pratique à notre petite humaine. Elle continuait de le regarder dessiner lentement, juste ça, c’était apaisant. Il se présenta finalement, la regardant. Elle lui fit un sourire, elle n’était pas très physique avec les inconnus, alors elle n’avait même pas cherché à lui serrer la main. Il lui avait demandé son nom, elle n’aimait pas son nom pour une raison bien particulière.

-Je m’appelle Serena, ravie de vous connaitre aussi.

Elle n’aimait pas son prénom, pour sa définition en elle-même. Serena signifiait pur, calme, le mot serein provenait du mot « Serena » en latin. Ensuite, on la regardait et… on ne trouvait rien de calme, de pur ou de serein en elle. C’était comme un objectif loin et impossible à atteindre pour elle. C’était un nom lourd à porter, un peu comme sa vie. Elle s’étira le bras lentement pour sortir ses cours de son sac. Elle n’avait pas envie de rien faire, mais elle n’avait pas envie de faire quelque chose de forçant, alors ses cours, ça allait. Elle plaça ses notes au bout de ses pieds, là où elle pouvait les voir sans changer de position. Ses notes étaient toutes manuscrites dans une écriture soignée, les dessins et schémas fait à la main. Elle commençait à révision du système endocrinien pour son cours de neuroscience. Elle aimait bien l’idée de devenir chirurgienne et elle ne visait pas le domaine le plus facile non plus, mais elle persévérait. Elle aimait ce qu’elle faisait, c’était le principal. Elle lut les premières lignes de ses notes, avant de tourner son regard vers l’homme, vers son dessin. Elle aimait bien voir les autres dessiner, c’était une perspective de vue qu’elle aimait. Elle n’avait pas envie d’être seule finalement, mais… elle n’osait pas vraiment le dire, en fait, elle n’osait pas vraiment parler. Elle craignait de le déranger. Elle n’était pas du genre extravertie notre Serena, elle était bien renfermé pour une gamine de vingt et un ans.
Dim 7 Sep - 1:07
Invité
Anonymous
Invité

Même si ma rencontre avec cette jeune femme venait tout juste d'avoir lieu, j'avais découvert avec surprise que nous étions liés par le même type de pensées, notamment celles qui concernaient l'arbre contre lequel nous nous trouvions ensemble. Ma description de ce dernier trouvait en effet une sorte d'écho auprès d'elle, car il se trouvait qu'elle pensait exactement la même chose que moi. Peut-être que cet arbre forgeait un réel bouclier pour que deux personnes, qui ne se connaissaient pas avant aujourd'hui parviennent à penser la même chose que lui, mais ce n'était qu'une supposition comme une autre. D'autres personnes ne partageaient sans doute pas notre avis, mais peu importe. L'arbre avait au moins la chance de fonctionner pour nous deux. Depuis que je me trouvais en dessous, la paix m'avait envahi. J'étais au départ hanté par le fantôme de Kazran, qui me perturbait beaucoup trop ces temps-ci. Maintenant que je me trouvais sous cet arbre, Kazran ne poursuivait plus. Son image n'était plus présent dans un coin de l'environnement. J'étais parfaitement sain d'esprit et surtout enfermé dans une sérénité durable. C'était là la preuve que le bouclier fonctionnait bien, pas vrai ? Cela allait évidemment être effectif, tant que je resterais sous ce saule pleureur. Peut-être, qu'en plus de ce bouclier, le fait de discuter avec une personne gentille parviendrait à m'apaiser encore davantage. Je n'avais pour ainsi dire rien à perdre en tentant ma chance, surtout que Serena, ma rencontre du jour semblait n'avoir rien de bien menaçant.

- Dans la vie, on a toujours besoin d'un bouclier, pour supporter les épreuves qu'elle renferme, car une existence n'est jamais éternellement douce. Cet arbre en génère un...à priori autant pour vous que pour moi. Cela efface les doutes, les cauchemars...ces choses qui nous détruisent parfois.

Parti sur ma lancée, je lui dévoilais le fondement de mon dessin, non pas pour lui expliquer son sujet, mais pour expliquer pourquoi je le faisais.

- Le dessin, c'est l'une des rares choses qui me calme. C'est thérapeutique, en quelque sorte...cela m'aide à oublier le cauchemar que je vis en ce moment...

L'accompagnement inattendu était-il également quelque chose de thérapeutique ? Cela dépendait en vérité du type d'accompagnement. Si la compagnie était saine, cette dernière pouvait apporter une sérénité plutôt salutaire, mais si cette compagnie était pesante, autant dire que le calme allait être introuvable.

- J'espère que le bouclier du saule pleureur fonctionne aussi pour vous...peu importe la raison qui vous a menée vers cette recherche de paix.

Serena avait besoin de paix, pour une raison que j'ignorais et que je n'allais certainement pas tenter de lui poser la question, par peur de l'ennuyer et surtout de lui manquer de respect. Au fond, cela ne me regardait pas. J'espérais juste qu'elle parvenait à trouver la paix, comme ce que j'avais pu faire en venant ici, car elle le méritait. Au fond, c'était ça...

- Tout le monde mérite la paix...
Dim 7 Sep - 5:56
Invité
Anonymous
Invité

Elle l’observait donc en silence, attendant le parfait moment pour tenter une approche, mais le parfait moment n’arrivait jamais, elle le savait. Elle n’osait pas. Serena n’était pas du genre gêné ou timide, elle n’aimait pas parler, elle n’aimait pas les gens. Si elle avait quelque chose à dire, elle le faisait et s’assumait pleinement, mais dans des cas comme celui-ci, des cas où elle n’avait rien à affirmer, elle préférait garder le silence. Elle attendait tout simplement que le temps face son œuvre, qu’elle se sente un peu mieux caché sous un arbre en compagnie d’une personne qui pouvait être une bonne personne. Elle en était toujours à douter de la bonne foi de l’homme, malgré que pour le moment, tout allait bien. Elle s’attendait toujours à ce qu’il sorte les griffes et attaques, parce qu’au final, c’était ce que l’être humain faisait de mieux, attaquer quand l’autre baissait sa garde. Elle préférait donc rester méfiante, même si elle avait un sentiment de calme, de bien-être et de paix en présence de l’homme. Serena avait appris à la dure, la confiance c’était une lame à double-tranchant pour la personne qui l’offrait. On se faisait vite trahir, alors maintenant elle préférait la garder. Pourtant, elle savait qu’un jour, elle devrait faire confiance, mais elle avait peur. Logan lui adressa de nouveau la parole, il n’imaginait même pas à quel point elle le remerciait silencieusement de faire la conversation avec elle. Il lui parlait de l’arbre, mais surtout du besoin d’avoir un bouclier pour se protéger de la vie. Elle soupira, ça fonctionnait, mais elle craignait toujours autant de retourner à la vie ensuite, il était là le problème.

-Oui, le problème, c’est qu’à les effacer maintenant, ça ne me donne pas envie de rentrer.

Elle lui fit un petit sourire. C’est vrai, elle était bien là. Elle n’avait rien qui lui donnait envie de rentrer. Rien qui lui donnait envie de refaire face à Méphistophélès qui lui demanderait une stupide liste de nom de personne désespéré près à vendre leur âme pour son propre profit. Elle savait que ce qu’il lui demandait, c’était mal. Il profitait du statut d’étudiante et d’interne de Serena. Elle fréquentait des milieux précaires et se tapait le job du démon à sa place, tout ça pour survivre, parce qu’elle était là l’enjeu, sa vie. C’était bien la seule chose qu’il pouvait lui prendre, pour le reste, elle avait tout perdu. Il continua de parler doucement et elle l’écouta. Sa voix, son ton de voix surtout, c’était surement ce qui l’apaisait le plus. Il était d’un posé, d’une politesse et d’un calme, c’était bien.

-Je comprends, j’adore dessiner aussi. J’ai juste du mal à me sortir les images que j’ai en tête et je ne pense pas que les dessiner m’aide pour une fois. Je suppose que le temps et le calme y arriveront.

Elle ne pouvait pas se dire amoureuse, elle ne pensait pas l’être, peut-être qu’elle commençait, mais elle ne pouvait pas jurer qu’elle l’était. La perte et le manque lui avait quand même fait avouer qu’elle éprouvait quelques choses, que ce soit positif ou non. Elle en était à faire une mise au point. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’il ne reviendrait pas, ça elle l’avait compris. Alors elle se devait de passer à autre chose, en théorie c’était beau, mais en pratique… Il continua de parler, lorsqu’il le faisait elle quittait des yeux le dessin qu’il faisait pour le regarder lui. Elle n’avait pas envie d’étudier, elle n’avait pas envie de dessiner, elle avait envie de prendre du temps, tout simplement.

-Oui, il fonctionne, tant que je reste ici. Il va finir par me connaitre par cœur à force.

Elle lui souria. C’était vrai, plus le temps avançait, plus elle venait ce cacher ici, surtout depuis la mort de Percy. Avant, elle avait son appartement pour lui être salutaire un minimum, mais maintenant Meph y débarquait quand il le voulait, alors elle avait fini par le craindre, pas le démon, mais bien l’appartement et la présence invisible du démon. Elle ne voulait pas le voir, alors elle se disait occupé, ça passait. Il mentionna finalement que tout le monde méritait la paix et c’était bien vrai, mais… l’avait-elle trouvé? Elle en doutait.

-Et si… si malgré le bouclier, la thérapie par le dessin et le calme… si les cauchemars ne partent pas… qu’allez-vous faire?

Elle ne posait pas vraiment la question pour lui, fallait l’avouer. Elle ne savait plus trop vers quels saints se tourner et sérieusement, la vie ne l’aidait pas. Elle ne pouvait pas se cacher ici pour toujours, alors elle se devait de trouver un autre moyen. Elle était jeune et sans expérience, peut-être que lui connaissait une solution miracle pour l’aider à passer aux travers de tout ça, sans le savoir. L’espoir faisait vivre dit-on.
Dim 7 Sep - 19:32
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Un bouclier, peu importe duquel il s'agissait, était-il toujours aussi efficace lorsqu'on s'écartait de lui et de sa protection ? Évidemment, n'importe qui osant dire oui ne serait qu'un être préférant se voiler la face, et j'en savais quelque chose. Kazran me suivait avec insistance. Ce n'était qu'un fantôme de mon passé, mais il m'avait traumatisé. Même mort, il me suivait partout, même si sa présence s'était évanouie depuis que je me trouvais ici. Mon répit était mince, et je ne le trouvais en général que lorsque je faisais l'une des deux choses capables de m'apaiser. Autrement, rien ne me protégeait, à part peut-être la compagnie de quelqu'un, et encore ce fait n'était pas véridique, car j'avais pu voir Kazran, du moins j'avais cru le voir, alors que j'étais en présence de Mary. Malgré tout, lorsque je me trouvais en compagnie de quelqu'un, Kazran apparaissait moins, sans doute parce que son image me faisait davantage peur quand j'étais le seul à pouvoir la voir. Son fantôme était le fameux cauchemar que je cherchais à effacer en m'abritant sous cet arbre. Jusqu'à aujourd'hui, cet effort avait toujours fonctionné, et j'espérais que cela allait être le cas pour toujours...car rien qu'à l'idée de revoir son visage, mon corps tremblait souvent de peur. En même temps, ce psychopathe aurait très bien pu me tuer, si Jessica et Alix n'étaient pas venues me sauver. Il était donc normal qu'un épisode pareil me traumatise...mais le fait que les perturbations ne reprennent que depuis très récemment n'avait aucun sens à mes yeux. J'avais en effet eu l'impression d'avoir gagné une sorte de liberté depuis quelques temps, en ayant pu oublier mes tortures et refaire ma vie. Je ne pensais clairement plus à Kazran...et pourtant il était là, comme une présence insistante, sans que je ne puisse comprendre pourquoi.

À part tout faire pour calmer mon esprit et effacer ce que je voyais, je ne pouvais rien faire d'autre. Le dessin et mon amour pour Jessica forgeaient en quelque sorte tout ce que j'avais pour tenir le coup. Sans cela, jamais je ne tiendrais...alors sincèrement je comprenais Serena en disant qu'en étant en dessous on n'avait pas envie de rentrer. C'était tout simplement la pure vérité, même si au final tout le monde rentrait toujours à son domicile.


- Je n'ai pas envie de rentrer moi non plus...mais au fond tout le monde rentre toujours à son domicile, car personne ne peut arrêter le temps. Les cauchemars font souffrir nos êtres mais il faut toujours avancer et continuer de vivre. C'est ce que j'ai appris avec mes cauchemars personnels.

Serena semblait se dérider un petit peu, ce qui était un plutôt bon signe. Il était mieux d'avoir une compagne d'arbre souriante plutôt que le contraire.

- Il m'est déjà arrivé de ressentir la même chose que vous pour les images qui ne peuvent pas quitter l'esprit. J'ai tenté d'en dessiner certaines comme pour croire que les voir couchées sur le papier les effaceraient de mon esprit, mais cela ne fonctionne que aléatoirement. Dessiner quelque chose au hasard est plus thérapeutique que le fait de dessiner l'objet d'une douleur, en tout cas c'est ce qui fonctionne sur moi. Le loup n'a aucun rapport avec ce qui me fait mal, j'ai juste choisi ça...comme ça. J'ai du en dessiner un récemment, pour quelqu'un, et c'est le premier sujet de dessin qui m'est venu en tête en arrivant ici, histoire de pouvoir dessiner juste pour dessiner.

Plus tard, elle me posa LA question. Serena me demanda en effet ce que je ferais si aucun de mes moyens ne fonctionnait. La réponse n'était pas évidente à donner, vu que mes cauchemars ne faisaient pas partie de ceux qui s'effaçaient rapidement.

- Je n'efface pas vraiment mon cauchemar en m'abritant ici...je le fuis, parce que mon cauchemar personnel ne fait pas partie de ceux qui parviennent à s'effacer en deux temps trois mouvements. C'est une sorte de traumatisme en fait. Je ne peux que tenter de calmer mon esprit, un maximum, mais il revient toujours...et je n'arrive pas à le faire partir.

J'enchaînais sur autre chose, pour que le sens de ma réponse se rapproche plus de Serena.

- Souvent, on m'a dit que pour pouvoir combattre un cauchemar il fallait essayer de comprendre pourquoi on le faisait, car souvent le sens permet de retrouver cette liberté qu'on a perdu à cause de ce même cauchemar. Après, une fois que le sens est découvert, il faut tenter de tourner la page, en se recentrant sur les choses qui comptent dans une existence, ça peut être un métier, une passion, un sport, une relation...n'importe quoi en fait. Ce qui fonctionne sur moi par exemple c'est le dessin et l'amour, mais cela n'aide le cauchemar qu'à fuir et pas à disparaître.

Je rangeais mes crayons et refermais, car mon dessin était fini. Ensuite, je pris le temps d'ajouter ceci :

- Heureusement, tout le monde n'est pas dans mon cas. Cela peut peut-être fonctionner sur vos cauchemars personnels...
Dim 7 Sep - 21:05
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Elle aurait aimé pouvoir l’amener partout son bouclier, elle aurait aimé pouvoir au moins en mettre un chez elle, parce que pour le moment, c’était chiant de fuir sa propre demeure. Faudrait qu’elle établisse des règles avec Meph. Peut-être que si elle lui disait qu’elle serait sage seulement s’il acceptait de pas débarquer chez elle… ou de prévenir avant. Elle pouvait toujours essayer… ça ne coutait rien d’essayer. En fait oui, avec lui tout avait un prix, c’était ça qui rendait les choses inquiétantes.

Elle le regardait dessiner tranquillement, il était talentueux, elle appréciait le spectacle, elle appréciait l’arbre, elle arrivait presque à en oublier ses problèmes, car pour le moment, ils étaient loin, très loin. En même temps, il était de chair et de sang ses problèmes, alors ils pouvaient toujours la suivre, mais c’était angoissant comme façon de penser, alors aussi bien se dire que non. Au moins il la rassura en lui avouant ne pas vouloir rentrer non plus. Il rajouta qu’il fallait continuer d’avancer. Elle eut surement un élan de bonne foi, parce qu’elle rajouta :

-Avancer ça va, je suis excellente dans ce domaine.

Elle avait même un petit sourire agréable aux lèvres. Il ne s’en rendait surement pas compte, mais il apprivoisait la gamine tranquillement, mais surement. Elle n’était pas du genre à dire ce qu’elle pensait, encore moins depuis toutes ses histoires de démons et de violences, mais elle tentait de rester franche. Elle ne voulait pas se renfermer plus qu’elle ne l’était déjà, mais la vie ne l’aidait pas dans ce domaine, fallait l’avouer. Au moins, même si elle ne parlait pas beaucoup, elle n’était pas fermé, elle le regardait, l’écoutait, elle était intéressée. Elle se connaissait, elle n’aurait pas été comme ça quelques années auparavant. En même temps, elle n’aurait surement pas survécu jusque-là. Elle l’écouta s’expliquer. Le dessin thérapeutique et tout, c’était bien. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas dessiné à partir de son imaginaire en fait. Elle avait été paresseuse, dessina simplement ce que ses yeux voyaient. Elle dessinait bien, mais elle était meilleure quand elle avait quelque chose à reproduire, sinon le dessin changeait, se perdait un peu au fil de ses pensées et elle n’aimait pas ça. Elle était perfectionniste, c’était une qualité, comme un défaut en dessin.

-J’essayerai alors. Je n’ai rien à perdre. C’est encore mieux si ça marche parcontre.

Quoi? Un début de plaisanterie? Notre Serena commençait vraiment à se sentir bien en présence de l’homme. Il n’allait pas la manger, pas tenter de la tuer. Il n’allait pas la kidnapper, ni lui faire passer des tests sadiques quelconques. Il était juste bien, juste… Logan, un homme surement brisé comme elle et qui avait besoin de se protéger sous un arbre pour souffler un peu. Il fuyait comme elle.
- Alors tu ne fuis pas ton cauchemar, tu souffles un peu avant de retourner lui faire face. Ce n’est pas de la fuite, c’est juste un repos bien mérité.

Elle non plus, elle ne pouvait pas faire taire ses cauchemars, elle ne pouvait pas passer à autre chose si facilement. On lui avait demandé de se conduire comme un monstre, on l’avait forcé, elle ne pouvait pas accepter cela. Elle ne pouvait pas se pardonner. Elle avait vu son bourreau, mais aussi la seule personne qu’elle appréciait se faire tuer sous ses yeux. Elle… ne pouvait pas. Peut-être qu’elle aurait pu, si elle aurait été libre de lécher ses blessures dans son coin, mais… ce n’était pas le cas, elle n’avait pas eu le temps de panser ses blessures, elle c’était retrouvé avec un nouveau problème, un nouveau démon. Elle l’écoutait expliquer, elle cherchait sa propre vérité au travers des mots de Logan, elle n’avait pas envie de savoir ce qu’était son cauchemar, elle n’avait pas envie de lui faire peser le poids du sien, elle était juste… bien là.

-Mais si le cauchemar, c’est simplement une vision du passé? C’est facile à comprendre, mais… pas à accepter et tourner la page… ça serait un peu comme accepter non? J’ai pas envie d’accepter ça…

Vrai, comment elle pouvait accepter de s’être fait embarqué dans tout ça, d’avoir assisté à autant de mort quand… elle cherchait à guérir les gens. Elle aurait voulu sauver le monde et un plongeon dans le regard d’encre d’un démon… ses baisers et elle avait fait tellement d’horreur. Elle l’avait accepté, mais elle ne voulait pas l’accepter, elle ne se le pardonnait pas. Elle ne se pardonnait pas sa faiblesse. Il lui parlait d’amour, de dessin. Le mot amour résonna dans sa tête, comme s’il sonnait creux. L’amour et Serena, ça faisait deux, peut-être même trois. Elle n’aurait jamais d’amour dans sa vie, elle le savait. Elle ne pouvait pas, pas après tout ça. Elle avait cru… un bref instant avec Percy, mais non, ce ne pouvait pas. Elle ne devait pas. Maintenant qu’il n’était plus, c’était peut-être mieux ainsi, manquait juste de se débarrasser de Meph, mais comment… Il avait terminé son dessin, le résultat était magnifique.

-J’en doute, je crois que ça sera des cauchemars à long terme. En fait… je ne crois pas pouvoir tourner la page sans vraiment… boucler la boucle. Si je reste avec un pied dans le cauchemar… je ne pourrai pas l’oublier, il est toujours là, tous les jours. C’est juste… un combat trop difficile pour moi, pour le moment.

Vrai, elle ne pouvait pas faire face à un démon, elle n’en avait pas les capacités. Elle pourrait travailler pour gagner en liberté par contre. Le temps de comprendre, d’apprendre. Elle était bien, elle continuait de le regarder, de lui offrir le même petit sourire un peu timide, mais… elle parlait. Ses phrases s’allongeaient. Elle prenait confiance. Serena avait été maltraitée par la vie, mais elle n’était pas une cause perdue, loin de là. Prendre du temps avec elle, valait la peine, fallait juste faire l’effort et ça, peu le faisait. Logan était, en ce moment, l’un des rares.
Lun 8 Sep - 2:20
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Sous ce saule pleureur étaient abrités deux cœurs brisés par le fruit de leurs cauchemars, deux âmes perdues qui souhaitaient être protégées durant un temps, le temps de se remettre de leurs douleurs avant de pouvoir avancer de nouveau...et vivre notre vie comme avant. À mesure que notre discussion avançait, je me découvrais de plus en plus de points communs avec Serena. Nous étions en effet nourris d'un trouble commun mais également de pensées communes. On ne découvrait pas souvent autant de ressemblances, surtout avec quelqu'un qu'on ne connaissait qu'à peine. Finalement, le hasard avait été plutôt bénéfique en orchestrant notre rencontre sous ce bouclier végétal. En plus, notre discussion était plutôt bonne et constructive. Je me libérais sans crainte, sans méfiance. En même temps, Serena ne m'en inspirait aucune. Elle semblait douce, innocence, alors pourquoi devrais-je avoir peur d'elle ? À mes yeux, cela n'aurait strictement aucun sens.

Malgré la peur, les cauchemars et évidemment tout le reste, je me rendais compte que cela n'avait pas effacé mon sens de la parole avec les personnes inconnues. Si jamais l'envie de parler me travaillait, je pouvais le faire sans aucune retenue. Serena me le prouvait aujourd'hui. La peur n'était qu'accessoire alors que les gestes étaient quant à eux concrets. Mine de rien, cette inconnue me faisait énormément de bien. Je ne savais pas si elle parvenait à s'en rendre compte, mais c'était pourtant la pure vérité. C'était en effet l'apport bénéfique d'une discussion sincère et non forcée, l'image de ce qui était en train de se dérouler actuellement entre Serena et moi. En plus, je me rendais compte de quelque chose d'important. En effet, Serena semblait me comprendre comme très peu de personnes savaient le faire. C'était très étonnant.


- Au fond, ce discours, ça résume ce que je fais...avec exactitude. Je me repose de ce traumatisme que je ne peux à priori pas effacer, avant de me remettre à vivre, comme avant...jusqu'au jour où ça craque de nouveau et où j'ai besoin de me calmer. Ce n'est pas sain ce genre de vie, surtout à la vue de ce que j'ai vécu...

La prochaine question de Serena fut encore une fois incroyablement juste, au point que cela me surprenne. Ce dont je n'arrivais effectivement pas me remettre était en effet une vision de mon passé, un passé que j'aimerais bien oublier. Serena avait encore une fois tapé dans le mile, sans le savoir.

- La chose qui me fait du mal, c'est une vision de mon passé.

Pouvais-je dire le détail de ce qui m'était arrivé en la présence de Kazran ? Il s'agissait d'un événement terrible qui ne se racontait pas. Peut-être pouvais-je tout simplement parler de ce que cela me faisait, sans pour autant nommer Kazran et raconter les détails de tout ce qu'il avait osé me faire... C'était sans doute la meilleure chose à faire.

- Pour tenter de revivre normalement après ce qui s'est passé, j'ai refait ma vie, sur bien des plans. Je vis une relation amoureuse stable, mais j'ai également pris le temps de changer de métier, pour faire quelque chose qui me plait et non quelque chose que je me force à faire. C'est le dessin...mon métier c'est le dessin. Au fond, mon changement de vie, c'est ce qui a permis mon sauvetage. J'ai pu en effet tourner la page, passer au dessus de ces tortures du passé, pour adopter un mode de vie qui me convient parfaitement. Je me sentais bien mieux, jusqu'à ce qui s'est passé il y a quelques semaines.

Jamais je ne m'étais autant livré face à une inconnue, c'était vraiment bizarre, mais c'était dans le même temps très rassurant. Je pouvais en quelque sorte vider mon sac et alléger ma conscience. Cela me faisait du bien. Pour preuve, je continuais à parler de plus belle...

- Je n'ai rien compris...vraiment rien. dis-je avant d'ajouter ceci. Tout allait bien, vraiment bien et tout d'un coup tout déraille. Je ne voyais plus ce fantôme de mon passé depuis des lustres. Il m'avait laissé tranquille, et il a pourtant réussi à revenir me hanter exactement comme avant, sans que je ne puisse comprendre pourquoi. Tout s'est passé trop vite...beaucoup trop vite.

C'était le parfait résumé de ce qui m'était arrivé, évidemment épargné des détails liés à celui qui m'infligeait ce calvaire sans fin et aux détails de mes douleurs.

- C'est pour ça que je suis sous cet arbre...je prends la fuite, face au fantôme persistant du traumatisme de mon passé. Mais...mon cas est plutôt complexe en fait.

Pourquoi avais-je raconté toute cette histoire ? C'était pour expliquer que je comprenais parfaitement ce que ressentait Serena, par rapport à cette vision du passé avec laquelle elle ne pouvait pas vivre. Je m'y connaissais, en terme de passé douloureux.

- Tout ça pour dire...que je m'y connais en terme de visions du passé inconfortables. J'en ai connues un bon nombre. Kazran n'est pas ma première fois...

Sans m'en rendre, j'avais laissé échappé le nom de mon tortionnaire. Se livrer sans retenue n'était pas sans risque de gaffe, et je venais d'en faire une, alors que voulais au départ ne pas dévoiler des détails sur ce qui s'était passé.
Lun 8 Sep - 5:52
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C’était rare pour notre gamine de pouvoir clairement dire que la présence d’un autre lui faisait du bien. C’était une nouvelle notion qu’elle apprivoisait tranquillement, ils continuaient de discuter dans le vague, parlant de leur cauchemar, sans vraiment en parler. La discussion était vrai, elle était pensée, mais… elle n’était pas lourde, loin de là. C’était même soulageant d’en parler, de poser les questions qui la pesait. Il était plus âgé qu’elle, il avait plus d’expérience et sa la rassurait. Elle se trouvait des points communs avec Logan et il avait l’air d’arriver à vivre malgré tout. C’était donc logique de se dire qu’elle y arriverait aussi non? Elle pourrait surement y arriver si lui y arriverait. Bien sûr, elle aurait besoin de fuir ses problèmes et de souffler parfois, mais elle allait finir par, passer au travers de tout ça. Elle le regardait, sourire un peu plus franc aux lèvres. Elle ne parlait pas beaucoup, mais son ton de voix était rassurant. Elle le comprenait tellement, mais si elle le comprenait, ça voulait aussi dire qu’il devait la comprendre, c’était étrange, mais rassurant à la fois. Elle n’était pas complètement brisée, parce que quelqu’un l’était au moins autant qu’elle. Elle l’écoutait, il parlait de son discours. Il s’y retrouvait. Il avançait, mais parfois il avait besoin de se réfugier loin de tout. Ce n’était pas des plus sains, mais quand on ne pouvait pas oublier, c’était surement le mieux.

-Ce n’est peut-être pas sain, mais… c’est tout ce que je connais, alors je suppose que c’est viable jusqu’à un certain point.

Elle lui souriait vraiment là, elle se confiait, petit à petit, sans vraiment oser en parler directement. Toute sa vie, à chaque débandade, elle serrait les poings et elle continuait d’avancer. D’aussi loin qu’elle pouvait se rappeler, c’était ça, sa vie. Elle serrait les dents et avançaient et si on lui nuisait, elle vous tapait, tout simplement. Ce n’était pas une gamine facile, loin de là. Étrangement, elle c’était adoucit avec le temps, malgré sa rencontre avec des démons, son « adoption » et ses déboires. Elle continuait d’avancer. Elle lui posa encore une question, elle se sentait en… résonnance avec le discours de Logan, alors elle aimait bien lui poser les questions qu’elle se serait posé à elle-même, mais… sans vraiment trouver les réponses, lui… il les avait peut-être. Elle n’avait pas envie d’accepter, elle n’avait pas envie d’accepter d’avoir souffert et d’avoir fait souffert. Elle ne pouvait pas accepter son sort et continuer, c’était… mal. Elle avait raison sur la résonnance, parce qu’il avait l’air de si retrouver. Lui aussi, c’était une vision du passé. Comment pouvaient-ils se ressembler à ce point? Lui, avait refait sa vie, c’était donc bien derrière lui. Elle arriverait donc surement à passer par-dessus, si… si elle arrivait à avancer assez pour que ce soit complètement derrière elle, mais pour ça… fallait faire abstraction du démon, fallait s’en débarrasser ou gagner sa liberté. Elle ne savait pas comment elle allait pouvoir faire cela, c’était tellement hors de son contrôle. Elle l’écouta simplement, elle était bien, elle était calme. Il lui parla de son changement de vie, de son changement de travail, il reparla d’amour. C’était un problème ça dans la sienne, elle n’était pas apte à aimer, chez elle, cette pièce était défectueuse, elle assumait. On ne pouvait pas l’aimer et elle ne pouvait pas aimer, c’était normal, elle l’avait compris. On pouvait la posséder, ça les démons savaient le faire, mais pas l’aimer. Au même titre qu’elle pouvait choisir d’obéir, mais pas d’aimer. C’était comme ça non? C’était plus facile d’accepter cela que de ce dire qu’elle avait eu des sentiments pour un démon… aimant autant faire souffrir. C’était surement mieux comme ça, pas d’amour, elle ne le pouvait pas. Ensuite, il lui expliqua ne rien comprendre, pourquoi il avait craqué? C’était ça qui était difficile à comprendre? Parfois, juste une image, une odeur et hop, les cauchemars reviennent. Un peu comme la mort de sa mère, elle pouvait être des mois sans se la rappeler, sans vie sans leur appartement, mais parfois… ça revenait. Il n’avait rien comprit, mais aujourd’hui, il était là, surement pour comprendre au final. Souffler servait aussi à ça, comprendre et chercher un remède à tout ça. Chercher l’inspiration pour continuer d’avancer encore, jusqu’à la prochaine cassure. Elle l’écoutait, elle ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il mentionna que son cas était plus complexe. Essayé d’expliquer à un être humain que son problème, c’était qu’elle avait été adopté/possédé par un démon, vous en faisant voir de toutes les couleurs, que ce démon meurt, mais… juste pour vous faire adopter par un autre… Niveau de la complexité et de l’originalité, elle devait faire fort, mais… elle s’en fichait, au final, le problème était le même, fallait avancer et… savoir comment le faire… c’était plus difficile qu’elle ne le pensait, plus difficile qu’avant. Elle s’épuisait plus rapidement, elle avait un besoin de souffler plus souvent. Il donna finalement un nom à sa peur. Il devait être plus à l’aise qui ne le pensait. Elle ne releva pourtant pas le nom, à quoi bon? Il se confiait librement et elle voulait qu’il sache que ce n’était pas un problème. Qui sait s’ils allaient se revoir un jour de toute façon? Elle ne pouvait même pas promettre de vivre une année de plus avec certitude. Elle n’était pas malade, ne comptait pas mettre fin à ses jours, mais si le démon le voulait… elle n’était pas certaine de pouvoir dire non.

- Parfois, juste… l’accumulation de chaque petites douleurs de la vie… ça ramène de vieux souvenirs qu’on pensait guérit. On accumule un trop plein, mais plus le souvenir est vieux ou douloureux, plus c’est difficile de s’en débarrasser.

Elle repensait à sa mère. Elle était morte assassinée, mais encore aujourd’hui, Serena avait parfois du mal avec cette image de son passé, elle revenait la hanté. Elle était jeune, elle n’aurait rien pu faire, mais… quand même. Aujourd’hui, elle avait de nouvelles douleurs, de nouveaux souvenirs, mais pourtant, sa mère se joignait à la danse pour l’empêcher d’avancer, l’empêcher de dormir.

-Habituellement, j’arrive à passer par-dessus tout, sans mal, mais plus je grandis… plus j’essaie de… comment dire. J’essaie d’accepter les gens, de… m’ouvrir aux autres, mais depuis… faire face, passer à autre chose… c’est tellement difficile. J’adore mes études, mon job aussi, mais j’ai comme un vide et quand je pensais avoir… peut-être trouvé, la vie en a décidé autrement. J’ai juste l’impression que la vie m’en veut. J’ai un karma terrible, mais ici, le karma ne m’a jamais rattrapé. J’arrive à gérer mes… démons, d’ici.

L’expression était parfaite pour elle, parce que sérieusement, ses démons allaient finir pas la tuer, pour de vrai… elle n’avait pas envie de lutter, mais elle le devrait, mais… elle ne savait pas comment, elle trouverait surement, mais… elle ne savait pas quand. Elle ne savait plus comment s’expliquer, elle était devenu pensive, regardant devant elle pour compléter sa penser pour elle-même. Ce n’était pas facile d’exister, surtout pas au bas de la chaine alimentaire du surnaturel.
Mar 9 Sep - 0:44
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Pourquoi osais-je prétendre que mon cas de traumatisme personnel était plus complexe que les cas plus "communs" connus par toute l'humanité ? Je le faisais simplement parce que j'étais absolument persuadé qu'il l'était. J'étais évidemment au courant de toutes ces théories disant qu'un petit rien pouvait ramener les souvenirs les plus enfouis, mais mon cas ne s'enfermait pas à l'intérieur de ces dernières. Avec le temps, j'avais en effet appris à oublier Kazran, et tout ce qu'il m'avait fait subir. J'avais même pu réussir à refaire ma vie, ce qui était un sacré exploit lorsqu'on passait aussi près de la mort. Tout allait parfaitement bien jusqu'à ce que le fantôme de Kazran revienne me hanter. La raison de son retour était obscur, car rien ne m'avait fait penser à lui. Tout ce qui m'était arrivé s'était produit sans aucune mention à lui. Kazran était simplement apparu, comme ça, sans aucune explication tangible. Rien n'aurait normalement pu le ramener mais il avait pu quand même réussir à revenir, alors je n'étais pas prétentieux ou stupide en prétendant que mon cas était plus complexe que tous les autres, car quelque chose n'allait effectivement pas. Malheureusement, je ne pouvais expliquer cela à qui que ce soit. C'était un des détails qui ne se racontaient pas, ceux qui me touchaient en profondeur. Raconter le fondement du retour de Kazran m'obligerait à parler du reste.

Malgré tout, j'étais tenté par la conservation d'un espoir d'une existence parfaitement saine, même si je n'en vivais plus une depuis que le fantôme de Kazran me tournait autour. Ma conviction profonde me disait que les maux ne pouvaient pas être éternels, car il y avait forcément un moyen de les guérir. Il y avait bien ce principe primaire qui disait qu'à chaque problème correspondait une solution, alors autant le suivre. Chaque cauchemar différait selon l'être humain qui était concerné. Je ne pouvais peut-être pas guérir des miens ou en faire de même pour Serena et les siens, mais je pouvais au moins tenter de la conseiller, pour qu'elle trouve la solution par elle-même. Peut-être que mes paroles pourraient lui être suffisamment utiles...mais je ne pouvais évidemment pas en être certain. Au moins, je tentais ma chance, en espérant être utile. Souvent, le jugement des inconnus parvenait à générer une sorte d'illusion en n'importe qui. Il suffisait simplement d'y croire. C'était pour cette raison que la discussion se poursuivait entre nous. C'était parce que j'y croyais, avec certitude et sincérité.


- Kazran s'était évanoui de mon esprit avec le temps. J'ai même refait ma vie pour ne plus vivre hanté par son fantôme. Pourtant, il a réussi à revenir. Peut-être est-ce à cause de cette pseudo accumulation de petites douleurs, mais je n'y crois pas. Il n'y avait aucune douleur, ni fausse note. Tout allait bien mais il est pourtant là, exactement comme avant, comme si je n'avais rien fait...enfin...ça ne sert à rien de se plaindre. Ce qui est fait, est pour ainsi dire fait, on ne peut rien y changer.

Il valait mieux enchaîner sur autre chose, car je m'enfermais dans une spirale pas très joyeuse.

- J'ignore ce qui vous met dans cet état, et après tout cela ne me regarde pas, mais j'espère tout de même une chose Serena. J'espère que vous allez pouvoir trouver le chemin de la paix. Vous méritez d'en être nourrie et je suis certain que rien n'est perdu. Même quand on croit que tout est fini, il y a toujours un moyen d'être baigné par la lumière. dis-je avant d'ajouter ceci : Si je n'avais pas cru à cela après ce qui m'est arrivé, autant dire que je ne serais plus de ce monde aujourd'hui. Mes croyances m'ont sauvé et surtout permis de trouver le mode de vie dont j'ai toujours rêvé. En dehors du fantôme de Kazran, tout est parfait. Je n'ai franchement pas à me plaindre...et pourtant il est là. Peut-être est-ce pour me rappeler justement que rien n'est parfait...enfin je n'en sais rien. Je ne fais que supposer des choses sans réellement être certain de ce que je dis.

Je supposais tout et n'importe quoi dans mes paroles, et cela s'entendait aisément. En vérité, je réfléchissais tout simplement à voix haute. Après tout, c'était le but de cette conversation.

- Il faut garder en tête que rien n'est perdu, même si on pense le contraire. C'est la meilleure façon de percevoir l'existence.
Mer 10 Sep - 2:56
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Elle fixait l’horizon, pensive. Elle ne savait pas totalement ce qu’elle voulait, elle ne savait pas comment régler ses problèmes. Au moins, elle était déjà beaucoup plus avancée qu’au départ. Avant, tout était flou, compliqué et franchement effrayant. Maintenant elle arrivait à être rationnelle et réfléchit. Elle savait qu’en ce moment, son problème n’était pas les démons en soi, mais bien son manque d’autonomie et surtout son manque de liberté. Elle ne disait pas d’anéantir tout le monde, juste de regagner en liberté, en confiance en elle. Elle ne voulait pas travailler pour Meph, mais ça… elle verrait avec lui. D’une certaine façon, il avait raison, si les gens signaient, ce n’était pas de sa faute à elle. C’était un peu comme donner le nom d’une rue et lui, il y fait du porte à porte. C’est au gens de ne pas le laisser entrer. En prime, si elle avait une chose à mentionner… c’est qu’il fallait être con pour embrasser un inconnu bon. Ceci était dit, elle retourna son regard vers celui de l’homme près d’elle. Elle l’appréciait déjà beaucoup, c’était étonnant et… elle était bien avec lui, elle était un être humain normal avec ses problèmes, mais… elle était gentille. C’était rare venant d’elle, mais… fallait commencer quelque part et elle commençait tranquillement avec Logan. Il lui redonnait… un peu foi en l’humanité, fallait l’avouer. Il recommença finalement à parler et elle, à écouter, elle avait un certain talent dans ce domaine. Elle l’écoutait, mais elle avait du mal à croire qu’un cauchemar de la sorte revienne sans mot dire, sans raison. C’était comme… accepter d’être l’esclave de son passé pour toujours. Elle ne pouvait pas accepter ça, elle ne s’en sortirait pas si c’était le cas et elle voulait s’en sortir… Il avait quand même raison sur la fin, le passé était le passé, on y pouvait rien.

Il changea finalement de sujet, s’adressant réellement à elle. Il lui souhaitait le chemin de la paix et elle ne put s’empêcher de lui sourire, il était tellement… gentil, pourquoi les gens ne pouvaient pas tous être comme lui?

-Je sais que… les choses ne peuvent qu’aller mieux et moi et la vie… on se chamaille depuis assez longtemps pour savoir que c’est de bonne guerre. Je ne sais pas si je rencontrerai la paix un jour, mais je sais que je n’ai pas l’intention d’abandonner. J’ai trop travaillé pour ça.

Elle lui souriait, une légèrement brillance dans l’œil. Elle avait tenté d’allégé le sujet pour qu’ils puissent se sentir mieux tous les deux et profiter de la paix du moment. C’était bien, elle appréciait ce moment en sa compagnie. Il lui offrit de nouveau encouragement, parce que bon, c’était comme cela qu’elle percevait ses paroles. Elles étaient douces, délicates, enrobantes… réconfortantes. Elle n’avait jamais vraiment eu ce genre de discours, c’était… nouveau, mais c’était bien. Elle n’aimait généralement pas la nouveauté, mais celle-là, elle était preneuse. Elle ne savait pas trop si elle allait revoir l’homme, mais… elle en avait envie, vraiment. L’idée de passé à côté de d’autres moment comme celui-là, mais… elle n’oserait pas, ça serait mal perçu non?

-Et c’est ce que je vais tenter de me rappeler dans les prochaines semaines. C’est le mieux que je puisse faire je pense.

Parce que bon, elle n’allait pas pouvoir se débarrasser de son démon en claquant des doigts. Elle n’avait qu’à… attendre et trouver un moyen. En fait, c’était le mieux qu’elle puisse faire, attendre Il fallait avouer qu’elle et la vie, c’était une guerre depuis toujours, mais… jamais que la vie lui avait retiré toute ressource. Il y avait toujours eu une solution à ses problèmes, il faudrait juste patienter. Elle ne pouvait tout de même pas arrêter de se dire que Logan l’avait aidé, qu’elle avait apprécié la discussion et que… et que… elle ne voulait pas perdre ça. Pas comme Mary, qu’elle n’avait jamais revu, elle ne voulait pas passer à côté alors… elle osa. Elle oserait? Vraiment?

-Logan… je sais que ça va paraitre bizarre, mais… est-ce que vous croyez qu’il y a une chance qu’on se revoit… parlez avec vous… j’aime ça, c’est… ça m’aide à réfléchir.

Oui bon, elle était nulle pour demander des trucs, mais comme ça… elle allait en avoir le cœur net. Il pouvait aussi ne pas vouloir, c’était normal, qui voudrait d’une gamine complètement brisée…
Mer 10 Sep - 22:02
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Souvent, mon humanité était jugée comme bien plus puissante que celle renfermée dans le cœur des autres êtres, surtout par les personnes les plus proches de moi, par conséquent Jessica et William, qui ne cessaient pas de dire que je faisais preuve d'une gentillesse inégalable. Ma transformation en loup-garou ne m'avait guère changé en un être sans cœur. Au contraire, ce cœur s'était davantage ouvert que lorsque j'étais parfaitement humain. Au lieu de me voler ma vie, cette morsure que je n'avais pas demandée m'en avait donnée une. C'était en tant que loup-garou que j'avais pu rencontrer l'amour de ma vie, mais également me lancer dans ce métier m'apportant un plaisir inégalable. Si j'étais encore vivant aujourd'hui, c'était grâce aux apports de ma transformation et à mon nouveau mode de vie, sans meurtre obligatoire d'êtres humains pour me nourrir. Ce qui était au départ une malédiction s'était changée en bénédiction. La morsure m'avait en quelque sorte sauvé et surtout offert cette chance dont je n'avais jamais pu disposer avant. Je me rappelais de toutes ces idées noires qui n'avaient jamais cessé de me traverser par le passé, et encore plus cette fameuse fois où j'aurais très bien pu mourir si jamais quelqu'un ne m'avait pas sauvé. Mes temps de trouble étaient encore dans mon crâne, et ils allaient toujours y rester. Quand on comparait ma vie d'aujourd'hui avec celle d'avant, ma transformation était radicale, mais surtout salutaire, à la vue des effets qu'elle avait eu sur moi.

Même si en ce moment je vivais des temps pas forcément très joyeux, avec le retour du fantôme de Kazran me suivant partout comme mon ombre, les doux moments n'étaient guère absents. Celui de ce jour, contre toute attente, en était un. Serena, même si je ne la connaissais qu'à peine, semblait être une personne bien agréable et je me sentais étrangement lié à elle. Notre rencontre venait tout juste de se produire, mais un bon nombre de points communs existait déjà, pointant le fait qu'on se ressemblait pas mal. Serena avait une plutôt bonne philosophie de vie, elle avait en vérité la même que la mienne, sauf que moi j'avais mis pas mal de temps avant de la trouver. Au moins, cela lui épargnait les "horreurs" par lesquelles j'avais du passer.


- Il y a déjà pas mal de chemin parcouru avec la philosophie de vie que vous venez de me dire. Même si tout nous incite à abandonner, il ne faut surtout pas le faire. Le bonheur est toujours en fin de parcours...toujours. Il faut juste le trouver, et surtout le voir.

Peu après, Serena se mit à me poser une question qui m'enchanta. Elle me demanda en effet s'il était possible qu'on se revoit dans le futur. C'était là la preuve qu'elle m'appréciait, et cela me faisait du bien.

- Évidemment qu'on peut se revoir et ce serait même avec plaisir d'ailleurs. Discuter avec vous, ça me fait du bien. dis-je, avec sincérité. On peut se revoir sous cet arbre, sous lequel je m'abrite souvent ces temps-ci, ou même ailleurs si vous le souhaitez.

Ce serait en effet assez reposant de ce voir ailleurs que sous cet arbre. Cela rendrait les choses moins monotones et encore plus intéressantes qu'elles ne l'étaient déjà. Peut-être que nos prochaines rencontres pourraient nous permettre d'apprendre à encore plus nous connaître. Après tout, des points communs nous rapprochaient déjà. Ce serait bête d'en rester là.

- Si vous voulez, on peut s'échanger nos numéros de téléphone, histoire qu'on puisse se contacter n'importe quand. Qu'en pensez-vous ?
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